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Jeudi 13 février, 31e veillée parisienne
Sur le thème "Pouvoir et fragilité". Le lieu sera communiqué le jour même. -
Mises à mort de personnes souffrant de maladie psychiatrique
Voilà qui nous rappelle les heures les plus sombres (c'est l'Allemagne nazie qui exterminait les malades mentaux) :
"42 personnes souffrant de maladies psychiatriques ont été euthanasiées l’an dernier aux Pays-Bas, selon un chiffre officiel révélé aujourd’hui par le ministre de la Santé néerlandais, Edith Schippers, en réponse à une question écrite du parlementaire travailliste Khadija Arib.
Sur les 42 signalements d’euthanasie en cause, 31 ont déjà été passés au crible par les commissions régionales d’évaluation de l’euthanasie : ils ont tous été jugés conformes aux critères de la loi.
C’est un chiffre en très nette augmentation puisqu’en 2011, 13 patients psychiatriques ont été euthanasiées, en en 2012, 14. Si le chiffre a ainsi triplé d’une année sur l’autre, c’est sans doute, selon le ministre, que les médecins sont davantage disposés à pratiquer l’euthanasie dans ce contexte d’absence de maladie mais de souffrances jugées « insurmontables ». Elle ajoute penser que l’approbation des 27 cas signalés en 2011 et 2012 par les commissions d’évaluation est connue des médecins ce qui a permis à leurs opinions à propos des normes légales à propos de l’euthanasie ont pu évoluer. [...]"
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Monarchie et souveraineté
Il n’y a pas de souveraineté. Dit autrement, la souveraineté n’existe pas. De même que d’aucuns ont pu valablement soutenir qu’ils n’avaient jamais dîné en compagnie d’une personne morale, on peut alléguer également que la souveraineté ne se rencontre pas au coin du bois. « Il n’y a pas de souveraineté. Il n’y a que des doctrines de la souveraineté, dont le contenu et la fonction varient selon les systèmes juridiques dans lesquels elles sont nées ».
Disant cela, le professeur Michel Troper, fin connaisseur en la matière, prend acte d’une fiction politique et juridique qui s’est avérée, tout au long de l’histoire de France, d’une précieuse utilité pour la naissance et la consolidation de l’État, tant sous l’Ancien Régime qu’après la Révolution.
Naissance de la souveraineté
Nonobstant le fait qu’elle n’était pas entièrement inconnue avant l’avènement de la monarchie post-médiévale, il convient de reconnaître que la souveraineté a vraiment pris son envol à partir du XVIe siècle. Il faut bien comprendre que la souveraineté est une représentation mentale du pouvoir. L’idée d’un pouvoir final et sommital était, de ce fait, assez étrangère aux mentalités médiévales qui pensaient que le pouvoir des hommes était limité sur terre et que la toute-puissance relevait de l’ordre divin.
Pourtant, la souveraineté était bien en germe à l’époque des premiers Capétiens (Xe siècle). Certes, le roi était un féodal, c’est-à-dire un seigneur, mais un seigneur qui cherche déjà à dominer. Situé au sommet de la pyramide féodo-vassalique, on le reconnaît « grand fieffeux du royaume », c’est-à-dire que « les grandes seigneuries sont tenues à fief de lui ».
Le roi n’exerçait donc de véritable souveraineté que sur son domaine royal, directement soumis à lui sans interposition d’un seigneur. En outre, le roi ne tenait son royaume de personne ainsi qu’en atteste ce fameux brocard tiré des Établissements de saint Louis : « Le roi ne tient de ne lui, fors de Dieu et de soi. » Peu à peu, les Capétiens chercheront à agrandir leur domaine en vue d’en faire coïncider les limites avec celles du royaume. Tous les moyens juridiques mis à leur disposition furent utilisés.
Sous l’influence de l’Église, la fonction royale acquerra une dimension sacrée, le roi tenant sa couronne de Dieu seul (Charlemagne ne s’intitulait-il pas déjà Dei gracia Francorum rex ?) ce qui lui conférait certains pouvoirs comme celui de guérir les écrouelles. Mais il faudra attendre la fin du XIVe siècle et le début du suivant pour que la souveraineté trouve une assise doctrinale qui déterminera pour toujours ses caractères.
Trois théoriciens
Trois théoriciens doivent être retenus : Jean Bodin, Cardin le Bret et Charles Loyseau. Les Six Livres de la République de Jean Bodin (1576), admirable traité de science politique, toujours actuel, constitue la référence incontournable en la matière, au point qu’elle occulte foncièrement le Traité de la souveraineté du roi de Cardin le Bret (1632) ou celui sur les Seigneuries de Loyseau (1611), non moins importants que le premier mais certainement moins originaux. Bodin s’attela donc à forger un concept dont on avait une vague idée mais que l’on ne savait pas expliquer. Bodin nous livre que « la souveraineté est la puissance absolue et perpétuelle d’une République ».
La souveraineté est d’abord une “puissance” publique, c’est-à- dire une autorité ou, si l’on veut, un droit de commandement s’exerçant sur des hommes libres. Cela signifie aussi que le souverain peut « sous cette même puissance […] donner et casser la loi » ; c’est même la première marque de la souveraineté de laquelle découlent toutes les autres.
