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  • Marine Le Pen opposée au projet de conseil territorial d’Alsace

    MULHOUSE (NOVOpress Breizh) – Lors d’une conférence de presse donnée lundi après-midi à Mulhouse, Marine Le Pen a fait part de son opposition au projet de conseil territorial d’Alsace (CTA), qui sera soumis à un référendum local le 7 avril prochain. Un projet novateur, fondé sur l’identité alsacienne, qui sème l’inquiétude chez les jacobins de droite comme de gauche.

     

    Réunies simultanément le 25 janvier dernier les trois assemblées du Conseil Général du Bas-Rhin, du Conseil Général du Haut-Rhin et de la Région Alsace avaient adopté, par des délibérations concordantes, le projet de création de la Collectivité territoriale d’Alsace.

    Le 7 avril prochain, les Alsaciens vont donc être appelés à se prononcer par référendum sur la fusion de leurs deux départements avec le conseil régional. Pour toute création d’une nouvelle collectivité, un référendum est en effet imposé par la loi. Pour être adopté, le projet de fusion devra recueillir, dans chacun des départements existants, une majorité absolue des suffrages exprimés, correspondant à un nombre de voix au moins égal au quart des électeurs inscrits. Par la suite, la fusion de la région et des départements qui la composent en une unique collectivité territoriale devra faire l’objet de l’adoption d’une loi spécifique par le Parlement, déterminant son organisation et les conditions de son administration dans le respect des grands principes approuvés par les électeurs.

    On est en présence d’« un début de détricotage de la France, un éloignement de la nation», a affirmé la présidente du Front national. Pour cette dernière le CTA« revêt une importance fondamentale pour l’avenir de l’Alsace et d’ailleurs pour l’avenir de toute la France. Ce projet est tout sauf technique, administratif ou anodin… Il est éminemment politique et comme tel, il doit être regardé de près. Je suis donc venue porter la parole du ‘non’, que je veux, que je crois populaire ».

    Enfonçant le clou, Marine Le Pen estime que ce projet se traduira inévitablement par une hausse de la fiscalité locale et ne fera que renforcer le pouvoir « de quelques seigneurs locaux ». Un avis que ne partage pas Jacques Cordonnier, président du mouvement régionaliste Alsace d’abord : « L’Alsace sait mieux faire, plus vite et moins cher que l’Etat, alors laissons-là faire ».

    « Par principe, je considère qu’on ne touche pas à l’administration d’un pays région par région – sinon, c’est le foutoir intégral ! Si jamais ce projet devait passer, ce serait un précédent dangereux. Ce serait (…) une grande victoire pour l’Union européenne et les technocrates de Bruxelles, qui œuvrent sans cesse à la dissolution des nations. Et nous sommes en guerre, nous, contre l’Union européenne », a-t-elle conclu.

    Des propos plus mesurés que ceux tenus par Pascal Erre, membre du Bureau politique du Front national et patron du FN dans la Marne. Selon l’hebdomadaire Minute (13/03/2013), ce dernier affirme en effet que le projet du Conseil unique consiste à « aller plus loin dans la destruction de l’Etat nation France, en permettant à l’Alsace de s’ériger en Etat quasi-indépendant ». Faisant allusion au « Rapport congrès d’Alsace » édité par le Conseil régional et les deux assemblées départementales en novembre 2012, M. Erre soutient que « pour les auteurs du rapport, il est clair que l’Alsace n’est pas française », que « la nation rhénane n’existe pas et n’a jamais existé », que d’ailleurs celle-ci « était aussi le rêve des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale ». Pas moins.

    Pour mémoire, Patrick Binder, président du groupe FN au conseil régional d’Alsace s’était de prime abord montré favorable au projet de CTA, avant de s’abstenir lors du congrès d’Alsace organisé en novembre 2012. Depuis lundi, manifestement, au sein du parti frontiste, la discussion est close.

