Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 37

  • Jean-Michel Vernochet sur l’Europe, les jeunes et la culture

    Pour ERTV, Jean-Michel Vernochet répond aux questions :

    - Quels constats faites-vous quant à l’Europe ? 
    - Pensez-vous que la jeunesse soit préparée aux temps à venir ? 

    Se procurer l’ouvrage de Jean-Michel Vernochet chez Kontre Kulture

    https://www.egaliteetreconciliation.fr/Jean-Michel-Vernochet-sur-l-Europe-les-jeunes-et-la-culture-51752.html

  • Les Bestofes – Politique-Eco

    En attendant la rentrée, TV Libertés vous présente les meilleurs morceaux de l’émission “Politique-Eco”. Du journaliste Pierre Jovanovic au financier Charles Gave en passant par l’économiste Philippe Simonnot, les invités d’Olivier Pichon dévoilent les tenants et aboutissants d’un monde économique en ébullition.

     
  • Meurtre d’Adrien Perez : le grand silence des bien-pensants !

    38701219_2124665750923922_3079960424221769728_n.jpg

    Jean-Pierre Fabre Bernadac

    Boulevard Voltaire cliquez ici

    Du sang, des larmes et le silence, ce silence assourdissant de la bien-pensance qui équivaut à un crachat sur la dépouille d’un jeune homme.

    Mais commençons par le début : Adrien Perez, pour son anniversaire, samedi soir 28 juillet, invite des amis à faire la fête au Phénix, une discothèque de Meylan (Isère). Dans l’établissement, trois « jeunes », issus des banlieues à risque qui foisonnent autour de Grenoble, se font remarquer en adressant à la jeune femme du groupe gestes et remarques déplacés. La réaction immédiate des copains provoque un premier incident sans gravité. Mais vers 5 h 30, à la sortie des fêtards, nos racailles remettent cela. Une rixe éclate sur le parking, les trois malfrats brandissent des armes blanches. Adrien, frappé en plein cœur, meurt sur le coup, un de ses amis est grièvement blessé d’un coup de couteau qui lui perfore un poumon. Heureusement pour les enquêteurs, la scène a été filmée par des caméras de vidéosurveillance. Le lendemain matin, deux frères, Younes et Yanis El Habib, se livrent à la gendarmerie. Un troisième individu, arrêté, est lui aussi mis en examen.

    Dans une interview accordée au Dauphiné libéré, les parents d’Adrien se disent révoltés par ce drame :

    « Le niveau de violence dans l’agglomération grenobloise est inadmissible… C’est en venant aider un couple d’amis qu’il a été tué. Il a fait preuve d’héroïsme. Ni lui ni ses copains n’étaient évidemment armés. Comment est-il possible que des gens puissent entrer dans une discothèque avec des couteaux ? »

    Effondré, le père conclura par ces mots : « En tuant notre fils, ils ont détruit notre vie, je ne pardonnerai jamais. »

    Voilà, dans toute sa barbarie, le récit de ce drame. Encore une fois, pour ce type de meurtriers, le relatif silence de la presse est de rigueur. Aujourd’hui, j’ai décidé d’exprimer ma colère contre la multitude de ces agressions commises par des bandes ethnicisées et aussi ma honte face à ce deux poids deux mesures.

    Honte à France 3 Rhône-Alpes, qui retient surtout que le papa ne veut pas être catalogué comme « raciste » et ne désire pas « que les politiques récupèrent cette affaire ».

    Honte au juge des libertés et de la détention qui, pour le troisième suspect mis en examen, n’a pas suivi les réquisitions du parquet et l’a laissé en liberté sous contrôle judiciaire.

    Honte à tous ces médias « mainstream » qui se répandent en écrits haineux contre les gendarmes dans l’affaire Adama Traoré, mort suite à son interpellation, mais qui refusent de consacrer une ligne au meurtre d’Adrien.

    Honte à cet ancien président de la République qui se rend au chevet de Théo Luhaka, un menteur et un délinquant, mais ne daigne pas envoyer un simple message à la famille de la jeune victime.

    Honte à ces artistes qui, comme le comédien Omar Sy, soutiennent les crapules si elles sont de couleur mais n’ont pas un mot pour un Perez.

    Honte au Figaro qui détaille le jet, en Italie, d’un œuf en voiture contre Daisy Osakue, athlète d’origine nigériane, en concluant que l’Italie est face à une série d’agressions racistes (ce qui serait faux) mais est resté muet jusqu’à ce matin sur le crime de Meylan.