La souveraineté est ensuite “absolue” en ce sens que le détenteur du droit de commandement n’a pas de supérieur et n’a de comptes à rendre à personne, c’est-à-dire, à l’époque, ni à l’empereur ni au pape : « le roi de France est empereur en son royaume » (d’après Guillaume de Plaisians, légiste de Philippe le Bel) ou encore, « le roi de France ne reconnaît aucun supérieur dans les affaires temporelles » (décrétale émise par Innocent III et reprise dans la célèbre décrétale Per venerabilem de Grégoire IX en 1234). On précisera que le terme absolu ne veut pas dire “tyrannique”. Il signifie que le souverain est indépendant, au sens où il ne dépend de personne, ni à l’intérieur, ni à l’extérieur de l’État.
La souveraineté est, de plus, “perpétuelle”, car elle ne saurait être limitée dans le temps. « Je m’en vais, mais l’État demeurera toujours » dira Louis XIV. La souveraineté implique donc la continuité royale. Par là-même, la souveraineté se confond avec l’État, lequel, pour des raisons évidentes, ne peut sombrer corps et biens avec celui qui en a provisoirement la charge.
Dégénérescence
Cette conception de la souveraineté vigoureusement défendue par les légistes et efficacement relayée par les monarques eux-mêmes ainsi que leurs ministres (Richelieu, notamment) prévaudra jusqu’à la Révolution française. Jusqu’à cette époque, on peut dire qu’elle connaîtra un certain “âge d’or”, dans la mesure où elle aura façonné la France dans les formes territoriales et politiques que nous lui connaissons aujourd’hui. Cependant, à partir de 1789, la souveraineté de la France
Depuis la Révolution française, la souveraineté de l’État a subi un certain nombre de transformations qui en ont sans doute altéré la nature profonde. Ainsi, et pour aller à l’essentiel, l’article 3 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (DDHC) dispose-t-il que « le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément. » Selon la conception révolutionnaire, la souveraineté devenait médiate à partir du moment où elle se réclamait du principe représentatif, lequel « se traduit dans une distinction fondamentale entre l’essence et l’exercice de la souveraineté » (M. Troper), ce que la Déclaration exprime très clairement dans l’article précité.
Ce faisant, on désincarnait la souveraineté qui s’enracinait, jusqu’alors dans le corps du monarque, pour l’arrimer à une entité abstraite, une personne morale dotée d’une volonté propre (dont on se demande par quoi elle est mue) qui s’exprime (comment ?) par-delà les volontés individuelles qui la composent : la nation.
On affirme que la souveraineté monarchique a précédé la nation révolutionnaire. Parce qu’il fallait refonder la souveraineté que l’on devait absolument dissocier de l’institution royale autant que de la personne même du roi, on eut recours à une nouvelle catégorie juridique : la nation. Il convient, en effet, de garder à l’esprit que les constituants de 1791, 1793 et 1795 (An III de la République) ont refusé d’envisager un seul instant l’établissement d’une démocratie. Dès lors, ne souhaitant pas confier la souveraineté à un peuple abstrait, après l’avoir ôté à un roi concret, on la transféra à une entité théorique composée… du peuple et du roi. La première constitution écrite issue de l’Assemblée constituante de 1791 ne s’y trompa guère, qui, après avoir affirmé, en son article 1er, que « la souveraineté […] appartient à la Nation », en tira logiquement la conséquence (article 2) que « la Nation, de qui seule émanent tous les pouvoirs, ne peut les exercer que par délégation. La constitution française est représentative. » En d’autres termes, en refusant de reconnaître un titulaire de la souveraineté, les révolutionnaires laissèrent celle-ci en totale déshérence. La Révolution de 1789 a engendré un bouleversement copernicien dans la philosophie politique, bousculant les catégories que l’on croyait les mieux établies depuis Jean Bodin, voire depuis les penseurs de l’Antiquité. Certes, les idées suivent invariablement l’évolution des sociétés humaines, mais jamais de façon aussi radicale, au point de susciter des ruptures épistémologiques d’une telle intensité.
La dimension statutaire de l’État (et non contractuelle) et des lois constitutives qui régissent son gouvernement est inférée directement de l’essence même de la souveraineté. À ce stade, on pénètre dans l’essence pure du politique. Car la souveraineté est un concept purement politique « qui peut tout au plus prendre une signification métajuridique, au sens où toute souveraineté essaie de se donner une assise juridique dans le but très intéressé de consolider sa puissance » (Julien Freund). La théorie de la représentation imaginée par les révolutionnaires est une théorie juridique qui a eu pour effet de déconnecter totalement la souveraineté du souverain. Excepté les brèves expériences du césarisme bonapartiste, et la courte parenthèse vichyssoise, la France, quand elle suit son inclination monocratique, a toujours spontanément adhéré à la monarchie, régime qui, tout en n’étant pas la panacée, a réussi cette délicate synthèse entre État, nation et souveraineté.
