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L'Allemagne a enregistré 964.000 migrants depuis janvier
L’Allemagne a enregistré en novembre 206.101 demandeurs d’asile supplémentaires, un nouveau record pour le pays qui a comptabilisé depuis le début de l’année 964.574 migrants, a annoncé lundi le ministère de l’Intérieur.
Les arrivées ont donc encore nettement progressé depuis le mois dernier (181.166 migrants enregistrés en octobre) et l’Allemagne devrait donc dépasser le million de demandeurs d’asile d’ici à la fin de l’année.
Ces données du ministère proviennent du système EASY qui comptabilise les migrants arrivant dans le pays et prévoyant de demander l’asile mais ne l’ayant pas encore fait.
Elles ne précisaient pas les nationalités des migrants. Mais lors des précédentes statistiques, Syriens et Afghans en formaient le contingent le plus important (respectivement 88.640 et 31.000 en octobre).
Dans son communiqué, le ministère précise la durée moyenne de traitement des procédures d’asiles qui vont de 2,9 mois pour les ressortissants du Kosovo à 14,9 mois pour les Pakistanais. En moyenne, les demandes déposées par les Syriens sont traitées en 3,4 mois.
« La réduction significative de la durée des procédures » résulte du fait que l’Office central des réfugiés (BAMF) « donne la priorité » aux demandes émanant des pays considérés comme sûrs, comme les pays des Balkans – dont les ressortissants n’ont aucune chance de se voir accorder l’asile -, et des pays considérés comme dangereux, à l’image de la Syrie, explique le ministère.
La semaine dernière, l’ONU a cependant annoncé que le nombre de migrants arrivés en Europe via la Méditerranée avait chuté de plus d’un tiers en novembre, sur un mois, pointant les conditions climatiques et la lutte contre les passeurs en Turquie. Selon le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), 140.000 migrants ont traversé la Méditerranée en novembre, soit 36,5% de moins qu’en octobre.
Lors d’une conférence de presse, le ministre de l’Intérieur, Thomas de Maizière, a lui aussi invoqué « l’influence de la météo » pour expliquer cette « réduction claire » du flux migratoire, évoquant les récents « efforts de la Turquie » pour tarir le flux de migrants vers l’Europe, après un accord en ce sens fin novembre entre l’UE et Ankara.
« Ce n’est pas un inversement (de la tendance) mais c’est un bon développement », a commenté M. de Maizière.
En outre, le retard important pris par le BAMF dans le traitement de nombreuses demandes d’asile (356.000 selon un journal allemand) devrait être comblé au « deuxième trimestre » 2016, a déclaré le ministre, après les critiques du président du Parlement européen, le social-démocrate allemand Martin Schulz.
L’Allemagne, premier pays d’accueil en Europe, n’a cessé de souligner par la voix de sa chancelière Angela Merkel que les pays de l’UE, très réticents à accueillir toujours plus de migrants, avaient un devoir moral envers les réfugiés fuyant la guerre ou la répression.
Mais Berlin a durci par petites touches le traitement des dossiers des nouveaux arrivants pour tenter de réduire l’afflux. La politique de la porte ouverte de Mme Merkel est de plus en plus critiquée, particulièrement dans son propre camp.Boulevard Voltaire :: lien
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Le vrai visage du front ripoublicain
Les bobards les plus éculés, la propagande la plus grossière sont encore et toujours de mise, au service de la préservation des prébendes des partis du Système. Et plus largement encore au service d’une idéologieprogressiste, mondialiste dont les ravages, dans tous les domaines, sont pourtant patents. Dans le quotidien Direct matinaujourd’hui, il est rapporté que JK. Rowling, auteur de Harry Potter, juge le candidat républicain (américain) Donald Trump «pire que Voldemort», ce qui nous change certes de l’habituelle comparaison avec des personnages de la seconde guerre mondiale que l’on affectionne sous nos latitudes. Dans ce même journal, Jean-Marc Colombani, co-fondateur avec Jacques Attali du magazine en ligne slate.fr, attire notre attention sur le fait que la baisse du tourisme dans la célèbre ville de Dresde en Allemagne en cette période de Noël serait de la faute de… Pegida. Ce mouvement, qui organise des manifs régulières dans cette commune contre l’islamisme et la déferlante des migrants, ferait donc fuir «chrétiens» autochtones et autres «roumis» étrangers qui viennent y dépenser leur argent habituellement…M. Colombani nous confirme aussi une bonne action dans le cadre de la lutte contre l’obscurantisme : «tous les lycéens suédois vont recevoir un exemplaire de Nous sommes tous des féministes de la romancière nigériane Chimamanda Ngozi Aichie qui traite de la façon dont filles et garçons sont conditionnés par les stéréotypes de genre». Il s’agit de « lancer une discussion sur l’égalité de genre et le féminisme (…) plus de 100 000 exemplaires du livre traduit en suédois ont déjà été distribués».
