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  • La restauration des valeurs familiales traditionnelles en Italie

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    Grâce au ministre de la famille Lorenzo Fontana et au ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, la révolution anthropocentrique « gender » et « arc-en-ciel » reçoit un coup d’arrêt en Italie. Les deux hommes sont sur la même ligne pro-famille résolument anti-sexuellement correcte. De quoi faire bondir les officines lgbt, courroie de transmission des délires des transhumanistes.

    Alors que Fontana affirme nettement son opposition à la reconnaissance des enfants des couples de même sexe nés à l’étranger grâce à la GPA interdite en Italie, Matteo Salvini s’élève contre la notion idéologique de Parent 1 et Parent 2. Retour aux naturels Père et Mère.

    Après avoir imposé une volte-face radicale à la politique immigration de son pays, le chef de La Ligue lance la révolution également dans le domaine familial. Retour aux formulaires traditionnels pour l’obtention de la carte d’Identité : « Nous sommes en train d’y travailler » a-t-il expliqué au quotidien italien La Nuova Bussola Quotidiana. « J’ai demandé son avis au Conseil juridique de l’État, j’ai donné des indications au préfet. Ma position est fermement contraire [aux délires genderophiles, ndlr]: par exemple, la semaine dernière on m’a signalé que sur le site du ministère de l’Intérieur, sur les formulaires pour la carte d’identité il est écrit « Parent 1 » et « Parent 2 ». J’ai tout de suite fait modifier le site en rétablissant la définition « mère » et « père ». C’est une petite chose, un petit signal, mais il est certain que je ferai tout ce qui est possible au ministère de l’Intérieur et qui est prévu par la Constitution. »

    Salvini a en outre rappelé son « non » définitif « à l’utérus en location et autres horreurs semblables ».

    La famille traditionnelle retrouve ses lettres de noblesse en Italie. Un bel exemple pour tous les défenseurs de la famille en France et autres pays occidentaux…

    Francesca de Villasmundo

    http://www.medias-presse.info/la-restauration-des-valeurs-familiales-traditionnelles-en-italie/96436/

  • Images d’archives – Meeting d’Ordre Nouveau à la Mutualité (13 mai 1970)

    Images d’archives – Vidéo consacrée au meeting du 13 mai 1970 du mouvement Ordre Nouveau au Palais de la Mutualité. Ce jour-là, près de 2.500 personnes assistaient à ce meeting nationaliste.

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    Ordre Nouveau a existé de 1969 à 1973, année de sa dissolution.

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    http://www.medias-presse.info/images-darchives-meeting-dordre-nouveau-a-la-mutualite-13-mai-1970/96211/

  • Les Bestofes – Le Journal (1ère Partie)

  • Viols et pédophilie de masse, projets meurtriers : l’immunité totale des Nations unies et de la Banque mondiale devant la Cour suprême américaine

    Nations unies Banque mondiale immunité viols pédophilieLes organismes globalistes tels que les Nations unies ou la Banque mondiale en viennent à revendiquer une totale immunité face à toute loi nationale, étape cruciale dans l’établissement d’une dictature techno-financière planétaire. Déjà, des fonctionnaires de l’ONU et des éléments des « forces de maintien de la paix », soupçonnés de viols sur des dizaines de milliers de femmes ainsi que de pédophilie, plaident leur « immunité diplomatique ». Or de façon scandaleuse, dans un arrêt concernant la Banque mondiale dont les conséquences jurisprudentielles pourraient être considérables, un tribunal américain a jugé que ce type d’institution supranationale ne saurait être soumis à la loi nationale quel que soit le sujet, garantissant ainsi un niveau d’immunité qui va au-delà de celui accordé aux gouvernements et diplomates étrangers. Le gouvernement américain a formé un recours devant la Cour suprême, lui demandant d’inverser l’arrêt. Les juristes estiment que la décision des neuf juges, attendue pour octobre, sera d’une importance capitale.

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  • Les USA mènent toujours la danse

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    La grande vertu de nos chers Romains est que dans le même temps qu’ils colonisaient les barbares, ils apportaient avec eux les bienfaits d’une civilisation brillante. La Gaule n’a eu qu’à y gagner, n’en déplaise aux admirateurs de Vercingétorix dont nous nous garderons bien de ternir la mémoire. Un Vercingétorix qui incarne bien les vertus des vaillants Gaulois : grande gueule et un tantinet bagarreur. Merci à Michelet d’avoir redonné ses lettres de noblesse à ce valeureux guerrier.

