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  • Rébellion #61: "L'engagement militant au féminin"

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     Au sommaire :
    Editorial : bonnets rouges et rouges bonnets.
    Entretien avec David Bisson - René Guénon. Entre Tradition et Révolution.
    International : Le Hezbollah. De la résistance à la révolution.
    Vive le Québec Libre ! Histoire et analyse de la lutte de libération nationale du Québec par Yves Bataille.
    Le militantisme au féminin : Une enquête.
    Femme et militantisme, l'alliance impossible ? par Anaïs Vidal.
    Les nuits de Mai par Louise d'Espagnac
    Entretien avec Iseul Turan des Antigones : Ni consommatrices, ni consommées !
     Rencontre avec le groupe Creve Tambour
    La théorie du Drone, Rise of the machines.
    Le numéro est disponible pour 4 euros auprès de
    Rébellion C/O RSE BP 62124 31020 TOULOUSE cedex 02

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  • Pourquoi tant de haine ? Gollnisch dans le collimateur des extrémistes

     

    C’est sa  capacité à appeler un  chat un chat,  à parler clairement, sans langue de bois ou de coton qui est aux yeux des Français un des charmes et des grands  atouts du Front National. Un devoir de vérité qui nous commande, par exemple, de nous féliciter de l’accord sur le nucléaire iranien conclu cette fin de semaine a Genève,  entre Téhéran et les pays négociateurs,  malgré le jeu trouble joué par Laurent Fabius lors de ces négociations. En échange d’une neutralisation par l’Iran de ses stocks d’uranium enrichi à 20 %, de l’ arrêt de  l’enrichissement de son uranium au-dessus de 5 % et de l’installation de nouvelles centrifugeuses,  les membres permanents du Conseil de sécurité et l’Allemagne, ne lui  imposeront pas  de nouvelles sanctions  dans les six prochains mois.

    Le  gouvernement iranien s’est félicité de ce  que le programme d’enrichissement d’uranium iranien, son «  droit à la technologie nucléaire »,  un « droit inaliénable »,   ait  été reconnu par les grandes puissances. A contrario, et  les craintes israéliennes peuvent aussi  être entendues et comprises,  le premier ministre de l’Etat hébreu  a dénoncé   une « erreur historique » (des occidentaux) . Le cabinet de  Benjamin Netanyahou  avait déjà évoqué plus tôt  un « mauvais accord, qui offre ce que l’Iran voulait : la levée partielle des sanctions et le maintien d’une partie essentielle de son programme nucléaire ».

    De son côté,  Naftali Bennett,  ministre de l’économie  israélien  et dirigeant du parti d’extrême droite  religieux Foyer juif défendant la colonisation des terres arabes, a assuré qu’Israël n’était « pas engagé par l’accord de Genève ». Pas engagé non plus à l’évidence   par les résolutions  de l’ONU.

    Pour ne pas influer négativement sur les débats en cours sur le nucléaire iranien,  Benjamin Netanyahou avait provisoirement mis sous le boisseau,  le 13 novembre,  un projet de colonisation record portant sur plus de 20 000 logements de colons israéliens. Un  projet de construction porté  par un autre dirigeant d’extrême droite  du Foyer juif,  le ministre du Logement  Uri Ariel.  Colonies « illégitimes » selon  le secrétaire d’Etat des Etats-Unis John Kerry,  colonisation  condamnée plus mollement (ce n’est pas étonnant) par François Hollande lors de son récent voyage en Israël -voir l’article  publié sur le site de l’AEMN.

    Pour se venger de cet accord genevois vécu comme une trahison des occidentaux,  les autorités  israéliennes ont d’ores et déjà autorisé hier   la construction de 829 logements dans plusieurs colonies de Cisjordanie  -« Judée-Samarie » selon la terminologie plus fréquemment utilisée par certains Israéliens .

    Bruno Gollnisch a toujours défendu des positions mesurées  sur le conflit  israélo-palestinien. Il  souhaite, comme beaucoup,  l’existence d’un Etat d’Israël vivant  en paix  dans des  frontières sûres et reconnues et bien évidemment des droits symétriques pour le peuple palestinien.

    Il pourrait donc sembler étonnant  qu’il soit l’objet d’attaques virulentes et récurrentes de certains sites communautaires, si les sites en question n’étaient pas le véhicule d’une idéologie extrémiste et/ou de  simples paravents ou prolongements d’officines ou de partis antinationaux. 

     La dernière charge anti-Gollnisch  en date intervient au détour de  de la pétition mise en ligne notamment  sur le site franco-israélien  JSSnews,  réclamant que  la sénatrice UDI, Sylvie Goy-Chavent,  soit exclue de son parti. Il lui est reproché, au terme d’une campagne ultra-violente qui se poursuit depuis des mois,  de « véhiculer des poncifs antisémites ». Et ce,  au motif qu’elle s’est interrogée  sur la question de la  souffrance animale mais aussi  sur les enjeux financiers de l’abattage rituel  conforme à la loi mosaïque.

    L’élue centriste  demande au nom du droit à l’information et de la liberté de conscience, la mise en place d’un étiquetage « non stigmatisant ». Dans un entretien publié le 1er juillet dernier accordé au site WikiAgri, elle  prenait grand soin de se dire « aux antipodes  du FN ». Mais elle s’élevait contre le fait  que les «sommes (prélevées par le Consistoire  israélite lors de la vente de viande cashére NDLR ), entre autres, permettent à une communauté de soutenir la politique d´Israël. Moi je pense que le consommateur a le droit de manger un gigot sans pour autant, à son insu, financer la politique d´un autre pays que le sien». Menacée de mort  sur des sites extrémistes communautaires,  victime d’insultes racistes, Mme Goy-Chavent a porté plainte,  notamment contre JSSnews. 

