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  • Démocratie létale

    C'est un billet d'humeur, de mauvaise humeur, que l'abonné au blogue prendra au second degré... 

    Demain nous fêterons les Samson. Certes saint Samson de Dol, évêque en Bretagne nous vient du haut Moyen Âge (VI°s.) mais, hors de la bonne ville de Dol, c'est à Samson le chevelu, juge d'Israël, auquel tout le monde pense, le premier Terminator qui, dans la joie et la mauvaise humeur, massacrait du Philistin à la mâchoire d'âne. Mais il aima Dalila qui le trahit ! Magnifique Victor Mature qui, les yeux crevés, écroule les colonnes du temple sur l'oppresseur et lui-même, dans le peplum de Cecil B. DeMille ! Enfant, j'étais terrorisé au fond du fauteuil bleu du Palace ! Qu'elle était belle Dalila ! Éduqué chez les sœurs, j'ignorais le mot "salope".

    D'un Samson, nous horions bien besoin de nos jours, mais le sacrifice des héros a disparu. L'homme providentiel du Gaulois a sans doute pris la mer ou l'avion et nous a laissés là, immense cohorte de lemmings niais. Nous sommes aux mains de gros rats de cave qui se prennent, certains, pour des rats de bibliothèque mais ne sont au final que des surmulots ! Rosâtres et nus qui pis est ! Beurkh ! Ils nous vendent, carrément, nous pillent, s'engraissent, détruisent nos mœurs et les cadres coutumiers sans jamais proposer rien de meilleur, toujours plus bas, toujours médiocre, jusqu'à peut-être nous remplacer par plus couillons que nous-mêmes, plus faciles à duper, le croient-ils. Le pourquoi est sans réponse, je ne suis pas un adepte du complot des Illuminatis ou des Sages de Sion, je me contrefous de la fortune anonyme et vagabonde, je crois que c'est le simple règne de la Connerie en mocassins de peau ou en bottes de fer selon la saison. La Bêtise a vaincu ! Et intimement je pense que la démocratie l'a appelée. 

    La démocratie c'est l'envie, l'envie de tout par tous ou presque et rapidement. Le ressort de la démocratie est la promesse, et l'élection est un concours de promesses. Son avatar obligé est la démagogie selon les vieux Hellènes qui l'ont inventée. La presse fait régulièrement des tableaux comparatifs chiffrés des promesses distribuées qui n'engagent que les otaries qui battent des nageoires sous les préaux républicains. Président ! Ducon, président, président, Dugland, président ! L'élu sert ses clients comme un garçon de café en terrasse, la caisse enregistreuse tinte, tout le monde s'en fout. Sauf à avoir un tempérament d'homme d'Etat - chose que nous avons oubliée, le président du moment ne fait pas autre chose que de rémunérer des voix. Normal ! Le système est fondé sur la souveraineté du peuple, qu'il faut bien exciter un peu. Mais en masse, le peuple n'est pas le parangon de l'intelligence, à preuve les représentants qu'il se choisit en France ! On n'en voudrait nulle part ailleurs.

    Charles Maurras disait à Maurice Barrès : « Si la France moderne ne m'avait pas persuadé de ce sentiment, je l'aurais reçu de l'Athènes antique. La brève destinée de ce que l'on appelle la démocratie dans l'Antiquité m'a fait sentir que le propre de ce régime n'est que de consommer ce que les périodes d'aristocratie ont produit. La production, l'action demandait un ordre puissant. La consommation est moins exigeante : ni le tumulte, ni la routine ne l'entrave beaucoup. Des biens que les générations ont lentement produit et capitalisés, toute démocratie fait un grand feu de joie. Mais la flamme est plus prompte à donner des cendres que le bois du bûcher ne l'avait été à mûrir.»

    Aujourd'hui, nous avons fait plus fort encore. Non seulement nous avons dilapidé l'héritage que nous ne transmettrons pas, mais nous avons dévoré par avance le capital que les générations suivantes pourraient amasser pour s'en sortir. Nous mourons en leur léguant des trillons de dette souveraine et privée, dette qui leur coupera les jambes sauf à incinérer notre civilisation démocratique pour la purger de ses créances. Nous avons bâti en briques de dynamite le chaos futur, leur futur ! 

