Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 41

  • Plusieurs centaines de manifestants contre le “mariage” homo à Bordeaux

     

    Plusieurs centaines de manifestants contre le “mariage” homo à Bordeaux

    BORDEAUX (NOVOpress via Infos Bordeaux) – Des manifestations ont eu lieu hier dans plusieurs villes contre le mariage homosexuel. A Bordeaux ce sont environ 300 à 400 personnes qui ont manifesté dans les rues, demandant le retrait du projet de loi Taubira, ainsi que la démission des ministres, de la justice et du délégué aux personnes âgées, la bordelaise Michèle Delaunay.

    A l’origine de cette mobilisation, un sms envoyé avant-hier à quelques amis par un étudiant bordelais, donnant rendez-vous le lendemain après-midi place Pey-Berland. Alors qu’il s’attendait à retrouver quelques proches, ce sont plusieurs centaines de personnes qui ont répondu à cet appel.

    Après avoir arpenté la Place Gambetta et le Cours Georges Clémenceau, c’est dans une ambiance très combative que les manifestants sont passés devant le domicile de Michèle Delaunay (rue Duplessy), avant de terminer devant la permanence de celle qui a laissé son siège de député à Vincent Feltesse.

    Scandant « Hollande démission » ou encore « on veut du boulot pas du mariage homo », les manifestants ont promis de multiplier les actions coup de poing dans les prochaines semaines, avant la grande manifestation parisienne du 5 mai prochain.

    Plusieurs centaines de manifestants contre le "mariage" homo à Bordeaux

    Plusieurs centaines de manifestants contre le "mariage" homo à Bordeaux

    Crédit photos : DR. http://fr.novopress.info

  • Manuel Valls, menteur et manipulateur, nervi de la machine à écraser le peuple français.

    Rappel : le contexte politique de la manifestation du 24 mars 2013 :

    Après la volonté affichée du gouvernement d’ignorer délibérément le retentissement considérable de la manifestation du 13 janvier à Paris, minimisant avec mauvaise foi son importance et décidant de poursuivre son « bonhomme de chemin » comme si de rien n’était ;

    Après le mépris avec lequel le CESE ou plutôt son directeur a décidé (après coups de fil à Matignon) d’ignorer complètement 700 000 lettres manuscrites de pétition, autre affront au peuple français ;

    La détermination des opposants à la Loi Taubira prévoyant d’ouvrir le « mariage » aux personnes de même sexe n’en était que plus renforcée, car même s’il y a bien d’autres problèmes plus cruciaux à traiter, ces sujets sociétaux n’ont rien d’anodin, par la mise en place de ces lois libertaires, ce sont les principes de civilisation qui fondent notre société qui sont entamés, attaqués à la racine, et menacent de ruine prochaine notre modèle social !

    Dans ce moment pathétique de notre histoire où une grande partie du peuple de France s’est levée très tôt et est accourue à la capitale pour signifier de manière franche et massive son refus absolu de voir commettre l’irréparable, un homme, on devrait plutôt dire un commis du gouvernement, portera la lourde responsabilité historique d’avoir cherché par tout moyen à saborder l’ampleur de cette manifestation, serviteur zélé des idéologues de sa caste contre la volonté du peuple, Manuel Valls donc, ministre de l’intérieur, s’est démené dans le mauvais sens du terme en vue de faire échouer l’expression de la manifestation populaire, ce à quoi il n’est qu’en partie parvenu ..

    1) la manip en amont : multiplication des entraves

    - interdire les Champs Elysées au dernier moment

    Suite à la méga-manifestation du 13 janvier qui s’était terminée sur le Champ de Mars, rendez vous était pris pour une prochaine manifestation qui devait être plus importante encore et permettre normalement la progression de la foule sur une immense avenue prestigieuse, le choix s’était porté sur les Champs Elysées avec l’accord de principe des autorités obtenu depuis plusieurs semaines mais c’était sans compter sur la duplicité de ce gouvernement, décidé à saboter la portée de ce gigantesque rassemblement populaire, le 19 mars soit 5 jours avant, un arrêté préfectoral interdit le défilé sur les Champs Elysées sous des prétextes fallacieux, c’eut effectivement été trop beau pour des opposants ;

    - confiner les manifestants dans une « boite à sardines »

    Une manifestation pour être véritable doit être un ensemble mouvant, se déplaçant selon un parcours établi, le temps d’une manifestation généralement de qq heures prévoit que le cortège devra parcourir plusieurs kilomètres, à une vitesse de 2-3 km/h, dans leur souci hautement républicain de limiter au maximum l’impact de cette mobilisation populaire, les autorités du pouvoir socialiste ne se contenteront pas d’interdire la descente prestigieuse des Champs Elysées, elles prévoiront aussi de confiner l’immense rassemblement au delà de l’Arc de Triomphe, elles transformeront de fait cette manif en un gigantesque « standing » à savoir que les participants vont se retrouver bloqués dans une sorte de « cul-de-sac » géant occupant l’avenue de la Gde Armée puis celle du Gal de Gaulle jusqu’à Neuilly, des heures de standing en perspective !

