Selon Le Figaro, qui a obtenu copie des statistiques de la police pour le premier trimestre 2018, la France a subi une augmentation du nombre de viols et de cas de harcèlement de 15% sur le plan national. Le phénomène touche particulièrement Paris.
Les statistiques des violences sexuelles envoyées par la préfecture de Paris aux maires d’arrondissement, inquiètent. Dans la capitale, les viols et les cas de harcèlement sexuel ont en effet connu une hausse de 29% durant le premier trimestre 2018, selon Le Figaro, qui a pu obtenir le détail des chiffres. En trois mois, près de 608 infractions ont été constatées, contre 471 pour la même période en 2017.
Sur l’ensemble du territoire français, une augmentation moyenne de 15% des violences sexuelles a été recensée, ce qui représente près de 170 affaires de ce type par jour. Pour le premier trimestre de 2018, les faits de viols sont quant à eux passés de 4 264 à 4 805, soit une hausse d’environ 12% par rapport à la même période en 2017.
Contacté par le quotidien, Christophe Soullez, de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) estime qu’après l’affaire Weinstein ou #BalanceTonPorc, il y a désormais «des comportements moins acceptés qu’avant et donc plus souvent dénoncés». L’ONDRP estime par ailleurs que ces chiffres élevés sont le fait d’«une plus grande précision du logiciel de rédaction des procédures de la police nationale (LRPPN) qui permet de mieux définir dans quelle rubrique reporter l’infraction».
Néanmoins, au-delà de ces critères, un phénomène est bel et bien en hausse, selon Le Figaro, qui s’appuie sur les témoignages de professionnels de la sécurité : la banalisation de la violence sexuelle, «particulièrement dans certains quartiers où le statut de la femme reste un sujet épineux». Le quotidien ajoute notamment que «les experts de la sécurité publique ont alerté sur l’augmentation des viols, harcèlements et autres atteintes sexuelles dans le département de la Seine-Saint-Denis».