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  • L’Afghanistan divisé, les Américains doivent s’en remettre au Mollah Omar

    Alors que de l’ensemble du monde arabe se sont élevées les protestations contre le documentaire « L’innocence des musulmans », en Afghanistan il n’y a pas eu de manifestations. Les insurgés afghans sont occupés par des blasphèmes bien plus sérieux ; ils doivent se battre contre la plus puissante, la plus technologique, et il faut bien le dire, la plus lâche armée du monde. Dimanche dernier, une cinquantaine de talibans ont pris d’assaut une base de la police afghane dans la vallée de Noarlam Saib. Vu que les soldats occidentaux n’ont plus le courage de se battre sur le terrain, d’homme à homme, au lieu de dépêcher des troupes au sol pour contrer les assaillants, l’OTAN a envoyé les bombardiers qui ont tué neuf femmes (dont des gamines de dix ans) et blessé 8 autres, qui ramassaient du bois dans un bosquet. Les pilotes les avaient confondues avec des guerriers talibans. 

    C’est cela la méthode de combat, ou plutôt de ne pas combattre, qui fait enrager les Afghans, et pas seulement les insurgés. Le peuple afghan est, par nature et par son histoire, un peuple guerrier (mais si on évite de lui marcher sur la tête, c’est aussi un peuple gentil. Lisez le bel ouvrage « La bataille quand le raisin est mûr » de Pellizzari), mais lors de l’affrontement, il faut pouvoir faire face à l’ennemi. Un ennemi invisible est inconcevable et abject. Si les envahisseurs occidentaux se sont aliénés la sympathie des Afghans, c’est aussi et surtout à cause de leur façon de combattre, ou plutôt de ne pas combattre.

    L’attentat à la bombe perpétré par un kamikaze à Kaboul mercredi est d’une tout autre portée et signification, il visait un car d’étrangers travaillant pour une agence américaine, l’USAID, et a tué 14 personnes. Il n’a pas été revendiqué par les talibans, mais par Hezb-e-Islami, un groupe ultraradical qui l’a justifié comme une réaction au documentaire blasphématoire. Le fait est qu’une profonde division est en train de se créer dans le monde des insurgés. Le Mollah Omar, jusqu’ici chef indiscuté de la résistance, a ouvert une ambassade au Qatar où ses émissaires traitent actuellement avec les Américains pour trouver avec eux une « exit strategy » [porte de sortie] dont ils ont l’absolue nécessité. Les conditions qu’il pose sont bien sûr indigestes pour les USA, à savoir le démantèlement des quatre bases aériennes installées en Afghanistan. Le Mollah Omar, qui n’est ni un terroriste ni un fou, mais un homme très pragmatique, veut parvenir à la « pacification nationale » et il est disposé à faire pour cela quelques concessions à la mentalité occidentale. Au cours de deux longs communiqués, qui ne sont rien d’autre qu’un programme de gouvernement, il s’est attelé entre autres à garantir le droit des femmes à l’instruction (en réalité, ce droit existait déjà quand le Mollah Omar gouvernait – il suffit de lire les décrets de l’époque – mais seulement en théorie, pour des raisons que la longueur de cet article ne me permet pas d’expliquer ici).

    Cependant, tout le monde sait bien que si les Occidentaux s’en vont vraiment, le gouvernement Karzaï tombera dans la semaine. Il est composé pour la moitié d’infiltrés talibans, et pour l’autre de pauvres bougres originaires de Kaboul qui n’ont pas d’autres moyens de joindre les deux bouts. Il se créera un vide de pouvoir dans lequel tenteront de s’infiltrer des groupes comme le Hezb-e-Islami et le réseau Haqqauni qui ont en tête le Djihad universel contre l’Occident, à la différence du Mollah Omar qui ne pense qu’à son pays. Nous en sommes ainsi arrivés au paradoxe que les Américains, après avoir traité le Mollah Omar de «  monstre » et de « terroriste » et avoir mis une prime de 25 millions de dollars sur sa tête, sont aujourd’hui contraints d’espérer qu’il parvienne à conserver la force de mater ces djihadistes universels.

    Massimo Fini
    Il Gazzettino, 21 sept. 2012

    Article traduit et publié par le site www.massimofini.fr

    Massimo Fini, Le vice obscur de l'Occident, à paraître en janvier 2013 aux éditions Le retour aux sources

    http://www.scriptoblog.com

  • Le Parlement russe s’apprête à examiner un projet de loi dirigé contre les Etats-Unis dans le dossier “Magnitski”

    MOSCOU (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation) — Les tensions montent entre les parlementaires américains et russes.  Jeudi 6 décembre, le Sénat américain a voté, à 92 voix contre 4, la “loi Magnitski”. Cette loi prise à la suite de la mort d’un juriste du fonds d’investissement Hermitage capital décédé dans une prison de Moscou faute d’avoir reçu des soins médicaux, prévoit des sanctions contre les fonctionnaires russes que Washington accuse de violer les droits de l’homme. Elle interdit, en particulier à ces derniers l’entrée aux Etats Unis et prévoit le blocage de leurs avoirs dans les banques américaines.

     

    L’assistant du président russe, Iouri Ouchakov, a donné suite aux menaces du ministère des Affaires étrangères de ces dernières semaines. Il a affirmé que l’adoption de la “loi Magnitski” oblige Moscou à prendre des mesures de rétorsion. La Douma (chambre basse du Parlement russe,) a prévu d’examiner dans la semaine un projet de loi prévoyant ès représailles des sanctions contre les Américains ayant violé les droits de citoyens russes, en particulier des enfants russes adoptés. Des sanctions économiques ont d’ores et déjà été prévues dans une quasi unanimité.

    Néanmoins, un jeu diplomatico-parlementaire subtil s’est mis en place. En effet, d’un côté des mesures agressives sont prises par le Parlement américain, de l’autre ce dernier lève les derniers obstacles qui empêchaient une pleine intégration de la Russie dans l’OMC.

    En tout état de cause, nous ne pouvons que nous étonner que cette mesure américaine ne concerne que les Russes et non tous les étrangers violant les droits de l’homme comme le prévoyait le texte initial. Un petit parfum de guerre fraîche !

    http://fr.novopress.info

  • La vision du monde dans la France rurale moderne (XVe-XVIIe)

    Le monde rural européen de la fin du Moyen Âge et des premiers siècles de l’époque moderne est fondamentalement un monde d’insécurité et de peurs : pestes, famines et disettes, guerres, maladies, mortalité infantile importante, (…) hantent les esprits. Les hommes ne disposent pas alors de véritables connaissances scientifiques sur le fonctionnement du monde.

    On ne connaît pas les microbes et les mécanismes physiologiques ; ainsi toute maladie ou mort n’est considérée que comme la conséquence de l’infiltration de forces néfastes dans le corps. Face à ces peurs réelles ou imaginaires, les hommes ont élaboré une vision du monde cohérente composée de superstitions et d’histoires pouvant nous paraître étranges mais qui étaient à l’époque mentalement sécurisantes.