    Les auteurs   de la pétition litigieuse  s’adressant aux responsables de l’UDI,   énoncent que «  Mme Goy-Chavent a été dénoncée avec vigueur par le Conseil des Communautés Juives de France et d´Ile de France, par le CRIF, par le Consistoire de Paris, par le Bureau National de Vigilance Contre l´Antisémitisme, par le B´nai B´rith, et par la quasi-totalité de la communauté juive de France» avant d’ajouter : « comment l´UDI peut-il maintenir sa confiance en une sénatrice qui dit tout haut ce que n´oserait même pas dire Bruno Gollnisch ou Jean-Luc Mélenchon ? ».

    Si l’amalgame  pratiqué ici entre M. Mélenchon  et Bruno Gollnisch ne manque pas de surprendre par son étrangeté, la volonté d’associer le nom du  député européen frontiste à un supposé  antisémitisme/antisionisme plus ou moins  rampant, larvé et avançant masqué, est franchement grotesque.

    Car en l’espèce,  la position défendue sur ce dossier de l’abattage rituel par Bruno Gollnisch est une  nouvelle fois mesurée et équilibrée. Il s’était  ainsi félicité dans un communiqué publié le 20 avril 2011,  de ce que la Commission de l’environnement du  Parlement européen, «lors du vote de son rapport sur l’étiquetage alimentaire », « ait adopté un amendement », « voté par les députés du FN ». Ledit amendement,  contre lequel «des députés de l’UMP » avaient mené « une pitoyable campagne », imposait en effet « d’indiquer sur les emballages de viande si l’animal avait été abattu sans étourdissement ».

     « Il ne s’agit pas d’interdire l’abattage rituel, précisait Bruno mais bel et bien de permettre au consommateur de choisir en toute connaissance de cause, de la même manière qu’avec l’indication des lieux de provenance de la viande, ils peuvent choisir d’acheter des produits locaux. »

    « Il ne s’agit pas non plus d’interdire à ceux qui y tiennent de manger casher ou hallal, mais de permettre à ceux qui ne le veulent pas de ne pas acheter à leur insu un produit conforme à des convictions religieuses qu’ils ne partagent pas et abattus selon des procédés qu’ils réprouvent. Or, on sait qu’en France, selon les espèces, entre 28 et 62 % des bêtes sont abattues selon un rite religieux, bien plus que les besoins des communautés concernées. »

    Mais c’était sans compter sur la vigilance de certains censeurs. Ainsi   quelques semaines plus tard, en juillet 2011, Bruno Gollnisch  déplorait  à l’occasion du vote du Rapport Sommer  que cet amendement sur l’étiquetage alimentaire  évoqué plus haut,  « miraculeusement adopté », «se soit transformé  en possibilité de commencer à réfléchir à l’éventualité d’une étude sur le sujet dans plusieurs  années».

     Bref « les défenseurs des animaux, les laïcs, agnostiques, chrétiens et indifférents continueront donc de consommer en toute opacité de la viande produite de manière ultra-excédentaire  selon des pratiques qu’ils réprouvent, récusent, ou, tout simplement, ne veulent pas soutenir… ». Mais depuis quand l’avis de la majorité des Européens, de l’Europe réelle,  est elle vraiment  prise en compte par les Bruxellois ? Les extrémistes, à l’évidence, sont rarement   ceux désignés comme tels par l’idéologie dominante. 

    http://www.gollnisch.com/2013/11/26/pourquoi-tant-de-haine-gollnisch-dans-le-collimateur-des-extremistes/

  • Rapport Estrela : LMPT dénonce un passage en force

    Communiqué LMPT :

    "La Manif Pour Tous dénonce une tentative de passage en force de la commission « Droits de la femme et égalité des genres » du Parlement européen en faveur du Gender et de la PMA pour les couples de femmes.

    Renvoyé en commission le 22 octobre dernier après un vote en séance plénière, le rapport Estrela fait un retour en force brutal demain au Parlement européen. C’est pourtant le même texte qui sera proposé au vote des députés membres de la commission «Droits de la femme et égalité des genres. » Et un vote en séance plénière est même envisagé dès le mois de décembre. Une situation scandaleuse que dénonce La Manif Pour Tous qui s’était fortement mobilisée avec succès en obtenant, à la surprise générale, le renvoi en commission du texte. De très nombreux sympathisants de La Manif Pour Tous avaient en effet écrit à leurs députés pour les sensibiliser aux dangers de ce texte. Cette proposition de résolution entendait et entend toujours promouvoir, au nom du principe de non-discrimination, « la procréation pour tous » (& 84) en permettant « aux femmes célibataires et lesbiennes de bénéficier de traitements de fertilité et de services de procréation médicalement assistée » (& 8). A l’évidence, dans le cas d’une célibataire ou d’un couple de femmes, il ne s’agit pas d’un problème de stérilité !

    Pour la Manif Pour Tous, les mots d’ordre sont clairs :

    • Priorité au respect du droit de l’enfant à avoir un père et une mère !
    • Non à la fabrication d’enfants délibérément privés de leur ère !
    • Non au mensonge sur la conception de l’enfant !

    Parce que cette proposition de résolution entend imposer partout en Europe la fabrication d’enfants délibérément privés de père, l’enseignement obligatoire de l’idéologie du genre à l’école et réduire les parents à un rôle de simple « protagoniste » dans l’éducation de leurs enfants alors même que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme reconnaît qu’ils en sont les premiers éducateurs, La Manif Pour Tous invite ses sympathisants à se manifester auprès des députés européens pour leur faire part des raisons de leur opposition à ce texte."

