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  • La sociale-démocratie n'est pas libérale

    Jacques Garello, professeur émérite à l'Université d'Aix Marseille, administrateur de l'ALEPS et de l'IREF, écrit dans Le Figarovox :

    "«Orientation libérale», «sociale-libérale», un ministre de l'économie «libéral»: le succès spectaculaire du mot est surprenant. Voilà de quoi faire réagir Messieurs Besancenot et Philippot, qui dénoncent l'«ultralibéralisme» ambiant.

    Mais si l'on dit le mot, va-t-on faire la chose?

    Certes dire le mot est une nouveauté: la conspiration du silence l'a masqué depuis 2002, date où le dernier parti libéral a quitté la scène politique. Le libéralisme n'a été évoqué que pour lui attribuer généreusement la paternité de la crise, pour condamner la mondialisation ou, indifféremment, le dirigisme bruxellois (un comble!) Il est d'ailleurs de bon ton de parler d'ultra-libéralisme pour condamner ses ultra-méfaits, ses ultra-injustices.

    Voilà donc une révolution du vocabulaire inattendue. Elle pourrait réchauffer le cœur de tous ceux qui depuis des années sont victimes d'ostracisme. Le fait que le «libéral» soit désormais vendeur dans le marketing politique peut leur suggérer que leurs idées ont remporté une victoire. Serions-nous revenus aux années 1974, au début de l'ère giscardienne, quand Georges Marchais déclarait «Je suis un libéral». Quarante ans plus tard, va-t-on oser se dire libéral?

    Hélas, cette victoire est à la Pyrrhus, et si le mot est à la mode, la chose n'est que virtuelle, voire mensongère. Sans doute y a-t-il quelque réalité derrière le choix du mot: c'est une remise en cause du socialisme, c'est le constat que personne ne sait vers quoi ni vers qui se tourner. Le mot traduit le désarroi de la classe politique mais aussi de l'opinion publique, voilà pourquoi il est bienvenu. Mais quel sens peut-il avoir dans le contexte actuel et quel écho concret peut-il avoir?

    Pour beaucoup de personnes il signifie que l'on essaye d'infléchir la politique française vers la sociale-démocratie, les plus optimistes diront même vers le «modèle allemand» tant décrié jusqu'à présent. Mais d'une part la sociale-démocratie n'est pas libérale, puisqu'elle fait une large place au dirigisme et à la redistribution, ce qui n'est pas dans la doctrine libérale. De façon plus générale, la «troisième voie» qui veut mêler des principes et des éléments d'une économie de marché avec ceux d'une économie de plan, a toujours débouché à long terme sur un échec ; elle ne constitue en rien un tiers système, elle est un compromis politique qui tôt ou tard s'effondre. D'autre part le libéralisme ne se ramène pas à la liberté économique, il a une dimension politique et éthique qui lui donne sa vertu. Il est limitation du pouvoir politique et garantie des droits individuels, dont le droit de propriété, il est conforme à la nature de l'être humain, à sa capacité créatrice, et à sa volonté de vivre en harmonie avec les autres.

    C'est la raison pour laquelle la chose libérale en reste pour l'instant au niveau du discours. L'ambiguïté demeure, et le cap du gouvernement est toujours incertain. Va-t-on supprimer la durée légale du travail? On envisage à peine un «aménagement» des 35 heures, ce qui n'a aucun sens pour un libéral? En quoi vont consister les baisses d'impôts? En un relèvement de la TVA? Le libéral dit plus clairement: on ne peut réduire les impôts sans réduire les dépenses, et on ne peut réduire les dépenses sans réduire la taille de l'Etat, sans le renvoyer «dans ses cordes»: qu'il assume ses missions régaliennes, celles qui impliquent le recours à la coercition, comme la défense, la police et la justice. Toute réforme qui s'écarte de cette ligne ne peut être tenue pour «libérale».

    D'ailleurs, en se référant aux valeurs éthiques qui donnent sens à la liberté, le libéral ne peut accepter que la sphère publique déborde sur la vie privée, et il y a pour lui tout à craindre d'un gouvernement qui comprend des égéries qui veulent détruire la famille, le droit pénal et diffuser une «éducation» idéologique de nature à perturber durablement les enfants.

    Ainsi la chose libérale ne peut-elle être que «globale», la libération du pays ne saurait être seulement économique, c'est dans tous les domaines que les Français doivent retrouver leurs libertés, ce qui exige aussi le respect d'un état de droit, c'est-à-dire d'une situation où les règles sociales émergeant de l'expérience et du droit naturel sont respectées par tous, et où le pouvoir politique a précisément pour raison d'être et pour mission de faire respecter cet état de droit - et de le respecter lui-même évidemment.

