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  • Du maoïsme au bushisme, de l’immigration à la carte scolaire…la somme de toutes leurs erreurs

    Plus âgé qu’un BHL avec lequel il a partagé une certaine trajectoire idéologique, les mêmes obsessions et en son temps la même étiquette («les nouveaux philosophes ») André Glucksman (paix à son âme), est décédé dans la nuit de lundi à mardi à l’âge de 78 ans. M. Glucksman symbolisait toutes les errances, les erreurs, les aveuglements d’une certaine caste intellectuelle. Il fut un des signataires, en 1977, dans le journal Le Monde, d’une pétition en faveur d’inculpés maintenus en détention provisoire dans une affaire de pédophilie. (Médiocre) philosophe, ancien communiste passé au maoïsme fanatique, collaborateur de La Revue des temps modernes de l’agité du bocal Jean-Paul Sartre, cet ami de Bernard Kouchner fut au nombre des gauchistes qui se sont ralliés au Nouvel ordre mondial . Une trajectoire assez courante qui a vu ainsi aux Etats-Unis de nombreuses figures de l’extrême-gauche faire allégeance au bushisme neocon…André Glucksman apporta un soutien sans recul à Washington, dont il a défendu toutes les mauvaises croisades, notamment contre le régime laïque irakien en 1991 et 2003. Adversaire virulent de l’opposition patriotique en France, comme du réveil national dans la Russie de Poutine, M. Glucksman avait appelé à voter Sarkozy à la présidentielle de 2007. Il défendait notamment la proposition du candidat de l’UMP de financer avec «l’aide publique la construction de mosquées » pour lutter contre « l’intégrisme », et sa volonté de mettre en place « la discrimination positive »…la boucle est bouclée.

    En fait de discrimination positive, ou plus exactement d’un de ses avatars, il est de nouveau fait état dans l’actualité de la carte scolaire. «Faut-il la supprimer ou non ? » s’interroge Le Monde. «Donner aux familles la possibilité de choisir l’établissement de leur enfant, ou affecter les élèves d’office ? C’est l’éternel débat depuis que la carte scolaire – plus précisément l’affectation des élèves au collège selon leur secteur d’habitation – existe. »

    « Sur ce sujet, Najat Vallaud-Belkacem n’apporte pas de réponse tranchée. Si (le) ministre de l’éducation nationale s’est engagée à agir pour davantage de mixité à l’école – c’est l’objectif premier affiché depuis les attentats de janvier et la grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la République qui en a découlé –, aucune des mesures qu’elle envisage ne laisse présager de grand soir (…). L’idée est plutôt d’impulser une dynamique, de mobiliser les territoires pour les amener à trouver des solutions concrètes. A ce jour, dix-sept départements se sont engagés à mener des expérimentations en ce sens à partir de la rentrée 2016. Au total, ils seront plus d’une vingtaine», assure Mme Vallaud Belkacem.

    Or, « la dernière réforme remonte à 2007, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Elle a consisté à assouplir la carte, c’est-à-dire à élargir la liste des critères de dérogation auparavant strictement limités. Des études ont montré qu’elle avait conduit à ghettoïser davantage certains collèges de ZEP. Aujourd’hui, 700 collèges (soit 10 % d’entre eux) accueillent moins de 6 % de collégiens d’origine sociale très favorisée. Soixante-dix collèges accueillent plus de 80 % de collégiens d’origine sociale défavorisée.»

    Il est vrai que pour échapper aux établissements pluriels , caractérisés le plus souvent par leur médiocrité, beaucoup de parents ont su utiliser, du moins ceux qui le peuvent, l’assouplissement de la carte scolaire qui permet d’obtenir, dans la limite des places disponibles, une dérogation à une affectation sur simple critère géographique. Bref, une occasion offerte de scolariser leurs enfants dans des établissements encore majoritairement franco-français, pour dire les choses sans langue de bois.

    Plus largement, les critiques formulées par Bruno Gollnisch contre la carte scolaire voici neuf ans n’ont tien perdu de leur pertinence. Cette carte, notait-il, censée favoriser la mixité sociale, n’a fait que construire des ghettos ethniques et culturels. Un tiers des parents contournent la carte scolaire et au premier rang des tricheurs on trouve, – mais qui s’en étonnera ? – les enseignants, les journalistes, les politiciens des partis favorables à l’immigration... Les demandes d’inscription dans les écoles privées, du primaire au lycée, n’ont cessé d’augmenter au point que le privé refuse chaque année des milliers d’enfants, faute de places.

