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  • "Socialisme maçonnique" L'IDÉOLOGIE ET LA STRATÉGIE DES FRANCS-MAÇONS MISES À NU

    Dans les années 1920, un prêtre, qui signera "AG Michel", entreprit l'examen systématique de tous les textes politiques adoptés par les convents annuels du Grand Orient de France. Il publiera le fruit de ses découvertes en un livre intitulé La France sous l'étreinte maçonnique. Les Editions du Trident le rééditent aujourd'hui, en deux tomes, dont le premier, Socialisme maçonnique, vient de paraître. Le deuxième paraîtra sous le titre Mondialisme maçonnique.

    L'intérêt, exceptionnel, de cet ouvrage, est qu'il est quasi exclusivement composé de textes maçonniques. Ici, nulle interprétation sujette à caution, aucune extrapolation. L'auteur a sélectionné des citations de documents maçonniques officiels, et les a classées en chapitres qui déclinent les principaux aspects de l'entreprise maçonnique : la république démocratique maçonnique; la démocratie maçonnique est dictatoriale; la dictature sur les parlementaires; le secret, condition essentiel de la dictature maçonnique; les organes de la dictature maçonnique; l' irradiation maçonnique dans le corps social; la propagande et ses moyens; la stabilité du régime maçonnique assurée par l'Education.

    Le chapitre sur les organes de la dictature maçonnique, qui est le plus long, permet de vérifier la profonde pertinence du travail accompli. En partant d'une citation sur la franc-maçonnerie comme cœur quasi physiologique de la République, il explique qu'en effet elle « constitue un système circulatoire complet qui va porter l'influx maçonnique jusqu'aux extrémités du corps social ». A partir de là il va donc détailler, toujours par des citations, ce qu'est le cœur du système, puis quels sont « les vaisseaux sanguins maçonniques » : fraternelles, partis politiques, ligues, amicales laïques, etc., et enfin comment fonctionne le « système capillaire maçonnique » qui permet d'étendre l'influence des Loges dans tous les milieux sans qu'elle soit perçue comme telle.

    Naturellement, le chapitre sur l'Education est également important, car il donne nombre de citations sur ce que la maçonnerie appelle la laïcité, à savoir le laïcisme officiel de la République, qui est sa grande œuvre.

    • AG Michel, Socialisme maçonnique, 254 pages, 25 euros. Editions du Trident, 39 rue du Cherche-Midi, 75006 Paris. Tél. 06 72873159.

    Yves Daoudal National Hebdo du 10 au 16 février 2005

  • Catastrophe de Brétigny-sur-Orge : les racailles se sont régalées

    BRETIGNY-SUR-ORGE (NOVOpress) – « A-t-on voulu cacher une réalité trop dérangeante ? », interroge LePoint.fr. Car une synthèse de la direction centrale des CRS révèle que des scènes de vol et de caillassages des forces de l’ordre ont éclaté en marge de l’accident de train à Bretigny-sur-Orge. La catastrophe avait fait six morts et des dizaines de blessés le 12 juillet dernier.

     

    Quelques heures après le drame, des personnes rapportaient des actes de « détroussage de cadavres » et de caillassage des secours par de jeunes racailles venues des cités proches du déraillement. Des témoignages vite démentis par les autorités afin de ne pas faire une mauvaise publicité au « vivre ensemble ». « A leur arrivée, les effectifs de la CRS 37 devaient repousser des individus, venus des quartiers voisins, qui gênaient la progression des véhicules de secours en leur jetant des projectiles », note le rapport, soulignant que « certains de ces fauteurs de troubles avaient réussi à s’emparer d’effets personnels éparpillés sur le sol ou sur les victimes ». Très agacé par ces révélations, le ministère de l’Intérieur socialiste préfère parler pudiquement d’« incidents isolés »

    http://fr.novopress.info/

  • Kristian Vikernes : c’était bien de l’enfumage

    Le jour même de l’arrestation de Vikernes et de sa femme nous émettions des doutes concernant la solidités des preuves contre le couple dans notre billet « Néo-nazi » interpellé : ca sent l’enfumage… Après la libération de sa femme mercredi soir (voir ici), Kristian Vikernes est sorti libre hier du commissariat de Brives car « son audition n’a mis en évidence aucune préparation de projet terroriste ». Bref, c’était du vent qui a pu servir le gouvernement en monopolisant les ondes. Exit les caillassages des flics et des secouristes lors de la catastrophe de Brétigny-sur-Orge, exit les « chances pour la France » qui détroussent les victimes. Exit le train de Fromental qui déraille le même jour que celui de Brétigny à cause d’un sabotage, exit l’horreur du vote à l’assemblée nationale sur la marchandisation de l’être humain (embryon) mais focus sur le péril brun !

