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  • Retour sur la Guerre froide

    L'ouverture partielle des archives soviétiques, la déclassification d'archives occidentales apportent un nouvel éclairage sur l'histoire secrète des relations Est-Ouest. Un transfuge francophile, un agent soviétique en exil et un journaliste enquêtant sur la CIA nous révèlent un passé effarant.

    La détermination d'un seul homme a-t-elle suffi à ébranler l'URSS au point d'en provoquer l'écroulement ? La question se pose s'agissant de Vladimir Vetrov, lieutenant-colonel du KGB, fusillé à Moscou le 23 janvier 1985 pour haute trahison. Un quart de siècle après, l'homme et le rôle qu'il tint demeurent également mal connus, même si l'on commence à prendre la mesure de leur importance. Un film récent, L'Affaire Farewell, a popularisé le personnage et donné envie d'en savoir davantage sur lui. Il le mérite.

    L'homme qui mit l'URSS à genoux

    Pour mieux comprendre, une seule source fiable : le livre qu'un journaliste russe, Sergueï Kostine, lui consacra en 1996, aujourd'hui repris en collaboration avec le Français Éric Raynaud sous un nouveau titre, Adieu Farewell, qui tente de reconstituer les faits et leur déroulement de la manière la plus exacte possible, sinon toujours la plus crédible.

    Automne 1980 : depuis quelques mois, la tension monte entre l'Est et l'Ouest au point de faire craindre un conflit. Un succès de la Gauche à la prochaine présidentielle française amènerait les communistes au gouvernement, hypothèse qui plonge les Américains dans l'inquiétude. C'est dans ce contexte qu'advient un événement improbable mais déterminant lorsque la DST est, depuis Moscou, approchée par le colonel Vetrov. Le personnage ne lui est pas inconnu. Identifié pour ses activités d'espionnage technologique sous couverture diplomatique, Vetrov était en poste à Paris dans les années soixante.

    À l'époque, ce francophile qui avait pris goût au capitalisme avait failli se laisser retourner mais le patriotisme, l'angoisse pour les parents laissés là-bas l'avaient emporté. Depuis, la DST n'avait plus de nouvelles. Pendant un an, Vetrov, prenant des risques considérables va, chaque semaine, livrer les secrets de l'espionnage technologique du KGB, sur lequel repose l'essentiel de l'économie soviétique et, surtout, la capacité de l'URSS à rester dans la course aux armements. Leur exploitation suffira à mettre le régime communiste dans une situation intenable. Chacun connaît la suite.

    Le défaut du plan, et Vetrov, excellent professionnel, le connaît, c'est qu'exploiter les renseignements équivaut à condamner la source. Tôt ou tard, ses collègues comprendront qui est Farewell. Pourtant, Vetrov refuse tout : l'argent, les papiers français pour son fils et lui, l'exfiltration qu'il sait irréalisable, la DST ne pouvant l'aider si loin de ses bases. Pourquoi joue-t-il ainsi sa vie ? Amour de la France, haine du régime communiste, désir d'offrir à son fils et à son pays la liberté, besoin de se venger du KGB qui n'a pas su reconnaître ses talents exceptionnels ? Nul ne le saura jamais.

    Le fait est que cet agent brillant relégué au fond d'un bureau va détruire le système, et mettre l'URSS à genoux. Il en mourra, évidemment, au terme de péripéties qui contribuent à brouiller un peu plus son image. Ce n'est pas sa correspondance avec sa famille durant son emprisonnement qui aidera à comprendre, Vetrov la savait lue ; ni les interrogatoires de son procès. Quant à sa "confession", rédigée avant son exécution, elle disait si nettement ce qu'il pensait du modèle socialiste que le KGB renonça à la rendre publique...

    Le KGB n'était pas invincible

    La tentative d'analyse psychologique est d'ailleurs la partie la plus faible d'un livre qui se lit comme le plus haletant des romans d'espionnage. Traître ou héros, pauvre type vindicatif qui noyait ses échecs dans l'alcool ou génie méconnu de la guerre secrète, le colonel Vetrov, entre ombre et lumière, prend une dimension singulière. Le fait est que nous lui devons beaucoup.

