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  • Le GIEC, idiot utile du capitalisme !

    Le GIEC est une incroyable imposture cherchant avant tout à redistribuer la manne et la rosée capitalistique.   

    À certaines époques de l’histoire de l’humanité, l’Église catholique devisait le plus sérieusement du monde sur le sexe des anges ou sur la question de savoir si les Indiens avaient une âme (la fameuse controverse de Valladolid). Débats aussi inutiles que stériles car, finalement, les conclusions auxquelles arrivèrent les clercs les plus éclairés n’ont pas changé la face du monde, sauf si l’on tient compte du fait que ces pauvres Indiens furent quasiment tous éradiqués.

    Le GIEC, ou autrement pompeusement dénommé Groupe intergouvernemental d’experts (sic) sur le climat (créé sous l’égides des Nations unies), s’est peu ou prou substitué à Rome dans la poursuite de questionnements vains et creux. C’est désormais le « réchauffement climatique » et ses corollaires – les incontournables « gaz à effet de serre » (GES) – qui tiennent lieu d’anges maudits et d’entités maléfiques.

    Le dernier rapport pondu par ces « experts » autoproclamé, ou promus là par endogamies collusives ou connivences consanguines, est formel. D’ici à 2050 (?), il faudra réduire drastiquement les GES. Il convient de s’y employer séance tenante car demain, comme aurait dit le bon vieux La Palice, il sera bien évidemment trop tard. Pour ce faire, un objectif : limiter à 2 °C (?) la hausse de la température. Un unique moyen : le développement d’énergies forcément « alternatives ».

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  • Oui, nous n’avons pas les mêmes valeurs

    Au moment ou la rigueur (ce n’est pas un gros mot) nécessaire au redressement de la France est évacuée par Manuel Valls au profit d’une politique euro-austéritaire qui accablera encore plus les catégories populaires et les  classes moyennes, le gouvernement se cherche des  soutiens à gauche. Rien de tel que de susciter des réflexes pavloviens en  réitérant ses attaques  sous la ceinture contre  le FN. Rien de nouveau sous le soleil. Le ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filipetti,  dont la contribution remarquable au monde des lettres avec son roman de gare érotique Un Homme dans  ma poche a suscité l’hilarité générale, endosse son habit de croisé(e) et le fait savoir.  Invitée hier de Guillaume Durand sur radio classique et LCI, Mme Filipetti,  dont les tropismes et le sectarisme ont même été critiqués dernièrement par Ségolène Royal et Frédéric Mitterrand,   a réaffirmé qu’elle  se rendrait dans toutes les villes FN où des associations dites culturelles sont menacées.

      Comprendre  que  certaines structures   sans grande audience et jusqu’alors  subventionnées  pourraient être mises au régime sec dans le cadre d’un effort de maîtrise des dépenses et de la fiscalité dans les communes  gérées par le FN. Ce ne sera d’ailleurs pas forcément une obligation, car il a peut être échappé à Mme Filipetti que certaines  de ces  associations  ont d’ores et déjà annoncé leur souhait de ne pas pactiser avec la Bête en refusant toutes subventions des mairies frontistes comme à Fréjus,  voire de déménager comme à Beaucaire

     Mme Filipetti  a affirmé hier qu’en 1995, «quand les villes sont passées au Front National,  les premières victimes ça a été (sic)  les associations culturelles, on se rappelle le festival de Châteauvallon, par exemple, on se rappelle la déprogrammation de Marek Halter d’unfestival du livre à Toulon, on se rappelle notamment d’attaques contre les rayonnages des bibliothèques, enfin avec des formes de censure dans d’autres villes…».

     L’honnêteté commande de rappeler ce que Mme Filipetti ne fait pas. A savoir  la violence de l’offensive  menée  alors contre le verdict des urnes à Toulon  par les animateurs du festival de Châteauvallon et ses soutiens (Gérard Paquet, le membre fondateur de  SOS  racisme Marek Halter, Bertrand Tavernier, François Léotard,  Philippe Douste-Blazy, alors ministre de la Culture…). Quant à  la réputation controversée   de M. Halter,  elle n’était pas réductible à  son militantisme antinational. Le journaliste Piotr Smolar, qui n’est pas un compagnon de route du FN, nous le rappelions sur ce blog,   dressait en 2008 le portrait d’un Marek Halter appréhendé comme  un  «bonimenteur  faisant  « un usage esthétique du mensonge », aux  amitiés sulfureuses, politiques et financières,  soupçonné dans les années 70  par la DSTd’être  «un agent des services israéliens ».