    Contrairement aux idées reçues, beaucoup de familles aux revenus moyens, ou même de familles d’immigrés soucieuses de l’assimilation et de l’avenir de leurs enfants, font des sacrifices financiers pour que leur progéniture échappe au collège ou au lycée que l’administration leur impose. Les seules vraies victimes de la carte scolaire sont nos compatriotes les plus modestes, ceux qui n’ont ni les pistons pour domicilier fictivement leurs enfants dans les bons quartiers, ni les moyens financiers de déménager ou de payer pour l’école.

    Tout cela est un formidable constat d’échec pour l’Éducation nationale, ses méthodes pédagogiques et sa politisation. Mais c’est surtout la conséquence des désastreuses politiques d’immigration et de la ville menées depuis trente ans.

    Nous savons en effet que quand ils le peuvent, les Français fuient les quartiers pluriels. Dans son étude désormais fameuse sur «La France périphérique», Christophe Guilluy, nous l’avions relevé, notait que ce paradis multiculturel vanté par une caste pratiquant la vente forcée – quartiers « d’avenir » que les bourgeois bien-pensants n’habitent pas, tandis que les bobos de l’est parisien ou du «9-3» contournent la « carte scolaire » pour ne pas scolariser leurs enfants avec le petit Mohammed ou le jeune Ababacar- les Français très majoritairement n’en veulent pas pour éviter la cohabitation/ confrontation avec des immigrés non assimilés.

    Une immigration incontrôlée qui pèse sur le niveau scolaire. La dernière enquête Pisa (2012) qui évalue tous les trois ans les élèves de 15 ans chez les jeunes de 15 ans des pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), enregistrait une chute de deux places de la France dans ce classement (25 éme sur 65 pays). Un blogueur du site de Marianne avait eu l’audace de l’écrire : « il y a ce que Pisa se garde bien ou, en tout cas, oublie de dire : les pays les plus en difficulté, en dépit des moyens qu’ils allouent, comme l’Allemagne ou la France, ou encore l’Angleterre sont aussi des pays de très forte immigration.»

    Bref, plutôt que de traiter, sous un angle démagogique ou idéologique, les effets découlant de leur désastreuse politique d’immigration, un gouvernement digne de ce nom, soucieux de l’intérêt des Français s’attaquerait aux causes. Ce qui nécessiterait de rompre avec des décennies de progressisme, de cosmopolitisme, de multiculturalisme mortifères. Une remise en question dont ce Système sclérosé n’est pas capable.

    http://gollnisch.com/2015/11/10/du-maoisme-au-bushisme-de-limmigration-a-la-carte-scolairela-somme-de-toutes-leurs-erreurs/

  • Le fiasco syrien

    Depuis plusieurs années, pour ne pas dire quelques décennies, la voix de la France est inaudible sur la scène internationale. Muselée par sa soumission aux volontés de Washington, Paris perd lentement mais sûrement son influence passée. Le fiasco syrien en est un bon exemple.
    La Syrie était un pays stable avant que les Occidentaux ne décident au nom d’une moralité dévoyée de plonger cette nation dans une effroyable guerre civile, communautaire et religieuse. Le régime laïc baasiste réussissait, malgré ce qu’en disent ses détracteurs actuels, à faire vivre ensemble des communautés très différentes les unes des autres.
    Dans un pays à majorité musulmane, il réalisait la prouesse d’assurer les mêmes droits à tous les citoyens syriens quelque soit leur confession. Avec l’Irak de Saddam Hussein, c’était la nation proche orientale dans laquelle les chrétiens pouvaient vivre leur foi dans la plus grande sécurité. Le grand malheur du régime de Bachar El-Assad fut d’être un allié inconditionnel de l’Iran face à l’Arabie saoudite et de préférer la Russie de Poutine à l’Amérique de Bush et d’Obama.
    Depuis la Guerre froide, la Syrie fut un point d’appui pour l’ancienne Union soviétique et ce rapport privilégié entre Damas et Moscou ne s’est jamais effrité avec le temps. Désormais, la Russie, pour défendre ses intérêts, intervient énergiquement contre les islamistes en Syrie et les Occidentaux ont fait mine, pendant quelques jours, d’être scandalisés par les actions militaires russes !
    Ceci démontre une incapacité chronique à ne pas voir le monde tel qu’il est.