Voilà qui devrait mettre du baume au cœur du président socialiste du parlement européen, Martin Schulz qui hier, dans le journal Die Welt essayait de faire trembler dans les chaumières en expliquant que « l’Union européenne est en danger. Des forces sont à l’œuvre » (suivez son regard…) « qui cherchent à nous éloigner les uns des autres (et) les conséquences serait dramatiques »… « Dramatiques » pour les amis de M. Schulz, comprenons-nous bien…
Ce qui est proprement dramatique, c’est surtout la pauvreté des arguments avancés pour tenter de démolir le projet frontiste. Ces dernières heures, les commentaires, les articles, les analyses outrancières de pseudo spécialistes, volontairement mensongères, ont déferlé, duFigaro à France Culture, pour expliquer que le programme économique du FN –alors même d’ailleurs que les habitants des villes frontistes plébiscitent la gestion de leur commune- correspond peu ou prou à celui de la Corée du nord !
Ce qui est tout aussi affligeant c’est l’infantilisation des électeurs par les dirigeants de LRPS, à laquelle, et c’est tout à son honneur, a voulu résister Jean-Pierre Masseret qui lui considère les Français comme majeurs, responsables, libres de leur choix. Malgré les pressions de l’ensemble du microcosme politico-médiatique, et notamment de ses « amis » de la rue de Solferino qui l’ont privé de l’investiture socialiste, M. Masseret a finalement déposé hier sa liste au second tour en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine.
Un député PS comme Malek Boutih, le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, qui n’ont pas de mots assez durs pour conspuer M. Masseret, appellent dans le même élan à voter pour un Bertrand, pour un Estrosi dont Cambadélis dénonçait il y a quelques semaines surtweeter « le discours « qui «reprend mot à mot (celui) du FN.»
Ce qui est également certainement écœurant pour Jean-Pierre Masseret, comme pour les hommes et les femmes de gauche sincères, c’est le spectacle pathétique auquel se livre sous nos yeux les gamellards du Parti communiste et les écolos à la sauce Cécile Duflot etEmmanuelle Cosse. Ces derniers qui n’avaient pas de mots assez durs pour conspuer la politique du PS se sont ralliés dans les régions concernées au PS, dans un même élan grégaire et boutiquier,sous le prétexte commode et putassier de la lutte contre la Bête immonde.
Notons le aussi, Jean-Luc Mélenchon a refusé de se livrer à cette mascarade en refusant de donner une consigne de vote en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Paca où la gauche s’est retirée et a dit comprendre « la réaction d’honneur blessé » de Jean-Pierre Masseret. Une attitude plus digne, plus morale aussi que celle du député communiste André Chassaigne qui a déclaré qu’il voterait Bertrand ou Estrosi face au FN s’il était électeur dans une de ces deux régions.
Chacun a bien compris que les appels au barrage républicain émanent sans grande surprise des adversaires les plus sectaires du Mouvement national, à commencer par la secte du Grand orient –à laquelle sont affiliés un Xavier Bertrand, un Manuel Valls, mais aussi un Mélenchon ici en rupture de consigne…- dirigé par le très extrémiste Daniel Keller. « Si ce scrutin ne provoque pas un profond réveil des partis républicains, alors nous aurons assisté dimanche à la répétition de ce qui se passera en 2017», a pronistiqué le grand sachem Keller dans le JDD.
