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Enfin, je viens de finir le "beyond brawn" de Stuart McRobert. Si je dis "enfin", c'est n'est pas à cause d'une lecture trop longue, car malgré les presque 500 pages, c'est un livre qui se lit rapidement, même en anglais; mais parce que cela faisait bien longtemps que je m’intéressais à cet auteur et à ses positions à contre-courant à propos de l'entraînement en musculation, sans me plonger dans une lecture complète et investie d'un de ses ouvrages.
Ces positions quelles sont-elles ? Selon notre auteur, les grandes théories de l'entraînement qui sont nées dans les années 60, lors de l'arrivée massive des anabolisants, et qui visent à inclure dans les programmes un gros volume d'effort sur des exercices nombreux appliqués à chaque muscle, ne seraient pas efficaces pour la grande majorité des pratiquants. Toujours selon l'auteur, il y aurait trois types de pratiquants : le champion, gars super doué qui progressera quoi qu'il fasse de toute façon (5%); le gars assez doué, qui obtient plutôt rapidement des résultats mais sans devenir un champion; et le "hardgainer", qui représente la majorité, environ 80% des pratiquants, et sur qui les méthodes conventionnelles ne fonctionnent pas. Nous reviendrons sur les bases de cette théorie à la fin de l'article.
Il y a donc de grandes chances pour que vous aussi soyez un "hardgainer". Notez que toutes ces observations sont valables dans le cas d'une musculation naturelle, car dans le cas contraire l'ordre des choses peut être inversé. Donc si vous ne prenez pas de stéroïdes et que vous n'êtes pas de nature à prendre facilement du muscle, ce livre s’adresse à vous.
Commençons par parler du livre en lui-même. Ce n'est pas le premier livre de l'auteur, mais il semblerait que ce soit le plus complet, il reprend la thèse qui de toute façon est la même tout au long de sa bibliographie. Le livre ne contient pas de photographies, ou très peu, et est plutôt épais pour un livre sur la musculation. C'est d'ailleurs la principale critique que l'on peut adresser à l'ouvrage qui aurait mérité d'être condensé. Il y a beaucoup de redondances et le tout aurait facilement été regroupé en trois fois moins de pages. Je crois cependant qu'il s'agit d'un parti-pris de l'auteur de vouloir écrire une sorte de bible, où le même message est répété parfois à l'excès dans un développement souvent mal ficelé et confus. Cela donne en effet un côté « biblique », ou je dirai plutôt « livre de chevet », sur lequel on peut revenir souvent, piquer des pensées ça et là, en lire des extraits pour entretenir sa motivation. Si certains principes sont répétés très souvent, c'est aussi parce que les méthodes contre lesquelles l'auteur se bat sont très implantées dans les milieux de la musculation, autant chez les débutants que dans les programmes des diplômes d'état. Nous y reviendrons à la fin de l'article.
Ce n'est donc pas un livre technique. On n'y trouve aucune étude scientifique, aucun programme précis, peu de données physiologiques ou anatomiques. Il s'agit plutôt de conclusions faîtes sur la base d'observations et d'expérimentations personnelles. Le but de cet ouvrage est essentiellement de nous remettre en question, de nous faire réfléchir à propos de notre éventuelle stagnation ou renoncement. C'est un livre qui se veut motivant et qui prend en compte les aspects psychologiques de la pratique.
Heureusement, on trouve quand même toute une partie qui propose d'apprendre à faire son propre programme de musculation. L'auteur donne même des exemples mais ne rentre jamais dans les détails, il nous ait toujours possible d'adapter le nombre de répétitions, de séries, et les temps de repos, en restant évidement dans le cadre des principes énoncés dans l'ensemble du bouquin.
On pourra donc reprocher à ce livre son aspect peu synthétique et son manque de précision, mais il est une source de questionnement et c'est sans doute cela qu'il faut retenir. Le programme universel n'existe pas, et jusqu'à présent la science ne nous l'a pas apporté. Au final, nous avons peut-être tort d'imaginer que la science pourra trouver le secret de l'anabolisme naturel alors que plusieurs générations de pousseurs de fontes se sont succédé sous les barres. Ils n'étaient pas tous des monstres de génétique, et certains ont sûrement obtenu de bons résultats sans appliquer les méthodes courantes, soit parce qu'elles n'avaient pas encore été théorisées, soient parce qu'ils ne les connaissaient même pas ou qu'ils ont décidé de s'en affranchir. Les salles de musculation sont en quelque sorte un laboratoire vivant où l'on peut observer des centaines de cobayes et expérimenter soi-même tous les protocoles possibles. Nous aurions tort de faire plus confiance à des études qui ont encore du mal à limiter les facteurs confondants et de ne pas accorder de crédit à la somme des expériences des passionnés. Notons tout de même que les théories énoncées dans le bouquins ne vont pratiquement jamais à l'encontre des bases scientifiques, cela reste dans tous les cas une méthode rationnelle.
