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  • Les fonctionnaires contre la gauche – Une retraite qui pourrait tourner à la débâcle – Par Raoul Fougax

    Les fonctionnaires contre la gauche – Une retraite qui pourrait tourner à la débâcle – Par Raoul Fougax

    Photo ci-dessus : le Parti Socialiste manifestait en 2010 contre la réforme des retraites Woerth/Sarkozy !

    C’est peu de dire que le PS fait le forcing. Il veut dissuader le gouvernement de mettre le doigt dans la spirale de l’alignement, même progressif, des retraites de la fonction publique sur le privé. Les français globalement y sont favorables. 75% d’entre eux se disent favorables à la modification du calcul des pensions des fonctionnaires. C’est ce que montre un très récent sondage BVA pour i-Télé… mais ceux qui comptent ce sont les autres.

    Pour certains socialistes se serait simplement suicidaire. On se couperait de la seule catégorie de la population encore massivement favorable à François Hollande. Non seulement on s’en couperait, mais en plus on aurait une confrontation avec des manifestations de rue et des syndicats de gauche contre un gouvernement de gauche, pire que le mariage homo. C’est le scénario catastrophe de certains. Il serait alors impossible de résister à la vague de mécontentement et on ramènerait la droite au pouvoir car la situation deviendrait intenable politiquement.

    Le scenario est simple.

    Le gouvernement qui est en train de perdre sa majorité à l’assemblée pourrait connaitre les défections de certains de ses élus et être renversé, ce qui serait un choc assez rare sous la 5ème république.

    Cela devient difficile pour le PS qui a perdu ce dimanche deux sièges à l’Assemblée nationale, à l’occasion de deux législatives partielles des Français de l’étranger. Dans les deux cas, les scrutins étaient organisés pour remplacer des députées socialistes élues en mai 2012 et dont les comptes de campagne ont depuis été invalidés, entraînant leur inéligibilité pour un an.

    L’effectif du groupe socialiste s’est réduit à 292 sièges (déduction faite du siège de Sylvie Andrieux, qui se retire du groupe, et de celui de Jérôme Cahuzac) . La majorité absolue est de 289 sièges. Trois petits sièges et le PS pourrait donc perdre la majorité absolue. Une chose est certaine : le parti va devoir tenir ses alliés écologistes (17 sièges) et radicaux de gauche (16 sièges) pour faire passer ses lois, étant entendu que le Front de Gauche et le PC (15 sièges) n’ont pas l’intention d’être solidaires de la politique du gouvernement.

    Les fonctionnaires contre la gauche - Une retraite qui pourrait tourner à la débâcle - Par Raoul Fougax

    Fonction publique

    Dans ce contexte la retraite des fonctionnaires est un baril de poudre sociale et politique. Le rapport Moreau devrait s’attaquer au mode de calcul des retraites des fonctionnaires, à l’origine de fortes inégalités en défaveur des salariés du privé. La conseillère d’État proposera de ne plus déterminer leurs pensions sur la base des six derniers mois de carrière mais des trois ou des dix dernières années, contre les vingt-cinq meilleures dans le privé. Alors que la réforme de 2010 a lancé la convergence des durées de cotisation (41,5 annuités) et des âges de départ (62 ans) entre public et privé, le mode de calcul demeure la dernière grosse différence qui se répercute sur le niveau de vie des retraités. D’après le Conseil d’orientation des retraites, un ancien fonctionnaire d’État touche en moyenne une pension un tiers supérieure à celle d’un ex-salarié du privé, soit 1932 euros en moyenne par mois pour le premier, contre 1281 euros pour le second.

    Les fonctionnaires contre la gauche - Une retraite qui pourrait tourner à la débâcle - Par Raoul Fougax

    Les bébés sont l’avenir des retraités.

    À quelques jours de la remise du rapport, les syndicats de fonctionnaires font monter la pression. Dans un communiqué, six organisations «rappellent leur attachement au Code des pensions civiles et militaires et elles n’accepteront aucun nouveau recul». Elles demandent le statu quo du calcul des pensions des agents du public, basé sur les six derniers mois de traitement et rejettent tout nouvel allongement de la durée de cotisation ou report de l’âge légal de départ. Pis, les six centrales jugent «urgent de corriger les baisses de pensions et les inégalités produites par les précédentes lois» et annoncent déjà l’organisation d’une journée de grève «au plus tard début octobre».

    C’est presque parti, les fonctionnaires faisant tomber un gouvernement de gauche, la droite l’a rêvé. Ayrault peut le faire.

    Raoul Fougax http://fr.novopress.info

    Source : Metamag.

    Crédit image en Une : Chourka Glogowski, via Flickr (cc). Crédit images dans le texte : DR.