    Comment pouvions-nous croire que la Russie renoncerait à sauver un allié de poids en grande difficulté ? Comment pouvions-nous penser que la Russie laisserait la situation se dégrader en Syrie alors que le risque de voir le Caucase à nouveau s’enflammer est réel ? À présent que la Russie retrouve une capacité d’intervention sur la scène internationale, il était stupide de penser qu’elle s’effacerait docilement sur notre simple demande. Les Occidentaux ont pris le risque énorme de miser aveuglément sur les pays du Golfe persique, sur le sunnisme contre les chiites, mais aussi contre l’Iran, proche des intérêts russes dans le Caucase pour éradiquer entre autres les mouvements islamistes sunnites capables de mener des guérillas meurtrières comme ce fut le cas en Tchétchénie.L’intervention aérienne russe en Syrie contrarie les plans de Washington de déstabilisation de la région via des groupes sunnites extrémistes.
    Sous le couvert des droits de l’homme, de la moralité humaniste, juste bonne à être servie comme propagande aux opinions publiques, l’Occident n’hésite pas à soutenir fidèlement des régimes religieux autoritaires comme ceux de l’Arabie saoudite en légitimant, la main sur le cœur, son action contre le régime syrien du fait que celui-ci soit une dictature !
    Pour atteindre leurs objectifs, il n’hésite pas, comme ce fut le cas en Afghanistan, en Irak et en Libye, à entraîner, à armer et à financer des groupes islamistes sunnites. En Syrie, au nom des libertés individuelles, l’Occident, aligné en ordre de bataille derrière les États-Unis, a soutenu, dans le plus grand silence médiatique, le Front Al-Nosra, branche d’Al-Qaida au Proche Orient, contre l’armée officielle syrienne. Pour soi-disant lutter contre l’état islamique de Daech, nous avons équipé leurs congénères d’Al-Qaida !
    Ceci paraît incroyable, mais ce fut jusqu’il y a peu la solution occidentale pour la Syrie. Visiblement, la fin justifiait les moyens et le justifie encore si l’on écoute la voix de la France représentée par celle du soldat Hollande. Derrière cet islamisme sunnite intransigeant, intolérant, liberticide, capable de massacrer des populations entières et de commettre les crimes les plus abominables, tout en ayant aujourd’hui la capacité de fragiliser nos sociétés européennes, nous avons systématiquement, en soutien logistique et financier, l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie, c’est-à-dire les principaux alliés de l’Occident au Proche Orient.

    Ce jeu dangereux que nous menons avec ces groupes islamistes et ces pays, soi-disant alliés, car membres de l’OTAN ou bien alors partenaires privilégiés de nos économies, nous renvoie à notre incapacité à nommer objectivement nos ennemis, mais aussi à notre incapacité d’exister fièrement en tant que civilisation dans le monde contemporain.
    Dans la plus grande indifférence médiatique, l’Occident ouvre toute grande sa confiance et ses portes à des gens qui ne nous veulent pas que du bien.

    Vincent Revel

    http://fr.novopress.info/194747/fiasco-syrien/#more-194747

  • Ces maires qui disent « non » à l’accueil des réfugiés

    Il faut être soi-même bien loin de son propre devoir d’État - journaliste ayant cessé d’informer, gouvernants ayant cessé de gouverner, politiques ayant cessé de penser aux Français - pour songer à le leur reprocher.
    « Deux communes de Lorraine ne veulent pas des migrants de Calais », titre, lapidaire, L’Express.
    La presse tend des micros réprobateurs aux deux maires concernés – celui d’Étival-Clairefontaine, dans les Vosges, 2.600 habitants, et celui de Pexonne, en Meurthe-et-Moselle, 380 âmes -, qui expliquent avec leurs mots simples pourquoi ils s’opposent à l’accueil sur leur commune de plusieurs dizaines de migrants de la jungle de Calais. « C’est une inquiétude d’un maire qui doit gérer de potentiels heurts entre des gens », dit l’un d’eux. « C’est à l’État d’assumer ses responsabilités et non pas au maire. Qu’on me prouve qu’on saura maîtriser la situation, j’ai beaucoup de doutes », confie l’autre. Ils affirment tous deux avoir été mis devant le fait accompli par le préfet qui les a sommés « d’accueillir », le gouvernement ayant décidé de désengorger Calais en procédant à un saupoudrage à travers le territoire. Les deux maires ont dit non. Non, non et non. Personne ne connaît mieux qu’eux leur commune. « On ne règle pas la misère avec de la misère. »

