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  • Escroquerie du réchauffement climatique anthropique: Une lettre ouverte au secrétaire général de l’ONU…

    … De scientifiques signataires qu’on ne verra nulle part dans notre pressetituée lobotomisée. Les climatologues, géophysiciens et autres paléoclimatologues se rebiffent ! Il est temps !…

    Mais les eugénistes se sont déjà rabattus sur un vieux cheval de bataille remis au goût du jour: la pseudo-science malthusianiste et son mythe de la surpopulation. On est reparti pour un tour, mais sur Résistance 71, notre cher Kropotkine, par ses écrits, aide bien à remettre le couvercle sur cette science poubelle ressortie des placards…

    – Résistance 71 – Lettre ouverte au secrétaire général des Nations-Unies

    Financial Post, Le 30 Novembre 2012

    url de l’article original : http://opinion.financialpost.com/2012/11/29/open-climate-letter-to-un-secretary-general-current-scientific-knowledge-does-not-substantiate-ban-ki-moon-assertions-on-weather-and-climate-say-125-scientists/

    H.E. Ban Ki-Moon, Secretary-General, United Nations

    First Avenue and East 44th Street, New York, New York, U.S.A.

    November 29, 2012

    Mr. le secrétaire général:

    Le 9 Novembre de cette année, vous avez dit à l’assemblée générale:

    “Des conditions de météo extrêmes dûes au changement climatique  sont devenues la norme… Notre défi demeure clair et urgent: réduire les émissions de gaz à effet de serre, pour renforcer l’adaptation à… des chocs climatiques encore plus importants… et pour atteindre un accord légal avant 2015… Ceci devrait être une des leçons primordiales tirée de l’ouragan Sandy.”

    Le 13 Novembre, vous avez dit à Yale: “La science est claire; nous ne devrions plus perdre plus de temps à débattre.”

    Le lendemain, dans l’émission sur internet d’Al Gore “Dirty Weather”, vous avez parlé “de tempêtes plus graves, de sécheresses plus dramatiques, de grandes inondations”, et avez conclu: “Il y a deux semaines, l’ouragan Sandy a frappé la côte Est des Etats-Unis. Une nation a vu la réalité du changement climatique. Cela va coûter des dizaines de milliards de dollars.  Le prix de l’inaction sera encore plus important. Nous devons réduire notre dépendance en émissions de carbone.”

    Nous, soussignés, tous qualifiés en matière de climatologie, désirons déclarer que la connaissance scientifique actuelle ne soutient aucunement vos affirmations.

    Le bureau britannique du MET a récemment publié des données montrant qu’il n’y a pas eu de réchauffement climatique statistiquement signifiant depuis bientôt 16 ans. Durant cette période, d’après la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) américaine, les concentrations de dioxyde de carbone (CO2) ont augmenté de 9% pour constituer maintenant 0,039% de l’atmosphère. Le réchauffement climatique qui ne s’est pas produit ne peut pas avoir causé les conditions météorologiques extrêmes de ces dernières années. Quand, si et comment un réchauffement atmosphérique va se reproduire est inconnu. La science n’est pas claire. Quelques scientifiques mettent en évidence qu’un refroidissement naturel à court-terme, en liaison avec des influences solaires, est également une possibilité distincte.

    Les “plus grands chocs climatiques” que vous avez mentionnés seraient bien pires si le monde se refroidissait plutôt que se réchauffait. Le climat change naturellement en permanence, parfois de manière dramatique. L’hypothèse que nos émisions de CO2 ont causé, ou vont causer, un réchauffement dangereux n’est soutenue par aucune preuve.

    L’incidence et la sévérité d’une météo extrême n’a pas augmenté. Il y a très peu d’évidence que des évènements dangereux liés à la météo vont se produire plus fréquemment dans le futur. Le GIEC de l’ONU dit dans son Special Report on Extreme Weather (2012) qu’il y a “une absence de signal d’attribution de changement climatique” dans la tendance des pertes de conditions météorologiques extrêmes. Les fonds octroyés en ce moment pour essayer d’arrêter les conditions extrêmes du temps devraient ainsi être dirigés au renforcement de nos infrastructures afin d’être capables de résister à ces évènements naturels inévitables et à aider les communautés à rebâtir après des catastrophes naturelles comme par exemple la tempête tropicale Sandy.

    Il n’y a aucune raison valide pour les décisions de politique restrictive à l’encontre du public proposées par la conférence de l’ONU sur le climat au Qatar. Une analyse rigoureuse et impartiale des données ne soutient en aucun cas les projections futures des prédictions des modèles informatiques pour un réchauffement climatique, modèles qui ont été prouvés exagérer le réchauffement et ses effets.

    Le rapport de la NOAA “State of the Climate in 2008” a établi que 15 ans ou plus sans aucune statistique signifiante de réchauffement indiquerait une divergence entre l’observation et la prédiction. Seize ans sans réchauffement ont donc maintenant prouvé que les modèles informatiques sont faux de par le critère de leurs propres créateurs.

    Sur ces considérations, nous demandons que vous vous désistiez d’exploiter la misère de familles de ceux qui ont perdus leur vie ou leur propriété dans la tempête tropicale Sandy en faisant des affirmations qui ne peuvent être soutenues concernant le fait que des influences humaines ont causé cette tempête. Cela n’est pas vrai. Nous vous demandons également de reconnaître que les actions politiques des Nations-Unies, ou des nations signataires de l’UNFCCC, qui visent à réduire les émissions de CO2 n’auront vraisemblablement aucune influence sur le climat futur. Les politiques climatiques se doivent donc de se focaliser plus sur la préparation et l’adaptation à de dangereux évènements climatiques quelque soit leur origine.

    http://resistance71.wordpress.com/

    Signée par: (ordre alphabétique)