    Un lecteur scrupuleux nous répondra que l’erreur est humaine et que la DCRI a pu se planter. Ils ont pu foncer tête baissée sans avoir correctement recoupé les informations, de l’amateurisme en d’autres termes.
    Dans ce cas, pourquoi Manuel Valls quelques heures seulement après l’arrestation de Vikernes couvre ses arrières en disant qu’il n’y a pour le moment « ni cible, ni projet identifié » ? C’est un aveux ! le dossier est vide et il le sait.
    Si c’est du flan et qu’il l’admet, comment justifier des arrestations abusives ? En jouant au justicier ! Défenseur de la femme et de l’orphelin face à la barbarie Néo-nazi. Dormez sur vos deux oreilles et surtout ne réfléchissez pas trop braves Français,  Manualito veille sur vous :
    Il faut agir « agir avant, et non pas après » en effet « il présentait un profil particulièrement dangereux pouvant porter atteinte aux intérêts fondamentaux du pays. »

    Histoire de ne pas rentrer totalement bredouille, Vikernes est poursuivi pour provocation à la haine raciale.

    http://www.contre-info.com/

  • SYNTHÈSE NATIONALE N°32 est sorti !

    Au sommaire :
    - Lorsque l'oppression est flagrante, l'insurrection est un devoir... Éditorial de Roland Hélie
    - L'affaire Esteban : le mensonge d'État
    - Il faut dissoudre le Syndicat de la magistrature ! Arnaud Raffard de Brienne
    - Dominique Venner ou la fondation de l'avenir. Georges Feltin-Tracol.
    - Union sacrée des patriotes contre le mondialisme. Richard Roudier
    - 1 million d'emplois nouveaux, c'est possible ! Serge Ayoub
    - Pour une politique de l'énergie. Adrien Vittement
    - Un entretien avec Filip Dewinter. Lionel Baland
    - Louis-Ange Pitou, agent royaliste et chansonnier contre-révolutionnaire oublié. Thiérry Bouzard
    - Retour sur le Limonov d'Emmanuel Carrère. Francis Bergeron
    La journée lilloise de Synthèse nationale
    Les rubriques de Patrick Parment, Yves Darchicourt, Pieter Kerstens, du Marquis, de Philippe Randa...
    Les livres à lire...
     
    124 pages, 12,00 €
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  • Pierre Jovanovic : "Sommes-nous au bord du précipice ?"

  • LES MENACES QUI PÈSENT SUR LA RÉPUBLIQUE METTENT LA FRANCE EN PERIL

    La XXIe université annuelle du Club de l'Horloge s'est tenue à Saint-Germain-en-Laye, les 19 et 20 novembre dernier. Le thème en était :
    La république en danger. Le moins qu'on puisse dire est que, juste après les émeutes sans précédent qui ont secoué de nombreuses banieues ethniques, et la France par contrecoup, le thème était d'une... brûlante actualité.
    À travers l'analyse des dangers qui menacent aujourd'hui la république, l'université du Club de l'Horloge était l'occasion de réfléchir à ce qu'est la république celle qu'il faut défendre et à quelques notions connexes, comme la citoyenneté, l'intégration, ou la laïcité. On en revenait fondamentalement à ce qui est au cœur de la doctrine du Club : la défense conjointe de la souveraineté et de la liberté, qui sont au cœur de la notion de république (française), et sont attaquées de toutes parts.
    Mais il faut d'abord définir ce que l'on entend par république. La question n'est pas simple. En introduction, Henry de Lesquen l'exposa dans sa complexité, dégageant les deux sens principaux d'un terme«ambivalent».
    Dans les dictionnaires, la république est d'abord définie de façon négative, comme le régime où le pouvoir n'est pas détenu par un seul, et où le chef d'Etat n'est pas héréditaire. Le second sens est le sens originel du mot : res publica, la chose publique, définition positive qui renvoie au bien commun. Mais ce sens-là ne définit pas un régime "républicain". Pour Jean Bodin comme pour Platon, la meilleure république est la monarchie. Et Rousseau dira que la république, c'est tout Etat régi par des lois. D'autre part, en France, le mot a reçu un autre contenu "positif' en devenant le slogan d'un parti, le parti dit républicain, autrement dit celui de la franc-maçonnerie qui s'est érigée en conscience de la République et a mené au nom de cette république une guerre de religion entre 1871 et 1914.

