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  • Roland Dumas : les Anglais préparaient la guerre en Syrie deux ans avant les manifestations en 2011

  • Valls nous ment : l’immigration clandestine explose !

    Il est le « viagra » d’un gouvernement qui bande mou. Valls l’autoritaire, Valls, l’homme de la gauche dite réaliste, celle qui affronterait les problèmes sans tabou. Une gauche qui soit-disant ne craindrait pas de s’attaquer à l’immigration illégale…

    Le masque est en train de tomber : les chiffres publiés ce dimanche par Le Figaro confirment que le ministre de l’Intérieur n’est là que pour jouer un rôle, comme Sarko avant lui. On s’agite, on se tient bien droit face caméra et on parle ferme… pendant que l’immigration clandestine — sans compter la « légale » — explose !

    Si on était conspirationniste, on pourrait croire que tout est voulu, qu’il faut que l’invasion commencée il y a 40 ans se poursuive jusqu’à la submersion totale de la population indigène. Et qu’en attendant, on s’en tienne à « gérer » la sourde colère populaire, en la dirigeant vers des phénomènes périphériques, roms ou autres plombiers polonais. Et puis le FN n’est qu’à 20 %. Pas vraiment dangereux. Il y aura toujours des NKM ou des Fillon pour faire « barrage » ! [...]

    Joris Karl - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net

     
  • [Vidéo] Lorsque notre démocratie devient une maison de redressement

    Une révolution culturelle est en marche qui est en train de transformer notre démocratie en maison de redressement des vivants et des morts" : le gender est un vrai bouleversement, mais cette apocalypse n’annonce rien, ne prépare rien, sinon la volonté d’ignorer la nature quoi qu’il en coûte.


    Le Printemps français

  • Affaire Méric : les "antifa" traquaient Esteban depuis plusieurs mois

     

    Affaire Clément Méric, suite. De nouvelles informations viennent battre en brèche encore davantage la version politico-médiatique des premiers jours, ruinant un peu plus les efforts de la presse et des Mélenchon, Besancenot, Désir et autres professionnels du théâtre politique pour transformer ce fait divers tragique en menace fasciste contre la « République ».

    En visitant « Vigilance Végane Antifasciste », l’un des sites Internet des groupes « antifa », il est possible de découvrir un article daté du 1er décembre 2012 et intitulé « Les fascistes de la protection animale ». En fait d’article, il s’agit plutôt d’une liste de photos d’individus ou de profils Facebook d’individus agissant pour la protection des animaux.

    Rappelons la définition du « véganisme », qui figure dans l’intitulé du site en question :

    Le véganisme est un mode de vie fondé sur le refus de l’exploitation et de la cruauté envers les animaux. Au-delà de l’adoption d’un régime alimentaire végétalien, le véganisme exclut la consommation de tout produit issu des animaux, de leur exploitation ou testé sur eux (cuir, fourrure, laine, soie, cire d’abeille, cosmétiques, loisirs, etc.). Par rapport au végétarisme et au végétalisme, qui désignent stricto sensu des régimes alimentaires, le véganisme vise plus largement un mode de vie rattaché à des choix moraux et politiques, comme ceux du mouvement des droits des animaux. On nomme communément végane la personne qui opte pour le véganisme.

    (Wikipédia)

    Malgré cette proximité des objectifs apparents entre les antifa de la cause « végane » et les individus et profils présentés dans l’article, cette liste n’a évidemment pas été dressée pour féliciter ces derniers, mais pour les ficher, au motif qu’ils seraient certes défenseurs de la cause animale, mais « fascistes »... Figurent ainsi quelques indications près des noms de certains, comme par exemple « X, Fan de Troisième Voie et du groupe affilié Section défense animale ».

    Mais le plus intéressant dans cette affaire est la liste de photos où figure la mention « Besoin d’identification please ». On découvre ainsi que depuis des mois, les antifa cherchaient l’identité de certains défenseurs de la cause animale, parmi lesquels... Esteban, le jeune homme mis en cause dans la mort de Clément Méric. Katia, sa petite amie, avait, elle, déjà été identifiée.

    Curieusement, la page en question n’est pas accessible à partir de la page d’accueil du site Vigilance Végane Antifasciste. Suppression inopinée ? Heureusement, il existe le précieux « cache Google », ainsi qu’un outil formidable connu sous le nom de « capture d’écran » :

    (NB : Nous avons flouté les visages et les noms pour ne pas causer de tort aux personnes concernées. Seul celui d’Esteban, d’ores et déjà diffusé dans la presse, a été conservé. L’image en grand format figure dans le portfolio en bas de l’article.)

     http://www.egaliteetreconciliation.fr

  • La France condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme

    De Grégor Puppinck, directeur de l’ECLJ et Jean Rodac, docteurs en droit :

     

    "Le European Center for Law and Justice (ECLJ) salue l’arrêt M.E. c. France du 6 juin 2013 (requête n° 50094/10) rendu à l’unanimité par la cinquième section de la Cour européenne des droits de l’homme (la Cour). Dans cet arrêt, la Cour a considéré que le renvoi dans son pays d’origine d’un Egyptien copte accusé de prosélytisme envers des musulmans constituerait, compte tenu des risques qu’il encoure dans son pays, un  « traitement inhumain ou dégradant », contraire à l’article 3 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (la Convention).

    L’histoire de cet Egyptien –devenue hélas courante en Egypte – était la suivante. En mai 2007, alors qu’il vivait avec sa famille à Assiout, région de Haute Egypte connue pour être le foyer d’un islamisme virulent, il commença à être la cible d’attaques de la part de groupes musulmans. Il lui était notamment reproché d’avoir remis un CD contenant des chants qu’il avait lui-même enregistrés à deux jeunes personnes d’origine musulmane et récemment converties au christianisme. Aux attaques verbales et physiques s’ajoutèrent bientôt des menaces de mort, laissées à son domicile. Enfin, les familles des deux jeunes convertis ayant déposé plainte à l’encontre du requérant pour prosélytisme, celui-ci fut convoqué le 20 août 2007 au commissariat d’Assiout et placé en garde à vue. Un procès fut ouvert à son encontre mais, avant même que celui-ci ne commence, le requérant préféra quitter précipitamment l’Egypte et chercher refuge en France en septembre 2007. En août 2010, n’ayant entrepris aucune démarche auprès des autorités françaises pour obtenir le statut de réfugié, il fut interpellé par la police allemande alors qu’il rendait visite à un ami, et remis aux autorités françaises. Il fit alors l’objet d’un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière et placé en centre de rétention. Le recours qu’il exerça contre l’arrêté préfectoral fut rejeté par les juridictions administratives françaises, celles-ci estimant que l’intéressé n’avait apporté aucun élément probant de nature à étabir la réalité des risques. La demande d’octroi du statut de réfugié, introduite parallèlement, n’eut pas davantage de succès.