    1. Habibullo I. Abdussamatov, Dr. Sci., mathematician and astrophysicist, Head of the Selenometria project on the Russian segment of the ISS, Head of Space Research of the Sun Sector at the Pulkovo Observatory of the Russian Academy of Sciences, St. Petersburg, Russia
    2. Syun-Ichi Akasofu, PhD, Professor of Physics, Emeritus and Founding Director, International Arctic Research Center of the University of Alaska, Fairbanks, Alaska, U.S.A.
    3. Bjarne Andresen, Dr. Scient., physicist, published and presents on the impossibility of a “global temperature”, Professor, Niels Bohr Institute (physics (thermodynamics) and chemistry), University of Copenhagen, Copenhagen, Denmark
    4. J. Scott Armstrong, PhD, Professor of Marketing, The Wharton School, University of Pennsylvania, Founder of the International Journal of Forecasting, focus on analyzing climate forecasts, Philadelphia, Pennsylvania, U.S.A.
    5. Timothy F. Ball, PhD, environmental consultant and former climatology professor, University of Winnipeg, Winnipeg, Manitoba, Canada
    6. James R. Barrante, Ph.D. (chemistry, Harvard University), Emeritus Professor of Physical Chemistry, Southern Connecticut State University, focus on studying the greenhouse gas behavior of CO2, Cheshire, Connecticut, U.S.A.
    7. Colin Barton, B.Sc., PhD (Earth Science, Birmingham, U.K.), FInstEng Aus Principal research scientist (ret.), Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation (CSIRO), Melbourne, Victoria, Australia
    8. Joe Bastardi, BSc, (Meteorology, Pennsylvania State), meteorologist, State College, Pennsylvania, U.S.A.
    9. Franco Battaglia, PhD (Chemical Physics), Professor of Physics and Environmental Chemistry, University of Modena, Italy
    10. Richard Becherer, BS (Physics, Boston College), MS (Physics, University of Illinois), PhD (Optics, University of Rochester), former Member of the Technical Staff – MIT Lincoln Laboratory, former Adjunct Professor – University of Connecticut, Areas of Specialization: optical radiation physics, coauthor – standard reference book Optical Radiation Measurements: Radiometry, Millis, MA, U.S.A.
    11. Edwin X. Berry, PhD (Atmospheric Physics, Nevada), MA (Physics, Dartmouth), BS (Engineering, Caltech), Certified Consulting Meteorologist, President, Climate Physics LLC, Bigfork, MT, U.S.A.
    12. Ian Bock, BSc, PhD, DSc, Biological sciences (retired), Ringkobing, Denmark
    13. Ahmed Boucenna, PhD, Professor of Physics (strong climate focus), Physics Department, Faculty of Science, Ferhat Abbas University, Setif, Algéria
    14. Antonio Brambati, PhD, Emeritus Professor (sedimentology), Department of Geological, Environmental and Marine Sciences (DiSGAM), University of Trieste (specialization: climate change as determined by Antarctic marine sediments), Trieste, Italy
    15. Stephen C. Brown, PhD (Environmental Science, State University of New York), District Agriculture Agent, Assistant Professor, University of Alaska Fairbanks, Ground Penetrating Radar Glacier research, Palmer, Alaska, U.S.A.
    16. Mark Lawrence Campbell, PhD (chemical physics; gas-phase kinetic research involving greenhouse gases (nitrous oxide, carbon dioxide)), Professor, United States Naval Academy, Annapolis, Maryland, U.S.A.
    17. Rudy Candler, PhD (Soil Chemistry, University of Alaska Fairbanks (UAF)), former agricultural laboratory manager, School of Agriculture and Land Resources Management, UAF, co-authored papers regarding humic substances and potential CO2 production in the Arctic due to decomposition, Union, Oregon, U.S.A.
    18. Alan Carlin, B.S. (California Institute of Technology), PhD (economics, Massachusetts Institute of Technology), retired senior analyst and manager, U.S. Environmental Protection Agency, Washington, DC, former Chairman of the Angeles Chapter of the Sierra Club (recipient of the Chapter’s Weldon Heald award for conservation work), U.S.A.
    19. Dan Carruthers, M.Sc., Arctic Animal Behavioural Ecologist, wildlife biology consultant specializing in animal ecology in Arctic and Subarctic regions, Turner Valley, Alberta, Canada
    20. Robert M. Carter, PhD, Professor, Marine Geophysical Laboratory, James Cook University, Townsville, Australia
    21. Uberto Crescenti, PhD, Full Professor of Applied Geology, Università G. d’Annunzio, Past President Società Geologica taliana, Chieti, Italy
    22. Arthur Chadwick, PhD (Molecular Biology), Research Professor of Geology, Department of Biology and Geology, Southwestern Adventist University, Climate Specialties: dendrochronology (determination of past climate states by tree ring analysis), palynology (same but using pollen as a climate proxy), paleobotany and botany; Keene, Texas, U.S.A.
    23. George V. Chilingar, PhD, Professor, Department of Civil and Environmental Engineering of Engineering (CO2/temp. focused research), University of Southern California, Los Angeles, California, U.S.A.
    24. Ian D. Clark, PhD, Professor (isotope hydrogeology and paleoclimatology), Dept. of Earth Sciences, University of Ottawa, Ottawa, Ontario, Canada
    25. Cornelia Codreanova, Diploma in Geography, Researcher (Areas of Specialization: formation of glacial lakes) at Liberec University, Czech Republic, Zwenkau, Germany
    26. Michael Coffman, PhD (Ecosystems Analysis and Climate Influences, University of Idaho), CEO of Sovereignty International, President of Environmental Perspectives, Inc., Bangor, Maine, U.S.A.
    27. Piers Corbyn, ARCS, MSc (Physics, Imperial College London)), FRAS, FRMetS, astrophysicist (Queen Mary College, London), consultant, founder WeatherAction long range weather and climate forecasters, American Thinker Climate Forecaster of The Year 2010, London, United Kingdom
    28. Richard S. Courtney, PhD, energy and environmental consultant, IPCC expert reviewer, Falmouth, Cornwall, United Kingdom
    29. Roger W. Cohen, B.S., M.S., PhD Physics, MIT and Rutgers University, Fellow, American Physical Society, initiated and managed for more than twenty years the only industrial basic research program in climate, Washington Crossing, Pennsylvania, U.S.A.
    30. Susan Crockford, PhD (Zoology/Evolutionary Biology/Archaeozoology), Adjunct Professor (Anthropology/Faculty of Graduate Studies), University of Victoria, Victoria, British Colombia, Canada
    31. Walter Cunningham, B.S., M.S. (Physics – Institute of Geophysics And Planetary Sciences,  UCLA), AMP – Harvard Graduate School of Business, Colonel (retired) U.S. Marine Corps, Apollo 7 Astronaut., Fellow – AAS, AIAA; Member AGU, Houston, Texas, U.S.A.
    32. Joseph D’Aleo, BS, MS (Meteorology, University of Wisconsin),  Doctoral Studies (NYU), CMM, AMS Fellow, Executive Director – ICECAP (International Climate and Environmental Change Assessment Project), College Professor Climatology/Meteorology, First Director of Meteorology The Weather Channel, Hudson, New Hampshire, U.S.A.
    33. David Deming, PhD (Geophysics), Professor of Arts and Sciences, University of Oklahoma, Norman, Oklahoma, U.S.A.
    34. James E. Dent; B.Sc., FCIWEM, C.Met, FRMetS, C.Env., Independent Consultant (hydrology & meteorology), Member of WMO OPACHE Group on Flood Warning, Hadleigh, Suffolk, England, United Kingdom
    35. Willem de Lange, MSc (Hons), DPhil (Computer and Earth Sciences), Senior Lecturer in Earth and Ocean Sciences, The University of Waikato, Hamilton, New Zealand
    36. Silvia Duhau, Ph.D. (physics), Solar Terrestrial Physics, Buenos Aires University, Buenos Aires, Argentina
    37. Geoff Duffy, DEng (Dr of Engineering), PhD (Chemical Engineering), BSc, ASTCDip. (first chemical engineer to be a Fellow of the Royal Society in NZ), FIChemE, wide experience in radiant heat transfer and drying, chemical equilibria, etc. Has reviewed, analysed, and written brief reports and papers on climate change, Auckland, New Zealand
    38. Don J. Easterbrook, PhD, Emeritus Professor of Geology, Western Washington, University, Bellingham, Washington, U.S.A.
    39. Ole Henrik Ellestad, former Research Director, applied chemistry SINTEF, Professor in physical chemistry, University of Oslo, Managing director Norsk Regnesentral and Director for Science and Technology, Norwegian Research Council, widely published in infrared spectroscopy, Oslo, Norway
    40. Per Engene, MSc, Biologist, Co-author – The Climate, Science and Politics (2009), Bø i Telemark, Norway
    41. Gordon Fulks, B.S., M.S., PhD (Physics, University of Chicago), cosmic radiation, solar wind, electromagnetic and geophysical phenomena, Portland, Oregon, U.S.A.
    42. Katya Georgieva, MSc (meteorology), PhD (solar-terrestrial climate physics), Professor, Space Research and Technologies Institute, Bulgarian Academy of Sciences, Sofia, Bulgaria
    43. Lee C. Gerhard, PhD, Senior Scientist Emeritus, University of Kansas, past director and state geologist, Kansas Geological Survey, U.S.A.
    44. Ivar Giaever PhD, Nobel Laureate in Physics 1973, professor emeritus at the Rensselaer Polytechnic Institute, a professor-at-large at the University of Oslo, Applied BioPhysics, Troy, New York, U.S.A.
    45. Albrecht Glatzle, PhD, ScAgr, Agro-Biologist and Gerente ejecutivo, Tropical pasture research and land use management, Director científico de INTTAS, Loma Plata, Paraguay
    46. Fred Goldberg, PhD, Adj Professor, Royal Institute of Technology (Mech, Eng.), Secretary General KTH International Climate Seminar 2006 and Climate analyst (NIPCC), Lidingö, Sweden
    47. Laurence I. Gould, PhD, Professor of Physics, University of Hartford, Past Chair (2004), New England Section of the American Physical Society, West Hartford, Connecticut, U.S.A.
    48. Vincent Gray, PhD, New Zealand Climate Coalition, expert reviewer for the IPCC, author of The Greenhouse Delusion: A Critique of Climate Change 2001, Wellington, New Zealand
    49. William M. Gray, PhD, Professor Emeritus, Dept. of Atmospheric Science, Colorado State University, Head of the Tropical Meteorology Project, Fort Collins, Colorado, U.S.A.
    50. Charles B. Hammons, PhD (Applied Mathematics), climate-related specialties: applied mathematics, modeling & simulation, software & systems engineering, Associate Professor, Graduate School of Management, University of Dallas; Assistant Professor, North Texas State University (Dr. Hammons found many serious flaws during a detailed study of the software, associated control files plus related email traffic of the Climate Research Unit temperature and other records and “adjustments” carried out in support of IPCC conclusions), Coyle, OK, U.S.A.
    51. William Happer, PhD, Professor, Department of Physics, Princeton University, Princeton, NJ, U.S.A.
    52. Hermann Harde, PhD, Professur f. Lasertechnik & Werkstoffkunde (specialized in molecular spectroscopy, development of gas sensors and CO2-climate sensitivity), Helmut-Schmidt-Universität, Universität der Bundeswehr Fakultät für Elektrotechnik, Hamburg, Germany
    53. Howard Hayden, PhD, Emeritus Professor (Physics), University of Connecticut, The Energy Advocate, Pueblo West, Colorado, U.S.A.
    54. Ross Hays, Meteorologist, atmospheric scientist, NASA Columbia Scientific Balloon Facility (currently working at McMurdo Station, Antarctica), Palestine, Texas, U.S.A.
    55. Martin Hovland, M.Sc. (meteorology, University of Bergen), PhD (Dr Philos, University of Tromsø), FGS, Emeritus Professor, Geophysics, Centre for Geobiology, University of Bergen, member of the expert panel: Environmental Protection and Safety Panel (EPSP) for the Ocean Drilling Program (ODP) and the Integrated ODP, Stavanger, Norway
    56. Ole Humlum, PhD, Professor of Physical Geography, Department of Physical Geography, Institute of Geosciences, University of Oslo, Oslo, Norway
    57. Craig D. Idso, PhD, Chairman of the Board of Directors of the Center for the Study of Carbon Dioxide and Global Change, Tempe, Arizona, U.S.A.
    58. Sherwood B. Idso, PhD, President, Center for the Study of Carbon Dioxide and Global Change, Tempe, Arizona, U.S.A.
    59. Larry Irons, BS (Geology), MS (Geology), Sr. Geophysicist at Fairfield Nodal (specialization: paleoclimate), Lakewood, Colorado, U.S.A.
    60. Terri Jackson, MSc (plasma physics), MPhil (energy economics), Director, Independent Climate Research Group, Northern Ireland and London (Founder of the energy/climate group at the Institute of Physics, London), United Kingdom
    61. Albert F. Jacobs, Geol.Drs., P. Geol., Calgary, Alberta, Canada
    62. Hans Jelbring, PhD Climatology, Stockholm University, MSc Electronic engineering, Royal Institute of Technology, BSc  Meteorology, Stockholm University, Sweden
    63. Bill Kappel, B.S. (Physical Science-Geology), B.S. (Meteorology), Storm Analysis, Climatology, Operation Forecasting, Vice President/Senior Meteorologist, Applied Weather Associates, LLC, University of Colorado, Colorado Springs, U.S.A.
    64. Olavi Kärner, Ph.D., Extraordinary Research Associate; Dept. of Atmospheric Physics, Tartu Observatory, Toravere, Estonia
    65. Leonid F. Khilyuk, PhD, Science Secretary, Russian Academy of Natural Sciences, Professor of Engineering (CO2/temp. focused research), University of Southern California, Los Angeles, California, U.S.A.
    66. William Kininmonth MSc, MAdmin, former head of Australia’s National Climate Centre and a consultant to the World Meteorological organization’s Commission for Climatology, Kew, Victoria, Australia
    67. Gerhard Kramm, Dr. rer. nat. (Theoretical Meteorology), Research Associate Professor, Geophysical Institute, Associate Faculty, College of Natural Science and Mathematics, University of Alaska Fairbanks, (climate specialties: Atmospheric energetics, physics of the atmospheric boundary layer, physical climatology – see interesting paper by Kramm et al), Fairbanks, Alaska, U.S.A.
    68. Leif Kullman, PhD (Physical geography, plant ecology, landscape ecology), Professor, Physical geography, Department of Ecology and Environmental science, Umeå University, Areas of Specialization: Paleoclimate (Holocene to the present), glaciology, vegetation history, impact of modern climate on the living landscape, Umeå, Sweden
    69. Hans H.J. Labohm, PhD, Independent economist, author specialised in climate issues, IPCC expert reviewer, author of Man-Made Global Warming: Unravelling a Dogma and climate science-related Blog, The Netherlands
    70. Rune Berg-Edland Larsen, PhD (Geology, Geochemistry), Professor, Dep. Geology and Geoengineering, Norwegian University of Science and Technology (NTNU), Trondheim, Norway
    71. C. (Kees) le Pair, PhD (Physics Leiden, Low Temperature Physics), former director of the Netherlands Research Organization FOM (fundamental physics) and subsequently founder and director of The Netherlands Technology Foundation STW.  Served the Dutch Government many years as member of its General Energy Council and of the National Defense Research Council. Royal Academy of Arts and Sciences Honorary Medal and honorary doctorate in all technical sciences of the Delft University of technology, Nieuwegein, The Netherlands
    72. Douglas Leahey, PhD, meteorologist and air-quality consultant, past President – Friends of Science, Calgary, Alberta, Canada
    73. Jay Lehr, B.Eng. (Princeton), PhD (environmental science and ground water hydrology), Science Director, The Heartland Institute, Chicago, Illinois, U.S.A.
    74. Bryan Leyland, M.Sc., FIEE, FIMechE, FIPENZ, MRSNZ, consulting engineer (power), Energy Issues Advisor – International Climate Science Coalition, Auckland, New Zealand
    75. Edward Liebsch, B.A. (Earth Science, St. Cloud State University); M.S. (Meteorology, The Pennsylvania State University), former Associate Scientist, Oak Ridge National Laboratory; former Adjunct Professor of Meteorology, St. Cloud State University, Environmental Consultant/Air Quality Scientist (Areas of Specialization: micrometeorology, greenhouse gas emissions), Maple Grove, Minnesota, U.S.A.
    76. William Lindqvist, PhD (Applied Geology), Independent Geologic Consultant, Areas of Specialization: Climate Variation in the recent geologic past, Tiburon, California, U.S.A.
    77. Horst-Joachim Lüdecke, Prof. Dr. , PhD (Physics), retired from university of appl. sciences HTW, Saarbrücken (Germany), atmospheric temperature research, speaker of the European Institute for Climate and Energy (EIKE), Heidelberg, Germany
    78. Anthony R. Lupo, Ph.D., Professor of Atmospheric Science, Department of Soil, Environmental, and Atmospheric Science, University of Missouri, Columbia, Missouri, U.S.A.
    79. Oliver Manuel, BS, MS, PhD, Post-Doc (Space Physics), Associate - Climate & Solar Science Institute, Emeritus Professor, College of Arts & Sciences University of Missouri-Rolla, previously Research Scientist (US Geological Survey) and NASA Principal Investigator for Apollo, Cape Girardeau, Missouri, U.S.A.
    80. Francis Massen, professeur-docteur en physique (PhD equivalent, Universities of Nancy (France) and Liège (Belgium), Manager of the Meteorological Station of the Lycée Classique de Diekirch, specialising in the measurement of solar radiation and atmospheric gases. Collaborator to the WOUDC (World Ozone and UV Radiation Data Center), Diekirch, Luxembourg
    81. Henri Masson, Prof. dr. ir., Emeritus Professor University of Antwerp (Energy & Environment Technology Management), Visiting professor Maastricht School of Management, specialist in dynamical (chaotic) complex system analysis, Antwerp, Belgium.
    82. Ferenc Mark Miskolczi, PhD, atmospheric physicist, formerly of NASA’s Langley Research Center, Hampton, Virginia, U.S.A.
    83. Viscount Monckton of Brenchley, Expert reviewer, IPCC Fifth Assessment Report, Quantification of Climate Sensitivity, Carie, Rannoch, Scotland
    84. Nils-Axel Mörner, PhD (Sea Level Changes and Climate), Emeritus Professor of Paleogeophysics & Geodynamics, Stockholm University, Stockholm, Sweden
    85. John Nicol, PhD (Physics, James Cook University), Chairman – Australian climate Science Coalition, Brisbane, Australia
    86. Ingemar Nordin, PhD, professor in philosophy of science (including a focus on “Climate research, philosophical and sociological aspects of a politicised research area”), Linköpings University, Sweden.
    87. David Nowell, M.Sc., Fellow of the Royal Meteorological Society, former chairman of the NATO Meteorological Group, Ottawa, Ontario, Canada
    88. Cliff Ollier, D.Sc., Professor Emeritus (School of Earth and Environment – see his Copenhagen Climate Challenge sea level article here), Research Fellow, University of Western Australia, Nedlands, W.A., Australia
    89. Oleg M. Pokrovsky, BS, MS, PhD (mathematics and atmospheric physics – St. Petersburg State University, 1970), Dr. in Phys. and Math Sciences (1985), Professor in Geophysics (1995), principal scientist, Main Geophysical Observatory (RosHydroMet), Note: Dr. Pokrovsky analyzed long climates and concludes that anthropogenic CO2 impact is not the main contributor in climate change,St. Petersburg, Russia.
    90. Daniel Joseph Pounder, BS (Meteorology, University of Oklahoma), MS (Atmospheric Sciences, University of Illinois, Urbana-Champaign); Meteorological/Oceanographic Data Analyst for the National Data Buoy Center, formerly Meteorologist, WILL AM/FM/TV, Urbana, U.S.A.
    91. Brian Pratt, PhD, Professor of Geology (Sedimentology), University of Saskatchewan (see Professor Pratt’s article for a summary of his views), Saskatoon, Saskatchewan, Canada
    92. Harry N.A. Priem, PhD, Professore-emeritus isotope-geophysics and planetary geology, Utrecht University, past director ZWO/NOW Institute of Isotope Geophysical Research, Past-President Royal Netherlands Society of Geology and Mining, Amsterdam, The Netherlands
    93. Oleg Raspopov, Doctor of Science and Honored Scientist of the Russian Federation, Professor – Geophysics, Senior Scientist, St. Petersburg Filial (Branch) of N.V.Pushkov Institute of Terrestrial Magnetism, Ionosphere and Radiowaves Propagation of RAS (climate specialty: climate in the past, particularly the influence of solar variability), Editor-in-Chief of journal “Geomagnetism and Aeronomy” (published by Russian Academy of Sciences), St. Petersburg, Russia
    94. Curt G. Rose, BA, MA (University of Western Ontario), MA, PhD (Clark University), Professor Emeritus, Department of Environmental Studies and Geography, Bishop’s University, Sherbrooke, Quebec, Canada
    95. S. Jeevananda Reddy, M.Sc. (Geophysics), Post Graduate Diploma (Applied Statistics, Andhra University), PhD (Agricultural Meteorology, Australian University, Canberra), Formerly Chief Technical Advisor—United Nations World Meteorological Organization (WMO) & Expert-Food and Agriculture Organization (UN), Convener - Forum for a Sustainable Environment, author of 500 scientific articles and several books – here is one: “Climate Change – Myths & Realities“, Hyderabad, India
    96. Arthur Rorsch, PhD, Emeritus Professor, Molecular Genetics, Leiden University, former member of the board of management of the Netherlands Organization Applied Research TNO, Leiden, The Netherlands
    97. Rob Scagel, MSc (forest microclimate specialist), Principal Consultant – Pacific Phytometric Consultants, Surrey, British Columbia, Canada
    98. Chris Schoneveld, MSc (Structural Geology), PhD (Geology), retired exploration geologist and geophysicist, Australia and France
    99. Tom V. Segalstad, PhD (Geology/Geochemistry), Associate Professor of Resource and Environmental Geology, University of Oslo, former IPCC expert reviewer, former Head of the Geological Museum, and former head of the Natural History Museum and Botanical Garden (UO), Oslo, Norway
    100. John Shade, BS (Physics), MS (Atmospheric Physics), MS (Applied Statistics), Industrial Statistics Consultant, GDP, Dunfermline, Scotland, United Kingdom
    101. Thomas P. Sheahen, B.S., PhD (Physics, Massachusetts Institute of Technology), specialist in renewable energy, research and publication (applied optics) in modeling and measurement of absorption of infrared radiation by atmospheric CO2,  National Renewable Energy Laboratory (2005-2009); Argonne National Laboratory (1988-1992); Bell Telephone labs (1966-73), National Bureau of Standards (1975-83), Oakland, Maryland, U.S.A.
    102. S. Fred Singer, PhD, Professor Emeritus (Environmental Sciences), University of Virginia, former director, U.S. Weather Satellite Service, Science and Environmental Policy Project, Charlottesville, Virginia, U.S.A.
    103. Frans W. Sluijter, Prof. dr ir, Emeritus Professor of theoretical physics, Technical University Eindhoven, Chairman—Skepsis Foundation, former vice-president of the International Union of Pure and Applied Physics, former President of the Division on Plasma Physics of the European Physical Society and former bureau member of the Scientific Committee on Sun-Terrestrial Physics, Euvelwegen, the Netherlands
    104. Jan-Erik Solheim, MSc (Astrophysics), Professor, Institute of Physics, University of Tromsø, Norway (1971-2002), Professor (emeritus), Institute of Theoretical Astrophysics, University of Oslo, Norway (1965-1970, 2002- present), climate specialties: sun and periodic climate variations, scientific paper by Professor Solheim “Solen varsler et kaldere tiår“, Baerum, Norway
    105. H. Leighton Steward, Master of Science (Geology), Areas of Specialization: paleoclimates and empirical evidence that indicates CO2 is not a significant driver of climate change, Chairman, PlantsNeedCO2.org and CO2IsGreen.org, Chairman of the Institute for the Study of Earth and Man (geology, archeology & anthropology) at SMU in Dallas, Texas, Boerne, TX, U.S.A.
    106. Arlin B. Super, PhD (Meteorology – University of Wisconsin at Madison), former Professor of Meteorology at Montana State University, retired Research Meteorologist, U.S. Bureau of Reclamation, Saint Cloud, Minnesota, U.S.A.
    107. Edward (Ted) R. Swart, D.Sc. (physical chemistry, University of Pretoria), M.Sc. and Ph.D. (math/computer science, University of Witwatersrand). Formerly Director of the Gulbenkian Centre, Dean of the Faculty of Science, Professor and Head of the Department of Computer Science, University of Rhodesia and past President of the Rhodesia Scientific Association. Set up the first radiocarbon dating laboratory in Africa. Most recently, Professor in the Department of Combinatorics and Optimization at the University of Waterloo and Chair of Computing and Information Science and Acting Dean at the University of Guelph, Ontario, Canada, now retired in Kelowna British Columbia, Canada
    108. George H. Taylor, B.A. (Mathematics, U.C. Santa Barbara), M.S. (Meteorology, University of Utah), Certified Consulting Meteorologist, Applied Climate Services, LLC, Former State Climatologist (Oregon), President, American Association of State Climatologists (1998-2000), Corvallis, Oregon, U.S.A.
    109. J. E. Tilsley, P.Eng., BA Geol, Acadia University, 53 years of climate and paleoclimate studies related to development of economic mineral deposits, Aurora, Ontario, Canada
    110. Göran Tullberg, Civilingenjör i Kemi (equivalent to Masters of Chemical Engineering), Co-author – The Climate, Science and Politics (2009) (see here for a review), formerly instructor of Organic Chemistry (specialization in “Climate chemistry”), Environmental Control and Environmental Protection Engineering at University in Växjö; Falsterbo, Sweden
    111. Brian Gregory Valentine, PhD, Adjunct professor of engineering (aero and fluid dynamics specialization) at the University of Maryland, Technical manager at US Department of Energy, for large-scale modeling of atmospheric pollution, Technical referee for the US Department of Energy’s Office of Science programs in climate and atmospheric modeling conducted at American Universities and National Labs, Washington, DC, U.S.A.
    112. Bas van Geel, PhD, paleo-climatologist, Institute for Biodiversity and Ecosystem Dynamics, Research Group Paleoecology and Landscape Ecology, Faculty of Science, Universiteit van Amsterdam, Amsterdam, The Netherlands
    113. Gerrit J. van der Lingen, PhD (Utrecht University), geologist and paleoclimatologist, climate change consultant, Geoscience Research and Investigations, Nelson, New Zealand
    114. A.J. (Tom) van Loon, PhD, Professor of Geology (Quaternary Geologyspecialism: Glacial Geology), Adam Mickiewicz University, former President of the European Association of Science Editors Poznan, Poland
    115. Fritz Vahrenholt, B.S. (chemistry), PhD (chemistry), Prof. Dr., Professor of Chemistry, University of Hamburg, Former Senator for environmental affairs of the State of Hamburg, former CEO of REpower Systems AG (wind turbines), Author of the book Die kalte Sonne: warum die Klimakatastrophe nicht stattfindet (The Cold Sun: Why the Climate Crisis Isn’t Happening”, Hamburg, Germany
    116. Michael G. Vershovsky, Ph.D. in meteorology (macrometeorology, long-term forecasts, climatology), Senior Researcher, Russian State Hydrometeorological University, works with, as he writes, “Atmospheric Centers of Action (cyclones and anticyclones, such as Icelandic depression, the South Pacific subtropical anticyclone, etc.). Changes in key parameters of these centers strongly indicate that the global temperature is influenced by these natural factors (not exclusively but nevertheless)”, St. Petersburg, Russia
    117. Gösta Walin, PhD and Docent (theoretical Physics, University of Stockholm), Professor Emeritus in oceanografi, Earth Science Center, Göteborg University, Göteborg,  Sweden
    118. Anthony Watts, ItWorks/IntelliWeather, Founder, surfacestations.org, Watts Up With That, Chico, California, U.S.A.
    119. Carl Otto Weiss, Direktor und Professor at Physikalisch-Technische Bundesanstalt,  Visiting Professor at University of Copenhagen, Tokyo Institute of Technology, Coauthor of ”Multiperiodic Climate Dynamics: Spectral Analysis of…“, Braunschweig, Germany
    120. Forese-Carlo Wezel, PhD, Emeritus Professor of Stratigraphy (global and Mediterranean geology, mass biotic extinctions and paleoclimatology), University of Urbino, Urbino, Italy
    121. Boris Winterhalter, PhD, senior marine researcher (retired), Geological Survey of Finland, former professor in marine geology, University of Helsinki, Helsinki, Finland
    122. David E. Wojick, PhD,  PE, energy and environmental consultant, Technical Advisory Board member – Climate Science Coalition of America, Star Tannery, Virginia, U.S.A.
    123. George T. Wolff, Ph.D., Principal Atmospheric Scientist, Air Improvement Resource, Inc., Novi, Michigan, U.S.A.
    124. Thomas (Tom) Wysmuller –NASA (Ret) ARC, GSFC, Hdq. - Meteorologist, Ogunquit, ME, U.S.A.
    125. Bob Zybach, PhD (Environmental Sciences, Oregon State University), climate-related carbon sequestration research, MAIS, B.S., Director, Environmental Sciences Institute Peer review Institute, Cottage Grove, Oregon, U.S.A.
    126. Milap Chand Sharma, PhD, Associate Professor of Glacial Geomorphology, Centre fort the Study of Regional Development, Jawaharlal Nehru University, New Delhi, India
    127. Valentin A. Dergachev, PhD, Professor and Head of the Cosmic Ray Laboratory at Ioffe Physical-Technical Institute of Russian Academy of Sciences, St. Petersburg, Russia
    128. Vijay Kumar Raina, Ex-Deputy Director General, Geological Survey of India, Ex-Chairman Project Advisory and Monitoring Committee on Himalayan glacier, DST, Govt. of India and currently Member Expert Committee on Climate Change Programme, Dept. of Science & Technology, Govt. of India, author of 2010 MoEF Discussion Paper, “Himalayan Glaciers – State-of-Art Review of Glacial Studies, Glacial Retreat and Climate Change”, the first comprehensive study on the region.  Winner of the Indian Antarctica Award, Chandigarh, India

