Les médias, la presse et toute une mode exigent toujours plus de transparence dans la vie politique. Si le but est d'éviter la malhonnêteté, personne ne peut y trouver à redire. Mais l'exercice a ses limites : si le vote n'était pas secret, beaucoup d'électeurs voteraient différemment en raison de la pression sociale pesant sur eux.
L'individu n'est pas une monade autonome. Il est plongé dans le milieu social et en interaction d'influence avec lui. L'exigence de transparence est celle de tout pouvoir totalitaire. George Orwell avait imaginé une telle société où le pouvoir vous disait : « Big Brother vous regarde ! ».
La propriété privée est un espace de liberté précisément parce que les tiers en sont exclus. Si les médias peuvent pénétrer dans votre propriété et commenter tout ce que vous faites, il est évident que c'est une atteinte à vos libertés.
Tocqueville a bien montré la puissance de l'opinion publique qui contraint tous les citoyens à afficher un grand conformisme.
Dans toute société, quatre obstacles peuvent entraver la liberté d'expression :
la cause matérielle, pour reprendre la terminologie d'Aristote, est le manque de moyens financiers ;
la cause formelle est l'interdiction légale, le régime légal de la censure ;
la cause motrice, ce sont les hommes, pas seulement les censeurs professionnels mais l'opinion publique, plus ou moins conditionnée par le pouvoir dominant ;
la cause finale de l'absence de liberté peut être l'idéologie officielle du régime.
Les deux dernières « causes » de l'absence de liberté peuvent utiliser l'exigence de transparence pour étouffer une pensée non conformiste. Ainsi, le « politiquement correct » dans certaines universités américaines restreint la liberté de parole sur beaucoup de sujets. Selon le système social, chaque cause pèsera d'un poids différent.
En démocratie, c'est l'opinion et l'idéologie dominantes qui peuvent faire obstacle à la liberté d'expression. La loi de censure et les moyens financiers peuvent jouer un rôle mais il est second. Il est difficile d'échapper à cette contrainte. Soljenitsyne s'en est aperçu : en Russie, on lui disait « Tais toi » ! En Occident, on lui dit « Cause toujours » !
Des organisations qui ont pu craindre dans le passé des persécutions comme la franc-maçonnerie ne pratiquent pas la transparence. Car l'opacité est source de pouvoir et d'influence et protège ceux qui agissent. Certains estiment cette pratique critiquable : les magistrats en Grande-Bretagne sont obligés de déclarer leur appartenance à la franc-maçonnerie.
En fait, l'exigence de transparence ne frappe pas tout le monde de la même manière. Elle touche les hommes politiques beaucoup plus que les journalistes ou les chefs d'entreprise, ou la haute administration. C'est sans doute un signe que le pouvoir réel n'est sans doute pas chez les hommes politiques. Exiger la transparence de quelqu'un, c'est réduire ses pouvoirs. Beaucoup de « lobbies » qui influencent le pouvoir politique ne pratiquent pas la transparence mais l'exigent de la part des hommes politiques.
On sait bien que le domaine de la défense nationale est aussi celui du secret légal, sinon l'ennemi pourrait affaiblir le dispositif de défense. Dans ce domaine, la transparence totale de l'Etat pourrait entraîner sa destruction ! Il en est de même pour les secrets technologiques des entreprises. Le secret ne peut pas être exclu de la vie sociale. Le secret de votre code de carte de crédit vous protège des voleurs. Il faut donc un équilibre entre secret et transparence pour qu'une société de liberté puisse réellement exister. Quand tout est secret, le citoyen n'a plus de pouvoirs pour contrôler les dirigeants politiques. Mais si tout est transparent, le citoyen transparent perd alors lui aussi sa liberté. Réclamer toujours plus de transparence peut être une façon de détruire la liberté au nom de la liberté.