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  • Eric Zemmour : " Rien ne m’empêchera de continuer à dire ce que je crois"

    Extrait de la déclaration prononcée par Eric Zemmour devant le tribunal suite àsa mise en cause pour "provocation à la haine envers les musulmans" :

    "(...) Le grand Bainville ne savait pas qu’on pouvait être attaqué pour des mots qu’on n’avait pas prononcés, qu’on n’avait même pas entendus. Il ne savait pas qu’on pouvait être renvoyé par un de ses employeurs, en l’occurrence i>Télé, parce que des propos prononcés dans un journal italien n’avaient pas l’heur de plaire ni à la directrice de l’antenne ni à la rédaction. Il ne savait pas que l’expression liberté d’opinion ne valait que pour les dessinateurs de Charlie Hebdo. Il ne connaissait pas les beautés cachées de la loi Pleven, des délices et poisons de l’incitation à la discrimination et à la haine raciale. Il ne savait pas, l’heureux homme qui vivait dans une République qui respectait encore les libertés fondamentales, qu’on pouvait être traité comme un délinquant parce que ses idées ne plaisaient pas au pouvoir.

    Il ne savait pas que la gauche, la gauche bien-pensante, la gauche humaniste, si bienveillante et pacifique, si laïcarde et anticléricale, avait rétabli subrepticement le délit de blasphème, qui avait été aboli à la Révolution. Oui, le délit de blasphème ! (...) il s’agit de condamner quiconque n’ôterait pas respectueusement son chapeau devant la nouvelle religion, la nouvelle doxa antiraciste, celle de l’identité heureuse, comme dit un ancien Premier ministre, celle du pas d’amalgame, celle de l’islam modéré, religion d’amour et de paix, celle de l’intégration harmonieuse dans le respect des différences.

    Oui, tous ceux qui ne croient pas en cette nouvelle religion, tous ceux qui n’ont pas la foi doivent se taire ou être condamnés.

    Ou plutôt, pour que la masse continue à se taire, il faut que certains soient condamnés. J’ai l’honneur, je dis bien l’honneur, d’être devenu une cible privilégiée. La cible privilégiée parce que mes livres ont beaucoup de succès, parce que mes interventions sont regardées, écoutées. Mes adversaires croient que je suis un danger parce que je convaincrais les Français alors que ce sont les Français qui reconnaissent en moi ce qu’ils pensent tout bas. Illusions du nominalisme ! (...)

    Il y a quelques mois, lors d’un autre procès – puisque je passe, désormais, une partie de ma vie au palais de justice -, la représentante du parquet me demandait si ma première condamnation, il y a quatre ans, m’avait conduit à changer mes méthodes de travail. Je lui renverrai aujourd’hui sa question : est-ce que la relaxe dont j’ai bénéficié dans une récente affaire a conduit le parquet à changer ses méthodes de travail ? Est-ce que le parquet s’est remis en cause ? Est-ce qu’il a décidé de ne plus se mêler de la vie des idées en France ? Est-ce qu’il a enfin décidé de ne plus instrumentaliser une loi pleine de belles intentions pour en faire une arme politique ? Est-ce qu’il a enfin compris que son rôle était non pas de criminaliser les opinions dissidentes mais de protéger les citoyens contre les voyous, et accessoirement de respecter la liberté de pensée et d’opinion en France, un de nos acquis les plus précieux hérités des générations précédentes ? Est-ce que ces messieurs-dames du parquet ont admis, enfin, qu’ils n’étaient pas là pour imposer l’idéologie politique de leur ministre, aussi charismatique soit-elle, de leur syndicat, aussi impérieux soit-il, ou plus prosaïquement leurs propres convictions politiques, aussi légitimes soient-elles ? (...)