  • Ordre Nouveau‏, d’Alain Renault

    Ordre+Nouveau+d’Alain+Renault.jpg« La plupart de nos militants étaient révoltés contre la société, mais également intégrés dans leur génération ; ils n’étaient pas tombés d’une autre planète… »

    À l’heure où l’actuel Premier ministre Jean-Marc Ayrault, entend engager la dissolution de plusieurs groupes dit « d’extrême-droite » sans qu’on sache encore s’il s’agit d’un simple effet d’annonce légalement impossible à tenir, il est intéressant de rappeler le précédent de la dissolution d’Ordre Nouveau… il y a quarante ans ce mois-ci !
    Ancien dirigeant d’Ordre Nouveau, Alain Renault a présenté la réédition d’un ouvrage collectif, introuvable pendant des décennies, résumant l’histoire et les positions de ce mouvement pas vraiment comme les autres. Souvenirs et remise en perspective… (voir aussi l’article du Gaulois « Ordre Nouveau au Palais des Sports en 1971, par Marc Noé »)
     
    Quarante ans après sa dissolution, le mouvement Ordre Nouveau exerce toujours la même fascination. Nostalgie ? Ou effet de look sacrément efficace ?
    La nostalgie est très « tendance », c’est même un marché… Il est bien certain que pour ceux qui ont connu cette époque, elle se confond avec leur jeunesse et ils entretiennent parfois la flamme comme d’autres font le succès de la « tournée des yé-yé »…
    Quant aux jeunes générations, elles peuvent naturellement être fascinées par un passé plus ou moins mythifié, comme nous étions nous-même fascinés par nos aînés de Jeune Nation ou les grands anciens du Parti Populaire Français ou des Camelots du 6 février 1934.
    Qu’Ordre Nouveau en soit le support n’a rien d’étonnant puisqu’il était le mouvement nationaliste le plus important des années 70 et que son action avait connu un fort retentissement médiatique.
    Ce qui a fédéré « l’extrême droite » de l’époque, c’était l’anticommunisme. Cela suffisait-il à susciter une doctrine alternative au système d’alors ?
    La plupart des militants étaient révoltés contre la société, mais également intégrés dans leur génération ; ils n’étaient pas tombés d’une autre planète. L’engagement par simple « anti-communisme » est souvent l’alibi de ceux qui veulent minimiser leur action de l’époque.
    Il y avait de nombreux autres moyens que le militantisme à l’extrême droite pour lutter contre le seul communisme. La première affiche d’Ordre Nouveau était « Face au Régime, face au marxisme, pour un Ordre Nouveau », ce qui est loin d’une simple lutte contre les Rouges.
    Certes, « l’Ordre Nouveau » était une notion vague et la « doctrine alternative » n’a jamais été très développée. Quant au système d’alors, c’était le même que celui d’aujourd’hui, il s’est simplement renforcé. Il est d’ailleurs lui-même une sorte de communisme, les formes d’oppression sont simplement plus subtiles.
    À contrario, l’extrême droite, à l’instar de l’extrême gauche, a donné naissance à un indéniable vivier de futurs talents. Était-ce là le destin d’Ordre Nouveau ? Servir de pépinière plutôt que de sections d’assaut ?
    Est-ce le mouvement qui donne du talent à ses adhérents ou ceux-ci qui apportent leurs talents au mouvement ? C’est l’éternel problème de la poule et de l’œuf. En réalité il y a une interaction et le militantisme est extrêmement formateur comme le relevait déjà Henry Charbonneau dans ses Mémoires de Porthos.
    On y côtoie une ménagerie diverse allant du gorille au singe savant, du videur de boîte au normalien, on apprend à rédiger, prendre la parole, arbitrer des conflits, jouer les imbéciles en certaines circonstances, tenter de passer pour intelligent dans d’autres, monter des coups avec une caisse vide, recruter…
    Recruter, c’est persuader un individu de payer une cotisation qui permettra d’imprimer du matériel qu’il sera chargé de propager à ses frais avec comme seule perspective personnelle un séjour au poste de police ou à l’hôpital. Bref, quand on est devenu un bon militant, on est armé pour la vie, mieux qu’en acquérant 3 UV de plus dans son cursus universitaire.
    Quant aux sections d’assaut, il ne faut pas tomber dans le mépris affiché par quelques intellos pour de gros bras présumés microcéphales. D’abord, on peut être à la fois costaud, courageux, intelligent et cultivé. Je vous concède que l’espèce est rare, plus rare d’ailleurs que celle de ceux qui n’ont aucune de ces qualités. Mais, bien souvent, il vaut mieux disposer de quelques solides gaillards que d’évanescents exégètes de la pensée d’Oswald Spengler.
    Cela ne sert à rien de réfléchir dans une cave si l’absence de force vous interdit d’en sortir. Comme le dit un chant : « L’homme des troupes d’assaut trace le chemin de la liberté. »¢
    Ordre Nouveau, présenté par Alain Renault, Éditions Déterna, collection « Documents pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 460 pages, 35 euros.
  • Soulèvement contre le Frère Erdogan

    Pour Thierry Meyssan, les Turcs ne manifestent pas contre le style autoritaire de Recip Tayyeb Erdogan, mais contre sa politique, c’est-à-dire contre les Frères musulmans dont il est le mentor. Il ne s’agit pas d’une révolution colorée sur la place Taksim contre un projet immobilier, mais d’un soulèvement dans l’ensemble du pays, bref c’est une vraie révolution qui remet en cause le « printemps arabe ».

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    En une dizaine de jours, la répression des manifestations anti-Erdogan a déjà fait 3 morts et plus de 5 000 blessés.

    Le soulèvement turc plonge ses racines dans les incohérences du gouvernement Erdogan. Celui-ci, après s’être présenté comme « démocrate-musulman » (sur le modèle des « démocrates-chrétiens »), a brusquement affiché sa vraie nature à l’occasion des « révolution colorées » du printemps arabe.

    En politique intérieure et extérieure, il existe un avant et un après cette volte-face. Avant, c’était le noyautage des institutions. Après, c’est le sectarisme. Avant, c’est la théorie d’Ahmed Davutoğlu de « zéro problème » avec ses voisins. L’ex-empire ottoman semblait sortir de sa torpeur et revenir à la réalité. Après, c’est l’inverse : la Turquie s’est re-brouillée avec chacun de ses voisins et est entrée en guerre contre la Syrie.