Ici, on ne vous vendra pas de méthode miracle, le temps et la persévérance sont des piliers du succès selon McRobert, et les gains promis en terme de force restent dans la limite de l'envisageable pour un athlète non-dopé. Cet ouvrage aura donc sa place dans votre bibliothèque, si vous lisez l'anglais, et aura le pouvoir de vous faire poser des questions, car il y a de grandes chances que vous appliquiez des méthodes qui n'ont pas vraiment prouvé leur efficacité autrement que sur le papier. Comme nous avons parfois tendance à vouloir en faire trop, et que le mieux est souvent l'ennemi du bien, ce livre remettra un peu de bon sens dans votre réflexion sur la pratique de la musculation.
Méthodes « conventionnelles » VS méthode « hardgainer » :
Revenons un instant sur les théories promues par l'auteur face à ce qui est le plus souvent pratiqué.
Le « split-routine », c'est à dire le fait de n'entraîner que un ou deux groupes musculaires par séances et le nombre élevé d'exercice et de séries, se sont imposés depuis plusieurs décennies à travers le règne des frères Weider dans l'industrie du fitness. Ce règne s'est étendu au niveau mondial et à tout ce qui touche au monde de la forme et du culturisme (compétitions, matériel, presse spécialisée, méthodes d'entraînement, promotion des champions, etc). Ce monopole a longtemps étouffé l’émergence de méthodes « dissidentes » en imposant un modèle, et seul le domaine de la préparation physique (sportifs de haut niveau ou militaires) a parfois conservé des techniques plus anciennes et sortant du cadre du culturisme.
Récemment, la grande mode du Crossfit a eût le mérite de nous montrer des performances et des physiques solides en sortant complètement de ces standards théoriques. Force est de constater, sans pour l'instant conclure que les méthodes classiques sont inefficaces, qu'il existe d'autres moyens d'obtenir des résultats.
Les bases théoriques qui composent encore les programmes des diplômes d'état aujourd'hui sont plus ou moins imprégnées de ces méthodes à haut volume d'entraînement. Dans les clubs de musculation, je peux confirmer que 90% (minimum) des adhérents s'entraînent à la « weider » (sauf dans les salles de type « crossfit » bien sûr) et en effet, peu parviennent à de bons résultats. Le split-routine avec 4 à 5 séances par semaine, de nombreux exercices et de nombreuses séries est pratiqué de la même façon par le débutant ou par le champion à la génétique hors-norme et à l'assistance chimique irraisonnée.
Stuart McRobert conseille de s'entraîner deux fois par semaine (jusqu'à trois fois, dans certains cas) et de ne faire que des exercices « de base », c'est à dire les grands classiques que sont le développé couché, le squat, le soulevé de terre, les dips, etc, et de limiter à la fois de nombre d'exercices et le nombre de séries. En revanche, les répétitions peuvent s'adapter aux muscles sollicités et au ressenti, l'important étant de pouvoir mesurer ses performances et d'établir une progression planifiée.
Je crois que le meilleur moyen de se faire une idée serait finalement d'essayer soi-même de se construire un programme sur les bases de la méthode « hardgainer » et d'en tirer ses propres conclusions. Personnellement, si je n'ai encore jamais appliqué ce type d'entraînement « minimaliste », toutes mes expériences s'en approchant ont été dans ce sens. Les protocoles de très haut volume (deux fois chaque muscle par semaine par exemple) m'ont très vite mené à la régression, tandis qu'une simplification des séances m'a toujours mené à de bons résultats. Le plus difficile dans cette histoire est finalement de vaincre la peur de la régression et de ne pas être tenté d'ajouter des exercices ou des séances.
Si vous êtes dans la situation du pratiquant en salle qui a du mal à progresser, vous savez ce qu'il vous reste à faire. Rien ne vous coutera d'essayer. Pour ma part, je vais me mettre au point une planification pour le mois de septembre et je ferai un retour détaillé sur le blog après trois mois d'entraînement, donc sans doute vers la fin de l'année 2015.
En attendant, profitez bien de l'été.