    Scott Chesner, B.S. (Meteorology, Penn State University), KETK Chief Meteorologist, KETK TV, previously Meteorologist with Accu Weather, Tyler, Texas, U.S.A

  • Nos adversaires ne font pas de cadeaux: aide-toi peuple Français, le ciel t’aidera !

    Dans beaucoup de régions de la vieille Europe, le cycle de Noël commence aujourd’hui, ce 6 décembre, jour de la saint Nicolas, pour se terminer le 6 janvier, jour de Rois. Un saint Nicolas très populaire en Flandre, en Wallonie, en Champagne, en Lorraine, en Picardie, en Rhénanie…Naguère,  les enfants attendaient sa visite le 5 décembre en plaçant un soulier dans la cheminée, pour y découvrir le lendemain le cadeau apporté lors de sa tournée des chaumières par le bon vieillard. Un saint « laïcisé » dans la figure du Père Noël, lequel fut popularisé à l’échelle mondiale et à des fins commerciales au début du XXème siècle par une firme comme Coca Cola notamment, qui imposa ses attributs vestimentaires…

    Il n’en reste pas moins que Saint-Nicolas, qui représente sans doute la christianisation d’une très ancienne coutume, et/ou son transfuge en « Père Noël » incarne(nt) pleinement pour les peuples de notre continent la magie de Noël. Une magie à laquelle sont sensibles les croyants comme les non croyants et qui plonge ses racines au plus profond de l’âme des européens.

    Fête de la nativité, de la naissance du Sauveur pour les chrétiens du monde entier, Noël a une résonance toute particulière, supplémentaire peut être pour les Européens de notre continent. Le très peu chrétien Jean Mabire le notait « Vieille fête du solstice d’hiver christianisé, fête de l’enfance et du devenir, fête du combat contre les ténèbres et fête des graines invisibles, Noël appartient à ceux qui luttent dans le silence, l’ombre et la solitude, Noël est la fête de l’invisible espérance. »

    Aussi, s’attaquer directement ou indirectement au(x) symbole(s) de Noël n’est jamais anodin -nous relationsà ce sujet  l’attitude de la municipalité d’Amiens le 30 novembre sur ce blog. Autant dire que la vive réaction des parents d’une école maternelle de Montargis ( Loiret) dont les médias se sont fait l’écho hier est totalement compréhensible.

    Selon Le Parisien, la directrice de cette école a décidé d’annuler la venue du Père Noël avançant comme explication des motifs financiers. Une justification rejetée catégoriquement par les parents d’élèves qui, sans langue de bois, ont dénoncé une « islamisation » de l’école. Dans ce quotidien, une mère de famille indique : « Je suis allée voir la directrice pour comprendre cette annulation. Elle m’a expliqué qu’elle ne voulait pas se faire taper sur les doigts par certaines familles de musulmans ».

     Une version confirmée, selon RTL, par l’adjoint au maire de Montargis, pour qui ce problème ne date pas d’hier. Avec le courage et la franchise qui la caractérise toujours, l’inspection académique a tenté d’éteindre l’incendie en affirmant qu’il s’agissait d’une méprise que la raison de cette annulation était bien financière…tout le monde y croit…

    La directrice de l’école qui se serait bien passée de cette médiatisation a été assaillie de coups de fils d’indignation. Elle a confié à La République du Centre son intention de porter plainte: « On vit un enfer » dit-elle. Enfer qui comme chacun le sait, est souvent pavé de pieuses intentions « antiracistes » au nom du « vivre ensemble »…

    Hier toujours, le site contre-info expliquait que jeudi dernier 8500 portions de mousses au chocolat a destination des écoles du Havre (Seine-Maritime) ont été jetées à la poubelle sur décision de la municipalité. Le motif ?  «La présence de gélatine de porc dans leur composition »

    « Le jour même, on nous a expliqué qu’il était question de sécurité alimentaire, d’un produit qui n’était pas conforme , témoigne le directeur d’une école havraise, sous couvert d’anonymat. Mais certains personnels de cuisine bien informés ont fini par apprendre la raison officieuse. Depuis, ça circule pas mal, et ça énerve !   Les gens sont choqués observe-t-il.»

     « Choqués », les Français ont des raisons de l’être au vu des conséquences terriblement dramatiques des politiques migratoires menées par l’UMPS depuis 35 ans. Maire de Montfermeil, membre depuis 2009 du parti chrétien démocrate (associé à l’UMP) mais néanmoins très lucide et courageux sur cette question, Xavier Lemoine, déclarait le 2 novembre à l’antenne de Radio Courtoisie : « En Ile-de France, les populations, par déménagements successifs, migrent pour constituer des unités homogènes qui ont leurs propres règles. Nous assistons à une partition de la société française. »

     « Nous sommes sur des bascules démographiques sur un certain nombre de territoires poursuivait-il. Certaines populations seront majoritaires et dans une homogénéité culturelle qui fera qu’elles tenteront par tous les moyens d’obtenir le pouvoir. Les islamistes m’ont averti : En 2014, vous passerez encore mais en 2020, nous serons majoritaires ». « Majoritaires » et tolérants ?

     « Choqués », les Français le sont aussi par la chanson Nique la France, du rappeur Saïdou et du sociologue Saïd Bouamama. Nos deux « po(è)tes urbains et de la diversité » ont été mis en examen suite à une action en justice de l‘Alliance Générale contre le Racisme et pour le respect de l’Identité Française et chrétienne (Agrif) de Bernard Antony.

    Bien sûr, le magazine conformiste pour bobos Les Inrocks a lancé une pétition pour soutenir les deux lascars, au nom du « devoir d’insolence » (sic), de la lutte « contre le racisme »,en faveur de nos deux pauvres victimes de la vindicte de méchants Gaulois qui ont la tête trop près du bonnet.