  • Une nouvelle droite contestataire qui échappe aux états-majors

    « Contestataire » rime indubitablement avec « identitaire » : de quoi inquiéter le cadre partisan.
    « Bonnets rouges », anti-mariage pour tous, « pigeons »… Les multiples mouvements de protestation rassemblent des forces de droite, qui s’expriment en dehors du cadre partisan. « Face à une gauche clouée au sol, qui n’arrive plus à avoir prise sur la société, la contestation est passée à droite », analyse le politologue Gaël Brustier. Selon lui, le moteur de ce « populisme identitaire » serait notamment alimenté par les « paniques morales » d’une partie de la population confrontée à « un ordre social et symbolique bouleversé ». « La droite sociétale a pris goût à la contestation avec la Manif pour tous. Des mouvements catégoriels ont embrayé après », remarque le politologue Roland Cayrol.
    Il y a un an, Jean-François Copé rêvait que l’UMP devienne « le seul lieu de résistance » à la politique de François Hollande. Le patron du parti évoquait la possibilité d’organiser des manifestations de droite contre la politique gouvernementale. Il se disait prêt à « appeler le peuple de France à défiler » pour exprimer son opposition. Pari raté : l’UMP ne parvient pas à canaliser la « résistance » citoyenne.
    Des Français sortent d’eux-mêmes dans la rue pour crier leur colère contre l’action de l’exécutif, sans se soucier des responsables de l’UMP. Pour ces opposants de tout poil, le principal parti d’opposition n’apparaît pas en mesure d’offrir un débouché politique à leur lutte. « Les manifestants ne sont plus inféodés à notre parti, car ils ont le sentiment que l’on ne porte pas assez leurs revendications », observe le maire du Puy-en-Velay (Haute-Loire), Laurent Wauquiez, qui a défilé contre le mariage pour tous.
    Voir des militants UMP investir la rue reste une petite nouveauté. Pour autant, ce n’est pas la première fois que certaines « clientèles » traditionnelles de la droite se font entendre autrement que dans les urnes. De la manifestation géante en faveur de l’école libre, le 24 juin 1984 à Paris, aux défilés de gendarmes en tenue – une première – fin 2001, en passant par le saccage du bureau de Dominique Voynet par des agriculteurs, le 8 février 1999, et différents cortèges de médecins, artisans ou commerçants, la gauche au pouvoir a déjà connu son lot de mouvements hostiles, et parfois violents.
    Revendications diverses
    La nouveauté depuis dix-huit mois, de La Manif pour tous aux « bonnets rouges », c’est que ces corporations et groupes sociaux sont descendus dans la rue de manière accélérée, au point d’être quasiment juxtaposés.
    Chacun porte une revendication différente. Le mouvement de La Manif pour tous, qui rassemble des milieux conservateurs et catholiques, repose sur la défense des valeurs familiales. Celui des « bonnets rouges », lancé par une trentaine d’entrepreneurs bretons, vise à dénoncer la mise en place de l’écotaxe et la pression fiscale. Ceux qui manifestent contre la hausse de la TVA prévue au 1er janvier 2014 défendent leurs secteurs respectifs, comme les professionnels de la filière équestre. M. Cayrol ne perçoit pas de mouvement homogène, mais seulement « des poches de contestation qui s’additionnent ».
    Ferment d’union
    Certains opposants rêvent, eux, d’une « union des luttes » et se mêlent à plusieurs combats. Le 9 novembre, trois membres du Printemps français – la frange la plus radicale de La Manif pour tous – ont ainsi été interpellés à Paris après avoir mené une action contre un portique écotaxe. Sur Internet, l’opposition au mariage gay a servi de ferment d’union entre les divers « indignés » de droite (libéraux économiques, catholiques, soutiens de l’UMP, de l’extrême droite…).
    Il n’est pas rare de retrouver des jeunes militants du courant UMP de la droite populaire dans des actions du Printemps français, ou affichant leur soutien aux « bonnets rouges » bretons. L’opposition à François Hollande reste le principal moteur de ces opposants, qui rêvent de chasser du pouvoir un président considéré comme illégitime. Pour les plus radicaux, c’est même un but en soi.
    Si les avis divergent sur le degré d’homogénéité des mouvements récents, chacun s’accorde sur le fait que les partis de droite ne sont pas vraiment en phase. « Comme pour le mariage pour tous, la droite autant que le FN semblent être largement dépassés par les nouvelles actions militantes », note Raphaël Stainville, journaliste au Figaro Magazine et coauteur, avec Vincent Trémolet de Villers, d’Et la France se réveilla (Editions du Toucan, 288 p., 18 euros). « Le quinquennat Sarkozy a provoqué des frustrations, souligne Jérôme Fourquet, de l’IFOP. La droite sous-estime la radicalisation et l’exaspération de son électorat. »
     Samuel Laurent, Alexandre Lemarié et Jean-Baptiste de Montvalon
    Le Monde, 22/01/2013
    http://www.polemia.com/une-nouvelle-droite-contestataire-qui-echappe-aux-etats-majors/

  • Mais où sont donc passé les républicains de gauche ?