    On ne saurait en dire autant des Etats-Unis, première puissance mondiale depuis 1945 et surtout puissance dominante. Sauf que cette Amérique n’apporte que des ennuis aux Européens que nous sommes. Et pas qu’à nous semble-t-il. Et ces ennuis ont un seul et unique nom : l’argent ou le dollar si vous préférez.

    En dommage collatéral, dès les années 1950, est apparu le pire cancer social qui soit : la société de consommation. Qui va obliger les femmes à travailler, brisant du même coup la cellule familiale. Dans le même. temps, on s’est mis à produire des tas de trucs dont une société civilisée n’a nul besoin. Plus grave encore, on est passé d’une société ordonnée autour d’un destin commun à une société totalement individualisée (1).

    Avec la chute du communisme en 1989, on est alors passé d’un capitalisme industriel à un capitalisme financier. Ce dernier, outre de tout réduire à des indices boursiers entend surtout nier l’existence de l’Etat-nation comme frein à son inexorable expansion économique.

    L’émergence de la Russie, de l’Asie et de la Chine comme puissances économiques n’a, semble-t-il, guère écorné la domination de l’Amérique comme principal marché mondial. On vient une nouvelle fois d’en faire l’expérience avec l’embargo décidé par l’imprévisible Donald Trump sur l’Iran. Ce qui en clair signifie que tout pays ayant des avoirs aux Etats-Unis se verra soit taxé, soit interdit de commerce dans le pays.

    L’Europe, qui commerce avec l’Iran, a bien tenté de négocier, rien n’y a fait. De leur côté, la Russie comme la Chine n’ont pas pris le risque de braver l’ogre américain.

    Trump l’a rappelé dans l’un des tweets dont il a le secret, « quiconque fait des affaires avec l’Iran ne fera pas d’affaires avec les Etats-Unis ». Inutile de dire que les mastodontes que sont Siemens, Daimler, Airbus, Total, PSA, Renault ou Maerck ont illico fait marche arrière. Face à la brutalité américaine, l’UE n’est pas la seule à capituler : la Russie a beau inviter « la communauté internationale » à ne pas « accepter que des réussites importantes d’une diplomatie multilatérale soient sacrifiées par la volonté américaine de régler ses comptes avec l’Iran », elle plie devant Washington comme le montre le retrait d’Iran du russe Lukoil. Quant à la Chine, pas question pour elle de se voir privé de son principal marché à l’exportation. L’Amérique mène donc la danse. Comme disait Lénine : Que faire ?

     (1) En fait ce n’est pas tout à fait exact, car ce phénomène d’individualisation de la société a commencé après la guerre de 1914 et est lié aussi à l’émergence de la démocratie et du capitalisme, les deux étant intimement liés.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • - RÉGLER LE PROBLÈME DE LA DETTE : LOI JANVIER 1973

  • Alain de Benoist : « La famille est certes une valeur-refuge. Mais de quelles familles parlons-nous ? »

    Pour la droite catholique et l’ensemble de la mouvance conservatrice, la famille n’a jamais été aussi menacée. Pourtant, ceux que l’on désigne comme ses ennemis n’ont, eux-mêmes, que le mot de « famille » à la bouche. Comment s’y reconnaître ?

    Tous les sondages montrent, en effet, que la famille reste, dans l’opinion, la valeur la plus sûre, on pourrait dire la valeur-refuge par excellence. Mais c’est vrai, aussi, qu’elle est constamment menacée et attaquée. C’est que, dans les deux cas, on ne parle pas de la même chose. Pour la plupart de nos contemporains, la famille est une sorte de cocon assez égalitaire où se rencontrent avant tout les sentiments affectifs du moment. Pour les défenseurs de la « famille traditionnelle », la famille s’inscrit avant tout dans la durée. C’est une structure hiérarchisée, qui renvoie à l’enchaînement des générations et vis-à-vis de laquelle on a un certain nombre de devoirs. Malgré la résonance carcérale du terme, la famille se définit alors comme la « cellule de base » de la société. Mais c’est précisément ce qu’elle a cessé d’être.