    Est-ce bien surprenant également, parmi les signataires de celle-ci, nous retrouvons Houria Bouteldja, porte-parole du parti des Indigènes de la République, connue pour son amour des « souschiens », Marwan Muhamad porte-parole du Collectif Contre l’Islamophobie en France, ou encore Rokhaya Diallo, présidente des Indivisibles. Mme Diallo, fut la récente bénéficiaire d’un séjour tout frais payé offert par l’ambassade américaine, au nom de sa politique d’ingérence dans nos banlieues, visant à repérer (recruter) les talents pluriels de demain…

    C’était cette même Mme Diallo qui affirmait sur France Ô ,le 11 octobre 2011, que « lorsqu’un pays s’interroge autant sur ce qu’il a été, c’est qu’il sent qu’il est en train de changer et que le rapport de force est en train de s’infléchir ». Nous sommes bien sûr invités, nous les peigne-culs de Gaulois et assimilés, à nous en féliciter chaudement…

    Alors, constate Bruno Gollnisch, en ce début de siècle et de millénaire, en cette période de Noël, moment particulier pour tous les Français, pour tous les Européens qui ne veulent pas abdiquer les racines helléno-chrétiennes de notre civilisation, l’heure est aussi à la reconquête de notre identité. Nos adversaires ne font pas de cadeaux mais  la victoire des ténèbres mondialistes n’est pas inéluctable,  et c’est ce message là que le Front National continuera de porter. Aide-toi peuple Français, le ciel t’aidera !

    http://www.gollnisch.com

  • Cumul des mandats : le changement, c’est... pas encore

     La présidence « normale » s’annonçait pleine de probité. Sus aux anciens politicards véreux, sus au cumul des mandats, sus à la corruption ! s’écriait François Hollande. Et de jeter cela noir sur blanc, par de beaux paragraphes clairs et engagés, dans ses 60 engagements pour la France [1]. Ah ! Un monde politique débarrassé de ses vices, ça, c’est du changement ! Et « dès 2012 », nous disait-on ! Enfin !

    Un cas particulier fait cependant aujourd’hui grandir les rictus d’incrédulité que certains arboraient déjà, lors de la campagne présidentielle, à l’écoute de toutes ces belles paroles. Claude Bartolone a été élu président de l’Assemblée nationale en juin dernier. Malgré cette nouvelle responsabilité, plutôt substantielle, nous en conviendrons, le socialiste n’a pas jugé utile de quitter ses mandats législatifs et locaux en cours. Ainsi, bien qu’ayant abandonné son poste de président du conseil général de la Seine-Saint-Denis, il reste conseiller général du canton Pantin-Est et député de la neuvième circonscription de la Seine-Saint-Denis, gardant ainsi une franche distance avec la promesse présidentielle (soldée depuis, en recommandation interne au parti socialiste, dans l’attente d’une vague loi qui s’appliquerait en 2014) [2].

    Cerise pourrie sur le gâteau, certains murmures, non démentis pour l’instant, affirmeraient que Bartolone se serait fait réintégrer au corps préfectoral par le Président lui-même, conformément au fonctionnement prévu. Bien qu’il n’ait pas été préfet depuis 25 ans, Bartolone a apparemment pu prendre dans la foulée de sa nomination sa retraite préfectorale, avec tous les avantages financiers qu’elle suppose, dès août 2012.

    Voilà donc qu’en plus d’un flagrant délit de non-respect de la promesse présidentielle, qui concerne par ailleurs aussi deux cent vingt-cinq autres députés socialistes [3], on se retrouve avec une accusation de copinage bien répugnante ! Ah ! Quel drame ! Quelle désillusion ! Avaient-ils donc raison, les cyniques qui riaient déjà du mot « changement », lors de la présentation de ce gouvernement rempli d’ex-confrères (si l’on se réfère à leurs appartenances à des gouvernements précédents) et de frères tout court (si l’on se réfère à d’autres appartenances plus discrètes) ? La mise au pas éthique du politique, serait-ce donc du flan ? Autant que la diatribe contre « le monde de la finance » ?

    Il serait certainement mesquin de tacler le président normal sur cette affaire de non-cumul de mandats ; on ne peut pas s’arrêter à chaque promesse non-tenue par les forces politiques ayant gouverné le pays ces dernières décennies. Mais c’est si triste ! Les tenants de l’ « hollandisme révolutionnaire », déjà très éprouvés par leur recherche d’excuses pour justifier l’adhésion au pacte budgétaire, voient à présent se craqueler les simples promesses de forme ! Eux qui ont tant jubilé, parfois avec des gestes de mépris envers ceux qui doutaient, sont donc contraints par les faits à se diriger, si tôt déjà, vers la case silence…

    Léon Saint-Quay http://www.egaliteetreconciliation.fr

    Comprendre la Ve République avec Kontre Kulture :

     

  • Alain Griotteray est mort : Il incarnait la « droite de convictions » (archive 2008)

    Il a été dans la Résistance. Il a défendu l'Algérie française. Il était un gaulliste convaincu. Il a milité pour l'union de toutes les droites. Il a appartenu toute sa vie à une espèce en voie de disparition : la droite de conviction. Alain Griotteray n'est plus. Il s'est éteint le 30 août à l'âge de 85 ans.
    Nous sommes le 16 septembre 1981. La gauche la plus arrogante du monde est au pouvoir depuis quatre mois. À l'Assemblée nationale, elle doit faire face à la première motion de censure de l'opposition de droite. Censurer la gauche ? Quelle effronterie ! Pierre Mauroy, alors premier ministre de François Mitterrand, se lance dans le seul domaine dans lequel la gauche excelle : les leçons de morale. Toisant les députés de l'opposition, il leur lance : « Vous savez quels sont ceux qui, dans les heures sombres où le pays roulait vers le gouffre, se sont rassemblés pour que la France retrouve un jour sa dignité et sa liberté ? » Il insiste : « Vous savez qu'une certaine grande bourgeoisie et ceux qui défendent les plus gros intérêts ont choisi de suivre le gouvernement de Vichy pour prendre leur revanche ! »
    Résistant pour de vrai à 18 ans
    Pour inexacte qu'elle soit, cette antienne n'en est pas moins ancienne : la gauche a résisté, la droite a collaboré ! La première peut donc parader, la seconde doit se taire. Pour un ancien résistant qui, en 1940, n'avait que 18 ans, la suffisance du maire de Lille est une insulte. Il va en faire un livre : 1940 : la droite était au rendez-vous. Qui furent les premiers résistants ? (Robert Laffont, 1985). Car en 1940, les premiers résistants sont légitimistes, maurrassiens ou nationalistes. Honoré d'Estienne d'Orves. Maurice Duclos. Le colonel Rémy. Le colonel Passy. Georges Loustanau-Lacan. Pierre de Bénouville. Charles Vallin. Tant d'autres encore. Ils viennent tous des rangs d'une droite nourrie de la pensée de Barrès el de Péguy. La gauche, elle, à l'image de Marcel Déat, de Jacques Doriot ou de Paul Marion, a choisi la collaboration.
    Ce résistant, piqué au vif, qui ne supporte pas l'insulte faite à ses camarades de combat, sait de quoi il parle. Il s'agit d'Alain Griotteray. Le 11 novembre 1940, il a tout juste 18 ans. Cela ne l'empêche pas de participer à la première manifestation parisienne organisée contre l'occupant allemand. En fin d'après-midi, à l'appel de Jean-Ebstein-Langevin, qui appartient à l'Action française, des centaines d'étudiants se retrouvent pour déposer une gerbe sur la tombe du soldat inconnu. La police militaire intervient. Le sang ne coule pas, mais les jeunes gens arrêtés passent de trois semaines à six mois en prison au Cherche-Midi.
    Le combat d'Alain Griotteray pour la libération du sol de la patrie occupée commence, Il participe à la création du réseau Orion, du nom d'un village béarnais se trouvant sur la ligne de démarcation et choisi comme point de passage entre les deux zones. Ses camarades se nomment notamment Pascal Arrighi, qui sera en 1986 député du Front national ; Jean-Baptiste Biaggi, avocat talentueux et ami de Jean-Marie Le Pen ; Yves de Kermoal, l'auteur du Chant des Commandos de France ; Noël Leclercq, au nationalisme intransigeant.
    Par l'entremise d'Henri d'Astier de la Vigerie, le réseau Orion, en tant que réseau de renseignement, est impliqué dans la préparation du débarquement d'Afrique du Nord du 8 novembre 1942. En octobre 1943, Alain Griotteray rédige, avec l'abbé Cordier, les statuts des Commandos de France. La libération arrive. Griotteray a été un vrai résistant. Il ne fait donc pas partie de ceux qui exhibent celle qualité à tout bout de champ.
    Aux côtés de Malaud et de Junot
    En 1947, il rejoint le RPF fondé par De Gaulle. Gaulliste, il le sera toute sa vie, même si, partisan de l'Algérie française, il n'approuve pas la politique de l'homme du 18 juin. Son attachement à l'empire colonial lui vaut de voir son nom cité, en 1957, dans l'affaire du bazooka. Le 16 janvier de cette année, un obus de bazooka pulvérise à Alger le quartier général des forces armées. Le général Raoul Salan était visé. Absent, il est épargné, mais son adjoint, le commandant Rodier, est tué. Les partisans de De Gaulle, au premier rang desquels figure Michel Debré, sont suspectés d'avoir voulu tuer Salan pour provoquer le retour aux affaires du général. Dans ses Mémoires (éditions du Rocher/De Fallois, 2004), Alain Griotteray tentera, dans des pages trop brèves, de blanchir Debré en chargeant Mitterrand, accusé d'avoir voulu à l'époque, en tant que garde des Sceaux, mouiller Michel Debré. Le mystère sur cette affaire reste entier.
    En 1962, un hebdomadaire insolent voit le jour. Il s'agit de « Minute ». Un an plus tard/Alain Griotteray acquiert 240 actions de la société éditrice du journal par le biais de la Société d'études techniques et de publicité dont il est le co-fondateur. Son beau-frère, Bernard Leclerc, entre au conseil d'administration de la société qui édite « Minute », Son aventure dans la presse ne s' arrêtera pas là. En 1978, il fonde avec Louis Pauwels « Le Figaro Magazine ». Celui de la grande époque. Celui des articles politiques indépendants. Avant que les pages glamour n'envahissent les colonnes du journal.
    Après avoir rejoint les Républicains indépendants de Valéry Giscard d'Estaing, il devient membre du Parti républicain. Il sera plusieurs fois député et maire de Charenton-le-pont de 1973 à 2001. Optimiste (ou pessimiste actif), en 1984, il écrit un livre, Nous ne serons plus jamais socialistes (éditions Albatros). Quatre ans plus tard, François Mitterrand est réélu face à Jacques Chirac. La droite la plus bête du monde s'est suicidée. Contrairement au vœu d'Alain Griotteray, elle a refusé toute entente avec le Front national. Elle le refusera toujours. Avec toujours plus d'aveuglement.
    Alain Griotteray, lui, militera toujours pour l'union de toutes les droites. Il le montrera encore en 2007 en apportant son soutien à Marine Le Pen, qui vient de rendre hommage « à un grand homme dont les différentes étapes de la vie ont toutes été marquées par l'amour de la nation ». Dans le domaine de l'immigration, il ne s'est pas trompé. Son livre, Immigration : le choc, paru en 1985 (Plon) mérite de figurer aux côtés du Camp des saints de Jean Raspail Aussi tristement prophétique.
    Philippe Malaud est parti.
    Michel Junot s'en est allé. Alain Griotteray les a rejoints. La droite de convictions est une nouvelle fois en deuil. Le champ est presque désert. N'y demeurera bientôt que la droite de pacotille.
    Thierry Normand Minute 3 septembre 2008

  • Adieu au Professeur Piet Tommissen

    Adieu au Professeur Piet Tommissen (1925-2011)
     
    Quelques jours après avoir lu l’hommage publié par “Junge Freiheit” suite au décès du Professeur Helmut Quaritsch, l’ancien éditeur de la revue “Der Staat” (Berlin), j’apprenais, jeudi 1 septembre, en feuilletant sur le comptoir même du marchand de journaux mon “’t Pallieterke” hebdomadaire, dont je venais de prendre livraison, la mort du Professeur Piet Tommissen, qu’évoque avec une belle émotion le journal satirique anversois. Deux géants mondiaux des sciences politiques viennent donc de disparaître cet été, nous laissant encore plus orphelins depuis les disparitions successives de Panayotis Kondylis, de Julien Freund, de Gianfranco Miglio ou d’Armin Mohler.
     

    A la recherche de Pareto et Schmitt

    J’avais appris, tout au début de mon itinéraire personnel, où, forcément, les tâtonnements dominaient, qu’un certain Professeur Tommissen avait publié des ouvrages sur Vilfredo Pareto et Carl Schmitt. Nous savions confusément que ces auteurs étaient extrêmement importants pour tous ceux qui, comme nous, refusaient la pente de la décadence que l’Occident avait empruntée dès les années 60, immédiatement après les “technomanies” et les américanismes des années 50. Nous voulions une sociologie et, partant, une politologie offensives, constructrices de sociétés ayant réagi vigoureusement, “quiritairement” contre l’éventail d’injustices, de dysfonctionnements, d’enlisements, de déliquescences que le complexe bourgeoisisme/économicisme/libéralisme/parlementarisme avait induit depuis la moitié du 19ème siècle. Pareto démontrait (et Roberto Michels plus sûrement encore après lui...) quelles étaient les étapes de l’ascension et du déclin des élites politiques, destinées au bout de trois ou quatre générations à vasouiller ou à se “bonzifier” (Michels). Nous voulions être une nouvelle élite ascendante. Nous voulions bousculer les “bonzes”, leur indiquer la porte de sortie. Naïveté de jeunesse: ils sont toujours là; pire, ils ont coopté les laquais de leur laquais. Nous connaissions moins bien Schmitt à l’époque mais nous devinions que sa définition du “politique” impliquait d’aller à l’essentiel et permettait de trier le bon grain de l’ivraie dans le kaléidoscope des agitations politiques et politiciennes du 20ème siècle: que ce soit sous la république de Weimar, dans le marais politicard de la pauvre Belgique de l’entre-deux-guerres (le “gâchis des années 30” dira le Prof. Jean Vanwelkenhuyzen), dans les turpitudes des Troisième et Quatrième Républiques en France auxquelles De Gaulle, formé par René Capitant, disciple de Carl Schmitt, tentera de mettre en terme à partir de 1958.
     