Un film a bien montré ce paradoxe. Il s'agit du film allemand « La vie des autres » qui montre comment la police politique de l'Allemagne de l'Est communiste espionnait les citoyens afin d'empêcher toute critique du régime. Lorsque l'Etat veut tout connaître de la vie des autres, il réduit les autres à un statut d'esclave.
Bien entendu, il ne faut pas faire d'angélisme et il est normal qu'un Etat écoute et espionne les grands criminels ou ceux qui préparent des attentats terroristes. Comme dans beaucoup de domaines, la vertu réside dans le juste milieu, comme les philosophes grecs l'ont toujours affirmé. C'est pourquoi la pensée manichéenne est toujours à proscrire. C'est celle des fanatiques. Il y a aussi des fanatiques de la transparence : qu'ils le sachent ou non, comme disait Sartre, qu'ils soient salauds ou naïfs, ils préparent toujours une forme de destruction des libertés.
Yvan BLOT, 19/03/08
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Le 13 décembre, faisons exploser le « plafond de verre » !
Le Front National a réalisé une percée historique lors du premier tour des régionales, au grand dam de la classe politico-médiatique qui refuse de voir les causes de ce vote et sa responsabilité. Reste à faire exploser le « plafond de verre » pour transformer l’essai dimanche prochain.
6 décembre 2015, 19 h 00 : la mine des journalistes sur les plateaux TV prédit une soirée historique pour le FN, Michaël Darmon , chef du service politique de I-Télé, les yeux rivés sur son smartphone, au bord des larmes ou enrhumé ?
6 décembre 20 h 15 : 20 h 00, les premières estimations tombent avec le FN largement en tête dans 6 régions et avec un score National supérieur à 30 % et des résultats en PACA et Nord-Pas de Calais-Picardie qui dépassent les 40 %. Résultats pourtant largement prévisibles mais qui étonnent pourtant la caste politico-médiatique.
Pourtant, le phénomène qui devrait inquiéter le plus les rédactions, ce sont les 12 541 voix qu’a obtenu le parti musulman communautariste ADMF qui prône le port du voile et l’enseignement de l’arabe dans les écoles …Non, ce n’est pas le programme économique du FN qui pousse les Français à voter massivement pour ce parti, c’est la menace de voir notre identité disparaître face à une immigration explosive, une insécurité totalement hors de contrôle, un communautarisme revendiqué et un risque terroriste maximum avec une 5eme colonne islamiste présente en très grand nombre sur le sol Français.
Quand ils veulent toujours plus de mosquées par pur électoralisme alors que les Français n’en veulent pas, les Français ne le supportent plus …
Quand ils laissent les racailles agresser des Français, caillasser des policiers, bloquer des autoroutes, ou incendier des villages en toute impunité, les Français ne le supportent plus …
Quand ils ne veulent plus appliquer la loi sur le voile intégral par peur de stigmatiser une religion, les Français ne le supportent plus …
Quand ils veulent accueillir tous ces immigrés clandestins et les répartir dans les campagnes Françaises, les Français ne le supportent plus …
Quand à chaque attentat islamiste, ils appellent au « Pas d’amalgame » par peur uniquement de « stigmatiser » alors qu’ils sont pleinement responsables de leur laxisme en matière d’insécurité et d’immigration, les Français ne le supportent plus…
Quand ils nous parlent encore d’intégration ou d’assimilation en nous vendant la société du « vivre ensemble » et du multiculturalisme, alors que cela n’a jamais fonctionné nulle part sans violence, les Français ne le supportent plus…
Quand tous les mois, ils nous disent que le chômage monte moins ou qu’il se stabilise alors que la réalité prouve le contraire, les Français ne le supportent plus…
Quand ils piétinent la démocratie au risque d’un suicide politique en retirant leurs listes dans les régions « où le FN peut l’emporter », les Français ne le supporteront plus…
Le « plafond de verre » va-t-il enfin exploser le 13 décembre 2015 ? Souhaitons-le !