    À son traitant français qui lui demandait pourquoi il faisait cela, Vetrov dit un jour : « Parce qu'ils sont dangereux, et ils sont dangereux parce qu'ils sont c... ! ». Opinion autorisée que ne réfute pas un autre ancien du KGB, le colonel Vassili Mitrokhine. À l'époque où Vetrov livrait à la France de quoi faire sauter l'URSS, Mitrokhine s'employait à une besogne moins urgente mais qui lui aurait coûté tout aussi cher s'il s'était fait prendre : responsable des archives de l'espionnage soviétique, et conscient que l'on faisait disparaître les dossiers les plus sensibles, il entreprit, en effet, de recopier systématiquement les documents qui, de 1917 aux années quatre-vingt, apportaient la preuve des crimes et des manipulations du régime.

    En 1991, époque moins dangereuse, Mitrokhine, contre l'asile politique, livra cette énorme documentation aux Britanniques, permettant d'éclairer certains pans obscurs de l'histoire contemporaine mais aussi de faire arrêter de très nombreux collaborateurs du Renseignement soviétique. Il y eut quelques scandales retentissants quand il s'agissait d'hommes politiques ou de célébrités. Même s'il ne faut pas exclure que "les archives Mitrokhine" publiées sous un titre accrocheur, Le KGB contre l'Ouest, comportent un certain nombre de faux destinés à désinformer ou intoxiquer l'opinion internationale, elles restent, dix ans après leur divulgation, un document indispensable pour mieux comprendre, de l'intérieur, ce que furent l'Union soviétique, ses dirigeants, ses ambitions, et le mal qu'ils firent.

    D'abord à la Russie. En quoi une conversation entre Mitrokhine et l'un de ses camarades est révélatrice de l'écoeurement généralisé des mieux informés : « Tout cela vous donne honte d'être russe... » « Non, cela donne honte d'être soviétique. » L'on comprend mieux pourquoi les meilleurs firent en sorte de n'avoir plus honte.

    La CIA non plus

    Le travail de Vetrov comme celui de Mitrokhine démontre que le KGB, pour très efficace et dangereux qu'il fût, n'était cependant pas le monstre invincible et tout puissant que ses adversaires avaient fini par imaginer. La CIA, dont les Russes avaient une peur équivalente, ne l'était pas davantage. Tant s'en faut !

    L'incapacité du Renseignement américain à anticiper les attentats du 11 Septembre a mis en évidence les faiblesses du service, attribuées à une mauvaise reconversion de l'espionnage des USA, incapable de s'adapter au monde et aux périls de l'après-Guerre froide. Une enquête du journaliste Tim Weiner, Des cendres en héritage, l'histoire de la CIA, oblige à reconsidérer la question et démontre que les faiblesses découvertes en 2001 existaient depuis le début ; en soixante ans, l'essentiel du travail de l'agence fut de dissimuler aux présidents américains, au Congrès et à l'opinion son manque d'efficacité, ses erreurs cataclysmiques et le prix à payer pour tout cela.

    Créée, non sans peine car elle entrait en contradiction avec les principes fondamentaux de la déclaration d'indépendance, en 1947 afin de lutter contre l'URSS, la CIA se fixa pour but de détruire le communisme, obtint pour y parvenir des sommes colossales dont elle ne justifiait pas l'utilisation, et ne prit jamais les mesures nécessaires pour arriver à ses fins. Parfaitement ignorante des réalités du monde extérieur, ne jurant que par l'action, le plus souvent improvisée, sans agent capable de pratiquer une langue étrangère, l'agence déstabilisa des puissances amies et provoqua des désastres sur tous les fronts, qu'elle camoufla supérieurement en réussites.

    La survie du monde libre confiée à des "clowns"

    Le lecteur reste accablé en songeant que la survie du monde libre reposait en partie sur ceux que Nixon qualifiait aimablement de "clowns" ... Des clowns dangereux, cependant, à l'instar de leurs confrères du KGB. Il faut n'avoir pas lu Weiner pour se demander pourquoi Vetrov s'adressa aux Français plutôt qu'aux Américains. Découvrir cet angoissant envers de l'histoire contemporaine est indispensable. Sans toutefois perdre de vue que l'auteur, très américain, ne comprend pas toujours les situations qu'il décrit. Cela explique pourquoi il est porté à excuser les coups tordus de l'agence lorsqu'ils visaient des monarchies, des pouvoirs nationalistes ou catholiques. En cela, l'analyse de l'assassinat du président vietnamien Ngo Din Diem est très révélatrice. Une réalité à ne jamais perdre de vue s'agissant des États-Unis.