    Première rencontre avec Piet Tommissen dans la rue du Marais à Bruxelles

    Il y avait donc sur la place de Bruxelles, un professeur d’université qui s’occupait assidûment de ces deux géants de la pensée politique européenne du 20ème siècle. Il fallait donc se procurer ses ouvrages et les lire. J’avais vu une photo du Professeur Tommissen dans un numéro d’ “Eléments” ou dans une autre publication du “Groupe de Recherches et d’Etudes sur la Civilisation Européenne”. Ce visage rond et serein m’avait frappé. J’avais retenu ces traits lisses et doux et voilà qu’en février ou en mars 1975, en sortant des bâtiments réservés aux romanistes et germanistes des Facultés Universitaires Saint-Louis, rue du Marais à Bruxelles, je vois tout à coup le Prof. Piet Tommissen, campé devant l’entrée du 113, à l’époque occupé par la “Sint-Aloysius Handelhogeschool”, où il dispensait ses cours. Il était impressionnant, non seulement par la taille mais aussi, faut-il le dire, par le joyeux embonpoint qu’il affichait, lui qui fut aussi un très fin gourmet et un bon amateur de ripailles estudiantines, ponctuées de force hanaps de blonde cervoise. Je suis allé vers lui et lui ai demandé, sans doute un peu emprunté: “Bent u Prof. Tommissen?”. Une certaine appréhension me tourmentait: allait-il envoyer sur les roses le freluquet que j’étais? Que nenni! Le visage rond et lisse de la photo, ancrée dans le recoin d’une de mes circonvolutions cérébrales, s’est aussitôt illuminée d’un sourire inoubliable, effet d’une sérénité intérieure, d’une modestie et d’une bonté naturelles (et sans pareilles...). Cette amabilité contrastait avec l’arrogance qu’affichaient jadis trop d’universitaires, souvent à fort mauvais escient. Le Prof. Tommissen était à l’évidence heureux qu’un quidam cherchait à se procurer ses ouvrages sur Pareto et Schmitt. Il m’a indiqué comment les obtenir et je les ai achetés.
     

    Piet Tommissen et Marc. Eemans

    Ensuite, plus aucune nouvelle de Tommissen pendant au moins trois longues années. Je le retrouve plus tard dans le sillage de son ami Marc. Eemans, avec qui il avait édité de 1973 à 1976 la revue “Espaces”. Je rencontre Eemans, comme j’ai déjà eu plusieurs fois l’occasion de le rappeler, à l’automne 1978, sans imaginer que le peintre surréaliste et évolien était lié d’une amitié étroite avec le spécialiste insigne de Pareto et Schmitt. L’histoire de cette belle amitié, ancienne, profonde, intense, n’a pas encore été explorée, n’a pas (encore) fait l’objet d’une étude systématique. De tous les numéros d’ “Espaces”, je n’en possède qu’un seul, depuis quelques semaines seulement, trouvé chez l’excellent bouquiniste ixellois “La Borgne Agasse”: ce numéro, c’est celui qui a été consacré par le binôme Tommissen/Eemans à l’avant-gardiste flamand Paul Van Ostaijen, dont on connait l’influence déterminante sur l’évolution future de Marc. Eemans, celui-là même qui deviendra, comme l’a souligné Tommissen lui-même, “un surréaliste pas comme les autres”. A signaler aussi dans les colonnes d’ “Espaces”: une étude de Tommissen sur la figure littéraire et politique que fut l’étonnant Pierre Hubermont (auquel un étudiant de l’UCL a consacré naguère plusieurs pages d’analyses, surtout sur son itinéraire de communiste dissident et sur son socialisme particulier dans un mémoire de licence centré sur l’histoire du “Nouveau Journal”; cf. Maximilien Piérard, “Le Nouveau Journal 1940-1944 - Conservation révolutionnaire et historisme politique – Grandeur et décadence d’une métapolitique quotidienne”; promoteur: Prof. Michel Dumoulin; Louvain-la-Neuve, 2002).
     

    “De Tafelronde” et “Kultuurleven”

    Tommissen, comme Schmitt d’ailleurs, n’était pas exclusivement cantonné dans les sciences politiques ou l’économie: il était un fin connaisseur des avant-gardes littéraires et artistiques, s’intéressait avec passion et acribie aux figures les plus originales qui ont animé les marges enivrantes de notre paysage intellectuel, des années 30 aux années 70. On devine aussi la présence de Tommissen en coulisses dans l’aventure de la fascinante petite revue d’Eemans et de Gaillard, “Fantasmagie”. “Espaces” fut une aventure francophone de notre professeur flamand, par ailleurs très soucieux de maintenir et d’embellir la langue de Vondel. Mais ses initiatives et ses activités dans les milieux d’avant-gardes ne se sont pas limitées au seul aréopage réduit (par les circonstances de notre après-guerre) qui entourait Marc. Eemans. En Flandre, Tommissen fut l’une des chevilles ouvrières d’une revue du même type qu’ “Espaces”: “De Tafelronde”, à laquelle il a donné des articles sur Ernst Jünger, Jean-Paul Sartre, Stefan George, Apollinaire, Edgard Tijtgat, Alfred Kubin, etc. Parallèlement à “Espaces” et à “De Tafelronde”, Piet Tommissen collaborait à “Kultuurleven”, qui a accueilli bon nombre de ses articles de sciences politiques, avec des contributions consacrées à Henri De Man, Carl Schmitt, Vilfredo Pareto et des notules pertinentes sur Thom et sa théorie des catastrophes, sur René Girard, Rawls et Baudrillard, sans oublier Heidegger, Theodor Lessing et Otto Weininger.
     

    “Dietsland Europa”

     
    Tommissen n’avait pas peur de “se mouiller” dans des entreprises plus audacieuses sur le plan politique comme “Dietsland-Europa”, la revue du “flamingant de choc”, un coeur d’or sous une carapace bourrue, je veux parler du regretté Bert Van Boghout qui, souvent, par ses aboiements cinglants, ramenait les ouailles égarées vers le centre du village. On sait le rôle joué par des personnalités comme Karel Dillen, futur fondateur du “Vlaams Blok”, et par le Dr. Roeland Raes, dans le devenir de cette publication qui a tenu le coup pendant plus de quarante années sans faiblir. Tommissen et moi, nous nous sommes ainsi retrouvés un jour, en l’an de grâce 1985, au sein de la rédaction d’un numéro spécial de la revue de Van Boghout sur Julius Evola, dossier qui sera repris partiellement par la revue évolienne française “Totalité” de Georges Gondinet. C’était au temps béni du meilleur adjoint que Van Boghout ait jamais eu: l’étonnant, l’inoubliable Frank Goovaerts, qui pratiquait les arts martiaux japonais jusque dans l’archipel nippon, traversait chaque été la France en moto, jouait au bridge comme un lord anglais et était ouvrier sur les docks d’Anvers; il fut assassiné dans la rue par un dément en 1991. Dans les colonnes de “Dietsland-Europa”, Tommissen a évoqué son cher Carl Schmitt, qui le méritait bien, le livre de Bertram sur Nietzsche, Hans Freyer (dont on ne connait que trop peu de choses dans l’espace linguistique francophone), Pareto, les courants de droite sous la République de Weimar, la théorie schmittienne des grands espaces et la notion évolienne de décadence.
     

    L’appel de Carl Schmitt: devenir des “Gardiens des Sources”

     
    Au cours de cette période —j’ai alors entre 18 et 24 ans— j’apprends, sans doute de la bouche d’Eemans, que la Flandre, et plus particulièrement l’Université de Louvain, avait connu pendant l’entre-deux-guerres, à l’initiative du Prof. Victor Leemans, une “Politieke Academie”, dynamique think tank focalisé sur tous les thèmes de la sociologie et de la politologie qui nous intéressaient. Tommissen s’est toujours voulu incarnation de l’héritage, réduit à sa seule personne s’il le fallait et s’il n’y avait pas d’autres volontaires, de cette “Politieke Academie”. Il a oeuvré dans ce sens, en laissant un maximum de traces écrites car, on le sait, “les paroles s’envolent, les écrits restent”. C’est la raison pour laquelle il est resté un “octogénaire hyperactif”, comme le soulignait très récemment Peter Wim Logghe, rédacteur en chef de “Teksten , Kommentaren en Studies”. Pourquoi? Parce que, dans ses “Verfassungsrechtlichen Aufsätze” et plus particulièrement dans la 5ème subdivision de la 17ème partie de ce recueil, intitulée “Savigny als Paradigma der ersten Abstandnahme von der gesetzesstaatlichen Legalität”, Carl Schmitt a réclamé, non pas expressis verbis mais indirectement, l’avènement d’une sorte de centrale intellectuelle et spirituelle, qu’il évoquait sous le nom poétique de “Hüter der Quellen”, “les Gardiens des Sources”. Voilà ce que Tommissen a voulu être: un “Gardien des Sources”, dût-il se maintenir à son poste comme le soldat de Pompéi ou d’Herculanum, en dépit des flots de lave qui s’avançaient avec fureur face à lui. Quand la lave refroidit et se durcit, on peut en faire de bons pavés de porphyre, comme celui de Quenast. Avec la boue “enchimiquifiée” et les eaux résiduaires de la société de consommation, on tuera jusqu’à la plus indécrottable des chienlits. Petite méditation spenglerienne et pessimiste...
     

    La “Politieke Academie”

    Nous aussi, nous interprétions, sans encore connaître ce texte fondamental de Schmitt, notre démarche métapolitique, au dedans ou en dehors de la “nouvelle droite”, peu importait, comme une démarche de “gardien des sources”. Alors qu’avons nous fait? Nous avons entamé une recherche de textes émanant de cette “Politieke Academie” et de ce fascinant Prof. Leemans. Nous avons trouvé son Sombart, son Marx, son Kierkegaard, que nous comparions aux textes sombartiens édités par Claudio Mutti et Giorgio Freda en Italie, aux rares livres de Sombart encore édités en Allemagne, notamment chez DTV; nous cherchions à redéfinir les textes marxiens à la lumière des dissidents de la IIème et de la IIIème Internationales (Lassalle, Dühring, De Man,...). Mais la “Politieke Academie” avait des successeurs indirects: nous plongions dans les trois volumes de monographies didactiques sur la vie et l’oeuvre des grands sociologues contemporains que la célèbre collection “Aula” offrait à la curiosité des étudiants néerlandais et flamands (“Hoofdfiguren uit de sociologie”); seul germaniste dans le groupe, j’ajoutais les magnifiques ouvrages de Helmut Schoeck (dont: “Geschichte der Soziologie – Ursprung und Aufstieg der Wissenschaft von der menschlichen Gesellschaft”). Tout cela constituait un complexe de sociologie et de sciences politiques tonifiant; avec cela, nous étions à des années-lumière des petits exercices insipides de statistiques étriquées et de meccano “organisationnel” à l’américaine, nappé de la sauce vomitive du “politiquement correct”, qu’on propose aujourd’hui aux étudiants, en empêchant du même coup l’avènement d’une nouvelle élite, prête à amorcer un nouveau cycle sociologique parétien, en coupant l’herbe sous les pieds d’avant-gardistes qui sont tout à la fois révolutionnaires et “gardiens des sources”.
    A cette époque de grande effervescence intellectuelle et de maturation, nous avons rencontré le Professeur Tommissen à la tribune du “Centro Studi Evoliani” de Marc. Eemans, où il a animé une causerie sur Pareto et une autre sur Schmitt. Nous connaissions mieux Pareto grâce à l’excellent ouvrage de Julien Freund sur le sociologue et économiste italien, paru à l’époque chez Seghers. Notre rapport à Schmitt, à l’époque, était indirect: il passait invariablement par l’ouvrage de Freund: “Qu’est-ce que le politique?”. De Carl Schmitt lui-même, nous ne disposions que de “La notion du politique”, publié chez Calmann-Lévy, grâce à l’entremise de Julien Freund, sans que nous ne connaissions véritablement le contexte de l’oeuvre schmittienne. Celle-ci n’était accessible que via des travaux académiques allemands, difficilement trouvables à Bruxelles. Finalement, j’ai obtenu les références nécessaires pour aller commander les ouvrages-clefs du “solitaire de Plettenberg” chez ce cher librairie de la rue des Comédiens, au coeur de la vieille ville de Bruxelles. Résultat: une ardoise, alors considérable, de 5000 francs belges, que mon père est allé apurer, tout à la fois catastrophé et amusé. Une bêtise d’étudiant, à ses yeux... Nous étions au printemps de l’année 1980 et une partie de l’ardoise (il n’y avait pas seulement les 5000 francs résiduaires payés par mon géniteur...) avait été généreusement offerte par le Bureau de traduction de Mr. Singer, chez qui j’avais effectué mon stage pratique obligatoire de fin d’études. Singer, germanophone issu de la communauté israélite berlinoise, aimait les étudiants qui avaient choisi la langue allemande: il voulait toujours leur offrir des livres qui exprimaient la pensée nationale allemande, sinon des ouvrages qui communiquaient à leurs lecteurs l’esprit prussien de discipline. Quand je lui ai suggéré de me financer du Carl Schmitt, Singer, déjà octogénaire et toujours sur la brèche, était enchanté. Et voilà comment, de Tommissen à Singer, et de “Over en in zake Carl Schmitt” jusqu’à la pharamineuse commande au libraire de la rue des Comédiens, a commencé mon itinéraire personnel de schmittien en herbe. Inutile de préciser que cet itinéraire est loin d’être achevé...
     