     

    Lire la suite "La France condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme"

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • 13 juin 313 Constantin promulgue l'édit de Milan

    Le 13 juin 313, l'empereur Constantin, fort de sa victoire du pont Milvius sur son rival Maxence, promulgue l'édit de tolérance de Milan par lequel il légalise le christianisme. C'est un retournement inattendu après la «Grande Persécution» inaugurée dix ans plus tôt par les tétrarques Dioclétien et Galère.

    Le christianisme rassemble à cette date un dixième à peine de la population de l'empire romain (cinquante millions d'habitants environ). Il est surtout présent en Asie mineure (actuelle Turquie) et en Afrique du Nord. 

    Né dans les classes populaires, il gagne de plus en plus la faveur des classes supérieures et des élites intellectuelles et urbaines. Fort de la protection impériale, il va prendre son essor et s'imposer en quelques décennies comme la seule religion officielle de l'empire.

    Jean-François Zilberman

    La «Grande Persécution»

    La question religieuse est apparue dans l'empire romain à l'issue de la crise du milieu du IIIe siècle. Des soldats de modeste extraction issus d'Illyrie ou des régions danubiennes se succèdent à la tête de l'empire. Ils repoussent les premières invasions barbares et répriment les révoltes paysannes.

    Soucieux de remettre de l'ordre dans les institutions et de rétablir l'unité morale de l'empire, ils favorisent  le culte du Soleil au détriment du polythéisme traditionnel.

    Ce culte du Sol invictus (le Soleil invaincu) rassemble sous une même identité des divinités traditionnelles (Apollon) et des divinités orientales (Mithra). Il amorce une évolution du polythéisme païen vers le monothéisme façon hébraïque ou chrétienne.

    L'empereur Aurélien, au pouvoir de 270 à 275, fait du culte solaire la religion d'État. L'empereur se présente lui-même comme l'émanation du dieu sur terre et revendique à ce titre d'être adoré tel une divinité. Ainsi l'empire évolue-t-il vers un pouvoir personnel et autocratique.

    Dioclétien, au pouvoir de 293 à 305, veut aller plus loin. Il veut renforcer la cohésion culturelle et politique de l'empire. C'est pourquoi son règne est marqué par de violentes persécutions contre les communautés chrétiennes qui refusent de sacrifier au culte impérial. Elles sont les plus dures qu'ait jamais connues l'Empire romain et obligent les chrétiens à choisir entre le reniement et le «martyre».

    La «Grande Persécution» commence en 299 avec l'exclusion de l'armée des soldats baptisés, ces derniers refusant en effet de verser le sang ! Puis, de février 303 à février 304, quatre édits impériaux inspirés à Dioclétien par Galère, lequel a plus que quiconque les chrétiens en horreur, ordonnent de brûler les livres saints et de raser les églises partout dans l'empire.

    La persécution atteint son paroxysme avec un édit qui prescrit au début de 304 un sacrifice général dans tout l'Empire, sous peine de mort ou de condamnation aux travaux forcés dans les mines.

    Les fonctionnaires locaux exécutent les édits avec un zèle relatif. Constatant l'échec de la répression et désireux de se concilier les chrétiens, l'empereur Galère, malade,  signe sur son lit de souffrance un premier édit de tolérance le 30 avril 311. Il meurt quelques jours plus tard, le 5 mai 311.

    La religion devient une affaire individuelle

    Après plusieurs années de guerres fratricides et l'élimination de son rival Maximin Daïa en avril 313, l'«Auguste» Licinius reste seul maître de la partie orientale de l'empire.  Constantin, qui tient la partie occidentale, le convainc de publier une déclaration commune en latin et en grec, les deux langues de l'empire, afin de restaurer la paix civile.  Elle est connue sous le nom d'édit de Milan, d'après la ville où elle a été promulguée.

    Cette déclaration n'est pas la première du genre. D'autres l'ont précédée dans les précédentes décennies, y compris celle de Galère, deux ans plus tôt. Mais elle se singularise par le fait qu'elle introduit un élément nouveau dans la société romaine, à savoir la liberté religieuse.

    Jusque-là, la religion était une affaire de communauté et d'identité ethnique. On suivait la religion de ses ancêtres et de son groupe. L'édit de Milan reconnaît à chaque individu la faculté de suivre la religion de son choix. C'est un changement radical de paradigme que relève Marie-Françoise Baslez, professeur d'histoire des religions à la Sorbonne (*).

    L'édit de Milan lève par ailleurs les interdits qui pèsent sur la communauté des chrétiens. Les Églises locales se voient restituer les biens qui leur ont été confisqués, même lorsqu'ils ont été vendus à des particuliers. 

    Christianisation des moeurs

    Dès lors, tout change assez vite. Constantin, discret sur ses convictions personnelles, continue de présider aux rituels païens en sa qualité de pontifex maximus (grand pontife). Il ménage aussi le Sénat qui siège à Rome et dont tous les membres sont restés fidèles au paganisme traditionnel. Il se contente d'interdire les sacrifices d'animaux, qu'il a en horreur.

    Lui-même a sans doute hérité de sa mère Hélène, voire de son père Constance Chlore, un attachement sincère à la nouvelle religion.

    Le christianisme n'en garde pas moins l'avantage. Sa doctrine séduit moins par le concept d'un dieu unique et transcendant (comme dans le judaïsme concurrent) que par ses préceptes nouveaux d'amour fraternel et d'égalité entre tous les êtres humains, par-delà les barrières ethniques, sociales ou sexuelles.

    L'Église prend ses aises. Elle devient un élément de stabilité et un point de repère dans un empire brinquebalant.

    Tandis que périclitent les institutions administratives, elle affirme sa solidité, fondée sur la légitimité démocratique et une hiérarchie respectée. Les évêques sont élus par le peuple et désignent eux-mêmes des suppléants (prêtres) pour guider la communauté.

    Sous le règne de Constantin se met en place aussi une organisation religieuse du temps.

    Vers 321, le repos hebdomadaire est imposé tous les sept jours, le jour du Sol invictus ou jour du Soleil. Le souvenir s'en conserve dans l'appellation donnée par les Anglais à ce jour : Sunday (le jour du Soleil).

    Les autres langues occidentales conservent son appellation christianisée, diem dominicam (le jour du Seigneur, ou dimanche). 

    La fête annuelle du Soleil invaincu, fixée au 25 décembre par l'empereur Aurélien, vers 270, devient également la fête de la Nativité du Christ, bien que celui-ci fut plus probablement né au printemps.