Source : Les Briseurs de Chaînes (association sportive du MAS Méditerranée)
Avocat franco-croate et responsable de l’Institut de géopolitique de Zagreb, Jure George Vujic s’est fait connaître dans le domaine francophone par de nombreux articles pertinents parus dans les périodiques de la dissidence enracinée. Après avoir publié en 2011 Un ailleurs européen. Hestia sur les rivages de Brooklyn(Avatar) et La Modernité à l’épreuve de l’image. L’obsession visuelle de l’Occident (L’Harmattan, 2013), ce penseur hétérodoxe issu de l’aire danubienne sort Nous n’attendrons plus les barbares. Une fois encore, son éditeur, les éditions Kontre Kulture, montre son attention pour l’auteur, son œuvre et le lecteur en leur offrant une belle couverture, une mise en page soignée et des réflexions de qualité. Ces attentions deviennent si rares de nos jours chez les gros éditeurs officiels où le livre se conçoit comme un sac de patates imprimé.
Infatigable lecteur d’auteurs français (Julien Freund, Guy Debord, Michel Clouscard, Louis Althusser…), allemands (Heidegger, Peter Sloterdijk…), anglo-saxons (Christopher Lasch, T.S. Eliot…), italiens (Vico, Julius Evola, Augusto Del Noce…), russes (Troubetzkoy…), Jure George Vujic remarque que « l’ensemble de la production culturelle contemporaine est au service de la construction d’un véritable network socialplanétaire qui, via la dé-liaison sociale, en fait propage une grammaire politique cosmopolite et s’efforce de consolider un chaînage quotidien du particulier indifférent et de l’universel non différencié constitutif de notre sentiment d’appartenance à un monde commun planétaire illusoire (p. 86) ». Prenant aussi acte que « la “ tolérance répressive ” récupère et neutralise… (p. 32) », il relève que « le réel se fond dans l’hyperfestif et aboutit à un consensus consumériste, segmenté entre travail et divertissement, obéissant à la même logique de profit et de rentabilité (p. 17) ». Pis, à la différence des fameuses « Grandes Invasions » germaniques des IIIe – Ve siècles qui provoquèrent la chute de l’Empire romain d’Occident et facilitèrent une remarquable synthèse culturelle, matrice du Moyen Âge européen, « il suffit de constater que les barbares sont déjà là, bien existants, établis et bien présents dans toutes les structures de la société dite civile, dans les médias, dans les institutions politiques et culturelles, et, ce qui est plus grave, qu’ils ont colonisé le mental, l’imaginaire individuel et collectif européen de sorte que l’on peut parler de colonisation interne pure et simple. En effet, la culture dominante de notre époque est éminemment une culture de la quantité, de l’aliénation de la volonté et de l’asservissement des esprits (p. 8.) ».
L’Occident phagocyte
Dorénavant, « la modernité est indéniablement placée sous le signe de la fragmentation dans tous les domaines de l’existence individuelle et collective (p. 82) ». Vujic s’inquiète de la cybercrétinisation et du rôle de plus en plus envahissant du numérique, des ordinateurs et des écrans dans notre quotidien. Cette invasion technique et psychique occidentalise l’individu et l’assujettit aux nouvelles normes de la conformité. On les retrouve à propos de l’effondrement de l’esthétique et de cette purulence fétide que représente le non-art (néo-dégénéré) contemporain. Tous les symptômes décrivent une crise majeure d’un certain esprit en voie de disparition.
La pensée européenne est en effet en crise de sens et de limite. « L’Europe d’aujourd’hui est une contrefaçon occidentale, elle oscille dans l’ordre politique entre des néo-nationalismes et des néo-cosmopolitismes. N’est plus européenne une civilisation qui s’est coupée de ses propres racines et a cessé d’ancrer sa tradition dans un principe transcendant. Privée de ses racines et de son élément structurel transcendant et métapolitique, l’Europe est privée de son système immunitaire, et reste dépourvue de défenses efficaces face aux assauts des éléments anti-européens, qui par une stratégie globalisante ont fini par disséminer le poison d’un mensonge global aux sources nominalistes, mécanistes, économicistes et athéistes (p. 36). » L’auguste et ancestrale civilisation européenne se dissout dans un nouvel Occident qui, « bien avant un espace homogène géopolitique aux contours indéfinis, est avant tout réalité “ mentale ” planétaire, recouvrant des réseaux, des espaces, des cultures disparates, regroupant des sociétés diverses, organisées en cercles d’appartenance concentrique, ayant au centre un noyau dur qui alimente la périphérie : le modèle américain. Pour Raymond Abellio, le modèle californien constitue l’essence et l’épicentre de l’Occident, ouest extrême, symbole d’une civilisation crépusculaire et vieillissante, où la lumière déclinante du jour fait place progressivement à l’obscurité de la nuit (pp. 80 – 81) ».
