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  • Et il brade même le territoire national !

    Tromelin : François Hollande brade même le territoire national

    Communiqué de Presse de Marine Le Pen, Présidente du Front National : Après le Sénat, l’Assemblée nationale s’apprête à brader en catimini 280 000 km² du domaine maritime national.

    Dès 1999, Jacques Chirac avait évoqué cet abandon de souveraineté avec les autorités mauriciennes. En 2010, Nicolas Sarkozy l’a mis en forme. En 2013, François Hollande le fait ratifier dans une indifférence soigneusement organisée.

    De quoi s’agit-il ? Depuis le XVIIIe siècle, la France possède, à quelque 500 km au nord de la Réunion, l’îlot corallien inhabité de Tromelin, d’une superficie de 1 km², mais lui ouvrant un domaine maritime plus étendu que la moitié du territoire métropolitain. Malgré les traités de 1814 et de 1815, l’île Maurice en réclame la souveraineté. Le texte soumis au Parlement prévoit de partager cette souveraineté entre les deux pays. La prochaine étape sera à l’évidence l’abandon complet.

    Avec Marine Le Pen, le Front National et le Rassemblement Bleu Marine demandent à tous les députés de rejeter ce traité anti patriotique. Car, après Tromelin, la France serait conduite à aussi brader les autres Éparses du Canal de Mozambique, puis les archipels du Pacifique et, enfin, les Australes. Aujourd’hui, la France détient, dans le monde, le deuxième espace maritime, après les États-Unis. C’est un atout sérieux tant écologique qu’économique. Le liquider, morceau par morceau, en le transférant à des micro-États sans défense, c’est l’ouvrir au pillage de prédateurs sans scrupule.

    http://www.actionfrancaise.net

  • « Mondialisons la lutte contre la pub »

    La publicité a envahi le monde entier. Obsédante et d’une taille démesurée dans les grandes villes, nous ne pouvons nous y soustraire à moins de fermer les yeux; elle pollue le paysage à la campagne, grignote toujours plus d’espace dans les médias, collecte nos données personnelles et exploite nos créations sur Internet.

    La pieuvre publicitaire a des effets néfastes autant sur la société que chez les individus. Elle est une nuisance cognitive, la sur-sollicitation par les messages publicitaires provoque une confusion mentale et génère du stress ; elle nuit à la santé, par exemple en prescrivant des comportements alimentaires qui sont cause d’obésité ; elle diffuse des critères de beauté qui favorisent l’anorexie ; enfin la publicité est une nuisance pour l’environnement, elle crée de faux besoins et incite au gaspillage des ressources de la planète.

    Elle se substitue à l’école et aux parents pour éduquer les enfants. Elle se banalise à notre regard parce que nous sommes imbibés d’elle au quotidien. Nous pouvons recevoir ou subir en moyenne 600 messages par jour !

    http://fortune.fdesouche.com

  • Un an après son élection: la vidéo qui fait mal à Hollande

    1 an de Hollande:
    1 an d'échecs, de mensonges, de gaffes, d'incompétence...
    et maintenant, les affaires !
    (durée : 12mn 04)

  • Frigide Barjot a fait avorter le mouvement !

    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier.

    Si on ne vous a guère entendu sur la question du Mariage pour tous, votre revue, Éléments, a publié un copieux dossier qui réduisait à néant les théories du genre. Faut-il découpler ces deux questions ou sont-elles consubstantielles ?