    Ainsi la religion chrétienne devient-elle la référence dominante autour de la Méditerranée, au IVe siècle, ainsi que le rappelle l'historien Paul Veyne (Quand notre monde est devenu chrétien (312-394), Albin Michel, 2007).

    Le serait-elle devenue sans la volonté personnelle de l'empereur Constantin?  Sans doute mais de manière plus lente et peut-être plus tourmentée.

    http://www.herodote.net

  • Le journal de bord de Jean-Marie le Pen avec Marie d’Herbais – VIDEO

    21%, phase ascendante du Front National,
    Syrie, armes chimiques, l’escroquerie du journal juif le Monde,
    François Fion, « Il y a trop d’immigrés en Fronce »,
    Manouel Valls veut faire son Sarkozy et attaque la Corse,
    Nathalie KM, grande asperge blanche (et accessoirement juive),
    Clement Meric, 15 ans,
    Le pov’con de la semaine…

  • Derrière la polémique (archive 2012)

    Jusqu’où vont-ils descendre ? Le dernier baromètre politique TNS Sofres Sopra-Group à paraître vendredi dans Le Figaro Magazine enregistre de nouveau une sévère dégringolade de la cote de confiance  de François Hollande et Jean-Marc Ayrault,  avec   seulement 41 % de bonnes opinions, en chute respectivement de 9 et 10 points par rapport à la même enquête réalisée au mois de septembre. Un dévissage  spectaculaire qui illustre la défiance de nos compatriotes dans la capacité de cet exécutif à sortir la France de l’ornière. Une gauche élue par défaut,  plus sur le rejet et/ou la déception des Français après cinq ans de sarkozysme et dix ans de pouvoir UMP,  que par adhésion au socialisme à la sauce bruxelloise…Il est d’ailleurs significatif que nos compatriotes demandent à être consultés par voie référendaire sur les grandes questions du moment plutôt que de se fier aux députés  qu’ils ont élu le 17 juin.

     D’ores et déjà, comme l’UMPS en 2008 qui,   violant la souveraineté populaire qui s’était exprimé lors du referendum de 2005, a fait   adopter par le congrès la constitution européenne, l’exécutif socialiste refuse  de consulter les Français  sur le  traité budgétaire européen,  adoubé en son temps par Nicolas Sarkozy. Il sera donc imposé  par le vote de  la très grande majorité  des députés UMP   et PS.

    Selon un sondage LH2 pour le quotidien gratuit Metro, 62% des Français seraient aussi favorables à ce que le droit de vote des étrangers non communautaires soit soumis au referendum. Un sondage CSA pour RTL publié le 22 septembre indiquait que 63% de nos compatriotes sont désormais hostiles à cette volonté de détacher le droit de vote de la nationalité française. Cette enquête LH2 indique encore que 48% de nos compatriotes (contre 49%) souhaitent  également un  recours à  la démocratie directe pour être interrogés sur « le renforcement  de la réglementation sur le port des signes religieux dans l’espace public » ; une question soulevée par Marine Le Pen le 22 septembre au détour d’un entretien dans le quotidien Le Monde.

    Pareillement, 51% des sondés veulent un referendum sur « le mariage entre homosexuels ». Un sujet décidemment moins consensuel que veulent nous le faire croire les faiseurs d’opinion qui assurent que les Français seraient enfin mûrs pour cette « avancée sociétale ».  Le moins que l’on puisse dire c’est que le sujet fait (aussi) débat au sein de l’UMP, comme l’illustre   la polémique  autour de la déclaration du maire du 8e arrondissement de Paris,  François Lebel qui, pour la petite histoire, célébra le mariage de Nicolas Sarkozy et Carla Bruni en février 2008.

    L’élu UMP ne d’embarrasse pas de détails  pour donner son sentiment   sur une éventuelle  légalisation du mariage homosexuel qu’il refusera de célébrer dans cette hypothèse annonce-t-il. « Si le tabou immémorial du mariage hétérosexuel vient à sauter, qui et quoi s’opposera désormais à ce que d’autres tabous le concernant, bien moins anciens, bien moins universels, ne tombent à leur tour.  Par exemple : comment s’opposer demain à la polygamie en France, principe qui n’est tabou que dans la civilisation occidentale ? Pourquoi l’âge légal des mariés serait-il maintenu ? Et pourquoi interdire plus avant les mariages consanguins, la pédophilie, l’inceste qui sont encore monnaie courante dans le monde ? La porte est désormais ouverte au spectacle mortel pour la civilisation du mariage légal de tout le monde avec n’importe qui pour faire n’importe quoi ! », insiste encore  M. Lebel.

    Des convictions qui ont choqué au sein même de l’UMP. Sans surprise le militant  pro « mariage gay » et  député de Seine-et-Marne  Franck Riester,  a « (condamné) fermement » des propos «indignes d’un élu de la République ». Roselyne Bachelot, jamais en reste, a affirmé  que « les propos de M. Lebel sont indignes et injurieux » ; Thierry Coudert vice-président groupe UMP au Conseil de Paris, fustige un « scandale », « le retour (galopant)  de la droite pétainiste ». Autre élu UMP de Paris à réagir,  Philippe Goujon «condamne avec fermeté les propos de M. Lebel», comme l’ont fait François Fillon et Jean-François Copé, ce dernier   rappelant qu’il est «très engagé» contre tout «propos à caractère homophobe».  Député de Paris , Bernard Debré a dénoncé «  une honte absolue »…

    A gauche, même réprobation. Le sénateur socialiste David Assouline évoque  le «  visage de la droite parisienne qu’on avait tendance à oublier : tellement conservatrice qu’elle en est vulgaire».  Christophe Girard, maire rose du IVe arrondissement de Paris,  juge l’avis de François Lebel  «pathétique et insultant pour des millions d’hommes et de femmes qui s’aiment comme tout le monde».  Bertrand Delanoë dénonce lui aussi «un discours d’exclusion et d’injures» et «une faute morale et répréhensible sur le plan pénal». Le ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a jugé cet « éditorial insultant»,  évoquant des  «propos irresponsables (qui) alimentent le rejet, les stigmatisations et les violences dont sont victimes les homosexuels et leurs familles aujourd’hui».