Dans ce nouveau contexte occidental-mondial, il devient logique que « la démocratie parlementaire “ traditionnelle ” tend à être supplantée par le modèle de la polyarchie qui révèle l’existence d’une multitude de centres décisionnels du pouvoir politique, directement rattachés aux centrales et aux grands groupes économiques et financiers (pp. 20 – 21) », ce qui aboutit à la neutralisation, puis à l’éviction du politique pressentie par Carl Schmitt, d’autant que « la flibusterie transnationale brade les souverainetés politiques nationales débordées au niveau du repérage géographique par les nouvelles supra-souverainetés économiques (pp. 42 – 42) ». L’auteur insiste sur le fait que « nos sociétés modernes sont prisonnières du quintuple caducée du dieu global : internationalisme, intégration, individualisation, informatisation et infantilisation. Le globalisme finit de niveler culturellement et d’uniformiser politiquement et idéologiquement les peuples européens privés de leur identité et de leur faculté réactive (pp. 38 – 39) ». Pis, « l’ordre marchand global dominant utilise comme rouages les “ hommes moyens ”, réplique sérielle du dernier homme nietzschéen (p. 43) ».
Toutefois, « la culture dominante de notre monde, souligne Vujic, ne s’effondrera pas d’elle-même, et il ne suffit pas de guetter et d’attendre. L’alibi de l’inaction, du silence et de l’immobilité s’évanouit. L’homme, sans perspective claire de disparition, est placé devant la nécessité de continuer (p. 10) ». L’auteur « persiste à croire que les maux qui accablent l’Europe et les peuples européens d’aujourd’hui, ne viennent pas d’un ennemi externe, elles ne viennent pas des barbares eux-mêmes, car la crise morale, démographique, politique et civique actuelle n’est qu’un épiphénomène d’un mal intérieur plus insidieux et dévastateur : celui du fatalisme, de l’entropie, de l’inaction, de la vieillesse et de l’attentisme (p. 9) ». Cela ne doit pas empêcher les Européens sains d’affronter « l’occidentalo-américanisme culturel, qui s’appuie sur les puissances de l’argent, les forces mondialistes de nivellement et d’indifférenciation active, et la mentalité économiciste qui leur est sous-jacente (pp. 10 – 11) ». Mais le combat serait vain si on ne réfléchissait pas enfin à « la nécessité d’une contre-culture authentique et refondateur, qui serait en mesure de combler le vide laissé par les contre-cultures libertaires dites de “ gauche ” des années 60 à nos jours, récupérées par le système dominant (p. 6) ». Bien sûr, « le grand défi de cette résistance culturelle sera de maintenir à la fois la charge subversive contre-culturelle et de refonder un tissu social et culturel en rupture radicale avec le système, là où les valeurs contestataires et transgressives des années 60 ont été assimilées et récupérées par la postmodernité et le capitalisme néo-libéral (pp. 69 – 70) ».
Retour aux communautés organiques réelles
En fin connaisseur de l’histoire des activismes politiques, Jure George Vujic avertit que « toute forme de résistance qui s’institutionnalise, se consensualise perd inévitablement de sa vigueur et de sa force. Les leçons de la contre-culture de gauche récupérée et commercialisée par le système sont exactement les mêmes pour toute autre forme de contre-culture qui cédera à la propagande marchande (p. 146) ». En politique, le risque majeur se nomme technocratisation. « En tant que parfait produit du progrès technologique et de l’éthique scientifique, la technocratie échappe à toutes les catégories et qualifications politiques traditionnelles, car elle a la propriété de se rendre idéologiquement invisible, indolore et neutre. La technocratie représente le règne des spécialistes, qui usent d’institutions clefs, tel que le “ réservoir de pensée ”, en tant que gigantesque entreprise industrielle de brassage de cerveaux (p. 27). » Il exhorte au contraire à la restauration de l’imperium et de l’auctoritas, de la puissance et de la justice, de la primauté du politique et de la mission prioritaire de servir son peuple afin de favoriser l’indispensable enracinement et de redynamiser une salutaire autochtonie communautaire. En effet, « ce que redoute le système, c’est le groupe, la communauté d’idéaux et de valeurs vertébrantes et stabilisatrices, déterminées et structurées, la communauté de rupture radicale avec les fondements de la société contemporaine : le matérialisme et le financialisme oligarchique, la consommation et l’hyper-individualisme, valeurs que partagent aussi bien la gauche libérale que la droite conservatrice (p. 149) ». Il va de soi que « cette démarche communautaire sous-entend bien entendu le réaménagement culturel de l’Europe dans le cadre d’un ensemble organique coordonnant une pluralité de communautés charnelles autogérées, respectueux de l’hétérogénéité sociale culturelle et ethnique. Néanmoins, cette réaction contre les structures politiques administratives verticales et centralisées ne doit pas ignorer la dynamique propre des forces productives qui nécessitent l’organisation, la rationalisation et la planification dans de grandes unités et de vastes espaces (p. 161) ».