Déconnexion
On rejoint, ici, la théorie du corps mystique de la monarchie ou le mystère de la monarchie. Par la cérémonie du sacre, le roi et le royaume ne devenaient qu’une seule et même chair. En prenant l’anneau, en même temps que le sceptre et la main de Justice, le roi de France épouse son royaume, c’est-à-dire, en quelque sorte et sans craindre un quelconque anachronisme, la nation. Comme le remarquait Cardin le Bret, « le Prince est l’esprit qui anime le corps de la République ». C’est dire que le roi était véritablement et profondément l’âme de la nation (M. Gallo), celle-ci devant être prise comme le « dernier cercle social sur lequel l’homme puisse s’affirmer » incarnée charnellement dans la personne du roi (Ch. Maurras) et non comme cet être éthéré censé représenter le peuple selon les révolutionnaires. Produit de l’histoire (d’où la récusation maurrassienne de la prétendue “égalité des nations”), il a toujours fallu, en France, que « l’État indépendant de la nation, quoique fondé sur elle, la préserve et la sauve, parfois malgré elle ».
La nation révolutionnaire est incoerciblement soumise à l’emprise des passions et donc sujette aux dérapages “nationalitaires”. Seul un roi pleinement et naturellement souverain est à même d’endiguer ces dérives, tout en subordonnant l’exercice de son autorité à la satisfaction de l’intérêt général qu’est la nation conçue comme « la défense du tout [s’imposant] aux parties ». De ce point de vue, tout souverainisme s’entend nécessairement comme un nationalisme intégral et tout nationalisme raisonné ne peut être que monarchiste.
Aristide Leucate L’Action Française 2000 du 20 septembre au 3 octobre 2007
aleucate@yahoo.fr -
Jacques Sapir : « Ce que Sartre aurait appelé des saloperies »
Les temps sont malsains. À force de prétendre que nous sommes dans une situation comparable aux funestes « années 1930 », certains journalistes et hommes politiques sont en train de créer une atmosphère particulièrement délétère.
Les insinuations, les amalgames et les mensonges tiennent lieu aujourd’hui d’arguments. On a franchi un nouveau cap avec l’article du sieur Colombani dans Direct Matin et avec les accusations proférées à mon endroit par Pierre Moscovici, Ministre de l’économie et des finances.
Les deux m’apparaissent liés. On en voit l’origine : la volonté d’un pouvoir aux abois et d’une élite discréditée de sauver l’Euro à tout prix en qualifiant les adversaires de la monnaie unique d’extrémistes. C’est en soi un acte de déni de la démocratie. Mais on pourrait aussi les comparer à ce que Jean-Paul Sartre appelait des “saloperies”[5].
Rassurons les; l’histoire ne repasse pas les plats. Ce n’est pas les “années trente” qui nous attendent, mais quelque chose de nouveau. Le raisonnement dans des cadres conceptuels dépassés ne sert qu’à masquer des problèmes d’aujourd’hui, qui eux sont bien réels. L’histoire s’écrit la première fois en drame et la seconde en farce. Reste que cette farce à sa raison d’être. Au mieux le refus d’admettre ses erreurs. Au pire, des intérêts particuliers qui aujourd’hui s’opposent à celui du plus grand nombre.
Une “saloperie” écrite.
Commençons par le sieur Colombani, ci-devant ancien directeur du Monde, directeur de Slate.fr, et qui devrait savoir, pourtant, que les mots ont un sens. Il écrit donc, dans le journal gratuit Direct Matin du lundi 3 février [1]:
« Une France du rejet de l’autre – aussi bien l’immigré que l’Européen, l’Arabe ou le Juif – est en train de s’affirmer. C’est la France du repli identitaire et du refus de l’euro. »
Venant après les diverses manifestations de ces dernières semaines, ces phrases procèdent à 2 amalgames. Le premier, assez ignoble, entre des expressions de l’antisémitisme (car Juifs ET Arabes sont des sémites…) et un sentiment anti-européen.
Que des personnes aient manifestées leur haine des Juifs et des Arabes est une chose. C’est stupide, c’est immonde, mais c’est. Et nous savons que ces gens ne sont qu’une petite minorité. Mais, associer dans la même phrase un mouvement anti-Union Européenne et ces illuminés est un amalgame qui non seulement est ignoble, on l’a dit, mais de plus parfaitement irresponsable.
Le sieur Colombani sait parfaitement, on n’occupe pas les responsabilités qui furent les siennes sans y acquérir quelques rudiments de sociologie, que cet amalgame entre deux mouvements parfaitement différents dont le but est de discréditer le mouvement anti-UE, va aboutir à légitimer la folie des antisémites de tout poil. Notons, d’ailleurs, qu’il y a un amalgame au sein de l’amalgame : c’est de traiter d’anti-Européens des gens qui contestent l’Union Européenne.
Et je signale au sieur Colombani qu’un récent sondage réalisé aux Pays-Bas montre que 55% des personnes interrogées sont partisans d’un retrait de l’UE[2]. Or, l’Union Européenne n’est pas l’Europe. Une partie des pays européens ne sont pas dans l’UE, et l’on ne confond pas une réalité géographique avec une institution.
Le second amalgame est clairement insultant et encore plus ignoble que le premier. C’est l’assimilation du rejet de l’Euro (qui progresse à l’évidence dans notre pays et chez nos voisins[3]) aux groupuscules identitaires. Je signale au sieur Colombani que certains groupuscules de cette mouvance sont de plus favorables à l’Euro.