    Chef de file au Conseil de Paris du Front de gauche, le toujours  délicat et mesuré  Ian Brossat, trouve cet écrit «monstrueux» : «Il est affligeant qu’un maire d’arrondissement transforme un journal d’information municipale en torchon d’extrême droite aux frais du contribuable. »

    Si le  mariage homo, notons-le,   n’est pas un sujet qui intéresse la France d’en bas, une préoccupation pour les  Français les plus  matraqués par le système mondialiste et  qui ont   bien  d’autres chats  à fouetter, il faut relever aussi qu’au sein même du PS,  la question fait débat.  Notamment chez les catholiques de la rue de Solferino, regroupés dans le collectif « Poissons roses ». Dans leur manifeste, ils  condamnent « l’euthanasie »  et veulent « faire reculer l’avortement ».  Ils  expliquent aussi  qu’ «  il est normal que des personnes homosexuelles puissent choisir de vivre en couple avec toutes les implications administratives et fiscales que cela implique. »

     «  Nous avons le Pacs pour cela qui pourrait être amélioré sur les dispositions concernant la succession poursuivent ses socialistes. La question essentielle est celle de l’adoption des enfants. Selon nous, l’enfant est avant tout un cadeau fait à la famille qui l’adopte et non l’inverse. L’enfant n’est pas un droit (…)  Dans certains pays, vous donnez 30 dollars par mois à une mère, et elle n’abandonnera jamais son bébé. Par ailleurs, il y a moins d’enfants à adoter que de familles d’accueil. La liste d’attente est longue. Il nous semble plus juste de donner la priorité à des couples stables constitués d’un père et d’une mère car la parité nous semble une valeur éducative essentielle. »

     Proche de François Hollande, chargé de mission à l’Elysée,  le député-maire PS  de Quimper, Bernard Poignant,  n’hésite pas, fait rare à gauche,  à défier la dictature  du  politiquement correct. Il a    expliqué à Famille chrétienne « (ses)  réserves à propos de l’homoparentalité ».  « Je crois que l’enfant a besoin de l’altérité. Comme orphelin, je me suis construit dans l’altérité du père absent… Tout enfant doit savoir qu’il a un père et une mère .»  Il ajoute : « Après lecture de mon blog, la revue  ( militante homosexuelle-NDLR) Têtu m’a sommé de lui répondre. Et moi, j’ai refusé ! Je suis libre de ma pensée. Je n’ai tué personne, je ne passe pas devant un tribunal. Au nom de quoi, d’ailleurs ? »

     Enfin, M. Poignant,  au nom des élus socialistes hostiles au mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels, a fustigé  la position de  Christiane Taubira qui veut imposer la discipline de vote du  groupe PS sur ce sujet.   « Sur toutes les questions de société,  explique M. Poignant,  j’ai suggéré depuis longtemps à François Hollande de lever les disciplines de groupe. Je crois qu’il faut laisser chaque parlementaire se déterminer en conscience et ne pas montrer du  doigt certains d’entre eux. »

     Faut-il rappeler  une  nouvelle fois que cette revendication d’un « droit au  mariage et à  l’adoption » est très loin d’être majoritaire chez les homosexuels  qui condamnent par ailleurs  les éructations extrémistes des agités  médiatiques qui parlent en leur nom. Les Français note Bruno Gollnisch sont aussi plus largement en droit d’attendre  un débat serein, sans outrances,  sur une question  qui est bien  moins « anecdotique » que d’aucuns veulent nous faire croire.

     Pour ce qui est de ce débat, le FN s’en tient à sa conviction profonde qu’il ne faut pas s’attaquer  au caractère hétérosexuel du mariage. Et nous faisons nôtres ici les réflexions de  Claude Bourrinet  relayées sur Polemia : «  Ce projet législatif nous est vendu comme un symbole d’une société qui se voudrait, à l’image du modèle californien,  cool , décrispé, décomplexé et tolérant. »

     « Autrement dit, il est question de notre bonheur. Pourquoi faire la guerre à ces pauvres homosexuels ? Ils sont bien libres de s’aimer ! Et qu’est-ce que cela changera pour vous ? On voit qu’une décision, qui relève de l’organisation politique, administrative, patrimoniale, sociale, historique, voire religieuse, en tout cas civilisationnelle d’une nation est ravalée à une dimension émotionnelle, sentimentale, et qu’on prête à sa contestation des desseins douteux. Détesteriez-vous les homosexuels, par hasard ? »

     «C’est ainsi qu’à la critique de l’immigration sont imputés des soupçons de racisme, à celle du sionisme un évident antisémitisme, aux réserves sur l’anticolonialisme virulent des relents colonialistes, au malaise face au fondamentalisme islamiste la haine de l’islam, et au rejet du libre-échange marchand l’accusation de nationalisme fascisant. C’est bien de cette façon que le débat est mené. Que n’avance-t-on pas au sujet du pauvre cardinal Barbarin, qui ne fait que défendre les positions de l’Eglise ! » –voir notre article en date du 19 septembre dernier

     « Le mariage homosexuel relève-il encore  est un coin enfoncé dans l’édifice multimillénaire que les hommes ont accepté comme protection de leurs devoirs naturels. Il était une domestication de la violence éventuelle de l’homme sur la femme, de la transformation de la loi du mâle en culture, en contrôle de soi, et en transfiguration du lien charnel en attache spirituelle. C’est pourquoi le christianisme, reprenant une idée romaine, en a fait l’un des sommets et des symboles de la civilisation et de l’humanité. »

     Mais de cela aussi, il s’agit de faire table rase.

    http://www.gollnisch.com

  • A Lille, les veilleurs tiennent bon face aux anarchistes

    Reçu des veilleurs de Lille :

     

    L"Plus de 450 veilleurs lillois se sont réunis ce soir malgré les très fortes tensions et intimidations des anarchistes. Alors qu’une soixantaine de personnes ont tenté de perturber le bon déroulement de la veillée, ceux-ci ont vite été tenus à l’écart par un cordon de policiers. Après une heure de veillée dans le bruit et les insultes, les anarchistes ont choisi de partir, permettant ainsi aux veilleurs de continuer dans le calme et le silence leur manifestation pacifique.

    Amis veilleurs, tout annonçait une soirée sous haute tension nécessitant la présence d'une vingtaine de camions de CRS et une dizaine de policiers en civil. Pourtant, cette veillée a montré que le silence est bien plus puissant que le bruit,que la paix est bien plus puissante que la violence. Nous ne voulons pas de la loi Taubira qui nous a été imposée par le gouvernement. Elle amène à un modèle de société qui détruit tout repère pour l'enfant et pour l'homme.

    Manifestons ensemble pour son retrait MARDI PROCHAIN, même lieu, même heure. MERCI LES VEILLEURS LILLOIS pour cette veillée pacifique et magnifique."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • «…hier nous avions le feu vert pour tirer sur la foule »

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    Voici les témoignages croisés de deux soeurs, arrêtées et placées en garde à vue dans la nuit du 26 mai. Elles racontent ce qui reste pour elles comme une profonde injustice et une honte aux forces de police.