    Laïcité et laïcisme
    À l'«ambivalence» du mot république correspond ici l'ambivalence du mot laïcité. François-Georges Dreyfus montrera que la prétendue«laïcité à la française», «républicaine», n'est pas la laïcité, mais un laïcisme de combat anticatholique, une idéologie antireligieuse, qui deviendra religion d'Etat à partir de 1877, culminant dans la loi de 1905. La situation changera avec l'union sacrée et la fraternité des armes pendant la guerre de 14-18. Il y aura alors une chute durable de l'anticléricalisme. Le laïcisme renaîtra après Mai 68, à la faveur des lois concernant les mœurs, puis de l'arrivée de la gauche au pouvoir.
    La république qui est en danger et qu'il faut défendre n'est donc pas la république maçonnique du laïcisme. Ce n'est pas non plus la république socialiste qui détruit les libertés sociales et économiques, et comme dans chaque université du Club de l'Horloge nous avons eu une leçon d'idéologie libérale pure et dure, délivrée cette fois (brillamment, mais pourquoi un tel individualisme extrémiste ?) par le professeur Gérard Bramoullé d'Aix-en-Provence.

    La souveraineté
    La république dont parle le Club de l'Horloge (c'est aussi la Constitution de la Ve) se fonde sur la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Il y est question de la souveraineté de la nation, et de l'égalité en droit des citoyens.
    La république est donc en danger quand on porte atteinte à la souveraineté nationale. Toute Constitution est l'expression de la souveraineté, rappela Olivier Gohin, professeur à Paris II, et l'opposition entre la Constitution française et la virtuelle Constitution européenne «correspond à une lutte à mort entre l'Etat français en déliquescence, qui s'efforce parfois de résister, et un Etat européen en construction, qui prétend toujours le submerger». Le peuple français a exercé la souveraineté nationale lors du référendum du 29 mai, mais l'entreprise de sape européiste se poursuit, provoquant une grave crise, dont on ne peut sortir que par la réaffirmation de la souveraineté, qui est«une idée neuve en Europe, et c'est l'Europe des souverainetés nationales qui est à construire».
    Roland Hureaux montra quant à lui comment la décentralisation est«sournoisement» une menace pour la république, quand elle s'effectue sous la pression d'une Union européenne ayant pour but de constituer une "Europe des régions". Cette décentralisation sous influence menace à la fois l'unité nationale, l'autorité de l'Etat et la souveraineté.