Plus largement rapportait Le Figaro, « Dès dimanche soir, c’est la Fraternelle parlementaire, composée des élus francs-maçons des deux assemblées et dirigée par le député PS du NordChristian Bataille, qui se prononçait pour le Front républicain. Les élections régionales, partout en France, créent une situation grave pour la République et les valeurs humanistes que défend la Fraternelle parlementaire (…). Il faut impérativement barrer la route au Front National qui porte en lui l’intolérance et la guerre sociale. Face au parti de la haine, le camp de la République doit être solidaire. Personne ne peut avoir la prétention de l’emporter seul. Partout, tous les républicains et démocrates doivent se rassembler sous toutes les formes possibles (…) , pouvait-on lire dans le communiqué des parlementaires francs-maçons. »
Dans Le Point, le politologue Nicolas Lebourg rappelle pour sa part plus prosaïquement que c’est «manifestement», au sein de l’électorat de droite que le FN engrange le plus de voix : «Il existe même des zones aujourd’hui où le FN est devenu LA droite. C’est le cas par exemple enLanguedoc-Roussillon comme l’a expliqué Emmanuel Négrier, chercheur du Centre d’études politiques de l’Europe latine (Cepel) de Montpellier. Ces électeurs de droite sont partis au FN, car la ligne idéologique des Républicains est floue ».
«Chez les Républicains», constate M. Lebourg comme Bruno Gollnisch avant lui, «il n’y a ni ligne idéologique ni ligne stratégique. Nicolas Sarkozy vibrionne en fonction des sondages. Le résultat est illisible pour les électeurs (…). Christian Estrosi, symbole de cette droite qui court derrière le FN, s’est fait écraser par Marion Maréchal-Le Pen au premier tour. Et en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, Dominique Reynié – à mon sens sur une ligne proche de celle du ministreEmmanuel Macron, plutôt centriste – se fait écraser par le frontiste Louis Aliot. Bref, si la droite ressemble au PS, l’électeur glisse un bulletin FN dans l’urne pour voter à droite et si la droite ressemble trop au FN, l’électeur va préférer l’original à la copie. Les Républicains ne tiennent pas une vraie ligne de droite, simplement mais pleinement de droite. »
Autant dire qu’il n’est guère étonnant que dans un pays comme la France où, comme dans le reste de l’Europe, les demandes de protections, les valeurs de libertés, d’identité, d’enracinement, de traditions ont le vent en poupe, le FN fasse de moins en moins peur.Malgré la haine tremblotante de la Caste, la dernière enquête réalisée par l’institut BVA pourl,’Obs, enregistre que 44% de sondés souhaiteraient que le FN dirige au moins une région à l’issue du second tour. Bref ce qui exaspère, ce qui inquiète aussi les Français les plus lucides, c’est bien surtout le visage hideux, haineux, de ce front ripoublicain.
http://gollnisch.com/2015/12/09/le-vrai-visage-du-front-ripoublicain/
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Messieurs les démocrates, et si vous laissiez le FN gouverner pour voir !
Ne pavoisons pas trop vite, le FN n’aura pas trois ou quatre régions à l’issue du second tour. Espérons qu’il en ait une et ce serait déjà un succès.
Ne pavoisons pas trop vite, le FN n’aura pas trois ou quatre régions à l’issue du second tour. Espérons qu’il en ait une et ce serait déjà un succès.
Qu’il soit désormais le premier parti de France, cela ne fait aujourd’hui aucun doute. Mêmes associés à l’UDI et au MODEM, mêmes associés au PC, aux Verts, au Front de Gauche, etc. ni « Les Républicains », ni les « Socialistes » ne lui ravissent cette première place.
