Plus les bons gros média menteurs, falsificateurs, hargneux, et pourtant arbitres des convenances par eux-mêmes désignés, tempêtent contre les dictatures illégitimes et plus on peut être assuré que derrières ces grimaces et gesticulations s'organisent des totalitarisme peut-être pires. Rêve-ton éveillé quand on entend l'Union Européenne ou l'un quelconque des 27 glapir contre tel autocrate coréen ou syrien, alors que Bruxelles s'est insensiblement muée en dictature. Et la Politique Agricole Commune en insupportable bras de cette tyrannie. J'ai sous les yeux un document - polychrome, imprimé sur papier plastifié - distribué aux dizaines de milliers d'éleveurs ovins/caprins - y compris ceux qui n'ont qu'une chèvre ! - réalisé par l'Institut de l'Elevage, organisme spécialisé dans la recherche et le développement dont les 200 ingénieurs travaillent sur la filière herbivore : bovins, ovins, caprins, équins. Deux de ses fonctions, allant dans le sens d'un progressisme technologique extrêmement pernicieux, retiendront ici notre attention. L'amélioration prétendue des conditions d'exercice du métier d'éleveur et l'adaptation de la production et des systèmes d'élevage aux attentes de la société. Sauf que tout cela se fait au détriment du confort et des libertés élémentaires du paysan.
Ce dépliant, intitulé « L'identification électronique des ovins », traite de cette nouvelle technique de contrôle électronique de l'agriculture et de l'élevage, mise en place par l'Union Européenne depuis 2010, avec application obligatoire a partir de 2013. Fallait-il pour autant que, par une insupportable infantilisation rédactionnelle, mise en page et illustrations dignes d'une garderie, l'arrogance parisienne et bruxelloise montre encore tout le mépris dans lequel ces messieurs du château tiennent la populace des campagnes ? Qu'on en juge.
« Je réalise l'identification de mes ovins, peut-on lire... Je dois avoir réalisé "l'électronisation" de tous les ovins de mon élevage pour le 1er juillet 2013 ». Pour autant je ne suis pas un imbécile : « Je choisis (sic) déposer une boucle électronique... C'est un chantier que j'engage sous ma propre responsabilité (resic) et que j'effectue moi-même, sous le contrôle de mon EDE ». Acronyme désignant l'Etablissement De l'Elevage départemental dont l'omniprésence tatillonne et la référence répétée donnent à cette opération un petit air de bureaucratie soviétique et la rendent éminemment détestable. « J'utilise impérativement la pince et le pointeau recommandés par le fabricant... Je désinfecte la boucle et l'oreille de l'animal... Je consulte la notice du conseil de pose fournie dans mon colis de boucles ». Parce que, ne l'oublions pas, tout cela est d'abord une lucrative opération commerciale qui sert à soutirer de l'argent à l'éleveur. La boucle électronique coûte jusqu'à 1,39 € la paire. Appliquée à des animaux qui pacagent beaucoup dans des landes et des taillis, elle tient rarement en place plus de quelques mois. Allons, tout est prévu... « OBLIGATION - Je pose un repaire provisoire rouge - et je dois reboucler mes animaux aussitôt par le remplacement à l'identique de la boucle perdue. » C'est même plus précis : « Je réidentifie immédiatement mon agneau avec une boucle électronique prise dans mon stock ». Ah, d'où l'intérêt de posséder un stock garni de boucles de différentes sortes. Voyez plutôt ! « Je pose une boucle électronique dans l'oreille gauche de mon animal... Dans un délai de 6 mois, je lui pose dans l'oreille droite une boucle conventionnelle (non électronique) comportant le même numéro d'identification que la boucle électronique ». Et bien entendu « Je continue à noter la date de pose des repères dans mon registre d'élevage ».
CRIMINALISER L'ÉLEVEUR DE BON SENS
Primordial, ça, le registre d'élevage. En effet « en cas de perte de repère électronique je dois noter dans ce registre la date dépose de la boucle provisoire ».
D'ailleurs tout doit être inscrit dans ce précieux document à conserver au moins cinq ans, c'est le mouchard, le cafeteur, le sale petit corbeau que l'on doit pouvoir présenter à tout contrôle inopiné. Parce qu'il y a des contrôles inopinés, vous pensez bien. Ce registre se compose d'une fiche descriptive de l'exploitation. Une autre détaillant les traitements et vaccins effectués. Un carnet sanitaire. Toute information relative aux aliments achetés. Ainsi que le répertoire d'identification avec la liste des boucles et leur date de pose et tous les justificatifs des déplacements des animaux. S'y ajoutent « un certain nombre de formalités administratives ». « Chaque année, avant le 1er mars, je retourne à mon EDE le formulaire de recensement des animaux de mon exploitation ». Puis « je notifie les mouvements d'animaux qui entrent ou sortent de mon exploitation, dans un délai de 7 jours ». Vous penseriez que ces crétins se satisferaient d'une liste des numéros inscrits sur les boucles ? Ou que l'électronique allait servir à éliminer la plupart des fastidieuses opérations administratives ? Allons donc. Voici ce que doit comporter le bon de décharge, en 5 exemplaires, d'un arrivage d'animaux : numéro EDE de l'exploitation. Type d'exploitation. Nombre d'ovins vivants déchargés. Nombre de morts constatés. N° DDSV du transporteur. N° d'immatriculation du véhicule. N° EDE de l'exploitation de provenance. Date d'entrée dans l'exploitation.