    On a souligné à l'envi les applaudissements des entrepreneurs au discours du Premier Ministre. Il est vrai que ceux qui sont harassés d'impôts, de réglementations, victimes d'une idéologie de lutte des classes et de condamnation du profit, désignés à la vindicte populaire comme fauteurs de chômage et de pauvreté, peuvent apprécier qu'un langage nouveau soit enfin entendu, leur rendant hommage pour l'œuvre créatrice qu'ils accomplissent au service de la communauté. Mais, à supposer que les promesses suivent les discours, ce que le Premier Ministre a souhaité, ce n'est pas la révolution libérale, c'est la collaboration entre l'Etat et les entreprises. Le discours n'est pas libéral, il est colbertiste. C'est mieux que le marxisme, mais c'est encore du mercantilisme: l'Etat garant de la richesse nationale en partenariat avec les patrons. Colbert voulait aussi aider les marchands à développer leurs affaires: «Que puis-je faire pour vous?» demande-t-il à la délégation de marchands qu'il avait conviée. Legendre répond: «Laissez-nous faire». Cette anecdote bien connue traduit l'esprit du libéral: les entreprises, comme tous les Français, ont besoin qu'on les laisse créer, épargner, investir, consommer, ils ont besoin aussi qu'on les laisse gérer leur vie privée, leur patrimoine, leur famille et leurs communautés comme ils l'entendent. Tant que cette certitude ne sera pas acquise, il n'y aura pas de retour à la confiance ni à la croissance ni à l'harmonie. C'est du moins l'opinion habituelle du libéral. C'est un vrai défi dans le pays de Colbert et du despotisme."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/09/la-sociale-d%C3%A9mocratie-nest-pas-lib%C3%A9rale.html

  • Les victoires de l’Allemagne

    Au lendemain du sommet européen de Bruxelles, il importe de dresser froidement un premier bilan des brillants résultats obtenus par la chancelière allemande. C’est Jean-Claude Juncker, le candidat d’Angela Merkel, qui a été porté le 27 juin à la présidence de la Commission européenne.

    François Hollande souhaitait Michel Barnier. Il s’est incliné.

    C’est le Polonais Donald Tusk, le candidat d’Angela Merkel, qui a été élu président du Conseil européen le 30 août. François Hollande soutenait la candidature du Premier ministre danois, la social-démocrate Helle Thorning-Schmidt. Il s’est incliné.

    C’est le ministre des Finances espagnol, Luis De Guindos, qui assurera, avec l’assentiment d’Angela Merkel, la présidence de l’Eurogroupe en 2015. François Hollande ne s’y opposera pas. [...]

    La suite sur le blogue de Bertrand Renouvin

  • Rothschild, Bilderberg, Young Leader : le triplé gagnant du nouveau ministre « socialiste » de l’Économie (Panamza)

    Un profil atlanto-libéralo-sioniste : tel est le choix du tandem Hollande-Valls pour le nouveau patron du ministère de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique.

    Ce mardi 26 août, vers 19h, le nouveau gouvernement a été présenté à la presse. Figure détonante : Emmanuel Macron, ex-secrétaire général adjoint de l’Élysée.

    Si la plupart des médias traditionnels soulignent qu’il s’agit d’unex-banquier d’affaires, évoquant presque timidement le nom de la puissante institution qui l’avait employé (le Groupe Edmond de Rothschild), aucun ne rapporte ses autres singularités : proche de Jacques Attali (il fut son rapporteur adjoint auprès de Nicolas Sarkozy), Emmanuel Macron, ex-responsablede la commission « mondialisation » à la Fondation Jean-Jaurès, est un membre de la French-American Foundation (Young Leader cuvée 2012) et un participant de la Conférence ultra-VIP de Bilderberg qui s’est tenue, fin mai-début juin, à Copenhague (était également présente Fleur Pellerin, nouvelle ministre de la Culture et de la Communication).

    Le point commun de ces trois réseaux a priori différents : le même attachement à une idéologie composite (atlantisme + libéralisme économique + sionisme inconditionnel).

    La suite

  • Nouveau revers pour les évolutionnistes

    Les darwinistes, c’est à dire les partisans de la « théorie de l’évolution » présentaient le crâne de « l’enfant de Taung » comme une preuve de l’existence d’espèces intermédiaires entre le singe et l’homme (qui présenteraient des caractéristiques des deux espèces), les fameux chaînons manquants.
    Des chercheurs d’une université sud-africaine viennent de démontrer que le crâne de « l’enfant de Taung » n’a rien d’humain.

    Trouvé sur lapresse.ca : « Ce fossile est important historiquement et scientifiquement car il est le premier et le meilleur exemple de l’évolution du cerveau d’un des premiers hominidés, australopithèques africanus, découvert en 1924 par le paléontologue australien Raymond Dart et objet de nombreuses controverses.

    Les chercheurs de l’Université Wits en Afrique du Sud ont soumis le crâne partiel au scanner CT (tomodensitomètre) à haute définition. Et les résultats jettent un sérieux doute sur des théories avancées jusqu’alors selon lesquelles ce fossile montre des adaptations crâniennes clé dans la région préfrontale du cerveau, que l’on constate aussi chez les nouveau-nés et jeunes enfants humains modernes.»

    http://www.contre-info.com/nouveau-revers-pour-les-evolutionistes

  • Le Hamas et la bande de Gaza : Chronique d'une victoire annoncée

    Un accord prévoyant un cessez-le-feu durable et la levée du blocus sur la bande de Gaza aurait été trouvé. Après 50 jours de conflit meurtrier, Israéliens et Palestiniens ont donc réussi à se mettre d'accord sur une proposition égyptienne.