    Il est vrai que dans cette opposition au projet de CTA, M. Le Pen est rejointe, toujours selon Minute, par le député PS de Strasbourg, Armand Jung, qui voit dans le Conseil unique « des réminiscences du passé revenant sur la scène de manière insidieuse » (sic), affirmant haut et fort que l’avenir des Alsaciens « est au sein de la France et de la République ». Une opposition partagée également par le Front de gauche Alsace, pour qui le CTA est carrément révélateur du « démantèlement programmé de la République » ; par quelques élus alsaciens, pour la plupart issus de la droite souverainiste et du Modem, avec pour slogan « J’aime l’Alsace, je dis non » (?!) ; par le syndicat Force ouvrière, hostile au projet parce que « cette recomposition territoriale induirait une perte de 40 % des effectifs d’agents publics en Alsace » ; ou encore par Roland Ries, le maire socialiste de Strasbourg, qui estime que le projet est une «usine à gaz ».

    Mais ces opinions jacobines demeurent très minoritaires en Alsace. Selon un sondage CSA, si les Alsaciens avaient voté dimanche dernier, 75% d’entre eux auraient mis un bulletin ‘oui’ dans l’urne. Le projet de Conseil unique est en effet approuvé très majoritairement par les électeurs UMP, socialistes, écologistes et FN. Pour Philippe Richert, président UMP du conseil régional, « ce référendum est historique et les Alsaciens le comprennent. A eux de choisir la voie pour affronter les grands défis du XXIème siècle ». Réponse le 7 avril prochain.

    http://fr.novopress.info

  • Sortie en français du livre de Thilo Sarrazin “L’Allemagne court à sa perte”

    Thilo-Sarrazin-4.jpgPARIS (NOVOpress/Bulletin de réinformation) – Paru en Allemagne en décembre 2010, le livre « L’Allemagne court à sa perte » avait créé un véritable tollé. Thilo Sarrazin, économiste, membre du directoire de la banque centrale allemande, et homme politique social démocrate y critiquait la baisse considérable de la natalité des allemands, et l’immigration, en particulier musulmane. Les deux se conjuguant pour aboutir comme en France au “grand remplacement” de peuple qui est l’événement le plus considérable de l’histoire depuis des siècles (Renaud Camus).

     

     

    Sortie en français du livre de Thilo Sarrazin "L’Allemagne court à sa perte"

    Thilo Sarrazin

    Vendu à plus de deux millions d’exemplaires, c’est le livre allemand le plus lu de la décennie. Bien entendu, la bien pensance d’outre Rhin a eu la tête de Thilo Sarrazin et il a dû démissionner de son poste à la Deutsche Bundesbank.

    Ce livre arrive donc enfin en France (parution demain) dans une version traduite, le titre en français est “L’Allemagne disparait”. Après les sorties toutes récentes des livres  “La France orange mécanique” et “Sale Blanc”, c’est une nouvelle pierre à l’édifice de déconstruction de la propagande immigrationiste officielle.

    http://fr.novopress.info/

  • Un militant de Troisième Voie agressé et laissé pour mort

    Anthony, un jeune militant du mouvement solidariste « Troisième Voie » a été assassiné à Argelès-Gazost dans les Hautes-Pyrénées.

    Ses agresseurs, environ une quinzaine d’individus, l’ont poignardé dans le dos.

    Serge Ayoub, le leader du mouvement « Troisième Voie », a exprimé ses « plus profondes et sincères condoléances ».

    Les agresseurs ont revendiqué leur acte par le cri d’ « antifa ».

    Nous présentons toute notre amitié et nos condoléances à la famille de notre camarade.

    Géraud Escorailles http://www.voxnr.com

    Nous avons appris de source officielle la bonne nouvelle à l’instant. Le jeune Anthony qui s’est fait agresser parce qu’il a le malheur d’aimer son pays et d’en être fier, Anthony qui s’est fait poignarder dans le dos par une bande de quinze lâches antifas a survécu à ses blessures. Les témoins horrifiés par l’importante flaque de sang l’ont cru mort. La joie de l’annonce de sa survie ne doit pas occulter l’agression avec arme qu’a subi notre camarade et je tiens dès à présent, à remercier personnellement toutes les personnes anonymes et militantes qui nous ont soutenu dans cette épreuve.