Vujic estime que plutôt espérer dans le néo-eurasisme, « il est plus important aujourd’hui, dans le vaste marasme spirituel et moral du néolibéralisme capitaliste triomphant, que les peuples européens se réapproprient la notion de “ sens ” national et européen, un impératif téléologique de refondation, à la fois communautaire, social, culturel, politique et économique (pp. 94 – 95) ». « La refondation culturelle, ajoute-t-il, supposera de renouer avec une authentique vision radicalement anti-progressiste de l’histoire (p. 129). » Or, « l’histoire, pour nous, n’est que le prétexte pour l’affirmation et la réalisation des êtres d’exception, qui ne demandent que la fidélité et un honneur froid, par pure nécessité, et non pas par gloire (p. 131) ». Audacieux pronostic anticonformiste !
Pour Jure George Vujic, « être non conformiste de nos jours, ce serait refuser un certain ordre naturel des choses qui constitue le fondement de la pensée dominante, et autour duquel s’articule l’ordre public qui lui-même se confond avec la vérité officielle. À l’inverse, il s’agit de proclamer la pluralité générale des productions humaines, des mœurs, des idéaux, des règles morales, des tendances esthétiques, comme autant de valeurs et de formes humaines (pp. 104 – 105) ». Ce non conformisme intrinsèque exige aussi que l’État organique identitaire – populaire, continental ou non, restauré ne soit ni Big Brother, ni une marâtre maternante excessive, mais ce « lieu de la décision souveraine ainsi que force ordonnatrice (p. 110) ».
Nous n’attendrons plus les barbares est un essai métapolitique majeur ainsi qu’un appel vibrant au soulèvement intellectuel contre la « Mégamachine » occidentale mondialiste. Cet ouvrage demeure une redoutable arme de destruction ciblée et les éditions Kontre Kulture un efficace état-major qui sait saper les bases du Désordre établi.
Georges Feltin-Tracol
• Jure George Vujic, Nous n’attendrons plus les barbares. Culture et Résistance au XXIe siècle, Kontre Kulture, Saint-Denis, 2015, 173 p., 13 €.
Dans un entretien à la Radio-télévision suisse samedi, Vladimir Poutine n’épargne pas les États-Unis… ni la faiblesse de l’Europe.
Le président russe critique le rôle joué par les États-Unis dans la course aux armements. Selon lui il ne s’agit non pas d’un retour à une certaine forme de politique impérialiste du pays, comme le suggère le journaliste, mais de “son intensification”. “Cela fait longtemps qu’une telle politique est menée (…) Je l’ai souvent dit publiquement et je ne suis pas seul à le dire. ”
Dans l’affaire de corruption qui secoue actuellement la FIFA, dont les actions juridiques sont menées par les États-Unis, il accuse par ailleurs Washington d’avoir agi pour ses propres intérêts. Le président russe regrette le “manque d’indépendance” de l’Europe à l’égard de la première puissance du monde.
Enfin, interrogé sur la montée de partis d’extrême-droite en Europe, dont certains leaders, comme la Française Marine Le Pen, soutiennent sa politique, Vladimir Poutine a répondu
Dans le monde et dans les pays européens, on observe des changements tectoniques dans l’opinion publique. Et cela dans le sens d’une défense accrue des intérêts nationaux
a retrouver grâce au lien du tweet ci-dessous :
Lu ici :
"C'est l'intrusion la plus massive qu'ait connu le site Eurotunnel, depuis des mois de pression migratoire. Dans la nuit de lundi à mardi, 2200 immigrés clandestins ont envahi la zone du tunnel sous la Manche, à Coquelles, pour tenter de rejoindre «l'eldorado anglais». Une information du Figaro, confirmée par la Police aux frontières (PAF), le groupe Eurotunnel et la préfecture du Pas-de-Calais. Mille autres migrants attendaient en périphérie pour s'y introduire à leur tour, selon des policiers sur le terrain.
Les débordements ont commencé vers 22 heures pour s'achever vers 6 heures du matin, circonscrits avec difficulté par un effectif policier de 90 fonctionnaires. «D'habitude ils sont 500 ou 800, mais cette intrusion-là, c'était du jamais-vu, commente, dépassé, un policier de Calais. Et 90 collègues pour sécuriser l'intérieur et l'extérieur d'Eurotunnel, qui fait 23 kilomètres de périmètre, soit presque les deux tiers de Paris intra-muros, c'est nécessairement difficile, pour ne pas dire du grand n'importe quoi». [...]"
Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
Le mur de Berlin protégeait l’Est des séductions et des conquêtes de l’imaginaire capitaliste. Le mur de l’Ouest est celui qui permet l’extension maximum du capitalisme. Comment ? En confinant la Russie dans l’espace le plus petit possible. En empêchant tout rapprochement entre la Russie et les autres pays d’Eurasie. Et plus encore tout rapprochement entre la Russie et l’Europe.