    L’arrestation d’une jeune fille de 19 ans placée en garde à vue pour avoir participée “à un attroupement, sans arme, après sommation de dispersion” Le 26 Mai, Place des Invalides.

    Nous sommes arrivées ma soeur et moi sur la pelouse des Invalides vers 21h pour retrouver une amie. Nous rejoignons alors un groupe d’amis pour discuter autour d’un feu de joie. Les CRS nous encerclent progressivement, par charge successive toutes les 10 minutes. Nous comprenons donc que leur stratégie est de nous repousser tous contre les murs entourant les Invalides.

    Toutes les rues sont fermées par les CRS, les sorties deviennent de plus en plus inaccessibles. Rompant d’un coup la bonne ambiance, une scène d’une extrême violence se déroule alors sous nos yeux : les CRS attrapent un garçon au hasard dans notre groupe et le frappent allégrement devant tout le monde. Deux d’entre nous essayent de le dégager en le tirant par les pieds, mais les CRS munis de matraques répondent en les frappant. Ce dernier est tiré et emmené derrière le rideau de CRS. Ce garçon qui était parmi nous deux minutes auparavant, subissait la haine physique et verbale d’une horde de CRS, seul contre leur groupe.

    Les CRS nous encerclent, nous sommes pris au piège en face de la rue de l’Université. La peur monte de plus en plus car nous sommes tous dispersés au milieu d’un carré fermé de CRS. Nous cherchons donc à nous rassembler. Un groupe de policiers en civil postés sur le bord du carré formé par les CRS se jette sur nous, et commence à taper tout le monde sans raison. Cinq policiers s’attaquent à un jeune en le frappant, le garçon crie de douleur, le policier lui répond alors : “Ta gueule, ta gueule “… Ma peur est indescriptible, si je bouge je me fais frapper, si je ne bouge pas aussi. Un policier en civil m’attrape le bras. Je me retourne et me retrouve en nez à nez avec une bombe lacrymogène braquée à 10 cm de mes yeux. Je suis paralysée et lui dit “Je suis innocente je n’ai rien fait je vous le jure”. Il me répond “Tu ne crois pas qu’il est l’heure d’aller se coucher ?” Je riposte : “Il est impossible de sortir, tout est bloqué.” Il me dit alors : “Tu sais réfléchir, débrouille toi “.

    Je m’apprêtais à répondre quand il me dit : “Ta gueule, ta gueule”. Ma soeur, mon amie et moi reculons. Un mineur marche seul, affolé, une énorme marque de sang au visage : il s’était fait frapper lui aussi. Les policiers étaient comme des lions en cages, nous étions prisonniers au milieu de cette cage. La violence et la force de la haine déployée étaient indescriptibles. Qu’avions nous fait pour recevoir un tel traitement ? Nous décidons de nous rapprocher des CRS pour trouver une issue, et éviter les coups. Ils nous disent “Ne vous inquiétez pas, il va y avoir un simple contrôle d’identité, vous allez tous monter dans un car, il va y avoir un contrôle et vous serez relâchés. Restez calme maintenant”. Nous sommes donc légèrement rassurées, n’ayant qu’une envie : sortir. Un policier en civil indique alors haut et fort la sortie pour ceux qui le désirent. Deux garçons devant nous réussissent à sortir, puis les CRS se mettent devant nous et ferment le cercle…SI PRES DU BUT… !!! La déception, le brin d’espoir de quitter ces images d’horreur, cette oppression, ce dégout, cette envie de gueuler, de vomir, de crier, de courir et ne pas s’arrêter…Nous sommes ensuite conduits un à un, entre deux CRS vers les cars. Tous alignés. Je me disais encore alors que c’était IMPOSSIBLE, que tout allait bien se passer, et que l’injustice n’existait que pour les autres. On est donc embarqués à neuf dans un petit camion, les trois seules filles, avec une escorte importante. On a comme l’impression qu’ils ont pris un gang de violeurs en série ! Nous arrivons au commissariat du XVIIIe vers minuit. Le lieu est horrible, glauque : barbelés, béton… Nous sommes placées dehors dans le froid à attendre. Il y a quand même quelques personnes qui réussissent à mettre l’ambiance, ce qui détend un peu l’atmosphère, car nous étions statiques, peureuses, et très angoissées…Nous nous demandons alors (naïvement), mon ami et moi, comment allait se passer la sortie : le métro le plus proche, la porte de sortie… Nous allons donc voir les CRS sur le côté pour le leur demander. Réponse des CRS : ” Ah mais vous partez tous en garde à vue ce soir, ils vous ont dit ça seulement pour vous calmer aux Invalides!” Encore une fois nous devenons livides. Oui, nous allons tous partir (250 personnes) en garde à vue. La chose la plus inimaginable au monde. Ce genre de chose est réservé aux voleurs, aux bandits ou aux violeurs mais pas à NOUS ! Comment nous mettre en cellule sachant qu’il n’y a aucun motif de condamnation ? Nous passons devant un policier dans un bureau pour qu’il inscrive les différentes informations à notre sujet. Je m’attarde un peu plus sur ce moment assez choquant de cette soirée. Je passe dans un bureau avec deux tables séparées. L’une était pour moi, un CRS en permanence à mes côtés. Je commence donc à parler quand un garçon, embarqué comme moi, rentre pour s’asseoir en face de l’autre bureau ou l’attendait le policier. Avant même qu’il ne soit assis, le policier le regarde et lui dit : “T’as bu toi, va souffler dans un ballon”. Le garçon répond : “C’est une blague, je n’ai rien bu du tout je vous assure”. Il rétorque alors “Ouais mais je n’aime pas les blonds de toute façon, dégage”. Le garçon choqué repart donc escorté de deux CRS souffler dans un ballon, qui bien évidement montra qu’il n’avait pas bu la moindre goutte d’alcool. Le suivant entre et s’assied, le même policier lui dit alors “Je n’aime pas ta tête toi, mais vas-y assieds-toi”. Le policier qui m’interroge me fait des remarques, pour me mettre mal à l’aise : “T’as un visage d’ange “, “T’es une petite minette”, “Mon pote a envie de prendre ton 06″. A-t-il cru une seule seconde que la situation dans laquelle je suis est drôle et qu’il peut alors se permettre de me faire des réflexions de ce genre… ? Bref, on m’emmène là où tout le monde est “stocké”, la plupart des garçons dans une salle et les filles dans le couloir. 250 dans un aussi petit commissariat, les policiers ont dû être affolés ! Plusieurs d’entre eux nous disent que si cela dépendait d’eux ils nous auraient relâchés depuis bien longtemps, qu’ils n’ont jamais eu à faire à ce genre de “délinquant”. J’espère au plus profond de moi qu’ils ne vont pas nous séparer ma soeur, mon amie et moi, mais j’étais encore une fois insoucieuse… Un policier appelle en premier mon amie, qui part en pleurs, puis moi. La séparation d’avec ma soeur est atroce, je précise qu’elle est mineure et fut libérée après 23h de GAV. On me place dans une salle carrelée, avec des menottes sur chaque reposoir. Nous sommes 30 confinés dans cet espace. Certains doivent se mettre par terre car il n’y a plus de place sur les bancs. Un monsieur arrive, cheveux long, lunettes rondes, baba cool, ne comprenant rien de ce qui lui arrivait (je le comprends, d’une certaine manière). Je lui demande pourquoi il est là. Il me répond alors qu’il descendait de chez lui et voulait prendre son café à côté des Invalides, mais qu’il avait été attrapé par des CRS et, comme nous, amené ici. Abasourdie, je lui demande son motif d’accusation. Il me répond : “La même chose que vous, Manif Pour Tous” ! Les CRS prennent vraiment tout le monde, dans une véritable rafle dont le plus gros baba cool fait partie !