    Les Frères musulmans

    Derrière ce virage, les Frères musulmans, une organisation secrète dont Erdogan et son équipe ont toujours été membres, malgré leurs dénégations. Si ce virage est postérieur à celui du Qatar, financier des Frères musulmans, il porte la même signification : des régimes autoritaires qui paraissaient anti-israéliens affichent soudainement leur alliance profonde.

    Il importe ici de rappeler que l’expression occidentale de « printemps arabe » est un leurre visant à faire accroire que les peuples tunisien et égyptien auraient renversé leur gouvernement. S’il y a bien eu une révolution populaire en Tunisie, elle ne visait pas à changer le régime, mais à obtenir une évolution économico-sociale. Ce sont les États-Unis, et non la rue, qui ont ordonnés à Zinedine el-Abidine Ben Ali et à Hosni Moubarak de quitter le pouvoir. Puis c’est l’OTAN qui a renversé et fait lyncher Mouammar el-Khadafi. Et ce sont à nouveau l’OTAN et le CCG qui ont alimenté l’attaque de la Syrie.

    Partout en Afrique du Nord —sauf en Algérie—, les Frères musulmans ont été placés au pouvoir par Hillary Clinton. Partout, ils ont des conseillers en communication turcs, gracieusement mis à disposition par le gouvernement Erdogan. Partout, la « démocratie » n’a été qu’une apparence permettant aux Frères d’islamiser les sociétés en échange de leur soutien au capitalisme pseudo-libéral des États-Unis.

    Le terme « islamiser » renvoie à la rhétorique des Frères, pas à la réalité. La Confrérie entend contrôler la vie privée des individus en se fondant sur des principes extérieurs au Coran. Elle remet en cause la place des femmes dans la société et impose une vie austère, sans alcool ni cigarettes, et sans sexe, du moins pour les autres.

    Durant une dizaine d’années, la confrérie s’est faite discrète, laissant la transformation de l’Enseignement public aux bons soins de la secte de Fethullah Gülen, dont le président de la République Abdullah Gül est membre.

    Bien que la confrérie clame sa haine de l’American Way of Life, elle se tient sous la protection des Anglo-Saxons (UK, USA, Israël) qui ont toujours su utiliser sa violence contre ceux qui leur résistaient. La secrétaire d’État Hillary Clinton avait installé dans son cabinet son ancienne garde du corps, Huma Abedin (épouse du député sioniste démissionnaire Antony Weiner), dont la mère Saleha Abedin dirige la branche féminine mondiale de la confrérie. C’est par ce biais qu’elle agitait les Frères.

    Les Frères ont fourni l’idéologie d’Al-Qaeda, par l’intermédiaire de l’un d’entre eux : Ayman al-Zawahiri, organisateur de l’assassinat du président Sadate et actuel leader de l’organisation terroriste. Al-Zawahiri, comme Ben Laden, a toujours été un agent des services états-unien. Alors qu’il était considéré officiellement comme ennemi public, il rencontrait très régulièrement la CIA à l’ambassade US à Bakou, de 1997 à 2001, témoigne la traductrice Sibel Edmonds, dans le cadre de l’opération « Gladio B » [1].

    Une dictature progressive

    Lors de son emprisonnement, Erdogan a prétendu avoir rompu avec les Frères et a quitté leur parti. Puis, il s’est fait élire et a imposé lentement une dictature. Il a fait arrêter et emprisonner deux tiers des généraux, accusés de participer au Gladio, le réseau secret d’influence US. Et il a obtenu le plus fort taux d’incarcération de journalistes au monde. Cette évolution a été masquée par la presse occidentale qui ne saurait critiquer un membre de l’OTAN.

    L’armée est le gardien traditionnel de la laïcité kémaliste. Cependant, après le 11-Septembre, des officiers supérieurs se sont inquiétés de la dérive totalitaire des États-Unis. Ils ont pris des contacts avec leurs homologues en Russie et en Chine. Pour stopper cette évolution avant qu’il ne soit trop tard, des juges leur ont rappelé leurs antécédents pro-US.

    Si les journalistes peuvent être, comme toute autre profession, des voyous, le taux d’incarcération le plus élevé du monde renvoie à une politique : celle de l’intimidation et de la répression. À l’exception d’Ulusal, la télévision était devenue un panégyrique officiel, tandis que la presse écrite prenait le même chemin.

    « zéro problème » avec ses voisins

    La politique étrangère d’Ahmed Davutoğlu était tout aussi risible. Après avoir cherché à résoudre les problèmes laissés sans solution, un siècle plus tôt, par l’Empire ottoman, il a voulu jouer Obama contre Netanyahu en organisant la Flotille de la liberté vers la Palestine [2]. Mais, moins de deux mois après la piraterie israélienne, il acceptait la création d’une commission d’enquête internationale chargée d’étouffer l’affaire et reprenait en sous-main la collaboration avec Tel-Aviv.

    Signe de la coopération entre les Frères et Al-Qaïda, la confrérie avait placé sur le Marvi Marmara Mahdi al-Hatari, numéro 2 d’Al-Qaïda en Libye et probable agent britannique [3].