    12 mars 2013 Géraud Escorailles http://www.voxnr.com

  • Mythe et Communauté

    Avec un bon siècle d'avance, Friedrich Nietzsche avait prévu tous ou presque tous les phénomènes qui caractérisent notre époque, comme la montée du nihilisme anarchiste, l'épidémie des névroses, l'essor extraordinaire d'un art du spectacle abaissé au niveau des "circenses" quotidiens, le commerce de la luxure. La vérification des prophéties nietzschéennes devrait frapper les esprits, les inviter à la réflexion. Il n'en est rien. Mais cela est fatal. Nietzsche avait établi pour les sociétés occidentales un diagnostic de décadence et il ne faisait que prévoir le décours normal de la maladie. Or le propre de cette maladie des sociétés qu'est la décadence, c'est l'aveuglement qui frappe le malade à propos de son état. Plus il est malade, plus il croit être en bonne santé. Une société décadente est ainsi d'autant plus progressiste qu'elle avance vers l'issue fatale de sa maladie.
    Regardons autour de nous. Tout le monde, du libéral plus ou moins avancé au communiste plus ou moins retardé, croit viscéralement au progrès, est intimement convaincu de vivre une ère de progrès et même de progrès ultime. Il voit toutes sortes de phénomènes sociaux qui dans la longue histoire des peuples ont toujours caractérisé les agonies des peuples et des cultures. Du féminisme à la montée sociale fulgurante des histrions et gens du spectacle, de la désagrégation des cellules sociales traditionnelles ‹pour nous la famille‹ aux tentatives éphémères et toujours renouvelées de les remplacer par on ne sait quelles communes, de l'universalisme masochiste à l'effondrement de toute norme sociale contraignante pour l'individu. Mais il est devenu parfaitement incapable de tirer la leçon de l'histoire, ce qui l'amène parfois à se dire que l'histoire n'a pas de sens.
    Un autre trait est caractéristique de la décadence avancée: la médiocrité des sentiments. On se chamaille hargneusement, mais on se tolère. On se fait encore la guerre, froide si possible, mais on la fait au nom de l'amour, pour libérer l'autre. Ce que l'on se fait une obligation de haïr, c'est l'abstraction de l'Autre, jamais l'Autre dans sa réalité. On hait, selon le camp où l'on se trouve, l'affreux capitalisme occidental ou l'horrible régime communiste, mais on aime le peuple russe, on aime le grand peuple américain. Les sociétés décadentes ne savent plus aimer ni haïr, elles sont déjà tièdes, puisque la vie est en train de les abandonner, leur force vitale est déjà presque toute dissipée. Cette force vitale qui donne vie aux sociétés, les organise et les lance sur le périlleux chemin de l'histoire, cette force peut recevoir plusieurs noms. Dostoïevski l'appelait Dieu et il disait donc que lorsqu'un peuple n'a plus son Dieu, il ne peux qu'agoniser et mourir. Friedrich Nietzsche, lui, a annoncé aux sociétés occidentales que leur Dieu était mort et qu'elles aussi allaient donc mourir. Paul Valéry, à sa façon, a ressenti la même vérité. Pour moi, "Dieu" est une définition trop étroite, trop "occidentale", de ce qu'est la force vitale d'une société. Le divin n'est qu'un élément, qu'un aspect de cette force vitale que j'appellerais plutôt, dans toute sa complexité, MYTHE.
    Le propre du mythe, tel que je l'entends, est d'entrer dans l'histoire en se créant soi-même, c'est-à-dire en créant et en organisant ses propres éléments. Le Mythe est cette force historique qui donne vie à une communauté, l'organise, la lance vers sa destinée. Le Mythe est avant tout un sentiment du monde, mais un sentiment du monde partagé et, en tant que tel, il est et il crée objectivement le lien social et, en même temps, la norme communautaire. Il structure la communauté, lui donne son style de vie, et il structure aussi les personnalités individuelles. Ce sentiment du monde est par ailleurs à l'origine d'une vision du monde, donc d'expressions cohérentes de pensée. L'histoire nous apprend que chaque peuple, que chaque civilisation a eu son Mythe. Dans la perspective ouverte par notre présent social, on a l'impression que les Mythes se rattachent toujours à une phase primordiale, désormais dépassée, du devenir humain. Que le Mythe soit pour ainsi dire la manifestation propre de l'enfance de l'humanité, est un lieu commun de la réflexion historique moderne. C'est le point de vue, inévitable, d'une pensée qui est le reflet de la vieillesse d'une civilisation. Lorsqu'un Mythe est mort, lorsqu'on le regarde du dehors, un Mythe nous apparaît comme un ensemble de croyances plus ou moins fantasques, comme une collection de récits imaginaires, étrangement confus, toujours contradictoires. Si l'on essaie, par l'imagination postérieure, de le reporter à la vie et à l'histoire, le Mythe semble se mouvoir contre le sens du temps, ce qui fait dire à Mircea Eliade que le Mythe est nostalgie des origines. Mais il se trouve que l'on ne peut pas étudier la vie sur un cadavre. Un Mythe vivant se reconnaît tout au contraire par le fait qu'il est harmonie, fusion et unité des contraires. Cela veut dire tout simplement que les hommes qui vivent dans le champ du Mythe et qui sont organisés par lui, ne ressentent point comme contradictoire tout ce qui paraîtra contradictoire à ceux qui sont en dehors. Le Mythe est vivante force créatrice et il le démontre justement par cette création qui infatigablement réduit et harmonise les contraires. On a eu un nom pour cette vertu réductrice des contradictions, on l'a appelée la foi. Rationnellement, nous sommes ici dans un cercle vicieux, autre forme de contradiction : le Mythe n'est vrai que par la foi, mais la foi ne vit que par le Mythe -la foi n'est créée que par le Mythe.