     

    Note : deux sources sont utilisées pour les superstitions. Les superstitions tirées du Livre des Quenouilles (ou Évangile des femmes, fin du XVe siècle, auteurs anonymes) sont marquées par *, celles tirées du Traité des superstitions (1679) de Jean-Baptiste Thiers, curé du diocèse de Chartres, sont signalées par **.

    I. Un corps magique

    Cette vision est d’abord marquée par l’idée de totalité (vision holiste), rien n’étant indépendant. Le corps n’est pas perçu comme un objet individuel inséré dans son environnement mais comme une partie d’un tout. Les hommes doivent faire attention aux moindres de leurs gestes sous peine de déclencher des calamités. Cette attention continuelle se manifeste par des tabous et des rites visant à éloigner le malheur et provoquer le bonheur.

    Le corps est lui-même dangereux, étant en contact avec l’extérieur par le biais notamment de la bouche, de l’anus et du sexe, un grand nombre de superstitions se greffant sur ces trois parties anatomiques. Ainsi, uriner contre un monastère ou un cimetière peut conduire à l’apoplexie ou à la gravelle (*), ne pas pisser contre un mur où un lépreux a pissé permet d’éviter de devenir soi-même lépreux (*). Un mal du sein peut être guéri par le mari en faisant trois cercles autour de la partie douloureuse avec « l’instrument viril » (*). Avant le mariage, afin de se protéger de divers maléfices, le futur marié peut uriner trois fois dans l’anneau destiné à la mariée (**). Pour guérir d’une maladie, on peut boire dans un sceau d’eau après qu’un cheval y ait bu (**) ou boire de l’eau bénite les veilles de Pâques ou de la Pentecôte (**).

    Il ne faut pas s’étonner de pratiques qui paraissent aujourd’hui sales ou honteuses : au XVe et XVIe siècles, on pisse et défèque en public (y compris les nobles), ce qui est alors nommé « la matière joyeuse » (la merde) n’est pas considérée comme taboue, on n’hésite pas à exhiber ses parties intimes et les mœurs sexuelles sont très libres. Cet état de fait changera à partir du XVIIe siècle, plus rapidement en milieu urbain et dans les couches supérieures.

    ● Autour de la grossesse et de l’accouchement

    L'accouchement et la mort de Rachel - Furini
    Francesco Furini, L’accouchement et la mort de Rachel (XVIIe).

    L’un des moments de la vie les plus dangereux est celui de la grossesse et de l’accouchement, attendu avec impatience mais aussi redouté et objet de toutes les angoisses. L’accouchement peut être fatal à l’enfant comme à la femme. D’où toute une série de rites visant à éloigner le malheur ou de signes permettant de connaître à l’avance le résultat.

    Le père du futur enfant doit éviter de le concevoir avec des pieds sales et puants, sinon le fils aura mauvaise haleine et si c’est une fille elle « l’aura puante par derrière » (*). Une femme en état de grossesse doit éviter de se trouver dans la pièce où quelqu’un agonise : l’enfant qu’elle porte risquerait de naître marqué d’une tache blanche au-dessus du nez qui signifie que cet enfant ne vivra pas longtemps (**). En Provence, les femmes mettent couramment des roses de Jéricho dans l’eau : si elles s’ouvrent, l’accouchement sera heureux ; si au contraire elles ne s’ouvrent pas, l’accouchement sera malheureux (**). Dans le diocèse de Chartres, les femmes peuvent s’assurer un accouchement heureux en allant prier devant le Saint prépuce que possèdent les moines de l’abbaye de Coulombs (**). Des rites accompagnent aussi le moment de l’accouchement : une femme sera plus rapidement libérée par exemple si elle chausse les bas et souliers de son mari ou si quelqu’un monte sur le toit de la maison « dire certaines paroles » (**). Et si par malheur la femme accouche d’un enfant mort-né, il faut faire sortir le cadavre par la fenêtre et non par la porte, sinon la mère passant plus tard par cette porte risquerait de ne mettre au monde par la suite que des enfants morts-nés (**).

    II. Signes de bonheur et de malheur

    La nature est perçue par l’homme des temps modernes comme ambivalente, composée de forces nuisibles (diable, démons, mauvais esprits) mais aussi de forces positives (bons esprits, actions des saints,…). L’homme moderne, s’il croit au paradis, à l’enfer et au purgatoire, considère son environnement comme peuplé d’esprits et d’entités diverses. Les morts sont en interaction constante avec les vivants, partageant leurs bonheurs et malheurs, et pouvant les aider ou, au contraire, leur nuire. Toutes ces entités invisibles envoient aux vivants des signes avertisseurs de danger ou au contraire des signes de bonheur.

    Ainsi, des cigognes faisant leur nid au-dessus d’une maison assurent à ses habitants richesse et longue vie (*). Un chien ou un loup qui hurle annonce des malheurs, mais c’est l’inverse pour un cheval (*). Le chat est ambivalent : s’il est considéré comme un animal diabolique, il suscite un grand intérêt. Il faut lui couper le bout de la queue une fois qu’il a quatre ans, car il penserait alors « nuyt et jour comment il porra son maistre estrangler » (*). Le trèfle à quatre feuilles porte bonheur, mais si un homme marche dessus pieds nus il attrapera la fièvre blanche, si c’est une femme elle perdra la fidélité de son époux (*). Lorsque l’on va au domicile de l’éventuelle fiancée pour faire la demande de mariage, rencontrer en chemin une vierge, une femme grosse, un moine, un lièvre, un prêtre, un chien, un chat, un borgne, un boiteux, un aveugle, un serpent, un lézard, un cerf, un chevreuil ou un sanglier est mauvais signe (**). Dans la vie quotidienne, croiser le matin « une femme ou une fille débauchée », un loup, un crapaud ou une cigale est un signe de bon augure (**).

    III. Un Christianisme paganisé : l’exemple des pèlerinages thérapeutiques en Bretagne

    Les moissons - Bruegel
    Bruegel le Jeune, La procession nuptiale (1627).

    Les ruraux de l’époque moderne sont des chrétiens sincères qui croient de bonne foi aux grands dogmes chrétiens. Néanmoins, ils mélangent dans leurs croyances chrétiennes des éléments de paganisme. Face aux maladies, le recours aux saints guérisseurs est une pratique populaire. Si pour l’Eglise les saints n’ont qu’un rôle d’intercession auprès de Dieu, les ruraux voient en eux des puissances surnaturelles autonomes capables d’intervenir sans en référer à Dieu. Ici sera pris l’exemple de la Bretagne.