Mais, ici encore, c’est bien la volonté de diffamer, de nuire, qui se manifeste. Il faut à tout prix montrer que seuls les « extrêmes » s’opposent à l’Euro. Alors, nous avons plus d’un tiers des Français qui sont extrémistes. Est-ce à cela que vous voulez aboutir sieur Colombani ? Non seulement vos propos sont ignobles et insultants, mais ils sont surtout parfaitement et profondément irresponsables. En fait, les positions anti-Euro rassemblent largement, à droite comme à gauche.
L’appel du European Solidarity Manifesto prouve, s’il en était besoin, que cette opposition vient de tous les milieux, et que des économistes parfaitement connus et ayant exercé des responsabilités importantes les soutiennent[4]. Mais, l’ignoble est un registre qui n’est hélas pas étranger au sieur Colombani. Il avait tenu des propos similaires lors du référendum de 2005 sur le projet de traité constitutionnel. Quelle que soit la manière dont on les entend, ils peuvent constituer une “saloperie” au sens où l’entendait Jean-Paul Sartre.
Ce genre de propos n’est d’ailleurs pas nouveau. Fin novembre 2013 on y avait été déjà confronté avec le dossier du Point, reprenant des affirmations fausses et diffamatoires, et dont il fut rendu compte dans la note « La Littérature à l’estomac »[6].
Les dits de Pierre Moscovici
Il se fait, par le plus grand des hasards, qu’il y eût ce même lundi 3 février débat sur France 2 entre Pierre Moscovici et Marine le Pen. Or, à cette occasion, Pierre Moscovici a dit que j’étais un économiste d’extrême droite. Notons, tout d’abord, que la formule n’a pas de sens.
Un économiste peut être classé parmi les différentes écoles de la pensée économique. On peut dire qu’il est « néo-classique », « hayekien », « keynésien », « néo-keynésien », « post-keynésien », « monétariste », « marxiste » ou, en France en particulier, « régulationniste », et j’en oublie certainement. Il s’agit de qualifier l’origine de sa pensée, en se référant aux textes qu’il utilise et qu’il produit.
Mais, parler d’un économiste d’extrême droite ou d’extrême gauche n’a tout simplement pas de sens. C’est confondre la position du citoyen avec celle de l’économiste. On ne peut qualifier quelqu’un qu’en référence à ses propos, à l’oral ou à l’écrit. Or, je mets au défi Moscovici et consorts de trouver dans mes écrits et mes paroles quoi que ce soit qui fasse l’apologie d’idées d’extrême droite.
Quand on se permet d’accuser, on prouve, ou on se tait! Et, de plus, je le renvoie à la brève note qu j’ai publiée sur ce sujet[7]. Mais, Pierre Moscovici ne se contente pas d’être, au regard des résultats qu’il obtient, ce que certains pourraient considérer comme un déplorable Ministre des Finances[8], Il me connaît personnellement. Il a donc menti en pleine connaissance de cause. Il faut alors se demander pourquoi.
La réponse pour moi est claire : ce sont mes positions sur l’Euro, positions que je tiens publiquement depuis 2006, qui sont la cause de ce gros mensonge. Comme les positions anti-Euro sont en train de progresser dans la société française, à l’instar du sieur Colombani, on sort la grosse artillerie. C’est donc l’air de la calomnie qui nous est chanté sur tous les tons.
Joseph Goebbels, de sinistre mémoire, disait déjà qu’il voulait jouer sur l’émotion et non la raison. Peu importe donc les arguments que j’ai pu avancer, arguments qui peuvent être considérés comme juste ou faux suivant les opinions, mais qui n’en restent pas moins des arguments. Il s’agit de me déconsidérer et, à travers moi, tous ceux qui pensent que l’Euro est une mauvaise chose, et ils sont de plus en plus nombreux que ce soit parmi les économistes[9] ou dans la population. Il s’agit de les associer, dans les représentations collectives, avec ce monstre à cent têtes qu’est « l’extrême droite ».
La ficelle est donc un peu grosse. Surtout, venant d’un Ministre qui fait son possible pour accroître la désespérance de la population, qui courbe l’échine devant les banques et les banquiers. On attendait autre chose d’un Ministre de la République. Je le dis publiquement: c’est indigne et c’est scandaleux. Qu’il soit partisan de l’Euro est son affaire. Cela ne prouve qu’une chose, que ses connaissances en économie sont limitées, à l’évidence. Mais, son savoir faire dans la communication est quant à lui expéditif, à l’image de son ambition.
Pierre Moscovici, Ministre des Finances de la République, a donc commis, un acte bien détestable. Que cela ait été fait dans le cadre d’un débat public et télévisé ne change rien à l’affaire. Je constate d’ailleurs que le meneur de jeu de l’émission, Monsieur Yves Calvi, s’est aussitôt démarqué de ces propos, sachant fort bien qu’ils pourraient, si j’en exprimais l’envie et le désir, donner lieu à une action en justice.