    Le Mariage pour tous est réclamé par une minorité de minorité, qui représente au total moins de 1 % de la population. En Espagne, où le mariage gay a été légalisé en 2005, le mariage entre individus de même sexe ne représente que 0,6 % de l’ensemble des mariages. L’idéologie du genre (« gender »), elle, concerne tout le monde. Dans la mesure où elle prétend que les enfants sont à la naissance « neutres » du point de vue sexuel, où elle affirme que le sexe biologique ne potentialise en rien les préférences sexuelles de la majorité des individus, et que le sexe (il n’y en a que deux) doit être remplacé par le « genre » (il y en aurait une multitude, constituant autant de « normes » que les pouvoirs publics auraient le devoir d’institutionnaliser), elle aboutit en fait à nier l’altérité sexuelle, ce qui témoigne d’un confusionnisme total. L’idéologie du genre s’inscrit dans un fantasme de liberté inconditionnée, de création de soi-même à partir de rien. Avec elle, il ne s’agit plus de libérer le sexe, mais de se libérer du sexe. N’y voir, comme on le fait au Vatican, qu’un moyen détourné de « légitimer l’homosexualité » est pour le moins réducteur.
    J’ajoute que, dans un pays où deux enfants sur trois naissent désormais hors mariage, on ne peut pas dire que les hétérosexuels apparaissent aujourd’hui comme de très crédibles champions du « mariage traditionnel » (qui n’est en fait rien d’autre que le mariage républicain). Aujourd’hui, d’ailleurs, il n’y a plus guère que les prêtres et les homos (ce sont parfois les mêmes) pour vouloir se marier. Quant à ma position personnelle, elle se résume en une formule : je suis pour le mariage homosexuel et contre le mariage des homosexuels. En clair, je pense que le mariage classique, dans la mesure où il est une institution fondée en vue d’une présomption de procréation, ainsi que le montre son étymologie (du latin matrimonium, dérivé de mater, « mère »), doit être réservé aux couples hétérosexuels, mais je ne suis nullement hostile à un contrat d’union civile permettant à des personnes de même sexe de pérenniser leur union. Je suis favorable, par ailleurs, à l’adoption pour tous, mais hostile à l’adoption plénière dans le cas des couples homosexuels. En fait, concernant le mariage, tout est affaire de définition : soit on y voit un contrat entre deux individus, soit on y voit une alliance entre deux lignées. Ce n’est pas la même chose.

    Que vous a inspiré la mobilisation des trois manifestations organisées par Frigide Barjot, à laquelle certains ont reproché la dimension « attrape-tout », quand ils ne la traitaient tout simplement pas de « conne », tel un hebdomadaire d’extrême droite bien connu ?

    Frigide Barjot a eu parfaitement raison de ne pas donner une coloration confessionnelle ou homophobe à ces manifestations. Mais je voudrais quand même faire une remarque. Les adversaires du Mariage pour tous n’ont pas hésité à présenter le mariage gay comme un « bouleversement anthropologique » ou un « changement de civilisation » (ce qui est un peu exagéré). Question : quand on allègue un enjeu aussi apocalyptique, est-il raisonnable de se rassembler autour de quelqu’un dont le nom est synonyme de dérision ? C’est un peu comme si l’on lançait un mouvement pour le respect des victimes d’un génocide sous le nom de Prosper yop la boum !
    Ce que je reprocherai à Frigide Barjot, c’est d’avoir fait preuve de légalisme excessif et de n’avoir pas compris qu’une manifestation a d’autant moins à respecter la légalité qu’elle entend lui opposer une légitimité. N’ayons pas peur des mots : une manifestation est un acte de guerre politique. On y est appelé à prendre et à donner des coups. En bref, c’est une épreuve de force. Vouloir éviter cette épreuve de force est une faute grave. Avec des défilés familiaux bon enfant, rose bonbon Bisounours, on montre qu’on existe, mais rien de plus. On n’est pas en position d’exiger quoi que ce soit. La plus grande erreur a été d’obtempérer à l’interdiction de défiler sur les Champs-Élysées. Il fallait, au contraire, maintenir le mot d’ordre, surtout quand on se flatte de mobiliser plus d’un million de personnes. Aucune force de police ne peut barrer l’accès d’une artère quelconque à un million de manifestants ! En désavouant ceux de ses partisans qui tentaient de déborder les forces de l’ordre, Frigide Barjot a fait avorter le mouvement qu’elle avait elle-même déclenché, alors que celui-ci était en train de se transformer en vague de fond contre le régime.
    Vous faites allusion à l’extrême droite. Laissez-moi vous dire que vous avez tort de lui prêter attention. Cela fait un siècle au moins qu’elle n’a plus rien à dire. Aujourd’hui, elle en est encore à croire que la France est dirigée par des socialistes, ce qui montre qu’elle n’a vraiment pas les yeux en face des trous (et subsidiairement, qu’elle n’a pas la moindre idée de ce qu’est le socialisme).