    - empêcher la vérité des chiffres en dispersant la foule

    Un autre « intérêt » à entraver le déroulement normal d’un cortège de manifestants partant de Neuilly et se dirigeant vers la place de la Concorde est d’empêcher de procéder à un comptage honnête et simple du total de la foule, à l’instar de ce qui s’est produit le 13 janvier ou grâce à des rassemblements épars, on a brouillé la vérité des chiffres sur le nombre de participants, ce 24 mars on allait d’abord gêner considérablement le rassemblement sur place et puis l’avenue de la Gde Armée se révélant très vite insuffisante, on pourrait ensuite noyer la vérité des chiffres sur le succès réel de cet énorme rassemblement du peuple français opposé à ce projet de loi dénaturant l’ordre social, c’est que si l’on a décidé de nuire au succès d’une manif d’opposants, il est logique de le faire jusqu’au bout…

    2) la manip durant : intimidation et usage de la violence

    - confinement de force des manifestants

    Le jour J, là où les manipulations devaient se dérouler conformément au plan préétabli par le ministère de l’intérieur, relayé par l’autorité préfectorale, enfin avec quelques ratés tout de même, car en dépit d’un sabordage médiatique en amont (annonce d’une participation réduite de 100 000 personnes env.) les instances dirigeantes allaient être surprises par l’énorme mobilisation du peuple de France, accouru encore plus nombreux que le 13 janvier, face à cet immense rassemblement la sagesse eut commandé de « lâcher du lest » en permettant la circulation des manifestants piéton par les rues transversales, d’espacer davantage les barrières dites de sécurité qui rétrécissaient considérablement sur l’avenue de la Gde Armée l’espace disponible pour les manifestants et enfin d’ouvrir finalement les Champs Elysées à la Manif pour Tous puisque celles-ci étaient de toute façon interdites à la circulation, mais c’est sans compter que ce gouvernement avait décidé de s’opposer quoiqu’il advienne au peuple qui défilerait ce jour-là, car il n’est pas exact de dire que ce gouvernement serait l’émanation de la volonté populaire…

    - incitation à la faute, prétexte à la répression

    Il y a une logique dans l’adversité, c’est de ne rien lâcher et de faire en sorte que l’autre porte en définitive la responsabilité des problèmes que l’on a soit même engendrés, c’est de bonne guerre, la guerre de la désinformation, le méchant c’est l’autre c’est pas moi, jeu dangereux auquel l’actuel gouvernement n’allait pas hésiter à se livrer par une magistrale démonstration de manipulation et de provocation, était ce calculé ou non ? La question reste en suspens mais ce qui est certain c’est que nombre de manifestants allaient se retrouver pris dans un véritable piège du fait de l’ouverture temporaire des barrières bloquant l’accès aux Champs Elysées, les événements ont été décrits en détail par Béatrice Bourges, après que des dizaines voire des centaines de manifestants ont pénétré les Champs Elysées presque vides, ils ont été subitement attaqués, gazés en fait (aérosol lacrymogène) par les forces dites de l’ordre qui les ont agressés sur place !

    - la répression brutale, malgré l’absence de violences

    Entretemps le « piège » s’était refermé, les manifestants face aux policiers qui les chargeaient devant l’Arc de Triomphe ont voulu reculer et revenir Avenue de la Gde Armée mais le passage (maladresse ou malice ?) avait été refermé entretemps, ce furent alors des scènes d’agression et de violence à la fois pathétiques et pitoyables qui ne sont vraiment pas à la gloire des membres de ce gouvernement, lesquels s’en défendront maladroitement le lendemain, des enfants aspergés de gaz lacrymogène et hurlant de douleur, des gens gisant à terre, ceux qui voulaient leur porter secours étaient à leur tour aspergés de gaz, une personne a eu le pied écrasé par un véhicule, tous ces gens pris stupidement au piège face à la vindicte policière avaient beau être tout ce qu’il y a de plus pacifique et inoffensif socialement, c’est que les consignes venant certainement d’en haut étaient strictes, il ne fallait pas lésiner sur les moyens de répression afin d’entamer le moral des manifestants…

    3) la manip en aval : désinformation et fausses accusations

    - black out des medias, mensonges sur la participation

    Sans parler des prises de vues aériennes, les photos effectuées depuis la place de l’Etoile en direction de l’Arche de la Défense parlent d’elles mêmes, il s’agit d’une méga manifestation, du jamais vu dans l’histoire de la Vème République, plus grande que celle pour l’Ecole libre en 1984, plus importante que celle de juin 1968 en soutien à De Gaulle, les participants occupaient (avec force densité) entièrement l’avenue de la Gde Armée puis l’avenue du Gal de Gaulle jusqu’à Neuilly, latéralement les Avenues Foch et Carnot étaient également occupées, à l’évidence plus d’un million de personnes étaient présentes, cela n’a nullement empêché les autorités préfectorales de déclarer sans vergogne le lendemain, sans doute sur instruction ministérielle, qu’il n’y avait que 300 000 manifestants, ce chiffre de 300 000 est une aberration et un mensonge éhonté, qu’importe qq jours plus tard ce même chiffre a été à nouveau réaffirmé alors qu’en même temps (aveu de dissimulation) les autorités refusaient de publier les photos officielles de la manifestation ainsi que le film tourné depuis l’hélicoptère qui la survolait, ce gouvernement est un gouvernement de menteurs qui en plus prend les citoyens pour des imbéciles, on saura s’en souvenir !