    Commence alors une très longue attente, jusqu’à 6h du matin. Nous expérimentons l’incompétence d’une trentaine de policiers en face de nous, s’amusant à regarder tous les noms de familles, à rire, à tourner en rond, à se dire bonjour, se faire des blagues … Nous sommes en face, dans l’incapacité la plus totale de dormir. Nous montons ensuite dans une voiture de police avec une fille rencontrée dans cette salle. Le policier conduit à 120 km/h, fait des virages très serrés, grille l’ensemble des feux rouges, et tout cela pour nous ! C’est comme dans les films, la classe ! Nous arrivons au commissariat du VIe.

    Trois garçons arrivent alors menottés comme s’ils allaient tenter de s’enfuir. Il faut avoir la volonté et la force de le faire à 6h…, de vouloir s’évader : “Tentative d’évasion” comme disait l’autre! La fouille commence, procédure habituelle : plus de chaussures, bijoux, pince à cheveux, soutif, portable… Les policiers nous amènent toutes les trois dans une cellule minuscule, ignoble et infâme. Elle comporte normalement une banquette pour une personne, mais la normalité ne fait plus partit de ce monde depuis 23h la veille, donc plus rien ne peut nous étonner. Un urinoir trône au fond de la cellule, l’odeur est irrespirable, avec en prime le sol collant, le sang et l’urine sur les murs. Nous essayons de dormir tant bien que mal. Impossible. Le pire est cet état de somnolence permanente. L’angoisse me ronge : qu’avais-je fait pour mériter cela ?
    Vers 10h30, on tape sur la porte et me demande de monter pour un interrogatoire. Encore complètement sonnée, je rentre dans un bureau avec deux tables et une chaise au milieu qui m’est dédiée. A chaque table une policière. Il y a en tout trois policières qui donnent chacune leur avis tour à tour et ricanent dès que possible. Celle qui m’interroge me demande de m’asseoir machinalement, et commence alors un interrogatoire digne de la gestapo. Pour elle je suis une vermine, je l’embête clairement. Elle me pose toutes les questions possibles et inimaginables en me jugeant à chaque réponse. Pour elle, manifester est un manque de respect, je dois laisser les personnes se marier comme elles veulent, qu’il y a des choses bien plus graves dans la vie. “Les petits africains qui meurent de faim tu y as pensé ?” me dit-elle. Je n’ai qu’une seule envie c’est de lui dire que ça n’est pas son métier de me juger sur mes valeurs et qu’elle n’a aucune raison de le faire. Sachant que je n’ai manqué de respect à personne et que je n’ai aucune leçon de moral à recevoir de sa part, mais je ne voulais pas faire prolonger mon séjour. Je me suis donc tue. Elle finit par me dire que les gens de la Manif étaient tous des cons, que l’on vivait dans un monde de cons et qu’il ne fallait pas que je l’oublie. “Merci Madame, j’en fais partie et je le vis bien”.

    Je retourne ensuite dans ma cellule ou mes deux copines de cellules m’attendent. Je m’assois et fonds en larmes, cet interrogatoire m’a achevée. J’étais innocente, on m’avait traitée comme une grande délinquante, bafouée sur mes idées, sur mes valeurs! Un vrai lavage de cerveau, c’était injuste. Ma copine de cellule me rassure et m’apporte tout son soutien. Plus tard on me demande de descendre avec un policier pour les empreintes et les photos. Elles étaient atroces : j’ai pu voir nos têtes après 14h d’attente dans le froid, la fatigue, et l’angoisse. Il y a à côté de nous dans la salle d’attente des roumains. Ils allaient librement, les cellules nous étant exclusivement réservées ! Les grands délinquants comme nous devaient absolument y rester et payer pour ce qu’ils avaient “fait”. Le motif étant “participation à un attroupement sans arme après sommation”. Ceci entrainant un an de prison et 1500 euros d’amende…

    Vers 15h30 on m’appelle, me monte dans un bureau et me dit que je suis libre. Quel miracle ! On me donne alors mes affaires. Je ne peux voir aucune de mes amies à travers la vitre de la cellule. On a gentiment fermé une deuxième porte noire pour ne pas que je puisse leur dire quoi que ce soit. Aberrant. Je sors, livide, je crois tomber dans les pommes à tout moment. Un manifestant m’avait donné un ticket de métro comme je n’avais rien sur moi pour rentrer. Heureusement qu’il était là .J’attends mes copines de cellule qui sortent une dizaine de minutes après. Lorsque nous nous sommes séparées cela nous a fait tout drôle. Nous avions vécu ensemble en 10h toutes les émotions en même temps, alors que nous ne nous connaissions pas. Comme quoi je réussis à trouver le seul point positif dans ces 17H de GAV !

    On se bat pour notre pays avec des paroles et non avec des matraques et des boucliers. Les seules réponses que l’on obtienne en retour sont des “Ta gueule”, des coups de poings ou des gaz lacrymogènes. Comment pouvons-nous nous parler de démocratie ? Depuis mon enfance j’y crois, tout le monde le répète : liberté-égalité-fraternité. Aucun de ces concepts n’a été respecté. La fraternité est peut-être le seul que j’ai pu voir, fraternité au sein de notre groupe de GAV. En 17h mon espoir et ma fierté pour mon pays sont tombés. Toute la confiance que je lui accordais a été bafouée, trainée à terre. Tout mon être a été torturé de voir ce mépris dans les yeux de cette policière. Elle était française, elle aussi, comment pouvait-elle accepter un tel traitement ? Elle connaissait pourtant les vrais délinquants. La France d’avant s’était tant battue pour défendre ses valeurs, ses convictions, la France d’aujourd’hui, bafouée, demande juste à pouvoir s’exprimer.