     

    Mais où sont donc passé les républicains de gauche ?
    Mais où sont donc passé les républicains de gauche ?
    Par Bertrand Dutheil de La Rochère
    Président de Patrie et Citoyenneté
    Voilà deux ans que quelques républicains de gauche ont fait le choix d’apporter leur modeste soutien à Marine Le Pen en vue de l’élection présidentielle de 2012. Souvent, ils venaient de la galaxie chevènementiste. Certains appartenaient encore au MRC (Mouvement républicain et citoyen). En annonçant publiquement leur choix, ils en ont été immédiatement exclus au mépris des statuts. A l’heure des négociations avec le Parti socialiste pour obtenir quelques miettes, il n’était pas question d’ouvrir un débat politique interne sur le fond. Le conformisme bêlant dans le sillage de la bienpensance ne pouvait être que la seule réponse, avec le bannissement de ceux qui tiraient les conséquences de la fusion entre droite archaïque et gauche obsolète dans le mondialisme et l’européisme.
    Il y a deux ans précisément, son candidat naturel ayant sombré dans un hôtel new-yorkais, la gauche établie s’interrogeait gravement pour départager, lors de primaires ouvertes, les deux « bébés Delors », selon la formule de Jean-Pierre Chevènement, la fille par le sang ou le fils par l’esprit. Il y avait aussi quelques comparses, qui ne voyaient dans cette procédure qu’une étape utile pour leur avenir carriériste. Depuis, entrés au gouvernement, ces auxiliaires se disputent le ministère du verbe creux et impuissant pour se hisser au premier rang. En communication, l’important n’est pas d’agir, mais d’être vu.
    Au terme de ces primaires, le « peuple de gauche » a donc choisi François Hollande. Celui-ci a ensuite bénéficié du fort rejet du président sortant. Puis, les Français lui donnèrent une confortable majorité à l’Assemblée nationale. Toutefois, Martine Aubry avait profité de sa fonction de première secrétaire du Parti socialiste pour signer un accord avec les Verts, qui leur donne une capacité de nuisance bien au-delà de leur audience dans l’électorat.
    Cette majorité de gauche comprend aussi trois députés membres du MRC, le sortant réélu et deux nouveaux. Avec son président d’honneur, Jean-Pierre Chevènement, toujours sénateur, ce courant républicain de gauche est donc représenté par quatre parlementaires. Mais, en dehors des intéressés, de leurs amis et des spécialistes de la vie politique, qui le sait ?
    Pourtant, ils disposent d’une véritable autonomie. Apparentés au groupe socialiste, les trois députés MRC ont la liberté de vote, et ils s’en servent. Certes, ils ont adopté le budget, mais le contraire les aurait exclus de la majorité. Et puis, aujourd’hui, le vote du budget a-t-il encore vraiment de l’importance ? Le Parlement a été dépouillé de ce fondement historique du parlementarisme au profit d’une instance non élue : la Commission de Bruxelles.
    En revanche, sur les trois dossiers les plus emblématiques des dix-huit premiers mois de la présidence de François Hollande, ils se sont exprimés selon leurs convictions. Ils se sont prononcés contre le projet de loi qui autorise la ratification du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) au sein de l’Union économique et monétaire. Sur le mariage pour tous, deux se sont abstenus, seul le troisième a émis un vote positif. Enfin, sur une éventuelle intervention militaire en Syrie, ils ont publiquement regretté que le Parlement ne puisse donner son avis, et le leur aurait été négatif. Au Sénat, Jean-Pierre Chevènement a confirmé ces orientations. Mais qui s’en est aperçu ?
    Certes, le TSCG, qui avait été préparé par Nicolas Sarkozy, a été voté massivement par l’UMP. N’ayant pas compté, les trois voix du MRC ont disparu. Certes, l’abstention sur le mariage pour tous n’est pas une position compréhensible. Certes, n’ayant pas de groupe à l’Assemblée, le MRC n’y a pas disposé de temps de parole pour s’exprimer sur le dossier syrien. Mais, au Sénat, Jean-Pierre Chevènement a dénoncé en termes clairs l’aventurisme et le bellicisme du Président de la République. Sont-ce donc les circonstances qui ont rendu le MRC invisible ou l’écartèlement entre ses positions républicaines et son appartenance à cette majorité écolo-socialiste ?
    Pour apparaître, il ne suffit pas de rappeler à l’ordre, en vain d’ailleurs, Cécile Duflot qui, paraphrasant le célèbre aphorisme de Jean-Pierre Chevènement en le détournant, a déclaré : « Une ministre, ça agit, ça ouvre sa gueule et ça ne démissionne pas ». Mais ce gouvernement n’est qu’une foire aux vanités et aux ambitions personnelles.
    Pour apparaître, il faut éviter des signes politiques qui brouillent l’image et le message. En août 2013, à La Rochelle, à l’université d’été du Parti socialiste, Marie-Françoise Bechtel, député de l’Aisne et première vice-présidente du MRC, a déclaré : « Nous considérons que l’axe du redressement économique de la France est le bon ». En septembre 2013, pour son université d’été, le MRC a eu comme invité principal Manuel Valls, ministre qui, au-delà de ses vaines rodomontades sur la sécurité, s’est toujours prononcé pour l’ultralibéralisme et pour l’européisme.
    A l’inverse, la Fondation Res publica, présidée par Jean-Pierre Chevènement, a publié, début septembre, une très intéressante et très pertinente étude de Jacques Sapir et de Philippe Murer intitulée : Les scenarii de dissolution de l’euro. Elle détaille l’impact sur l’économie de la France, et celle des principaux pays de la zone Euro, de différents scénarii de dissolution de la monnaie unique, procédant de différentes hypothèses de coopération monétaires et de différentes options de politique économique pour la France.
    Un tel positionnement erratique est évidemment incompréhensible. Alors, les postures parlementaires du MRC sont prises pour des manifestations sporadiques de mauvaise humeur, sans conséquence.