    Sauf à faire la révolution planétaire et remettre les compteurs à zéro pour la survie de l'espèce, il sera légitime de leur part de prétendre incinérer les générations prodigues, c'est à dire nous, et ce d'une génération à l'autre jusqu'à ce que les inactifs sans avenir soient réduits comme on dit en chimie et que les comptes soient rendus. In fine sera résolu le cancer de la surpopulation et comme le prédisait Jacques Attali, l'euthanasie sera la règle. Elle l'est en douce déjà.

    Alors nos petits-enfants qui auront trouvé au fond du Web profond cet article de Royal-Artillerie, sauront qu'il leur faut prendre le maquis avant que ne s'écroule sur eux le temple philistin. Samson ! Une minute encore !

    http://royalartillerie.blogspot.fr/

  • LES TROIS MENSONGES DE NAJAT VALLAUD-BELKACEM...

    Les professeurs, comme l’ensemble des Français, en ont assez qu’on veuille leur faire prendre des vessies pour des lanternes ! 
    Premier mensonge : les prétendus bienfaits de la réforme des rythmes scolaires. Depuis la rentrée 2014, les élèves de l’école primaire bénéficieraient, selon le ministère – subissent, si l’on y regarde de plus près -, de nouveaux rythmes : 


    Les trois mensonges de Najat Vallaud-Belkacem...
    mise en œuvre d’une semaine de quatre jours et demi, possibilité d’accéder à des activités périscolaires. On aurait pu penser naïvement que, pour donner la priorité à l’apprentissage des fondamentaux, le ministère en profiterait pour augmenter le temps d’enseignement qui leur est consacré. Nenni ! Les horaires restent identiques, ils sont simplement répartis différemment dans l’année. Le gain de cette réforme ? Une fatigue accrue pour les élèves, des inégalités selon les communes, un poids financier qui se répercute sur les contribuables… L’instauration d’études surveillées, où une personne compétente conseillerait les élèves en difficulté, serait bien plus efficace. Mais c’est sans doute une pratique réactionnaire. Deuxième mensonge : la réforme du collège. Contre toutes les évidences, le ministère assure sans vergogne que l’enseignement des langues anciennes n’est pas menacé, qu’il sera même étendu ; que l’enseignement de l’allemand ne sera pas réduit et que le nombre de postes aux concours de recrutement sera augmenté dans cette discipline ; que les fondamentaux pourront s’apprendre d’une autre manière à travers des enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI). En réalité, les langues anciennes disparaissent de la grille horaire des classes de collège, se limitant à un hypothétique enseignement de complément… si l’établissement a les moyens de l’organiser. Quant à l’augmentation du nombre de postes en allemand, c’est une promesse de Gascon – les vrais Gascons me pardonnent ! – quand on sait que, cette année, 62,71 % des postes seulement ont été pourvus au CAPES d’allemand. Enfin, les enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI), comme on les appelle, ne pourront germer que chez les élèves disposant d’une connaissance suffisante des fondamentaux : on n’apprend pas à partir de rien, l’interdisciplinarité suppose en préalable une maîtrise des disciplines. La réforme du collège est donc une imposture qui, sous prétexte d’instaurer plus de justice et d’égalité, nuira d’abord aux enfants des familles défavorisées... 
    Suite et source  : boulevard voltaire
  • Éolien français : Vents contraires sur le marché de l'air

    Quelle est la réalité économique de la filière éolienne en France, dans un marché de l’énergie en crise? Que sait on de la production d’énergie éolienne en France? Elle bénéficie d’un a priori plutôt favorable, puisqu’il s’agit d’une énergie propre, renouvelable, et qu’elle vise à abaisser notre dépendance au nucléaire.

    Émission « Le Magazine de la rédaction » diffusée sur France Culture le 31/10/2014

    D’ailleurs la loi sur la transition énergétique récemment votée par le Parlement maintient le cap de 20% d’énergie renouvelable produite d’ici 10 ans.
    Ce que l’on sait moins, c’est que le modèle économique sur lequel elle se base est très contesté. Il repose sur le consommateur, via une taxe sur sa facture d’électricité : la CSPE. Cette dernière permet à EDF de racheter au prix fort l’énergie produite par le vent, quelque soit le volume de production.

    En d’autres termes, une garantie d’achat au profit des producteurs éoliens qui ont rapidement vu la manne.

    Plusieurs organismes ont d’ailleurs pointé la rentabilité excessive de ces producteurs. Alors ce modèle économique de l’éolien français, fortement subventionné, est il efficace ? Peut-il expliquer l’implantation d’éoliennes dans des zones sans vent ?