    La Bretagne est dotée de nombreux saints guérisseurs, certains n’ayant qu’une influence géographique très limitée comme saint Lubin (saint généraliste), saint Mamert (maux de ventre), saint Méen (folie) ou saint Livertin (maux de tête) à Notre-Dame-du-Haut en Montcontour (Côtes-du-Nord actuelles). Un certain nombre de maux sont ainsi désignés par le nom d’un saint : la méningite est le mal Saint-Claude, les hémorroïdes ou la gale, le mal Saint-Fiacre ; l’épilepsie le mal Saint-Jean.

    Les pèlerinages peuvent être collectifs ou individuels, une personne pouvant faire le voyage seule en raison d’une urgente nécessité. Une pratique révélatrice d’une pensée encore para-chrétienne chez les pèlerins est la vengeance à l’encontre des saints si le vœu des voyageurs n’est pas exaucé. Le saint et le pèlerin sont en effet liés par un contrat implicite : si le pèlerin a scrupuleusement accompli les rites exigés, le saint se doit de répondre à ses prières, sinon il y a en quelque sorte « rupture du contrat ». Ainsi, les clercs observent qu’en Basse-Bretagne, on n’hésite pas à fouetter la statue du saint ou la plonger dans l’eau pour punir celui qui ne répond pas aux prières ! Cette pratique de « vengeance » s’observe ailleurs en France : les vignerons de l’Allier et de la Saône-et-Loire, au XVIIIe siècle, entretiennent semblables pratiques envers saint Georges, saint Marc et saint Eutrope si les récoltes ne sont pas bonnes !

    ● Les guérisons pour le sanctuaire Sainte-Anne d’Auray

    Le pèlerinage de d’Auray est une « création » récente puisque ce n’est qu’en 1625 qu’un laboureur nommé Nicolazic, âgé d’une trentaine d’années, découvrit une statue de sainte Anne suite à des apparitions de cette sainte. Les premiers fidèles qui se pressent sur le lieu et les premiers « miracles » entraînent un afflux de visiteurs. Des registres ont été tenus de 1625 à 1684 par les carmes.

    (entre parenthèses est indiquée la moyenne annuelle)
    1625-1630 : 136 (23)
    1631-1640 : 279 (28)
    1641-1650 : 440 (44)
    1651-1660 : 140 (16)
    1661-1670 : 192 (19)
    1671-1680 : 62 (6)
    1681-1684 : 43 (11)

    On observe un recul très net à partir de 1650. Quelques éléments statistiques : sur 1267 déclarations de miracles, 98 seulement concernent des non-Bretons ; deux tiers des guérisons concernent des ruraux ; 59 % des « miraculés » sont des hommes ou garçons ; 3 % appartiennent au clergé, 9 % à la noblesse, 30 % à la bourgeoisie (remarquez la sur-représentation des élites par rapport aux gens du peuple).
    Sur les 557 miracles survenus de 1634 à 1646, 323 concernent des maladies, 25 des accouchements difficiles, 24 des brûlures ou des incendies, 91 concernent l’eau (noyades et naufrages). Sur les 323 malades, 54 sont paralytiques, 24 aveugles, 23 épileptiques et névropathes, 19 muets, 15 dysentériques, 14 varioleux, 9 pestiférés, 40 atteints de « fièvres », 30 de « maladies ».

    Bibliographie :
    MUCHEMBLED, Robert. Culture populaire et culture des élites dans la France moderne (XVe-XVIIIe siècle). Flammarion, 1991.
    LEBRUN, François. Croyances et cultures dans la France d’Ancien Régime. Seuil, 2001.

    http://histoire.fdesouche.com

  • Relance...

    ... de la planche à billet.
    Certains sont marrants, comme chez Natixis, ils redécouvrent l'eau froide. En réalité, passé un certain seuil, la seule option, c'est de monétiser

    Tout, en bloc et en détail, parce que, simplement, on a franchi la limite, de ce qui était "gérable", et "ingérable".
    C'est vrai que dans un certain cadre, c'est à dire monnaie stable, étalon or, l'intolérable est vite atteint. On a donc supprimé ces "archaïsmes", et décider que le dollar était "as good as gold", que la libre entreprise fixerait la valeur de la monnaie (et qu'un jour, ce serait zéro, mais c'était un non-dit). 

    Les économistes sont des gens idiots et marrants à la fois. Ils font des schémas très complexes et sortent des tas de conneries, pour faire "plus mieux bien", et dire des choses très basiques et d'évidence.

    La suppression de la loi de 1973, en outre qu'elle pénalisait l'investissement, a donc finalement changé des doses homéopathiques de création monétaire, en doses massives et léthales.

    Comme ce n'est pas une politique délibérée, mais celle du chien crevé au fil de l'eau, le phénomène d'emballement n'aura donc pas de fin.
    J'avais indiqué ce qu'il fallait faire. Sacraliser le stock, et monétiser le flux. Les plus gros détenteurs n'y auraient pas perdu, ou peu, mais c'est un pacte faustien.

    Il faut tout, et en fin de compte, le diable vient tout prendre à l'heure prévue.

    Autre image évocatrice : celui qui s'enfile trop de pinard, finit toujours par le dégueuler. Certains peuvent en boire plus que d'autre, mais en persévérant, on y arrive toujours.

    Donc les rachats de dette par la FED vont passer de 40 à 85 milliards. Certains disent que les banques centrales sont des banques pourries, c'est vrai et faux.
    Ses actifs sont pourris, mais c'est sans importance, puisqu'elles fabriquent ce qu'elles veulent comme monnaie, et plus c'est pourri, plus elles vont en fabriquer.

    Mais bon, comme Natixis, ne nous arrêtons pas en chemin, demandons une politique de compression salariale à la France, histoire de passer du chômage "classique", au chômage "keynésien".
    Parce qu'il y a peu, les pays du sud souffrent aussi de chômage classique, c'est à dire que l'insuffisance de l'offre est masquée par l'insuffisance de la demande...
    Il n'y a qu'à voir les balances commerciales de ces pays ces dernières années, hier catastrophiques, aujourd'hui en amélioration, de par la dépression.
    En réalité, l'économiste, c'est comme le chien qui jappe, parce qu'il ne sait que japper. Il se croit autorisé à donner un avis, qu'il ferait mieux de mettre dans son mouchoir, et son mouchoir dans sa poche.
    C'est tout ce qu'ils ont à proposer ? Rajouter de la crise à la crise ? Pour ne pas avoir à changer de logiciel, mettre globalisation et libre échange aux poubelles de l'histoire ?

    http://lachute.over-blog.com/

  • Syrie : va-t-en guerre et pousse au crime

    Encore une minute Monsieur le bourreau : les ministres des Finances de l’UE  se sont entendus ce matin à l’aube,  après d’âpres discussions,  sur les modalités du mécanisme de supervision bancaire par la Banque centrale européenne qui prendra effet le 1er mars 2014.   Le mécanisme de supervision unique rapporte l’Afp  « est une condition pour permettre la recapitalisation directe des banques en difficulté par le fonds de sauvetage de la zone euro. » Errare humanum est, perserverare diabolicum…mais les euromondialistes qui nous dirigent sont-ils capables d’admettre qu’ils font fausse route, de remettre en question l’idéologie constructiviste, déconnectée du réel qui est la leur,  en capacité d’imaginer une alternative à  leur Europe…étrangère au vrai génie européen ?  La question se pose aussi avec la fuite en avant des pays de l’UE dans le dossier syrien, soutenue dans leur folie par une large fraction des faucons du département d’Etat à Washington.