    Quand le parquet cessera-t-il de servir de relais à des lobbys antiracistes qui vivent du racisme, ou du prétendu racisme (...) ? Jusqu’à quand le parquet alimentera-t-il une logique liberticide qui rappelle les régimes totalitaires communistes, qui permet à n’importe quelle association de signaler à la police des opinions dissidentes, afin que le parquet, au nom de la défense de l’État et de la société, ne poursuive les affreux dissidents ?

    (...) Je préfère prévenir respectueusement le parquet et la cour : rien ne m’empêchera de continuer à dire ce que je crois, même si j’ai bien compris que rien n’arrêtera le ministère public dans sa volonté de me faire taire. J’ai bien conscience aussi d’être le pot de terre contre le pot de fer. Mais un jour, j’en suis convaincu, l’Histoire donnera raison au pot de terre, comme elle l’a donné au grand Bainville, et le pot de fer aura honte. Mais il sera trop tard."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • II - Droits de l'Homme : l'usurpation démocratique

    Du délit de penser au crime d’être. Basée sur une hypertrophie du droit subjectif, la police de la pensée bénéficie de l’indifférence de la plupart de ceux qui la subissent et d’un effet de routine chez ceux qui l’imposent. Dans une totale confusion du moral et du politique, avec toujours plus d’intensité depuis le siècle des « Lumières » et le procès de Nuremberg, à l’histoire qui faisait le droit se sont substituées les lois qui disent l’histoire.
    Je n’entrerai pas dans les détails normatifs de la pyramide du germanophone Hans Kelsen (1) ; un système moniste supranational voué à l’unité morale du genre humain. Ces normes visent à établir la paix perpétuelle. Qui a priori avouerait ne pas vouloir atteindre ce niveau ultime, se démarquer d’une telle noblesse humaniste, qui a fortiori oserait demander à qui elle profite ? A moins de vraiment vouloir connaître la réponse à coups de bombes sur le râble.
    Sachons que cette théorie - dont en 1948 la Déclaration universelle des droits de l’homme ne fut qu’une étape supplémentaire - est la transcription de l’utopie wilsonienne, la super lex mercata, plus que jamais d’autorité.
    Elle eut notamment pour adversaire le philosophe et juriste allemand Carl Schmitt (2) qui, s’appuyant sur le jus publicum europaeum et le rôle de l’Etat pour la souveraineté des peuples, en prédisait la caducité technique car, contradictoire de son énoncé, elle subordonne des intérêts étatiques particuliers à une éthique universelle autoritaire que l’on peut résumer par, « la liberté, oui, mais seulement pour les amis de la liberté ! ».
    La liberté, équilibre de notions mystérieuses, inscrite désormais dans un droit artificiel messianique, dont on sait qu’elle peut être imposée transnationalement par les démocraties qui en sont exclusivement détentrices. Aux risques de la mutilation, de la mort, de l’anéantissement, de sa privation pour ceux qui la refuseraient ! En dépit des principes de réalité, transcrits par les droits romain ou germain, coutumier ou organique, suivant les époques, voire canonique que l’Eglise par réaction sécularisa dans sa doctrine sociale. Quant aux amis, ils seront traités comme de tous temps en fonction de facteurs relevant de la capacité de maîtrise de la puissance (faire et refuser de faire) et ceux relevant de sa capacité d'action sur autrui (faire faire et empêcher de faire).
    Pour les autres, les ennemis, lorsqu’ils seront économiquement, puis militairement contraignables, au nom « des droits de l’homme » ce sera le bellum justum, ce pivot de la légitimation d’ingérence agressivement défendue, entres autres ardents thuriféraires du dogmatisme kelsénien qu’Habermas (3) perfectionna, par le nouveau ministre des Affaires étrangères (quasi intégrées) français, Bernard Kouchner. Ce dernier y rajoutant le vocable humanitaire qui vaut son pesant de riz.
    Notons au passage qu’en droit international la guerre n’a désormais aucune chance de ne pas être juste, car elle a fini logiquement par se doter de son argument préemptif . Et non pas préventif… La préemption s’affirmant au delà de la prévention : elle est de priorité légale quand la seconde doit se parer de légitimité. Invasion et guerre font donc l’objet d’une préemption comme si elles étaient de vulgaires terrains communaux. Résultat : expropriations à l’échelle mondiale par décret d’intérêt général supposé ou fabriqué.
    Flagrant exemple que la Serbie !