    Débat avec Invité(s) : Ludovic Grangeon, expert en économie et en énergie, ancien banquier international d’investissment, ancien dirigeant de la branche énergie de la Compagnie Générale des Eaux dans le Sud-Est. Il a travaillé à l’Agence Française de Normalisation (Afnor), et enseigne à l’ESC Lyon et Damien Mathon, délégué général du Syndicat des Énergies Renouvelables (SER).

    Notes :

    « L’énergie éolienne : la grande escroquerie » Reportage d’Armel Joubert des Ouches pour Reinformation TV, Septembre 2014
     
     
    Éolien en France : les chiffres clés Chiffres du Syndicat des Énergies Renouvelables.
     
    « Éolien, une gigantesque escroquerie«  Article de Contrepoints du 27 septembre 2014.
     
     
  • Duplicité saoudienne ? La preuve par WikiLeaks

    Si Julian Assange et son WikiLeaks n’existaient pas, certains États auraient donné un bras pour qu’on ne l’inventât point. Les Américains, bien sûr ; mais surtout les Saoudiens, voire même, aujourd’hui, les Français.

    Ces nouvelles révélations ? Rien de plus, fondamentalement, que ce que nos lecteurs lisent ici depuis des années sous la plume de votre serviteur ; mais désormais « officialisées » par WikiLeaks et dûment relayées par l’un des quotidiens américains de référence, The New York Times et Atlantico.fr, site français dont les contributeurs ne sont pas tout à fait connus pour mouiller la chemise dans le combat contre l’atlantisme et la défense de la cause palestinienne…

    Bref, toute la duplicité saoudienne y est enfin mise sous les projecteurs. Leur diplomatie du chéquier consistant à promouvoir un islamisme wahhabite dégénéré contre l’islam traditionnel – voir, à ce sujet, l’excellente analyse de Stéphane A. Brunel publiée hier. Diplomatie parallèle les poussant à déstabiliser, non seulement le monde oriental, mais aussi nos nations européennes, nos banlieues françaises et, au passage, les républiques caucasiennes musulmanes, aux marches de la Russie.

    Et Atlantico de relayer cette information des plus intéressantes : « Il s’agit d’un système d’influence que les autorités saoudiennes ont mis en place et financé par l’argent des pétrodollars. Riyad a notamment accordé des moyens financiers à des prédicateurs à l’étranger, construit des mosquées, des écoles, des centres et soutenu des campagnes pour contrer des responsables et des médias à l’étranger qui étaient susceptibles de s’opposer à l’agenda du Royaume. »

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  • Venue du roi d’Arabie saoudite en France : la polémique enfle

    Tout permis. Arrivé samedi à Nice avec une suite de près de 1 000 personnes, le roi d’Arabie saoudite a fait interdire l’accès à une place privée. Ce qui a provoqué la colère des riverains.

     

    Le roi d’Arabie saoudite, ici en compagnie de François Hollande. Photo © AFP

    Le roi Salmane d’Arabie saoudite est arrivé ce samedi 25 juillet dans sa villa située à Vallauris, dans les Alpes-Maritimes. Accompagné de sa suite de plusieurs centaines de personnes, il fait l’objet d’un accueil très spécial.

    400 VTC mobilisés

    Pas moins de 400 VTC (voitures de transport avec chauffeur) ont été mobilisés pour le mois pour emmener la famille royale, les amis du roi et ses hôtes.

    Des policiers empêchent l’accès à la plage

    Des policiers gardent les accès à la résidence mais aussi les abords de la plage qui fait face à la villa du roi. En mer, une vedette de la gendarmerie maritime et une vedette rapide de la gendarmerie nationale bloquent une zone de 300 mètres aux abords du rivage pour éviter que les bateaux ne puissent entrer dans cette zone.

    La suite sur Valeurs Actuelles

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Venue-du-roi-d-Arabie-saoudite-en

  • La Serbie, entre les États-Unis, l’UE et la Russie – Colloque du 30/06/2015 à Bruxelles. Première partie

    Le mardi 30 juin 2015 se tenait, à Bruxelles, le premier colloque de l’Institut du Monde Multipolaire, sous la Présidence d’Aymeric Chauprade, co-organisé avec leSerbian Institute for Public Diplomacy et en partenariat avec la revue Conflits et Realpolitik.tv. Le thème de cette première réunion était « La Serbie, entre les États-Unis, l’Union Européenne et la Russie ».
    Première partie : introduction et intervention d’Aymeric Chauprade « La Serbie dans le monde multipolaire et son rôle dans les équilibres européens ».