    Anne Bernet L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 18 février au 3 mars 2010

    3 Sergueï Kostine et Éric Raynaud : Adieu Farewell ; Robert Laffont, 425 p., 22 euros.

    3 Christopher Andrew et Vassili Mitrokhine : Le KGB contre l'Ouest ; Fayard, 980 p., 30 euros.

    3 Tim Weiner : Des cendres en héritage, l'histoire de la CIA ; Fallois, 540 p., 23 euros.

  • Taubira prend ses distances

    Quand les bonnes nouvelles sont rares, on s'accroche comme on le peut aux annonces positives. Ce 27 janvier était-il à marquer d'une pierre blanche dans notre mémoire institutionnelle ? Pour m'en assurer j'ai acheté le journal officieux de la gauche molle dans son édition papier. Depuis plusieurs années les exemplaires du Monde sur papier qui me passaient par les mains ne me servaient plus guère qu'à allumer ma cheminée.

    Je n'ai pas totalement regretté cet achat. Car, pour 2,40 euros, j'ai pu comprendre le signal que l'ex indépendantiste guyanaise, recyclée par les radicaux de gauche, parvient à faire passer. C'est le gros titre du Monde, énorme, le principal message que l'on retiendra dans certains milieux : "Taubira claque la porte".

    Son propos de démission ne nous indique en rien quelle raison raisonnante est invoquée pour ce qui est présenté pour une décision unilatérale.

    En même temps elle s'arc-boute encore sur une sorte de position globale, répudiant l'ensemble de l'évolution du gouvernement où elle faisait figure de caution de gauche, d'un gauche absolue en quelque sorte. Elle mesure aussi sa popularité au sein d'un camp plus large que celui du parti socialiste auquel elle ne s'est jamais inféodée.

    Ce n'est donc pas son comportement qui est sanctionné, c'est Madame la Ministre qui se drape dans son hautain désaveu. Hollande une fois de plus, loin de passer pour l'homme d'État qu'il ne sera jamais, se trouve ravalé au rang du petit politicard budgétivore parachuté en Corrèze qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être. Bravo. Au lieu d'exclure celle qui se refusait à la solidarité gouvernementale, voilà que tous semblent d'accord pour encenser son bilan, son éloquence, son élégance, sa générosité, son apport à notre civilisation, que sais-je encore. "Ah qu'en termes galants ces choses-là sont dites".

    Celle qui par sa candidature de 2002 avait si brillamment contribué à empêcher la gauche d'être présente au second tour, lui permettra-t-elle en 2017 de ne pas se trouver en position marginale ? Un petit message approbateur de Montebourg vite diffusé sur Twitter dévoile désormais cette arrière-pensée, inquiétude des uns, ambition des autres : en faveur de qui la nouvelle diva fera-t-elle pencher la balance ?

    Or ceci intervient au moment même où l'équipe gouvernementale se déchire sur un autre dossier, celui de ce qu'elle appelle la "laïcité". Ce concept est assorti de l'insupportable déclinaison qui nous est récitée à l'envi : "valeurs de la république", "vivre ensemble", "pas d'amalgame", "ne pas stigmatiser", et patin et couffin comme on disait autrefois en Algérie.

    Il existe un point commun entre la "gauche Taubira" et la pseudo-laïcité. Celle-ci se veut faussement équilibrée entre mahométans et chrétiens, conçue par cette simple équivalence pour ménager les intérêts de l'islamisation de l'Europe. La convergence réside peut-être dans l'explication donnée par Françoise Laborde sénatrice radicale de gauche de Haute Garonne : "A la veille de chaque élection on fait les comptes en se demandant à qui les musulmans vont donner leurs voix en s’interdisant le débat d’idées."  (1)⇓

    De même Taubira n'est pas estimée en fonction de son bilan ministériel mais de son image en direction d'une frange de l'électorat.

    L’incapacité de la gauche à cerner le phénomène de l’islamisme n'a d'égale que la démission dans la lutte contre la délinquance et contre les réseaux islamo-terroristes en milieu carcéral.