Ces deux partis qui se partageaient la France voient avec un effroi grandissant leur électorat s’enfuir définitivement, et les socialistes devenir les « dindons » de cette farce devant l’obligation qui leur est faite de se retirer et de n’avoir plus aucun représentant dans la région.
Pourtant, ces deux partis ne manquent pas d’avertir la France de la catastrophe, du cataclysme national qui la frapperait si le FN prenait le pouvoir : une France désertée par les investisseurs, la disparition de la culture, des musulmans et même des touristes ! Le FN n’est-il pas aussi dangereux que les terroristes de Daech ? Combien de Français tombés sous les tirs de kalachnikov de Marine ? Pouvez-vous nous en informer M. Valls ?Lien permanent Catégories : actualité, élections, France et politique française, lobby 0 commentaire -
Pour un nationalisme du XXI siecle - Orages d'acier - 29/11/15
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Zoom : Pierre Manent - La France doit poser ses conditions à l'islam (08-12-2015)
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Un parti de trop…
Selon les enquêteurs du FBI, les deux «radicalisés» Tashfeen Malik (qui avait fait allégeance à l’Etat islamique) et son mari Syed Farook , avaient planifié le massacre auquel ils se sont livrés la semaine dernière à San Bernardino (Californie). Lesradicalisés du combat anti FN ont renouvelé eux aussi ces dernières heures leur allégeance à un Système qui sait se montrer si généreux avec eux. Sans rire, Le Point expliquait à ses lecteurs peu avant le premier tour qu’«Après les (quelques, NDLR) chefs d’entreprise, c’est au tour de l’élite (sic) culturelle de se mobiliser contre le Front National en Paca», en « fustigeant (la) haine (de Marion Maréchal Le Pen) de la création contemporaine » et en appelant à voter pour le notoirement très fin et très cultivé Christian Estrosi… En fait, l’«élite culturelle» en question était représentée notamment par les habituels consommateurs de subventions publiques : la scénariste et réalisatrice Danièle Thompson, Michel Boujenah, Charles Berling, l’amateur de boxe thaï Frédéric Mitterrand, un écrivain sans grand génie comme Didier van Cauwelaert, des militants antinationaux de longue date comme les ex ministres Jean-Jacques Aillagon et Max Gallo… Depuis dimanche, les pipoles (même les habitués du genre) se sont peu manifestés par leur « bravitude » anti FN, à l’exception d’une présentatrice de seconde partie de soirée (Valérie Damidot), d’ une incarnation du conformisme et de la beaufitude de gauche comme l’animateur de canal + Yann Barthès, ou encore de l’ami d’Arthur, lecitoyen du monde Dany Boon qui se souvient qu’il a grandi dans le Nord…
Autre comédien d’élite, l’escroc intellectuel Bernard-Henry Lévy, autoproclamé philosophe, connu pour ses reportages et ses analyses aussi bidons que ses romans, dont les songes creux, l’arrogance, sont des objets de moquerie partout où il passe, est lui aussi monté au créneau. Sans grande imagination, débitant toujours les mêmes mantras, BHL a étalé grassement hier dans Le Parisien sa haine de la France Française, du courant patriotique. Son ami Manuel Valls a entonné la même partition hier soir. Invité du 20 heures de TF1, le Premier ministre a «appelé à voter pour Christian Estrosi face à l’extrême droite en Paca» et demandé plus largement aux électeurs de gauche de donner leur voix dimanche prochain à la droite dans les trois régions où le Front National arrive le plus largement en tête. Y compris dans la région Alsace-Champagne-Ardennes où le socialiste Jean-Pierre Masseret, arrivé en troisième position, refuse de se retirer au second tour pour rester en lice face à Florian Philipot et Philippe Richert (LR-UDI-MoDem).
Manuel Valls volant comme les BHL et consorts au secours du parti Les républicains, cela n’étonnera que les plus naïfs. Or, Le Parisien le soulignait, outre le Premier ministre, «le vrai perdant de la soirée (de ce premier tour) , c’est (Nicolas Sarkozy) , et il le sait , flinguait dès dimanche soir un de ses anciens ministres après le score décevant de la droite et du centre. C’est Marine Le Pen qui a été le réceptacle de la colère des électeurs, pas les Républicains. Plus grave pour Nicolas Sarkozy, qui se prévaut d’être le meilleur rempart contre l’extrême droite, une partie de ses électeurs de 2012 — un sur cinq selon les chiffres qui circulent au parti — ont voté FN.»