    http://fr.novopress.info/

  • « Les esclaves heureux de la liberté : Traité contemporain de dissidence » de Javier R. Portella

    Javier Portella est un écrivain espagnol de grande race. Il vient de traduire lui-même en français son dernier livre : Les esclaves heureux de la liberté . Un essai à la fois poétique et philosophique. L’auteur y dénonce la laideur comme trait marquant de notre époque. Une laideur qui est la conséquence de la perte du sens dans les sociétés post-modernes. René Malherbes présente ici ce livre qualifié de « bombe atomique philosophique » par Dominique Venner. Mais Polémia recommande à ses lecteurs d’aller plus loin. Et de se plonger directement dans l’ouvrage et de suivre le cours tumultueux de ce torrent aux eaux vives, de ce canyon aux eaux émeraude et aux parois écarlates.

    Qui sont les esclaves heureux de la liberté ? Ne les connaissez-vous pas ? Ils sont pourtant nombreux, ils courent les rues, ils encombrent tout : ce sont les hommes et les femmes de notre temps. Mais sont-ils donc… libres ou assujettis ? Et s’ils étaient peut-être les deux en même temps ? Et s’ils étaient l’un à cause justement de l’autre ?

    Beauté-laideur et liberté-assujettissement

    C’est bien ce que pense Javier R. Portella, dont l’essai Les esclaves heureux de la liberté, publié il y a un an en Espagne avec un succès étonnant, vient de paraître aux Éditions David Reinharc. Dominique Venner l’a qualifié d’un « cri dans notre nuit. Une bombe atomique philosophique, sans le jargon des philosophes. Personne n’a jamais écrit quelque chose d’aussi fort et d’aussi vrai sur notre époque (pourquoi du laid à la place de la beauté ?) ».

    Mais quel est donc l’enjeu du livre ? Est-ce la beauté-laideur ou la liberté-assujettissement ? Lequel des deux couples constitue-t-il la marque véritable de notre temps ? Tous les deux, évidemment ! Sous le couvert d’une grande liberté, notre époque est celle d’un grand assujettissement (à la matière, à la technique, au travail, à l’argent…), cela on le savait déjà. Bien des auteurs l’ont dit et répété d’une façon ou d’une autre. Nietzsche, Heidegger, Jünger, Sorel, Péguy : voilà autant de noms qui le prouvent … auxquels il faudrait ajouter un nombre croissant d’auteurs contemporains.

    La laideur, trait marquant de notre époque

    La grande nouveauté de ce livre, « la bombe atomique » dont parlait Venner, ce n’est donc pas là qu’elle éclate. Cherchons ailleurs. Tournons notre regard vers la laideur ; cette laideur qui, dépassant de loin toute considération esthétique, est envisagée ici comme le grand trait marquant de notre époque. Double enracinement du laid parmi nous : dans notre environnement le plus immédiat (campagnes, villes, maisons, bureaux, vêtements…) et dans la destruction de l’art accomplie par la seule époque ayant osé placer la laideur et l’insignifiance là même où, depuis les cavernes du Paléolithique, la beauté et la signifiance ont toujours régné. (Autre chose est que nos musées – ces « cimetières », aussi nécessaires que morts – restent remplis de belles œuvres du passé.)

    Or ce n’est pas du tout par « défaillance esthétique », prétend le philosophe espagnol, qu’une telle catastrophe se produit. Si nous en sommes là, ce n’est pas par « manque de goût » : c’est par « manque de sens », par défaillance quant au sens et à la signification des choses. Le règne de la laideur n’est pas la cause véritable de nos maux. Il n’en est que le symptôme sans doute le plus voyant. Le problème, autrement dit, n’est nullement esthétique. Il est ontologique : c’est l’être même qui, s’affaissant sous nos pieds, entraîne la victoire du non-sens et de la laideur.

    L’être : le fait que les choses soient, qu’elles se tiennent là, rayonnantes de sens… Ce qui s’effondre, ce n’est pas rien, on le voit ! C’est l’essentiel ! Mais pourquoi donc le fondement, le sens profond des choses, s’enfonce-t-il sous nos pas ? Pourquoi le monde n’est-il plus le sol ferme et assuré sur lequel les hommes avaient toujours marché ? Toujours : aussi bien lorsque Dieu et la Tradition étaient le socle qui soutenait le monde que lorsque la Raison et le Progrès ont essayé, au début de la modernité, d’en devenir les piliers.