    - fausses rumeurs de policiers blessés à fin de diversion

    La meilleure défense c’est l’attaque, si vous êtes inquiété et risquez de vous retrouver menacé, en position de faiblesse, n’hésitez pas à mener une contre attaque préventive afin d’inverser le sens de l’accusation, c’est à cet exercice que notre ministre Valls a entendu souscrire en expliquant doctement qu’une trentaine de policiers avaient été blessés lors de la manifestation du 24 mars, là encore mensonge et manipulation éhontée, on n’a pas le moindre début de preuve qu’un policier ait été blessé, d’ailleurs on n’en entend plus parler de ces policiers, ce qui est certain c’est que nombre de civils ont été durement molestés, jetés à terre, brûlés par les gaz lacrymogènes, des enfants hurlaient de douleur, une personne a eu la cheville écrasée ; ces accusations de policiers blessés sont grotesques et absurdes, il suffisait de jeter un coup d’œil aux manifestants, des gens honnêtes et responsables, des citoyens loyaux et légalistes, soucieux de l’ordre, aux antipodes d’une foule d’excités et d’agresseurs, d’ailleurs aucune déprédation n’a été constatée en dépit du nombre énorme de participants, nul doute que s’il y avait eu le moindre dégât la presse aux ordres en aurait fait étalage, encore la manipulation…

    - négations offusquées et hypocrites face aux faits avérés

    Ces échauffourées de la veille, cette volonté de sabordage par le ministère de l’intérieur de la plus grande manifestation d’opposition de l’histoire de la Vème ont valu des échanges musclés le lendemain 25 mars sur les bancs de l’Assemblée nationale, interpellé par le député UMP Philippe Cochet qui tançait (avec raison) le gouvernement en raison de l’interdiction de défiler faite à la foule parquée et des violences policières inutiles face à des manifestants inoffensifs, la réponse de Manuel Valls là dessus mérite d’être examinée avec précision, elle contient plusieurs contre vérités, d’hypocrites dénégations offusquées et participe globalement d’une manœuvre (assez habile) d’inversion accusatoire, le ministre de l’intérieur pratique dans un mélange assez subtil pour déstabiliser ses interlocuteurs l’amalgame et la désinformation :

    = d’abord sur le fait que les Champs Elysées ont été refusés, il prétend dénoncer l’absence de coopération des organisateurs, absurde puisque ce lieu prestigieux était leur plus grand souhait ;

    = puis il énonce que ceux-ci auraient été dépassés par des extrémistes, encore une grossière affabulation puisqu’aucun policier n’a été blessé et qu’il n’y a eu aucune dégradation, qu’à cela ne tienne pour renforcer le climat de psychose il parle de groupe aux tendances radicales sans pouvoir préciser en quoi leur présence dans la manif aurait été prépondérante ni en quoi leur comportement aurait enfreint la Loi, vieille technique de l’amalgame ;

    = ensuite vient le grand numéro émotionnel de la dignité offusquée, à l’accusation (réelle) d’enfants gazés par les policiers, Manuel Valls répond avec emphase qu’il n’est pas « digne » de parler d’enfants gazés en ce lieu, osant une allusion invraisemblable (et malhonnête) avec les chambres à gaz, c’est que monsieur « quand même » connait bien la chanson, pari réussi car il évacue du même coup le scandale de l’utilisation d’armes lacrymogènes envers les enfants ;

    = enfin pour clore cette série de renversements de responsabilités, il s’autorise une autocongratulation majeure, s’attribuant à lui et ses services tout le mérite du caractère relativement pacifique de la manifestation de la veille, « magnifique » retournement de sens, notre ministre de l’intérieur démontre son sens de la « com. » dont il use et abuse en vue de sa promo et de celle de ses collègues et idéologues socialistes, et ce au mépris du peuple français !

    Conclusion : panique et fuite en avant des gouvernants

    C’est l’impression générale qu’offre le personnel politique pour ne citer que les principaux impliqués en cette affaire ;

    - fausse bonhomie et indécision du président

    C’est un faux gentil, énarque totalement coupé du pays réel, n’ayant jamais travaillé de sa vie, il doit son ascension politique fulgurante à son échine souple et une certaine malice, sûrement pas à une quelconque efficacité ni capacité à résoudre des problèmes, cela est en train de se vérifier chaque jour un peu plus…

    - brutalité idéologique du ministre de la justice

    C’est une vraie méchante (bah oui, elle pourrait être une fausse méchante), ex-indépendantiste, elle aura bien réussi sa reconversion de révolutionnaire et parvenue au plus haut niveau, elle tient enfin sa « revanche » sur le peuple français qu’elle déteste à l’évidence, tant son parti pris en faveur de tout ce qui contribue à la ruine de ce dernier est manifeste !

