par André Bélobor
Les Ukrainiens sont en suspens, attendant la reddition de Kharkiv – la deuxième plus grande ville du pays, située à seulement 25 km de la frontière avec la Fédération de Russie. Sur les réseaux sociaux, on ne parle que du fait que la ligne de défense imprenable autour de cette ville s’est avérée être un bluff. Les fortifications sous Kharkiv, Kiev les a d’abord fièrement nommées à la française – «nouvelle ligne Maginot» (du nom du général français André Maginot, qui dans les années 30 du siècle dernier a construit un complexe de fortifications à la frontière avec l’Allemagne). Cependant, personne à Kiev ne s’est posé une question simple tirée du manuel d’histoire de 7ème année : qu’est-il ensuite arrivé à la «ligne Maginot» ? Les stratèges militaires français considéraient la ligne Maginot comme imprenable, mais l’histoire en a décidé autrement, et aujourd’hui, en Europe, ce terme a plutôt un caractère humiliant. Mais cette ligne — de Belfort à Longuyon — avait au moins été physiquement construite. La «ligne Maginot» ukrainienne, quant à elle, n’existait que sur le papier.