     Quant aux attaques contre les rayonnages des bibliothèques  municipales, Marine rappelait dernièrement que le FN  fait confiance à l’intelligence et au sens  critique des Français.Bref que nous n’entendons pas  supprimer des livres mais en proposer de  supplémentaires, qui, certes, ont l’inconvénient fâcheux aux yeux des   petits marquis de la culture de Gôche, de ne pas forcément  d’inscrire dans le moule de la pensée unique, de faire entendre une autre musique que celle  de l’idéologie dominante.

     Oui, souligne Bruno Gollnisch,  nous n’avons pas de leçons de démocratie  ou de pluralismeà recevoir d’une gauche qui n’a pas abdiqué ses  pulsions totalitaires. Malek Boutih,  député PS de l’Essonne, et qui n’est pourtant pas le plus sot des socialistes, a dévoilé  cette facette inquiétante en octobre dernier dans l’émission Mots croisés lors du   débat l’opposant notamment à Florian Philippot.

     Multipliant les références indécentes et oiseuses  aux  «aux années les plus noires de notre pays », M. Boutih avait osé cette sortie qui en dit long :   « Nous sommes des millions de Français… Même si vous (le FN, NDLR)  gagnez,  vous aurez un problème de légitimité à notre égard. On ne se laissera pas faire ».Un aveu qui en dit long sur le mépris, teinté de peur vis-à-vis de la souveraineté populaire,  qui anime les figures du Système en place, dés lors que  les Français refusent de penser  dans les clous et veulent  secouer  le joug euromondialiste.

     C’est ce même PS qui, de manière emblématique et  main dans la main avec l’UMP,  adopta  en 2008 une Constitution européenne rejetée par nos compatriotes trois plus tôt lors du referendum de 2005. Il n’est guère étonnant que  dans cette même émission le politologuespécialiste du FN et professeur à Sciences-po, Dominique Reynié,  à  la tête du  club de réflexion progressiste et européen Fondapol, très  proche de l’UMP, ait soutenu implicitement les propos de M Boutih. Il avait ainsi  qualifié  le FN de parti  à la fois nationaliste et socialiste, suivez son regard…

     Fondapol défend il est vrai des positions identiques à celles de l’écrasante majorité du PS : inféodation   plus poussée de la France à  l’euro-atlantisme bruxellois, régularisation des clandestins,  poursuite de l’immigration,  ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe,  légalisation de la GPA…

     Alors en effet, si nous n’avons pas forcément la même culture, il est évident que le FN n’a pas les mêmes valeurs que les grands prêtres de l’UMPS qui combattent l’hérésie patriotique.

    http://gollnisch.com/2014/04/17/navons-pas-les-memes-valeurs/

  • Smic : le Medef s'empare de l'idée d'un salaire minimum « transitoire »

    Deux semaines après l'ancien directeur de l'Organisation mondiale du commerce, Pascal Lamy (1) c'est au tour de Pierre Gattaz de réclamer une réforme du smic. Le président du Medef s'est prononcé, mardi 15 avril, pour l'instauration à titre « temporaire » d'un salaire « transitoire » inférieur au salaire minimum.

    « Le niveau élevé du smic est une marche d'escalier à franchir en France » pour trouver du travail, a souligné le patron des patrons, lors de son point de presse mensuel. M. Gattaz plaide pour l'intauration temporaire « d'un système permettant la première année pour un jeune ou quelqu'un qui ne trouve pas de travail, de rentrer dans l'entreprise de façon transitoire avec un salaire adapté, qui ne serait pas forcément le salaire du smic.»

    Le président du Medef, qui souhaite en discuter avec le gouvernement et les partenaires sociaux, estime que cette idée est une des pistes pour faire baisser le chômage de masse : 

    « Il vaut mieux quelqu'un qui travaille dans l'entreprise avec un salaire un peu moins élevé que le smic, de façon temporaire et transitoire, plutôt que de le laisser au chômage. (...) Avec un niveau de chômage à 11 %, cela fait partie des pistes à explorer. » 

    Une évolution du Smic ?