    Dans les pays occidentaux, l’époque actuelle a vu la fin de la civilisation patriarcale, qui est allée de pair avec la disparition de sociétés organisées principalement autour de l’impératif de reproduction et de l’autorité du « chef de famille » (aujourd’hui officiellement supprimée). Quatre autres faits concomitants sont également à prendre en compte : la déconsidération des valeurs « viriles », à commencer par celles du guerrier ou du citoyen-soldat, au profit d’une symbolique féminine-maternelle ; la désexualisation de la procréation, qui est désormais affaire de relations marchandes et de techniques assistées ; la « sentimentalisation », la privatisation et la désinstitutionnalisation du mariage et de la famille, à laquelle il n’est « plus rien demandé du point de vue de la formation du lien de société » (Marcel Gauchet) ; enfin, la consécration du « couple » défini comme une simple association contractuelle entre deux individus égaux en droit qui, en tant qu’association privée, n’exerce elle non plus aucune fonction sociale.

    Le concept de « famille » n’a-t-il pas évolué au fil des siècles ? Et aujourd’hui, est-il forcément le même selon les cultures et les latitudes ?

    La famille est un invariant, mais ses formes sont innombrables. Ce que beaucoup appellent la « famille traditionnelle », le trio papa-maman-enfant(s), est en réalité d’apparition tardive. La vraie société traditionnelle ne conçoit que la famille élargie, souvent jusqu’aux dimensions du clan. À partir d’une typologie rigoureuse des relations de parenté, de la tendance plus ou moins forte à l’endogamie, des normes relatives au choix du conjoint ou au partage de l’héritage, Emmanuel Todd, dont les travaux s’inscrivent dans la ligne de Frédéric Le Play, distingue plusieurs types de structures familiales, qu’il met ensuite en rapport avec les grandes tendances politico-sociales que l’on observe dans la société : la famille nucléaire absolue (libérale et indifférente à l’égalité), la famille nucléaire égalitaire (libérale et égalitaire), la famille souche (autoritaire et inégalitaire) et la famille communautaire (autoritaire et égalitaire). En France, la famille nucléaire égalitaire domine dans la partie nord. La famille souche, restée forte dans le Midi, se retrouve dans beaucoup de pays du tiers-monde, notamment le Maghreb et le Proche-Orient.

    On a souvent l’impression que beaucoup confondent les notions d’« amour » et de « famille ». Comme s’il suffisait de s’aimer pour constituer une famille, alors qu’il existe aussi des familles sans amour, parfois plus solides que d’autres. Y a-t-il là confusion des genres, si l’on peut dire en la circonstance ?

    Ah, l’amour ! « L’infini à la portée des caniches », disait Céline. « L’Hamour avec un grand H » dont se moquait Flaubert. Mais de de quoi parle-t-on ? D’éros, de philia ou d’agapè ? De l’amour pour une ou des personnes concrètes, ou de l’amour de tous, c’est-à-dire de personne ? Il est bien entendu préférable, sinon nécessaire, qu’il y ait de l’amour au sein des familles et au sein des couples. Mais cela ne suffit certainement pas à y faire régner l’harmonie. Concernant le mariage, tout dépend aussi de quelle manière on le considère : comme un contrat entre deux individus ou comme une alliance entre deux lignées. Au Moyen Âge, l’amour courtois est essentiellement dirigé contre l’institution du mariage. Dans la conception moderne des choses, où le mariage n’est qu’un contrat entre deux personnes qui s’attirent mutuellement, l’amour est évidemment l’élément-clé. Mais c’est aussi ce qui le rend fragile : on se marie parce qu’on s’aime, on se démarie parce qu’on ne s’aime plus. Il ne faut pas se le dissimuler : le mariage d’amour, qui privilégie l’intensité sur la durée, est aujourd’hui la première cause du divorce.

    C’est aussi ce primat d’un « amour » mal défini qui est à l’origine de la confusion entre Vénus et Junon. Toute amante d’un homme marié rêve de prendre la place de sa femme, comme si leurs rôles étaient interchangeables. Vous connaissez peut-être ces mots que l’on attribue tantôt à Démosthène, tantôt à Apollodore, prononcés au IVe siècle avant notre ère devant les citoyens assemblés en tribunal : « Les courtisanes, nous les avons pour le plaisir ; les concubines, pour les soins de tous les jours ; les épouses, pour qu’elles nous donnent une descendance légitime et soient les gardiennes fidèles de notre foyer. » Je trouve qu’ils contiennent beaucoup de sagesse. Les Anciens savaient la différence qui existe entre Vénus et Junon.