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  • Politique migratoire de l’Europe, conférence sur le climat : à l’Assemblée Nationale, Bruno Gollnisch met les points sur les i.

    La commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale se réunissait ce mardi 3 novembre 2015 avec celle du Sénat, associant à ses travaux des parlementaires européens français. Deux thèmes étaient abordés : politique migratoire de l’Union européenne et préparation de la conférence sur « COP 21 ».

    Les prises de paroles de Bruno Gollnisch sur ces deux sujets, firent l’objet de commentaires négatifs par la présidente de séance Mme Danielle Auroi, député écologiste du Puy-de-Dôme, s’autorisant à déclarer, contre toute évidence, que ces interventions étaient « hors sujet »… sans doute parce qu’elles ne lui convenaient pas, et interdisant de façon péremptoire à Bruno Gollnisch de lui répondre, serait-ce d’une phrase. Étrange conception du débat et des usages de la bienséance « républicaine » dont on nous rebat généralement les oreilles…

    Peut-on sérieusement prétendre par exemple que la liberté (menacée) de discuter les travaux du GIEC soit sans pertinence dans un débat sur la fameuse Conférence « COP 21 » qui s’annonce, quand on sait que TOUTE cette conférence est fondée sur l’acceptation intégrale desdits travaux ? Jugez par vous-mêmes…

  • Frappes françaises en Syrie: les bonnes questions de J-Do Merchet

    Lu ici. Extrait.

    "La France pourrait faire valoir le droit de poursuite, en frappant au-delà de la frontière syrienne une organisation qu’elle « tape » du côté irakien.  Toutefois la justification juridique reste  bien fragile. La France n’a ni l’accord explicite du gouvernement syrien, ni un mandat des Nations unies lui permettant de le faire. Un accord «implicite» de Bachar suffit-il ? Mais cela revient à lui reconnaitre sa légitimité... 

    On le voit, Paris change de posture en cours de route, abandonnant les premières explications sur la légitime défense. Paris rompt ainsi avec une longue tradition de défense du droit international. Est-on sûr que tout le monde a bien pris la mesure d’un tel revirement doctrinal, qui place la France de François Hollande plus près de George W. Bush que du discours de 2003 de Dominique de Villepin aux Nations Unies ?"

    Paula Corbulon

  • Conférence Dextra du vendredi 13 novembre : La géopolitique de la Russie et des Etats-Unis vues par la droite, par Pascal Gauchon


    Ce vendredi 13 novembre, Dextra a la joie de recevoir Pascal Gauchon, spécialiste de géopolitique et de relations internationales, qui viendra nous parler de "La géopolitique de la Russie et des Etats-Unis vues par la droite" 
     
     Nous vous attendons nombreux et nombreuses aux Grands ducs, 19 rue Pascal, Paris Ve Pour ceux qui le souhaitent, n'hésitez pas à adhérer, et pour d'autres à renouveler leur cotisation, un moment sera prévu à cet effet.
     

  • 11 Novembre 2015

    Ils ont tous disparus. De quelque bord qu'ils furent, ils représentèrent une génération courageuse capable d'affronter la voracité des Etats. Une pensée spéciale pour les nôtres, la fine fleur du pays fauchée par l'offensive à outrance à la mode du temps. Cette année¹ nous parlons du 348ème RI, régiment de forteresse à Givet (52è Division d'infanterie de réserve). Ce régiment fera presque toute la guerre sur la Meuse. Son historique régimentaire est résumé ici.

    La 52ème division de réserve a connu des tentatives de fraternisations à la Noël 14 de la part d'unités bavaroises qui lui faisaient face, au grand dam du commandement prussien. Le lecteur trouvera ci-dessous deux pages d'un journal d'opérations qui les évoque (source). D'autres divisions connurent aussi des échanges de politesses, de cigarettes et même des visites de tranchées ennemies à la Noël !
    Mais ce ne fut pas toujours la guerre sans haine : dans le Journal d'opérations² de la 52ème DR on trouve page 12 une notice recopiant à la main une nouvelle du Temps de Paris daté du 15 février 1915 sur la bravoure française et sur une certaine sauvagerie allemande. La voici :

    52°DR 1/2
    52°DR 2/2

     