    Quand, en juin 2014, trois jeunes israéliens furent séquestrés et assassinés en Cisjordanie, Benjamin Netanyahu accusa le Hamas alors que cette organisation le niait et que contrairement au Mossad, elle revendique toujours ses actions. Pire, le crime fut à l'époque revendiqué par d'autres organisations djihadistes (la nébuleuse ISIS). Cette accusation ne survenait pas dans n'importe quel contexte. Elle survenait exactement quelques semaines après que le Hamas ait signé un accord avec le Fatah (la principale organisation du gouvernement palestinien), accord qui donnait naissance à un gouvernement d'unité nationale dans les territoires occupés sous autonomie palestinienne, un accord décrié mais dont on a délibérément omis dans nos médias un article clef qui obligeait le Hamas à ne pas faire usage de la violence.

    Ce qui rendait cet accord plausible et viable, c'est que le Hamas n'y souscrivait pas par conviction mais par nécessité. Au début de la guerre civile syrienne, le Hamas avait rompu son alliance avec les régimes syriens et iraniens et s'était tourné vers un nouveau partenaire, les Frères Musulmans d'Egypte. Peu de temps après, le gouvernement égyptien fut renversé par un coup d'Etat pro-américain ce qui isola encore plus le Hamas tant politiquement que géographiquement dans la bande de Gaza où l'encerclement israélien était toujours qualifié par l'ONU de « punition collective» et de «crime de guerre».

    Il faut le souligner : le Hamas souscrivit l'accord d'unité nationale à partir d'une position de faiblesse. Or, il se retrouve aujourd'hui, après l'offensive meurtrière israélienne, en grand vainqueur. Cet accord fut dénoncé en son temps par tous les autres groupes radicaux de la région, tant palestiniens que régionaux. Analysant cette situation nouvelle, les deux parties en conflit (Israéliens et gouvernement palestinien) auraient dû tout faire pour éviter le sabotage de l'accord par les groupes ultras, sionistes comme islamistes mais Tel Aviv choisit tout le contraire et opta pour l'affrontement direct. 

    Israël aurait pu chercher les coupables de l'assassinat des trois israéliens évitant ainsi la surenchère extrémiste. Ce ne fut pas le cas parce qu'une des parties du gouvernement israélien partageait de manière explicite l'objectif de sabotage de l'accord, à savoir la rupture de l'accord entre le Hamas et le Fatah. Si la dissolution et l'affaiblissement du Fatah était alors l'objectif stratégique de l'offensive israélienne - et c'est bien ce qui semble avoir été le cas - , force est de constater que quelle que soit la destruction matérielle de Gaza, quels que soient le massacre des civils de Gaza, l'assassinat criminel et odieux d'enfants, le pilonnage et la destruction systématique des hôpitaux, cliniques et dispensaires, le non respect du protocole humanitaire de Genève, la destruction d'immeubles, la réquisition des terrains et des propriétés, le couvre-feu systématique, l'interdiction de circuler, le bombardement de toutes les infrastructures électriques (Gaza n'a pas de lumière le soir), Israël a perdu la guerre. Et qu'on ne s'y trompe pas, le repos viril des guerriers de Gaza et les ventres de leurs femmes auront relevés très vite le déficit démographique.

    De manière totalement disproportionnée, l'offensive israélienne se voulut une réponse à l'assassinat des trois jeunes israéliens et au lancement des roquettes sur les colonies juives pourtant totalement illégales de la frontière. Mais n'oublions pas l'exaction israélienne : quelques jours avant, deux jeunes palestiniens avaient été eux-aussi assassinés par des soldats israéliens. D'où est donc venue la provocation ?

    Israël a perdu la guerre car elle n'a pas osé aller au bout de sa logique. Israël aurait-elle cru qu'en intensifiant les massacres à des niveaux insupportables, elle gagnerait la guerre ? Dans ce cas, les militaires israéliens devraient revoir leur copie car que les cadavres palestiniens se comptent par milliers et les morts israéliens par dizaines, il n'y jamais de vainqueur dans une logique de destruction. Israël est maintenant totalement discrédité. Sa classe politique est divisée. Ses jeunes se tirent une balle dans le pied, feignent la folie ou désertent pour ne pas aller au conflit. Mauvais signes car signe de décadence future d'une jeunesse de moins en moins patriotique, dont les meilleurs éléments patriotiques se font tuer ou sont épuisés. Alors faudra-t-il tous les trois ou cinq ans nettoyer Gaza ? A l'opposé, la figure du Hamas reste et demeure héroïque, les jeunes du Hamas ne craignent pas le combat. Ils chantent en défilant. Ce sont les résistants.