    Pour qui est dans le Mythe nous le savons bien ce cercle vicieux, cette contradiction n'en est pas une, parce que le Mythe est dans tous ceux qui relèvent de lui et il ne cesse de se créer entre eux et par eux. Car le Mythe, en effet, est création incessante de soi-même, il est - sous tout rapport - auto création. Cela est vrai déjà au niveau du langage, qui est le niveau où se constitue l'humain en tant qu'être social. Des illustres structuralistes nous expliquent aujourd'hui que nous ne parlons pas, que nous sommes "parlés". Ils parlent évidemment d'eux-mêmes et pour eux-mêmes, en tant que représentants privilégiés des sociétés actuelles. Ils ont raison; puisque toute langue, détachée du Mythe -c'est-à-dire du sentiment du monde qui l'a créée, ne peut plus être que parlée, dans le sens de ceux qui l'emploient en réalité ne parlent plus, mais sont parlés. Lorsque la langue est encore vivement attachée à sa racine mythique, elle est encore en train de se créer et ceux qui l'emploient encore parlent et se parlent, loin de toute Tour de Babel.
    La langue du Mythe structure des symboles, elle crée encore les choses avec les mots. Lorsque le Mythe ne parle plus et qu'il est tout au plus encore parlé, à l'harmonie du symbole succède la discorde de deux idées opposées, inconciliables. Cela signifie aussi, tautologiquement, qu'à l'époque du Mythe succède l'époque des idéologies, d'idéologies jaillies d'une même source et pourtant toujours opposées, qui s'efforcent vainement d'atteindre leur impossible synthèse par une "science ultime" et de retrouver par cela ce paradis perdu qui était assuré par l'harmonie du Mythe.
    Puisqu'il est harmonie des contraires, le Mythe est aussi le lien social par excellence et, de ce point de vue, il est légitime de parler à son propos de religion. Lien social, le Mythe organise la société elle-même, en assure la cohérence dans l'espace et à travers le temps. Le Mythe est bien plus qu'une Weltanschauung; il est un sentiment du monde et aussi, tout à la fois, mieux: par cela même un sentiment de valeur, un mètre opérant. Il est la clé qui explique, qui suggère l'action et la norme de l'action. Je voudrais vous rappeler ici comment un Mythe peut organiser une société, dicter leur conduite à des hommes, en l'occurrence les Hellènes, confrontés soudain à un problème qui leur était inconnu. Les Hellènes étaient des Indo-Européens, leur Mythe était le Mythe indo-européen, sur la base duquel ils s'étaient organisés en société à descendance patrilinéaire fondée sur ce que nous pouvons appeler la valeur héroïque. Lorsqu'ils immigrèrent dans la péninsule Grecque, ils se trouvèrent confrontés à une société à descendance matrilinéaire. Pour des raisons qui furent peut-être contingentes, ils ne détruisirent pas cette société étrangère. Il y eut mélange de peuples, de civilisations. Cela posait un grave problème: celui de l'opposition inconciliable entre deux conceptions de la société et du droit. Dans la société matriarcale, ce ne sont pas les femmes qui font la guerre et qui détiennent le pouvoir, ce sont aussi les hommes. Mais la légitimité du pouvoir vient de la femme, on ne devient roi que parce qu'on épouse la femme qui par droit de descendance matrilinéaire est héritière du pouvoir. Dans ces sociétés, le pouvoir est ainsi toujours détenu par des hommes choisis par les femmes. Or, si l'on peut légitimement penser que les Hellènes, au début du mélange, ont souvent acquis le pouvoir grâce au mariage, ils devaient quand même le légitimer du point de vue de leur Mythe, du point de vue du droit patrilinéaire. Toute une foule de récits mythiques sont là pour nous dire ces conflits et les mille voies par lesquelles les Hellènes ont toujours fait triompher leur système de valeurs. L'aventure d'Oedipe, l'Orestiade, les mythes de Thésée, de Jason, du Bellérophon, le mythe même du rapt d'Europe ne sont que des exemples parmi tant d'autres. Et la suprématie du droit paternel est symbolisée, dans un Panthéon qui certes relève de deux religions mythiques, par la présence d'Athéna, la déesse vierge, déesse guerrière mais aussi déesse de la pensée réfléchie. Athéna n'a pas de mère, elle proclame "n'être que de son père", Zeus, et c'est elle qui est là pour absoudre tous les Orestes, qui pour venger leur père ont été acculés à assassiner leur mère.