    “Nouvelle école”: Tommissen à mon secours

    En 1981, très exactement à la date du 15 mars, je débarque avec mes parents et mes bagages à Paris, où me reçoivent les amis Gibelin et Garrabos. J’étais devenu le secrétaire de rédaction de “Nouvelle école”, la très belle revue de l’inénarrable et fantasque de Benoist. Celui-ci, avec l’insouciance et l’impéritie de l’autodidacte parisien prétentieux, avait décidé de me faire fabriquer des numéros de “Nouvelle école” sur Pareto et sur Heidegger. C’est évidemment de la candeur de journaliste. Comment peut-on demander à un galopin de tout juste 25 ans, qui n’a pas étudié les sciences politiques ou la philosophie, de fabriquer de tels dossiers en un tourne-main? Tout simplement parce qu’on est un farfelu. Mais, moi, on ne m’a jamais appris à discuter, d’ailleurs Schmitt abhorrait la discussion à l’instar de Donoso Cortès. Il fallait obéir aux ordres et aux consignes: il fallait agir et produire ce qu’il fallait produire. Donc il a bien fallu que je m’exécute, sans trop gaffer. Comment? Eh bien, en m’adressant aux deux seules personnes, que je connaissais, qui avaient pratiqué Pareto à niveau universitaire: Bernard Marchand et Piet Tommissen! Bernard Marchand avait rédigé un mémoire à l’UCL sur les néo-machiavéliens, tels que James Burnham les avait présentés. Il nous a livré, à titre d’introduction, une version adaptée et complétée de son mémoire. Tommissen est ensuite venu à mon secours et m’a confié des textes de lui-même et d’un certain Torrisi. Guillaume Faye, plus branché sur les sciences politiques, a commis un excellent texte sur la notion de doxanalyse qu’il avait tiré de sa lecture très attentive des oeuvres de Jules Monnerot. D’où: première mission accomplie! Réaction grognone de de Benoist, dans l’affreux bouge dégueulasse de restaurant, qui se trouvait à côté des bureaux du GRECE, rue Charles-Lecocq dans le 15ème, et où il avait l’habitude de se “restaurer”: “C’est la colonisation belge... Je vais finir par m’appeler Van Benoist et, toi, Guillaume, tu t’appelleras Van Faye...”. Il ne manquait plus que “Van Vial” et “Van Valla” au tableau... Après cette parenthèse parisienne, où les anecdotes truculentes et burlesques ne manquent pas, il fallait que j’accomplisse mon service militaire et que je mette la  dernière main à mon mémoire de fin d’études, commencé en 1980.
     

    La défense orale de mon mémoire: encore Tommissen à mon secours!

     
    Vu la maladie puis le départ à la retraite de mon promoteur de mémoire, Albert Defrance, je ne présente mon pensum au jury qu’en septembre 1983. Ce n’est pas un mémoire transcendant. Ecole de traduction oblige, il s’agit d’une modeste traduction, annotée, justifiée et explicitée dans son contexte. Mais elle entrait dans le cadre des sciences politiques, telles que nous les concevions. Au début, j’avais souhaité traduire un des ouvrages de Helmut Schoeck mais ceux-ci étaient tous trop volumineux pour un simple mémoire dit de “licence” (selon le vocabulaire belge, avant l’introduction du vocabulaire de Bologne). Finalement, le seul ouvrage court brossant un tableau intéressant des pistes sociologiques et politologiques que nous aimions explorer était celui d’Ernst Topitsch et de Kurt Salamun sur la notion d’idéologie. Mais problème: Defrance s’intéressait à la question mais il n’était plus là. Mon cher professeur de grammaire allemande, Robert Potelle, reprend le flambeau mais avoue, avec la trop grande modestie qui le caractérise, qu’il n’est pas habitué à manier le vocabulaire propre à ces disciplines. Frau Costa, notre professeur d’histoire allemande, fait preuve de la même modestie exagérée (“Wie haben Sie einen solchen Wortschatz meistern können?”), alors que son cours sur le passage de Weimar au national-socialisme, avec la fameuse “Ermächtigungsgesetz” fut une excellente introduction à une problématique abordée par Schmitt. Que faire? Comment trouver un universitaire germanophone spécialisé dans la thématique? C’est simple: appeler Tommissen pour qu’il soit l’un de mes lecteurs extérieurs. Rendez-vous est pris à Grimbergen, dans le foyer, antre et bibliothèque de notre professeur. Tommissen accepte: il aime la clarté et la concision de Topitsch et Salamun. Lors de la défense orale, Tommissen aiguille le débat sur une note, que j’avais ajoutée, sur la notion wébérienne de “Wertfreiheit”. Ce terme est intraduisible en français. Seul Julien Freund avait forgé une traduction acceptable: “neutralité axiologique”. En effet, si je suis “libre”, donc “frei” donc en état de “liberté”, de “Freiheit”, et si je suis dépourvu de tout “jugement impromptu de valeur”, donc si je suis “neutre”, quand j’observe une réalité sociologique ou politique, qui, elle, véhicule des valeurs, je suis en bout de course “libre de toute valeur”, donc “axiologiquement neutre”, chaque fois que je pose un regard scientifique sur un phénomène social ou politique. Weber plaçait aussi cette notion de “Wertfreiheit” dans le contexte de sa distinction entre “éthique de la responsabilité” (“Verantwortungsethik”) et “éthique de la conviction” (“Gesinnungsethik”). Ni l’une ni l’autre ne sont dépourvues de “valeur” mais la responsabilité implique un recul, un usage parcimonieux et raisonnable des ressources axiologiques tandis que la conviction peut, le cas échéant, déboucher sur des confrontations et des blocages, des paralysies ou des déchaînements, justement par absence de recul et de parcimonie comportementale.
    Voilà ce que j’ai pu répondre, en bon allemand, et ainsi obtenir une distinction. Je la dois indubitablement à l’ascendant de Tommissen et à sa manière habile de poser effectivement la question principale qu’il convenait de poser face à ce mémoire, modeste traduction.
     

    La bibliothèque de Grimbergen

    L’un des premiers textes de Piet Tommissen fut un récit de son voyage, avec son épouse Agnès, chez Carl Schmitt, à Plettenberg en Westphalie. Avec grande tendresse, Tommissen a décrit ce voyage, la réception profondément amicale que lui avait prodiguée Carl Schmitt. A mon tour de raconter aussi deux ou trois impressions de ma visite à Grimbergen, pendant l’été 1983: accueil chaleureux d’Agnès et Piet Tommissen, visite de la bibliothèque. Dans la pièce de séjour, il y avait ce fauteuil du maître des lieux, tout entouré d’étagères construites sur mesure, croulant sous le poids des livres du mois, potassés pour écrire le prochain article ou essai. Tout, dans la maison, était agencé pour faciliter la lecture. La bibliothèque de Grimbergen était fabuleuse: elle mérite bien la comparaison avec les autres grandes bibliothèques privées que j’ai eu l’occasion de visiter: celle d’Alain de Benoist évidemment; celle de Mohler, vue à Munich en plein été torride de 1984; celle, luxuriante et chaotique de Pierre-André Taguieff, véritable labyrinthe où évoluait un gros chat teigneux et espiègle; celle, somptueuse, dans la villa de Miglio, vue en mai 1995 à Côme et celle de Peter Bossdorf, la plus magnifiquement agencée, vue en automne 2010. Cette évocation des grandes bibliothèques est évidemment un clin d’oeil à Tommisen: celui-ci s’enquerrait toujours des livres achetés par ses hôtes et leur demandait d’évoquer leurs bibliothèques...
     

    Pierre-André Taguieff à Bruxelles

    Plus tard, début des années 90, quand Pierre-André Taguieff préparait son ouvrage “Sur la nouvelle droite”, paru en 1994 chez Descartes & Cie, il avait sollicité un rendez-vous avec Tommissen et avec moi-même: le soir de cette journée, nous avons dîné dans un restaurant minuscule, uniquement destiné aux gourmets, en compagnie de mon camarade Frédéric Beerens et d’un majestueux ami de Tommissen, affublé d’une énorme barbe rousse qui lui couvrait un poitrail de taureau. Discussion à bâtons rompus, surtout entre Taguieff et Tommissen sur la personnalité de Julien Freund. On reproche à Taguieff certains travaux jugés inquisitoriaux sur la “nouvelle droite” ou sur les mouvements populistes (l’ouvrage de Taguieff sur “L’illusion populiste” est d’ailleurs le plus faible de ses ouvrages: les chapitres concernant la Flandre et l’Autriche ne comportent aucune référence en langue néerlandaise ou allemande!). Mais il faut rendre hommage au philosophe qui a critiqué le “bougisme” contemporain et a assorti cette critique d’un appel à la résistance de toutes les forces politiques qui n’entendent pas s’aligner sur les poncifs dominants. Ensuite, l’oeuvre majeure de Pierre-André Taguieff, “L’effacement de l’avenir” deviendra indubitablement un grand classique: on y découvre un excellent constat de faillite du “progrès”, une critique extrêmement pointue du présentisme ainsi qu’une critique fort pertinente des nouvelles formes de fausse démocratie qui ne sont, explique Taguieff, que des “expertocraties”. On peut évoquer ici le “double langage” de Taguieff, non pas au sens orwellien du terme, où la “liberté” serait l’ “esclavage”, mais dans le sens où nous avons affaire à un théoricien en vue de la gauche mitterrandienne et post-mitterrandienne, obsédé par le joujou “racisme” comme il y avait un “joujou nationalisme” du temps de Rémy de Gourmont, un intellectuel post-mitterrandien qui a pondu une triclée de travaux sur cette notion-joujou qui n’a pas d’autre existence ou de statut que ceux de “bricolages médiatiques”; au fond: s’il existe à l’évidence des préjugés raciaux, cela n’empêchera nullement le pire des racistes de trouver un jour son bon “nègre”, son “bon arbi” ou son juif favori. Même le Troisième Reich recrutait Blancs, Blacks et Beurs, et Indiens bouddhistes, hindouistes, musulmans ou sikhs, pourvu qu’il s’agissait de lutter contre la ploutocratie britannique. Et le plus acharné des anti-racistes fulminera un jour contre un représentant quelconque d’une autre race que la sienne ou sera agité par un prurit antisémite; dans la vie quotidienne les exemples sont légion. Quant aux Blancs, ils sont tout aussi victimes de préjugés raciaux que les autres.
    Taguieff situe ses propres travaux sur le racisme et l’anti-racisme dans le cadre d’un axe de recherches inauguré par l’Américain Gordon W. Allport (“The Nature of Prejudice”, 1ère éd., 1954): le danger que recèle ce genre de démarche, qui est propre à un certain libéralisme totalitaire, est d’amorcer une critique des “préjugés” qui amènera à un rejet puis à un arasement des “valeurs”, posés derechef comme des “irrationalités” à gommer, des valeurs sans lesquelles aucune société ne peut toutefois fonctionner, sans lesquelles toute société devient, pour reprendre la terminologie du Prof. Marcel De Corte, principal collaborateur d’Eemans au temps de la revue “Hermès” (1933-1939), une “dissociété”. Taguieff est conscient de ce danger car son idéologie “républicaine” (certes plus nuancée que les insupportables vulgates que l’on entend ânonner à longueur de journées) n’est pas dépourvue de “valeurs”, notamment de “valeurs citoyennes”, qui risquent l’arasement au même titre que les valeurs catholiques, conservatrices ou “raciques” (dans la mesure où elles sont vernaculaires), pour le plus grand bénéfice de l’idéologie présentiste qui conçoit la société non pas comme une communauté de destin mais comme un supermarché. Taguieff est donc ce penseur post-mitterrandien, qui a partagé l’illusion de la grande foire multiraciale annoncée par les “saturnales de touche-pas-à-mon-pote” (dixit Louis Pauwels), et, simultanément, le penseur d’une “nouvelle révolution conservatrice” à la française, une “révolution conservatrice” qui critique de fond en comble la notion fétiche de progrès. C’est en ce sens que j’ai voulu présenter ses ouvrages lors d’une université d’été de “Synergies Européennes” en Basse-Saxe. Taguieff mérite maintenant plus que jamais ce titre de “théoricien révolutionnaire-conservateur” car il a oeuvré d’arrache-pied pour poursuivre, défendre et illustrer l’oeuvre de Julien Freund. Quant à la critique des préjugés, mieux vaut se plonger dans les écrits et les pamphlets de ceux qui luttent contre le festivisme (Philippe Muray), facteur d’un impolitisme total, ou contre les vrais préjugés et débilités du “politiquement correct” comme Elizabeth Lévy, Emmanuelle Duverger ou Robert Ménard. Ce sont là critiques bien plus tonifiantes.
    Après le dîner avec Tommissen et son ami barbu, Beerens et moi avons ramené notre bon Taguieff à son hôtel: n’ayant pas le coffre et l’estomac breugheliens comme les nôtres, il est revenu de nos agapes en état de franche ébriété; sur la banquette arrière de la petite Volkswagen de Beerens, il émettait de joyeuses remarques: “je suis un être dédoublé, ha ha ha, un bon joueur d’échecs, hi hi hi, je parle avec tout le monde, hu hu hu, et je roule tout le monde, ha ha ha!”. Enfin un intellectuel parisien qui se comportait comme nos joyeux professeurs qui manient allègrement la chope de bière, comme Tommissen ou l’angliciste Heiderscheidt, ou comme l’heideggerien Gadamer, qui participait, presque centenaire, aux canti de ses étudiants et tenait à respecter les règles des festivités estudiantines. Dommage que Taguieff ne soit pas resté longtemps ou ne soit jamais revenu: on en aurait fait un bon disciple de Bacchus et du Roi Gambrinus! En réalité, c’est vrai, il est un “être dédoublé”, in vino veritas, mais il ne “roule” pas tout le monde, il séduit tout le monde, tant les tenants de la gôôôche de toujours que les innovateurs qui puisent dans le vrai corpus de la “révolution conservatrice”!
     