    Le mystère instituant de l’être

    Pourquoi le Grand Pilier s’effondre-t-il aujourd’hui ? Parce que tout Grand Pilier est un leurre ! répond Portella. Un leurre probablement nécessaire, mais leurre quand-même. En réalité, il n’y a jamais eu de véritable pilier – seulement son illusion. Si le grand fondement s’abîme, c’est parce que le monde se tient et s’est toujours tenu sur un abîme – mais ce n’est que l’homme d’aujourd’hui qui peut en faire vraiment l’épreuve.

    Il la fait, il aperçoit l’abîme – « le mystère instituant de l’être », l’appelle Portella – à partir de l’instant où, Dieu étant mort, la Raison humaine se découvre impuissante à tenir la place désormais vide. C’est alors que l’homme moderne – postmoderne, plus exactement – éprouve le grand ébranlement : celui des choses qui sont sans raison ni pourquoi ; celui du temps qui court, de l’histoire qui change sans but ni sens ; celui, en somme, du mystère – mais mystère foisonnant, éclatant, « instituant » – par lequel les choses sont, le monde est, et nous sommes : voués à une vie qui n’existerait jamais sans la mort.

    Mais voilà que, s’il en est bien ainsi, les conséquences qui en découlent sont énormes. C’est là qu’éclate la véritable « bombe atomique » de ces pages. Car alors ce n’est ni par bêtise ni par méchanceté (ou non seulement à cause d’elles) que nous tombons dans l’absurdité et le non-sens, pataugeons dans la laideur, sombrons dans l’assujettissement à la matière et à ses objets. Ce sont là les défenses – misérables, certes – par lesquelles les esclaves heureux de notre temps essayent de camoufler l’abîme qu’ils viennent d’entrevoir.

    Ils l’entrevoient… mais ils n’en veulent pas, ils le fuient. Ils sont incapables d’embrasser ce que Portella appelle « le grand mystère instituant, aussi sombre qu’éclatant, du monde », ce noyau de sens qui, n’étant redevable de nul calcul, raison ou explication, exige de nous la force et la vaillance les plus extrêmes. Celles qui sont indispensables quand il n’y a plus de terre ferme sur laquelle marcher ni de crampons auxquels s’agripper.

    Il faudrait la plus grande force… et ce sont pourtant la faiblesse, la mollesse, la veule-rie les plus extrêmes qui marquent les hommes confrontés à une telle exigence. La catastrophe – même si elle porte en son sein la possibilité de son revirement – devient alors inévitable.

    Les couples paradoxaux

    Tel est le thème central du livre. A partir de là, mille questions foisonnent, qui portent sur ce monde contradictoire, paradoxal, qu’est le nôtre. Il est tellement paradoxal qu’il connaît la liberté de la pensée autant que l’inanité de la pensée ; la mort de Dieu autant que le besoin du « dieu qui seul, disait Heidegger, peut nous sauver » ; le grand savoir apporté par la science autant que le non-savoir dans lequel elle nous plonge ; le règne du plus grand bien-être jamais connu autant que l’enfer du plus grand « mal-être » spirituel jamais éprouvé – la mort de l’art, entre autres, en découle.

    Tout le livre – tout notre monde – est tissé par de tels couples paradoxaux. Comment se déploient, comment s’articulent-ils ? Nous conduisent-ils au plus grand désespoir, ou nous est-il permis d’entrevoir des lueurs d’espoir parmi tant d’oppositions et d’entrelacements contradictoires ?

    Là où est le risque qui sauve

    Laissons au lecteur la possibilité de découvrir par lui-même les réponses qui fusent à travers ces pages magnifiques, écrites, c’est encore Dominique Venner qui le souligne, « avec beaucoup de poésie, de l’humour et un vrai talent littéraire ». Qu’on ne s’attende, pourtant, à trouver dans ce livre, comme le dit Bruno de Cessole, qui en a écrit la préface, « aucun catalogue de recettes à la manière des programmes politiques et de leurs promesses mensongères ». Ce serait bien difficile, en effet, de trouver un tel catalogue dans un livre qui, « à l’exemple d’Ulysse, nous incite à quitter, poursuit Cessole, la sécurité trompeuse des ports pour nous aventurer en haute mer. Là où est le risque qui sauve ».