    - cynisme et agressivité du ministre de l’intérieur

    Encore un faux gentil, derrière une image de « technicien » en matière de sécurité, neutre et qui serait simplement soucieux du bien public (ah, le brave homme) se tient un individu politique, certes intelligent mais avant tout rusé et ambitieux, qui vient à l’occasion de ces récents événements de démontrer de façon éclatante qu’il savait éviter de s’embarrasser de scrupules quand il est question de faire avancer les intérêts de son propre camp et que dans ce combat, s’il fallait trahir le peuple pour permettre à l’idéologie de l’emporter, et bien on le trahirait…

    Ce gouvernement est le pire de la Vème et un des pires de l’histoire de la République !

    Mitterrand et Chirac ont su reculer à temps face à une énorme pression populaire afin d’éviter un brisement de la cohésion nationale, souvenons nous des épisodes de guerre civile en France durant la Révolution à propos de la constitution civile du clergé ou au début du XXème siècle à cause de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat et de l’interdiction des congrégations, avec l’actuel gouvernement, le pire est à craindre…

    Hiéronymus, avril 2013 http://www.scriptoblog.com

  • Un manque de droiture juridique ! (archive 2008)

    Aperçu des bases juridiques dans lesquelles s’incarnent les Droits de l'Homme, parfois au mépris du politique évincé par le "gouvernement des juges"... Pour leur rendre la dignité qui leur revient, et que l'Église ne leur a jamais déniée, il conviendrait de réintégrer ces droits dans un ordre naturel.
    Les Droits de l'Homme ne seraient guère plus qu'une philosophie sans grand intérêt s'ils n'avaient pas pourri le droit international et, tout particulièrement, le droit français. En effet, religion séculière contemporaine, pour exister, ils ont besoin de s'incarner sur des bases temporelles, sur des bases juridiques.
    Recherche d'une efficacité
    La Déclaration universelle des Droits de l'Homme adoptée le 10 décembre 1948 n'avait alors aucune valeur juridique, en ce sens qu'aucune cour internationale ne pouvait s'y référer pour condamner un État. L'absence d'effet contraignant conduisit les pays membres de l'ONU à signer deux nouveaux pactes en 1966 : le Pacte des droits civils et politiques et le Pacte des droits économiques, sociaux et culturels, distinction requise surtout dans un contexte de guerre froide et d'opposition idéologique forte entre les démocraties libérales et les démocraties populaires.Il n'existe cependant, pour les deux pactes, aucun moyen juridictionnel pour rendre effectifs les droits énumérés. Ils font intervenir des solutions diplomatiques différentes mais peu efficaces pour mettre fin à une violation constatée.
    Les États membres du Conseil de l'Europe, issu du traité de Londres du 5 mai 1949, adoptèrent la Convention européenne de sauvegarde des Droits de l'Homme et des libertés fondamentales qui entra en vigueur le 3 septembre 1953. Une cour fut instituée en 1959, accessible directement aux particuliers dans le cadre d'une procédure juridictionnelle débarrassée de tout aspect politique ou diplomatique depuis 1998 : la Cour européenne des Droits de l'Homme devenait ainsi une forme de "cour suprême", dont la mission consiste à juger les décisions des juridictions nationales au regard des droits contenus dans la Convention européenne des Droits de l'Homme.
    Concernant le droit national, le Conseil constitutionnel, sous la Ve République fondée en 1958, dispose, sous certaines conditions de procédure, d'un pouvoir de contrôle de constitutionnalité de la loi. Le contrôle s'exerce non seulement au regard du corps du texte constitutionnel, mais également, depuis 1973, du préambule de la Constitution de 1946, qui consacre quelques principes sociaux "nécessaires à notre temps" et, surtout, de la Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen de 1789. Cela a introduit une "révolution" dans le contrôle de constitutionnalité, ce dernier ayant été conçu par le général De Gaulle pour empêcher toute hégémonie du Parlement dont le pouvoir était strictement encadré : le Conseil constitutionnel, dès lors, ne se contentait plus de juger les lois d'un point de vue de compétence ou de procédure, mais sur le fond, par rapport à des principes vagues et désincarnés.
    La Cour européenne des Droits de l'Homme, quant à elle, a, ces dernières années, adopté une attitude que les juristes qualifient de téléologique voire finaliste. C'est-à-dire qu'elle ne va pas se contenter d'interpréter les droits énoncés simplement en fonction du contenu du texte ; elle va chercher un sens à ce droit, à son évolution.
    La démocratie balayée
    L'interprétation des juges est également dynamique : la cour s'attribue le droit de juger demain une affaire d'une manière différente d'hier, en se fondant sur l'évolution des mentalités par exemple. La Cour fait aussi appel au droit international et aux droits étrangers pour inspirer ses jugements. Comportement logique de la part d'un juge qui est appelé à émettre un jugement sur le fondement de droits biberonnés de libéralisme et donc vagues, imprécis, ouvrant toutes les portes et interprétations possibles. Ainsi, si la Cour européenne a refusé jusqu'à présent de condamner un État qui refuse l'accès au mariage aux couples homosexuels, ce n'est qu'au motif qu'aucun "consensus" n'était encore établi sur le sujet...
    Avec la "droit-de-l'hommisation" du droit, on assiste à une situation étrange où la démocratie est balayée par la "juridictionnalisation" de la politique. En France, le contrôle de constitutionnalité devient peu à peu une arme dont use l'opposition contre la majorité gouvernementale. C'est le droit, dont les Droits de l'Homme sont le sommet de la hiérarchie normative, qui est appelé peu à peu à régir la vie politique sous la forme d'un gouvernement des juges. Aux États-Unis d'Amérique, la Suprem Court est de plus en plus contestée car c'est elle qui tranche, et non plus le débat politique, les grands problèmes de société (vie privée, sécurité, avortement, peine de mort, sexualité...). Et il n'y a pas trop à se réjouir que la démocratie soit ainsi mise à mal puisqu'elle permettait encore un semblant de vie politique là où le droit machiniste, rationnel et désincarné imposera le triomphe du libéralisme - et ce au nom de la démocratie, c'est peut-être bien là le plus cocasse.
    Alors que faire ? Il ne s'agit pas de condamner par principe l'idée de "Droits de l'Homme", ni même de se renfermer dans un stupide conservatisme souverainiste contre la Convention européenne. Si l'Église catholique n'a pas condamné la déclaration de 1948, c'est bien parce que « le mouvement vers l'identification et la proclamation des Droits de l'Homme est un des efforts les plus importants pour répondre efficacement aux exigences irréductibles de la dignité humaine. » (1) À méditer au sortir du siècle de 1914, lui-même fils du siècle des "Lumières" qui vit, au nom des idéologies les plus abjectes, des gouvernements massacrer et brutaliser leurs peuples.
    Libéralisme
    Le problème des Droits de l'Homme ne vient pas de leur internationalisation (La dignité humaine n'est-elle pas universelle ?) ni même forcément de leur juridictionnalisation : c'est l'absence de contrôle qui avait permis aux gouvernements de la République de persécuter catholiques et royalistes durant le début du XXe siècle... Le problème est qu'ils sont imprégnés de libéralisme, parce qu'ils sont sécularisés, détachés de toute référence divine. Aussi, ils ne cherchent pas à tendre vers la Vérité mais vers la "liberté" conçue indépendamment du réel, en toute abstraction. Pourtant, Jean-Paul II n'hésitait pas à le rappeler aux théologiens de la Libération à Mexico : « c'est la Vérité qui rend libre », et non pas la "liberté" qui rend vrai.
    La source du mal
    Ainsi, l'interprétation courante que font les juges des droits humains est une interprétation tronquée, coupée du réel et du bon sens ; elle tend vers une liberté qui, n'ayant elle-même pas de sens, se propulse vers un infini destructeur. Alors que la liberté, au sens chrétien du terme, intègre l'homme en tant qu'animal politique, membre de corps sociaux, membre d'une famille, d'une patrie, attaché à une identité propre, la liberté des libéraux est une liberté totale, sans attaches, désincarnée et déshumanisée. C'est là la vraie source du mal.
    Pour rendre aux Droits de l'Homme la dignité qui leur revient, et que l'Église ne leur a jamais déniée, il conviendra de remettre ces droits dans le bon sens, c'est-à-dire les réintégrer dans un ordre naturel, ou les subordonner aux droits de Dieu, diront ceux qui ont la foi. Pour en finir avec le libéralisme juridique, il faudra bien une théologie du droit. (2)
    STÉPHANE PIOLENC L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 4 au 17 décembre 2008
    1 - Cf. Concile oeucuménique Vatican II, Décl. Dignitas humanae, 1 : AAS 58 (1966) 929-930. Cité dans le Compendium de l'Église catholique (Conseil pontifical Justice et Paix), éd. Bayard, Cerf et Fleurus-Mame, 530 p., 22 euros.
    2 - Juristes et profanes liront avec grand intérêt Jalons pour une théologie du droit par le père Philippe André-Vincent ; éd. Téqui, coll. Croire et Savoir, 356 p., 29,80 euros.