    D’autres encore prétendent que les actuels enjeux politiques et sociaux seraient prioritaires vis-à-vis de leurs actuels homologues sociétaux. Ont-ils raison ?

    Tous les sondages montrent que la situation économique et sociale constitue le principal sujet de préoccupation des Français. Par comparaison, les réformes « sociétales » apparaissent comme autant de procédés de diversion, alors que les plans de licenciement se multiplient et que l’emprise du capital se resserre un peu plus tous les jours. Il faut être conscient, cependant, que le libéralisme forme un tout. Le libéralisme sociétal de la gauche et le libéralisme économique de la droite reposent sur les mêmes postulats fondamentaux, à savoir la primauté du droit naturel des individus à « s’autodéterminer » comme seule instance normative de la vie en société. L’un et l’autre relèvent d’une même libéralisation de l’économie générale des échanges humains. Il est évident que c’est en régime capitaliste que l’individualisme hédoniste trouve le mieux à s’épanouir : ni morale, ni frontières. C’est ce qui explique le ralliement de tant de « repentis» de Mai 68 au modèle du marché.

    Alain de Benoist, le 13 avril 2013 http://www.voxnr.com

    Source :

    http://www.bvoltaire.fr/alaindebenoist/frigide-barjot-a-fait-avorter-le-mouvement,

  • Deuxième direct : à Lyon, on ne lâche rien non plus !

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    Ils étaient des centaines à se rassembler spontanément place Bellecour à 21h30 pour montrer leur colère face au mépris du gouvernement et au déni de démocratie que constitue la précipitation du Parlement.

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    Davant la puissance de la mobilisation, le cortège se déplace vers la préfecture. Sitting sur les quais.

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    Les forces de l'ordre sont dépassées : les manifestants avancent dans les rues et sur les quais.

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    L'ambiance dans Lyon est hallucinante : les gens sortent à leurs fenêtres et agitent leurs drapeaux.

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    Les manifestants les acclament et avancent vers le Pont Lafayette.

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    Les manifestants se dirigent vers la Préfecture qu'ils aperçoivent : les forces de l'ordre se précipitent pour leur barrer la route. Apparemment, personne ne s'attendait à cette mobilisation spontanée.

    La rue de la République est occupée par les manifestants qui ont nommé cette mobilisation ""Foudres & Tonnerres".

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    La France est en colère et les Lyonnais sont désormais des centaines dans la rue et se retrouvent près de la préfecture qui est désormais sous la protection des forces de l'ordre.

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    "1ère, 2ème, 3ème génération, nous sommes tous des enfants des Terreaux / d'Hétéros" .

    Les manifestants tournent autour de la préfecture bien gardée et interpellent le préfet. L'ambiance est bon enfant, mais pas bisounours : la colère a remplacé l'humour et les sourires ont quitté les visages.

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    Le service public est sur place.

    La préfecture est désormais entièrement encerclée. Le nombre de manifestants ne cesse de grandir.

    La police a localisé l'auteur de jet de projectiles sur les manifestants.

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    Les manifestants sont désormais à la mairie et s'apprêtent à se disloquer.

    Le dernier carré se regroupe pour chanter une vibrante Marseillaise de fin de manifestation.

    Photo 1 (2)

    Lesalonbeige.blogs.com

  • Des manifs spontanées en France, une brutale répression

    Le coup de force de François Hollande, hier, sur le mariage gay, a provoqué en France des manifestations de grande ampleur, notamment à Paris et à Lyon, qui ont été durement réprimées sur l’ordre de Manuel Gaz, par les mercenaires du régime.