    René Malherbes

    Javier R Portella, Les esclaves heureux de la liberté : traité contemporain de dissidence, préface de Bruno de Cessolle, aux éditions David Reinharc, 2012, 310 pages, 23 €

    A lire aussi de Javier.R.Portella :

    Lors des funérailles d’Otto de Habsbourg, le dernier héritier de l’Empire – Seuls le rite et l’histoire vainquent la mort 
    Autour de L’Elégance du hérisson
    « The Artist » : lorsque le cinéma se libère de la technique
    La seule certitude avec Obama : rien de fondamental ne changera

    A lire aussi sur l’art :

    Les reliques barbares vont-elles terrasser les arts conceptuels ?
    L’art contemporain et la titrisation du néant
    L’art (?) idéologique contemporain : inhumain, désincarné et abstrait 
    Icônes de la barbarie ou de la nouvelle religion ?

    http://www.polemia.com/les-esclaves-heureux-de-la-liberte-traite-contemporain-de-dissidence-de-javier-r-portella/

  • Les petits profits de l’immigration

    En 1985, l’ancien ministre Bernard Stasi écrivait que « l’immigration est une chance pour la France » ! En 2015, elle peut aussi être une façon d’améliorer des bilans d’exploitation pourtant déjà largement bénéficiaires !

    Ainsi, la société privée Groupe Eurotunnel dont les ventes ont progressé de 9 %, qui enregistre une hausse de chiffre d’affaires pour le onzième semestre consécutif, qui a dégagé un profit avant impôt de 56 millions d’euros en 2014 (contre 20 millions l’année précédente) et que le quotidien Le Monde estime être « désormais une machine à cash parfaitement huilée » ! D’ailleurs, sa direction se félicite « (de s’être) fixé comme objectif d’atteindre 500 millions d’excédent brut d’exploitation en 2015 (et de réaliser) cet objectif avec un an d’avance. »

    Néanmoins, pour son PDG Jacques Gounon, Eurotunnel assure « une forme d’étanchéité du tunnel sous la Manche par rapport au passage des migrants en Grande-Bretagne, puisque le nombre de migrants interceptés par les forces britanniques se compte sur les doigts de la main. L’essentiel est intercepté en France. Ça a un coût »

    Et quel coût ! Eurotunnel réclame donc une indemnisation de 9,7 millions d’euros à la Grande-Bretagne et à la France pour « compenser ses dépenses de sécurité et sa perte d’exploitation liées à l’afflux de migrants qui tentent de rallier la Grande-Bretagne via le tunnel sous la Manche… »

    S’il n’y a pas de petites économies, il n’y a pas non plus de petites sources de profits à négliger… et on sait bien que les petites rivières font les grands fleuves ! Tout comme les petites filières de la clandestinité, les grandes marées de l’immigration, d’ailleurs !

    Philippe Randa

    notes:

    (paru dans le quotidien Présent) (Philippe.randa@present.fr)

    http://www.voxnr.com/cc/di_antiamerique/EuFlpyZVpFkfBWqxrF.shtml

  • Terroristes algériens : l’Algérie les condamne à mort, nous les chouchoutons…

    42 condamnations à mort ont été prononcées à l’encontre de terroristes en Algérie durant les 5 premiers mois de 2015, nous, nous les mettons au vert.

    Manuel Valls brasse de l’air et joue les matamores comme lui seul sait le faire. Reconnaissant la réalité du terrorisme islamique, il a déclarait il y a quelques semaines :

    Nous fermerons des mosquées (si nécessaire). Nous dissoudrons des associations suspectes de sympathies ou de complicités avec l’islamisme radical et jihadisme. Notamment celles qui font appel à la violence.

    Et de poursuivre :

    Outre les poursuites judiciaires, nous procéderons : à des expulsions du territoire. À des déchéances de nationalité française. À des interdictions d’entrée et de sortie du territoire. À des blocages de sites internet. À des suppressions de prestations sociales.

    Effet de manche et d’annonce, comme d’habitude. Notre confrère Manuel Gomez relève aujourd’hui sur Boulevard Voltaire qu’un terroriste algérien avéré et assumé, qui devrait être expulsé du territoire, coule des jours heureux, assigné à résidence en Bretagne.
    Un sort à mettre en regard de celui des terroristes algériens dans leur pays, signalé par le même éditorialiste il y a quelque temps :
    42 condamnations à mort prononcées en Algérie durant les cinq premiers mois de 2015 à l’encontre de terroristes impliqués dans des attentats meurtriers contre des civils et des éléments de l’ANP (Armée Nationale Populaire) pour des assassinats et des kidnappings entre 1995 et 2014.

    http://fr.novopress.info/190936/terroristes-algeriens-lalgerie-les-condamne-mort-les-chouchoutons/