Ces immatriculations, fournies par l'EDE sont de trois sortes : la première concerne le propriétaire des animaux, la seconde est attachée au lieu de détention, la troisième, portée sur les boucles, identifie l'animal.
On pourrait penser à l'énoncé de tels dérapages bureaucratiques par lesquels on ne cesse d'asphyxier et d'appauvrir le peu qu'il reste de paysans, qu'il s'agit de cette bêtise à front de taureau qui depuis un demi-siècle croît et embellit du côté de Bruxelles. Cette réforme a été instituée dès 2005 par le règlement (CE) n°21/2004 avec pour objet proclamé « d'améliorer la gestion des crises sanitaires afin de préserver la santé des animaux et des consommateurs. » Belle façon de camoufler ce qui n'est qu'un racket administratif doublé d'un fliquage généralisé de la filière. « Santé humaine et santé animale sont liées, peut-on lire sur des documents de l'EDE. De nombreuses maladies animales... se transmettent par contact avec les animaux ou par ingestion des produits issus d'animaux malades. D'autres maladies, spécifiques aux animaux, peuvent désorganiser des filières entières ». On voit bien ce qui est désigné : la propagation de pandémies - brucellose, fièvre aphteuse, vache folle, grippes aviaires et porcines, fièvre catarrhale ovine, etc. Toutes maladies qui se sont développées ces dernières décennies dans des élevages industriels hors sols, justement soumis à d'innombrables prophylaxies et contrôles. En fait plus il y a de traitements et plus les animaux, fragilisés, sont à la merci du moindre microbe.
Or, peu de gens savent que la simple détention d'un seul ovin ou caprin sur sa pelouse déclenche tout le processus défini plus haut. Au prétexte que, « en cas de crise sanitaire, il est nécessaire de connaître vos animaux ». Afin bien sûr qu'aucun n'échappe aux campagnes de vaccination dont par exemple la FCO a prouvé à quel point elles pouvaient être dangereuses pour les troupeaux en même temps qu'onéreuses et inefficaces. Or les gnomes de Bruxelles ne plaisantent pas. L'absence d'identification peut entraîner l'abattage du troupeau aux frais du propriétaire, des pénalités de retard et 750 € d'amende. Même si vous n'avez qu'une chèvre !
Il y a quelques années, lors d'une crise aviaire, les particuliers avaient été mis en demeure de remplir des questionnaires indiquant le nombre de volailles dont ils disposaient au fond de leur jardin. Beaucoup s'en abstinrent et seront éventuellement l'objet de dénonciations auprès de la bureaucratie policière. Mais tous ceux qui ont déféré à l'injonction seront rattrapés par l'obligation d'identification. Prélude à la taxation et à l'abattage de masse.
Quant à la faune sauvage, chevreuils notamment qui pullulent dans les régions d'élevage, poussera-t-on l'imbécillité jusqu'à les baguer et les vacciner ?
Petrus AGRICOLA. Rivarol du 27/1/2012
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Méridien Zéro - Les égoûts de la République (part01)
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Vaincre à Olympie
La très belle exposition « L’Europe au temps d’Ulysse » vient de démontrer qu’il existait une identité civilisatrice européenne dès l’âge du bronze. Notre civilisation atteint son apogée au Ve siècle avant J.-C. dans son foyer le plus brillant : la Grèce.
Si ce monde harmonieux meurt dès les périodes hellénistique et romaine, puis définitivement avec l’apparition du christianisme venu d’Orient, nous assistons aujourd’hui à la fin de cette mise à mort avec la décomposition de l’unité ethnique de notre continent.
Notre dernier carré hoplitique, entre deux batailles, se doit de revenir sur les pas de nos ancêtres, dans les lieux habités par cet esprit de dépassement de soi et de perfection qui reste notre éternel horizon.
C’est sur les rives de l’Alphée, sous la garde perpétuelle du mont Kronion, que nos pas nous ont guidés. Voilà enfin le terme de notre voyage : le bois de l’Altis, le sanctuaire d’Olympie, le berceau de cet agôn grec tant admiré !
Hélas, aujourd’hui, il nous faut imaginer les hérauts et leurs trompettes, les hellanocides vêtus de pourpre, les prêtres qui vont allumer le feu sur l’autel de Zeus où les athlètes, nus et frottés d’huile, accompagnés de leurs entraîneurs, vont prêter serment de s’affronter dans l’honneur et la dignité. Un rite sacré lorsqu’on sait qu’il engageait même la famille et la polis (cité) de l’athlète…
Est-ce la musique de cette lointaine mémoire qui m’enivre déjà ou la douce odeur des pins de l’Altis ?
J’aperçois déjà la palestre et sa forêt de colonnes. Voilà donc l’autel du culte sacré du corps et de l’esprit. Les bustes d’Hermès ne sont plus là mais l’on sent encore l’odeur âcre des corps huilés en sueur. On entend encore les clameurs, le souffle tour à tour régulier et haletant des lutteurs de pancrace ou le dernier ahan du lanceur de javelot. Le hautbois joue pour rappeler à nos esprits décadents que se déroule ici une fête, la quête de l’essentiel.