    Lyon : Ils étaient des centaines à se rassembler spontanément place Bellecour à 21h30 pour montrer leur colère face au mépris du gouvernement et au déni de démocratie que constitue la précipitation du Parlement.

    La suite sur Le Salon Beige

    Paris, évidemment (Le Salon Beige) :

    Voir également FdeSouche

    http://www.actionfrancaise.net

  • LA MANIF DU 26 MAI AVANCÉ AU 5 MAI

    LA MANIF DU 26 MAI AVANCÉ AU 5 MAI :

    MOBILISATION GÉNÉRALE CONTRE UN POUVOIR DISCRÉDITÉ !

    TOUS À PARIS LE 5 MAI !

    Lu sur Nouvelles de France : Anti-Hollande de tout le pays, unissez-vous. Après Jean-Luc Mélenchon et Riposte laïque/Résistance Républicaine, c’est au tour de la Manif pour Tous d’annoncer, par la voix de Tugdual Derville, le délégué général d’Alliance Vita, une probable manifestation parisienne dimanche 5 mai prochain, alors que le calendrier parlementaire a été accéléré ce vendredi, rendant inutile car trop tardif le rassemblement prévu le 26. On attend encore la confirmation de ce rendez-vous. Et si, le changement de Président et de Gouvernement, c’était bientôt ?

    Addendum 22h45 : « La #manifpourtous du #26mai est avancée au #5mai. Tous à #Paris le #5mai ! #RetraitLoiTaubira #onlacherien #IlsPassentEnForce » a tweeté vendredi soir Frigide Barjot.

    http://www.actionfrancaise.net

  • L’armée aurait précipité la chute de Cahuzac

    « Les Services de renseignements français ont fait tomber Jérôme Cahuzac, selon le journal suisse L’Hebdo. L’ex-ministre du Budget prévoyait des coupes drastiques dans les finances de l’armée.

    Les coupes prévues par l’ex-ministre Jérôme Cahuzac dans le budget de la Défense l’auraient conduit à sa perte. C’est ce qu’affirme L’Hebdo dans son édition de jeudi. L’hebdomadaire romand publie sur le sujet une enquête citant des «sources sécuritaires», des députés UMP et des membres de la Commission de défense de l’Assemblée nationale.

    Avant sa démission, l’ex-ministre du Budget considérait l’armée comme un poids lourd à alléger. Il envisageait ainsi de raboter dans son budget jusqu’à 1 milliard d’euros en 2014. D’autres milliards étaient prévus les années suivantes.

    Le tout aurait figuré dans la future loi de programmation militaire (LPM) couvrant la période de 2014 à 2019. La LPM aurait fait passer les dépenses de l’armée de 1,5% du PIB français à 1,1%. Un plus bas historique pour la France.

    Concrètement, la taille aurait signifié la suppression de 31 régiments dans l’Armée de terre, la vente du porte-avion Charles-de-Gaulle, l’annulation de commandes d’hélicoptères Tigres et de deux sous-marins nucléaires Barracuda, l’arrêt de production des avions Rafale et des transporteurs Airbus A400M, ainsi que la suppression de quelque 51’000 postes. Des bases françaises à l’étranger auraient été fermées et les budgets des renseignements intérieurs et extérieurs revus à la baisse.

    Coupes inacceptables

    Ces mesures auraient été jugées inacceptables de l’intérieur, affirme L’Hebdo. Davantage d’économies dans le ministère de la Défense risquaient même aux yeux de certains de mettre en péril le statut de grande puissance internationale de la France et de rendre le pays indigne de siéger au Conseil de Sécurité de l’ONU.