Nous, la France, sommes du côté américain de ce mur de l’Ouest, et c’est pourquoi notre pays n’est pas libre, et c’est pourquoi l’Europe est asservie. « La résistance est à l’ordre du jour. […] l’occupation mentale, technique, économique que nous subissons n’est pas de moindre conséquence politique que celle que nous avons subie [pendant la Seconde Guerre mondiale]; car elle aussi nous prive du pouvoir que la République nous a donné, que les institutions du Conseil National de la Résistance avaient assuré, que le projet d’union de l’Europe avait fait espérer. Et ce rejet du pouvoir perdu, du pouvoir à reprendre, est au cœur de la conscience malheureuse des Français – de ceux du moins pour qui la France est autre chose qu’un hôtel. »
Hervé Juvin en appelle donc à la résistance. Il faut faire tomber ce mur de l’Ouest. Le premier mouvement de cette résistance c’est revenir à l’intelligence du monde. C’est se rappeler ce que l’esprit du temps veut nous faire oublier : que le monde est irrigué de rapports de force, de jeux de puissance. Derrière l’humanitaire, derrière les indignations pseudo morales, il y a la violence des déplacements de populations, et celle des changements de peuple. Décrypter cette réalité des rapports de force, cette réalité d’une guerre qui ne dit pas son nom, c’est ce qu’apporte Hervé Juvin. Au cœur de cette guerre, il fait un « point de situation ».
Pour comprendre le moment présent, l’auteur reprend un certain nombre de slogans de la pensée occidentaliste dominante. « La diversité est une richesse », « Le marché a toujours raison », « Le droit est universel », … Une douzaine de thèmes sont ainsi analysés et démontés. Leur fausseté est montrée, leur imposture démontrée. Les intérêts que couvrent ces mots d’ordre sont mis à jour.
Prenons l’analyse du slogan « Ç’en est fini de l’hyperpuissance américaine ». Juvin montre que malgré des cafouillages évidents, les U.S.A. ont réussi dans leurs objectifs essentiels : éliminer les régimes qui voulaient mettre en cause le dollar comme unique monnaie d’échange international, éliminer ou marginaliser les amis de la Russie, créer un nouveau Moyen-Orient plus instrumentalisable que celui, antérieur, des États-nations, contrôler la nourriture du monde en mettant semences et espèces sous brevets, faire d’internet une colonie médiatique américaine, de l’espace une province des États-Unis. Il n’y a échec des États-Unis que si on croit que l’objectif des Américains était vraiment la paix, la démocratie et le développement.
Mais Juvin ne cache pas les points de fragilité de l’impérialisme américain, ceux qui peuvent annoncer un possible point de retournement : les faiblesses internes des États-Unis, en matière d’infrastructure, d’innovation, d’éducation, et les initiatives des autres pays, l’Inde et son développement économique endogène et (en partie) soucieux de son identité, la création d’une banque de développement des B.R.I.C.S., une voie autre que la Banque mondiale et le F.M.I., l’émergence, aussi, de la notion de droits collectifs opposables aux stricts droits de l’individu.
Voilà bien des contre-pouvoirs, et de nouvelles forces qui peuvent renverser les tendances. La même mise au jour des lignes de force est faite pour chacun des thèmes du livre. Pour comprendre la réalité de notre servitude, et de la complicité de nos élites, mais aussi les voies de la libération de nos peuples. L’élucidation des enjeux par Juvin est toujours à la fois ferme quant à ce qui « menace notre être » comme disait Mao (On voit que Juvin ne craint pas les références iconoclastes et c’est le charme de la liberté de l’esprit, qui fut si française), et attentive à ce qui évolue dans les rapports de force, notamment intellectuels, car les idées sont aussi des forces. Pour Hervé Juvin, c’est essentiel.
Pierre Le Vigan
• Hervé Juvin, Le mur de l’Ouest n’est pas tombé, Éditions Pierre-Guillaume de Roux, Paris, 280 p., 23 €.
• D’abord mis en ligne sur Metamag, le 9 juin 2015.
La stratégie est toujours la même : procéder lentement, petit à petit, pas à pas, et, par effet cliquet, essayer de rendre irréversibles des évolutions, prétendument inéluctables. Le sens de l’Histoire, le sens du Progrès, vous voyez la rengaine. Le but ultime des Pro-Euthanazie est de tuer, mais contrairement aux vrais Nazis, ils voudraient éviter un procès, une condamnation et la honte universelle qui s’y rattache. Un procès public, c’est trop sale. Il faut donc procéder pas à pas, et glisser lentement du « laisser mourir » au « tuer », en passant par le « faire mourir » et « l’aider à mourir ». Endormir les consciences lentement mais surement, l’air de rien. Voilà le plan. C’est le même qui est appliqué pour l’avortement et la démolition de la famille et du mariage.