Les jeunes garçons bandent leurs mains des lourds cestes de plomb sous l’œil attentif de leur alipte. Un peu plus loin, des hommes d’âge mûr foulent le sable du péristyle. Voici les mânes de Platon, Antisthène et Aristote, qui rendirent célèbres d’autres palestres (l’Académie platonicienne et le Lycée d’Aristote ont d’ailleurs été justement consacrés dans notre langue). Salut à toi, leur maître Socrate ! A quel nouveau Charmide viens-tu enseigner la connaissance de son âme après celle de son corps ?
Athlète… Athlos… Le guerrier (en grec)… L’homme complet.
Coiffer la couronne d’olivier
Nous voici maintenant derrière la palestre, dans le petit atelier du divin Phidias. Voici l’antre magique où cet alchimiste de la pierre nous légua son dernier chef d’œuvre avant de périr sous les coups des politiciens athéniens.
Cinq années dans cette cellule, entre ces quatre murs ruinés et ce talus où l’herbe a perdu le cœur de fleurir. Cinq années pour hisser à plus de treize mètres ton hommage et celui de tout le monde grec à Zeus le tout-puissant.
Hélas, Phidias, des criminels ont osé profaner ton sanctuaire et nous voler la superbe statue chryséléphantine (d’or et d’ivoire) que tu avais élevée.
Mais Zeus, furieux, s’était déjà levé et avait crevé la voûte de son temple, comme Strabon le craignait. La foudre frappa une seconde fois le sol d’Olympie. Stéphanie et moi, marchons au milieu du chaos de la mer dorique qui baigne désormais son temple. Epars, jonchant le sol d’Olympie, les tambours des colonnes érigées par les titans, ceux-là même qui bâtirent Tirynthe puis Baalbeck…
O Zeus, tes zanes de bronze ont aussi disparu ! Les fils d’Eupolos le maudit ont envahi et souillé ton sanctuaire. Comment ont-ils pu ? La honte plane encore sur toute la Thessalie par la faute de ce pugiliste qui introduisit l’impureté dans ton enceinte. Lui, le corrompu qui dut renoncer à sa victoire et payer l’amende avec laquelle on dressa ta première statue. Je me souviens encore de l’inscription : « Ce n’est pas avec de l’argent mais avec des jambes rapides et un corps robuste qu’on remporte la victoire d’Olympie ». Hélas, Zeus, c’est Eupolos que mes frères célèbrent aujourd’hui…
Nous nous dirigeons vers l’entrée du stade par l’Héraïon, le temple d’Héra en l’honneur de laquelle couraient les filles de Grèce. Et voici les trésors, aujourd’hui vides mais hier gorgées d’offrandes à la gloire de Zeus, scellant l’unité des cités grecques face aux Barbares.
Mais nous voilà sans doute devant le portique d’Echo car nos voix résonnent déjà. Nous empruntons le tunnel voûté qui conduit dans notre naos. J’entends les vingt mille cœurs d’Olympie qui vibrent à l’unisson, lyre de titan, pour acclamer les hoplites en armes qui finissent leur course. Mais déjà retentissent les trompettes annonçant la course suivante, l’épreuve reine : le stadion. Mais j’ouvre les yeux et me voilà tout seul sur la piste pour disputer la plus antique des courses. Debout, mes pieds calés dans les rainures du départ, je cherche vainement du regard mes camarades qui pourraient disputer avec moi la couronne d’olivier sauvage. Las, autour de moi, il n’y a que des touristes ventripotents qui regardent, indifférents, un jeune homme courir pour retrouver le bruit des foulées de Léonidas de Rhodes. Ô Polydamas, Théagène, Philombrotas, mon cœur vole vers vous à cet instant précis. Quel triste stadion ! Je ne suis guère digne de ceindre les feuilles de l’arbre ramené d’Hyperborée par Héraclès. Comment puis-je succéder à Milon de Crotone comme olympionique ? Je rentrerai dans ma cité sans rien dire. D’ailleurs, pourraient-ils comprendre ? Me donneraient-ils le droit, comme à Sparte, de combattre en première ligne, devant le roi ?
Restons à Olympie
Mais vais-je vraiment revenir dans ce monde où les Barbares sont admis et pullulent, où la corruption et l’industrie ont tué le sport et tout ce que nous aimions, où l’on fête le record et non plus la victoire, où Coubertin est consacré « bourgeois d’honneur » (sic) par la Suisse et oublié dans son pays natal.
Non, je reste à Olympie. Je sais que depuis les ans 393 et 426, on a détruit mon sanctuaire et celui de mes frères. J’entends encore l’horrible voix de Tertullien hurlant : « La palestre est l’œuvre du diable ». Je revois ce cauchemar où ses émules refoulés ont profané l’atelier de Phidias pour en faire une église.
Mais je crois à l’éternel retour. Nous effacerons ces injures au génie de notre race. Mes camarades reviendront à Olympie et notre monde renaîtra.