    http://www.bvoltaire.fr/alain-de-benoist-la-famille-est-certes-une-valeur-refuge-mais-de-quelles-familles-parlons-nous/

  • De nombreux cas de viols recensés sur l’Aquarius

    Selon RFI Afrique du 03 août 2018, la majorité des femmes embarquées sur le navire Aquariusspécialisé dans le transport illicite d’êtres humains ont été violées :

    « En deux ans d’opérations en Méditerranée, les équipes de l’ONG SOS Méditerranée ont porté assistance à 4 000 femmes, sur 27 000 personnes secourues. Des femmes qui payent un très lourd tribut lors de ces traversées. Parmi elles, beaucoup ont été victimes de violences sexuelles sur la route qui les a amenées jusqu’à la mer.

     « Etes-vous enceinte ? » C’est la question qu’Alice Gotreau a posée, inlassablement, aux femmes accueillies à bord de l’Aquarius. Sage-femme pour Médecins sans frontières, elle a travaillé sur le bateau de SOS Méditerranée à l’été 2017. « A peu près 20% des femmes que l’on récupère sont enceintes, ce qui est un nombre assez élevé », explique-t-elle. La plupart d’entre elles ont moins de trente ans, « donc à une période très, très fertile de leur vie » et surtout « voyagent seules ». C’est ça « qui est un peu difficile, parce que comment sont-elles devenues enceintes, si elles sont seules? », interroge avec pudeur la sage-femme. C’est fréquemment pendant les consultations de grossesse que ces femmes « parlent un peu de ce qu’il s’est passé ».Pour beaucoup originaires du Nigeria, de l’Erythrée ou de Côte d’Ivoire, c’est souvent en Lybie qu’elles tombent enceintes contre leur gré. « Elles sont pour la plupart, à quasiment 100%, soit des sortes d’esclaves sexuelles – elles sont prostituées – soit directement violées », raconte le président de SOS Méditerranée, Francis Vallat. « Beaucoup d’entre elles sont dans un état absolument déplorable, y compris sur le plan des blessures physiques. » « C’est elles qui subissent les tortures, qui ont la vie la plus difficile pendant le voyage. Ça commence dès leur pays d’origine, puis sur le chemin, où elles sont très souvent victimes de viols », renchérit Fabienne Lassalle, directrice adjointe de SOS Méditerranée France. La part des femmes enceintes accueillies sur l’Aquarius a doublé entre 2016 et 2017. La clinique du navire se transforme parfois en salle d’accouchement : en deux ans, cinq enfants y sont nés. Même quand ces femmes qui risquent leur vie en mer Méditerranée échappent aux violences sexuelles, elles ont « une place très difficile » pendant la traversée, alerte Fabienne Lassalle. Les hommes, « pensant les protéger plus, les placent au centre des embarcations de fortune, pour les éloigner de la mer. Or, c’est la place la plus dangereuse ». En effet, explique l’humanitaire, « elles [y] baignent dans une espèce de mélange de fioul et d’eau, qui est un ensemble absolument corrosif, qui les asphyxie. Ce sont aussi elles qui sont assises sur des planches avec des clous qui ressortent. Enfin, c’est elles qui sont les premières piétinées dès qu’il y a un mouvement de panique [et] meurent étouffées. » »

    Et le tout avec la complicité des négriers des temps modernes, qui pillent l’Afrique de ses richesses humaines pour appauvrir l’indigène européen. Remarquez, il faut bien que certains colons s’entraînent sur le navire pour ne pas perdre leur enrichissantes compétences, un peu comme lors de la Coupe du Monde 1930, les équipes de France, Belgique, Roumanie et Yougoslavie s’étaient entraînées en jouant au foot sur le pont du navire. Du moins, avant que tous les ballons ne passent par-dessus bord…

    Hristo XIEP

    http://www.medias-presse.info/de-nombreux-cas-de-viols-recenses-sur-laquarius/96375/

     

  • L’Horreur inclusive

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    Par Jean-Paul Brighelli

    On se souviendra que nous aimons les textes de Jean-Paul Brighelli, son style, son expression directe et sans ambages, son érudition, son bon sens, son non-conformisme et jusqu'à la verdeur de son langage. On lira avec une jubilation certaine l'article qui suit, publié sur le site de Valeurs actuelles, le 9 août. Et les modernes prendront une leçon de vraie et bonne langue française. Inutile de la défendre, si on la bafoue !   LFAR 