  • Côté livres

    le-monde-en-2013-vu-par-la-cia-.jpgLe monde en 2030 vu par la CIA est un livre qui n’échappera pas, entre autres, aux amateurs de géopolitique.
    Il permet de voir sous quel rapport la CIA, à l’influence si grande dans la marche du monde, envisage les prochaines décennies.
    « Le centre d’analyses stratégiques de la CIA a synthétisé toutes les informations en sa possession pour dessiner le monde en 2030 [...] Un rapport à l’influence significative et qui envoie un message clair à Obama ».
    302 p. 18 €. Disponible ici.

    Rescapé du camp 14 est un livre de Blaine Harden. Né « dans un des rescape-du-camp-14-blaine-harden.jpgredoutables camps de travail de Corée du Nord, il est le seul auteur connu d’une incroyable évasion [...]
    Un témoignage unique et hallucinant sur le pays le plus secret du monde, et notamment sur ces camps où sont enfermés à vie tous les opposants à la dynastie stalinienne. Un récit terrible, captivant et nécessaire. »
    287 p. 19,5 €. Disponible ici.

     http://www.contre-info.com/

  • Faux manifestants mais vraix policiers !!

    Le 24 mars à Paris, il y avait de nombreux policiers en civil dans la foule. Il s'est passé une drôle d'affaire pendant la dispersion, en haut des Champs-Élysées.