    Néanmoins, ces marques, quasi clandestines, d’indépendance déplaisent au sommet de l’État. Ainsi, Le Monde du dimanche 8 septembre 2013 a publié la liste des bénéficiaires de réserves parlementaires transitant par le ministère des Affaires étrangères. Dans cette liste, figurent les fondations présidées par Valéry Giscard d’Estaing, Robert Hue et Jean-Pierre Chevènement. Ce dernier a immédiatement démenti, en faisant remarquer que les trois ont « en commun une attitude de grande prudence quant aux frappes militaires envers la Syrie. » Et il termine son communiqué par cette phrase : « Il me parait peu croyable que le Ministère des Affaires étrangères ait pu communiquer de son propre chef un quelconque fichier au Monde. »
    Il s’agit donc d’une liberté surveillée. Dans ces conditions, se pose la question : à quoi sert le MRC ? Au mieux, à rien ; au pire, il n’est que l’alibi souverainiste d’une gauche mondialiste ! Et, au-delà, surgit l’interrogation encore plus fondamentale : peut-on réformer le système de l’intérieur ?
    Depuis un demi-siècle, Jean-Pierre Chevènement s’y emploie, d’abord au sein du Parti socialiste avec le CERES puis Socialisme et République, ensuite à côté des autres formations de gauche, avec le MDC puis le MRC. Sa stratégie d’influence pour « peser » est un échec répété. Aujourd’hui, l’ancien président du très européiste club Témoin est président de la République. Il n’a pas abandonné ses rêveries idéologiques d’il y a trente ans et plus.
    Au sein de la droite établie, il y eut aussi des tentatives de réformer le système de l’intérieur. Philippe Seguin en eut le projet. Il s’y essaya. Puis, devant l’impossibilité de la tâche, il abandonna et se réfugia dans la présidence de la cour des Comptes. Charles Pasqua ou Philippe de Villiers ont créé ensemble ou séparément de petites formations politiques qui restaient dans le système. Ils ont été rapidement marginalisés.
    Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée. On ne peut pas être à la fois dedans et dehors. Le système est certes vermoulu dans son principe, mais il est encore suffisamment puissant pour absorber individuellement les forces de contestation. Il a encore des hochets à distribuer. Ainsi, si le MRC, dont l’immense majorité des Français ignore l’existence, a trois députés et un sénateur, le Rassemblement Bleu Marine, dont la candidate a obtenu un peu moins du cinquième des suffrages, n’a que deux députés et aucun sénateur. C’est le prix à payer, aujourd’hui, pour être hors du système. C’est le prix à payer, temporairement, pour pouvoir contester le système. C’est le prix à payer pour changer le système le moment venu
    Changer le système ! Changer de système ! Mais l’ère historique des révolutions est terminée ! Les illusions perdues gisent sous les décombres du mur de Berlin. Alors, foin de révolution ! Et vive la restauration ! Aujourd’hui, la rupture est dans la restauration républicaine. Une restauration n’est pas un retour à l’identique. D’ailleurs, à l’identique de quoi ? Le choix d’une période de référence serait toujours arbitraire. La restauration républicaine, c’est la mise en œuvre, dans les conditions du monde actuel, des fondements de la nation française et des principes de la République, cette République dont le socle repose sur la citoyenneté.
    Un citoyen doit pouvoir subvenir à ses propres besoins et à ceux des siens par son travail. C’est-à-dire qu’il doit avoir un emploi correspondant à ses talents et à l’utilité commune, donc un emploi digne et durable, digne pour sa personne et durable pour la société. Les emplois subventionnés, qui ont pour objectif de faire baisser artificiellement les chiffres du chômage, sont des escroqueries politiques qui ont un coût économique exorbitant. La République a besoin d’emplois productifs dans les conditions de l’économie du XXIe siècle par l’intrication de l’innovation et de la réindustrialisation. Alors, pourront être développés, dans des conditions correctes, des emplois utiles dans les services.
    La République suppose une séparation entre espace public et sphères privées. Le souverain par la loi délimite la première en tant que de besoin, y assurant l’égalité entre les citoyens. Son étendue varie selon le temps et le pays. Tout le reste appartient aux secondes pour permettre la liberté des personnes. Aujourd’hui, en France, la religion, les origines ethniques ou les orientations sexuelles ont été transférées de l’espace public vers la sphère privée de chacun. N’existe ainsi qu’une seule communauté : la communauté nationale, dans laquelle doivent être assimilés tous les Français dans une même République, régie par la loi. Ensuite, chacun dans son particulier cultive comme il l’entend ses centres d’intérêt, en respectant la liberté d’autrui.
    La formation du citoyen dans sa double composante implique une Ecole qui transmet aux élèves les connaissances nécessaires, une Ecole qui place en son centre cette transmission. Plus qu’un service public, l’Ecole est un service organique de la République. Elle institue le citoyen. Elle lui donne les moyens de gagner sa vie et d’appréhender le monde. Elle n’est pas un lieu de vie où l’enfant, placé au centre, construit par lui-même son savoir. Il faut donc redresser l’Ecole de la République.
    Parmi les candidats à la dernière élection présidentielle, seule Marine Le Pen a repris et reprend toujours ces trois points fondamentaux. Ils constituent la base de tout programme républicain dans la France actuelle. Elle propose de donner à la République les moyens de son ambition en rétablissant la souveraineté de la nation française, en la délivrant des différentes bureaucraties et judicatures européistes, en lui redonnant la maîtrise de ses prérogatives régaliennes, à commencer par la monnaie.
    Il a donc fallu choisir entre la gauche établie contre la France ou la France contre la gauche établie. Les républicains de gauche qui ont choisi le deuxième terme de l’alternative, avec Marine Le Pen, se retrouvent, au sein du Rassemblement Bleu Marine, dans Patrie et Citoyenneté. Deux ans après s’être déclarés, déplorant le bilan désastreux de François Hollande en moins d’un an et demi de mandat, ils invitent à les rejoindre tous ceux qui voulaient encore donner une dernière chance aux socialistes et à leurs différents supplétifs. Qu’ils ne tardent pas, car la situation de la France, notre patrie et notre avenir, devient dramatique !
  • L'antiracisme et son couplet islamiste