Une origine présidentielle
Mais, qu’il s’agisse de Colombani ou de Moscovici, il est clair que l’on n’a pas affaire à des dérapages individuels, qu’une âme charitable pourrait mettre sur le compte d’un aveuglement passager. Ces attaques sont hélas trop coordonnées, et elles reprennent les mêmes thèmes, ce que les « communicants » appellent des « éléments de langage ».
Cela ressemble fort à une “ligne” qui serait désormais appliquée. Il faut alors se souvenir des pratiques qui avaient cours dans l’URSS stalinienne d’antan. Dès que le Bureau Politique avait émis une condamnation, on devait la transcrire en attaques où l’odieux le disputait à l’ignoble, quand elles ne tombaient pas dans le ridicule. On pourrait faire une intéressante comparaison entre ces pratiques, qui sont bien connues des historiens, et l’attitude du journaliste comme du Ministre.
Tout ceci remonte, qu’on le veuille ou non, au Président. Qu’il l’ait voulu ou pas, cette “ligne”, à n’en pas douter, est issue de son discours, de son affirmation violente, presque désespérée, que l’Euro c’est l’Europe n’en laisse pas douter. Que l’on regarde les mots choisis [10]:
« Je ne laisserai pas faire, au cours des prochains mois, ceux qui veulent en terminer avec l’idée européenne. Pas seulement en France, il y en a d’autres, parfois même aux gouvernements. Je ne laisserai pas faire ceux qui veulent en terminer avec l’idée européenne ou ceux qui veulent briser l’acquis communautaire, c’est-à-dire tout ce qui a été fait depuis des générations et des générations. Je ne laisserai pas non plus faire ceux qui veulent sortir de l’euro, qui pensent ainsi sauver la Nation alors qu’ils la mettent en péril. Parce que notre avenir, c’est dans l’Europe… »
On retrouve, là aussi, l’assimilation de l’Euro à l’Europe, et ce alors que tout le monde sait que des pays importants, la Grande-Bretagne et la Suède par exemple, font partie de l’Union Européenne mais pas de la zone Euro. On retrouve l’expression de ce sentiment d’exaspération avec la répétition du « je ne laisserai pas faire… », qui permet à Emmanuel Todd de montrer avec brio comment l’inconscient vient ici affleurer le dit[11].
Il est aujourd’hui clair que voyant le projet européiste confronté à des attaques nouvelles, convergentes, et qui montent en puissance, confronté à une réalité qui diverge de plus en plus de son idéologie, François Hollande ne trouve plus que dans la politique du mensonge d’issue.
Mais, il ne peut que savoir que cette issue ne fonctionne qu’à court terme. On retrouve ici la trace des méthodes du « fascisme doux » décrit par nombre de romanciers, dont évidemment Aldous Huxley dans le « Meilleur des Mondes ». Il faut aussi se souvenir de ces lignes de Gunther Anders, dans l’Obsolescence de l’Homme[12], qui m’ont été communiquées par un correspondant :
« En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur. L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutienne devront ensuite être traités comme tels. »
Mais que tous le sachent et ce quel que soit leur position de pouvoir : tout ce qui est possible sera fait pour mettre leurs projets en échec et les empêcher de rejouer la farce des années trente à leur seul profit. L’analyse des défauts et de l’échec de la monnaie unique est aujourd’hui partagée par de nombreux économistes, dont des prix Nobel, tant en France qu’à l’étranger. Je ne me laisserai pas intimider par des attaques qui déshonorent ceux qui les portent. Mais je les préviens : ils m’en rendront politiquement raison.
Notes:
[1] Colombani J-M., « La France du repli et du rejet », Direct Matin, 3 février 2014, p. 5. URL :http://www.directmatin.fr/france/2014-02-03/la-france-du-repli-et-du-rejet-par-jean-marie-colombani-654385?inbound_google_redaction=1
[2] Sondage réalisé par l’institut de sondage Maurice de Hond auprès de 2.100 Néerlandais âgés de plus de 18 ans. Il sera divulgué dans son entièreté le 6 février 2014.
[3] Voir : http://scenarieconomici.it/sondaggio-scenarieconomici-20-dicembre-2013-sarebbe-favorevole-alla-reintroduzione-di-una-valuta-nazionale-si-49-no-44-un-partito-anti-euro-potrebbe-valere-il-24/
[4] Voir la liste des signataires de l’appel du European Solidarity Manifesto, à l’adresse :http://www.european-solidarity.eu/signatories.php
[5] Et je rappelle que selon Jean-Paul Sartre, le salaud intégral est celui qui sait qu’il est un salaud, et qui persiste et signe dans sa saloperie.
[6] Publiée sur Russeurope, le 1er décembre 2013, URL : http://russeurope.hypotheses.org/1791
[7] Sapir J., « À tous et toutes », note publiée sur RussEurope, le 11 novembre 2013, URL :http://russeurope.hypotheses.org/1711
[8] Voir, « Chez ces gens là… », note publiée sur RussEurope le 15 décembre 2013, URL :http://russeurope.hypotheses.org/1835
[9] Dernièrement nous avons eu Jacques Généreux, du Parti de Gauche, qui a pris position très clairement dans Marianne du vendredi 31 janvier, mais aussi Jacques Mazier ou Henri Sterdyniak
[10] Ouverture de la conférence de presse du président de la République au Palais de l’Élysée le 14 janvier 2014. http://www.elysee.fr/declarations/article/ouverture-de-la-conference-de-presse-du-president-de-la-republique-au-palais-de-l-elysee-le-14-janvier-201/
[12] Anders G., L’Obsolescence de l’homme, t. 1, trad. Christophe David, Editions Ivrea , Paris, 2002 et T-2, Sur la destruction de la vie à l’époque de la troisième révolution industrielle, trad. Christophe David, éditions Fario, Paris, mars 2011.
http://fortune.fdesouche.com/328454-jacques-sapir-ce-que-sartre-aurait-appele-des-saloperies
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Avec les écolos, le bonheur est dans le gouvernement !