    La Foire du Livre à Francfort

     
    Mais où Tommissen était le plus présent, sans y être physiquement, c’était à la Foire du Livre de Francfort, que j’ai visitée de 1984 à 1999, ainsi qu’en 2003. Pour moi, la Foire du Livre de la métropole hessoise, a toujours été “maschkinocentrée”, c’est-à-dire centrée autour de la truculente personnalité de Günter Maschke, cet ancien révolutionnaire de mai 68, devenu schmittien, un des plus grands schmittiens de la Planète Terre au fil du temps. Et qui dit Günter Maschke, dit Carl Schmitt et tout l’univers des schmittiens. Après avoir arpenté pendant toute la journée les énormes halls de la Foire, nous nous retrouvions fourbus le soir chez Maschke, pour discuter de tout, mais pas dans une ambiance compassée, faite de sérieux papal: nous avons sorti les pires énormités, en riant comme des collégiens ou des soudards qui venaient d’achever une bataille. A la table, outre le grand expert militaire suisse Jean-Jacques Langendorf, et le Dr. Peter Weiss, directeur de la maison d’édition “Karolinger Verlag”, nous avions très souvent le bonheur d’accueillir le grand philosophe grec Panayotis Kondylis et l’écrivain allemand Martin Mosebach. Dans ces joyeuses retrouvailles annuelles, Maschke évoquait toujours Tommissen avec le plus grand respect. En effet, de 1988 à 2003, Piet Tommissen a publié ses miniatures sur Carl Schmitt dans la série “Schmittiana”, chez le prestigieux éditeur berlinois Duncker & Humblot, acquerrant la célébrité dans l’univers restreint des bons politologues, qui sont tous, évidemment, des schmittiens, où qu’ils vivent sur le globe! Le système Tommissen, celui de la note pertinente, y a fait merveille: en quoi consiste l’excellence de ce système? Eh bien, il aiguille le train de la recherche vers des voies souvent insoupçonnées. Schmitt a rencontré telle personnalité, lu tel livre, participé à tel colloque: Tommissen explicitait en peu de mots l’intérêt de cette rencontre, de cette lecture ou de cette participation pour le reste ou la suite de l’oeuvre et ouvrait simultanément des perspectives nouvelles et inédites sur la personnalité rencontrée, l’auteur du livre lu par Schmitt ou les organisateurs du colloque qui avait bénéficié de sa participation. La même méthode vaut bien entendu pour Eemans et le champs énorme que celui-ci a couvert en tant que peintre avant-gardiste, éditeur de revues originales, historien de l’art. On a pu se moquer de cette méthode: à première vue et pour un esprit borné, elle peut paraître désuète mais, à l’analyse, elle porte des fruits insoupçonnés. Enfin, en 1997, nous avons pu célébrer la parution de “In Sachen Carl Schmitt” auprès de “Karolinger Verlag”, avec une analyse des textes satiriques de Carl Schmitt et une autre sur la correspondance Schmitt/Michels.
     

    Alberto Buela et Horacio Cagni à Bruxelles

    J’ai eu aussi le bonheur de recevoir un jour à Bruxelles le Dr. Alberto Buela et le Dr. Horacio Cagni du CNRS argentin. Ils voulaient voir trois personnes: Tommissen, dont ils n’avaient pas l’adresse, Christopher Gérard, l’éditeur de la revue “Antaios”, et moi-même. Ce ne furent que joie et libations. D’abord en l’estaminet aujourd’hui disparu que fut “Le Père Faro” à Uccle, ensuite sur la terrasse de “chez Karim”, Place de l’Altitude Cent, où la faconde de Buela, philosophe, professeur d’université, sénateur et rancher argentin, fascinait les autres clients et même les passants qui s’arrêtaient et commandaient un verre de vin, pour avoir l’insigne plaisir de l’entendre discourir! Bref, comme me disait en juin dernier un animateur de la radio “Méridien Zéro” (Paris): la métapolitique par la joie ! “Metapolitik durch Freude”! Le lendemain: à quatre, Buela, Cagni, Gérard et moi, nous prenions le train vers Vilvorde, où nous attendait Tommissen pour nous véhiculer jusqu’à Grimbergen. Nouvelle visite de la bibliothèque où le maître des lieux me montre une collection complète de mes “Orientations”, magnifiquement reliée et placée dans la bibliothèque aux côtés d’autres revues du même acabit. Et toujours le fauteuil, entouré d’étagères sur mesure... Ensuite, libations dans une salle jouxtant l’Abbaye et la Collégiale Saint Servais de Grimbergen: les bières de l’Abbaye, généreusement offertes par Tommissen, ont coulé dans nos gosiers. Thème du fructueux débat entre Tommissen et Buela: Carl Schmitt et l’Amérique latine. On sait que Buela écrit inlassablement des articles philosophiques à dimensions véritablement politiques (au sens de Schmitt et de Freund),  et qui garde une mesure grecque, au départ d’auteurs hispaniques, marqués par la tradition espagnole et par l’antilibéralisme de Donoso Cortès, qui ont tant fasciné Carl Schmitt.
     

    Visite à Uccle

    Après la mort prématurée de son épouse Agnès, Tommissen, au fond, était inconsolable. La grande maison de Grimbergen était devenue bien vide, sans la bonne fée du foyer. Notre professeur a pris alors la décision de s’établir à Uccle, dans un complexe résidentiel pour seniors, où il s’est acheté un studio, dans lequel il a empilé la quintessence de sa bibliothèque. Là il rédigera ses “Buitenissigheden”, ses “Extravagances”, et sans doute les dernières livraisons de ses “Schmittiana”. Je lui ai rendu visite deux fois, d’abord avec ma future épouse Ana, ensuite avec mon fils. Lors de notre première visite, il m’a offert ses “Nieuwe Buitenissigheden”, avec de la matière à traiter fort bientôt car, en effet, ce petit volume aux apparences fort modestes, contient trois thématiques qui m’intéressent: Wies Moens comme avant-gardiste et “révolutionnaire conservateur” flamand et nationaliste. Un auteur qui fascinait également Eemans et a sans doute contribué à déterminer ses choix, quand il entra en dissidence définitive et orageuse par rapport au groupe surréaliste bruxellois, autour de Magritte, Mariën, Scutenaire et les autres. Il me reste à travailler cette matière “Moens” et à l’exposer un jour au public francophone. Deuxième thématique: la “Politieke Academie”, dont il s’agira de réactiver les projets jusqu’à la consommation des siècles. Troisième thématique: la théorie de Brück, qui fascinait les rois Albert I et Léopold III, et qui sous-tend une variante du “suprématisme” anglo-saxon. Mais, infatigable, et porté par la ferme volonté d’écrire jusqu’à son dernier souffle, pour témoigner, révéler, arracher à l’oubli ce que ne mérite pas de l’être, Tommissen avait également sorti en 2005, “Driemaal Spengler”, un recueil de trois maîtres articles sur Oswald Spengler, parmi lesquels une étude sur la réception de l’auteur du “Déclin de l’Occident” en Flandre. La réception, lors de cette première visite à l’appartement d’Uccle, fut joviale. Notre professeur était au mieux de sa forme.
     

    Juillet 2011: ultime visite

    Notre dernière visite, début juillet 2011, cinq semaines avant sa disparition et sous une chaleur caniculaire, avait pour objet premier de lui communiquer, entre autres documents, une copie d’un entretien que l’on m’avait demandé sur Marc. Eemans et le “Centro Studi Evoliani”. Cet entretien se référait souvent à la monographie que Tommissen avait consacrée au “surréaliste pas comme les autres”. Cet entretien a plu à beaucoup de monde, y compris au nationaliste révolutionnaire évolien Christian Bouchet et à l’inclassable post-communiste Alain Soral qui l’ont immédiatement affiché sur leurs sites respectifs. Pour définir les positions d’Eemans dans cet univers avant-gardiste et surréaliste, je ne pouvais pas trouver de meilleur inspirateur que Tommissen. J’ai trouvé notre Professeur assez fatigué mais il faut dire aussi que l’après-midi de notre visite était particulièrement chaud, lourd et malsain. La conversation s’est déroulée en trois volets: Eemans et les cercles politico-littéraires ou politico-philosophiques des années 30 en Belgique, avec surtout la présence à Pontigny de Raymond De Becker qui y évoqua le néo-socialisme de De Man et Déat, un thème récurrent dans les recherches de Tommissen; le cercle “Communauté” fondé par Henry Bauchau et De Becker; leur “académie” à laquelle participait Marcel De Corte, également collaborateur de la revue “Hermès” d’Eemans; l’évolution de Bauchau et De Becker vers la psychanalyse jungienne (et les retombées de cet engouement sur Hergé) et la participation de De Becker à la revue “Planète” de Louis Pauwels. Sans compter l’impasse dans laquelle s’est retrouvée l’intelligentsia “conservatrice” ou “révolutionnaire-conservatrice” ou “non-conformiste des années 30” en Belgique, à partir du moment où l’Action Française de Maurras est condamnée par le Vatican en 1926; pour remplacer l’idole Maurras, désormais à l’index, une partie de cette intelligentsia va changer de gourou et adopter Jacques Maritain. Les vicissitudes de cette transition, que n’a pas vécu l’intelligentsia flamande, expliquent sans doute le peu de rapports entre les intellectuels des deux communautés linguistiques, ou le caractère très ténu de leurs références communes. Enfin, l’étude de Tommissen sur le rapport entre Francis Parker Yockey et la chorégraphe flamande Elsa Darciel (cf. euro-synergies.hautetfort.com/ ). Au cours de l ‘entretien, mon fiston et moi-même fûmes gâtés: deux volumes autobiographiques de Tommissen (“Een leven vol buitenissigheden”) et un volume avec la bibliographie complète des oeuvres de notre professeur. Deuxième volet: Tommissen n’a cessé d’interroger mon fils sur les innovations à la KUL, sur l’état d’esprit qui y règne, sur les matières qui y sont enseignées, etc. Troisième volet, avec mon épouse; Tommissen n’importunait jamais les dames avec ses engouements politiques ou philosophiques, il passait aux thèmes de la vie quotidienne et de la famille. Il nous a dit: “Aimez-vous et profitez des bons côtés de la vie”. Ce fut notre dernière rencontre.
    Nous avions promis de nous revoir en septembre pour poursuivre nos conversations: cette année les voies du dépaysement estival nous ont menés tour à tour en Zélande, dans l’Eifel et les Fagnes, au Cap Blanc-Nez et sur la côte d’Opale, dans la Baie de la Somme, à Oslo, dans les Vosges et en Franche-Comté, sur le Chasseral suisse et sur les bords du Lac de Neuchâtel. Le 21 août, deux jours après notre retour de cette escapade dans le Jura, Piet Tommissen s’éteignait à Uccle. Une magnifique et émouvante cérémonie a eu lieu à Grimbergen le 26 août, ponctuée par le “Gebed aan ’t Vaderland”.
    Avec la disparition de Piet Tommissen, ce sont des pans entiers de souvenirs, de la mémoire intellectuelle de la Flandre, qui disparaissent. Mais, avec lui, une chose est sûre: nous savons ce que nous devons faire jusqu’à notre dernier souffle de vie. Nous devons témoigner, lire, recenser, repérer des anecdotes en apparence futiles mais qui expliquent les transitions, notamment les transitions qui partent de la gauche officielle à des gauches non conformistes comme celles que parcoururent Pierre Hubermont ou Walter Dauge en Wallonie, celles qu’empruntèrent Eemans ou Moens qui, tous deux, mêlent étroitement avant-gardes, militantisme flamand et engouements philosophiques traditionnels. Nous devons aussi rester des schmittiens, attentifs à tous les aspects de l’oeuvre du “catholique prussien du Sauerland”. Car il s’agit de demeurer, envers et contre toutes les déchéances, tous les impolitismes et tous les festivismes, des “Gardiens des sources”.
    En attendant, nous devons encore dire “Merci! Mille mercis!” à Piet Tommissen, pour sa gentillesse et pour son érudition.
    Rédigé, grande tristesse au coeur, à Forest-Flotzenberg, le 4 septembre 2011.

  • Marine Le Pen invitée du « Grand Journal » sur Canal+

    Mercredi 5 décembre, Marine Le Pen, Présidente du Front National, était l’invitée politique de Michel Denisot dans le « Grand Journal » sur Canal+.

    1re partie : le Rassemblement Bleu Marine (RBM)

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    2e partie : l’accord avec Mittal

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    3e partie : la météo de Doria

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    http://www.nationspresse.info/

  • De tout et de rien

    Chauprade
    J’ai lu, avec un peu de retard, sur le site realpolitik.tv, sous le titre « Où vont la Syrie et le Moyen Orient ? », une très intéressante analyse de géopolitique œuvre d’Aymeric Chauprade.
    J’y relève principalement deux idées.
    Tout d’abord Chauprade ne croît pas au peak oil car il est un tenant de « la thèse dite abiotique de l’origine du pétrole, c’est-à-dire que le pétrole n’a pas pour origine la décomposition des dinosaures dans les fosses sédimentaires mais qu’il est un liquide abondant qui coule sous le manteau de la terre, qu’il est fabriqué à des températures et des pressions gigantesques à des profondeurs incroyables, et que par conséquent ce que nous extrayons est ce qui est remonté des profondeurs de la terre par fracturation du manteau. »
    Ensuite, il estime qu’« on ne peut pas exclure qu’Israël se découple de l’Occident pour se rapprocher d’un axe Russie/monde chiite hostile à la Turquie et aux monarchies pétrolières. » Si cela devenait une réalité, tous ceux qui sont sur un axe pro-Israël version néo-cons (style Riposte laïque) se trouveraient floués.

    Svoboda
    Le site Investig’action consacre un intéressant dossier aux élections législatives ukrainiennes et au succès de Svoboda (de 0,36% des voix en 2006, ce parti est passé à un peu plus de 10% en octobre dernier, récoltant 37 sièges sur 450 au Parlement. Cette percée est beaucoup plus forte à l’Ouest, en Galicie, dont les grandes villes votent Svoboda à plus de 30%.).
    Malgré la lourdeur de l’analyse « antifasciste », bien des informations recoupent ce que les NR affirment depuis de nombreuses années concernant Svoboda : il s’agit d’un parti orange-brun avec lequel les partis « démocrates », occidentalistes et libéraux unies au sein de la plateforme d'opposition Batkivchtchina (« Patrie »), dirigée par l'ex-Première ministre Ioulia Timochenko, ont signé un accord sur la formation d'une coalition au sein du parlement ; il s’agit aussi d’un parti anti-eurasiste qui participe au jeu diplomatique des pays occidentaux en Ukraine qui est de faire échec au projet de Poutine de créer une union économique entre la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan et l'Ukraine. Svoboda pouvant servir d’aiguillon à un front de tous les partis d’opposition contre l’actuel président Viktor Ianoukovitch, « marionnette du Kremlin », et pour un « choix européen », c'est-à-dire anti-russe. Le leader de Svoboda vient du reste de confirmer que son choix était « l’Europe ».
    Il convient donc d’affirmer clairement et de bien le faire savoir : Svoboda, dont les dirigeants sont proches de Bruno Gollnisch, n’est pas « des nôtres », tout au contraire, il défend des positions qui font de lui un ennemi géopolitique.
    Une anecdote signifiante pour clore sur ce point, le responsable des relations internationales de ce parti Taras Osaulenko a été récipiendaire d’une bourse de recherches de... l'OTAN ! Tout est dit.