    L'extrême droite dirige en Israël

    L'extrême droite israélienne fut derrière l'offensive estivale d'Israël car c'est elle qui avait cherché à boycotter tout accord avec le médiateur américain John Kerry, un accord qui était encore possible à l'été 2013. L'extrême-droite israélienne est muée par l'idéologie, cette utopie folle du « Grand Israël », de l'« Eretz Israël ». Or, ce rêve délirant implique de jeter à la mer ou d'envoyer en exil cinq millions de Palestiniens qui vivent à Gaza ou en Cisjordanie. Cet été, même les partis modérés israéliens se sont radicalisés face aux accusations internationales mais sans tenir aucune vision, sans défendre aucun plan viable pour l'avenir d'Israël. Que feront-ils en effet des territoires occupés même rasés, même anéantis ?

    Gaza est un camp retranché, un camp d'occupation, un camp de concentration d'une population de 1 800 000 habitants. Dans les derniers combats, 475 000 Palestiniens ont été déplacés selon les chiffres de l'ONU. Ils ont rejoint les plus de un million de réfugiés qui survivent dans la misère des camps de réfugiés. Il est donc difficile de croire que la stratégie de Tel Aviv est d'envoyer en diaspora près de cinq millions de personnes. Tel Aviv aime-t-il à ce point la diaspora ?

    Officiellement, le conflit aurait fait 2 100 morts du côté palestinien et 70 morts du côté israélien, chiffre sans doute minoré mais qui constitue tout de même les plus grandes pertes d'Israël depuis la guerre contre le Hezbollah libanais en 2006. Lorsque le cessez-le-feu est entré en vigueur, des tirs de joie ont résonné dans toute la ville de Gaza. Un officiel palestinien a confié à l'AFP que l'accord conclu prévoit la levée du blocus. Ce serait alors plus qu'une victoire, ce serait un triomphe. Alors au fait, c'était quoi la stratégie israélienne de l'opération Bordure protectrice puisque le Hamas malgré ses considérables pertes a toujours dominé le terrain ?

    Michel Lhomme

    source : Metamag 

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EupAykFVkkktmVOQEp.shtml

  • Le CSA n’est ni indépendant ni représentatif

    Le CSA prétend être une « autorité administrative indépendante », c’est-à-dire une sorte d’ovni politico-judiciaro-administratif. Son indépendance se heurte à deux obstacles. Pour y être nommé, un conseiller doit être en cour auprès du président de la République, du président du Sénat ou de l’Assemblée nationale et être accepté de la communauté audiovisuelle. Bref, il faut avoir su se montrer particulièrement dépendant pour devenir indépendant (provisoirement, au demeurant, car il faut bien penser... à la suite de sa carrière). Deuxièmement, l’institution elle-même doit s’affirmer contre les parlementaires qui y voient un dessaisissement de leur pouvoir ; contre les administrations qui n’entendent pas s’effacer ; contre la justice, légitimement soucieuse de son monopole, et Bercy, qui tient les cordons de la Bourse. Il faut donc trouver les alliés : les autorités administratives indépendantes les cherchent généralement dans les médias de l’oligarchie à coup de surenchères politiquement correctes. Le CSA ne fait pas exception : l’ennui étant que le régulateur se place de ce fait sous le contrôle des entreprises... régulées. 

    Le CSA doit veiller au « pluralisme ». Fort bien ! Mais il n’est pas lui-même représentatif de la diversité française. 

         En tout cas, pas de la diversité politique. Sur 42 membres nommés de 1989 à 2013, combien de proches des milieux nationaux, identitaires ou souverainistes qui représentent plus de 20% de l’opinion ? Combien d’hommes ou de femmes pensant comme les deux tiers des Français (si l’on en croit les sondages) qu’il y a trop d’immigration et pas assez de protectionnisme ? A part Roland Faure, animateur d’une radio libre à Versailles, nommé en 1989, combien d’esprits indépendants du politiquement correct ? 

         La diversité « ethnique » se taille, en revanche, la part du lion. De 2009 à 2013, sur neuf membres du CSA, trois faisaient partie de la « diversité » : Rachid Arhab, d’origine algérienne ; Emmanuel Gabla de mère alsacienne et de père togolais ; et la Guadeloupéenne Christine Kelly. 