     Le mois dernier, sous l’égide de ce parangon d’Etat démocratique qu’est le Qatar, les différentes factions de l’opposition syrienne au régime de Bachar al-Assad  signaient un accord visant à ne  former qu’une seule et même entité.   Cet accord a été immédiatement salué par la France et les Etats-Unis.  «Nous avons hâte de soutenir la Coalition nationale -largement contrôlée par les Frères musulmans, NDLR- qui ouvre la voie à la fin du régime sanglant d’Assad et à l’avenir de paix, de justice et de démocratie que méritent tous les Syriens», avait  déclaré avec un bel aplomb le porte-parole adjoint du Département d’Etat américain Mark Toner.

     De son côté, Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française, estimait qu’il s’agissait  là d’une «étape majeure», pour «constituer une alternative crédible au régime de Bachar al-Assad».

    Un  pas supplémentaire a été franchi   hier, à Marrakech (Maroc) , puisque  ladite Coalition a reçu le soutien des alliés et  supplétifs des Etats-Unis dont la France à travers la voix de M. Fabius.  Son chef Ahmed Moaz al-Khatib, a été reconnu comme  le « représentant légitime » du peuple syrien, recevant une invitation officielle à se rendre à Washington.

     Alors qu’on évoque déjà le chiffre de 42 000 morts depuis le début de l’insurrection armée en avril 2011, les « rebelles « ,  avec l’aval des « démocraties » ne chôment pas sur le terrain.  Entre 125 à 150 civils ont été tués mardi  après l’assaut de terroristes islamistes contre un quartier alaouite   au centre de la Syrie, tandis que trois attentats à la voiture piégée faisaient hier à Damas des dizaines de morts  et de blessés. Selon la chaîne Ukraine rapportait le site La voix de la Russie , « les rebelles syriens qui ont enlevé le 10 octobre dernier la journaliste ukrainienne Anhar Kotchneva, menacent désormais  d’attaquer les ambassades russe et ukrainienne en Syrie. »

     Une nouvelle preuve que l’Armée syrienne libre (ASL), branche « présentable » ou en tout cas présentée  comme telle  de l’opposition armée au régime de Damas,  n’est pas en mesure en terme de rapport de force, de  contenir  les velléités sanglantes  des bandes djihadistes. Ce qui laisse supposer un bain de sang généralisé en  cas de victoire des « combattants de la liberté » . Ce qui plonge les Etats-Unis dans un certain embarras.

     La milice appelée  Front djihadiste Al-Nosra qui a écarté l’ASL dan le nord-ouest du pays en prenant notamment le contrôle de  la base Cheikh Souleimane,   a été placée hier  sur la liste des organisations terroristes par Washington,  après  l’avoir présenté comme une émanation de la branche irakienne d’Al-Qaïda. Ahmed Moaz al-Khatib, une marionnette actionnée à tour de rôle par Mme Clinton et les fous d’Allah,   a immédiatement demandé aux Américains de revenir sur leur décision…

     Au moment ou  l’Otan vient également  d’installer des missiles Patriot en Turquie, Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères russe,  a dénoncé ce nouveau soutien apporté à la Coalition y voyant un prélude à « une intervention militaire  étrangère» et relevé  que Washington mise ainsi « sur une victoire par les armes » de l’opposition. La Russie ne permettra pas l’évolution des événements en Syrie sur le « le scénario libyen » a averti en début de semaine  M.  Lavrov.

     Cela n’étonnera personne, l’ancien ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner,  a relayé la propagande officielle   ce jeudi matin sur Europe 1, en  affirmant que « le  vent est en train de tourner » (dans le  bon sens atlantiste)  en Syrie et a déroulé son discours anti-russe en affirmant que Moscou «  qui est le principal obstacle pour une intervention efficace afin d’arrêter les combats et les meurtres, est en train de perdre. »

     M. Kouchner plaidait il y a déjà plusieurs mois  pour une intervention militaire en Syrie à l’instar de son ami Bernard-Henry Lévy. Ce dernier, fort d’avoir contribué activement à semer le chaos en Libye, et indirectement  aujourd’hui au Mali avec la prolifération par contrecoup  des métastases terroristes islamistes,  a pondu ce matin un de ces bloc-notes dont il a le secret.

     Le  stratège pipo(le) de Saint-Germain-des-Prés y plaide de nouveau pour une   intervention militaire aérienne de l’Otan  et/ou la livraison d’armes aux rebelles comme « (il l’a) dit et  redit, en privé, aux responsables français et américains qui ont bien voulu (l’)’écouter. » « Je sais que les deux options sont à l’étude dans les états-majors. Il manque un feu vert politique » note-t-il .

     Aussi pour contourner  le  « veto » « chinois » et « russe », recommande-t-il  de faire « ce  que les Américains ont fait en Irak, c’est-à-dire en ignorant une obstruction qui, avec le temps, devient une farce macabre » et «  en faisant ce qu’avec leurs alliés les Américains firent jadis au Kosovo. »

     Deux exemples particulièrement  frappants  en effet,  d’agressions militaires atlantistes iniques qui ont conduit à une somme colossale de souffrances, de destructions,  de sangs et d’exils pour les populations  des pays concernés, et notamment pour les chrétiens  irakiens  et les orthodoxes serbes du Kosovo.

     Minorités il est vrai qui ne sont apparemment que   quantité négligeable sur le chemin du sens de  l’histoire  mondialiste emprunté par le navrant BHL et sur lequel il veut nous entraîner avec ses amis…

     Encore une fois souligne Bruno Gollnisch, l’honneur de l’opposition nationale est de dénoncer ce  sinistre discours belliciste, de pointer les mécanismes de  la propagandastaffel du Nouvel ordre mondial qui prépare les esprits  à un  conflit généralisé dans cette partie du monde.

     La France, l’Europe et plus largement tous les résistants-défenseurs des indépendances nationales ont tout à y perdre et rien à y gagner.

    http://www.gollnisch.com

  • Les racines de la “Nouvelle Droite”

    ◊ Lorenzo Papini, Radici del pensiero della Nuova Destra : La riflessione politica di Alain de Benoist, Giardini, Pisa, 1995.