    La citoyenneté et la "discrimination positive"
    La notion de citoyen est consubstantielle à celle de république. Le mot citoyen est aujourd'hui mis à toutes les sauces, au point que son sens est dénaturé, voire même inversé (certaines « attitudes citoyennes »prônées par des lobbies sont le contraire de ce que l'on attend d'un citoyen). C'est ce que décrivit Blaise-Saint-Dizier, président de SOS Identité, qui revint au sens premier du mot : dans la cité antique, la citoyenneté est le droit de participer au culte de la cité. Le citoyen est l'enfant de la patrie, il a besoin d'un triple enracinement, personnel, sur un territoire, et dans une Histoire. Blaise Saint-Dizier apportait la dimension d'héritage qui manque singulièrement à la Déclaration des droits de l'homme.
    Le multiculturalisme est en soi antinomique avec le concept républicain de citoyenneté. C'est pourquoi la république ne concevait naguère l'accueil des étrangers que dans le cadre de l'assimilation. Olivier Martinelli analysa comment on est passé subrepticement à «l'intégration», et quel est le véritable sens de ce mot ambigu. L'assimilation, c'est devenir chez autrui comme autrui, l'intégration c'est vivre comme chez soi chez autrui. L'intégration est en fait une transition entre l' assimilation et la société multiculturelle. Laquelle menace gravement la souveraineté territoriale, l'équilibre social et l'identité culturelle de la nation (comme l'actualité en donne l'explosif exemple). Le plus grave est que la société multiculturelle n'est elle-même qu'une transition entre deux assimilations, celle des étrangers à la communauté nationale, et celle de la population française à un cosmopolitisme universel. 
    L'intégration n'est donc pas républicaine. A plus forte raison n'est pas républicaine la "discrimination positive", sur laquelle se pencha Xavier Van Lierde, pour établir que ce concept viole à la fois les principes de liberté, d'égalité et de fraternité : par la discrimination positive, on tente d'établir de force l'égalité par la loi (comme le revendique Sarkozy), alors que les citoyens sont égaux devant la loi, et l'on scinde la communauté nationale en communautés dépositaires de droits spécifiques. 
    Sans doute manquait-il une contribution spécifique sur l'islam. Mais Henry de Lesquen combla cette lacune en énonçant in fine le problème, qui peut se résumer ainsi :«On ne peut pas être à la fois pieux musulman et français», puisque le pieux musulman, aussi pacifique soit-il, ne peut que vouloir l'instauration de la charia, il ne considérera donc jamais la loi républicaine française comme légitime.
    En conclusion, on pourra reprendre les derniers mots de l'introduction d'Henry de Lesquen : « En défendant la république, nous défendons la France.» Car ce qui importe en effet, au-delà du régime politique et des principes qu'il véhicule, c'est la pérennité de la France.
    Yves DAOUDAL  National Hebdo du 1 au 7 décembre 2005

  • Echec cuisant du lobby LGBT à l'OSCE pour restreindre les libertés

    Lu sur C-Fam :

    "Fin juin, les lobbies homosexuels ont subi une défaite humiliante devant une des plus importantes organisations internationales pour la sécurité.

    C’est un vote de 24 voix défavorables et 3 voix favorables que l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a en effet accueilli une déclaration controversée sur l’homosexualité. Même les Etats européens, en général très favorables aux lobbies homosexuels, ont fait défection.

    Cette déclaration non contraignante, plus connue sous le nom « principes de Yogyakarta », proclame l’existence de nouveaux droits spéciaux au profit des personnes qui se considèrent lesbiennes, homosexuels, bisexuels ou transgenres (LGBT). Les 29 principes ont été rédigés en 2006 par militants, universitaires et anciens fonctionnaires internationaux.

    Leurs sympathisants affirment que ces principes résultent d’interprétations dignes de foi du droit international existant. Ils ont demandé aux organisations internationales d’y adhérer. Ils ont eu plus ou moins de succès, en particulier avec les fonctionnaires non élus. Obtenir le soutien de l’OSCE aurait été une victoire de taille pour les associations d’homosexuels et leurs alliés internationaux, puisque les réunions de l’OSCE sont généralement peuplées d’élus.

    La Belgique était convaincue que la résolution passerait. Le Conseil de l’Europe, qui rassemble à peu de choses près les mêmes Etats membres que l’OSCE, avait avalisé certains de ces principes dans une résolution de 2010. Mais l’initiative a tourné au cauchemar lorsque des Etats, qui d’ordinaire donneraient leur soutien total à la cause homosexuelle, ont refusé de le faire. En tête des opposants, et à la grande surprise de beaucoup, les Etats-Unis.

    Seulement trois sur douze des élus à l’origine de la résolution ont décidé de confirmer leur soutien après le débat. Dès le début des débats, l’atmosphère s’est soudainement tendue.