    A Haybes, entre Vireux et Fumay, les maisons sont détruites. Là, l'occupation a été fort dure. De nombreux civils ont été fusillés ; un infirme fut enterré avec sa béquille sortant de terre, et les soldats du kaiser y fixèrent un drapeau allemand. La cause de ces violences est dans la résistance des douaniers et de 400 réservistes (ndlr: de la 52è DR), dans la nuit du 23 au 24 août (ndlr: 1914). Les Allemands disaient que cette résistance leur avait coûté 1500 hommes et retardé l'arrivée de 4000 hommes à Rocroy en temps voulu pour couper la retraite des Français qui se repliaient de Charleroi sur les Ardennes. Les Allemands ajoutent que sans ce retard ils seraient arrivés à Paris.
    A commandé au 348 du premier jour de la guerre au 27 février 1918, André Guesnier, chef de la première section à la 24ème Compagnie à la déclaration de guerre et capitaine de la 20è Compagnie (CID - centre d'instruction divisionnaire) à la fin. Le régiment fut dissous au mois de mai 1918 et ses effectifs reversés au 99ème. Son livre de chevet (si l'on peut dire) ou plutôt son livre d'évasion, était Fragments intimes d'Ernest Renan parus en 1914, qui ne le quittèrent jamais. Cet ouvrage posthume compile Patrice, ses lettres à Liart (depuis le Séminaire d'Issy), Confessions de Felicula (sur la première chrétienté de Lyon) et d'autres petits fragments. Il est assez surnaturel de lire ce bouquin, trouvé en brocante, en sachant qui le lut le premier, dans quelles circonstances de bruit, de fureur et de doute.
    Renan est comme quelqu'autre que nous citons souvent ici, un océan. Il donnait à méditer. J'imagine le lieutenant Guesnier en train de lire cette page dans la tranchée pendant la guerre de positions qui nous coûta si cher :
    La vérité est loin de ce qu'on appelle le bon sens, qui n'est qu'un ramas d'opinions, d'habitudes, de conventions : quand nous la verrons, la vérité, nous seront tout étonnés de la trouver, et chacun dira : Je ne croyais pas que ce fût cela. C'est là l'idée qui me domine : le peu de certitude de nos connaissances, le peu de vérité que nous possédons, et sur ce point la lecture de Pascal est loin de me détromper. On a beau dire : cet homme-là est presque sceptique ; cela est frappant : le plus forte tête qui ait existé n'a osé presque rien affirmer : et il est de fait que plus un homme est savant, plus il a approfondi les connaissances humaines, moins il est affirmatif, plus il tremble, plus il restreint ce fameux chapitre du bon sens, qu'on voudrait faire si large. Les ignorants au contraire ne doutent de rien, ils tranchent tout, tout est évident, clair comme le jour ; il faut avoir perdu l'esprit pour ne pas voir cela : voilà leurs formules. D'où par analogie, je suis tenté de faire ce raisonnement : quand on ne sait rien, on ne doute de rien ; quand on en sait peu, on doute peu ; quand on sait beaucoup, on doute beaucoup ; donc, si on savait tout, on douterait de tout, et toute la science se réduirait à voir l'incertitude de toute science. C'était bien cela dans l'esprit de Pascal. Oh ! qu'il a de belles choses là-dessus ! Voilà un homme qui était au-dessus des préjugés, et pourtant il a été chrétien, cela est démonstratif. Tu vois que j'ai une propension violente au scepticisme³, ou plutôt au kantisme, car c'est surtout le système de Kant qui me fait impression, et il est de fait que je n'ai rien vu de décisif contre sa philosophie, du moins jusqu'ici...
    (d'une lettre à François Liart du 3 mai 1842)

    Je ne sais qui des lignes ennemies lisait Kant, peut-être en quelque régiment de réservistes prussiens aventurés sur la Meuse depuis la vieille Poméranie. Finalement la philosophie ne sut vaincre la polémologie, en ce qu'elles marchent toujours de conserve dans l'histoire des hommes, irraisonnables comme jamais.
    (1) Les "Onze Novembre" de Royal-Artillerie :

    *2007 − *2008 − *2009 − *2010 − *2011 − *2012 − *2013 − *2014

    (2) Source Mémoire des Hommes

    (3) le jeune Renan sait déjà qu'il doute de sa vocation malgré les efforts de piété qu'il montrera dans les Principes de conduite de 1843.

    http://royalartillerie.blogspot.fr/