    Nous sommes le peuple, nous sommes la France

    Avant de commencer je tiens à me présenter; je suis mineure, j’ai 17 ans.

    Dimanche soir après la dispersion officielle de la manifestation, je suis rentrée à la maison accompagnée d’une amie. Voyant les nouvelles montrant ce qui se passait aux Invalides, et voulant aller aux veilleurs, je décidai avec ma soeur d’aller sur place. Nous sommes arrivées sur les lieux vers 21h45 et derrière nous le cortège de CRS s’est fermé. Nous étions donc dès le début enfermées et on ne pouvait atteindre le groupe des veilleurs, ne les voyant même pas. De nombreux feux de joies étaient allumés et des chants scouts et français résonnaient dans l’air. Une ambiance joviale et saine régnait. Les CRS commençaient à charger progressivement et nous reculions sans savoir trop quoi faire. Après de nombreux gazages injustifiés brulant les yeux faisant tousser atrocement, nous nous retrouvons tous un peu éparpillés. Nous nous rendons alors compte que nous ne sommes plus très nombreux, que la plupart des grands gaillards sont partis. Ensuite un mouvement de foule de manifestants à lieu vers la droite des Invalides. Les policiers en civil se jettent directement sur eux et nous ne comprenons plus rien : policiers, CRS et manifestants sont mélangés.

    Apeurées nous allons donc voir un CRS qui parlait tranquillement avec cinq autres jeunes (tous emmenés en GAV par la suite) et nous lui demandons comment cela se fait qu’il y ait autant de CRS et ce que nous étions sensées faire pour partir. Il nous expliqua, gentiment, que cela faisait 21 jours qu’ils étaient mobilisés pour « la Manif Pour Tous » et qu’à cause de cela, il n’y avait plus qu’une troupe en cité (sur les trois troupes habituelles). Nous sentîmes monter l’atmosphère et entendîmes la première et dernière sommation. Le CRS nous indiqua le chemin pour sortir. En s’y dirigeant nous nous sommes retrouvées face à un garçon de 15 ans avec la tête ensanglantée qui appelait ses parents parce qu’il venait de se faire frapper alors qu’il cherchait la sortie. Autour de nous bourdonnaient de très nombreux policiers en civil remplis d’une haine, d’une violence inimaginables et incontrôlables. En effet, ils tapaient dans tous les sens, et toute la foule autour, y compris les caméras des journalistes, en a subi les conséquences. Ils étaient à 5 contre 1. Lorsqu’on leur demandait où nous devions aller pour sortir ils nous lançaient « Ta gueule ou je te gaze » avec les gaz lacrymogènes à moins de 2cm de nos yeux. Nous nous sommes donc réfugiées sur un trottoir avec une vingtaine d’autres manifestants pacifistes, les mains en l’air. Des policiers en civil nous disaient de ne pas bouger et les CRS nous calmaient voyant notre inquiétude, répétant que nous allions pouvoir sortir. A ce moment-là un policier en civil s’approcha et nous dit que ceux qui voulaient quitter la place devait le suivre. Deux de mes amis passèrent devant, mais après avoir marché deux mètres en les suivant, une barrière de CRS s’interposa entre mes amis et moi, et on me fit signe d’attendre. J’étais donc avec une vingtaine de personnes derrière moi dans l’attente de sortir. Les CRS qui nous barraient le passage, nous ouvrirent le chemin vers un trottoir sur la gauche en nous disant « Ceux qui veulent sortir, allez par-là ». Nous nous retrouvâmes avec une cinquantaine de personnes qui étaient déjà là, encerclées, croyant qu’on allait nous évacuer. Très vite, les bruits coururent comme quoi nous allions être emmenés au poste et après deux coups de fils rassurant à mes parents croyant qu’il ne s’agissait que d’un contrôle d’identité, tout le monde s’échangea des numéros d’avocats « Au cas où, on je sais jamais ».

    Il était 23h15 quand deux camions arrivèrent, et les rumeurs furent confirmées. Les policiers nous dirent qu’il ne s’agirait que d’un simple contrôle d’identité. Petits groupes par petits groupes nous fûmes acheminés aux cars. Détail surréaliste : nous étions chacune escortée par deux énormes CRS, comme de grandes délinquantes et en plaisantant nous leur disions « vraiment vous pensez qu’on va s’enfuir?». Après une rapide fouille faîte par des femmes, nous entrâmes dans un camion de douze personnes dont trois filles, escortés par des motos et des voitures de policiers, brûlant tous les feux rouges, jusque dans le 18ème où nous retrouvâmes les autres cars. Là après une attente de 25 minutes et une autre fouille, nous fûmes acheminées vers une grande cour et les 176 délinquants que nous étions commencèrent à parler, à chanter, à danser pour détendre l’atmosphère. Puis après 2h d’attente nous décidâmes d’aller faire la queue pour rentrer. Un policier nous informa entre deux portes à notre plus grande stupéfaction que c’était la garde à vue pour tous.

    Ne voulant pas être séparée de ma soeur, je leur dis au dernier moment que j’étais mineure et ils me conduisirent dans un bureau pour un premier interrogatoire, me demandant entre autres si je voulais médecin et avocat. Ne sachant pas quoi dire je leur demandai si je pouvais appeler mes parents pour leur demander conseil. Ils me rétorquèrent avec mépris que je devais prendre une décision et qu’ils demanderaient à mes parents de confirmer. Après cela je fus dirigée vers une salle où il y avait une quarantaine de personnes entassées, et m’assis dans le couloir. Les blagues fusaient malgré l’ambiance plus que tendue ! Nous apprenons par les policiers, que nous allons être répartis dans tous les commissariats de Paris. Je demande alors à être avec ma soeur mais la réponse reste un « non » catégorique. Les « dangereux délinquants » sont donc appelés petit à petit et toutes les personnes qui étaient passées en même temps que moi partent, y compris ma soeur.