    Catastrophe économique

    Comment la Turquie a t-elle gâché non seulement une décennie de travail diplomatique de restauration de ses relations internationales, mais aussi sa croissance économique ? En mars 2011, elle participe à l’opération de l’OTAN contre la Libye, un de ses principaux partenaires économiques. Une fois la guerre finie, la Libye étant détruite, la Turquie perdit son marché. Simultanément, Ankara se lança dans la guerre contre son voisin syrien avec lequel elle venait, un an plus tôt, de signer un accord de libéralisation commerciale. Le résultat ne se fit pas attendre : la croissance de 2010 était de 9,2 %, elle tomba en 2012 à 2,2 % et continue à chuter [4].

    Relations publiques

    L’arrivée au pouvoir des Frères en Afrique du Nord est montée à la tête du gouvernement Erdogan. En affichant son ambition impériale ottomane, il a décontenancé le public arabe pour commencer, puis a dressé la majorité de son peuple contre lui.

    D’un côté, le gouvernement finance Fetih 1453, film au budget pharaonique pour le pays, censé célébrer la prise de Constantinople, mais historiquement fallacieux. D’un autre, il tente d’interdire la plus célèbre série télévisée du Proche-Orient, Le Harem du Sultan, parce que la vérité ne donne pas une image pacifique des Ottomans.

    La vraie raison du soulèvement

    La presse occidentale met en avant, dans le soulèvement actuel, des points de détail : un projet immobilier à Istanbul ; l’interdiction de vendre de l’alcool en soirée ; ou des déclarations encourageant la natalité. Tout cela est vrai, mais ne fait pas une révolution.

    En affichant sa vraie nature, le gouvernement Erdogan s’est coupé de sa population. Seule une partie minoritaire des sunnites peut se reconnaître dans le programme rétrograde et hypocrite des Frères. Or, environ 50 % des Turcs sont sunnites, 20 % sont alévis (c’est-à-dire alaouites), 20% sont Kurdes (principalement sunnites), et 10 % appartiennent à d’autres minorités. Il est statistiquement clair que le gouvernement Erdogan ne peut pas résister au soulèvement que sa politique a provoqué.

    En le renversant, les Turcs ne résolvent pas seulement leur problème. Ils mettent fin à la guerre contre la Syrie. J’ai souvent noté que celle-ci s’arrêterait lorsque un de ses sponsors étrangers disparaîtrait. Ce sera bientôt le cas. Ce faisant, ils mettent un terme à l’expansion des Frères. La chute d’Erdogan annonce celle de ses amis ; de Ghannouchi en Tunisie, à Morsi en Égypte. Il est en effet peu probable que ces gouvernements artificiels, imposés par des élections truquées, puissent survivre à leur puissant parrain.

    Thierry Meyssan  http://www.voltairenet.org

    [1] « Al Qaeda Chief was US Asset », par Nafeez Ahmed, 21 mai 2013.

    [2] « Pourquoi Israël a t-il attaqué des civils en Méditerranée ? », et « Flottille de la liberté : le détail que Netanyahu ignorait », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 31 mai et 6 juin 2010.

    [3] « L’Armée syrienne libre est commandée par le gouverneur militaire de Tripoli », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 18 décembre 2011.

    [4] « Turkey’s Economic Growth Slows Sharply » par Emre Perer et Yeliz Candemir, The Wall Sreeet Journal, 1er avril 2013.

  • FEMEN : un verdict normal rendu à Tunis, loin de l’impunité française

    Les autorités tunisiennes ne plaisantent pas avec les gourgandines.
    Qu’elles soient françaises, allemandes ou tunisiennes, les « Femen » ne sont pas les bienvenues seins nus.

    Lu sur Le Figaro :  « elles risquaient jusqu’à six mois de prison ferme pour leur action seins nus à Tunis. Les trois militantes Femen, détenues depuis leur interpellation il y a deux semaines, ont écopé d’une peine de quatre mois de prison ferme. Lors de leur procès à Tunis mercredi, les deux militantes françaises et la militante allemande ont revendiqué leur manifestation seins nus le 29 mai dernier. Elles s’étaient rendues à Tunis pour soutenir Amina Sboui, jeune Femen tunisienne emprisonnée depuis le 19 mai, accusée «d’atteinte aux bonnes mœurs» et de «profanation de sépulture». »