    C’est le député américain Chris Smith, parlant au nom de la délégation des Etats-Unis, qui s’est exprimé en premier. Il a déclaré que les principes de Yogyakarta vont à l’encontre des engagements de l’OSCE en faveur d’une protection de la liberté religieuse et de la liberté d’expression. Il a ensuite énuméré les conflits potentiels entre les principes débattus et les doctrines majeures des grandes religions, ou le droit international en vigueur. Smith a également souligné que les Etats membres n’avaient jamais soumis ces principes à une quelconque négociation.

    Alors que l’administration Obama a publiquement fait des droits LGBT une des priorités des Etats-Unis, et que les déclarations publiques du président et de ses fonctionnaires continuent à confirmer cette impression, ce dernier épisode semble signaler un changement de direction.

    Les Etats-Unis ne sont pas les seuls à avoir dénigré les principes de Yogyakarta.

    La Pologne a demandé à ce que la résolution soit retirée de l’agenda de la séance sans débat. Le représentant a déclaré que les principes étaient incompatibles avec la constitution polonaise, et qu’aucune organisation internationale n’avait jamais défini les termes « orientation sexuelle » et « identité de genre ».

    Certains Etats membres, qui ont pourtant reconnu l’existence de nouveaux droits au profit des personnes LGBT, se sont eux aussi opposés à la résolution. C’était le cas de l’Italie, qui prévoie un statut juridique spécial pour les couples homosexuels par le biais de unions civiles. Pour le représentant italien, la promotion de ces principes partisans pourrait « amoindrir » l’autorité de l’OSCE. Il a observé qu’il serait déplacé de la part de l’OSCE d’aller jusqu’à débattre des mérites des principes de Yorgyakarta, sachant que l’organisation reconnaît le droit de tout individu à ne pas être discriminé, quelque soit son orientation sexuelle ou son identité de genre.

    Faisant écho aux juristes selon lesquels les principes de Yogyakarta ne sont pas un reflet exact du droit international en vigueur, il a enfin déclaré que ces principes allaient bien au delà du cadre normatif des droits de l’homme tels que reconnus par les Etats de l’OSCE.

    La Russie et l’Arménie ont aussi exprimé leurs objections. Au final, aucun Etat membre de l’OSCE n’a publiquement soutenu la résolution, pas même la Belgique.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Bolloré rattrapera-t-il Pinault ?

    PARIS (NOVOpress Breizh) – « Trois cent trente milliards d’euros. La fortune totale des 500 français les plus riches a progressé de presque 25% en un an. De quoi donner le tournis. » La rédaction de Challenges (11/07/2013) résume ainsi son classement 2013 des premières fortunes professionnelles. Bien entendu les 445 millionnaires en question (le plus petit affiche au compteur 64 millions d’euros de patrimoine) et les 55 milliardaires ne jouent pas dans la même cour ; il y a les « petits » riches et les « gros » riches.

    Tout va bien pour le top-10 : les membres s’enrichissent à un rythme beaucoup plus soutenu que les autres. En 1996, nos dix super-riches pesaient 20 milliards d’euros et 25% de la valeur totale des « 500 ». Aujourd’hui, après s’être encore enrichi de près de 30 milliards en douze mois, le Top-10 pèse 135 milliards, soit 40% du total !

    Lorsque les médias évoquent les plus grandes fortunes françaises, arrivent tout de suite en tête du classement Bernard Arnault (LVMH) et Liliane Bettencourt (L’Oréal). Mais, dans ce Top-10 la Bretagne est parvenue à se faire une place intéressante grâce à François Pinault (photo) (n°6) et Vincent Bolloré (n°7).

    Pour le premier, Challenges évalue sa fortune à 11 milliards d’euros, soit +4,7 milliards par rapport à 2012. Pour le second il est question de 8 milliards d’euros, soit une progression de 4,4 milliards par rapport à l’an passé. Notons que, dans le classement 2012, François Pinault occupait déjà la sixième place, avec une fortune de 6,3 milliards d’euros alors qu’elle n’était que de 1,236 milliard en 1996. Tandis que Vincent Bolloré pointait à la 11ème place avec 3,610 milliards – et seulement 89 millions en 1996.