    Étude fouillée sur la trajectoire d'Alain de Benoist depuis Europe-Action, les Ca­hiers Univer­si­tai­res et Défense de l'Occident. Pour Lorenzo Papini, docteur en scien­ces politiques formé à Pi­se, enseignant à Rome, le fondement de la pensée de Benoist, d'après ses écrits de jeu­nes­se, est un « racisme grand-européen », pui­sé chez Renan, Gobineau et Chamberlain, vi­sant la défense de la “race blanche” et la création, à terme, d'un “Empire blanc”, qu'il appelait le “Witland”, entité my­thi­que à laquelle il rêvait, à l'époque, avec les racialistes américains (Ku-Klux-Klan, etc.) et sud-africains (White suprematists). À cette é­po­que, l'orientation du fu­tur chef de file de la "nouvelle droite" est encore ra­di­ca­le­ment occidentaliste : De Gaulle est ac­cusé d'avoir « trahi la race » (Europe-Action, 20 déc. 1965), d'ê­tre un « imposteur com­mu­niste » et d'avoir « brisé l'Alliance At­lantique » (ibid., juil. 1967). Tels étaient les péchés de jeu­nesse que de Be­noist ne cessera plus de re­nier, en exprimant parfois des remords pathé­ti­ques, à partir de la création du GRECE, où il opte pour une stratégie “métapolitique”, qui dé­bou­chera sur la for­mulation d'un anti-racisme dif­férentialiste et sur une réfutation du pro­mé­théisme initial de ce mouvement. Il faut reconnaître que, de ce point de vue, l'évolution d'A. de Benoist est in­té­res­sante, constitue une évolution étonnante et positive. Pa­pini retrace clai­rement cette trajectoire, comme Taguieff l'avait fait en Fran­ce, dans son livre intitulé Sur la nou­velle droite. L'étude de Papini permet à l'étu­diant, à celui qui ne connaît pas la ND ou n'en a entendu que vaguement par­ler, d'avoir un fil d'Ariane pour la découvrir. À signaler dans ce li­vre : l'excellent cha­pitre, clair et concis, sur la réception de Nietzsche par de Benoist (RS).

    Les huit questions auxquelles Alain de Benoist n’a jamais voulu répondre

    Fin 1990, début 1991, Alain Benoist me convoque et me soumet un projet. Il voulait que je l’interviewe pour Vouloir ou Orientations, afin de mettre en exergue, par le biais d’un tel en­tretien, les nouvelles pistes que la Nou­velle Droite était sur le point d’em­prunter. A. de Benoist m’explique que la situation politique et intellec­tuelle de la France et les mentalités en général ont considérablement changé depuis la naissance de la Nouvelle Droi­te, plus exactement du GRECE et de la revue Nouvelle école en 1968-69. Dès lors, ajoutait-il, le GRECE ne peut plus véhiculer certains idéolo­gè­mes, devenus obsolètes au fil du temps. En revanche, il s’avère impé­ra­tif d’explorer de nouvelles pistes. Mais cette nouveauté risque de provoquer le désarroi chez d’anciens militants, en­core trop prisonniers de schémas dé­passés, m’a-t-il précisé. Vouloir ou Orientations sont des revues extérieu­res au mouvement, elles sont publiées hors de France : elles sont donc le trem­­plin idéal pour lancer ces nou­vel­les pistes.

    Les arguments d’Alain de Benoist me semblaient judicieux et correspon­daient effectivement à mon analyse de­puis 1989, où, en juin de cette an­née, par ma première conférence of­fi­cielle au GRECE depuis mon retour (1), j’avais réclamé (en vain !) une ou­ver­ture aux nouvelles recherches pros­pec­tives et fondamentales de la phi­losophie française. En réclamant cette ouverture, je suivais un conseil d’Ar­min Mohler, engageant les lec­teurs de Criticón à lire les post-mo­der­nes français à travers l’analyse de leurs œuvres que proposait, avec un re­­marquable esprit de synthèse, le pro­­fesseur allemand Wolfgang Welsch, spécialiste incontesté de ces problématiques. A. de Benoist a souvent écouté Armin Mohler, recopié ce qu’il disait, béatement paraphrasé ce qu’il énonçait dans le contexte alle­mand, sauf en ce qui concerne les post-modernes et les synthèses de Welsch, où il n’a pas été le bon petit é­lève obéissant, mais plutôt le cancre, sourd à tout bon conseil.

    J’ai donc, à la demande explicite de de Benoist, composé les questions ci-des­sous que je lui ai faxées 5 jours plus tard. Mon objectif en posant ces questions : pouvoir expliciter les muta­tions idéologiques qui avaient jalonné l’itinéraire intellectuel du GRECE et de son animateur principal. Quand de Be­noist a reçu ces questions, il les a tout de suite contestées en montrant une ner­vosité incompréhensible, il a criti­qué des détails sans importance (le fait d’utiliser le terme “dada” pour dé­signer des engouements philoso­phi­ques), il n’a abordé aucune des thé­matiques de fond, soulevées par mes questions. Lors d’une entrevue quel­ques semaines plus tard, il a ré­i­té­ré ces critiques sans me donner d’ex­plications satisfaisantes. De Be­noist é­tait dans un état de nervosité bizarre, ses paroles étaient ponctuées de drô­les de rictus, ses doigts se cram­pon­naient à ses longues cigaret­tes, dont il as­pirait la fumée à grosses bouffées. Inutile de préciser qu’il n’a JA­MAIS ré­pondu à cette proposition d’en­tretien, qu’il avait lui-même récla­mé ! Pour­tant, une brochure avec des réponses clai­res aurait permis de cla­ri­fier les po­sitions de la Nouvelle Droi­te, d’orienter les militants et les sym­pa­thisants de ce courant de pensée. Je soumets au­jour­d’hui ces questions aux lecteurs de Vouloir. A eux de ju­ger comme il se doit le silence du gou­rou de la Nou­velle Droite. Un silence plus révélateur que tous ses discours et écrits…