    Ce rapport intime entre Mythe fondateur, société, système de valeurs, norme sociale, nous permet de parler de la société comme d'un organisme, de parler de société organique. Ce terme de société est du reste impropre, comme le démontre le fait que nous sommes obligés de l'adjectiver. Je dirais donc, dorénavant, communauté pour dire société organique, et de plus j'opposerai communauté à société tout court, un peu à la façon dont on oppose un concept-limite à l'autre. Cette opposition de communauté à société n'est pas nouvelle, elle a été faite par des sociologues allemands et notamment par Ferdinand Tönnies. L'intuition de ces sociologues était juste, mais elle a toujours conduit à des conclusions erronées ou à des théories assez confuses, parce que la définition de communauté par rapport à société n'était jamais donnée si ce n'est de façon implicite.
    Un Mythe est toujours nostalgie des origines, comme dit Mircéa Eliade, mais il est toujours aussi vision cosmologique d'avenir, il annonce une fin du monde, qui peut être aussi parfois commencement d'une répétition du monde et, dans un cas que nous connaissons bien, régénération du monde.
    Le Mythe, on dit aussi, n'a pas de temps. Il n'en a pas parce qu'il est le temps, le temps de l'histoire. Ainsi la communauté qu'il organise est un organisme historique qui occupe à tout moment les trois dimensions du temps historique. Une communauté est un organisme vivant, qui est à la fois dans le passé, dans le présent et dans le futur. Une communauté a une conscience communautaire, qui est souvenir, action et projet à la fois. Une telle communauté, nous l'appelons peuple. Lorsqu'un peuple n'a plus la mémoire de ses origines et, comme dit Richard Wagner, lorsqu'il cesse d'être mû par une passion et une souffrance commune, il cesse d'être peuple: il devient masse. Et la communauté devient société. J'ai dit que communauté et société sont des concepts-limites. Il y a toujours un peu de la masse dans les meilleurs des peuples et il y a toujours un reste de peuple dans la masse la plus vile et la plus rabaissée. Il n'y a pas de doute, et d'ailleurs on nous en rabat les oreilles, que nous vivons à l'époque des masses, que nous vivons dans des sociétés massifiées. L'individu, n'importe lequel, est divinisé au nom de l'égalité. Tout individu social a la même valeur, la personnalité n'est jamais prise en considération et pour cause puisqu'il n'y a plus de système référentiel de valeur sociale. Dans une communauté, par contre, la valeur humaine, qui est toujours personnalité sociale, est mesurée par son degré de conformation aux types idéaux proposés par le Mythe et que chaque membre de la communauté porte en soi comme une sorte de super-ego. Lorsque le Mythe s'effrite, lorsque ces archétypes idéaux ne sont plus ressentis comme tels, il n'y a plus de lien communautaire, de sorte que, à la limite, tout individu est considéré comme idéal en soi, par le simple fait qu'il est un individu. Ce qui reste pour tenir ensemble ce qui est devenu une société, c'est le lien toujours précaire et contingent créé par l'alliance des intérêts égoïstes de groupes d'individus, de classes, de partis, de chapelles, de sectes. La véritable dimension humaine, qui est dimension historique, est perdue; la société de masse ne se soucie plus en réalité ni du passé ni de l'avenir, elle ne vit que dans le présent et pour le présent. Ainsi elle ne fait plus de politique, elle ne fait que de l'économie, et de l'économie de la pire espèce, conditionnant tous les réflexes sociaux. Symptomatiquement, la préoccupation de l'avenir, les horizons de l'an 2000, ne sont invoqués que pour justifier et faire avaler l'insuccès économique du présent. Vous l'avez compris, nous sommes en train de parler de nos sociétés occidentales. Ces sociétés, au sein desquelles nous sommes nés et nous vivons, sont issues de la grande oekoumène chrétienne, qui avait été formée et conformée par le Mythe judéo-chrétien. Ce Mythe est mort depuis longtemps, avec son Dieu. Même la religion, telle que ce qui reste des Eglises encore la véhicule, est idéologisée, est devenue idéologie qui s'oppose à d'autres idéologies jaillies de la même source mythique, désormais tarie. Là où le Mythe avait organisé, harmonisé, uni et ainsi donné une signification et un contenu spirituel, c'est-à-dire humain, à la vie des hommes, les idéologies opposent, désunissent, désagrègent. L'idéologie rejette le Mythe comme irrationnel et prétend, elle, être rationnelle, être rationnellement fondée. Au fond, de façon implicite ou explicite, toute idéologie prétend être science et science de l'homme aussi. Et sur la lancée de sa quête de rationalisme, toute idéologie finit par se muer en anti-idéologie. En effet, puisqu'une idéologie ne va jamais sans idéologie contraire, cette constatation pousse à la recherche d'une synthèse dans une sorte de neutralité idéologique apparente, soutenue par la conviction saugrenue qu'en dernier ressort tout, même l'homme, est quantifiable, que tout peut être calculé, que la vie d'une société se réduit à un problème de gestion administrative.