«Ce n’est pas un problème de ligne, mais de crédibilité. Il n’imprime plus ! Le retour de Sarkozy, c’est le retour du passé , canarde le lieutenant d’un candidat à la primaire de 2016. Il fait campagne sur l’identité, la sécurité, l’immigration, et au même moment, il vire Morano. Où est la clarté ? s’étrangle un copéiste. Ce scrutin, c’est une claque pour lui. Plus personne ne l’entend, achève un élu déçu. Hervé Mariton, candidat déclaré à la primaire, y va franco aussi: Les Français disent très clairement qu’ils ne veulent plus de la gauche, mais plus non plus de celui qui a été battu en 2012. Même les soutiens de l’ancien président s’inquiètent, à moins d’un an de la primaire. Il ne fait plus briller les yeux , se désole un ancien de l’Elysée (…). Selon nos informations, le patron des Républicains envisage aussi un remaniement de la direction du parti, qui pourrait faire la part belle à la droite dure (…). Un sarkozyste doute que cela suffise : Le problème, c’est que les gens ne le croient plus… ».
Sur le site de Francetv Info, le politologue Vincent Pons, professeur à la Business School de Harvard, s’arrête sur ces élections régionales, cette poussée de l’opposition nationale et son éventuelle limite: «le FN reste plus important chez les ouvriers. Mais, depuis 2012, sa progression est forte dans toutes les catégories socio-professionnelles, dans toutes les tranches d’âge, chez les hommes comme chez les femmes. Désormais, le FN fait de bons scores chez les étudiants, les cadres, les professions intermédiaires. Il progresse chez les diplômés, y compris de l’enseignement supérieur. »
Il note, et ce constat confirme les enseignements des précédents scrutins, que « le FN fait de meilleurs scores dans les communes rurales, les petites villes et les zones périurbaines. Il se heurte en revanche à des poches de résistance dans les grandes agglomérations. Cela tient surtout à la composition sociologique de ces centres urbains. »
Vincent Pons relève aussi, assez justement à notre avis, que «c’est l’abstention qui est l’enjeu majeur» pour les partis de du Système s’ils entendent entraver la poussée frontiste. «Il ne s’agit pas d’inciter les électeurs à ne pas voter FN, mais de convaincre les électeurs de gauche et de droite à se déplacer aux urnes. Le résultat du premier tour peut provoquer un sursaut.Ce parti (le FN, NDLR) se retrouve confronté à une sorte de plafond de verre, comme s’il faisait le plein de ses voix au premier tour. La question est donc de savoir si la gauche et la droite réussiront à mobiliser leurs électeurs. »
Dans sa brève mais exhaustive analyse du résultat de ce premier tour , Jean-Yves le Gallou souligne cependant sur le site Polemia que «Le deuxième tour s’annonce difficile pour le parti de Sarkozy : d’un côté l’ancien président invite à mettre la barre à droite…de l’autre ses meilleures chances de succès reposent sur les reports de gauche dans le grand est, la Provence et le Nord ! Bref la quadrature du cercle. » D’ailleurs « les électeurs (de LR) les plus sécuritaires et les plus identitaires ont filé au FN ; pendant que les électeurs légitimistes et conformistes se sont mobilisés, à gauche, contre le FN. L’espace centriste se réduit. D’autant que les candidats ayant adopté la ligne la plus centriste – Reynié dans le sud-ouest par exemple – subissent une véritable débâcle (18%) ».