    Cette femme reconnaît n'avoir pas voulu s'occuper de ses enfants. Et ceux-ci d'ailleurs semblent lucidement s'en féliciter. Mais elle met son inépuisable jactance à préconiser une semaine de "32 heures, afin de permettre aux salariés de s'investir dans des associations."  (2)⇓

    Comment ne pas voir en elle un vecteur de choix susceptible de rassembler demain autour de son nom les nuisances concurrentes, qui semblent aujourd'hui irréconciliables, de tous les visages blafards et sectaires de la "gauche de la gauche".

    Taubira prend ses distances avec un gouvernement en perdition. Bon vent, pense toute la droite. Mais n'oublions pas qu'elle peut revenir.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1. conclusion d'un entretien donné au site de L'Obs le 21 janvier.
    2. cf. Le Monde.fr le 20 juin.2015.

    http://www.insolent.fr/2016/01/taubira-prend-ses-distances.html

     

  • Au siège LR, le SIEL dénonce la position de Nicolas Sarkozy sur le mariage

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    Michel Janva

  • Printemps arabes: la fin de l'angélisme occidental?

    Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Philippe Migault, cueilli sur Sputnik et consacré au bilan des "printemps arabes" cinq ans après...

    Philippe Migault est directeur de recherche à l'Institut de Relations Internationales et stratégiques (IRIS).

    Printemps arabes : la fin de l’angélisme occidental ?

    Alors que l’on célébrait hier les cinq ans de la fuite de Zine el-Abidine Ben Ali vers l’Arabie Saoudite, le bilan des Printemps Arabes est sinistre. La démocratie n’a triomphé nulle part. Le chaos du Maghreb, des Proche et Moyen-Orient, gagne maintenant l’Europe.

    Tout avait pourtant bien commencé. « La révolution du jasmin », formule niaise que l'on croirait tout droit sortie d'une chanson de Patrick Bruel, était censée ouvrir une ère nouvelle. L'élan démocratique du peuple tunisien, nous assurait-on, n'allait pas manquer de susciter l'espoir dans l'ensemble du monde arabo-musulman. Suivant la théorie des dominos, les dictatures tomberaient les unes après les autres, laissant place à la volonté des peuples. Le modernisme triompherait et la femme, sur toute la rive sud de la Méditerranée, pourrait enfin parler d'égale à égal à l'homme. Dans ce climat d'euphorie romantique, toute personne émettant des réserves était bien entendu mise à l'index. Les raisons d'être sceptique, pessimiste, ne manquaient pas pourtant.

    En premier lieu parce que la démocratie n'a jamais pu s'imposer où que ce soit dans le monde musulman. Ce n'est pas d'ailleurs nécessairement du fait de l'Islam. La Tunisie d'Habib Bourguiba, évoquée avec nostalgie dans le contexte de la révolution tunisienne, se résume au règne sans partage d'un homme à la piété très relative trente années durant sur le même pays. Le statut de commandeur des croyants d'Hassan II n'explique pas seul la dureté dont il a fait preuve. Cet homme d'Etat n'allait pas chercher ses motivations dans le Coran. Quant à Houari Boumediene, son socialisme, son militarisme, adjoints à l'ADN totalitaire du FLN, sont bien plus responsables de la chape de plomb qui s'est abattue sur l'Algérie que l'Islam. Au-delà du Maghreb, il suffit d'évoquer Kadhafi, Nasser, la dynastie el-Assad, Saddam, les monarchies du Golfe…pour se rendre compte que de Gibraltar au Golfe Persique la seule constante est la dictature. Laïc, nationaliste, socialiste ou wahhabite, qu'importe: l'ordre brutal et le fait du prince sont la règle. Mais tout cela va précisément changer, nous assurait-on. Balayant les despotes, le souffle révolutionnaire allait imposer les idées des Lumières, les valeurs occidentales.

    Les pessimistes insistaient cependant. Sans avoir aucune sympathie pour Kadhafi ou el-Assad, il leur semblait évident que les Islamistes de tout poil, Frères Musulmans, Salafistes « quiétistes » ou terroristes, étaient en embuscade, prêts à confisquer la révolution à leur profit, dès que les dictateurs seraient tombés. Mauvais prophètes, Islamophobes, racistes…ils eurent droit à tous les qualificatifs les plus sympathiques. Ces gens qui ont le chic pour ne jamais aller dans le sens de l'histoire!