    Ainsi, avant que le président François Hollande ne se prononce le 22 mars sur le projet de loi de Jérôme Cahuzac, ce dernier a fait face le 19 mars à l’ouverture d’une enquête judiciaire à son encontre. Il démissionnera dans la même journée. Le 2 avril, il avouera devant la justice posséder un compte non déclaré à l’étranger, détruisant ainsi durablement sa carrière politique.

    Les «sources sécuritaires» de L’Hebdo sont très claires. Aucun hasard n’est à lire dans cet enchaînement d’événements. «L’armée a eu sa peau. On ne s’attaque pas impunément à nous. Il voulait notre mort. Nous l’avons eu. Et d’autres ministres pourraient suivre si Hollande continue sur cette voie», menace l’une des sources.

    La précision des informations aux mains de la justice française sur le compte en Suisse de l’ex-ministre du Budget ont surpris les autorités genevoises, souligne encore L’Hebdo. Cette minutie porterait la marque de l’intervention des Services de renseignements français qui enquêtent depuis des années sur les fraudeurs du fisc. »

    Source et suite  http://www.contre-info.com/

  • « La Stratégie du choc/La montée d’un capitalisme du désastre » de Naomi Klein

    Nous sommes tous des ninjas ! Ni indemnités, ni jobs, ni actifs, seulement des dettes.
    Dans cette chronique Michel Geoffroy se livre avec son alacrité habituelle à l’analyse de l’essai de Naomi Klein « La Stratégie du choc/La montée d’un capitalisme du désastre », paru en 2007 au Canada et traduit en français en 2008  : un éclairage profond sur la nature des post-démocraties occidentales.
    Polémia.

    Dans Wall Street : L’argent ne dort jamais, film américain réalisé par Oliver Stone sorti en 2010, l’acteur Michael Douglas incarne un banquier peu scrupuleux qui jette cependant un regard critique sur l’évolution de sa profession… après sa sortie de prison.

    La génération « ninja »

    S’adressant au public venu écouter une de ses conférences il lui lance : vous êtes la génération NINJA. Ce qui veut dire que votre génération n’aura Ni INdemnités, ni Jobs ni Actifs : seulement des dettes à rembourser !
    La formule, qui fonctionne en anglais comme en français, fait mouche car elle résume parfaitement le résultat des politiques néo-libérales mises en œuvre partout dans le monde depuis la fin des années 1970 : l’augmentation des avantages pour les uns – les seuls gagnants du système –, l’appauvrissement pour le reste de la population : aux uns les bonus, les bénéfices, les placements au rendement mirobolant, et les parachutes dorés ; aux autres la baisse des rémunérations, le chômage, la diminution des services publics et des prestations sociales, l’augmentation des impôts, des tarifs et des taxes.
    Si la formule est juste il faut néanmoins la compléter. Car la mise en œuvre de ces politiques régressives suppose aussi une réduction de la liberté des peuples. Les « ninjas » perdent aussi partout leur liberté.
    Telle est la trame de la brillante démonstration que fait l’essayiste Naomi Klein dans son livre La Stratégie du choc/La montée d’un capitalisme du désastre, paru en 2007 au Canada et traduit en français en 2008*, dont on recommandera la lecture.
    Naomi Klein montre en effet que la mise en œuvre des théories néo-libérales de l’école de Chicago dont Milton Friedman fut le pape et qui ont les Etats-Unis pour champion suppose de soumettre la société à un choc préalable destiné à annihiler toute réaction du corps social.
    En effet, le néo-libéralisme friedmanien préconise la déconstruction de tout secteur public, de toute protection sociale et de toute intervention de l’Etat afin de laisser le marché se réguler tout seul : cela a fatalement un coût social élevé en termes de chômage, de baisse du niveau de vie, d’accès aux soins qui risque de provoquer des réactions violentes de la population. Pour s’en prémunir il faut donc appliquer un électrochoc à la société. D’où le fait que la mise en œuvre de ces politiques s’accompagne fatalement d’une certaine violence politique : mise entre parenthèses des parlements, instauration de mesures d’urgence, de dictatures, sidération de l’opinion, par la peur notamment.