    Le 7e couplet de la vraie-fausse bande originale du film "La Marche" (qui se veut un hommage à la "Marche des beurs" de 1983) fait tousser les rédactions :

    "D't'façon y a pas plus ringard que le raciste / Ces théoristes veulent faire taire l'islam / Quel est le vrai danger : le terrorisme ou le taylorisme ? / Les miens se lèvent tôt, j'ai vu mes potos taffer / Je réclame un autodafé pour ces chiens de 'Charlie Hebdo.'"

    Ce n'est pas le 3e "vers" mais le dernier qui gêne le plus les journalistes. Le directeur de Charlie Hebdo se dit effaré :

    "J'aimerais simplement que la production m'explique le rapport entre une marche antiraciste et fraternelle en 1983 et un chant religieux communautariste qui appelle à brûler un journal satirique antiraciste en 2013".

    Et de fustiger "l'extrême-droite musulmane" (sic). Le producteur du film s'explique comme il peut :

    "J'ai apporté mon soutien à cette chanson qui n'a jamais été prévue pour la BO du film. J'ai prêté des éléments sonores du film qui ont été intégrés à la chanson et j'ai donné mon accord pour que la typographie de la pochette et de l'affiche du film soit la même. Je n'avais pas à valider les paroles."

    Nulle part ne sont posées les questions qui fâchent :

    • Comment se fait-il qu'une dizaine de rappeurs renommés prenne la peine de composer une chanson, dont le titre est similaire à celui du film, sans obtenir que celle-ci figure dans la bande originale ?
    • Comment une production peut-elle apporter un tel soutien à la composition d'une chanson qui n'est pas destinée à faire partie de sa bande originale ?
    • A supposer que le producteur dise vrai, quelle était donc la destination de cette chanson ?

    Serait-il envisageable qu'elle ait été écrite pour le fameux concert de rap que l'Elysée veut organiser pour rendre hommage à la Marche des beurs ?

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/

  • Les plus grands scientifiques défendent le Loch Ness, par Laurent Glauzy

    Sous le nom de Béhémoth, le Livre de Job (40, 15-18) contient la description d’un monstre laissant penser à un dinosaure observé par le patriarche Job : « Vois Béhémoth, que j’ai créé comme toi : il se nourrit d’herbe, comme le bœuf. Vois donc, sa force est dans ses reins, et sa vigueur dans les muscles de ses flancs. Il dresse sa queue comme un cèdre ; les nerfs de ses cuisses forment un solide faisceau. Ses os sont des tubes d’airain, ses côtes sont des barres de fer. » Cette queue aussi robuste qu’un cèdre ne peut être celle d’un hippopotame.

    Des dragons apparaissent sur certaines œuvres d’art, telles que des mosaïques romaines, ou bien un sceau minoen datant de 1 600 ans av. J.-C. Le folklore sioux fait état d’un oiseau géant abattu par la foudre. Des dessins découverts dans les grottes du Grand Canyon, situé dans le Nord-Ouest de l’Arizona, ainsi que les drakkars des Vikings, reproduisent ces drôles d’animaux. Toutes les cultures anciennes les mentionnent. S’agit-il de simples légendes ? Les dinosaures ont-ils disparu il y a 70 millions d’années ?

     

    Dans After the flood (Après le Déluge), publié en 1995,l’historien Bill Cooper consacre deux chapitres répertoriant quatre-vingt-un lieux de Grande-Bretagne où l’homme et les dinosaures se seraient « côtoyés ». Il relate entre autres le cas d’un énorme reptile aperçu dans le Suffolk, en 1405 :
    « À
    côté de la ville de Bures, à Sudbury, un dragon provoqua une grande panique parmi les villageois. C’était une énorme bête ayant une crête sur le dessus de la tête, des dents pointues et une puissante queue. »Un autre paragraphe mentionne un témoignage concernant des empreintes de reptiles volants trouvées au Pays de Galles, à la fin du XIXe siècle, dans les bois du château de Penlin. Ces récits rappellent étrangement ceux de l’aigle de Haast, fort connu, qui s’est éteint au XVe siècle en Nouvelle-Zélande.

     

    Publié en 1563, Historia Animalium, le livre d’histoires naturelles le plus lu à la Renaissance,enseigne que des créatures préhistoriques sont encore vivantes mais extrêmement rares. Toujours au XVIe siècle, le naturaliste Ulysses Aldrovandus évoque l’histoire d’un berger appelé Battista, qui aurait tué, en 1572, près de Bologne, un grand lézard ressemblant à un Tanystropheus.

     

    Un plésiosaure dans les filets d’un bateau de pêche

     

    En 1977, au Japon, un bateau de pêche prend dans ses filets l’énorme carcasse d’un plésiosaure semblable aux descriptions de Nessie pour le Loch Ness. Dans les années 1980, assisté par une équipe de géologues, le Dr Clifford Wilson témoigne avoir trouvé au Mexique et au Texas, à Glen Rose, des empreintes de dinosaures et d’hommes datant d’une époque « récente »sur des plaques de craie.

     

    Pour cette raison, à la lecture de Livre de Job, il est logique de soutenir la plausibilité du monstre du Loch Ness. Son existence trouve moult arguments, surtout depuis que des apparitions semblables auraient été constatées dans les lacs d’Italie du Nord, au lac Champlain, situé entre le Québec et les États-Unis, au lac Titicaca ou encore en Norvège.