Franck Guiot
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"Front républicain" contre Front National : Les vieilles élites contre la jeunesse sacrifiée
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Selon Claude Bartolone, la race blanche existe bien
Dans un entretien à L'Obs, le candidat de gauche en Ile-de-France déclare à propos de Valérie Pécresse :
"Elle tient les mêmes propos que le FN, elle utilise une image subliminale pour faire peur. Avec un discours comme celui-là, c'est Versailles, Neuilly et la race blanche qu'elle défend en creux."
Nadine Morano avait été lynchée pour moins que ça.
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La citadelle LRPS assiégée, lézardée…tiendra-t-elle encore ?
Dans son «livre» retraçant son parcours à l’UMP, l’ex ministre Rama Yade rapportait cette anecdote : en 2010 la très immigrationniste Valérie Pécresse, déjà tête de liste sarkozyste en Ile-de-France, lui aurait proposé d’être candidate dans le Val d’Oise. Au motif lui aurait dit Mme Pécresse « qu’il y a beaucoup d’Africains là bas qui ont zéro degré de sens politique. Et toi tu sauras leur parler » (sic). Claude Bartolone lui aussi sait parler, pas toujours à bon escient. Dans un entretien accordé à l’Obs, le candidat socialiste à la région Île-de-France, a décrit cette même Mme Pécresse (celle là même qui disait qu’elle préférerait voter PS que FN), comme une candidate qui «défend en creux Versailles, Neuilly et la race blanche». Et nous qui pensions que M. Bartolone était convaincu comme ses amis socialistes que les races n’existent pas… «Je viens de recevoir un coup de file de Calixthe Beyala, la fondatrice des Africains de France (et romancière, ndlr), qui me soutient», a déclaré Valérie Pécresse sur LCI et Radio classique. Et Calixte Beyala de confirmer: «Je trouve ça aberrant, malhonnête, c’est de la calomnie». Un beau et bon brevet de moralité, d’impartialité quand on se souvient que Mme Beyala fut récompensée pour son « combat historique » en faveur la promotion des « minorités visibles »par Nicolas Sarkozy, qui l’éleva au rang de Chevalier de la Légion d’honneur. Il est vrai que les Français sont habitués à cette distribution à tort et à travers de la rosette, même si le site du magazine Télérama qualifia Calixthe Beyala de plagiaire , de « récidiviste de la kleptomanie littéraire ». Une kleptomanie qui est une pathologie plus largement répandue au sein de la droite, mais uniquement en période électorale quand il s’agit d’enrober son discours, de reprendre à son compte les concepts défendus par le FN, pour mieux les oublier une fois au pouvoir…
Au-delà de ces joutes oratoires pour amuser la galerie entre frères ennemis du Système, la propagande anti frontiste du microcosme politico-médiatique et de ses relais subventionnés bat son plein. Avec une intensité qui n’est pas sans rappeler le déferlement haineux de l’entre deux tours de la présidentielle de 2002. Les manifs de rue en moins, vu le peu d’empressement du peuple de gauche à exprimer son enthousiasme et son soutien aux partis du front ripoublicain…
C’est toujours avec un certain sentiment de stupeur, même si l’on y est habitué, même si l’on sait les ravages qu’exerça l’idéologie internationaliste et/ou soixante-huitarde sur une assez large fraction du clergé français (fort heureusement la nouvelle génération de prélat ne fraye pas dans les mêmes eaux) que l’on entend des évêques mêler leurs voix à celles des officines anti chrétiennes et antinationales.