Avec nos amis les Verts, on est rarement déçu ! Chacune de leurs interventions est l’occasion de s’en payer une bonne tranche.
Avec nos amis les Verts, on est rarement déçu ! Chacune de leurs interventions est l’occasion de s’en payer une bonne tranche. De consternation dans les projets annoncés, de pitié dans les alliances électorales… et de « poilade » dans les déclarations.
La dernière en date vaut son pesant de cacahuètes (on les leur lancera sous condition qu’elles proviennent de commerce équitable, bien sûr)…
Depuis samedi, Europe Écologie Les Verts (EELV) est désormais pour une « participation combative » au gouvernement… Alors qu’on s’attendait à les voir abandonner le radeau de la méduse par indigestion de couleuvres – on ne les compte plus, de la reculade sur l’écotaxe à celle de la loi sur la famille en passant par les déclarations prêtées à Arnaud Montebourg, sur une technique expérimentale « propre » d’extraction des hydrocarbures de schiste –, ils ont bel et bien clamé leur volonté, ce samedi, « d’imprimer leur marque sur l’action du gouvernement »…
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Immanquable 7 : Farida Belghoul avec les veilleurs à Versailles
Jeudi 13 février, nouveau rassemblement des veilleurs à Versailles, avec Farida Belghoul.
A 21h place du marché Notre Dame. Elle parlera sur les dangers de la théorie du genre dans les écoles et pourquoi le gouvernement n'a pas renoncé à ce projet.
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La fumisterie du million d’emplois promis par le Medef
L’offre est alléchante. En échange de nouvelles exonérations et autres petites gâteries accordées aux patrons, le Medef promet de créer 1 million d’emplois nets en 5 ans. Le pactole !
Pour inciter les entreprises françaises à créer 1 million d’emplois nets, le gouvernement social-démocrate devra consentir quelques efforts. En matière de cadeaux au patronat, il n’en est plus à ça près, nous direz-vous.
Les recettes pour remporter le jackpot sont prévisibles : baisse des charges (qui dans la terminologie du Medef signifie cotisations sociales), simplifications administratives, flexibilité, le tout adossé à quelques dizaines de milliards d’économies budgétaires. Une paille !
Pour un million d’emplois nets, le jeu en vaut vraiment la chandelle, même si le perfide Bayrou se plaît à rappeler que 3,3 millions de chômeurs de catégorie A, moins un million d’emplois créés = 2,3 millions de demandeurs restants. La logique arithmétique est implacable !
D’autant qu’un million d’emplois créés à l’horizon 2019/2020 ne font que 200.000 créations par an, ce qui correspond pile-poil au nombre des nouveaux inscrits à Pôle Emploi en 2013 dans la seule catégorie A (même constat en 2012).
Ah non, mille excuses ! Notre calcul est approximatif. L’engagement du Medef porte sur la création de 200.000 emplois NETS par an. Autrement dit, dans la conjoncture actuelle, il lui faudra en créer deux fois plus pour contrebalancer les licenciements et en dégager 200.000 supplémentaires.
400.000 emplois créés par an : Qui peut croire à pareille sottise ? Hollande bien entendu !
Sans compter que l’économie française devra absorber les nouveaux arrivants sur le marché du travail. Tous ces jeunes qui, au terme de leurs études (ou de l’abandon de celles-ci), se présentent au portillon du salariat. Ils sont légion.
La promesse de Pierre Gattaz, Président du Medef, ressemble à s’y méprendre à celle du Président de la République d’inverser la courbe du chômage. Elle n’engage que ceux qui y croient. Pas nous !
Il ne suffit pas de baisser les cotisations (pardon, les charges !) et de favoriser la flexibilité pour relancer les embauches. Ce serait trop simple. Les allégements sont monnaie courante depuis des décennies. Ils se traduisent invariablement par une augmentation des marges bénéficiaires (généreusement distribuées aux actionnaires) et/ou par un accroissement des inégalités entre salariés du bas de l’échelle et cadres dirigeants bien lotis. Pas seulement dans les groupes cotés au CAC40, mais dans la majorité des entreprises. Les nouveaux allégements ne feront qu’amplifier cette dichotomie.
Le million d’emplois nets créés en 5 ans est une fumisterie, tout simplement parce que l’économie française n’en a plus les capacités.
• On ne crée pas d’emplois nouveaux quand on ferme les usines (chaque jour nous apporte son lot de fermetures ou de réductions drastiques des effectifs).