    Des hommes fuient, les policiers en civils se carapatent… Une voix crie :

    « Empêchez-les d'arrêter nos gars ! »
    Lisez attentivement ce message !

    http://fr.altermedia.info/

  • La revue Synthèse Nationale n°31 est parue

     

    AU SOMMAIRE :
     
    EAu-delà de la manifestation contre le mariage homo, la lutte contre le mondialisme ! Éditorial de Roland Hélie
    EDe la reconquête française... Marc Noé
    ELe présent italien annonce-t-il le futur français ? Patrick Parment
    EItalie : un entretien avec Gabriele Adinolfi
    EL'Europe est-elle une grande puissance ? Bernard Bres
    ELe dernier diable d'Europe... Georges Feltin-Tracol
    ELes Frères musulmans et les services secrets occidentaux : un entretien avec Jean-Loup Izambert
    EUn appel de 10 avocats européens en faveur de la Paix en Syrie
    ELes Juifs d’Israël finiront-ils comme les Blancs d’Afrique du Sud ? Jean-Claude Rolinat
    ELes bourrins ne sont pas tous dans l’assiette ! Marc Vidal
    EL’Abbé Norbert Wallez et Hergé... Lionel Baland
    ENotules pour servir à une théorie de la guerre idéologique et culturelle. Jacques-Yves Rossignol
    EMenteurs et affabulateurs de la shoah, ou la vie rêvée des camps… à propos du nouveau livre d'Anne Kling
    Retrouvez les articles de Philippe Randa, Pieter Kerstens, Francis Bergeron, du Marquis 
    135 pages : 12,00 €
    ABONNEZ-VOUS !
    1 an (6 numéros) : 50,00 €
    Soutien : 100,00 €
    Étranger : 60,00 €
    Chèque à l’ordre de Synthèse nationale à retourner à
    Synthèse nationale
    116, rue de Charenton 7512 Paris
    (correspondance uniquement)

    Bulletin d’abonnement cliquez ici

    http://www.francepresseinfos.com/

  • Beauvais : l’électeur de gauche préfère le FN à l’UMP

    BEAUVAIS (NOVOpress Breizh) – On a beaucoup glosé sur les 748 voix qui ont séparé au deuxième tour de l’élection législative partielle de la circonscription de Beauvais (le 24 mars) le candidat UMP (Jean-François Mancel) et la candidate FN (Florence Italiani). Soit 51,41% des suffrages exprimés pour le premier et 48,59% pour la seconde. C’était donc ric-rac.

    Bien dans son rôle, Marine Le Pen s’est félicitée de « l’extraordinaire accélération de la dynamique du FN ». Et de se croire autorisée à affirmer : « Le FN est le centre de gravité de la vie politique. Nous aurons un très grand nombre de conseillers municipaux, et c’est une marche incontestable vers notre arrivée au pouvoir. » (Europe 1, 25/03/2013).

    En réalité, le grand vainqueur de cette consultation électorale est à rechercher du côté du parti de l’abstention, formation dont on ne connait ni le leader ni le programme mais dont les scores progressent d’élection en élection. Dans cette circonscription de Beauvais, au premier tour des élections législatives de juin 2012, l’abstention représentait 41,18% des inscrits ; en 2013, on passe à 67,21%. Au deuxième tour de l’an passé, cette même abstention était de 40,25% ; cette année elle grimpe à 64,69%. Une fois enregistrée cette donnée fondamentale, il y a obligation de relativiser les résultats des uns et des autres. Quant aux commentaires convenus, ils prêtent évidemment à sourire : ce test est « révélateur de l’effondrement du PS » (dixit Christian Jacob, Le Figaro, 25/03/2013), « cet écart de moins de 800 voix résonne donc moins comme une victoire que comme un avertissement de la base à la classe politique » (Libération, 25/03/2013)…

    Cet effondrement de la participation a des conséquences notables sur le nombre des suffrages obtenus. Au premier tour de 2013, les pertes sont importantes par rapport à 2012 : 9.315 pour le PS (Sylvie Houssin), 5.491 pour l’UMP (Jean-François Mancel) et 4.285 pour le FN (Florence Italiani). Les trois candidats principaux n’ont donc pas de raison de triompher.

    Le deuxième tour de 2013 a retenu l’attention de la classe médiatico-politique car les deux finalistes portaient les couleurs de l’UMP et du FN. Exit le PS, faute d’un nombre suffisant de voix. C’est la candidate frontiste qui réalise la meilleure progression – par rapport au premier tour – en obtenant 5.941 suffrages supplémentaires (13.190/7.249), tandis que le représentant de l’UMP voit ses renforts se limiter à 2.885 (13.958/11.073). Incontestablement, les électeurs de gauche de premier tour se sont d’avantage reportés sur le FN que sur l’UMP : le double. Ce qui oblige à constater un fort vent de désobéissance chez les électeurs socialistes puisque, dans un communiqué, Harlem Désir, premier secrétaire du PS, et Christophe Borgel, secrétaire national aux élections, avaient appelé, « au nom des principes républicains, à faire barrage au Front national » (Le Monde, 19/03/2013).