Pierre Gillieth 2010 http://www.reflechiretagir.com -
MICHEL D'URANCE « Les conditions du devenir intellectuel »
Âgé de vingt-cinq ans, Michel d'Urance est rédacteur en chef des revues Éléments et Nouvelle École. Auteur des Jalons pour une éthique rebelle (Aléthéia, 2005), publiés en Italie en 2007, et d'un Hamsun (Pardès, 2008), il s'exprime ici sur une oeuvre de Charles Maurras parue en 1905 : L'Avenir de l'intelligence. Même si nous ne partageons pas toutes ses idées, ni son jugement critique sur Maurras, nous considérons qu'il vaut mieux écouter que blâmer, surtout quand le point de vue mérite d'être entendu !
L'Action Française 2000 - Vous avez lu L'Avenir de l'intelligence alors que vous étiez encore très jeune. Êtes-vous marqué par ce livre fondamental de Maurras ?
Michel d'Urance - La pensée de Charles Maurras fut mobilisée par l'idée d'un redressement national impérativement catholique et royal, humaniste et hiérarchique. C'est donc d'un redressement par le classicisme qu'il était question ; retour à l'état ancien, recommencement de la vigueur passée, création d'un avenir classique. Dans L'Avenir de l'intelligence, Maurras réécrit l'histoire des siècles littéraires en France : il montre comment l'Intelligence était tolérée, elle et ses loisirs même en leurs provocations par les princes « du XVIe siècle au XVIIIe siècle ». Comment elle acquit une force législatrice sur son époque avec les Lumières, qui mirent au tombeau l'ancien ordre des choses : « Le successeur des Bourbons, c'est l'homme de lettres » nous dit-il. Et comment, passée du monde des anciens trouvères à celui de clercs prescriptifs, savants et respectés, l'Intelligence évolue encore et se rabougrit à cause de ce dont elle a favorisé l'émergence : l'Or.
 côté des princes
Car en se plaçant du côté de l'individualisme universaliste des droits de l'homme naissants, les intellectuels "au pouvoir" ont soutenu l'apparition de structures futures du libéralisme qui, finalement, les soumettraient à l'Argent. Maurras souligne aussi la faille constante des hommes de lettres : la faible rentabilité de leur art et le choix entre l'obligation de soumission à des maîtres ou la détermination à se détacher dans la liberté mais la précarité. Il écrit : « Au temps où la vie reste simple, la distinction de l'intelligence affranchit et élève même dans l'ordre matériel ; mais, quand la vie s'est compliquée, le jeu naturel des complications ôte à ce genre de mérite sa liberté, sa force : il a besoin pour se produire d'autre chose que de lui-même et, justement, de ce qu'il n'a pas. »
C'est pour de telles phrases que L'Avenir de l'intelligence est un livre attirant même si je n'y décèle pas l'occasion d'une véritable formation théorique. Maurras redit ou annonce ses autres livres en reformulant ici sa pensée à travers l'histoire de la communauté des auteurs d'oeuvres. Il dit que les hommes des Lumières (notamment les écrivains) ont dégradé la force naturelle des choses, mais que les auteurs y ont cependant gagné une nouvelle place sociale et que le redressement national pourrait quand même venir de la mise en branle d'une faction d'intellectuels rejoignant le « navire d'une contre-révolution ». Il soumet l'avenir de l'Intelligence au retour de la monarchie.
Le mouvement historique décrit par le maître de Martigues est-il compris dans sa totalité ? Je pense que la communauté des auteurs a d'autres fonctions que d'être à côté des princes puis au-dessus des princes, et d'autres fins que l'hésitation entre asservissement à l'argent et indépendance dans la pauvreté. Car l'écriture littéraire, pour parler des écrivains (qui ne sont pas les seuls auteurs d'oeuvres), donne sa forme à une partie du monde, précisément sa composante abstraite : la transmission des oeuvres de génération à génération, d'ami à ami, l'existence d'un livre, le compagnonnage intellectuel des courants de pensée, la captation des forces linguistiques, les signes de la postérité, de l'oubli ou de la redécouverte, constituent ensemble le véritable pouvoir des écrivains. La corporation des écrivains dispose d'un pouvoir authentiquement spirituel. De ce point de vue, l'écrivain authentique passe de toute façon à côté de l'Or. C'est qu'ils ne sont pas du même monde. Maurras n'a parlé que de l'intelligence institutionnalisée, celle qui fait de la politique ou fait des manuels. Il était dans sa nature qu'elle se soumît aux forces de l'argent après s'être soumise aux forces gouvernementales, avant de se soumettre - comme aujourd'hui - aux forces publicitaires.
L'AF 2000 - Comment définir la situation de l'Intelligence à l'heure de la mondialisation et des médias de masse ?
M. d'U - Voici une autre phrase attirante de Maurras : « Dans tous les cas, aussi longtemps que la civilisation universelle subsistera dans les grandes lignes que nous lui voyons aujourd'hui, la lecture ou une occupation analogue est appelée à demeurer l'un de ses organes vitaux. » Les besoins intellectuels de l'Europe, dont ne parle pas Maurras, consistèrent pendant longtemps à traduire puis transmettre, sélectionner puis diffuser dans des cercles de moins en moins restreints le contenu des lettres antiques. C'est sur les deux voies de la Grèce et de Rome que se sont édifiées les entités intellectuelles principales de l'Occident. Activités d'élite, la lecture et l'écriture sont devenues à l'époque moderne des activités communes et générales, ce qui a modifié leurs sens et leurs buts. Maurras a bien vu qu'on était passé de l'objectif d'élévation à celui de distraction.
