
Pour comprendre la minute de silence des députés, inclinés devant Aboubakar, parfaitement inconnu, il faut se pencher sur le concept de dhimmitude, un mot encore inconnu du grand public et qui est développé chez les musulmans. Il consiste, dans une société régie par la charia, d’un statut de sous-citoyen réservé aux non-musulmans et qui prévoit que les musulmans aient droit de vie et de mort sur eux, mais également, par exemple que leurs femmes soient soumises, ou que toute forme de contrat commercial ou moral soit exclusivement à l’avantage du musulman. Nos députés et ministres ont observé depuis 1958, une centaine de minutes de silence à l’Assemblée, soit soixante-huit pour la mort de députés, vingt-cinq pour la mort de ministres, anciens ministres et présidents de la République, neuf pour la mort de militaires décédés en opération et d’agents de l’Etat morts en opération et dix pour de simples civils, simples mais ayant tout de même une forme de notoriété. L’hommage à Aboubakar Cissé, tué dans une mosquée par un autre « Français », lui aussi d’origine étrangère, tout aussi anonyme qui lui, on ne voit pas en quoi il a pu avoir lieu, hormis le fait que l’intéressé soit musulman et que cela lui confère le rang d’appartenance à la caste « dirigeante » devant laquelle, les députés devraient faire preuve de « dhimmitude ».