    Le comportement des électeurs de gauche du premier tour mérite évidemment une analyse plus fine. C’est à ce travail que s’est livré l’universitaire Joël Gombin. Selon son étude, au deuxième tour, 43% des électeurs PS se seraient reportés sur le FN et seulement 20% sur l’UMP. Les 37% restants auraient préféré s’abstenir ou voter blanc ou nul (L’Humanité, 26/03/2013).

    Il est vrai que les résultats peuvent donner à réfléchir aux dirigeants des partis de gouvernement puisque Jean-François Mancel (UMP) n’est arrivé en tête que dans trois cantons ruraux ( Auneuil, Chaumont-en Vexin et Noailles) qui sont UMP et dans un quatrième (Beauvais sud-ouest), plus urbain et socialiste – celui de la candidate socialiste du premier tour, Sylvie Houssin, réélue conseillère générale en mars 2011. Tandis que Florence Italiani (FN) termine première dans trois cantons tenus par le PS et des divers-gauche (Le Coudray-Saint-Germer, Grandvilliers et Songeons), et dans un seul dirigé par la droite (Formerie).

    Voilà qui pourrait également donner à réfléchir à des dirigeants du FN, travaillés par leur tropisme droitiste à l’approche des élections municipales de mars 2014. Ce qui conduit, par exemple, Marion Maréchal Le Pen à évoquer de possibles « alliances de circonstances » avec l’UMP (Journal du dimanche, 17/03/2013). Pourquoi loucher systématiquement du côté droit, alors qu’il y a peut-être plus à gagner avec le côté gauche ? C’est la leçon de Beauvais…Certes, Marine Le Pen, qui connait sans doute mieux sa carte électorale, se montre plus équilibrée : « On pourrait assister de-ci de-là (…) à un certain nombre d’accords locaux avec des candidats de l’UMP, mais aussi avec des candidats divers droite, pourquoi pas divers gauche aussi, rien ne l’empêche. » (« Tous politiques », France Inter, 17/02/2013).

    http://fr.novopress.info

  • La gare Montparnasse assiégée

    Caroline Fourest revient de Nantes après une épique conférence (elle n'avait pas prononcé un mot que des militants ont scandé dans la salle "Taubira ta loi, on n'en veut pas !"). Elle a retardé le train de 40mn et la police a du disperser les manifestants à coup de gazage (arrosant toutes personnes dans la gare par la même occasion).

    Son train doit arriver vers 21h. La police a déjà bloqué les quais et le métro pour que madame Fourest puisse circuler tranquillement. Si les banlieusards pouvaient avoir chaque jour la même protection...

    A l'extérieur, il y a également un déploiement policier :

    1

    Une centaine de manifestants dans la gare se mettent à chanter. Les CRS changent de voie toutes les 5mn.

    M
    2

    1
    2

    A

    5

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Mariage gay : COMMUNIQUÉ de l'Action française sur le coup de force de l'Elysée

    L’ACTION FRANÇAISE DÉNONCE LE COUP DE FORCE DE FRANÇOIS HOLLANDE qui, après l’adoption précipitée du projet de loi Taubira vendredi matin au Sénat dans un hémicycle à moitié vide, a décidé, contre tous les usages, d’avancer la deuxième lecture du texte à l’Assemblée nationale dès mercredi prochain, 17 avril, alors qu’elle était initialement prévue à compter du 27 mai.

    Cette précipitation traduit la panique d’un exécutif discrédité, sur lequel se resserre chaque jour davantage l’étau du mécontentement populaire. La profonde coupure du pouvoir avec le pays réel éclate ainsi au grand jour.

    Comme l’a déclaré le député Philippe Gosselin, défenseur du mariage et de la filiation, devant le Sénat ce vendredi 11 avril au soir : "En accélérant la procédure législative pour échapper à la manifestation prévue par les opposants au ’mariage pour tous’ le 26 mai prochain, le chef de l’Etat et sa majorité sont prêts au pire : c’est une incitation à la guerre civile".

    La panique étant mauvaise conseillère, l’exécutif ne fait ainsi que cristalliser la légitime colère des Français à l’encontre de son imposture et de son incompétence. En incitant à la guerre civile, le chef de l’Etat devient illégitime. Il doit partir.

    C’EST POURQUOI L’ACTION FRANÇAISE APPELLE TOUS SES MILITANTS ET SYMPATHISANTS À PARTICIPER À LA LÉGITIME COLÈRE DU PAYS RÉEL ET À PRENDRE TOUTE LEUR PART DANS LE SURGISSEMENT D’UN PRINTEMPS FRANÇAIS.

    L’ACTION FRANÇAISE http://www.actionfrancaise.net

  • La Route des Trolls

    Il me tient à coeur avant de finir cette série de mille billets de pousser à la réhabilitation (de l'absinthe, me dit-on dans l'oreillette). C'est vrai, j'ai gardé la cuiller percée en argent¹ de mon grand-père. De réhabiliter disais-je, la panse de brebis farcie écossaise proposée à Edimbourah sous le doux nom de Haggaisse ! Ouh là là ! "Tout d'abord j'ai cru que c'était de la crotte, puis après y avoir goûté, j'ai regretté que ça n'en fût pas" (Jacques Bodoin, 1958). Nous sommes condamnés au haggis par l'Auld Alliance que l'indépendance prochaine de l'Ecosse peut revivifier. Elle a déjà son site web, très bien fait dit en passant et bien sûr une association active, Le Lien franco-écossais : Auld Alliance, le lien Franco-Ecossais est une association de terrain, jeune et opérationnelle et qui a pour objectif de redonner à l’Auld Alliance ses lettres de noblesse et la place qui lui revient auprès du plus grand nombre, en France, en Ecosse et dans le reste du monde nous dit Patrick Gilles, son président.