    Challenges présente aussi la carte de visite des champions du Top-10. François Pinault a fondé son groupe (C.A. : 9,7 milliards) en 1963 et en possède 40,6%. Le changement de nom (PPR est devenu Kering lors de l’assemblée générale du 18 juin dernier) accompagne un recentrage sur le luxe (84% du C.A.) et le sport (16%) et la sortie de la distribution (vente de la Redoute, scission de la FNAC). A travers son holding Artemis, il détient aussi d’autres participations comme son vignoble de Château Latour, la société de ventes Christie’s, l’hebdomadaire Le Point et 2,8% de Vinci.

    M. Pinault peut afficher d’autres motifs de satisfaction en ce mois de juillet. Ainsi son holding familial contrôle désormais 70% du capital de la marque d’agro-alimentaire « Michel et Augustin », une PME connue pour sa mousse au chocolat, ses yaourts et ses biscuits. Il s’agit pour les deux « trublions s du goût » (sic) Michel de Rovira et Augustin Paluel-Marmont, grâce à cette augmentation de capital, de passer de 25 millions de chiffre d’affaires en 2013 à 100 millions dans les cinq ans, dont un quart à l’étranger (Le Figaro Economie, 09/07/13).

    Mais encore plus savoureux, le vieil ennemi de François Pinault, à savoir Bernard Arnault, le patron de LVMH, s’est vu condamné à une amende de 8 millions d’euros par la commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers. Cette dernière avait été saisie pour statuer sur les conditions d’entrée de LVMH dans le capital d’Hermès via des ELS (« equity live swaps ») entre 2008 et 2010. LVMH détient aujourd’hui 22,6% du capital du célèbre sellier. La commission des sanctions a retenu « la gravité des manquements successifs à l’obligation d’information au public ayant consisté à masquer toutes les étapes de la prise de participation de LVMH dans le capital d’Hermès » (Les Echos, 02/07/13).

    Quant à Vincent Bolloré, il contrôle près de 80% de son groupe (C.A. : 10 milliards) ; il est présent dans la logistique, l’agriculture, les médias (37% de Havas), les services (5% de Vivendi) et la banque (6% de Médiobanca). Son groupe a multiplié par deux ses résulatats en 2012. Autolib’, sa filiale de partage de voitures électriques, a remporté son quatrième contrat aux Etats-Unis, à Indianapolis. Tout cela profite au titre, qui a doublé en un an.

    Dans le club des milliardaires bretons, Challenges relève d’autres noms : la famille Rocher à La Gacilly (1,8 milliard, n°29), la famille Roullier à Saint-Malo (1,8 milliard, n°29 ex aequo), Louis Le Duff avec la Brioche dorée (1,1 milliard, n°49).

    Dans la catégorie des millionnaires, on trouve Roland Beaumanoir ( La City, Cache-Cache, Morgan, Bonobo), Jean-Paul Bigard (Bigard et Charal), Yves Guillemot (Ubisoft, Gamesoft), etc.

    Tout cela est bel et bon, mais il n’est pas certain que les retombées de ces enrichissements soient significatives pour la Bretagne. En dehors du groupe Yves Rocher dont les usines sont installées entre Redon et Ploërmel, avec un centre administratif important près de la gare de Rennes, les grandes familles bretonnes ne semblent guère faire d’efforts pour investir « au pays ». Lors de la dernière assemblée générale de Kering (ex-PPR) François-Henri Pinault a tenu à réaffirmer que son groupe demeurait français – bien que plus de 90% du chiffre d’affaires soit réalisé hors de France ; il en a profité pour rappeler qu’il était en train de faire construire un nouveau siège social sur le site de l’ancien hôpital Laënnec, en plein cœur de Paris (Les Echos, 12-13/07/13).

    Bien sûr, René-Théophile Laënnec (1781 Quimper-1826 Ploaré) fut un grand médecin – célèbre pour l’invention du « stéthoscope » – qui occupa la chaire de médecine pratique au Collège de France. Certes construire un siège social sur le site de l’hôpital qui porte son nom peut être considéré comme un moyen d’adresser un « clin d’œil » à la Bretagne. Mais installer une partie des activités de la direction générale à Saint-Malo ou à Dinan – à proximité de Trévérien – eût été nettement plus bénéfique pour la Bretagne. Dommage.

    http://fr.novopress.info