Dégénérescence
À partir de la première moitié du XXe siècle, la généralisation de la lecture est allée de pair avec le développement d'autres facteurs de distraction. La radio, la télévision, l'Internet, ont changé notre monde occidental et rendu subsidiaire la lecture et donc l'écriture. La communauté des auteurs d'oeuvres, comme celle des lecteurs des oeuvres, est aujourd'hui en déficit de monde. La signification de leurs actes et de leurs affects ne peut plus être la même.
La poésie, par exemple, connaît une propagation infinie : toutes les poésies du monde, même antiques, sont aisément accessibles et chacun peut être poète et répandre des oeuvres. Mais il n'y a pas de valeur dans ce qui ne fait plus l'objet, d'une quête (contrariée par l'accessibilité permanente), et d'une exigence tenace (contrariée par l'absence de difficulté à communiquer). Nous ne sommes plus à l'époque de l'étudiant en recherche réelle ou à celle des critères littéraires pour être publié. Lorsque tout est disponible, abordable, publiable, crédible, c'est la dégénérescence des partis intellectuels. Tout vole en éclats.
Deux intelligences
L'AF 2000 - Quels sont les rapports de l'Intelligence avec le pouvoir, l'argent, la gloire ?
M. d'U - Il y a deux Intelligences : la première se nourrit du pouvoir, de l'argent, de la gloire, et la deuxième s'en distingue radicalement. Si vous prenez le mouvement du peintre qui saisit le bleu du ciel avec son pinceau, il y aura toujours deux causes possibles à cette saisie : mentir ou dire une vérité. Celui qui soumet son écriture littéraire à la constitution d'une évidence intérieure, d'une musique poétique qui doit être transmise, est en train de dire une vérité. Celui qui soumet sa réalisation à l'obtention d'un but personnel est en train de mentir (comme le peintre qui affirmera que le ciel est jaune et qui est payé pour cela). Quoique les deux se confondent et puissent se rencontrer, on tend toujours fondamentalement vers un chemin ou l'autre.
Les deux Intelligences se rencontrent et se connaissent, elles exercent les mêmes arts mais sont très différenciées. Les régimes édifient ceux qui les servent : tel éditorialiste devient membre de l'Académie des sciences morales et politiques pour service rendu au pouvoir, tel auteur obtient le Prix Interallié pour avoir accordé des faveurs à de grands décideurs des lettres parisiens, tel Prix Nobel le devient pour bonne insertion dans son "ambiance d'époque". Les rapports entretenus entre le pouvoir et l'intelligence que décrivait Maurras, institutionnalisée dans le pouvoir, ne peuvent pas être des rapports libres. La société intelligente actuelle exige d'un auteur qu'il soit servile vis-à-vis des mensonges qui entretiennent les codes du système : tu mens et nous mentons, voilà ce que toute l'Intelligence publique sait et tait. La deuxième intelligence se déploie dans les milieux du underground. Il existe des "souterrains" de la littérature, de la peinture, de la musique et du cinéma... Là ne se jouent pas des scènes de la vie intellectuelle en attente de la gloire, de l'argent, du pouvoir. La gloire du underground est une autre gloire (qui s'acquiert par le travail, par le risque), l'argent n'est pas désiré pour l'oeuvre que l'on a à créer, le pouvoir est dans l'atteinte de la vision de l'artiste.
L'AF 2000 - Mais la "deuxième intelligence", quel rôle doit-elle jouer dans la société ?
M d'U - Le sien est celui de transmettre une certaine image de son art, à qui voudra bien la prendre, ou de transmettre des idées, du style, des doctrines, à qui pourra les entendre. Par définition, la seule intelligence qui puisse circuler dans la société globale, c'est la "première intelligence" : celle qui se soumet et travaille pour le régime, et reçoit des rémunérations. C'est pour cela qu'Édouard Berth, dans Les Méfaits des intellectuels, remarquait qu'« il n'y a pas de régimes plus corrompus que ceux où les intellectuels détiennent une place trop considérable ». Une société où l'intelligence, la première, détient un rôle important est une société pervertie par le fait que le magistère moral des intellectuels sert à légitimer le pouvoir en place tout en démobilisant cette intelligence, qui ne souhaite plus atteindre des buts d'élévation : un ministère de la Culture, avec son ensemble de centres et instituts, subventionnant l'ordre intellectuel qui soutient l'ordre politique dominant, un ordre intellectuel dominant qui est subventionnée au prix du renoncement à l'intelligence.
L'intelligence officielle maintient un régime, elle n'érige pas à travers les générations et les époques. À la différence de Berth, et malgré les apparences, Maurras ne voulait pas faire la guerre à l'Argent par l'Esprit. Il aspirait juste à ce que l'une des "deuxième intelligence" de son temps, la sienne et celle de son École, rebelle au régime, devienne une "première intelligence" hégémonique et proche du pouvoir (royal), qui se serait de toute façon figée comme tout ce qui est classique.
