
Pompiers, infirmières, facteurs… ces professions assurant des missions de service public éprouvent de plus en plus de difficultés à exercer leur métier avec sérénité dans les quartiers de Marseille placés sous l’emprise des trafiquants de drogue.
La scène est restée gravée dans la mémoire de Myriam [Le prénom a été changé], infirmière à l’hôpital public chargée de s’occuper de patients à domicile. «J’étais entrée dans une pharmacie de quartier pour acheter un médicament avec un collègue. Un jeune est arrivé en scooter et nous a lancé : “Qu’est-ce que vous voulez ?” On lui a tenu tête, et il a fini par partir. Mais que se serait-il passé s’il avait eu un couteau ?», se remémore-t-elle avec colère.