    http://www.contre-info.com/

  • LE POUVOIR, grand fossoyeur des civilisations, par NB

    Ce sont les Égyptiens qui ont fait l’Égypte, les Grecs qui ont fait la Grèce, les Romains qui ont fait Rome, les Français qui ont fait la France, les Allemands l’Allemagne, les Suédois la Suède, les Russes la Russie, etc… C’est la population qui fait le pays et pas l’inverse.
    Aucune « élite », aussi brillante soit-elle ne peut rien sans un grand Peuple.
    En fait les Élites, c'est-à-dire les gens de pouvoir ne sont pas pour grand-chose dans la construction d’une civilisation. C’est le fait du Peuple, TOUJOURS !
    À un moment donné de son histoire il va se trouver au sein d’un Peuple, de façon tout à fait mystérieuse, inexplicable, une incroyable proportion de gens inventifs, ingénieux, entreprenants, courageux, honnêtes, travailleurs, généreux, civiques et philanthropes, pendant que, parallèlement la proportion de paresseux, d’inciviques, de parasites et de voyous sera très faible… ce Peuple va donc produire une grande civilisation.
    Et puis un jour cette civilisation, comme toutes les civilisations va mourir. Pourquoi ? On le sait… tout le monde le sait… c’est le secret de Polichinelle : une civilisation meurt toujours par métissage du Peuple qui l’a générée.
    Quand on sait qu'aucun Peuple, ABSOLUMENT AUCUN, ne désire se métisser, la question, la grande question est de savoir pourquoi ce Peuple s’est métissé.
    La réponse, là aussi, est simple, très simple, extrêmement simple, tellement simple qu’elle en est effrayante : l’ELITE… c'est-à-dire les gens de pouvoir. Les gens de pouvoir sont TOUJOURS à la base du métissage du Peuple.
    Pourquoi : mais pour conserver le pouvoir, bien sûr.
    Alors que le Peuple est très attaché à sa civilisation et qu’il en est très fier, les gens de pouvoir s’en moquent TO-TA-LE-MENT. Tout ce qui les intéresse c’est le pouvoir, le pouvoir, le pouvoir, LE POUVOIR… c’est maladif… c’est maladif mais c’est comme ça… c’est la vie… il n’y a rien à faire.
    Les grands traits des gens de pouvoir sont toujours les mêmes : égocentrisme, incivisme ou faux civisme et mégalomanie. Sans ces caractéristiques principales il est impossible d’accéder à aucun grand poste de responsabilité.
    L’Elite, donc, vit pour le pouvoir et uniquement pour le pouvoir. La civilisation elle s’en moque.
    Or, il arrive toujours un moment où, ce grand Peuple, ne cessant de progresser, lentement mais sûrement dans tous les domaines, devient de plus en plus fin, délicat, perspicace, intelligent, bref, rétif… de plus en plus difficile à manœuvrer.
    L’Elite, affolée par la perspective de perdre de plus en plus de pouvoir, décide donc, CHAQUE FOIS, d’éliminer son propre Peuple en le métissant à tour de bras avec des Peuples plus grossiers. Elle sait très bien que la civilisation va s’écrouler, mais, parlons NET : elle s’en fout. Conserver le pouvoir est pour elle plus important que TOUT.
    Voilà comment meurent les grandes civilisations, c'est-à-dire les grands Peuples : assassinés par leur propre Elite, affolée à l’idée de perdre un peu de POUVOIR.
    Aujourd’hui qu’arrive-t-il en Occident ?... la même chose qui est arrivée à l’Égypte, la Grèce et Rome : les occidentaux ont atteint un degré d’évolution absolument insupportable pour les Élites. On est donc en train de nous mélanger de force avec les pires représentants de l’humanité.
    Tout va s’écrouler, mais nos Élites s’en foutent. Garder le pouvoir absolu est à ce prix, et elles n’hésitent par le quart, du dixième, du centième, du millième d’une seconde.
    Pour chaque personne de pouvoir aujourd’hui, en Occident, c’est le sauve qui peut… il faut faire entrer le maximum de lourdauds sur le territoire et vite, vite, le plus vite possible.
    On va les chercher partout, au Maghreb, en Afrique, aux Comores, en Roumanie chez les pires des leurs, et on ment, on ment, on ment, on ment, sans arrêt, sans arrêt, sans arrêt. On nous dit que c’est pour la main d’œuvre, alors qu’on sait très bien qu’il n’y a plus de travail et que les Roms par exemple ne travailleront jamais. « Si-si » insistent-ils, « c’est pour la main d’œuvre, les français ne veulent plus travailler manuellement ».
    Ils nous prennent franchement pour des cons !
    Tout le monde sait très bien que quand on a le pouvoir on peut tout et que les gens depuis que le monde est monde sont des moutons et se plient à tous les caprices du pouvoir.
    Tout le monde sait très bien que de la main d’œuvre on en a à foison. Que les lycées, les facultés, les administrations regorgent de gens totalement inutiles et qui s’ennuient à fendre l’âme.
    Quand on a le pouvoir, c’est très facile, il suffit de revaloriser financièrement et moralement le travail manuel, de vider lycées, administrations et facultés des gens qui n’y ont pas leur place et de les mettre là où ils sont le plus utiles, le plus efficace et le plus heureux.
    On nous dit aussi que c’est parce que la natalité baisse et que les nouvelles populations sont très prolifiques… prolifiques oui, mais prolifiques en rejetons qui leur ressemblent : les chats ne font pas des chiens.
    Là aussi, bien sûr et comme toujours, on nous ment. Tout le monde sait très bien que quand on a le pouvoir il est très facile de prendre des mesures natalistes saines et efficaces.
    NON ! Franchement on nous prend tous pour des cons.
    Si l’on fait venir tous ces allogènes, on sait très bien que :
    Ce n’est pas pour la main-d’œuvre : le pays a un réservoir de main d’œuvre inexploitée énorme.
    Ce n’est pas pour la démographie : il suffit de prendre les mesures adéquates et la natalité remonte en flèche.
      Ce n’est pas pour nous enrichir de la diversité : on sait très bien qu’ils sont divers, mais malheureusement, lamentablement et désespérément divers. Ils nous coûtent d’ailleurs terriblement chers avec leurs échecs scolaires, leurs voyous, leurs paresseux, leurs iningénieux, leurs ininventifs, leurs inentreprenants et leurs inassimilables, horriblement cher… des fortunes.
    Donc on fait venir des populations de tous les coins de la planète, arguant que c’est :
    Pour la main d’œuvre : C’EST FAUX !
     Pour l’ « enrichissement » : C’EST FAUX !
    Pour la démographie : C’EST FAUX ! 
    Messieurs et mesdames du pouvoir absolu, messieurs et mesdames de la Haute, messieurs et mesdames de l’Elite de droite ou de l’Elite de gauche, cessez de prendre le Peuple pour ce qu’il n’est plus, cessez d’essayer de nous faire croire que vous faites venir tous ces gens-là pour les raisons que vous avancez… nous avons compris depuis belle lurette… c’est trop évident :
    VOUS LES FAITES VENIR PARCE QUE CE SONT DES NULS !
  • Gollnisch dénonce les persécutions contre Julian Assange (vidéo)