    Finalement, mon nom est prononcé, et étant mineure, je suis emmenée en fouille directement, dépouillée de soutien-gorge, lacets, bracelets, montre, écharpe, portable etc… Je suis alors emmenée dans une cellule, et je pleure. D’incompréhension, de tristesse, de ce profond sentiment d’injustice et surtout de grande peur. La gardienne m’appelle pour partir dans un commissariat parisien, elle vient me « délivrer », me disant de suivre deux policiers vers un camion à l’extérieur. Je me retrouve avec cinq autres sympathiques inconnus et nous sommes informés que nous partons vers le 2e arrondissement. Escortés à nouveau par deux voitures de polices et accompagnés de nombreux policiers dans le camion nous arrivons là-bas vers 4h30 du matin, et on nous annonce que le parquet ouvre à 9h. Que nous serons donc libérés vers midi et dans le pire des cas au cours de l’après-midi.
    Etant mineure on me place dans une cellule seule, pas plus grande que 6m2 : trois murs de béton, une vitre pour être à la vue de tous, une banquette avec un mince matelas en plastique, une couverture « qui gratte », des murs remplis de graffitis, d’excréments et de sang et enfin une caméra braquée sur moi. Tout d’abord dégoûtée par cet univers je me couche en faisant attention de toucher au moins de choses possibles. Le sommeil arrive vers 6h du matin, je crois, n’ayant plus de moyen de connaître l’heure exacte. Une énorme lampe halogène était au-dessus de moi, restant allumée jour comme nuit, et un ventilateur bourdonnait dans un bruit infernal. Il faisait un froid de canard et après avoir dormi à peu près 1h30, je fus réveillée par un policier qui me dit l’heure (7h40), et me donna une brique de jus d’orange et un gâteau. La première attente commença. Croyant être interrogée vers 9h00 (heure d’ouverture du parquet), je me trouvais seule dans une cellule sans aucune notion du temps à attendre indéfiniment, à pleurer. Les heures défilèrent et désespérée, j’appelai un policier avec la petite sonnette. Deux minutes plus tard il vint me voir en me demandant la raison de mon appel. Je lui expliquai tant bien que mal que : je n’avais rien fais, je n’en pouvais plus, je voulais rentrer chez moi. Il me consola de l’autre côté de la vitre et revînt cinq minutes plus tard pour m’accompagner faire les empreintes et les photos. Ce qui fut assez extraordinaire, en allant dans le quartier des policiers, fût leur curiosité de me voir ici. Ils en riaient même : eux aussi cherchaient des explications et étaient étonnés de savoir que je venais de la Manif. Après une autre attente, pendant laquelle mes compagnons d’aventure faisaient à leur tour leurs empreintes, je fus menée dans le bureau du commissaire de police et j’eus un interrogatoire d’environ une heure. Il me soulagea énormément : j’eus le sentiment d’être comprise par des policiers plutôt gentils qui, à la fin de mon interrogatoire, m’informèrent que je pourrais sortir dans l’après-midi après que le magistrat ait reçu les 176 interrogatoires et ait prit sa décision.

    Je suis donc reconduite en garde à vue à la grande surprise de nombreux policiers et commença alors la plus longue et lourde épreuve jamais connue. Attendre pendant neuf heures (entre mon interrogatoire et ma sortie), sans aucun motif. Etre passée du statut de lycéenne, à manifestante pacifique, à personne susceptible d’un contrôle d’identité, à détenue au commissariat et n’avoir commis aucun acte violent ou contraire à la loi entre ces étapes, était le sentiment le plus révoltant qui m’habitait. Croyant qu’ils ne pouvaient pas me garder plus de 24h, j’appelai souvent les policiers qui s’occupaient de nous tantôt pour leur demander l’heure, tantôt pour leur demander des nouvelles, tantôt pour aller aux toilettes… Seule, je devenais paranoïaque, le fait de n’avoir personne à qui parler était insoutenable. Je mourrais de froid, de faim, de soif, incapable d’avaler quoi que ce soit et avais surtout une énorme boule au ventre due à la peur. Dans de telles conditions on devient très vite fou, et je le suis devenue, je pleurais d’un seul coup je me sentais extrêmement faible et vulnérable. Je perdais ma dignité, (et je passe les détails) en me retrouvant à taper et écrire sur les murs, à me faire mal. Folle de rage de devoir me battre pour des notions si élémentaires, pour des convictions de libertés, le seul sentiment qui me rassurait était la certitude de mon innocence. Je perdais toute notion du temps « cela fait-il 1h, 2h, 3h, que j’attends ? ». Les policiers avec lesquels je discutais me répétaient régulièrement « Vous êtes mineure, vous n’avez rien fait. Ce n’est pas normal mais bon on attend les ordres on ne peut pas faire autrement ».

    Finalement, vers 21h, un policier en m’emmenant aux toilettes turques me dit qu’il avait vu mon père et que j’allais peut-être pouvoir sortir dans une dizaine de minutes. Mon coeur se desserra et je rentrai dans ma cellule en comptant sur mes mains les minutes qui passaient pour être sûre du temps. Une trentaine de minutes plus tard, pas de nouvelles, rien, puis 1h plus tard toujours rien. J’appelai alors un policier pour le supplier de me dire ce qu’il se passait et il me dit que mon père n’était sans doute pas là et que je me faisais sûrement une fausse joie. Ce fut un des pires moments de ces 23h ; non seulement parque j’attendais de sortir et ne voyais jamais la fin et en plus parce qu’avoir de nouveau son coeur qui se resserre davantage est intolérable Finalement, 15min plus tard, deux policiers arrivèrent en me disant de jeter tous mes déchets. Je dis « au revoir et bonne chance » aux cinq garçons dans leur cellule. Je retrouvai mon papa, et après un rappel à l’ordre, un des commissaires nous confia qu’il y était hier soir et que « les gardes à vue ont été faites dans une totale illégalité ». Cela fit beaucoup de bien d’entendre ça et il ajouta « Vous pensiez peut être qu’il ne s’agit pas d’une situation grave mais hier nous avions le feu vert pour tirer sur la foule ». Il est donc 10h25 quand ils me rendent mes effets personnels et que mon papa me glisse à l’oreille qu’il faut qu’on se dépêche de partir « Parce qu’on ne sait jamais ». Après leur avoir dit au revoir nous nous faisons raccompagner et le commissaire dans l’ascenseur nous confie qu’il n’avait dormi que 2h sur les dernières 72h, qu’il commence à flancher et qu’un de nous six resterait encore 24h. En sortant, je suis déboussolée. Il est 22H30, je suis libre je ne m’en remets pas, j’ai tellement rêvé de ce moment. Mais au fond de moi je suis plus révoltée et dégoûtée que jamais. Car cette expérience est honteuse ! Et qu’en plus des conditions précaires et injustes de mon arrestation et de ma garde à vue, je me retrouve menacée qu’elle se retourne contre moi. La France que chacun de nous représente m’a humiliée et ramenée à mon plus bas niveau.
    Mais ce qui est certain c’est que j’en ressors grandie, plus déterminée que jamais et surtout effarée par la situation. Nous sommes le peuple, nous sommes des jeunes (et moins jeunes) révoltés. Nous devons et nous voulons être entendus. Nous sommes innocents, battus, réprimés, humiliés mais nous sommes la France.

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