    Pour Noël, je garde mon argent
    J’ai reçu d’une association du nom d’Entraide Solidarité une invitation à soutenir, à l'occasion des fêtes de Noël, « Dix figures de la résistance européenne ».
    L’idée serait excellente, s’il s’agissait vraiment de résistants.
    Or, pour plusieurs d’entre eux, ce n'est absolument pas le cas.
    L’un n’est rien de plus qu’un provocateur, un autre s’est surtout illustré par ses violences contre les nationalistes qui ne partagent pas ses vues et un troisième, du nom de Tommy Robinson, leader de l'English defense league, est bien connu pour l’organisation en Grande-Bretagne de manifestations sous des drapeux qui répouissent les néo-cons mais qui n’ont rien à voir avec l’Europe, ainsi que pour ses affiches qui réussissent le tour de force d’être la fois favorables au multiracialisme et à l’islamophobie.
    Conclusion : je garderai mon argent et je vous conseille de faire de même.

    Pierre Lanoe http://www.voxnr.com

  • Ce que prouve la guerre Copé /Fillon

    En début de semaine, Dupont- Aignan, interrogé sur les ondes, déclarait que la classe politique ces derniers temps, que ce soit à l’UMP ou au PS , se délégitimait aux yeux des Français, ajoutant que le régime était en crise. Belle analyse politique en vérité, de la part du patron de « Debout la République », cette même république qui ne tient plus debout malgré ses béquilles.

    Crise de régime, crise de système aussi. Car enfin, à moins d’être aveugle, on voit bien que c’est la gamelle qui mobilise ces tristes pantins. On voit bien qu’un système qui repose sur la concurrence individuelle pour la désignation aux plus hautes fonctions d’un Etat, provoque et attise tous les instincts les plus bas que la perspective du pouvoir libère aujourd’hui en pleine lumière médiatique.

    Nous savons que ces luttes fratricides sont permanentes au sein des appareils, car il y a toujours des places à prendre et des « tacles » à donner. C’est pourquoi le spectacle que donne l’UMP a le mérite de faire émerger à ciel ouvert toute la pestilentielle ambiance qui suinte des salons feutrés de la rue de Vaugirard depuis de nombreuses années.

    Cette guerre des chefs est pour nous l’illustration de ce qui préside à l’engagement d’une grande partie du personnel politique et qui n’a rien à voir avec le service du pays. Voilà que peu à peu se dessine aux yeux des Français un paysage politique fait de ruines et de désolation. C’est à cela que nous aura amené la République, dont l’un des symboles à la Bastille, le génie, cet ange luciférien qui regarde le ciel en brisant ses chaînes, se tient sur un pied et basculant dans le vide jette un dernier coup de menton avant de sombrer dans l’abîme.

    Nous y sommes, chers amis, la femme sans tête, sobriquet donné à la république par Maurras, perdant chaque jour un peu de sa légitimité, offre ce spectacle dérisoire d’une présidence « désacralisée », normale quoi, comme si la fonction ne devait pas primer sur l’homme, et de partis de la majorité et de l’opposition devenus le champ clos de médiocres affrontements à des fins de carrière personnelle.

    Il est normal que dans ce contexte anarchique, destructeur et nihiliste, les mots d’ordre les plus farfelus portés par des lobbies ultra-minoritaires trouvent un certain échos, aussi bien au niveau de l’Etat qu’a celui d’une grande partie de la population saturée de télévision, de relativisme et de bons sentiments. C’est le « sauve qui peut » général, la république s’effondre par pans entiers, un peu comme les glaces du pôle en plein réchauffement climatique.

    L’Action Française doit être prête, car s’il y a lieu de se réjouir de l’agonie de la « Gueuse », nous devons éviter qu’elle n’emporte la France tout entière. Pendant que les vautours s’assembleront autour du cadavre, nous devrons réveiller le pays réel. Nous sentons du reste une réelle mobilisation, les nouvelles cotisations affluent ces derniers mois et nous trouvons un accueil plus chaleureux dans toute la France pour notre combat.

    Ce n’est qu’un début, le combat continue.

    Olivier Perceval, secrétaire général de l’Action française.

    http://www.actionfrancaise.net

  • L’immigration, une chance pour la France ? (France 3 CSOJ)

    France 3 Ce soir ou jamais
    avec Jean Paul Gourévitch, Essayiste, Vincent Cespedes, Philosophe, Anne-Marie Le Pourhiet, Constitutionaliste, Eric Naulleau, Editeur et écrivain, Peggy Sastre, Philosophe, Catherine Corsini, Cinéaste,Benjamin Coriat, Economiste, Philippe Manière, Economiste

    Jean Paul Gourevitch est consultant international sur l’Afrique et les migrations. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur les aspects sociaux et économiques de l’immigration en France, parmi lesquels « L’immigration, ca coûte ou ca rapporte (Larousse, 2009), ou encore « Combien nous coûte l’immigration irrégulière » (Contribuables associés, 2011).
    Il vient de publier chez Contribuables Associés une monographie intitulée « L’immigration en France : Dépenses, recettes, investissements, rentabilité », qui actualise sa première étude sur le sujet publiée en 2008. Il estime que chaque année l’immigration coûte 17,412 milliards d’euros à la France, soit 0.9 point de PIB, et que ce déficit n’est pas tenable longtemps en temps de crise.
    CSOJ  http://www.fdesouche.com/

  • « Le vrai génie du christianisme / Laïcité Liberté Développement » de Jean-Louis Harouel.

    Les religions séculières qui, surtout depuis la seconde moitié du XXe siècle, ont prospéré sur le déclin tant du catholicisme que du protestantisme, permettront-elles de préserver ce qui, selon Jean-Louis Harouel, fut Le vrai génie du christianisme en assurant pendant plus d’un millénaire la suprématie morale, intellectuelle, scientifique et technique de l’Europe ? Rien n’est moins sûr. CL  

    La France, « fille aînée de l’Eglise », a vécu. S’il fallait une preuve de l’effacement des valeurs chrétiennes – alors même que celles-ci s’inspirent de la Loi naturelle –devant les droits de l’homme devenus sacro-saints, on la trouverait dans le refus gouvernemental de tout débat préalable à l’instauration du « mariage pour tous » appelé pourtant à bouleverser irrémédiablement code civil, famille et société. Comment en est-on arrivé là ?

     

    Le « miracle chrétien », né de la disjonction du politique et du religieux

     

    Dans la première partie de son dernier livre, Le vrai génie du christianisme, bourré de citations dûment référencées mais qui auraient gagné à être élaguées, le grand juriste Jean-Louis Harouel démontre qu’en dissociant d’emblée le spirituel du temporel, les deux axiomes christiques, « Mon Royaume n’est pas de ce monde » et « Tu rendras à César ce qui appartient à César », ont fait de l’Europe la maîtresse du monde. Grâce à cette « disjonction » qui fut, il est vrai, une longue marche souvent entravée par l’augustinisme et un « césaro-papisme » récurrent s’étant perpétué dans l’orthodoxie, le monde chrétien, bientôt réduit à l’Europe par les invasions musulmanes, échappait au monisme et constituait, « avant même la Renaissance » et donc la Réforme, un terreau favorable à l’émergence de sciences et de techniques toujours plus innovantes. Ces dernières, bientôt mises en pratique, provoquèrent « un progrès fulgurant » dont les résultats ne furent pas seulement économiques : la machine se substituant à l’homme, l’esclavage qui, malgré l’ONU, sévit toujours en Afrique et dans la péninsule Arabique, fut ainsi très tôt aboli sur notre continent.

     

    On y connut un rayonnement inouï alors que l’islam, religion normative, ne développait guère le « prodigieux patrimoine matériel et intellectuel » qu’il avait raflé des Echelles du Levant au détroit de Gibraltar et que la Chine, qui avait pourtant, elle aussi, multiplié les inventions telles celles du papier, de la poudre, de la boussole ou de l’imprimerie (que, soit dit en passant, lui dispute la Corée), était empêchée de les exploiter par son conservatisme superstitieux et un « animisme magique » qui lui interdisait « d’indisposer les esprits ». L’auteur cite ainsi le cas de hauts-fourneaux privés alimentés dans le nord de Cathay par « des gisements de minerai et de charbon d’exploitation aisée » dont la production, qui « semble avoir atteint quelque 100.000 tonnes vers 1080 », fut arrêtée net sur l’ordre de l’empereur et des mandarins ; ceux-ci y voyaient « un grave désordre social » et une « menace pour les valeurs confucéennes ».

     

    Des valeurs évangéliques subverties à la religion d’Etat

     

    Revers de la médaille : si, en dissociant le religieux du politique, le christianisme libère l’esprit, naturellement créatif et entreprenant, de l’homo europaeus, il constitue par là même une « religion de la sortie de la religion » au profit de croyances millénaristes ou de religions séculières, en particulier celle des droits de l’homme. C’est ce qui se passe depuis les Lumières, le mouvement s’étant accentué à partir de la IIIe République dont l’un des fleurons, Ferdinand Buisson, aujourd’hui référence de l’actuel ministre de l’Education nationale Vincent Peillon (1), professait : « La morale laïque reste la plus religieuse des morales en même temps que la plus morale des religions », cependant que le député Edgard Quinet voulait forger dans tous les élèves de la Laïque des « Christs républicains ».

     

    Toutefois, estime Jean-Louis Harouel dans la dernière partie de son livre, « ce n’est que dans le courant du second XXe siècle que la religion de l’humanité va devenir la religion d’Etat que nous connaissons ; un système politico-réglementariste, coercitif et répressif » et donc renouant avec un monisme totalitaire… avec la bénédiction de tant de clercs et même de pontifes. Feignant de s’appuyer sur des valeurs évangéliques subverties, ces « idées chrétiennes devenues folles », ce système implique en réalité la disparition du libre-arbitre et du droit au doute chez l’homme européen, ainsi que la disparition de nos nations et de nos civilisations elles-mêmes sacrifiées sur l’autel de l’antiracisme et de « l’ouverture à l’Autre » : ouverture des frontières mais aussi des institutions et même de la législation puisque, avant le « mariage pour tous », la polygamie avait été légitimée par le Conseil d’Etat.

     

    Une irréversible régression du droit ?

     

    Me Eric Delcroix, si longtemps inlassable avocat des mal-pensants poursuivis en vertu des lois scélérates Pleven et Gayssot, l’avait montré de manière lumineuse dans deux livres prémonitoires, Le Théâtre de Satan (2) et Manifeste libertin (3), flétrissant l’inféodation des pouvoirs exécutif et législatif mais aussi judiciaire à l’ « ordre moral antiraciste ». Agrégé de l’histoire du droit, J.-L. Harouel le déplore à son tour : « Sous l’effet de l’augustinisme politique de la religion des nouveaux droits de l’homme, l’Etat se définit et se légitime par sa mission religieuse ». Anxieux d’imposer son nouvel ordre moral, cet Etat tout à la fois criminel et suicidaire a donc rétabli « la punition judiciaire du blasphème et du sacrilège » (exclusivement extra-chrétien). Cette « immense régression par rapport au droit pénal du XIXe et du premier XXe siècle » a pour objectif et conséquence la « sacralisation » des groupes positivement discriminés par le nouveau Code pénal, soit « les Juifs, les étrangers, les “minorités visibles”, les Noirs, les immigrés, les homosexuels, les handicapés, les femmes ». Il faut y ajouter, bien sûr, les musulmans qui considèrent à juste titre, tel le très répandu Tariq Ramadan, que si « la liberté de religion n’est pas un bien en soi », elle « est un bien parce qu’elle permet la pratique et la consolidation de l’islam ». Et Youssef al-Quaradewi, membre du Conseil européen de la recherche et de la fatwa, de renchérir (en 2002 à Rome) : « Avec vos lois démocratiques, nous vous coloniserons ; avec nos lois coraniques, nous vous dominerons. »

     

    La déesse démocratie au service du fanatisme islamique

     

    Pour J.-L. Harouel, ce basculement des valeurs ne fait donc aucun doute : loin d’œuvrer au progrès de l’Humanité, « la religion d’Etat des droits de l’homme est au service de l’islamisation de l’Europe ».

     

    Ainsi réduite en dhimmitude par la volonté messianique de dirigeants aux ordres, l’Europe pourra dire adieu au « miracle chrétien » porteur d’une extraordinaire efflorescence scientifique et technique et donc d’une prospérité et d’un dynamisme économiques tels que l’humanité n’en avait jamais connu. La fuite des cerveaux et la montée implacable du chômage sont-ils les signes précurseurs de notre sortie de l’histoire ? Il reste peu de temps pour conjurer l’issue fatale. Espérons que, comme le livre de Thierry Bouclier, La France au risque de l'islam (4) ou celui de Christopher Caldwell, Une révolution sous nos yeux / Comment l'islam va transformer la France et l'Europe (5), le cri d’alarme de Jean-Louis Harouel fera prendre conscience de l’urgence de l’indispensable réaction.

     

    Claude Lorne  4/12/2012 http://www.polemia.com

     

    J.-L. Harouel : Le vrai génie du christianisme, éditions Jean-Cyrille Godefroy 2012. 269 pages.

     

    Notes :

     

    (1) Voir : « L'Education nationale met nos enfants en péril »
    (2) Le Théâtre de Satan, L’Æncre 2002, réédité en 2010. 432 pages
    Diffusion
    http://www.francephi.com
    (3) Manifeste libertin, essai révolutionnaire contre l’ordre moral antiraciste, L’Æncre 2004 puis 2005, 120 pages,
    diffusion www.akribeia.fr/.
    De Me Delcroix, voir également l’étude « Mariage et homosexualité »
    (4) Thierry Bouclier, La France au risque de l’islam, Ed. Via Romana, 2012, 184 pages
    (5) Aux éditions du Toucan, 2011, voir :
    http://www.polemia.com/article.php?id=4368
    http://www.polemia.com/article.php?id=4366