L'AF 2000 - L'intelligence peut-elle être sauvée ?
M. d'U - Il me semble que la deuxième n'a pas vocation à l'être et que la première ne le souhaite pas. Ce qui importe, c'est de fixer les conditions du "devenir intellectuel" pour le futur européen. Le coeur de l'art de toute intelligence qui reste authentique, c'est domestiquer et ériger des forces d'esprit ; pour les écrivains, des forces linguistiques. Ce que nous écrivons, même contre un monde qui ne pense pas, n'est pas rien.
PROPOS RECUEILLIS PAR MICHEL FROMENTOUX L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 19 février au 4 mars 2009 -
Hollande le président le plus nul…
François Hollande n’est pas seulement impopulaire en France (30 % de nos compatriotes lui font confiance selon le dernier sondage TNS Sofres pour Le Figaro Magazine, soit un record après seulement dix mois aux affaires tandis qu’une enquête BVA pour Le Parisien indique que 51 % des sondés pensent que Nicolas Sarkozy aurait fait mieux que lui s’il avait été réélu, une véritable humiliation pour le chef de l’Etat !), il n’est pas davantage aimé en Russie où il était en visite officielle les 27 et 28 février. Ainsi que l’ont remarqué tous les observateurs, l’ambiance sous les ors du Kremlin était glaciale entre Poutine et Hollande lors de la rencontre entre les deux présidents qui ont à peine croisé le regard pendant leurs interventions de près d’une dizaine de minutes devant les journalistes. Il faut dire que le désaccord est total sur la Syrie et que le concubin de Valérie Trierweiler n’a pas obtenu le soutien qu’il était venu chercher sur ce point. Poutine ne veut en aucune manière attenter à la souveraineté nationale et à l’intégrité territoriale de la Syrie et ne considère pas Assad comme l’homme à abattre contrairement à Paris. Avec humour le président russe a affirmé qu’il ne suffirait pas « d’une bouteille de vin » pour rapprocher les points de vue des deux diplomaties sur le dossier syrien, il y faudrait au moins « une bouteille de vodka ». Façon courtoise de dire que les deux positions sont inconciliables.
L’Elyséen a cru bon également de faire la leçon au président Poutine sur la question des droits de l’homme et des libertés en Russie en répondant aux questions de la presse. Ces considérations sont particulièrement malvenues alors que l’on peut être emprisonné en France pour délit d’opinion (loi Gayssot) et contre-productives lorsque l’on recherche des investissements russes. Le président français était en effet accompagné d’une quinzaine de dirigeants d’entreprises parmi lesquels ceux d’Airbus, Arianespace, Astrium, LVMH, Sanofi, SNCF, Thales et Total. En mal de croissance, comme il ne cesse de le rappeler lui-même, la France est désireuse de voir la Russie investir davantage. Mais ce n’est certes pas en s’érigeant en arbitre des élégances démocratiques que l’on peut encourager les investisseurs moscovites.
Et pourtant notre pays en aurait grand besoin tant la situation économique et financière est calamiteuse. La Commission européenne a douché les espoirs du gouvernement en tablant pour la France sur une hausse du PIB de seulement 0,1 % en 2013, sous l’objectif de 0,8 % envisagé par Paris. Le déficit devrait s’établir à 3,7 % et s’aggraver en 2014, contrairement aux promesses de Hollande. La zone euro devrait rester en récession cette année. Quant au chômage, il explose littéralement et rien ne semble pouvoir freiner sa progression dans les trimestres à venir. […] La suite dans le journal de cette semaine
Jérome Bourbon http://fr.altermedia.info
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L’extrême droite traque le violeur de Lyon 8e : la police ne veut pas de milice
Alors que le GUD, syndicat étudiant, affirme organiser des patrouilles depuis mi-février afin d’interpeller le prédateur sexuel, la sûreté départementale précise que des rondes armées ou des contrôles d’identité sont illégaux. En revanche, l’interpellation d’un malfaiteur en flagrant délit relève du “comportement citoyen”.
“Traque contre le violeur”. Le syndicat étudiant d’extrême droite, le GUD, se mobilise contre le prédateur sexuel du 8e arrondissement. Les opérations auraient commencé, à en croire les réseaux sociaux, à la mi-février. En plus d’improviser des patrouilles à la nuit tombée, le GUD Lyon a tracté dans le centre-ville afin de mettre en garde les Lyonnais.
“Le GUD Lyon effectue des rondes afin de pouvoir s’assurer de la sérénité des quartiers où le fameux violeur du 8e agirait depuis le début du mois de février [la première agression remonte à octobre, ndlr], et tracte dans la ville afin d’alerter la population”, précise le document. S’en prenant aux associations de gauche qui se rassemblaient ce jeudi, le syndicat étudiant conclut en disant que “le GUD n’a jamais attendu et a toujours été en première ligne face à l’insécurité, quitte à utiliser la violence, une violence légitime”.