         Dès janvier 2009, dans la foulée du discours de Nicolas Sarkozy sur la discrimination positive et le métissage, prononcé à Polytechnique fin 2008, deux membres sur trois nouvellement nommés étaient « divers ». Certes Emmanuel Gabla, polytechnicien et ingénieur des télécoms, avait les compétences recherchées sur les nouvelles technologies mais il reconnaît lui-même que sa couleur de peau « n’a clairement pas été un désavantage ». Quant à Christine Kelly, le choix racial ne fait pas de doute. La belle présentatrice de LCI a collectionné les prix ethniques : en 2002, le prix de la meilleure journaliste des Black World Victories Award ; en 2003, le prix de la European Federation of Black Women Business Owners, remis à Londres lors d’une soirée de gala des femmes d’affaires noires d’Europe ; en 2004, le trophée Africagora des femmes ; et pour finir, le prix du Gotha Noir de la catégorie « Hauts cadres » pour la promotion de l’égalité des chances des noirs et de la diversité culturelle afro-caribéenne, en 2010, après son accession au CSA. Une telle faveur à laquelle cette femme-quota a l’honnêteté de reconnaître qu’elle n’était pas vraiment préparée : « Quand vous écrivez toute la journée des textes simples sujet-verbe-complément, avec une info par phrase, vous sentez la différence quand vous devez vous coltiner du jour au lendemain des textes juridiques touffus dont la moindre phrase court sur sept lignes ! » 

    Jean-Yves Le Gallou, La tyrannie médiatique

    http://www.oragesdacier.info/2014/09/le-csa-nest-ni-independant-ni.html

  • GPA : la manifestation du 5 octobre est d'actualité

    Extrait de la chronique "vie" de Pierre-Olivier Arduin dans La Nef :

    "Dans deux arrêts similaires rendus le 26 juin dernier, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné la France pour avoir refusé d’inscrire à l’état civil les actes de naissances d’enfants nés par mères porteuses à l’étranger. En l’espèce, ces enfants avaient été conçus aux États-Unis après « don » d’ovocyte (acheté sur catalogue dans une agence spécialisée), fécondation artificielle avec le sperme du mari et transfert des embryons chez une femme porteuse contre rémunération. [...]

    Jusqu’à présent, la Cour de Cassation s’était fermement opposée dans ses jugements du 6 avril 2011 et du 13 septembre 2013 à cette transcription à l’état civil des actes de naissances étrangers en s’appuyant sur plusieurs motifs donc celui de « fraude à la loi ». Ces deux couples avaient manifestement cherché à contourner la loi française en se rendant intentionnellement hors de nos frontières pour y bénéficier d’une transaction de mères porteuses, une pratique « contraire à l’ordre public et heurtant des principes essentiels du droit français », avait rappelé notre plus haute juridiction. De l’avis de nombreux juristes, cette non-reconnaissance était d’ailleurs l’un des moyens les plus efficaces pour dissuader nos ressortissants à s’engager dans cette voie de l’industrie procréative internationale exploitant des femmes la plupart du temps en situation de grande précarité et faisant des enfants de vulgaires objets d’un contrat.

    Les conséquences de ce double arrêt sont dramatiques. Pour Aude Mirkovic, porte-parole des Juristes pour l’enfance, « vous pouvez désormais vous acheter à l’étranger un enfant fabriqué, facturé et livré, la Cour européenne vous assure le service après-vente » (Le Figaro, 27 juin 2014). Les associations homosexuelles ne s’y sont pas trompées en saluant bruyamment une « décision historique » qui va permettre une régularisation massive des enfants commandés et achetés par les couples gays sur le marché en plein essor des mères porteuses. De même, la circulaire Taubira du 25 janvier 2013 contraignant les procureurs et les greffiers en chef à délivrer un certificat de nationalité française aux enfants nés par GPA s’en trouve confortée et a dorénavant très peu de chances d’être contestée par le Conseil d’État malgré le recours déposé l’année passée par les Juristes pour l’enfance. [...]

    Mais la palme de l’hypocrisie revient au président de la République et à son gouvernement dont le double-jeu est insupportable. Laurence Rossignol, secrétaire d’État chargée de la Famille, s’est empressée de déclarer que l’exécutif, tout en s’opposant fermement à la légalisation de la GPA chez nous, ne contesterait pas les arrêts alors que la France avait la possibilité de faire appel devant la Grande Chambre de la CEDH jusqu’au 26 septembre. Furieuse que nos gouvernants utilisent ce cheval de Troie pour légitimer indirectement le principe des mères porteuses, « la Manif pour tous » a d’ores et déjà prévu une nouvelle mobilisation les 4 et 5 octobre. Car en acceptant sans broncher la décision des juges européens, le gouvernement socialiste ne peut pas ignorer qu’un contrat de mère porteuse réalisé à l’étranger, quand bien même il continuerait à être strictement prohibé sur le territoire national, serait dorénavant aussi efficace que s’il était licite. Cette abdication volontaire de la France devant une instance qui empiète sur sa « souveraineté éthique » est d’autant plus coupable qu’en raison de son autorité morale, la décision de la CEDH est appelée à faire jurisprudence et à s’imposer à terme aux 47 États membres du Conseil de l’Europe, démultipliant le développement d’une marchandisation des bébés et des mères porteuses à l’échelle de la planète."