Pour le reste , il note que « la progression du FN» (il double son score de 2010, gagne trois points par rapport aux élections départementales de mars 2015) « est liée à la prise de conscience de l’invasion migratoire : selon un sondage Opinion way sur les motivations de vote, 76% des électeurs FN votent en raison de l’immigration, 74% de la sécurité, 59% de l’arrivée des migrants en Europe, 56% de la lutte contre le terrorisme.» M. Le Gallou constate aussi que «Malgré la tonalité très anti Union européenne et très anti euro de son discours, le FN n’a pas capté l’électorat souverainiste qui se maintient à un niveau élevé pour une élection régionale (et non européenne), 5% : 4% pour Nicolas Dupont-Aignan (6% en Ile-de-France) et 1% pourAsselineau. »
«Le barrage républicain» conclut-il, «c’est la privatisation du pouvoir au service de petits groupes. C’est l’alignement de la classe politique sur le point des vue des lobbys communautaires et des médias. A l’inverse de la logique d’un scrutin proportionnel (à prime majoritaire) et de la proximité idéologique des électorats (LR/FN). Marine Le Pen, Marion Maréchal Le Pen et Florian Philippotparviendront-ils à briser l’étau ? Ce qui est sûr c’est que la partialité médiatique risque de fausser le résultat final.»
Ce qui est d’ores et déjà certain, constate Bruno Gollnisch, c’est que ce premier tour a confirmé la fin de l’hégémonie droite-gauche, au démantèlement de laquelle travaille depuis son émergence électorale, il y plus de trente ans, un FN porteur d’une politique de troisième voie, à la fois nationale, populaire et sociale.
Cette avènement d’un tripartisme rend très difficile le fonctionnement de la Vème Républiqueont noté certains observateurs, celle-ci reposant dans l’esprit de De Gaulle sur la toute puissance électorale de deux principales formations politiques. Il y aurait donc un parti de trop… Constat dont peuvent être convaincus tous ceux qui fustigent la dérive euromondialiste, cosmopolite d’une certaine droite qui elle aussi a rejoint le Parti de l’étranger. Et c’est le caractère criant de cette trahison là, que les Français peuvent constater quotidiennement, qui explique aussi le vent de fronde et de colère qui gonfle les voiles du navire frontiste.
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Leur démocratie : le Grand-Orient de France donne ses ordres à Masseret
Les jeux sont clairs dans leur république :
"Le Grand Maître du Grand Orient de France demande à Jean-Pierre Masseret, candidat PS dans le Grand Est de se retirer, dans une interview auJDD.
"J’appelle, en tant que Grand Maître du Grand Orient, au désistement républicain, qu’il vienne de la gauche ou de la droite : les partis arrivés en troisième position doivent se retirer. L’esprit républicain doit prévaloir sur toute autre considération. C’est, par exemple, ce que j’ai fait valoir lundi matin à Jean-Pierre Masseret en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine. Mais l’exigence républicaine s’adresse, j’insiste, à la droite comme à la gauche.", explique Daniel Keller.
L'élu socialiste qui refuse pour l'instant de se retirer est lui même franc-maçon, et a notamment présidé un groupe d'élus se réclamant de cette obédience, comme l'a rappelé lundi FTVI. L'avenir dira si l'appel du Grand Maître aura plus de poids que ceux, insistants, de la rue de Solférino".
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Passé Présent n°79 - Scandales financiers et corruption politique
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Pétrole de Daech : les révélations russes laissent la presse française coite
La nouvelle a fait le tour du monde : après qu’un chasseur russe a été abattu par la Turquie, Moscou riposte en révélant le rôle de la Turquie dans le blanchiment du pétrole syrien, que lui procure en contrebande Daech. Des images satellites fournies par Moscou montrent d’immenses convois de camions citernes rejoignant la frontière turque. Ce trafic, qui rapporte selon le Financial Times plus d’un million de dollars par jour aux djihadistes, fait les choux gras de la presse internationale et produit un silence gêné en France.