Interrogé jeudi par nos confrères du Progrès, le directeur de la sûreté départementale n’a pas mâché ses mots, rappelant que “dans ce pays, les milices n’existent pas”. “Si certains de ces individus pensent se substituer aux policiers, ils en subiront les rigueurs de la loi”, a-t-il ajouté, affirmant qu’il n’a “pas besoin de guignols pour assurer la sécurité”.
“Nous n’avons pas remarqué d’équipes constituées, mais on ne va pas non plus les traquer, nous a expliqué ce jeudi un responsable de la sûreté départementale. S’ils se baladent dans la rue et qu’ils interpellent le criminel en flagrant délit, c’est un comportement citoyen – un devoir pour les forces de police et un droit pour les citoyens. S’ils se baladent armés, ou s’ils procèdent à des contrôles d’identité dans la rue, là, ils vont avoir des ennuis.”
source Lyon Capitale
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Les vraies « zones défavorisées » ce sont les campagnes
Le 14 septembre, lors de l'ouverture du Salon de l'Elevage à Rennes, la tension qui ne cesse de croître à l'intérieur du monde agricole s'est traduite par une opposition violente entre adhérents des différentes chapelles syndicales. Dans ce contexte tumultueux difficile à maîtriser et risquant d'affaiblir l'hégémonique Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FNSEA) et son appendice activiste le Centre National des Jeunes Agriculteurs (CNJA), qui gèrent pour l'Etat depuis un demi-siècle la dépossession paysanne de ce pays, le ministre de l'Agriculture tenta d'éviter le drame en ayant recours à l'habituel procédé de la subvention. En l'occurrence 30 millions d'euros d'urgence et 300 millions supplémentaires à distribuer dans les trois prochaines années. Bruno Le Maire, Parisien qui a fait toute sa carrière dans les Affaires étrangères au côté de Villepin, Iui-même pas plus estimé dans les campagnes que ne l'est Sarkozy, est socialement, culturellement, intellectuellement tout ce que déteste le monde rural. Où l'on a de longue date appris à se méfier des fiers-à-bras parlant pointu, diplômés de Lettres Modernes, de Sciences-Pô Paris et de l'ENA.
Ce qui a surpris beaucoup d'observateurs dans les événements de Rennes aura été la violence exercée par les adhérents de coordinations corporatives contre les représentants du syndicat majoritaire. Une fronde qui, paraissant enfin au grand jour, ne pourra aller qu'en s'aggravant et tôt ou tard explosera dans les terroirs exsangues où les cataplasmes au coup par coup ne suffiront plus à empêcher les colères de se muer en jacqueries. Depuis des années nous répétons ici qu'au fil du temps tous les paysans "mous", prêts à la conciliation, à la modération et à se satisfaire des aumônes de l'État avaient fini par quitter la scène, laissant derrière eux les obstinés, les récalcitrants, les coriaces, ceux qui agrippés à leur terre partagent un dédain existentiel pour la ville.
Derrière l'hostilité croissante entre villes et campagnes, ce qui transparaît n'est plus tant une divergence idéologique qu'une réponse ethnique à un état de fait que la province, l'observant à distance, mesure dans toute son ampleur cataclysmique. D'autant que le phénomène tend à déborder sur certaines agglomérations régionales à fortes populations "immigrées" où de plus en plus l'insulte banalisée de fromage ou de gaulois en usage dans les banlieues occupées fait place à celle de paysan !
DIVERSITÉ CONTRE PAYSANNERIE
Dans l'indifférence totale des responsables de ce pays la misère sociale et morale s'étend sur le désert français. Aucune télévision, aucune radio, aucun journal n'en fait état. Aucun écho non plus chez les casseurs de cerveaux de Radio France, où l'on parle de tout, à commencer par ce qui désintègre la culture et la civilisation européennes, multiplie les reportages sur le moindre Gitan et donne à longueur d'antenne et d'écran la parole à des petits chefs de banlieue. On s'y gave d'immigrés et de couleur, faisant systématiquement dans la diversité, façon « équipe de France », sans prononcer jamais un mot sur la désagrégation de la culture et de la civilisation paysannes qui pendant 5 000 ans ont structuré l'âme européenne. Depuis des décennies les détenteurs du pouvoir, de la pensée et des richesses ont écrasé de leur arrogance et de leur mépris celui qui, au cœur d'une Europe dévastée, déculturée, dépossédée, osait se dresser contre les pilleurs et les faussaires de traditions. Le Paysan. Soumis et candide, ignorant des mouvements du monde, il continua à entretenir un grand respect pour l'homme de la ville, savant, pensait-il, parce que très instruit et instruit parce que riche. La télévision et Internet, qui se sont insinués jusqu'au fond des campagnes, sont en train de changer les mentalités. On commence à comprendre, "là-bas", qu'il y aurait deux France. Celle taillable et corvéable à merci dont on voit les patronymes mangés de mousses sur les monuments aux morts et les ex-votos des églises délabrées de nos villages. Générations de laboureurs sacrifiés dans les boucheries militaires orchestrées par la canaille qui continue à s'empiffrer de leur sueur et de leur peine. L'Europe des marchands et des banquiers les a ruinés puis expulsés par millions de leurs terres. Aujourd'hui on les spolie de leurs derniers droits alors que tout ce qui caquette en langues étrangères - rom, wolof, han ou arabe, à la suite du yiddish - se voit offrir des privilèges exorbitants et considéré comme l'égal de ceux qui ont poussé en cette terre des racines millénaires. L'autre France en plein essor et qui décompose tout ce qui reste d'âme à ce pays.