    Le « cybermilitant « australien Julian Assange a accédé à une notoriété internationale en publiant sur son site WikiLeaks, il y a trois ans,  plus de 400 000 documents confidentiels relatifs notamment aux modes opératoires de l’armée américaine sur les théâtres irakien et afghan , aux circuits financiers de la corruption 

    Il est depuis cette date l’objet de persécutions judiciaires intenses, de manœuvres de déstabilisations, d’actions  visant à le discréditer et à le réduire au silence.  

    Victime à l’évidence  d’un coup monté (une  fausse accusation  de viol en Suède),  après avoir déclenché l’ire de Washington  en rendant accessible des dizaines de milliers  documents de l’US Army  opérant en Afghanistan, M. Assange est  sous le coup  d’un mandat d’arrêt international

    Incarcéré en Angleterre,  élargi  sous le régime de la liberté conditionnelle après le paiement  d’une forte caution, cet homme de 42 ans  a trouvé refuge depuis le 19 juin 2012  dans l’ambassade d’Équateur à Londres,  sans pouvoir la quitter. Ce pays lui a accordé l’asile politique.

    Fidèle a sa défense résolue des libertés individuelles, d’opinions et  d’expressions , Bruno Gollnisch a rappelé mercredi dans l’hémicycle du parlement européen la nécessité de se mobiliser pour elles et dénoncé  l’acharnement impitoyable qui s’est abattu sur Julian  Assange.  Avec la complicité servile et hypocrite d’une Europe bruxelloise soumise à l’Empire Etats-uniens.

    http://www.gollnisch.com/

  • Qu’arrive-t-il à Monsieur Fillon ?

    De l’excellent (comme toujours) Dominique Daguet, sur France Catholique

    J’avoue être presque constamment irrité du spectacle « offert » par l’UMP… Pourquoi ces désaccords sur des points essentiels entre les principaux dirigeants et les aspirations des militants encartés (je pense ici à François Fillon, tiède alors qu’il lui faudrait être déterminé et combattif ?

    À Luc Chatel, qui me semble plus un sous-marin venue de la gauche qu’un homme soucieux de respecter le mandat de ses électeurs uèmepéistes : quel besoin fut le sien d’introduire le « gendeure » dans l’enseignement public ? Avait-il fait une promesse imprudente aux gens de sa loge ? Était-il lié à quelque puissance occulte ? On peut se poser des questions embarrassantes suite à une telle manœuvre impudente, qui ne pouvait en aucun cas plaire aux adhérents du parti dont il se veut l’un des chefs).

    J’ai entendu hier soir François Fillon, devant les juges-journalistes de France 2, être plutôt dans l’embarras pour justifier ses déclarations mi-claires, mi-obscures au sujet de l’impossibilité d’abroger la loi Taubira : c’était prendre les auditeurs-électeurs de droite pour des sots… L’argument qu’il ne pouvait être question de « démarier les déjà mariés » n’est qu’une pétition de principe : le candidat à l’élection présidentielle de 2017 se sert d’une évidence partielle pour supprimer la possibilité du tout. Le citoyen n’attend pas une échappatoire de cet acabit, formulée juste pour que le prétendant n’ait pas à faire preuve du courage exigé par les futurs électeurs : je gage pourtant qu’ils auraient été sensibles à une fidélité plus affirmée au camp seul à même de le porter éventuellement au pouvoir.

    Bien entendu, il n’a jamais été question de demander le démariage des pauvres innocents qui auront déjà dû vérifier le peu de consistance du « mariage » obtenu aux forceps, le peu de crédibilité des promesses hollandiennes, eux qui vivront peut-être longtemps sur une illusion tragique : la seule réclamation des citoyens qui ont manifesté vise à empêcher que l’on continue à « marier » de nouvelles paires de semblables, cérémonie factice qui n’accumulerait encore que de fausse unions … [...]

    La suite sur France Catholique

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  • Les fâcheux oublis de Marisol Touraine...

    La question des retraites va sans doute très largement animer les débats des mois prochains et cette semaine voit le début d’une vaste préparation d’artillerie médiatique et politique de la part d’un gouvernement et d’un Parti socialiste « godillot » oublieux de ses discours d’il y a trois ans, quand le Pouvoir de MM. Sarkozy et Fillon cherchait à réformer le système et reculait l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans.

    Pour ceux qui ont cru en M. Hollande, le réveil est plutôt rude...

    Dimanche, c’est le ministre des Affaires sociales et de la Santé, Mme Marisol Touraine, qui tirait la première salve dans « Le Parisien » en expliquant doctement que « quand on vit plus longtemps, on peut travailler plus longtemps », sans un mot sur le recul de l’espérance de vie en bonne santé observé depuis quelques années en France et développé de façon claire et complète dans le dernier numéro de « Science & Vie » (juin 2013). Il est tout de même surprenant que ce ministre, officiellement chargé de la Santé, « oublie » cet élément qui remet en cause quelques discours simplistes sur l’évolution de l’espérance de vie qui ne peut être limitée à une simple question quantitative (le nombre d’années de vie « espéré », toujours en progression) et qui doit, évidemment, être pensée aussi en termes qualitatifs (le nombre d’années de vie en bonne santé, désormais en repli) !