Certes, pour les détracteurs du Mouvement national qui vivent grassement sur le dos des Français note Julien Jauffret dans le numéro de Minute paru hier, le FN c’est tout à la fois « le capitalisme, le fascisme, le communisme, le capitalisme, l’antisémitisme, l’islamophobie, la haine de la France (Cazeneuve), Vichy, Pétain, Clovis, les féodaux (…) mais c’est aussi l’islamisme à présent. Voter FN c’est voter Daech a déclaré (comme d’autres) le président sortant du conseil régional de Bourgogne »
Et le chroniqueur de cet hebdomadaire de relever encore le cas de Mgr Ulrich. Un évêque de Lille« qui appelle à voter pour les avorteurs, les euthanasieurs, les adeptes du mariage gay, les partisans de la fabrication d’enfants artificiels, qui appellerait à voter pour le parti de l’inceste s’il existait, pour les satanistes conchieurs d’hostie s’ils avaient un parti, qui appellerait à voter pour absolument tout le monde excepté ceux qui défendent encore à peu prés les traditions chrétiennes. » Nos « bons » évêques qui appellent à faire barrage au FN ignorent-ils vraiment que le FN est la seule formation politique à défendre un programme qui se rapproche le plus de la doctrine sociale de l’église et une politique d’accueil de la vie ?
La Croix rapporte pourtant les propos de Mgr Jacques Benoit-Gonnin, évêque de Beauvais, qui met en garde les électeurs contre la tentation de comportements à risque », en clair le vote FN. « Dans un communiqué, Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre et président du Conseil famille et société de la Conférence des évêques de France, encourage de son côté les électeurs de son diocèse et de Normandie à ne pas laisser parasiter les enjeux des régionales par des promesses électorales ou des discours idéologiques qui ne concernent pas les compétences de la région » (sic). Là aussi suivez son regard. «Mgr Lagleize à Metz met en garde avec raison contre l’abstention qui fragilise la démocratie, mais pour ajouter que cet affaiblissement est aussi grave que la montée du Front National».
Une abstention, donnée centrale, grosse inconnue de ce second tour, qui sera de toute façon très difficile pour le FN, même dans les régions où il apparaît le mieux placé. Bruno Gollnisch le répète souvent, Marine Le Pen l’a redit, le Système gère mal la France mais se défend bien ! Aussi, le taux élevé de grévistes du vote dimanche dernier doit être au cœur de notre réflexion politique. Abstentionnistes qui loin de l’affaiblir, confortent au contraire un Système sclérosé dont ils veulent se détourner, en boudant les urnes. «Ce qui doit tomber il ne faut pas le retenir mais le pousser…» (Nietzsche).
C’est dans cette configuration que le sondage TNS Sofres/OnePoint pour LCI, RTL et Le Figaro publié hier, indique que le Front National serait battu en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Paca au second tour. Xavier Bertrand l’emporterait face à Marine avec 53% des intentions de vote en Nord-Pas-de-Calais-Picardie. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, Christian Estrosi gagnerait avec 54% contre Marion.
Minute s’y arrête aussi dans son numéro cité plus haut, l’abstention a concerné un électeur sur deux (50, 09%), soit 22 689 039 personnes et parmi les votants encore faut-il retrancher bulletins blancs et nuls. Ce qui fait qu’au final seulement « 47,92% des électeurs inscrits ont « exprimé un choix entre les listes en présence » ; ce qui relativise d’autant les scores obtenus par les différentes listes. « Hormis le FN et les listes d’union de la droite et d’union de la gauche, tous les autres partis stagnent en dessous…de 2% des électeurs inscrits ! Le système devient celui des groupuscules ! ».
Autant dire que « toute projection (des résultats de ce premier tour) sur un autre scrutin est impossible, tant sur le second tour des régionales où l’un des enjeux sera le taux de participation dans les régions susceptibles d’être conquises par le FN –les électeurs se mobiliseront-ils pour faire élire le FN ou pour le stopper ?- que, a fortiori, sur le prochain scrutin, qui est d’une nature différente, l’élection présidentielle de 2017. » Une reine des batailles qui se caractérise, elle, par un taux d’abstention (20% en 2012) bien moins important que dans les autres élections.