• On ne crée pas d’emplois quand la demande intérieure stagne par le gel des salaires des classes populaires et par l’augmentation du coût de leurs dépenses incompressibles (loyers, énergies…).
• On ne crée pas d’emplois en France avec des catégories supérieures qui dépensent une part grandissante de leurs revenus dans l’achat de produits que nous ne fabriquons pas ou plus : voitures haut de gamme, produits électroniques (smart phones, tablettes, hi-fi, téléviseurs…), fringues, accessoires et montres de luxe, vacances à l’étranger…
Tout accroissement du pouvoir d’achat des catégories socioprofessionnelles supérieures (CSP+) se traduit par une augmentation des importations de produits à haute valeur ajoutée qui creusent un peu plus notre déficit commercial abyssal.
La première mesure de bon sens est d’accorder des exonérations aux seules entreprises qui s’engagent à relocaliser leurs usines ou à produire en France des produits que nous ne fabriquons plus et que nous sommes donc contraints d’importer.
Seule une re-dynamisation de nos capacités de production peut, à terme, nous sortir de la spirale du chômage.
Les entrepreneurs doivent produire en France. Cette dynamique conditionnera et justifiera alors l’allégement des coûts.
Le premier pas revient donc au Medef ! (On peut toujours rêver).
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L’Education nationale française pourrit par la tête !
Il y a deux périodes bénies dans la vie où le sexe nous fout la paix, la vieillesse (enfin je l’espère, je n’y suis pas encore arrivé, mais je fais des progrès notables)… et l’enfance.
Quand j’étais enfant, avant que le traumatisme de la puberté ne m’atteigne, je courais derrière un ballon, je montais aux arbres, je mettais des claques à mon frère qui me les rendait avec beaucoup d’allégresse, je lisais tout ce qui me tombait sous la main en n’en comprenant pas la moitié, bref c’était le bonheur total surtout pendant les vacances qui duraient une éternité. Le seul point noir dans ma vie étant qu’il fallait aller à l’école pour y être enfermé dans le but tout à fait incompréhensible d’essayer de m’apprendre quelque chose. L’avantage de l’école était qu’aux récréations, je retrouvais toute une série de copains et que l’on pouvait se mettre des claques, grimper aux arbres, courir derrière un ballon (voir plus haut).
Pour plus de détails sur ma petite enfance, relire « Le Petit Nicolas » de Sempé et Goscinny, ou « Le château de ma mère » de Marcel Pagnol.
De l’autre côté de la rue, il y avait une autre école, réservée à une autre sorte d’enfants, habillées différemment, qui en général terminaient la journée aussi propres qu’elles l’avaient commencée et dont on nous disait qu’elles s’appelaient « des filles ». Je savais que cette autre sorte d’enfants existait puisque j’avais deux grandes sœurs plus âgées que moi à la maison, mais dans l’ensemble les relations entre les deux écoles étaient ténues et les invitations croisées dans les goûters d’anniversaire assez rares en ces temps anciens. Mais je peux assurer le lecteur que s’il y avait une chose qui ne nous préoccupait pas, c’était « le sexe ». En fait, la puberté commençant à roder, l’un de mes copains me raconta un jour sous le sceau du secret comment cela se passait entre un homme et une femme. Je sortis de cette conversation complètement certain que mon copain racontait n’importe quoi pour se rendre intéressant.
Etait-ce bien ? Etait-ce mal ? Je n’en sais rien, mais en tout cas je ne changerais pas mon enfance pour celle des petits garçons ou des petites filles actuels (ou devrais-je écrire actuelles ? Grave question, après tout le masculin doit-il toujours grammaticalement l’emporter sur le féminin ?).
Et avoir une enfance heureuse est de loin le plus beau cadeau que des adultes puissent faire à un enfant.
En effet, dans « la fabrique de crétins » qu’est devenue l’Education nationale, une série d’obsédés sexuels et de pédophiles enragés a, à l’évidence, pris le pouvoir au ministère et veut à tout prix « informer » les pauvres gamins sur ce qui sera sans aucun doute la grand histoire de leur vie, le sexe. Le fait qu’une grande partie de nos enfants arrivent en sixième en ne sachant ni lire, ni écrire, ni compter ne les préoccupe guère en revanche.
L’essentiel c’est d’être certain, vraiment certain, qu’à 12 ans aucun d’entre eux n’ignore rien de l’homosexualité, du kamasutra et de tous ces choix qui s’offrent à eux. Certes, on a les priorités qu’on peut… Et cette volonté de ne rien laisser ignorer aux enfants des « choses de la vie « , je l’assimile à de la pédophilie éducationnelle.
Qu’est-ce donc que la pédophilie, la vraie ?
Apparemment un certain nombre d’adultes ne supportent pas cet « âge de l’innocence » et cherchent à imposer leurs fantasmes sexuels à ces innocents. Et les petites victimes en sortent abîmées à jamais. Et cela est monstrueux.
La pédophilie éducationnelle est bien sûr différente. La relation physique n’est pas le but recherché. L’idée ici est d’introduire dans l’esprit de l’enfant des informations appartenant au monde des adultes de façon à ne rien lui laisser ignorer de ce qui l’attend plus tard.