    Chaussant les bottes de George Bush Jr., la France et le Royaume-Uni décidèrent de donner un coup de pouce au « printemps » libyen, livrèrent des armes aux séides d'Al Qaïda pour faire triompher le « Printemps » syrien. Si les révolutionnaires n'étaient pas capables de l'emporter seuls, il fallait impérativement les aider pour empêcher la répression de s'abattre sur eux, nous disait-on. Dans une vision à la limite de l'eschatologie il fallait intervenir, faire la guerre, user de notre « droit d'ingérence » pour que le bien l'emporte sur le mal. Demain sur les tombeaux, les blés seront plus beaux…

    Les « Occidentaux » ont perdu. Perdu sur toute la ligne. Mohammed VI n'est pas plus démocrate que ne l'était son père. L'Algérie tremble à l'idée de la crise de succession qui risque de s'ouvrir à la mort de Bouteflika, pantin pathétique dont la survie, à l'instar de celle de Tito en son temps, semble le seul frein au réveil des passions. La démocratie tunisienne semble plus que jamais en sursis. La Libye est un Etat failli, par les côtes desquelles transite vers l'Europe toute la misère de l'Afrique. Toute honte bue, nous vendons des Rafale au Maréchal Al-Sissi, auteur d'un putsch en bonne et due forme, lui livrant les Mistral que nous avons refusé de vendre à la Russie, pourtant bien plus démocratique. La guerre se déchaîne au Yémen, tandis que nous livrons des armes à tour de bras aux Saoudiens et aux Qatari. Les morts, en Syrie, se chiffrent en centaines de milliers. Et le chaos, que nous avons contribué par notre interventionnisme à étendre, gagne maintenant nos pays par le biais des vagues migratoires que les « Printemps arabes », nos « printemps arabes » ont rendu possibles.

    Il est aisé de dire que l'Europe ne doit pas se transformer en forteresse. Facile d'affirmer que la France et les autres nations de l'UE ne doivent pas se replier sur elles « comme une grande Suisse ». C'est pourtant la seule ligne de conduite qui vaille face au terrorisme. Nous pouvons emporter tous les succès tactiques que nous voulons au Mali ou au Machrek. C'est en France, par le renseignement, les perquisitions, l'action massive des forces de l'ordre et des soldats, avec un mandat et des missions ad hoc, que nous remporterons la bataille.

    Le repli, c'est aussi la seule ligne qui vaille face à l'immigration massive, vecteur de l'obscurantisme musulman. Car ce n'est pas parce que l'Islam n'est pas systématiquement responsable de l'échec démocratique dans l'arc des crises qu'il est pour autant compatible avec la démocratie. Entre Charia et Etat légal à la française il n'est pas de cohabitation possible. Ceux qui se proclament « Charlie » peuvent bien mettre sur le même pied tous les monothéismes, force est de s'en tenir aux faits: cela fait longtemps sur notre sol que le catholicisme, en dehors de la manif' pour tous, qui n'a tué personne, a renoncé à toute incursion sérieuse, en tout cas violente, dans la sphère temporelle. Ceux qui ont assassiné les enfants juifs de Toulouse, les clients de l'hypercasher, les bons vivants du Bataclan et des terrasses parisiennes, se réclament tous a contrario de la même foi, de la même doctrine, prétendant dicter sa loi et diviser les hommes en deux catégories, les croyants et les Dhimmi, les maîtres et les esclaves. Les Français, effarés par ce qui s'est passé à Paris, mais aussi à Cologne et dans d'autres villes allemandes commencent à le comprendre.

    L'immigration de masse nord-africaine et levantine, corollaire de notre diplomatie irresponsable, va peut-être, enfin, dissiper l'angélisme occidental et notamment français. Encore que tout soit fait pour faire taire ceux qui, ayant eu raison trop tôt, sont maintenant écoutés lorsqu'ils s'expriment, ce qui, pour les tenants du « vivre ensemble » à tout prix et de la dissolution de la nation, ne les rend que plus infréquentables.

    Philippe Migault (Sputnik, 15 janvier 2016)
  • L’état d’urgence borné ?

    Après avoir laissé entendre qu’il pourrait durer aussi longtemps que la menace de l’État islamique, Valls a tenu à préciser que l’état d’urgence serait nécessairement « borné ». Venant de lui… pourtant, il peine à convaincre.