Mais, voilà, dans le cas de Vincent Lambert, le rouleau-compresseur de la Culture de Mort s’est embourbé. Vincent Lambert est le grain de sable qui est en train de bloquer la Machine à Tuer.
Fin de vie ou mise à mort
Ce jeudi 23 juillet 2015 restera sans doute un tournant dans l’histoire de l’euthanazie en France. En effet, alors qu’on s’attendait au pire, la 3ème tentative de mise à mort de Vincent Lambert a été annulée par le CHU de Reims, qui le retient prisonnier dans ses locaux, sous la garde de deux vigiles et d’une caméra de surveillance. Cette annulation in extremis a été officiellement annoncée vers 14h30 par les « médecins », Daniela Simon et Ana Oportus, qui s’emploient depuis trois ans à le mettre à mort, sans succès jusqu’à présent.
Rappelons que Vincent Lambert a déjà survécu à deux tentatives de mise à mort ratées. Derrière l’écran de fumée du verbiage juridico-médical : protocole de fin de vie, arrêt des soins, arrêt des traitements, acharnement thérapeutique, il y a la réalité concrète, glauque, sordide, glaciale, de la mise à mort. Vincent Lambert n’est pas malade, il n’a aucune pathologie le conduisant à un décès rapide. Il n’est pas en état de mort cérébrale. Il n’est relié à aucune machine qui servirait à le maintenir en vie. D’autres personnes sont certainement plus atteintes, mais d’autres sont sorties de cet état de conscience floue, dit pauci-relationnel, après de longues années. Il n’est pas en fin de vie, son état n’est pas désespéré, il faut juste le nourrir et l’hydrater, prendre soin de lui.
Le paradoxe de la 1ère tentative de mise à mort est de prouver que Vincent Lambert est vivant et en excellente santé. En effet, entre le 10 avril et le 9 mai 2013, il n’a reçu aucune alimentation pendant 30 jours et juste l’équivalent d’un verre d’eau par jour. Et il n’est pas mort ! Bien, au contraire, depuis lors, il a même retrouvé le réflexe de la déglutition et les essais de le faire manger et boire par la bouche ont été couronnés de succès en juin 2015. Par une sorte de miracle, il n’a même pas de séquelles des précédentes tentatives de mise à mort ratées.
L’alibi de la soi-disant fin de vie pour le mettre à mort ne tient pas. Il n’est pas du tout en fin de vie.
On notera aussi l’imposture consistant à parler de « traitement », alors qu’il s’agit de nourrir. Donner le sein à son enfant serait donc un « traitement médical » ? On croit rêver. Honte à la CEDH, la Commission soi-disant Européenne des Droits de l’Homme, qui a justifié les tentatives de mise à mort. Pour comble, les juges minoritaires (cinq) qui ont voté contre ne sont pas européens : géorgien, azéri, etc. C’est tout dire sur le niveau de putréfaction mentale et morale des Européens si les seuls juges qui s’opposent à la mise à mort et à l’euthanazie sont extérieurs à l’Europe. Quelle décadence lamentable.
La dignité pour les morts et l’anonymat pour les (doc)tueurs
La fiche wikipédia consacré à Vincent Lambert (consultée le 26 juillet 2015) ne mentionne pas les noms des « médecins », Daniela Simon et Ana Oportus, les deux opératrices dévouées à la mise à mort. Le droit de mourir « dans la dignité », comme disent les Pro-Euthanazie, apparemment c’est le droit de mettre à mort dans l’anonymat. Tuer, oui, mais sans laisser sa carte de visite sur le cadavre. On mesure bien toute la lâcheté et l’hypocrisie de ce concept fétide de « dignité ». Qui sont ces « médecins », ces doctueurs, qui prétendent tuer « dans la dignité », sans qu’on voit ce qu’ils font, sans qu’on sache comment ils s’appellent ? On appelle ça « l’équipe médicale », c’est-à-dire personne, nobody, rien, mais à la fin, il y a la mort.
On notera aussi que pour les Pro-Euthanazie, il est digne de tuer Vincent Lambert et il est indigne de montrer qu’il est vivant. Honte au CSA, le Comité de Sécurité Audiovisuelle, qui voulait censurer la vidéo qui le montre bien vivant et réactif. Il paraît que ses réactions ne seraient que des espèces de réflexes neuro-musculaires. Il n’en reste pas moins que cette vidéo est le début du déraillement du rouleau-compresseur de la Culture de Mort. Des millions de personnes ont pu voir que Vincent Lambert est bien vivant. Même les Polonais proposent de le soigner chez eux !! Le problème commence à prendre une ampleur mondiale.