    Michel Janva

  • « Seraient-ils plus intelligents que nous ? »

    Cela ne doit bien évidemment rien au hasard. C’est le collège Louise-Michel de Clichy-sous-Bois, entièrement reconstruit pour un coût d’une quarantaine de millions d’euros et situé dans le département babélisé de Seine-Saint-Denis, symbole des territoires perdus de la République et du « grand remplacement » diraient certains, que François Hollande a tenu à effectuer discours et visite à l’occasion de la rentrée scolaire. Le chef de l’Etat était logiquement accompagné du ministre de l’Education, Najat Vallaud-belkacem, laquelle serait victime, expliquait Le nouvel obs hier, des attaques « sexistes », « racistes », « jeunistes » (sic) de la droite. « Difficile pour nous de taper sur Emmanuel Macron, alors forcément on s’en prend à la jeune femme ministre d’origine marocaine et à ses prétendues (sic) déclarations sur le genre ! » se justifiait un élu UMP interrogé sur le site du magazine… Hier, François Hollande ne s’est pas contenté d’annoncer « un grand plan numérique pour l’école de la République ». Il a aussi assuré parents et élèves de cet établissement multiculturel, regroupant des dizaines de nationalités, qu’ils étaient « l’avenir de la France », puisque vivant dans un « département particulièrement dynamique, avec une vitalité démographique »…

    « Vitalité démographique » qui en l’espèce n’est pas forcément une chance pour la France.Bruno Gollnisch l’affirmait le 16 septembre 2010 lors de son appel lancé depuis le parvis de la basilique Saint-Denis, « la Seine-Saint-Denis ne doit pas devenir pour la France ce que fut le Kossovo pour la Serbie : berceau de l’Histoire nationale progressivement submergé, puis amputé par les forces d’une coalition étrangère ! ».

    François Hollande, pas plus que son prédécesseur Nicolas Sarkzoy, et pour cause, n’ont voulu faire leur révolution intellectuelle et morale en dénonçant, comme nous le notions alors, les ravages d’un mondialisme ultra-libre échangiste.  Une idéologie dont les effets sont  si perceptibles en Seine-Saint-Denis, prônant la disparition des frontières, la destruction des traditions, des identités nationales et utilisant ou encourageant pour se faire la même arme de destruction massive : l’immigration de peuplement.

    Guillaume Faye, qui ne ménage pas ses critiques vis-à-vis du FN et dont nous ne partageons pas toutes les analyses, rappelait très justement sur son blogue (j’ai tout compris) ces derniers jours, que « le territoire français des Gaules n’avait jusqu’au milieu du XXe siècle jamais connu d’immigration de peuplement importante et les seules migrations concernaient des populations européennes apparentées (…). La rupture s’est produite, comme ailleurs en Europe occidentale, pendant les catastrophiques années soixante et soixante-dix ( lesTrente Glorieuses) où a commencé un flux migratoire extra-européen ininterrompu et massif– jamais vu dans l’histoire depuis plusieurs millénaires – associé à une chute de la fécondité des Français et Européens de souche ; mais aussi amenant dans ses fourgons le millénaire islam (…) . Face à ce phénomène invasif, les élites françaises et européennes ont non seulement baissé les bras mais, fait inouï, incompréhensible pour un Chinois, un Japonais, voire un Africain, elles le favorisent. Elles collaborent« .

    « La catastrophe militaire de 1940, qui n’a pas été la première dans la longue et lourde histoire du pays, fut une piqure de guêpe en comparaison de ce qui nous arrive actuellement (…). L’exemple du Japon est parlant : écrasé en 1945 comme jamais aucun pays ne le fut, seul à avoir subi dans l’histoire le feu nucléaire, l’Empire du Soleil levant s’est relevé et persiste. Pourquoi ? Parce qu’il s’est abrité de toute immigration étrangère, parce que ses valeurs ancestrales, historiques, spirituelles, nationales, ethniques on prévalu – en dépit de la société de consommation et du matérialisme. Le Japon a trouvé dans son âme ancestrale la force de rester lui-même. Il a eu l’intelligence de ne pas compenser fallacieusement sa dénatalité par une immigration étrangère qui aurait dénaturé sa substance,L’exemple du Japon infirme l’argument rebattu selon lequel les sociétés ferméesseraient improductives. Au contraire, ce sont les sociétés trop ouvertes qui le sont, car menacées d’explosion. Les Japonais ont eu cette lucide intelligence de comprendre qu’en dépit de leur dénatalité, l’immigration n’était pas la bonne solution. Seraient-ils plus intelligents que nous ? ».

    A l’heure ou le gouvernement Valls 2 se pique de sérieux, de rigueur, d’une volonté de réduction des déficits et de la dette, Guillaume Faye rappelle aussi sur son blogue que « l’argument, défendu par toute l’idéologie dominante, selon lequel l’immigration en provenance du tiers monde serait indispensable pour compenser notre déficit démographique et notre vieillissement, outre qu’il néglige les facteurs ethniques et historiques, ne tient pas la route sur le plan strictement économique, bien qu’il soit fondé sur le réductionnisme économique. Les bénéfices objectifs de l’immigration en termes économiques sont marginaux. Ce sont des cas particuliers, que les médias mettent en valeur en les généralisant. Globalement, en terme de coûts comparatifs, les inconvénients surpassent de loin les avantages ». « Une des causes –pas la seule – de la récession économique française est le coût énorme de l’immigration, avec toutes ses conséquences financières et autres ».