    HUIT QUESTIONS A ALAIN DE BENOIST
    La Nouvelle Droite : histoire, destin, évolution, ruptures
    ◊ 1. Quand vous avez fondé avec quel­ques-uns de vos amis les structures qui allaient donner naissance à Nou­velle école puis au GRECE et à la mou­vance “Nouvelle Droite”, vous é­tiez animé par un désir de rupture. Une rupture qui tournait le dos à l'agitation politique groupusculaire pour approfondir les fondements, non seulement des sciences politiques, mais de toutes les disciplines humai­nes. Près de 25 ans après, comment jugez-vous cette rupture qui a décidé de votre destin de “journaliste méta­politique”, de “maître-à-penser” d'u­ne génération hostile à bien des com­promissions ?
    ◊ 2. Il serait peut-être utile aussi que vous nous rappeliez le contexte global de cette époque où vous avez amorcé votre rupture, tant sur le plan philo­so­phique, avec la vogue existentialiste, que sur le plan politique, avec les guer­res de décolonisation et du Viet­nam. En effet, les jeunes gens des années 70 et 80, a fortiori ceux qui seront la génération des années 90, ont baigné dans des atmosphères in­tellectuelles et politiques très diffé­ren­tes et certains d'entre eux m'ont déjà exprimé le souhait de connaître les mo­tivations et les sentiments qui ac­com­pagnaient les premiers balbutie­ments de ce qui allait devenir la “Nou­velle Droite” ?
    ◊ 3. Votre “démarche rupturale initiale” est contemporaine de mai '68. Dans l'u­niversité d'alors, sur le terrain po­litique, dans les débats intellectuels, quels ont été les facteurs qui ont dé­terminé vos options, quels sont les cli­vages qui vous semblaient incon­tour­nables et empêchaient tout dialogue avec les “contestataires d'en face”. Je pose cette question en sachant très bien qu'il existe aujourd'hui chez beau­coup d'ex-soixante-huitards une volonté très nette de brûler ce qu'ils ont adoré et de dénoncer “l'anti-humanisme” de leur jeunesse. Dans certains de vos écrits récents, vous soulignez, à rebours des “renégats de 68”, le grand intérêt intellectuel de certains linéaments philosophiques de cette époque contestataire. Quel ju­ge­ment pose l'Alain de Benoist d'au­jour­d'hui ?
    ◊ 4. Vous avez posé un pari faustien et prométhéen au début de votre aven­ture intellectuelle, assorti d'une criti­que de la sinistrose et du mythe du bon sauvage (notamment dans la forme que celui-ci prenait chez Claude Lévi-Strauss) et d'une apologie du “gé­nie européen”. De ce fait, vous a­vez été accusé de “racisme” par quel­ques adversaires manichéens, dont les héritiers sévissent encore au­jourd'hui. Vous étiez sur la même lon­gueur d'onde qu'un André Reszler lorsqu'il écrivait L'intellectuel contre l'Europe (PUF, 1976). Par la suite, vo­tre pensée semble avoir connu une sor­te de retournement : la linéarité quantitativiste du matérialisme occi­den­tal, vous avez commencé à la con­sidérer comme un avatar matérialiste de la linéarité judéo-chrétienne. Ipso facto, cette linéarité est devenue en quelque sorte votre “ennemi prin­ci­pal”, auquel vous opposez les essen­ces identitaires qu'elles soient euro­péen­nes ou extra-européennes. Mais dans ce cheminement philosophique, qui est le vôtre, on assiste à une mu­ta­tion dans votre définition de l'identité européenne : celle-ci ne serait plus ex­clusivement de nature faustienne / pro­méthéenne mais autre, c'est-à-dire moins vectorielle, moins progressiste, moins marquée par les linéarités du judéo-christianisme et de ces avatars laïcisés. Pouvez-vous nous préciser cette nouvelle définition de l'identité eu­ropéenne ?
    ◊ 5. Des auteurs comme Robert Mu­chem­bled (avec sa distinction entre la “culture des élites” et la “culture du peuple”) ou Carlo Ginzburg (avec son analyse des propos d'un meunier friou­lan promis au bûcher de l'In­qui­si­tion) ont-ils joué un rôle dans l'é­volution de votre pensée, partie d'un prométhéisme assez techniciste et quantitativiste ?
    ◊ 6. Toujours dans la même optique, vous êtes passé d'un dada philo­so­phique à un autre : en l'occurrence de l'empirisme logique anglo-saxon, intro­duit en France par l'un de vos maîtres-à-penser, Louis Rougier, pour aboutir à un discours anti-techniciste très mar­qué par Heidegger. Beaucoup de vos lecteurs n'ont pas compris cette évolution. Généralement, quand ils m'en parlent, je réponds que le “chaî­non manquant” dans cette évolution, est peut-être une réflexion sur la pen­sée de Wittgenstein, qui, au-delà de sa logique rigoureuse, de sa critique des ambiguïtés du langage, n'est pas dépourvue de mysticisme. Réflexion qui, de surcroît, n'a pas été consignée dans un texte majeur de vous-même ou de l'un de vos collaborateurs. Quelle est votre explication ? Y a-t-il un lien entre le mysticisme de Witt­gen­stein et votre engouement pour Hei­degger ?
    ◊ 7. La “nouvelle droite” est souvent ca­taloguée dans la mouvance d'un néo-paganisme. Votre critique de la li­néarité judéo-chrétienne vous a induit à ouvrir une réflexion sur le temps et l'histoire. En opérant cette réflexion, vous deviez nécessairement aborder les façons non linéaires de saisir temps et histoire notamment les théo­ries cycliques de l'histoire, propres aux cultures traditionnelles. Par ail­leurs, à la suite d'Armin Mohler, vous avez parlé de la sphéricité du temps : en clair, dans cette optique, le temps est une sphère et n'est pas vectoriel mais, en revanche, le cycle qu'il par­court n'est pas répétitif ; à tout mo­ment, une direction nouvelle peut être impulsée par la volonté d'un peuple, d'un chef, d'une personnalité charis­ma­tique, d'un génie de la pensée, etc. Aujourd'hui, dans vos écrits les plus ré­cents, on aperçoit une influence crois­sante des auteurs traditionalistes comme Guénon, Evola, Schuon ou Coo­maraswamy. Avez-vous renoncé à la théorie sphérique de l'histoire, abandonné l’amor fati de Nietzsche, pour retrouver le silence immobile de la tradition ? Votre approche païenne, approche basée sur une option pour le devenir et non pas pour l'être, s'es­tom­pe-t-elle, passe-t-elle au second plan ?
    ◊ 8. Sigrid Hunke, dans son célèbre ou­vrage Europas andere Religion, dont vous avez patronné la traduction fran­çaise aux éditions Le Labyrinthe, a dé­montré que l'essence de la religiosité européenne était l'unité du monde, l'u­nité fondamentale de toutes les cho­ses qui s'exprime la plupart du temps par la mystique. Dans Comment peut-on être païen ?, vous embrayé dans ce sens, en critiquant systématiquement les théologies et les pensées de la “cé­sure”, des dualismes qui opèrent précisément une césure, en valorisant certaines catégories de choses et de faits et en en rejetant d'autres dans une géhenne d'opprobre, instaurant de la sorte la désacralisation d'une bon­ne partie du monde, notamment de la vie, de la sexualité, des énergies sourdes qui irriguent les cultures de l'hu­manité. À la critique hunkienne du dualisme métaphysique, vous avez quel­ques fois ajouté des éléments très féconds puisés dans la physique non dualiste, dans la logique du tiers-in­clus de Sté­phane Lupasco et de son disciple Basarab Nicolescu. Aujour­d'hui, Jean-Jacques Wunenburger, qui vient de collaborer à votre nouvelle re­vue Kri­sis, a élaboré une “raison contra­­dic­toire”. Comment Alain de Be­noist re­lie-t-il aujourd'hui son option païenne anti-dualiste à la logique lu­pascienne du tiers-inclus voire à la “rai­son con­tra­dictoire” de Wunenbur­ger ?
    ◊ ◊ ◊
    Huit ans (aujourd'hui, 21 à 22 ans!!!!) plus tard, nous attendons tou­jours les réponses d’Alain de Be­noist…
    • Note :
    (1) Je ne compte pas mon intervention fortuite lors du Colloque annuel de l’as­so­ciation en novembre 1986, où j’ai été con­voqué à mon grand étonnement, vraisem­blablement parce qu’on craignait la dé­fec­tion de Faye, qui contestait durement la di­rec­tion du GRECE, à ce moment ; après cet­te intervention au colloque de 86, je n’ai plus eu de contacts avec le GRECE jus­qu’en mai-juin 1989, période où Charles Cham­petier m’a demandé de prononcer cet exposé sur la post-modernité de juin 89, à la tribune du Cercle Héraclite. J’avais tou­tefois reçu une lettre de C. Cham­pe­tier en juin 1988, me demandant une col­lection complète de mes publications pour ses archives personnelles. Champetier n’a­vait pas encore pris contact avec le GRE­CE. Je l’ai rencontré pour la première fois le 31 juillet 1988 en Suisse, lors d’une assem­blée de la Lugnasad, organisée à l’occasion de la fête nationale helvétique. Champetier est ensuite venu à Bruxelles en septembre 88 me demander des conseils sur la voie à suivre. Il a investi la ND, où il n’y avait quasi plus personne, donnant au mouvement d’A. de Benoist un souffle nouveau. C’est dans le cadre de ses nouvelles fonctions au GRECE que Champetier m’a invité en juin 1989, ainsi qu’en mars 1990, pour un collo­que sur le futurisme, avec Jean-Marc Viven­za et Omar Vecchio. Alessandra Colla ac­com­pagnait ces exégètes du futurisme. Je n’ai en aucune façon influencé Champetier dans le choix des orateurs. C’est ainsi que j’ai fait connaissance avec la future Prési­dente du Bureau Européen de Synergies Eu­ropéennes et avec J. M. Vivenza, grâce, je tiens encore à le préciser, à l’entremise de C. Champetier et dans le cadre du GRECE. Mais aussitôt a­près cette ma­nifestation consacrée au futu­risme, derrière le dos de Champetier, une campagne de dé­nigrement systématique a été habilement or­chestrée contre Vivenza (un “fou”) et A. Colla (une “dan­gereuse extré­miste”) et, partiellement, con­tre moi-même. Champetier a fini par pren­dre ces ragots pour argent comptant et par perdre son in­dé­pendance d’esprit ; il a ac­quis les réfle­xes sectaires de l’apparatchik et perdu toute originalité intellectuelle. Pire : il a abandon­né ses propres initiatives, le groupe de ré­fle­xion IDEE et, un peu plus tard, sa revue, modeste mais pertinente, Métapo. C. Cham­petier ne s’est jamais posé de ques­tions sur les rai­sons pratiques ou psy­chia­tri­ques qui pous­saient son “chef” à colpor­ter des ra­gots infondés contre cer­taines per­sonnes (sur­tout quand elles sont dotées d’un vérita­ble diplôme universitaire ou, mê­me, d’une pe­tite peau d’âne de ba­chelier !). Un tel com­portement empêchait à l’éviden­ce le mou­vement de se développer : un tel sa­bo­tage systématique est-il le résul­tat d’une dé­faillance comportementale ou psy­chique ou bien, plus subtilement, est-ce une tactique dû­ment réfléchie et inspirée par cert­ains ser­vi­ces ? Trop jeune et finale­ment fort naïf, C. Champetier ne s’est appa­remment ja­mais rendu compte de la si­tua­tion… De mê­me, en ne répondant pas aux questions que je posais (à sa propre de­man­de !!!), l’a­ni­mateur principal du GRE­CE maintenait son mouvement dans un “flou artistique”, per­mettant toutes les ma­ni­pulations. De plus, alors qu’il annonçait vou­loir rompre avec certains éléments pas­séistes de son grou­pe, on constate, dix ans après, que les mê­mes olibrius encombrants et ridicules (un ridicule qui tue !) continuent leurs pitreries drui­dico-avinées, cucu-nazies et pagano-bur­les­ques en marge des dis­cours doctes de de Benoist et Champetier, qui affirment, avec les trémolos de la vierge effarouchée, qu’ils n’ont rien à voir avec le IIIe Reich (ni avec David Mortimerson).
  • Leur Europe est votre chômage :