    Les sociétés occidentales, par exemple, ont l'illusion de retrouver l'harmonie perdue, la fusion intime des contraires grâce aux vertus de la tolérance:, mais elles deviennent ainsi schizophrènes et rendent schizophrènes les individus les plus sensibles au climat social. L'individu occidental finit toujours par avoir mauvaise conscience, surtout au niveau du pouvoir, parce qu'il est tenaillé par deux exigences opposées, qu'il ne saurait satisfaire ensemble, disons, pour simplifier: l'exigence de liberté individuelle et l'exigence de justice sociale. L'écartèlement qui est au sein des sociétés est toujours aussi au coeur des individus et cela porte parfois à des conséquences cocasses, comme dans le cas des libéraux avancés qui voudraient aussi être à la fois socialistes et dans celui des communistes et socialistes qui voudraient aussi être libéraux. Et remarquez que si on se moque du Mythe, rejeté comme irrationnel, instinctivement on voudrait bien en récupérer le bénéfice social, en proposant des Anti-Mythes avec un idéal correspondant qui serait celui de l'Antihéros, idéal si bien représenté au niveau de la consommation quotidienne de pseudo-valeurs sociales, par l'artiste débraillé, chevelu, si possible un peu sale.
    Les sociétés communistes, elles aussi issues du Mythe judéo-chrétien, ont essayé une autre solution. Elles ont choisi l'intolérance, au bénéfice d'une seule idéologie, sommée en fait de prendre la place du Mythe. Mais puisque l'idéologie n'est pas un Mythe et donc ne peut pas être opérante dans l'âme des individus, les individus ne se conforment jamais à la norme idéologique. La conséquence bien connue en est que la société communiste est une société de contrainte. Pour être tout à fait exact: il y a dans la société communiste, à tous les niveaux, une obligation de contrainte, de sorte que l'épurateur lui-même finit toujours épuré, tandis que dans la société libéralo-démocratique on aboutit à une obligation de tolérance, dont même les délinquants finissent par bénéficier. Par ailleurs les sociétés communistes aussi, en dépit de certaines apparences "anti-économiques", ne vivent que dans le présent. La démonstration en est offerte, de façon périodique mais frappante, par la condamnation de tout présent révolu, qui y assume les aspects d'une célébration rituelle. Le présent est toujours divinisé ‹de Lénine à Staline jusqu'à Mao‹ pour être infailliblement condamné et conspué dès qu'il cède la place à un autre présent. Ainsi, somme toute, on peut bien dire que l'équation sociale de la société communiste donne comme résultat la même valeur que l'équation démocratico-libérale. Microscopiquement, au niveau des individus, la société libérale est plus attrayante, d'où le phénomène de la dissidence au sein des régimes communistes, les fuites, et par réaction le mur de Berlin. Mais remarquez aussi qu'au niveau macroscopique, de la masse en tant que telle, la fuite se produit surtout en sens inverse et que donc dans cet après-guerre les sociétés socialistes se sont multipliées.
    Que faire alors, à quoi s'attendre ? Permettez-moi de revenir encore une fois à Nietzsche. Nietzsche nous a dit parmi les premiers que la civilisation occidentale était entrée en agonie, une agonie à la durée imprévisible, et qu'elle allait mourir. Les nations européennes sont condamnées ou bien à sortir de l'histoire à la façon des Bororos chers à M. Lévi-Strauss, ou bien à mourir historiquement et voir dissoudre leur substance biologique dans des nations et des peuples à venir. Au fond, tout le monde en Europe est plus ou moins conscient et c'est bien à cause de cela qu'il y a depuis quelque temps un discours sur l'Europe. Mais cette Europe est conçue comme un prolongement des actuelles réalités sociales, comme le dernier moyen pour sauver ce qui est à l'agonie, ce qui est condamné à mort, c'est-à-dire la civilisation judéo-chrétienne. Mais si une Europe voit le jour dans un avenir plus ou moins lointain, elle n'aura de sens, historiquement, que si elle est telle que Friedrich Nietzsche la souhaitait, portée et organisée par un Mythe nouveau, fondamentalement étrangère à tout ce qui est aujourd'hui. Nous croyons savoir que ce nouveau Mythe est déjà là, qu'il est déjà apparu. Pour cela il y a des signes et des signes derrière les signes. A ses débuts, un Mythe est toujours extrêmement fragile, sa vie dépend toujours de quelques poignées d'hommes qui déjà le parlent. Dans une étude sur ce que j'appelle la musique européenne de Johann Sebastian Bach à Richard Wagner, j'ai essayé de montrer comment ce Nouveau Mythe et la nouvelle conscience historique qui le porte sont nés, de montrer aussi par quel chemin ce Nouveau Mythe s'est dirigé vers notre présent. S'il vit encore, il ne peut survivre qu'en vertu de la totale fidélité de ceux qui le portent à son jeune passé. Certes, il n'a pas encore tout dit, peut-être n'a-t-il que balbutié. Le Mythe, lorsqu'il est vivant, est toujours en train de se dire.
    Giorgio Locchi ( JANVIER 1979, XIIIième Colloque fédéral du G.R.E.C.E., Communication de Giorgio LOCCHI )