    Il y a autre chose que semble oublier ce ministre, c’est qu’une partie de la résolution de la question des retraites passe par la baisse du chômage, en particulier par celui des actifs les plus âgés, aujourd’hui de plus en plus délaissés par un marché de l’emploi qui semble vouloir, d’une façon un peu triviale, de « la chair fraîche » ou, en tout cas, plus malléable et moins marquée par le passé « revendicatif » des générations du « baby boom ». Or, aujourd’hui, la mondialisation, qui prend en France le double aspect des délocalisations spéculatives et de la désindustrialisation accélérée, entraîne la destruction de nombreux emplois, considérés comme « trop coûteux » en France, pas tant à cause des charges sociales (effectivement trop lourdes pour de nombreuses entreprises, en particulier petites et moyennes) qu’à cause des salaires des travailleurs et cadres eux-mêmes, évidemment et heureusement plus élevés qu’au Bengladesh ou qu’en Chine…

    Pour régler, autant que faire se peut, la question des retraites, ce n’est pas un simple discours sur l’âge de départ ou sur la durée de cotisations qu’il faudra mais une véritable réflexion, argumentée et constructive, imaginative surtout et consolidée par une véritable pensée sociale et politique sur ce que l’on veut pour notre pays et sa société : il est à craindre que le gouvernement, dans cette urgence qu’il théâtralise pour mieux faire passer ce que ses membres actuels refusaient quand ils étaient dans l’Opposition, ne commette le péché d’injustice et de forfaiture sociale !

    En tout cas, avant de faire quelques propositions réalistes dans les temps qui viennent, je m’emploierai à développer les éléments évoqués plus haut pour montrer que la question des retraites est plus complexe que notre ministre n’essaye de le faire croire et qu’il ne sera pas possible de négliger la réflexion de fond sur la question sociale en France et sur les moyens politiques et institutionnels de la maîtriser, sinon de la résoudre…

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  • Lundström le pirate politiquement incorrect – Par Franck Vinrech

    PARIS (NOVOPress) – Vous ne connaissez certainement pas Carl Lundström mais peut-être avez-vous consommé ce qui a fait son immense fortune : les biscottes Wasa. Jusqu’à la vente de l’entreprise en 1982, il était le king du “pain croustillant” au niveau planétaire. Il s’est ensuite tourné vers l’offre de services internet (fournisseur d’accès, stockage de données online, etc.).

    Cet homme d’affaire s’est réfugié en Suisse à la fin de son procès perdu qui l’oblige à payer des royalties conséquentes aux majors principalement yankees. En tant que soutien financier du site de téléchargement Pirate Bay, il a été reconnu coresponsable du manque à gagner généré par le piratage.

     

    Aujourd’hui, il a demandé sa mise en faillite personnelle et les majors ne seront donc probablement pas payées.

    Mais Lundström a “pêché” sur autre chose, pas illégal mais impardonnable pour les mass médias occidentaux : il est très actif dans le financement des campagnes anti-immigration et d’organisations souverainistes de son froid pays.
    Avec la condamnation officieuse mais déjà effective du nationalisme dans les médias, les patriotes sont-ils en passe de devenir les pirates de la politique ?

    La Suède lui doit par son chéquier l’émergence du BSS (Bevara Sverige Svenskt, “Gardons la Suède suédoise”, cela vous rappelle quelque chose ?) qui deviendra après fusion avec d’autres mouvements le Parti Suédois et aujourd’hui le SD, les démocrates suédois.

    Le BSS était proche du FN des années 80 et a été le premier mouvement politique suédois à pointer d’un doigt juste et accusateur l’immigration et les dangers de la perte de souveraineté.

    Comme quoi la libre circulation des informations en ligne, le libre échange des données numériques ne vont pas obligatoirement de pair avec la défense de la libre circulation incontrôlée des hommes, avec le nomadisme attalien et la destruction des racines. Hier, nous n’étions pas des numéros et aujourd’hui nous ne sommes pas du numérique.

    Était-il un homme à abattre pour ses idées souverainistes ou pour le manque à gagner généré par le partage illégal ? Le piratage n’est-il pas ici un boycott des multinationales américaines, un acte intrinsèquement politique et symbole de la lutte anti-mondialiste ? Notons qu’à l’instar de tous leurs homologues européens, les nationalistes et identitaires français sont très actifs sur les réseaux de téléchargement.

    Une explication qui donne tout son sens à la prise de risque du nationaliste Lundström quand il a parrainé Pirate Bay. Qu’avait-il à gagner en contrepartie du risque de finir aux galères ? Lundström gênait donc à plus d’un titre et en fin stratège il semble avoir préféré la fuite et le sabordage.
    Parfois, c’est un signe de sagesse, de sagesse de pirate…

    Franck Vinrech http://fr.novopress.info/

  • Ordre Nouveau au Palais des Sports en 1971, par Marc Noé

    Ordre Nouveau: une génération de jeunes fiers de leurs Aînés

    En souvenir des Camarades morts, blessés ou estropiés et pour servir d'exemple aux jeunes d’aujourd’hui. Il y a 40 ans, le ministre de l’Intérieur prononçait la dissolution d’Ordre Nouveau (le 28/06/73).