    Sarkozy-Hollande, votre Florange est votre Montoire !

    Au lendemain de l’assassinat des hauts fourneaux de Florange, suite logique du démantèlement de pans entiers de l’industrie nationale, le syndicalisme français ainsi que l’ensemble des travailleurs, quelles que fussent leurs catégories, doivent ouvrir les yeux sur le mensonge d’Etat porté depuis des décennies par les instances politiques légales.

    Oui, le message politique et idéologique bradant les tissus économiques des Nations est un odieux mensonge. De droite comme de gauche, clivage institutionnalisé pour mieux diviser les Français, il privilégie, dans les faits la santé des places financières spéculatives au détriment du capital travail de vos emplois dans nos entreprises. Cette idéologie privilégie la stabilité des marchés financiers,de la parité monétaire (ex :de l’Euro )contre l’instabilité sociale. De droite comme de gauche, cette idéologie sort de la même cuisine. Leur Europe, c’est votre chômage.

    « Nous ne sommes pas là simplement pour être les protecteurs de nos propres citoyens » François Hollande( octobre 2011)……………..no comment :


    Nous ne sommes pas là pour être les protecteurs... par topcodec81

    Le mensonge est de vous avoir fait croire que brisant les frontières des Etats, la circulation des biens allait accroître l’accession à la consommation et au bien être matériel.

    C’était faire oublier que cette libre circulation des biens et des services, corollaire de la libre circulation des marchandises, et de la libre circulation des hommes, étaient, toutes les 3, les piliers de l’économie internationaliste d’une jungle libérale.

    Ce mensonge vous a volé vos entreprises rachetées par des multinationales dont les centres de décisions stratégiques obérèrent les contingences sociales au pur profit des retours d’investissements des actionnaires. Economie cosmopolite du profit mercantile et du terrorisme financier.

    Ce mensonge vous a volé votre travail : les compressions des poste, les délocalisations de chaîne de montage (PSA , Renault), les privatisation de services publics, la braderie de votre savoir faire en assortissant les contrats de vente à la formation de ceux qui vous remplaceront dans vos emplois ( voir les conditions de vente des Airbus 380 en Chine), ne sont que des exemples. Votre travail a été désorganisé sans vous.

    Ce mensonge vous a volé vos emplois en organisant sous l’alibi humanitaire la déportation de populations destinée à fournir sur votre sol un prolétariat à bas coût. Fi des acquis sociaux chèrement payés par vos parents quand par exemple, la loi Mariani dédouanent tacitement les entrepreneurs véreux du travail irrégulier auquel ils ont recours. Vous devez refuser ce marché aux esclaves.