Mais l’horrible chose est que l’enfant n’est pas équipé physiquement pour « traiter » cette information. Etre mis au courant de faits sur lesquels on n’a aucune prise ne peut être que générateur d’angoisses et de troubles.
Ce que les pédophiles font souffrir au corps des enfants, les pédophiles « éducationnels » le font souffrir à leur esprit. Et cela est monstrueux également, comme le Christ nous le dit, sans ambages : « Mais, si quelqu’un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu’on le jetât au fond de la mer. » Mathieu 18.6.
Mais qui donc sont ces pédophiles éducationnels ?
Aussi curieux que cela paraisse, ce ne sont pour ainsi dire jamais des enseignants « du terrain ». Ils ne voient que fort rarement un enfant. Les enfants ne les intéressent pas. Ce qui les passionne, c’est de transformer la nature profonde de ceux que leurs parents sont bien forcés de leur confier, leurs enfants.
Ce sont la plupart du temps des « intellectuels », des politiques, des syndicalistes appartenant à l’administration de l’Education nationale, des « chercheurs » à l’Université ou au CNRS, qui vont de comité Théodule en comité Théodule, de congrès international en congrès international où ils retrouvent ceux qui pensent comme eux et où l’on parle non pas d’éducation ou d’enseignement, mais de « changer la nature humaine », ambition totalitaire par excellence, qui a déjà fait des centaines de millions de morts depuis le XVIIIe siècle où cette idée bizarre est apparue pour la première fois.
Parler de liberté en envoyant ceux qui ne sont pas d’accord au goulag a toujours été la caractéristique de ceux qui veulent faire le bonheur du genre humain en changeant la nature de l’homme.
Nos pédophiles éducationnels font donc partie d’une longue lignée « de gauche », qui commence avec les massacres de la Convention pour se terminer avec le Cambodge ou la Corée du Nord, en passant par Marx, Staline…
Il est rare que nos pédophiles aient des enfants eux-mêmes, et s’ils en ont , comme l’illustre Bourdieu qui a écrit de multiples livres sur l’école comme moyen de transmission du pouvoir par la classe dominante, ils les font inscrire à Henri IV à Paris, la matrice de l’élite par excellence, ce que ce lycée ne pouvait lui refuser puisqu’il était professeur au Collège de France.
Leur dieu philosophique est Rousseau, qui a beaucoup écrit sur l’éducation à donner aux enfants, tout en abandonnant ceux qu’il avait fait à sa domestique aux bons soins de l’assistance publique, alors gérée par l’Eglise catholique, dont il disait le plus grand mal. Faire des enfants, les abandonner, dire du mal de ceux qui les ont recueillis tout en écrivant des traités sur l’éducation, on comprend que la gauche adore Rousseau. Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais…
Quelle est la solution va me demander le lecteur ? Elle est simple. Comme le dit le proverbe chinois, « le poisson pourrit toujours par la tête ».
Et donc quand une structure est centralisée, si des forces mauvaises en prennent le contrôle, le pouvoir immense que permet cette centralisation peut créer des dégâts gigantesques, comme on l’a vu avec l’Union soviétique, l’Allemagne nazie, et maintenant avec l’Education nationale française.
Partons de deux constatations :
1. La tête de notre système éducatif est pourrie comme jamais.
2. La changer est impossible politiquement.
Il faut donc non pas couper cette tête, mais en faire une tête parmi d’autres et créer de très nombreuses autres têtes pour permettre de vraies expériences. Il faut donc décentraliser notre Education nationale pour que ces gens en perdent le contrôle et rendre le contrôle du système éducatif à ceux qui ont des enfants, c’est-à-dire aux parents, par l’intermédiaire du chèque éducation comme cela a été le cas en Suède qui a fort bien réussi cette transformation.
Et les parents pourront, s’ils le veulent, mettre leurs enfants dans les écoles qui suivront les idées de mes pédophiles éducationnels. Je ne doute pas de leur succès.
Charles Gave
http://francelibre.tumblr.com/post/76312404816/leducation-nationale-francaise-pourrit-par-la-tete#.Uvn2AfYsRXY -
Cette pilule qui tue
L’affaire des pilules de troisième et quatrième génération est déjà oubliée des Français. Rappelons que l’on a « découvert » ce que tous les médecins savaient, à savoir que ces produits entraînaient des phlébites et des embolies mortelles notamment sous la forme d’accidents vasculaires cérébraux. Combien les labos ont-ils payés les fonctionnaires de l’Europe pour donner l’absolution à ces produits qui en France sont de nouveau en vente libre ? Le bon peuple cependant se méfie et la chute des ventes est impressionnante. 65 % des utilisatrices ont renoncé à ce « médicament ». Une étude américaine vient leur donner raison.
Il existe aux Etats Unis un organisme indépendant du nom d’American Heart Association (AHA). Il est la référence en toute matière concernant les maladies cardiaques, leurs origines et leurs conséquences. Il collecte toutes les données connues sur ces sujets. Ses avis sont suivis et il a organisé un symposium sur la vaste question des accidents vasculaires cérébraux et de leur prévention. La question de la pilule n’est qu’un élément parmi de multiples autres comme l’alimentation ou le mode de vie. Des conclusions sont données dans le domaine préventif.