    Depuis plusieurs jours, de nombreuses personnalités du monde économique se prononcent pour une évolution du smic. Le 2 avril, M. Lamy, une voix très écoutée par les socialistes, avait surpris, lors de l'émisison « Questions d'info », sur LCP, en partenariat avec Le Monde, France Info et l'AFP :

    « Je sais que je ne suis pas en harmonie avec une bonne partie de mes camarades socialistes, mais je pense qu'à ce niveau de chômage il faut aller vers davantage de flexibilité, et vers des boulots qui ne sont pas forcément payés au smic. »

    Mardi 15 avril, François Hollande reçoit à l'Elysée Elie Cohen, Philippe Aghion et Gilbert Cette, selon BFMTV. Ces trois économistes, favorables aux 35 heures, viennent d'écrire le livre Changer de modèle où ils prônent une plus grande flexibilité du marché du travail et une baisse du smic devenu, selon eux, une « machine à fabriquer des chômeurs » au fil des années. Ils y expliquent que le ce salaire minimum garanti a évolué deux fois plus vite que le salaire moyen depuis quarante ans et que son niveau pénalise l'économie française par rapport aux autres économies européennes.

    Une "logique esclavagiste", selon Parisot

    Le monde syndical commence à s'insurger contre ces opinions. Dans une première réaction à l'analyse de M. Gattaz, FO a affirmé qu'« une telle proposition est indécente et sera combattue ». Selon FO, cette demande « devrait faire réfléchir le gouvernement qui accède très facilement aux revendications du Medef », notamment en dispensant « les employeurs de leurs cotisations aux accidents du travail et aux maladies professionnelles pour les salariés au smic ».

    Plus surprenante, l'intervention sur Twitter de l'ancienne présidente du Medef, Laurence Parisot, qui juge que « proposer un salaire en dessous du smic s'apparente à une logique esclavagiste ».

    Source : http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/04/15/pierre-gattaz-souhaite-l-instauration-d-un-smic-transitoire_4401922_3234.html#

    (1) http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/04/02/pascal-lamy-evoque-des-boulots-pas-forcement-payes-au-smic_4394559_823448.html

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EFAZyVFAklLjCiKgjD.shtml

  • Pour sortir d'une UE sans identité, les partis de gouvernements ne sont d'aucun secours

    A l'approche des européennes, l'ancien ministre Charles Millon livre sa vision de l'Europe au Figarovox :

    "La corruption des meilleurs engendre le pire, comme le savaient les Anciens. C'est peut-être ce qui menace le monde aujourd'hui si l'Europe ne se reprend pas. Je veux parler ici de la véritable Europe, non du monstre hybride de Bruxelles moitié techno moitié despote éclairé qui entend régler la vie de chaque citoyen dans chaque détail. Et qui dans le même temps est incapable d'assurer la protection de ses membres, de s'asseoir seule, comme une grande, à la table des négociations avec la Russie, ni même d'organiser la projection de troupes pour soutenir l'armée française en Centrafrique. [...]

    Dans la grande bataille en cours qui verra l'Europe ou disparaître sous les traits d'un hypermarché sans identité, vassalisé encore plus par un Traité transatlantique que l'on négocie secrètement, ou recouvrer son identité, les grands partis dits de gouvernement ne seront d'aucun secours. Ils vont répétant leurs discours sur l'élargissement et l'intégration, gestionnaires du désastre.

    Ailleurs, on va nous parler d'immigration, de surveillance des frontières ou de sortie de l'euro: de graves sujets qui touchent en effet profondément les populations d'Europe, et d'abord les plus pauvres. Mais ce sont des causes secondes et ceux qui les évoquent se gardent bien d'évoquer les causes premières: l'oubli des fondements propres de l'Europe. Le Front national nouvelle manière a non seulement conservé ses anciennes incohérences économiques mais y a ajouté l'oubli des racines spirituelles, intellectuelles, artistiques et religieuses de l'Europe.

    La question n'est pas de nature économique: sur ce plan l'Europe est parvenue à organiser un grand marché unique même si cela s'est fait en ignorant trop souvent la vraie vie de l'homme, ses communautés immédiates de travail, de famille, d'ancrage local, de croyances, de culture, et d'amitié. [...]

    Parce que la personne humaine est devenue seconde ontologiquement par rapport à une nature qui a été déifiée. Nous ne voulons pas de cette Europe de la consommation, de la technique, de cette Europe des robots dont parlait Bernanos. [...]"

    Michel Janva

  • Ile de France - Basse Politique

  • Mieux vaut tard que jamais, mais est-ce encore temps ?