    Le président d’AMU (Aix-Marseille Université), l’ineffable Yvon Berland, vient d’adresser un courriel à tous les usagers de son université faisant le point sur Parcourssup et qui commence ainsi : « Chères et chers enseignant.e.s-chercheurs-euses, enseignant.e.s, chercheurs –euses, personnels administratifs et techniques, chères étudiantes, chers étudiants… » Sic. La preuve : 

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    Passons sur le fait que la formule est impossible à dire, et que dans notre ère de communication, ce n’est pas sans poser un léger problème. Passons même sur le fait que le souci du « politiquement correct » entre en conflit, dans ce début de message, avec les vieilles habitudes (machistes, cela va sans dite) de politesse qui font passer les femmes d’abord (« chères étudiantes, chers étudiants »). Un pur objet d’horreur pour de vraies féministes, ulcérées de constater qu’un mâle blanc les a repérées comme « femmes » — une forme de dégradation, à les en croire : sachez-le, il ne faut pas tenir la porte à ces dames, ni les complimenter sur leur jolie robe. Considérez désormais que ce sont des sujets neutres (les Suédois, jamais en retard d’une absurdité, viennent d’inventer un pronom neutre qui n’existait pas dans leur langue afin que les enfants ne soient pas sommés de s’identifier en fonction d’un sexe pré-défini), et qu’elles sont toutes habillées avec des sacs de jute. À force de refuser la courtoisie, elles n’auront plus même la politesse. Mais ce que ce court début de mail laisse percer d’ignorance abyssale de la langue est stupéfiant.

    Imaginons qu’Yvon Berland soit Yvonne. Dirait-elle qu’elle est la « présidente » d’AMU ? Non : « président » est une fonction, et, à ce titre, invariable. Madame LE président. En français, « Madame la présidente », c’est l’épouse d’un président. Dans les Liaisons dangereuses, la « présidente de Tourvel » est tout bonnement la femme d’un président de Parlement provincial. Si demain vous rencontrez Brigitte Macron, appelez-la sans crainte « Madame la présidente » ; mais si jamais elle venait à être élue président de la République après son époux, elle serait « Madame le président ». C’est ainsi. Il n’y a qu’Anne Hidalgo pour insister sur « Madame la maire ». Quand le Canard enchaîné appelait Michel Debré « l’amer Michel », c’était drôle. Mais « la maire Anne », comme on dit à Lyon « la mère Brazier »… On mesure les pataquès et autres incongruités qui peuvent naître de ces déformations de la langue.

    Uni·e·s par la même maire mais pas forcément né·e·s de la même paire…

    Le pire, c’est que l’écriture inclusive arrive en classe. Des manuels scolaires l’utilisent pour prendre en otages des gamins (pardon : gamin·e·s !) qui ne leur en demandaient pas tant — et le Haut Conseil à l’Égalité s’en félicite, tout comme les plus obtus des syndicats enseignants. Des enseignantes exigent d’être appelées « madame la professeure » - j’imagine qu’il faut prendre l’accent marseillais pour bien faire sonner un « e » qui a vocation, en français, à être muet… D’ailleurs, nombre de journalistes s’y sont mis et parlent couramment d’« auteures » : eux aussi ont dû faire leurs classes chez Pagnol…

    Au programme de l’agrégation de Lettres, cette année, les Mémoires d’une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir. Les universitaires qui ont commencé à rédiger des cours sur le sujet parlent tous d’« écrivaine » - un terme, croyez-moi, qui aurait fait ruer d’horreur la compagne de Sartre, qui se voulait « écrivain », et rien d’autre. C’est déjà assez dur de savoir que, comme dit la chanson, « être une femme libérée tu sais c’est pas si facile… »

    L’Académie française, qui après tout devrait avoir le dernier mot sur les pratiques langagières, condamne fermement ces pratiques lexicales venues de nulle part. Le maître de la langue, disait Vaugelas, c’est l’usage : si dans un siècle ou deux « écrivaine » a fait son trou, si je puis dire, sans doute faudra-t-il l’accepter ; mais cela va lentement, dans un pays qui persiste à écrire « événement » avec deux accents aigus, conformément à une tradition quadri-centenaire, alors que cette même Académie accepte désormais l’insertion d’un accent grave, « évènement » - conformément à la prononciation. Comme disait Barthes, « la langue est fasciste » en ce qu’elle « oblige à dire » - et les petit·e·s marquis·e·s du politiquement correct n’y peuvent pas grand-chose. Fasciste, mais flexible, et c’est pourquoi on peut lui faire confiance. La langue ne dit pas « la professeure » (sauf à Libé et au Monde), mais elle dit très bien « la prof ».