Des « collèges d'excellence », strictement élitistes, sont créés pour ses enfants. On les inscrit par préséance dans les préparations aux grandes écoles. On court-circuite à leur bénéfice les concours d'accession aux grands corps de l'État. Dans toutes les promotions administratives ou privées ils ont la priorité. (C'est tout nouveau, ça vient d'arriver : depuis cette année la moitié des nouveaux inscrits - soit douze - à l'École de Journalisme de Lille, par accord spécial de celle-ci avec le Bondyblog banlieusard seront issus de l'immigration dans le cadre du programme « Prépa-Egalité des Chances »). Embauchés, ouvertement selon les principes inconstitutionnels de la discrimination positive, ce favoritisme a si bien gangrené l'esprit public qu'il en est devenu la règle dans le sport et singulièrement le football où on sélectionne des joueurs non pour leur talent mais en vertu de leur origine ethnique. À-t-on Jamais entendu parler de conventions de quelque nature ayant dans le passé facilité la promotion des enfants de paysans pourtant plus défavorisés que ne l'est aucun fils d'immigré ?
Dans l'indifférence de tous, le vieux pays rouille et se désagrège. Des collèges délabrés aux matériels vétustes, des chemins en nids de poules sur lesquels cahotent des cars scolaires qui n'en peuvent plus, véhiculent, et souvent se retournent, des heures durant à travers le désert rural leur charroi d'élèves levés aux aurores et rendus chez eux la nuit tombée. Plus de services publics, de postes, d'hôpitaux, d'administrations. Des lycées et collèges à 50 km. Plus de boulangers ni d'épiciers, plus de garagistes. Plus de stades. Des salles polyvalentes de 40 ans qui se fissurent ou croulent. Les impôts locaux ne cessent d'augmenter, à mesure que la manne d'État se fait rare, dilapidée dans les zones "sensibles", aspirée par le coût dévastateur de l'immigration, des cages d'escaliers mille fois refaites, des écoles incendiées et reconstruites, des complexes sportifs flambants neufs surgis dans des cités pimpantes sur les décombres de barres d'immeubles détruites au bout de trente ans parce qu'elles ne plaisent plus aux nouvelles seigneuries. 140 000 néo-Français chaque année et autant d'immigrés à aider, à instruire, à loger, à hospitaliser, à nourrir.
Et c'est pourtant eux qui, sur tous les écrans de télévision, braillent, gesticulent, revendiquent... et reçoivent. Dans les campagnes encore silencieuses, la France enracinée observe ce qui se trame dans les villes. Les paroles du Chant des Partisans pourraient enfin prendre sens.
Petrus AGRICOLA. RIVAROL 1er OCTOBRE 2010 -
Charlotte Corday a tué Marat : sa place est au Panthéon !
Olympe de Gouges (1748-1793) est cette femme hardie qui allait proclamant sous les quolibets des tricoteuses et les horions des braves sans-culottes que les droits civiques et politiques des femmes devaient être reconnus et incorporés dans la Déclaration des droits de l’homme.
Olympe de Gouges était cette femme audacieuse qui osait affirmer jusque sous le regard des pourvoyeurs de la guillotine que puisque la femme avait le droit de monter à l’échafaud, elle devait avoir celui de monter à la tribune.
Olympe de Gouges était cette femme téméraire qui prétendait accéder à la tribune du club des Jacobins pour y répliquer à l’Incorruptible.
Or, Robespierre, qui avait horreur d’être interrompu et a fortiori d’être contredit, était doué d’un incomparable sens de la répartie. Quiconque s’aventurait à lui couper la parole s’exposait à se faire couper la tête.
Olympe de Gouges fut donc traduite devant le Tribunal révolutionnaire, condamnée à mort et exécutée. [...]
Dominique Jamet - La suite sur Boulevard Voltaire
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9-3 : Arnaque à la Sécurité sociale, 1,65 million d’euros
SAINT-DENIS (NOVOpress/Bulletin de réinformation) – Il s’agit d’une arnaque à la Sécurité sociale de Seine-Saint-Denis, mise en place par le gérant d’une société d’ambulances. Cet homme d’origine marocaine employait de faux brancardiers et facturait des courses fictives.
Pendant plus de deux ans, l’escroc et son frère, à la tête de quatre sociétés différentes, se faisaient rembourser grâce à des bons de transport tamponnés par les Hôpitaux du département.
Le système était bien rodé : le gérant indélicat recrutait des brancardiers disposant d’un agrément.et les licenciait très rapidement… tout en conservant leur numéro d’agrément. Il faisait alors appel à des travailleurs clandestins qui utilisaient lesdits numéros, mais n’effectuaient pas la course.
L’Urssaf estime de son coté avoir été arnaquée de 513.139 € du fait du “travail” dissimulé non déclaré.
Les services de lutte contre la fraude aux prestations sociales ont diligenté une enquête et découvert qu’une partie de l’argent détourné était déjà bien au chaud dans des banques marocaines.
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In Memoriam Das Kapital