    On appelle ça un ballon d’essai. Lors d’une interview à la BBC, Valls a répondu « Jusqu’à ce qu’on puisse, évidemment, en finir avec Daech » à la journaliste qui lui demandait si l’état d’urgence pouvait durer « éternellement ». Si le propos n’avait pas suscité trop de réactions, il aurait tenté de pousser le bouchon un peu plus loin…
    Heureusement, c’est une levée de boucliers qui a accueilli les propos du Premier ministre, l’ancienne ministre écologiste Cécile Duflot y voyant par exemple « la fin de l’état de droit ». Il faut dire que l’inscription de ce régime exceptionnel dans la Constitution et sa prolongation programmée suscitent bien des craintes, alors que le pouvoir est aux abois et pourrait être tenté de détourner les pouvoirs qu’il lui donne pour défendre l’ordre « républicain » (c’est-à-dire leurs intérêts politiciens et leur idéologie, par opposition à la démocratie, terme qu’ils n’emploient plus, et pas par hasard).

    Aussi, alors le « président » Hollande a officialisé sa volonté de prolonger jusqu’à fin mai l’état d’urgence instauré en France, Valls a tenu à préciser qu’il restera un « régime d’exception » qui sera « nécessairement borné dans le temps ». Il a aussi soutenu l’amendement consistant à mettre dans la Constitution le contrôle parlementaire de l’application de l’état d’urgence.

    Pour autant, le Premier ministre a pris soin de ne prendre aucun engagement quant à la durée dudit état d’exception, se laissant une grande porte ouverte en déclarant que « Personne ne peut préjuger des événements à venir et nous voyons bien l’état de la menace avec la diffusion de la vidéo de l’État islamique, de Daech. » Il s’est aussi montré plus que réservé sur l’éventuelle interdiction, dans la Constitution, de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République pendant l’état d’urgence. Donc selon lui, l’assemblée pourrait contrôler l’application de l’état d’urgence… sous la menace d’une éventuelle dissolution. Visiblement, Valls pense à l’avenir et à se laisser les mains aussi libres que possible… Déjà que comme Premier ministre, il fait frémir, comme président de a République…

    C.D.

    http://fr.novopress.info/

  • A propos du racisme…

    Les Français sont-ils racistes ?

    Si on se réfère aux « indigènes de la République » et autres organisations qui font profession de lutter contre le racisme, comme la LICRA ou SOS racisme, dans notre pays, il n’y a aucun doute.

    Outre le fait que la notion de race ait disparu depuis quelques décennies du lexique scientifique, suite probablement à des recherches poussées et totalement dépourvues de motivations idéologiques, le petit blanc franchouillard est montré du doigt par nos élites pour la seule raison qu’il est blanc et franchouillard, voire catholique, ce qui constitue bien sûr une circonstance aggravante. Une analyse psychosociologique montrerait vraisemblablement que le phénomène est une conséquence du démantèlement du vaste empire colonial constitué essentiellement durant le 19ème et au début du 20ème. « Vae victis » avait dit Brennus qui rançonnait Rome, les vaincus ont en effet toujours tord. La société, selon une bonne partie de nos élites, celle qui est la plus en vue, se diviserait donc entre racistes et antiracistes. Pourtant Pierre-André Taguieff, homme de gauche qui a voué sa vie à l’étude de ce phénomène , notamment dans son ouvrage « la force des préjugés » a bien montré que « l’antiracisme » fonctionnait sur le même mode et parfois avec les mêmes arguments que le racisme et par là même, pouvait faire naitre du racisme là ou il n’existait pas. Si j’affirme que je suis Français, blanc et catholique et que de surcroit je n’en éprouve aucune honte, est-ce que je me déclare en haine de ceux qui ne le sont pas ? C’est bien là que se trouve le problème et c’est là que le discours antiraciste devient souvent ambigu et exclusif d’une forme d’être, d’un mode de vie, d’un attachement à des racines et des valeurs. [....]

    Olivier Dejouy

    La suite sur Le Réveil Français

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?A-propos-du-racisme

  • Scandale en Île-de-France : Valérie Pécresse tient ses engagements de campagne !