     

    La revue créationniste flamande Leviathan étudie ce dernier cas : « Une équipe de scientifiques, qui étaient sur les traces du Loch Ness, ont récemment accosté sur les rives du Fjord de Roemsjoen. Des témoins affirment y avoir aperçu un monstre semblable à celui du Loch Ness. Ces récits, courants dans ce coin de Norvège, remontent pour les premiers au XVIIIsiècle. La nouvelle a même été diffusée par la BBC et The Sunday Heralddu 12 juillet 2002. Des témoignages semblables avaient conduit plusieurs expéditions scientifiques au Congo, dans la forêt équatoriale de Mokele Mbembe1. »

     

    Concernant Nessie, B. Cooper développe que l’Écosse compte plusieurs lochs où d’autres monstres auraient été aperçus, à l’instar du Loch Morar où, depuis la Seconde Guerre mondiale, plus de quarante témoignages ont été enregistrés.

     

    En 1948, neuf passagers d’un bateau prétendent avoir vu une créature ressemblant à un serpent d’environ six mètres, à l’endroit de sa prétendue première apparition, en 18872. La rencontre la plus célèbre est celle réalisée en 1969 par deux pêcheurs. Duncan McDonnel et William Simpson, qui se trouvaient à bord d’une vedette, affirment avoir heurté le dos d’une créature, appelée Morag. Simpson ouvrit le feu, mais l’animal parvint à s’enfoncer lentement dans les eaux sombres du Loch. Ils décrivent un animal mesurant entre sept et neuf mètres, ayant la peau dure, trois bosses de quarante-six centimètres dépassant de la surface du Loch et une tête de la même taille. Cette description ressemble bien à celle d’un plésiosaure.

     

    La science au péril du Loch Ness

     

    Les défenseurs du Loch Ness affirment que certaines photographies ont déjà été reconnues comme exactes par le corps scientifique, avant d’être déclarées fausses. Publiés dans le plus grand hebdomadaire allemand, le Der Spiegel,du 30 juillet 1979, les clichés de Frank Searle sont à présent controversés.

     

    Cependant, et malgré l’intérêt que peut susciter la théorie de l’existence d’un plésiosaure habitant les eaux du Loch Ness,des scientifiques ont perdu leur profession. Dans les années 1950, Gordon Atwater démissionne du Hayden Planetarium et le zoologiste Denys Tucker est contraint de quitter le British Museum. Autant d’intransigeance est bien contestable de la part du musée de l’histoire et de la culture humaine qui, de 1912 à 1949, avait conservé dans ses vitrines le crâne de l’homme de Piltdown, refusant toute expertise. Il s’avéra que cette pièce était le vulgaire montage d’une mâchoire d’orang-outang dans laquelle avaient été fixées des dents limées et teintées pour faire accroire à une mâchoire d’homme préhistorique. Le tout fut ensuite adapté sur un crâne d’homme. Les empreintes digitales des faussaires furent même trouvées sur des ajouts de plâtre disposés à l’intérieur du crâne.

     

    En 1991, dans The Enigma of Loch Ness (L’énigme du Loch Ness), le Pr Henry Hermann Bauer, professeur émérite de Chimie et de Sciences à l’Institut polytechnique et Université d’État de Virginie, note l’importance et le sérieux du monstre du Loch Ness : il considère l’existence du plésiosaure comme une réalité, appuyant à cet effet l’authenticité du film tourné le 23 avril 1960 par Tim Dinsdale, ingénieur aéronautique dans la Royal Air Force.

     

    Le 3 août 2012, George Edwards, qui a chassé le monstre aquatique pendant vingt-six ans, à raison de soixante heures par semaine, aurait filmé le monstre du Loch, le 2 novembre 2011, à neuf heures. Selon ses propos, les images recueillies seraient « les plus claires jamais prises ». Ces recherches requirent le sérieux d’une équipe de l’armée américaine qui analyse les clichés. Aucun démenti n’infirma les propos de George Edwards. Le skipper certifia qu’il ne s’agissait pas d’un esturgeon, mais d’un Léviathan, le plésiosaure mentionné dans la Bible : Livre de Job (40, 15 et 41, 2), Psaumes (74, 14 et 104, 26) et Isaïe (27, 1). Dans les pages du célèbre journal américain The Huffington Post, il argumente que « la première apparition du monstre remonte à 565 ap. J.-C. Des milliers de témoins rapportent l’avoir vu, et ils ne peuvent tout de même pas tous mentir3. » Selon la légende, saint Columba, moine irlandais et évangélisateur de l’Écosse, sauva l’un de ses disciples d’une mort certaine. Il avait tenté de traverser le lac à la nage pour ramener une barque échouée : un épouvantable monstre fit brusquement surface et se précipita sur lui. Saint Colomba fit un signe de croix et invoqua la puissance de Dieu, en criant au monstre d’épargner le malheureux, ce que fit an Niseag (nom celte de Nessie).

     

    Robert Rines, un savant hors-norme

     

    Cependant, le chantre du monstre, celui qui représente le mieux sa traque, est l’Américain Robert Harvey Rines, décédé le 1er novembre 2009, à l’âge de 87 ans. Il avait pris sa retraite en mai 2008, après quarante-cinq années de service à l’Institut de technologie du Massachusetts, université américaine spécialisée dans les domaines de la science et de la technologie. Il possédait un doctorat de Physique et de Droit. Ces recherches le rendirent surtout célèbre en Grande-Bretagne en tant que passionné de cryptozoologie. Pour ce faire, il adapta ses inventions, qui avaient été exploitées au plus haut niveau dans l’armée américaine.