    Une évidence mise en avant de manière claire et irréfutable par les travaux étayés de très nombreux spécialistes dont, comme d’autres sites et blogues de réinformation, nous nous sommes fait l’écho, mais qui sont largement tus, boycottés, occultés par les « grands » médias dominants.

    Médias dominants qui répètent aussi à satitété que l’arrivée au pouvoir de Marine Le Pen et l’application du programme du FN engendreraient le chaos et une terrible récession économique. Nous pensons au contraire que l’alternative que nous portons peut arracher notre pays à un déclin mortel. Pour autant, il serait naïf de croire que la coalition hétérroclite, mais soudée par des intérêts communs, des adversaires du Mouvement national, acceptera sans broncher que le peuple Français recouvre la maitrise de son destin.

    Javier Portella l’écrivait le 29 août sur le site Polemia, « l’arrivée du Front National au pouvoir – la chose semble désormais imparable, quelle qu’en soit la date – ne devrait pas se borner à quelques retouches par-ci, à quelques remaniements par-là. Si le projet du Front est sérieux, si ce n’est pas de la frime, s’il ne consiste pas à rafistoler un peu la façade pour mieux laisser la maison intacte, ce projet ne peut que conduire à un grand, à un profond bouleversement politique, social, économique, culturel ». « Un tel bouleversement a un nom, même si on ne le prononce jamais afin de ne pas effrayer les braves gens : ce nom est révolution. Une révolution, certes, voulue dans l’ordre, entreprise dans la légalité. Mais révolution quand même. »

    Révolution que nous annonçons bien comme telle. Révolution patriotique qui loin d’être une perspective effrayante est bien la raison d’être du vote FN et qui ne fait  pas peur (de moins en moins) aux   Français si l’on en juge par « le sondage (Ipsos) confidentiel qui circule en ce moment à l’UMP » révélé hier sur le site de Valeurs actuelles.

     « Si Nicolas Sarkozy était candidat, il obtiendrait 30% au premier tour face à Marine Le Pen (27%) et François Hollande (16%) (…). Nicolas Sarkozy serait le seul à pouvoir empêcher le Front National de ravir la première place lors du premier tour de la présidentielle de 2017Juppé obtiendrait 24%, devant Hollande (16%) mais derrière Marine Le Pen (33%).François Fillon obtiendrait quant à lui 16% face à Marine Le Pen (35%) et François Hollande, toujours scotché à 16% (…) Nicolas Sarkozy serait élu en cas de second tour face à Marine Le Pen par 65% des voix contre 35%. En cas de second tour Marine Le Pen-Hollande, en revanche, la présidente du Front National et le président de la République feraient jeu égal, 50% des voix chacun »…Nous entrons bien dans l’ère des possibles…

    http://gollnisch.com/2014/09/03/mercredi-3/

  • Une crise gouvernementale révélatrice des défauts de la République :

    La dernière crise gouvernementale a montré les limites d’une Cinquième République quand elle est gouvernée comme sous la Quatrième : l’indécision à la tête de l’Etat, l’instabilité politique et ministérielle, la grogne parlementaire au sein même de la majorité en place, le désaveu électoral répété à chaque élection, partielle ou générale, etc. Cela sent la fin de règne, comme l’on dit communément, alors même qu’il faudrait un Etat solide et, à sa tête, une magistrature suprême sûre d’elle-même et assurée du lendemain pour mieux affronter les immenses défis du moment ! Ainsi, le chômage, véritable fléau social, ne cesse-t-il de s’étendre à toutes les parties du territoire et à toutes les couches et générations de la société, au risque de défaire la cohésion nationale et d’inspirer des attitudes sécessionnistes au cœur du « vivre-ensemble », entre communautarismes et individualisme de masse : or, le Pouvoir actuel semble dépassé et impuissant et ne promet même plus un retournement prochain de la situation, comme si les jeux (fatals) étaient faits !

    Cette crise discrédite un peu plus la parole politique, alors que c’est encore cette dernière qui peut limiter les abus de l’économique et éviter l’abandon du social à la fatalité d’une mondialisation qui n’a plus grand-chose d’heureux. Elle discrédite aussi une République qui a épuisé toutes ses capacités sentimentales à être aimée pour ses réalisations et ses résultats : ses politiciens, de droite comme de gauche (mais quel sens donner désormais à ces notions si vagues et si bousculées ?), ne suscitent plus que railleries et ressentiments, de façon parfois injuste mais qui traduit bien le discrédit, non seulement de la classe politique mais aussi du système qu’elle est censée animer et arbitrer…