Les révélations russes sont abondamment reprises dans la grande presse internationale, qui consacre à cette information de longs articles, incluant photographies satellites et cartes. En voici quelques extraits (traduction approximative) :
« Des responsables du ministère de la défense de Moscou ont rendu publiques des images satellites prétendant montrer des colonnes de camions citernes chargeant le pétrole d’une installation contrôlée par l’ISIS en Syrie, avant de passer la frontière turque. » (The Independent (1))
« Conflit syrien : la Russie accuse Erdogan de négocier du pétrole avec l’ISIS. Le ministre de la défense adjoint Anatoly Antonov a déclaré que la Turquie était le plus important acheteur de pétrole “volé” à la Syrie et à l’Irak. » (BBC (2))
« La Russie a accusé aujourd’hui la famille du président turc d’être impliquée dans un commerce illégal de pétrole avec l’ISIS – un maillon d’une organisation qui apporte des millions de dollars dans les caisses des terroristes. » (The Daily Mail (3))
« Les militaires russes ont publié des images satellites montrant selon eux des colonnes de camions citernes chargeant leur pétrole depuis des installations contrôlées par l’ISIS en Syrie et en Irak, et traversant ensuite la frontière turque. » (NBC News (4))
« Le président turc Recep Tayyip Erdogan et sa famille sont directement « impliqués » dans le trafic de pétrole avec l’organisation Etat islamique (EI), a affirmé le vice-ministre russe de la Défense, Anatoli Antonov (...) Depuis le début de ses interventions, l’aviation russe a détruit 32 complexes pétroliers, 11 raffineries, 23 puits de pétrole et 1080 camions-citernes transportant des produits pétroliers, a énuméré M. Antonov, faisant défiler les cartes dans l’immense salle où s’étaient réunis plus de 300 journalistes. Grâce à ces frappes, Moscou a réussi à réduire de moitié le chiffre d’affaires annuel des activités pétrolières de l’EI, passé de trois milliards de dollars par an à 1,5 milliard de dollars, a-t-il assuré. » (Le Temps (5))
Embarras français
Un pays, cependant, résiste à cette vague d’information : la France. Une rapide recherche dans la presse française montre en effet peu d’articles sur le sujet, ou des articles qui tentent d’allumer des contre-feux.
France Info, pourtant pas aux mains de marchands d’armes, réagit ainsi avec une mauvaise foi révélatrice. Le titre de leur article (6), « Le pétrole de Daech crée des tensions entre la Turquie et la Russie », place sur le même plan le fraudeur et celui qui le dénonce. Dans le chapeau, le lecteur est immédiatement informé que « Washington de son côté dément catégoriquement les affirmations russes », autrement dit qu’il ne faut rien croire de ce que la Russie raconte. Dans le corps de l’article, France Info considère que « Ce mercredi, la Russie est passée aux attaques personnelles à l’encontre du président turc, Recep Tayyip Erdogan. » La Turquie étant innocente, ce ne peut donc être que des « attaques personnelles ». Et enfin, au milieu de l’article et après bien des pas de danse, France Info aborde enfin le coeur de l’information : « “Le principal consommateur de ce pétrole volé à ses propriétaires légitimes, la Syrie et l’Irak, s’avère être la Turquie”, a accusé mercredi devant plusieurs centaines de journalistes le vice-ministre russe de la Défense, Anatoli Antonov. ». Autrement dit, la où la presse anglo-saxonne (et suisse) publie de longs articles agrémentés d’images et de cartes, France Info résume pour sa part les révélations russes en une phrase. Difficile de se montrer moins enthousiaste.
Le Figaro publie de son côté un “flash actu”, autrement dit une brève (7), qui ne reprend pas l’information russe mais reprend en revanche les dénégations de Washington : « Les États-Unis ont fermement démenti aujourd’hui les accusations de Moscou (…) » bla, bla, bla. Puisqu’on vous dit que la Turquie (qui a abattu le Sukhoï russe au mépris des lois et jurisprudence internationales, après un survol de son territoire de 17 secondes) est innocente…
L’implication française dans la guerre contre la Syrie, explique l’embarras de nos médias. Le rôle opérationnel turc vis-à-vis de la rébellion en Syrie, est déjà trop connu pour nier de façon vraisemblable cet échange de bons procédés entre Daech et la Turquie, autour du pétrole. Or, c’est ce cordon ombilical que les Russes s’emploient à casser.