Panique chez les marchands de mort
Pour les Pro-Euthanazie, il apparaît de plus en plus clairement que Vincent Lambert est une mauvaise pioche, une mauvaise proie, pour faire avancer leur agenda mortifère. En effet, l’alibi de tuer en faisant semblant de laisser mourir ne tient pas debout, car la proie est bien vivante et ne mourra pas toute seule avant longtemps. Il y a un gros hic.
C’est la panique chez les marchands de mort. Si la 3ème tentative de mise à mort de Vincent Lambert a été annulée par le CHU de Reims, c’est parce que la situation est de plus en plus intenable sur le plan moral, juridique et médiatico-politique. Avec un sens de l’humour très particulier, l’indescriptible MST, le ministre de la Santé MariSol Touraine, et le CHU de Reims considèrent que les conditions de sérénité (sic!!) ne sont pas réunies pour prendre une décision d’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation de Vincent Lambert. En clair, il faut comprendre qu’on ne peut pas le faire crever en douce, sans que ça ne se voit trop qu’il y a un problème. Zut alors, c’est raté…
Comment justifier de tuer quelqu’un, qui n’est pas en fin de vie ? Les 2 tentatives de mise à mort font d’ailleurs l’objet d’une plainte depuis le 18 juillet 2015 pour tentative d’assassinat, séquestration et maltraitance devant le tribunal de Reims. Pour les opératrices de la mise à mort du CHU de Reims, ça commence à chauffer. En outre, elles font aussi l’objet d’une plainte auprès du Conseil de l’ordre des Médecins. C’est raté, et en plus il y a maintenant au procès au pénal.
Comme on dit dans les milieux de la communication, l’heure est au contrôle des dommages, au « damage control ». La situation commence à partir sérieusement en vrille. Il n’est plus possible de faire crever Vincent Lambert en douce, en s’abritant derrière du verbiage médico-légal et des procédures opaques pour emballer la mise en mort dans un paquet-cadeau présentable. Rien ne va plus dans le monde enchanté de l’euthanazie dans la dignité.
Attendons de voir comment le Système va gérer le déraillement du rouleau-compresseur de la Culture de Mort.
http://www.medias-presse.info/vincent-lambert-les-pro-euthanazie-se-sont-ils-trompes-de-proie/35980
14 juillet : après 30 mois d'infiltration, The Center for Medical Progress publie une première vidéo accusant le Planning familial américain (qui gère des avortoirs), de vendre des organes de bébés avortés et de pratiquer, dans certains cas, des avortements par naissance partielle pour s'assurer de récupérer ces organes intacts. Elle peut être vue, sous-titrée en français, ici.
17 juillet : la commission des affaires énergétiques et commerciales de la Chambre des représentants convoque la directrice générale des services médicaux du Planning familial, mise en cause dans la vidéo. L'organisationrefuse que ce soit ce médecin qui soit auditionné et affirme rester dans le cadre de la loi, qui autorise le don d'organes de foetus pour la recherche médicale, et non leur vente. Les prix indiqués ne correspondraient qu'au dédommagement des frais médicaux et de transports.
21 juillet : deuxième vidéo, dans laquelle une responsable du Planning familial américain négocie le prix d'organes de bébés avortés. La vidéo vient d'être sous-titrée en français. La voici :
En l'espace de deux semaines, des membres du Congrès ainsi que neuf Etats américains annoncent avoir lancé une enquête visant l'organisation.
28 juillet : troisième vidéo. On y voit la tarification pratiquée par une société servant d'intermédiaire entre une branche régionale du Planning familial et le monde de la recherche. Le prospectus d'une société concurrente vante quant à lui les "profits" que feront les avortoirs s'ils lui fournissent des organes. Ce que confirme une jeune femme, employée six mois dans cette entreprise. Elle décrit ce que fut son travail : identifier les femmes enceintes, hospitalisées dans un avortoir du Planning familial, qui répondaient aux critères pour les commandes et récolter les organes de foetus après leur avortement.
Une autre séquence montre la vice-présidente du Planning familial des Montagnes rocheuses superviser la dissection d'un foetus et donner sa préférence pour un paiement par organe.
Voici cette troisième vidéo, en anglais pour l'instant. Attention, les images sont choquantes :
Alors que nos agriculteurs sont minés par la concurrence tarifaire des concurrents européens, aucun politique français n’a parlé de protectionnisme. C’est pourtant tout naturellement que les paysans ont mis en place des barrages filtrants aux frontières espagnoles et allemandes.