    Le gouvernement Valls vient de prendre à reculons et à contrecœur quelques mesures d'austérité qui auraient dû être prise il y a au moins quinze ans. La pseudo-droite n'a donc ni a critiquer ni à se féliciter du travail qu'il lui revenait d'accomplir.

    Elle ne seront pas suffisantes tant que les règles européennes n’auront pas évolué mais après des années d'atermoiement, enfin des mesures concrètes sont prises.

    Nous attendons désormais du gouvernement qu'il poursuive dans cette voie et qu'il n'hésite pas à remettre en cause les avantages des pustules de la Ripoublique à savoir les représentants dont le nombre pléthorique devait être divisé par deux au moins.

    http://polemiquepolitique.blogspot.fr/2014/04/mieux-vaut-tard-que-jamais-mais-est-ce.html

  • TVL : Alexandre Del Valle sur le complexe occidental

  • Lycée Gerson : Alliance VITA porte plainte pour diffamation

    En réaction à l’ampleur que prend la polémique autour du lycée Gerson, Alliance VITA rappelle :

    1. Alliance VITA  est régulièrement invitée à intervenir, officiellement et au su de tous, dans les écoles, sur les sujets concernant la bioéthique, grossesse et la naissance. Elle est sollicitée en raison de son expérience d’écoute et d’accompagnement des femmes et des couples confrontés à des difficultés : infertilité, fausses-couches, annonce de handicap, IMG, IVG…

    Pour ces interventions VITA s’appuie sur :

    • La loi : les textes législatifs et les rapports gouvernementaux.
    • La politique de prévention de l’IVG chez les adolescentes (qui a fait l’objet de plusieurs rapports ministériels et parlementaires).
    • Les chiffres officiels (INSEE).
    • Une analyse des pratiques de la société : Comment se pose la question de l’avortement aujourd’hui en France pour les femmes, à partir de l’analyse des rapports gouvernementaux, des sondages, et de l’expérience d’écoute de VITA.

    Habituellement, ces interventions alternent plénière et ateliers, qui permettent aux jeunes de s’exprimer et de poser leurs questions.  L’avortement est un vrai sujet de société, qui les concerne et les intéresse.

    L’expérience d’écoute et d’accompagnement de VITA permet à tous ses intervenants de prendre la parole avec délicatesse et bienveillance, plus particulièrement en ce qui concerne l’IVG.

    2. Alliance VITA réagit aux mises en cause dont elle est l’objet dans le cadre de cette intervention à Gerson, qui s’est déroulée dans le cadre d’un cycle bioéthique, en présence de l’infirmière scolaire de l’établissement. Deux membres de l’association ont été accusées anonymement de propos outranciers qu’elles n’ont jamais tenus. Ces termes sont étrangers non seulement au vocabulaire de VITA mais aussi à son état d’esprit et à son approche des questions liées à la vie. VITA dénonce donc fermement le mensonge, et le procédé lâche visant à salir son image et à jeter le discrédit sur son travail ; elle va porter plainte pour diffamation. Les accusations anonymes sont inquiétantes et inacceptables, et VITA souhaite que la lumière soit faite sur ces propos calomnieux."

    Michel Janva

  • Jean Arthuis : 7 bonnes raisons de s'opposer au traité de libre-échange transatlantique

    « En définitive, dans cette négociation, l’Europe s’avère avoir peur de défendre nos intérêts. »

    FIGAROVOX/TRIBUNE – Bien que partisan de l’Europe, le sénateur centriste Jean Arthuis s’oppose fermement au traité de libre-échange transatlantique actuellement négocié par les Etats-Unis et les autorités européennes. Il expose ici les dangers que ferait peser cet accord sur la France et sur l’Europe.

    C’est une chose de vouloir abaisser les barrières tarifaires et faire converger les réglementations, pour accroître le commerce et les investissements de part et d’autre de l’Atlantique. C’en est une autre de laisser Washington piétiner les intérêts européens sans avoir le courage de les défendre avec fermeté. C’est pourquoi, bien qu’issu d’une famille politique traditionnellement favorable au libre-échange et à l’alliance atlantique, je suis contre l’Accord transatlantique de libre-échange actuellement négocié par les Etats-Unis et les autorités européennes.

    A cela, sept raisons précises et concrètes.