    Aux élections municipales de 1971 à Paris, Ordre Nouveau présente ses listes. Pour clore la campagne, un grand meeting est prévu le 9 mars au Palais des Sports de la Porte de Versailles. Tous les mouvements gauchistes ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils s’y opposeraient par la force, Ligue communiste de Krivine en tête. Et on sait ce que cela veut dire.
    Par précaution donc, la veille, le Service d’Ordre d’O.N. prend possession des lieux : 500 «Casques Noirs» articulés en 10 sections, dont deux groupes de choc de 50, les «voltigeurs», se positionnent alors aux abords et dans la salle, sous le commandement de Christian Lefèvre… un ancien Para d’Algérie à qui les gauchistes ont récemment cassé les deux bras au sortir d’une réunion, rue du Renard. Le lendemain, au moment du meeting, les effectifs auront doublé par l’afflux de volontaires.
    Le soir du 9 mars, dès l’ouverture du meeting, les incidents sont d’une extrême violence. Au sortir de Mai 68, le climat est toujours clairement à la guerre civile. (voir aussi l’article du Gaulois « Ordre Nouveau, d’Alain Renault »)
     
    Il est environ 19h30. Une Compagnie de CRS chargée de barrer l’accès d’une avenue vient d’être littéralement «éclatée» et submergée par une première vague de plusieurs centaines de gauchistes casqués et bien équipés : barres de fer, boucliers, cocktails Molotov, acide, boulons, pavés, grenades de fortune… la routine, quoi !
    Ces gauchistes-là ne sont pas des fillettes...
    Côté O.N., tout aussi équipé, casque noir à Croix Celtique sur la tête, ça chante… ça hurle même: «Les Lansquenets», «La rue appartient», «Les Dragons de Noailles»… On se croirait revenu aux batailles d’autrefois ! Phalange contre phalange, le bal est maintenant ouvert.
    La fête va commencer: les longues perches prennent position.
    Après être passée sur le ventre de la Cie de CRS, la vague gauchiste poursuit son élan et fonce vers le Palais des Sports. Là, la 1ère ligne du S.O. d’O.N., qui occupe les marches de l’entrée, reçoit le choc, abaisse brusquement ses longues perches «à la japonaise» et la stoppe net. Profitant du désordre et de la confusion, les deux «groupes de choc», les «voltigeurs à barres courtes», sortent alors de derrière la ligne et taillent dans le vif la cohue gauchiste qui reflue sous les coups. Quelques moments de répit sont ainsi gagnés.
    Ouverture du bal: les "Casques Noirs" en ligne.
    Pas pour longtemps car, peu après 21h, le gros des forces gauchistes -nous disions "les Bolches"- déboule par le boulevard Lefebvre et se joint aux restes de la 1ère vague. Ils sont maintenant près de 4 000 ! Tout le monde s’attend à un choc énorme… qui a lieu très rapidement.
    Les gauchistes se ruent sur La 1ère ligne d’O.N. qui est sauvagement assaillie mais qui résiste en bon ordre pendant que les «voltigeurs» font le ménage sur les flancs. Très vite, c’est une mêlée indescriptible : vacarme, hurlements, explosions de cocktails, fumées aveuglantes et étouffantes, débuts d’incendies… la fête bat son plein.
    Les "voltigeurs" à barres courtes: trouvez "Le Gaulois"
    et vous pourrez revenir en deuxième semaine
    Puis, brusquement, des renforts importants de CRS interviennent et prennent les gauchistes à revers. Qui a donné l’ordre ?... 42 ans après, on ne sait toujours pas. S’agit-il de l’initiative personnelle d’un Officier voulant venger la Cie «éclatée» ?... Mystère.
    Toujours est-il que la bataille rangée devient générale. Le S.O. d’O.N. lance alors toutes ses réserves dans la mêlée et seule la ligne de «longues perches» reste sur les marches de l’entrée, continuant d’en verrouiller l’accès. Partout ce n’est plus que pagaille et désordre. Les lignes gauchistes sont enfoncées. Les nôtres et celles des CRS se confondent. Pour ne pas se retrouver isolés, on voit même des «Casques Noirs» charger avec les CRS et des CRS se mêler aux lignes nationalistes.
    Les CRS chargent, mais les gauchistes ne reculent pas facilement...
    Les médias feront leurs choux blancs avec toutes les images prises lors de ces sanglants affrontements.
    En tout cas, l’affaire tourne à la curée : les gauchistes sont cul-par-dessus-tête et leurs débris poursuivis jusque dans les couloirs du métro par les CRS et les «Casques Noirs»… ce qui donne lieu à de joyeux règlements de compte. Mais les pertes sont sévères pour tout le monde.
    Ce gauchiste-là va passer un sale moment avant d'être remis aux CRS...
    Néanmoins, le meeting a été tenu comme prévu et les milliers de sympathisants venus écouter les orateurs sont demeurés en sécurité dans la salle. Là est l’essentiel. Les «bolches», eux, sont écrasés et en déroute !
    Encore une belle page qu’il faut faire connaître aux plus jeunes !... Ils vont en avoir besoin.
    Les gauchistes de l’époque se battaient dur et, 42 ans après ce qui ne fut qu'un épisode, idées politiques mises à part, on peut saluer le courage de beaucoup d’entre eux. Ils ne venaient pas chialer sur leur sort… pas comme les «anti-fa» d’aujourd’hui.

    http://www.francepresseinfos.com/