     

    Robert Rines avait mis au point un prototype technologique qui avait permis de perfectionner des appareils à ultrasons servant, en premier lieu, à la visualisation interne des organes. En 1985, des chercheurs utilisèrent des vaisseaux sous-marins munis d’un sonar inventé par Robert Rines pour localiser l’épave du Titanic, qui avait sombré dans les eaux de l’Atlantique nord, en 1912. Son savoir-faire exceptionnel et inégalé fut également exploité en 1989 pour retrouver l’épave du cuirassé allemand Bismarck, le bâtiment le plus puissant du régime national-socialiste, qui sombra en 1941.

     

    Les compétences de ce savant hors du commun furent donc mises à contribution tant dans le domaine médical qu’aéronautique.

     

    R. Rines qui surpassait grand nombre de scientifiques dans leur propre domaine, affirmait que, grâce à ses inventions technologiques, il put prouver « l’existence d’une bête gigantesque, probablement un plésiosaure, reptile aquatique soi-disant éteint depuis 70 millions d’années ». En 2000, R. Rines admettait : « C’est une idée ridicule ! Si je ne faisais pas confiance aux personnes avec lesquelles j’ai conversé et à nos propres preuves scientifiques, je dirais que je suis fou. Je ne suis pas capable de le prouver, mais je sais qu’il y a un monstre dans le Loch Ness, parce que je l’ai vu. »

     

    Il avait acquis cette certitude le 23 juin 1972. Alors qu’il prenait le thé sur les bords du Loch Ness, à proximité d’Inverness, avec sa femme Carol et deux amis, le monstre fit surface. Découvrant alors une étrange forme, il se saisit d’un télescope et le pointa vers « une grande bosse sombre recouverte d’une peau épaisse comme celle du dos d’un éléphant. » Cette rencontre enflamma son intérêt pour le Loch Ness : son enthousiasme devint une passion et l’Écosse une seconde patrie.

     

    Cette même année, ses appareils photographiques prirent une nouvelle fois un plésiosaure ou, du moins, une grande nageoire. Il estimait la taille de l’animal à 13,5 mètres de long, avec un cou de 1,20 à 1,50 mètre.

     

    Une autre photographie, de juin 1974, avait capturé un animal avec un long cou, une petite tête et un grand corps : autant de caractéristiques ressemblant encore à celles des plésiosaures. Les images furent même diffusées dans la célèbre revue scientifique Nature de décembre 1975. Des experts, à l’instar du célèbre naturaliste de la télévision britannique Sir Peter Scott, soutinrent que les photographies indiquaient l’existence d’une masse animée. Sir Peter Scott était aussi convaincu par le récit de R. Rines. Il octroya au monstre le nom latin de Nessiteras rhombopteryx.

     

    Parallèlement à ses investigations sur le monstre, R. Rines continua de travailler pour l’armée américaine. Le radar, mis au point à l’époque où il était officier et affecté dans un laboratoire de radiations, fut perfectionné pour guider les missiles patriotes pendant la guerre du Golfe, en 1991.

     

    En 1997, R. Rines et des scientifiques, y compris son fils de 24 ans prénommé Justice, retournèrent au Loch Ness avec une équipe de télévision américaine. Grâce à leurs sonars ultra-performants, ils réalisèrent deux contacts avec des objets animés de la taille d’une petite baleine. Quatre ans plus tard, R. Rines filma la vidéo d’un sillage de 12 mètres de long à la surface de l’eau.

     

    En tant que compositeur, ce scientifique écrivit de la musique pour les spectacles de Broadway et d’off-Broadway, notamment Blast and Bravos, comédie musicale portant sur la vie de H. L. Mencken. Par ailleurs, il composa des morceaux pour O’Casey’s Drums Under the Windows, O’Neill’s Long Voyage Home et Strindberg’s Creditors. Il partagea un Emmy Award avec le dramaturge Paul Shyre, en 1987, pour la télévision et, par la suite, pour la pièce de Broadway, Hizzoner the Mayor. Quoi de plus normal pour ce musicien talentueux qui, à onze ans, joua du violon avec Albert Einstein dans un camp du Maine ?

     

    Tel était Robert Harvey Rines, né le 20 août 1922, à Boston, fils d’un professeur d’Harvard, scientifique persuadé de l’existence d’un plésiosaure dans les eaux du Loch Ness.

     

    Reconnaître la présence d’un tel monstre réfuterait la disparition des dinosaures il y 70 millions d’années, ainsi que la création de la Terre il y a 4,5 millions d’années. Toute l’histoire de l’humanité contemporaine sur la prétendue préhistoire serait ainsi battue en brèche et donnerait raison aux périodicités de la Bible. Il en va de même de l’île de l’Atlantide qui, malgré le dialogue du Critias écrit par Platon et les révélations des hiéroglyphes, ne sera jamais reconnue, car cette île contredit l’histoire de l’humanité et de civilisations passées maîtrisant une technologie avancée.

     

    Laurent Glauzy

    http://www.contre-info.com/les-plus-grands-scientifiques-defendent-le-loch-ness-par-laurent-glauzy#more-30284
    laurent-blancy@neuf.fr

     

    1 <Leviathan, n° 26 de janvier 2003 dans l’article Op zoek naar Nessie in Noorwegen (À la recherche de Nessie en Norvège).

     

    2 Daily Mirror du 30/8/1948, Sunday’s the Day for Monsters (Dimanche, jour des monstres)

     

    3 The Huffington Post du 3/8/2012, Loch Ness Monster ? Skipper George Edwards has best ever shot of elusive Nessie (Le monstre du Loch Ness? Le skipper George Edwards a le meilleur cliché de l’élusif monstre Nessie).