Mais ne grillons pas les étapes ! Bruno Gollnisch l’a réaffirmé avec force hier soir lors de la grande réunion publique organisée par la tête de liste FN en Rhône-Alpes-Auvergne Christophe Boudot, nos compatriotes doivent se (re)mobiliser, (re)prendre le pouvoir. Le premier tour de ces élections régionales a d’ores et déjà permis d’ébranler les murs de la citadelle LRPS. Celle-ci doit impérativement tomber si le peuple Français veut retrouver ses libertés, sa souveraineté, son identité, sa prospérité, un avenir d’espoir.
http://gollnisch.com/2015/12/10/la-citadelle-lrps-assiegee-lezardeetiendra-t-elle-encore/
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Coalition contre Daech : « Nous sommes entrés dans la deuxième phase de la stratégie »
Il est certain que L’État Islamique recule actuellement sur tous les fronts (même à l’ouest de Tadmor). Si le Chef d’État Major fait penser que la situation est bien en main, sur le terrain, il ne faut pas oublier que L’EI a toujours été imprévisible.
« Nous sommes entrés depuis quelques jours dans la deuxième phase de la stratégie de la coalition, qui est celle du démantèlement ». C’est une petite phrase, prononcée par le général Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (Cema), lors de son audition par les députés de la commission de la défense, le 25 novembre dernier. «Deuxième phase» ? Au-delà du décompte quotidien des bombes larguées par les avions français en Syrie et en Irak, il est important de comprendre de quoi il s’agit, d’autant qu’il y a eu, jusqu’à présent, peu d’expression publique sur ce sujet. Nous sommes aujourd’hui en mesure d’apporter des précisions sur la manière dont la stratégie militaire est pensée par les chefs militaires de coalition.
Depuis quand est-on dans cette « deuxième phase de la stratégie » ?
Fin novembre, le Cema répondait aux députés « depuis quelques jours ». C’est en réalité un peu plus que cela. « Depuis l’été. Cela a été acté par la coalition au mois d’aout», confie une source proche du dossier. Au plan pratique, c’est le Centcom (commandement américain pour le Moyen-Orient) qui est l’état-major concerné par cette planification de la campagne contre Daech. «Des critères secrets ont été fixés et on évalue les résultats du plan de campagne au fur et à mesure de son déroulement. Ces critères sont passés au vert petit à petit ». La bascule vers la deuxième phase aurait été « entérinée » en septembre, au niveau des chefs d’états-majors – dont le cema français – au cours d’une réunion qui n’a pas été rendu publique. Le passage d’une phase à l’autre s’apparente à un tuilage « sans rupture brutale » avec la précédente, mais « nous sommes dans un cadencement plutôt favorable ».
En quoi consistent ces phases ?
La première, qui avait débuté en juin 2014, consistait à « arrêter, bloquer, mettre fin à la progression» en Irak puis en Syrie, de Daech, explique une source militaire. La deuxième est celle du « démantèlement » de Daech, explique le Cema. « Il s’agit d’affaiblir et de désorganiser » l’ennemi, précise la source militaire, qui use d’une image : « On travaille la viande pour l’attendrir»… Cette phrase des opérations est traditionnellement « la plus longue ». Quant à la troisième et dernière phase, la définition exacte de son objectif stratégique n’est pas publique, même si l’on comprend qu’il s’agit de la reconquête du terrain et du « coup de grâce ».
Quelle est la situation actuelle sur le terrain, selon la coalition ?
Il faut distinguer le théâtre irakien, différent de la situation syrienne, mais les états-majors estiment que Daech « est sur le reculoir », surtout en Irak. Dans ce pays, Daech a été chassé de Tikrit, Baïji et Sinjar. Cette dernière victoire, sur un axe important, a permis de rendre la logistique de Daech plus compliquée entre Raqqa et Mossoul, ces deux « capitales ». Désormais, l’affaire se joue à Ramadi : les forces de sécurité irakiennes ont encerclé la ville et « entrent dans les faubourgs ». En Irak, Daech a perdu l’initiative. En Syrie, Daech est « sous pression sur ces marges(territoriales) et sur ses centres de pouvoir, de commandement, d’entraînement, de financement ». Alors que l’attention a été beaucoup focalisée, notamment par le pouvoir politique, sur la ville de Raqqa, les militaires relativisent l’enjeu : « Raqqa n’est pas l’alpha et l’oméga. Il faut procéder à une analyse de l’adversaire pour l’affaiblir avant de le détruire ».