    La région présidée par Valérie Pécresse a voté le 21 janvier, par 131 voix pour et 64 contre, la suppression de la réduction de 75 % dans les transports pour les étrangers en situation irrégulière et leur famille. « Une mesure sociale qui applique un principe républicain : une personne en situation irrégulière n’a pas lieu d’être mieux traitée que celui qui respecte la loi », peut-on lire sur son site. Scandale dans les rangs de la gauche, qui dénonce une « mesure injuste » visant à « stigmatiser »les étrangers ! Pire : elle a été soutenue par le groupe du Front national. N’est-ce pas la preuve que c’est une mauvaise mesure ?

    Décidément, l’opposition de gauche au conseil régional réagit par réflexe conditionné : ce n’est pas aujourd’hui qu’elle changera. Car, enfin, est-il scandaleux que Valérie Pécresse tienne un engagement de sa campagne ? C’est le contraire qui eût été scandaleux ! Et ce n’est pas parce que le Front national avait fait la même proposition que cette mesure est entachée d’illégitimité. Si le FN dit qu’il fait soleil, faut-il systématiquement prétendre qu’il pleut pour s’en différencier ?

    Lire la suite

  • Démission de Taubira : c'est d'abord Hollande qui porte la responsabilité de la destruction de la famille

    Albéric Dumont, vice-président de La Manif Pour Tous, invite à "rester vigilant :

    "[...] Le peuple français ne pouvait plus supporter le mépris et la condescendance avec lequel elle le traitait depuis le début. Le pays portera encore longtemps les stigmates du dédain de Mme Taubira et de son idéologie. Comment pourrait-il en être autrement ? Rappelons qu’en plein débat sur le mariage pour tous, alors que l’ensemble du gouvernement nous assurait la main sur le cœur que ce projet de loi n’ouvrirait pas le droit à la PMA pour les couples de femmes, ni le droit à la GPA, Mme Taubira sortait sa fameuse circulaire enjoignant les fonctionnaires de l’état civil de reconnaître les enfants nés de GPA à l’étranger. C’est un « bouleversement de civilisation », selon ses propres termes, que la Garde des Sceaux a fait subir à notre pays, sans se soucier de la réalité et en n’accordant que son mépris aux millions de citoyens français descendus dans la rue pour manifester leur désaccord. Son entêtement a creusé le sillon de la fracture entre le peuple français et ses élus, comme le montre tristement les taux d’abstentions à tous les scrutins depuis 2012.

    Il serait cependant injuste de ne dresser qu’un bilan négatif de ces années passées par Mme Taubira place Vendôme. Car elle restera dans l’Histoire, mais bien malgré elle. Elle restera comme celle qui a réussi à provoquer le plus grand réveil des consciences que notre pays ait connu depuis des années. Son dédain a construit notre mobilisation et a réveillé le peuple français que tous croyait endormi et manœuvrable à l’envie. Et cela a dû être cruel, pour elle et sa famille politique, de découvrir avec stupeur qu’ils n’avaient pas le monopole du peuple. Cette « génération manif’ pour tous » refuse de voir piétiner les racines de la filiation et de son identité. Elle s’est levée pour défendre une civilisation où le corps n’est pas une marchandise. Elle rassemble des millions d’hommes et de femmes qui se battent chaque jour pour protéger la famille et préserver le mariage homme-femme et la filiation père-mère-enfant.

    Alors, ce mercredi 27 janvier, nous ne pouvons que confirmer une nouvelle fois à Christiane Taubira que nous ne lâcherons rien, jamais ! Ne soyons pas dupes. Christiane Taubira n’était que l’exécutrice des basses œuvres de François Hollande. C’est en effet lui qui porte avant tout et avant elle la responsabilité de son entreprise de destruction de la famille, cellule de base de la société. C’est pourquoi nous pouvons assurer le Président de la République que nous continuerons notre combat avec la même constance que celle qu’elle a connu Christiane Taubira. Jean-Jacques Urvoas, nouveau Garde des Sceaux, est prévenu. Tout comme Manuel Valls qui nous a lui-aussi éclaboussés de son mépris depuis trois ans. Après le départ de l’ex-ministre de l’injustice, nous devons, plus que jamais, rester vigilants. [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/01/d%C3%A9mission-de-taubira-cest-dabord-hollande-qui-porte-la-responsabilit%C3%A9-de-la-destruction-de-la-famill.html