    Non, ce ne sont pas les populations migrantes, victimes des marchands de mirages, qui sont responsables de votre paupérisation, ce sont ceux qui, organisant leurs venues, ont organisé contre vous un travail régit par le code de la jungle. Parallèlement il crée un appel social supporté fiscalement par les travailleurs, petits entrepreneurs, artisans et tous les vecteurs locaux du tissus économique national … Cette idéologie sabote vos emplois.

    C’est que, pour cette idéologie des laissés pour comptes, peu importe qu’il n’y ait pas de travail pour tout le monde. Caves, squats, marchands de sommeil, trottoirs, délinquance ne sont que les inévitables conséquences dont cette politique mortifère imposée est responsable et coupable. Ne laissez plus cette idéologie faire son marché sur votre dos !

    « Je participe, tu participes, il participe, nous participons, vous participez, elle profite ! » (d'après un slogan de 1968)

    Déstabilisant, appauvrissant la cohésion sociale, la déportation des populations pudiquement appelée immigration, est l’outil de destruction de la cohésion sociale, donc d’affaiblissement de votre résistance. Voila pourquoi elle est taboue. En outre elle nourrit un conflit potentiel entre les peuples du nord et ceux du sud.

    Les Présidents Sarkozy, Hollandes, serviteurs du marché mondialiste Euro- Atlantique, Mr Mélenchon , serviteur de l’internationale de l’utopie sont les fossoyeurs des Nations au profit de la supranationalité des trusts sur lesquels ils n’ont aucun pouvoir. Ils sont les alliés serviles de l’internationale de la finance. Ils sont condamnés à apporter des croissants en forme de suppositoires pendant que les lobbies leur dictent leurs conditions dans les sommets "bunkerisés". Après le Munich de Gandrange,

    Leur « Florange », c’est leur « Montoire » !

    Méprisant le vote populaire ( déni du " non" au référendum sur le traité Européen), depuis des années ils entretiennent la division des Français entre eux, trahissant la constitution, attisant les haines, l’intolérance, réduisant au silence par l’intimidation ou la calomnie, ils ont institué une dictature morale, législative pour faire taire la libre expression au profit de la pensée unique, pour mieux faire régner la peur : peur de la perte du travail, peur de la misère, peur de la violence, peur d'être criminalisé, peur de parler. Peur du délit d’opinion autrefois appelé liberté d’expression.

    Ceux qui en 1968 disaient « Il est interdit d’interdire », aujourd’hui au pouvoir, interdisent tout.

    Leur mensonge est un message de crétinisation sociale diffusé par la désinformation médiatique dont leurs complices financiers ont acheté le silence ( TF1, M6, RTL, ARTE, Le Monde,ne sont que quelques exemples flagrants). Ils ont leurs kapos : Joffrin, Minc, Ockrent, Colombani, Bompard ...... entre autres : Crétinisation de la connaissance, du déroulement des faits au sein du marché commun de la duperie.

    Leur mensonge s’attaque à nos enfants privés, dans les programmes scolaires de la fierté de leurs racines et de leur culture : Crétinisation de l’esprit.

    Pendant cela, Mr Mélenchon « s’amuse » (dixit) et invective par l’insulte, l’outrance, alors qu’il est le complice silencieux de la première heure : « aux ordres citoyen ! ». En fait, aux ordres, il est là uniquement depuis 30 ans pour canaliser la révolte dans une impasse sectaire.

    Pendant cela Hollande, comme Sarkozy, Ayrault, Montebourg démontrent qu’ils ont perdu le pouvoir d’imposer les intérêts du peuple français autour d’une table parce qu’ils sont soumis à l’idéologie de Bruxelles, elle même acculée à gérer la misère des peuples qu’elle engendre ; Grèce, Espagne, Portugal, à qui le tour? . Ils fréquentent les mêmes loges, les mêmes salons, les mêmes buffets. Pour Hollande, Sarkozy, Montebourg, Moscovici mais aussi Pecresse, Juppé, Kosciusko-Morizet, Wauquiez, ce sont ceux du lobby de l’atlantisme Americain de la French American Foundation dont ils sont membres.

    Aujourd’hui Mittal a donc le pouvoir de détruire en France les emplois de la siderurgie que cette idéologie de l’anti France lui a vendu. Demain, AEDS, en passe de tomber sous contrôle Allemand, subira le même sort. C’est qu’il n’y a que dans les catastrophes que les Français ne prennent conscience de la nécessité de l’indépendance de leurs pays. Ils le payent de leur sang.

    Hier : « Les effets sont perçus quand ils commencent à se produire » disait l’historien J. Bainville qui en 1920 annonçait 1939 (dans « Les conséquences politiques de la paix »). Il ne fut pas entendu par les parents ou grands parents de ceux qui aujourd’hui refusent la réalité des faits à venir.

    Aujourd'hui : dès 2005, P. Hillard dans son livre « Décomposition des nations européennes : de l’union euro-Atlantique à l’Etat mondial », puis dans ses 3 ouvrages suivants annonçe les mécanismes du désastre économique à venir, basé sur le mépris des peuples.

    Demain: 2014, la France sera soumise au marché du bloc Euro Atlantique dont l’Allemagne depuis l’entretien Bush Schroeder de 2004 est l’instigateur ; voir : http://challenges.fr/economie/20120611.CHA7352/europe-usa-la-zone-de-libre-echange-dont-reve-bruxelles.html.

    On y apprend que le chantre de la marinière "made in France" et de la dé mondialisation, A. Montebourg déclarait : "Je suis favorable à des accord équilibrés de continent à continent ou de continent à grand pays, comme la Chine". Fourberie du double langage ?

    Dans le plus grand silence, ils vous vendent au mondialisme: Vous en serez les serfs.

    Parce que vous avez commis l’erreur d’aveuglement de vos pères, vous n’avez d’autres choix aujourd’hui que de suivre l’exemple de leur combat, de Résistance et de libération, pour rappeler à "l’Imposture" que la France est votre bien. Ce combat est désormais indissociable de votre travail, de l’existence de vos familles, de l’expression de votre liberté et de votre culture Nationale. Comme chez vos pères, votre détermination est l’héritage à transmettre à vos enfants. C’est le sens profond du combat de Résistance qui s’annonce autour du service de l’Etat, de la restauration de la Nation et des valeurs sociales, humanistes qui l’ont façonnée au cours du dernier millénaire. Ceux qui n'en respectent pas les valeurs ne sont pas légitimes. En cela ce combat est celui de la France Libre dont le seul cri unanime est un ralliement: En France, dans nos entreprises, dans nos rues, par notre histoire, par la sueur et le sang,

    On est chez nous !

    Leur Europe est votre chômage, leur mondialisme sera votre misère. Refusez les !

    Agathon http://www.actionroyaliste.com/