Combien de temps pourrait durer cette deuxième phase ?
La coalition s’inscrit dans « un temps long ». La première, celle ducontainment, a duré plus d’un an et une source militaire explique que la nouvelle phase des opérations (« démantèlement ») est traditionnellement« la plus longue » des trois. On serait donc parti pour des années… D’autant que la stratégie mise en œuvre n’est pas que militaire. Ses aspects politiques et diplomatiques sont au moins aussi importants. «On ne peut pas réduire la stratégie au nombre de bombes larguées. Les aspects cinétiques ne résume la Grande Stratégie de la coalition » s’agace-t-on dans les armées.
Qu’en est-il d’opérations au sol ?
Il est trop tôt, politiquement et diplomatiquement, pour le savoir sur le théâtre syrien. En revanche, en Irak, la coalition a désormais « des forces capables d’agir ». Il s’agit d’Irakiens : 15 000 soldats (y compris les Kurdes) ont été formés par la coalition depuis plus d’un an. «Il s’agissait également de redonner une cohérence à l’armée irakienne qui avait été désarticulée par la surprise stratégique qu’a été l’offensive de Daech ».
Un exemple de cette formation : la lutte contre les IED (engins explosifs improvisés) dont les combattants de l’Etat Islamique font un large usage lorsqu’ils se retirent d’un secteur, laissant derrière eux « un terrain pourri », selon un militaire. Les Français forment ainsi des « formateurs » irakiens dans ce domaine. Les spécialistes irakiens peuvent ainsi quitter les écoles où ils enseignent pour être engagés sur le terrain. Un travail de longue haleine.
Source : Secret Défense
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La liberté d'expression d'un militant pro-vie reconnue par la CEDH
La CEDH reconnait le droit à la liberté d’expression du militant pro-vie Klaus Annen
Le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) a publié l’arrêt du 26 novembre de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), par lequel la Cour européenne soutient le droit à la liberté d’expression du militant pro-vie Klaus Annen . L’affaire fait référence à l’interdiction de distribuer des fiches d’information contre l’avortement devant une clinique d’avortement et de publier sur un site web les noms des médecins qui dirigeaient la clinique. La CEDH, qui n’a pas toujours soutenu la liberté d’expression des pro-vies, estime que l’interdiction violait la loi et l’Allemagne devra payer à Annen 13,696.87 euros pour frais et dépens.En juillet 2005, dans le cadre d’une campagne pro-vie, Annen a distribué des brochures dans le voisinage d’une clinique d’avortement en disant que les deux médecins qui dirigent la clinique, — noms, prénoms et adresses étaient répertoriés — effectuaient des « avortements immoraux. » Au dos des tracts, était incluse la phrase suivante: « Le meurtre d’êtres humains à Auschwitz était immoral, mais qu’aujourd’hui on permet le meurtre de personnes innocentes non sujettes à la responsabilité pénale. » Un tribunal régional a demandé à Klaus Annen d’arrêter de distribuer les tracts qui contenaient les noms des médecins et l’affirmation de l’immoralité des avortements.
Dans sa décision, la Cour européenne des droits de l’homme a jugé que les tribunaux allemands n’avaient pas trouvé un juste équilibre entre le droit à la liberté d’expression d’Annen et les droits des médecins relatifs à la personnalité. La Cour a constaté que dans les brochures, on démontre clairement que les avortements pratiqués à la clinique ne sont pas soumis à la responsabilité pénale. Par conséquent, l’affirmation selon laquelle la clinique réalise des « avortements immoraux » est correcte d’un point de vue juridique. Quant à la référence à l’Holocauste, la Cour estime que « l’appelant n’a pas assimilé du moins explicitement l’avortement à l’Holocauste », mais cette référence doit être comprise comme «un moyen de sensibilisation à l’idée générale que la loi peut diverger de la morale « .