    Evidemment, peut-on accepter un féminin qui vous abrège ?…

    Pire : ces bonnes intentions féministes sont contre-productives. Vouloir à toute force féminiser des mots qui n’en ont nul besoin, c’est assigner les femmes à résidence, en quelque sorte. Leur imposer de s’identifier comme femmes, au moment même où elles revendiquent, justement, l’égalité de traitement.

    C’est que nous vivons dans des temps paradoxaux. Tous égaux, mais clairement divisés en « communautés », selon nos origines, nos croyances ou nos mœurs. Et moi qui croyais que la République interdisait toute distinction de sexe ou de race - pardon, ce dernier mot a récemment sauté, il n’est plus utilisé que par des esprits éclairés du genre Houria Bouteldja, présidente du Parti des Indigènes de la République, qui titre son dernier livre Les Blancs, les Juifs et nous : dérive identitaire, comme dit gentiment Libé, ou racisme à l’envers ? Pourquoi la Ligue des Droits de l’Homme, si prompte à dégainer contre Georges Bensoussan, ne porte-t-elle pas plainte pour incitation à la discrimination ? L’historien explique, dans Marianne, que « leur » objectif est d’empêcher les gens de penser - bien sûr !

    Jean-Michel Blanquer s’est déclaré peu favorable à l’exercice scolaire de l’écriture inclusive. Encore faudrait-il sanctionner les enseignants qui s’y livrent. Les renvoyer faire leurs classes - mais pas à l’université, comme on l’a vu plus haut, gangrenée par les bons apôtres du politiquement correct. Alors, où ? Dans les rizières de Camargue ? Quelques centaines de barbares suffisent pour intimider des dizaines de millions d’usagers, qui ignorent que le destin de la langue leur appartient : elle n’a jamais été que ce que le peuple a voulu en faire, pas ce que des élites auto-proclamées prétendaient en dire. Voyez Les Précieuses ridicules ou Les Femmes savantes. Le langage précieux des « Inc’oyables » et des « Me’veilleuses » du Directoire n’a pas pris - on continue à dire le « r », et parfois même, dans certaines provinces de la France périphérique, à le rouler à l’ancienne. Le premier gouvernement à avoir voulu effacer la règle (absurde, linguistiquement parlant) de l’accord du participe conjugué avec avoir avec le COD antéposé fut celui du petit père Combes, en 1905 - et ça n’a toujours pas pris : le temps linguistique est un temps très long.

    La pratique volontariste d’une poignée d’illuminées (je mets le mot au féminin pluriel, même s’il y a dans le lot quelques hommes - comme il y avait quelques collabos sous Pétain -, ils ne méritent pas mieux) ne doit pas déteindre sur la façon d’écrire et de parler de nos enfants - et c’est aux parents, désormais, puisqu’on ne peut plus faire confiance à tous les enseignants, de veiller à ce que la langue enseignée à leurs enfants soit du français et non du gloubi-boulga féministe. On peut tolérer des méthodes pédagogiques diverses (quoique…), mais le savoir est un. La langue qui reste à apprendre est celle de Vaugelas - à quelques nuances près : les imparfaits ne s’écrivent plus - oi -, l’accent circonflexe s’est substitué aux -s- étymologiques sur « estes » ou « testes », et lorsque deux noms de genre différent se suivent le « masculin » (c’est-à-dire en fait le neutre - mais il y en a qui confondent encore masculin et mâle) l’emporte et l’adjectif ou le participe suivant se mettent au masculin pluriel : est-ce si difficile à enseigner ? La confusion où nous entraînent les apprentis-sorciers actuels risque de créer des incertitudes mortelles dans le cerveau des enfants, sanctionnés bientôt parce qu’ils écriront correctement des mots neutres que les gauleiters du féminisme veulent à toute force sexualiser.

    Et comme aurait dit Pierre Desproges, à l’heure de Monsieur Cyclopède, « Con est masculin, et bite est féminin : étonnant, non ? »

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/08/09/l-horreur-inclusive-6071584.html