    La vieille alliance, scellée en 1165 entre les rois de France, d'Ecosse et de Norvège contre l'Angleterre, a porté fruit de 1296 à 1560, année de sa révocation par l'Ecosse quand les chefs de clans passèrent à la Réforme. Certains effets du traité, comme la double nationalité, perdureront longtemps et le point final de 1906, au moment de l'Entente cordiale, n'en serait pas un². Signalons la compagnie écossaise du siège d'Orléans, la garde écossaise des rois de France, de Charles VII à François II, puis hors-traité, la première compagnie de la garde jusqu'à Charles X, et de nombreux combats ensemble ; signalons aussi le Collège des Ecossais de la rue Cardinal-Lemoine au Quartier latin, en la chapelle duquel repose le cerveau de Jacques II d'Angleterre (Stuart) ; pour finir, rappelons que les deux exils de Charles X furent écossais, à Haly Ruid (Edimburgh), avant que les frimas ne les convainquent de repartir la seconde fois pour l'Autriche. Tout atteste donc de la vigueur de ce lien spécial. La Wikipedia propose un article très complet sur l'Auld Alliance auquel nous vous adressons par ici.

    Bien qu'elle ne soit plus mère des arts, des armes et des lois, la France aurait tout intérêt à chercher un rapprochement avec certains pays du Nord qui ont encore un préjugé favorable à son égard, l'Ecosse et la Norvège en sont, l'Islande aussi. On peut discuter à l'infini de nos intérêts bien compris en Méditerranée ou en Afrique, mais ils nous coûtent finalement beaucoup sans parler de l'énergie diplomatique consommée à entendre chiens et chats, à vouloir sauver des positions indéfendables parce que abandonnées il y a longtemps, faute d'idées et de persévérance, quand ce n'est pas d'intelligence comme aux Echelles du Levant. Certes la pression démographique situe nos problèmes au sud, mais l'avenir de l'Europe est au nord, par le réchauffement climatique (si le GIEC a raison)

    Les trois empires du nord et leurs affidés les plus puissants vont commercer par la route des glaces avant la moitié de ce siècle. Fini le détroit de Malacca, le Bab el-Mandeb, le canal de Suez, le goulet de Gibraltar. Par exemple, le Nordic Barents de l'armement norvégien Tschudi a passé 41000 tonnes de fer vers la Chine par la route du nord-est à l'été 2010, en économisant 4000 milles nautiques. Son boss s'appelle Christian Bonfils. Le Monchegorsk russe a fait l'aller-retour Mourmansk-Shanghai pour du nickel et des diverses en fret retour en 58 jours sans assistance, chargement-déchargement compris. Le port industriel sibérien de Dudinka sur le Ienissei n'est maintenant qu'à vingt jours de mer de Shanghaï jusqu'à l'automne. La Chine veut faire à son tour les deux routes du nord³ pour ne pas être en reste et cet orgueil est bien placé. Les Russes enchantés repeignent les brise-glace. On va avoir besoin de points d'appuis techniques le long de la route jusqu'en Europe occidentale.


    Nous avons des antériorités au nord qui nous permettent de ne pas apparaître comme des intrus, du moins si nous remisons notre arrogance de roquets. Saurons-nous participer à la synergie boréale pleine de promesses ? Faisons feu de tout bois et appuyons-nous par exemple sur l'Auld Alliance pour mettre un pied industriel sur zone. Un seul exemple, un seul ? Creusot-Loire fut longtemps et le demeure peut-être, un producteur reconnu de virures pour brise-glace qu'il pétardait dans un cirque pyrénéen. Plus ? Nous sommes très bons en appareillage nautique et en réparation navale nucléaire, en optique laser et dans tous domaines au service des navires. N'attendons pas que l'Allemagne relance la vieille Hanse avant de proposer des joint-ventures sur des bases logistiques écossaises d'abord, norvégiennes voire islandaises ensuite à nos amis nordiques. Trouvons-nous de vrais ministres à la bonne taille et des industriels trempés. Les Nordmen ne savent pas encore qu'ils nous attendent.

    (1) La fée verte fut interdite en 1915 par la coalition des ligues de vertu, de l'Eglise catholique et des viticulteurs. Rocard a libéré l'absinthe en 1988.
    (2) Le Dr Siobhan Talbott de l'université de Manchester a passé le traité et sa révocation au broyeur de laboratoire en 2011 pour prouver qu'il était toujours en vigueur (clic). Le commerce particulier entre les deux pays fut florissant jusqu'au début du XX° siècle. Ce travail a valu au jeune docteur le Pollard Prize 2011 décerné par l'Institut de la recherche historique de l'université de Londres.
    (3) Les deux routes, Nord-est et Nord-ouest, cheminent respectivement le long des côtes sibériennes et canadiennes