    Certains, par dépit, se réfugient dans l’idée d’une Sixième République dont on a quelque mal à comprendre ce qu’elle apporterait positivement de plus (ou de moins…) et ce qu’elle a de différent avec feue la Quatrième ou, pour les quelques robespierristes nostalgiques du Front de Gauche (ils n’y sont pas majoritaires, d’ailleurs), avec une Première dont les conséquences ne furent guère heureuses, ni pour la France ni pour les Français, ni pour la République elle-même qui mit plus de cinquante ans à s’en remettre, la Seconde (celle de 1848) évitant soigneusement de trop ressembler à celle qui l’avait précédée…

    Il faudrait bien plutôt revenir à l’esprit qui avait présidé à l’établissement de la Cinquième, cet esprit monarchique qui voulait l’indépendance de l’Etat pour assurer l’indépendance de la France, et qui ne voyait les partis et les idéologies que comme des éléments du jeu politique mais non comme les acteurs principaux de la scène politique et de la décision d’Etat, réservée dans ses principales orientations à la magistrature suprême de l’Etat. Mais, ce que la Cinquième avait de monarchique, avec la tentation et le risque (pas toujours évités…) de tourner à la monocratie, s’est peu à peu dissous dans une République qui a renoué avec les mauvais côtés de la pratique partisane et qui s’est soumise aux féodalités économiques et financières que le général de Gaulle, lui, n’aimait guère et qu’il voulait, en un réflexe tout capétien, ordonner au service de l’Etat et du pays, et non l’inverse, dont nous voyons aujourd’hui les effets avec la nomination de M. Macron, si peu politique en tant que tel…

    Si crise de régime il y a en cette fin de mois d’août 2014, comme l’évoquent certains éditorialistes de la presse parisienne, profitons-en pour poser la question institutionnelle et rappeler que rien ne peut se faire de durable en économie française si la magistrature suprême de l’Etat n’est pas assurée à la fois de la durée et de la continuité (qui n’est pas immobilisme, loin de là), et de l’indépendance statutaire à l’égard des puissances particulières, qu’elles soient économiques et financières ou politiciennes, indépendance qui permet de décider pour l’intérêt commun et non pour celui de quelques uns…

    Au regard de l’actualité présente, la Monarchie active, si elle apparaît encore bien lointaine aux yeux de nos contemporains, pourrait néanmoins constituer une réponse crédible aux enjeux et aux défis d’un monde qui n’a pas cessé sa course pour regarder la ruine de la République hollandiste…

    Jean-Philippe Chauvin

    http://www.actionroyaliste.com/articles/actualites/1398-une-crise-gouvernementale-revelatrice-des-defauts-de-la-republique-

  • Géographie du terrorisme islamique

    Alain Chouet a été jusqu’en 2002 chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE. Il répond à La Nef :

    N"Comme son nom l’indique la violence politique islamiste s’étend dans l’ensemble de l’aire musulmane, y compris ses communautés émigrées dans le reste du monde.
    Elle est le produit paroxystique d’un cocktail explosif de trois éléments disparates :
     une stratégie confuse mais efficace de contrôle des masses par l’Association des Frères Musulmans qui est un mouvement populiste, démagogique et sectaire transnational dont l’objectif est de s’emparer du pouvoir et des rentes qui y sont liées dans le monde musulman ; 
     un soutien financier délibéré ou indirect de cette stratégie par des institutions publiques ou privées des monarchies wahhabites (Arabie Saoudite, Qatar) qui cherchent à asseoir leur légitimité politique dans le champ du religieux ;
    – un regrettable penchant des services et de la diplomatie américaine à soutenir dans le monde entier les régimes et les mouvements politiques les plus réactionnaires et les plus intégristes dans leur politique de « containment » de l’URSS d’abord et de l’Iran ensuite. Il ne faut quand même pas oublier que de 1980 à 1990, ce sont les services américains qui ont directement ou indirectement formé et armé les Taliban et les volontaires arabes d’Afghanistan réunis ensuite dans al-Qaïda.
    Mais, dans tous les cas, ce sont les Jamaa Islamiyyah (les groupes islamiques dont al-Qaïda n’est que l’une des émanations) – branche transgressive et bras armé de l’association des Frères Musulmans – qui sont à la manœuvre. Leur stratégie, conforme aux prescriptions de leurs fondateurs, est de rendre le monde musulman haineux et haïssable à l’égard de l’Occident de façon à pouvoir y prendre le pouvoir sans que personne n’ait envie d’intervenir. [...]

    Terrorisme islamique, Irak, Syrie, Libye, Égypte… : comment analysez-vous la politique française ?

    En tant qu’ancien fonctionnaire d’autorité soumis au devoir de réserve, je m’interdis de porter publiquement des jugements sur la politique française. Mais, comme tout citoyen, j’observe ce qui se passe en Libye, en Syrie, en Égypte, au Yémen et ailleurs. Je constate que nous combattons au Sahel ceux que nous soutenons en Syrie et que nous avons ouvert les portes du pouvoir à des forces politiques encore plus violentes que les dictateurs qu’elles ont remplacé et qui ne nous témoignent aucune sympathie, bien au contraire. Tout cela me paraît manquer de cohérence et de lisibilité. [...]"

    Michel Janva