Affoler les masses, rassurer les CSP+
La grande presse, y compris française, a largement fait état du soutien de l’Alliance Atlantique et de ses alliés (États-Unis, France, Turquie, Qatar, Arabie Saoudite, etc.) à la rébellion en Syrie et aux djihadistes en particulier, djihadistes qui militairement dominent la rébellion. La distorsion française que nous venons d’examiner apparaît dès lors passagère. D’aucuns seront tentés de s’en réjouir, de se féliciter de cette vaillance journalistique et de voir que la presse continue à fonctionner en ces temps chahutés, et reste capable de gratouiller, de taquiner, voire pourquoi pas, d’inquiéter le pouvoir politique et militaire. La proposition est, hélas, bien naïve. Le lectorat de la grande presse (« grande » au sens de : établie) sont les CSP+, les catégories sociaux-professionnelles supérieures. Le message qui leur est ainsi adressé, est le suivant : “Non, l’Occident n’est pas sur le point de tomber sous les coups de boutoir du monde Musulman : c’est nous, au contraire, qui l’attaquons. Non, nous ne sommes pas dépassés par les événements : c’est nous qui payons. Continuez à investir chez nous car si nous gagnons la guerre, nos multinationales de l’armement, du béton et de l’énergie feront de beaux profits. Voyez comme vos placements chez nous sont en de bonnes main.” Les médias de masse, c’est-à-dire la radio et surtout, la télévision, dépeignent au grand public l’image d’un monde composé de gentils et de méchants. Affoler les masses pour les rendre dociles, mais informer les CSP+ pour qu’ils gardent confiance : un plafond de verre que les informations ci-dessus, ne dépassent pas.
Yves Ducourneau, le 07/12/2015
Crédit image : BBC http://www.bbc.com/news/world-middle-east-34982951  ;
(1) « Russia unveils 'proof' Turkey's Erdogan is smuggling Isis oil across border from Syria », par Tom Brooks-Pollock, The Independent, le 04/12/2015,http://www.independent.co.uk/news/world/europe/russia-releases-proof-turkey-is-smuggling-isis-oil-over-its-border-a6757651.html  ;
(2) « Syria conflict : Russia accuses Erdogan of trading oil with IS », BBC News, le 02/12/2015, http://www.bbc.com/news/world-middle-east-34982951  ;
(3) « Russia reveals satellite image 'proof' that Turkey is benefiting from ISIS oil trade - and even accuses Erdogan's FAMILY of being involved in the 'criminal business' », par Corey Charlton, The Daily Mail, le 02/12/2015, http://www.dailymail.co.uk/news/article-3342846/Russia-accuses-Turkish-president-s-FAMILY-involved-criminal-business-selling-oil-purchased-ISIS.html  ;
(4) « Russia Accuses Turkey's Erdogan of Involvement With ISIS Oil Trade », par Alexey Eremenko et F. Brinley Bruton, NBC News, le 02/12/2015,http://www.nbcnews.com/storyline/isis-terror/russia-accuses-turkeys-erdogan-involvement-isis-oil-trade-n472596  ;
(5) « L'armée russe accuse le président turc de trafic de pétrole avec l'Etat islamique. Réplique immédiate », Le Temps, le 02/12/2015,http://www.letemps.ch/monde/2015/12/02/armee-russe-accuse-president-turc-trafic-petrole-islamique-replique-immediate  ;
(6) « Le pétrole de Daech crée des tensions entre la Turquie et la Russie », par France Info, le 02/12/2015, http://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/le-petrole-de-daech-cree-des-tensions-entre-la-turquie-et-la-russie-749287  ;
(7) « Pétrole de l'EI : les USA défendent la Turquie », par Le Figaro et AFP, le 02/12/2015,http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/12/02/97001-20151202FILWWW00417-petrole-de-l-ei-les-usa-defendent-la-turquie.php  ;
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/petrole-de-daech-les-revelations-175145
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