    Premièrement, je m’oppose à l’arbitrage privé des litiges entre Etats et entreprises. Demain, suivant la proposition des Etats-Unis, une entreprise s’estimant lésée par la décision politique d’un gouvernement pourrait y recourir. Une telle procédure est rigoureusement contraire à l’idée que je me fais de la souveraineté des Etats.

    Je m’oppose à la signature d’un accord avec une puissance qui espionne massivement et systématiquement mes concitoyens européens, ainsi que les entreprises européennes.

    Deuxièmement, je m’oppose à toute remise en cause du système européen des appellations d’origine. Demain, suivant la proposition des Etats-Unis, il n’y aurait plus qu’un registre non contraignant, et uniquement pour les vins et spiritueux. Une telle réforme tuerait nombre de productions locales européennes dont la valeur repose sur leur origine certifiée.

    Troisièmement, je m’oppose à la signature d’un accord avec une puissance qui espionne massivement et systématiquement mes concitoyens européens, ainsi que les entreprises européennes. Les révélations d’Edward Snowden sont à cet égard édifiantes. Aussi longtemps que l’accord ne protège pas les données personnelles des citoyens européens et américains, il ne saurait être signé.

    Quatrièmement, les Etats-Unis proposent un espace financier commun transatlantique, mais ils refusent catégoriquement une régulation commune de la finance, de même qu’ils refusent d’abolir les discriminations systématiques faites par les places financières américaines à l’encontre des services financiers européens. C’est vouloir le beurre et l’argent du beurre: je m’oppose à cette idée d’un espace commun sans règles communes et qui maintiendrait les discriminations commerciales.

    Cinquièmement, je m’oppose à la remise en cause de la protection sanitaire européenne. Washington doit comprendre une fois pour toutes que nonobstant son insistance, nous ne voulons dans nos assiettes ni des animaux traités aux hormones de croissance, ni de produits issus d’OGM, ni de la décontamination chimique des viandes, ni de semences génétiquement modifiées, ni d’antibiotiques non thérapeutiques dans l’alimentation animale.

    Sixièmement, je m’oppose à la signature d’un accord s’il n’inclut pas la fin du dumping monétaire américain. Depuis la suppression de la convertibilité-or du dollar et le passage au système des changes flottants, le dollar est à la fois monnaie nationale étasunienne, et unité principale de réserve et d’échanges dans le monde. La Réserve fédérale pratique donc sans cesse le dumping monétaire, en agissant sur la quantité de dollars disponible pour favoriser les exportations des Etats-Unis. La suppression de cet avantage déloyal suppose, comme le propose la Chine, de faire des «droits de tirage spéciaux» du FMI la nouvelle monnaie mondiale de référence. En termes de compétitivité, l’arme monétaire a le même effet que les droits de douane.

    Septièmement, au-delà du seul secteur audiovisuel, étendard de l’actuel gouvernement qui sert de cache-sexe à sa lâcheté sur tous les autres intérêts européens dans la négociation, je veux que toute l’exception culturelle soit défendue. Notamment, il est inacceptable de laisser les services numériques naissants d’Europe se faire balayer par les géants américains tels que Google, Amazon ou Netflix. Géants, maîtres absolus en optimisation fiscale, qui font de l’Europe une «colonie numérique».

    En définitive, dans cette négociation, l’Europe s’avère avoir peur de défendre nos intérêts.

    D’ores et déjà, à l’approche des élections européennes, les deux extrêmes font leur miel des lâchetés des autorités européennes dans la négociation avec Washington. Leur europhobie ne saurait se nourrir plus longtemps de notre manque de courage politique. Il est grand temps que la classe politique républicaine, avec calme, responsabilité et sang-froid, dise non à l’Accord transatlantique.

    Or, elle seule en a la force et l’envergure. Plutôt qu’une Europe timorée, inféodée, c’est cette Europe de courage et de fermeté que j’entends défendre. Du reste, cette voie du courage est le seul chemin pour un accord véritablement équitable de libre échange.

     Jean Arthuis, 10/04/2014

    Source : Le Figaro.fr

    Jean Arthuis a été ministre de l’Economie et des finances, il est tête de liste UDI-MoDem «Les Européens», en Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes.

    http://www.polemia.com/jean-arthuis-7-bonnes-raisons-de-sopposer-au-traite-de-libre-echange-transatlantique/

  • Jour de colère - Bordeaux - samedi 5 avril 2014


    Jour de colère - Bordeaux - samedi 5 avril 2014 par ErAquitaine