  • Cérémonie des Bobards d’or 2013 : le 19 mars à Paris

    Découvrez ici la sélection 2013 des pires bobards des gros médias.

    La cérémonie sera retransmise en direct sur Conte-info.
    Elle aura lieu à 20h00, salle Athènes-Services, 8 rue d’Athènes 75009 Paris. Participation volontaire sur place. Pour s’inscrire, envoyer nom et prénom à contact@bobards-dor.fr

    http://www.contre-info.com/

  • Scandale à Nice : une subvention municipale déguisée en faveur des musulmans

    La ville de Nice a acheté des locaux de 163m2 et les reloue comme salle de prières à une association musulmane pour un loyer mensuel de 350 euros, alors que la convention de la Ville fait état de 700 euros. Or, selon le marché en vigueur, le prix devrait être de 1800 euros. Pour Philippe Vardon, président de Nissa Rebela (Identitaires Niçois), il s’agit bien là d’une subvention déguisée.
     « Je représente tous les contribuables de Nice qui sont lésés dans cette affaire puisque la mairie achète les locaux (la salle de prière) avec l’argent des Niçois, les loue à cette association musulmane et, derrière, applique un loyer qui n’est pas du tout dans le coût habituel. Donc ce sont les Niçois qui, chaque mois, perdent de l’argent », dénonce Philippe Vardon, président de Nissa Rebela et de l’Association de Défense de la laïcité.
    C’est en tant que simple contribuable qu’il a réclamé mercredi la nullité de la convention d’occupation accordée par la ville à l’association des musulmans du centre-ville, dont l’imam parle d’ailleurs difficilement le Français.
  • Attila Le Hun