    Le néo-capitalisme contre la démocratie

    Naomi Klein nous accompagne ainsi dans un voyage terrifiant qui part du Chili pour se terminer en Irak, en passant par la Russie d’Eltsine, l’Afrique du Sud, l’Indonésie, la Chine, les Etats-Unis d’après le 11 septembre 2001 et bien d’autres pays encore.
    Elle montre que, contrairement à ce que prétend la doxa néo-libérale, démocratie et libéralisme radical ne vont pas de pair : au contraire, ils s’opposent radicalement. Car il faut imposer la potion néo-libérale, sinon les peuples la rejettent.

    Le capitalisme du désastre

    La Stratégie du choc tire aussi son nom du fait que les néo-libéraux en viennent à souhaiter la survenance de crises afin de pouvoir plus facilement imposer leur dogme. Les désastres nourrissent le nouveau capitalisme. Et pour Naomi Klein non seulement les docteurs néo-libéraux exploitent les crises pour imposer leurs idées, mais ils n’hésitent pas non plus à les provoquer s’ils le peuvent.
    L’auteur pointe notamment le rôle plus qu’ambigu joué par les institutions financières internationales – en particulier le FMI et la Banque mondiale –  dans la survenance des crises, ainsi que le chantage qu’elles exercent sur les pays en difficulté financière pour leur imposer la potion néo-libérale : et, au premier chef, des privatisations qui vont procurer de fructueux bénéfices au secteur privé, en particulier américain. Les entreprises en question financent les économistes, conseillers et think-tanks libéraux dans une belle logique d’intégration verticale…

    Le paravent des intérêts marchands

    Naomi Klein montre en effet comment les intérêts marchands privés bénéficient de la doxa néo-libérale. Celle-ci ne serait-elle finalement qu’un rideau de fumée idéologique destiné à justifier la captation par les grandes entreprises privées des actifs publics ? Car cette captation constitue la nouvelle frontière du capitalisme à la fin du XXe siècle qui, comme le montrent les Etats-Unis après le 11 septembre 2001, accède désormais au cœur des missions régaliennes : avec la privatisation croissante des fonctions militaires et de sécurité.
    Cette captation n’améliore en rien le sort du plus grand nombre, au demeurant, puisqu’elle aboutit en général à commercialiser des services plus coûteux.

    Un livre prophétique

    Paru en 2007, c’est-à-dire juste avant la crise des dettes souveraines, le livre de Naomi Klein se veut rétrospectif mais en réalité il apparaît comme terriblement prophétique.
    Comment ne pas songer, en effet, à l’utilisation faite par l’oligarchie de la question de l’endettement public pour sidérer l’opinion européenne et lui imposer une « rigueur » infinie ? Comment ne pas voir que le sort réservé aux Grecs ou au Chypriotes par la « troïka » ressemble à celui des Argentins, des Indonésiens voire des Irakiens ?
    Certes, en Europe on n’utilise pas encore l’armée pour mâter la population récalcitrante comme au Chili ou en Chine. Mais on utilise déjà la police, la peur du chômage, la peur de l’insécurité et la peur de voir les économies de toute une vie partir en fumée. Sans parler du bâillon médiatique et du mépris post-démocratique des électeurs. Les moyens diffèrent, pour un effet de sidération recherché identique.
    Les « ninjas » se voient priver partout de leurs libertés politiques, pour le plus grand bénéfice de l’oligarchie financière et marchande. La collusion entre les intérêts économiques et politiques n’est donc pas accidentelle mais structurelle, consubstantielle à l’oligarchie et à la philosophie qui l’anime.
    Ninjas de tous les pays, unissez-vous !

    Michel Geoffroy http://www.polemia.com
    8/04/2013

     Naomi Klein, La Stratégie du choc/La montée d’un capitalisme du désastre, Actes Sud, collection Babel, sept. 2010, 861 pages.