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Mathieu Bock-Côté : les limites de l’antifascisme carnavalesque
Mathieu Bock-Côté revient sur les moyens déployés par les partis de gouvernement pour lutter contre le FN ; ceux-ci ne contribuent qu’à le faire progresser.
Les formules sont convenues et un peu creuses, mais elles sont encore utilisées, comme si elles étaient rassurantes, et même réconfortantes : la poussée du Front national aux élections régionales est accueillie par des cris indignés qu’on veut aussi douloureux. Pour les uns, l’intolérance progresse et la percée du FN confirmerait en fait l’avilissement moral des Français. Pour les autres, les années 1930 pointent leur museau. Dans tous les cas, la démocratie serait en danger contre lequel il faudrait se mobiliser. Les éditorialistes, pour l’essentiel, partagent cette grille d’analyse, qui reconduit, pour l’essentiel, les catégories de l’antifascisme des dernières décennies. Et un peu partout, la presse étrangère, avec quelques nuances, reprend ces catégories et annonce une poussée historique de l’extrême-droite en France.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce cri de scandale ne nous aide pas vraiment à comprendre sa progression. Il confirme la vétusté de l’appareil conceptuel utilisé pour penser le populisme européen. Mais quoi qu’on en pense, on ne pourra pas toujours rabattre la vie politique contemporaine sur la Deuxième guerre mondiale. On cherche souvent, pour confirmer la disgrâce démocratique du Front national, à l’associer à différentes figures de la droite antiparlementaire de la première moitié du vingtième siècle. Mais l’opération est moins scientifique que rhétorique : elle vise à confirmer la culpabilité originelle d’un mouvement politique condamné à représenter l’ennemi de la République, même quand il prétend s’y rallier et cherche à y donner des gages.
Mais dans les faits, la référence à l’extrême-droite est de moins en moins opérante : il faut sans cesse redéfinir cette notion pour y faire entrer ceux qu’on veut y associer à tout prix. Politologues et sociologues en élargissent sans cesse la définition. Mais aujourd’hui, elle sert moins à décrire qu’à décrier. Elle a surtout pour fonction d’assurer l’exclusion politique de ceux à qui on l’accole, à tort ou à raison et en vient presque à relever de la démonologie. De ceux à qui on accolera l’étiquette, on dira qu’ils sentent le soufre, ou encore, qu’ils ont des idées nauséabondes. C’est l’argument olfactif. On renifle l’adversaire, on l’accuse de puer, on le transforme en ennemi, et on le chasse du domaine public. On conviendra qu’il ne suffit plus à détourner massivement les Français du FN. On atteint probablement aujourd’hui les limites d’un antifascisme anachronique. [...]
La suite sur Le Figaro.vox
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Mathieu-Bock-Cote-les-limites-de-l
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Xavier Bertrand (LR) vante la "dignité" et la "grandeur" de la gauche
Xavier Bertrand a prononcé ces paroles dans une salle de Marcq-en-Barœul (Nord) notamment en présence Hamza El-Kostiti, qui était en 13e position sur la liste EELV dans le Nord, et qui fait désormais campagne pour Les Républicains :
"Je sais que cette campagne dépasse maintenant ma seule personne, ma seule famille politique. C’est un combat pour une région républicaine. Ceux qui se sont engagés à voter pour nous ont beaucoup de dignité et de grandeur. Ils n’auront pas à renier leur identité de gauche, je ne serai pas sectaire (...)
Ce programme est-il gaulliste, centriste, communiste, écologiste ? Il est avant tout tourné vers la région."
Au moins les électeurs sont prévenus...
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L’empereur Hadrien | Au cœur de l’histoire | Europe 1