    Honte, enfin, à Macron, qui a félicité à l’Élysée Mamoudou Gassama et l’a naturalisé mais n’a fait aucune allusion à la bravoure du jeune Grenoblois.

    Pour ma part, je vais mettre un mot sur le site Libra Memoria et envoyer une étoile.

  • The Movement, l’épopée européenne de Steve Bannon pour enterrer le mondialisme

    arton51748-7f9e5.jpgPour paraphraser la célèbre citation de Marx, nous pouvons affirmer sans exagérer : « Un spectre hante l’Europe, le spectre du populisme ».

    Après un certain nombre d’indices prometteurs en faveur du populisme ou du nationalisme en Europe tels que le Brexit, l’élection de Trump, le résultat des élections parlementaires en Autriche, en Hongrie et en Italie, la solidarité politique entre les pays du groupe de Visegrád, ou encore les nombreux désaccords entre la Pologne et la bureaucratie de Bruxelles, voilà que la presse internationale nous rapporte encore des nouvelles encourageantes.

    Steve Bannon, ancien haut conseiller de Trump et véritable éminence grise de sa campagne électorale victorieuse, a annoncé la création en Europe d’une fondation dénommée The Movement.

    L’objectif affiché de l’organisation est de proposer une alternative au « réseau Soros », l’Open Society Foundation, dont l’influence sur la politique (dans les pays de l’ex-URSS, en Europe occidentale et aux États-Unis notamment) est et a toujours été considérable.

    Et si l’élite dominante a bel et bien subi son premier revers depuis la Seconde Guerre mondiale à travers les événements politiques antisystèmes de ces dernières années, ce phénomène, que l’on pourrait qualifier de « printemps européen » ou de « révolution populiste européenne », risque certainement de continuer à prendre de l’ampleur sous l’impulsion de Steve Bannon. Ce chef de file de la pensée américaine a pour ambition d’unir tous les partis politiques européens défendant l’identité et la souveraineté nationale autour d’un front commun contre le mondialisme, ce mouvement néolibéral et antinational qui nuit gravement à la fois aux intérêts des petits pays, mais également à ceux des États-Unis.

    Dans son livre Le Moment populiste, le philosophe français Alain de Benoist résume avec brio la nouvelle mentalité des peuples européens. La nouvelle coalition italienne composée des mouvements populistes la Ligue du Nord (le parti de Matteo Salvini) et le Mouvement 5 étoiles (de Luigi di Maio) vient appuyer les thèses de l’auteur. Sur cette ligne, on retrouve également le philosophe Alexandre Douguine, auteur d’une série d’articles portants sur la nouvelle vague qui déferle sur le milieu politique en Europe.

    En définitive, l’élection de Trump et le projet de Bannon permettent, à nous Européens, de mettre fin à la théorie selon laquelle le mondialisme serait un pur produit américain. L’essayiste et économiste français Hervé Juvin développe une thèse très importante pour comprendre les phénomènes des dernières décennies : tout comme le peuple russe fut la première victime du communisme, le peuple américain est la première victime du mondialisme, également appelé capitalisme extraterritorial, impérialiste et destructeur. Sans oublier le fait que la majeure partie de l’oligarchie mondialiste réside aux États-Unis tout en agissant contre les intérêts de l’État américain et du peuple américain.

    Par conséquent, la fondation à but non lucratif qui s’apprête à émerger se donne pour mission prioritaire la consolidation des partis populistes antisystème en vue des élections parlementaires européennes prévues au mois de mai 2019, mais également de leur prêter main-forte pour certaines élections locales. L’organisation, à travers ses services d’expertise-conseil, pourrait jouer un rôle déterminant dans le combat électoral à venir.

    Bien que Steve Bannon déclare ouvertement qu’il souhaite faire de son organisation un rival du Forum économique mondial (FEM), c’est-à-dire du système ploutocratique mondialisé, mon ami français Emmanuel Leroy l’a devancé en proposant une formule qui convient parfaitement à la fois à l’initiative lancée l’année dernière dans la capitale moldave, qu’à l’initiative de Steve Bannon. En effet, il a déclaré en 2017, à l’occasion des deux conférences internationales de Chisinau ayant réuni des intellectuels des pays de l’ex-URSS et d’Europe occidentale, qu’il fallait que le Chisinau Forum devienne un véritable anti-FEM. Le Chisinau Forum, créé par trois organisations (l’Université populaire de Moldavie, le Mouvement eurasiste russe dirigé par Alexandre Douguine et le Comité Jean Parvulesco français), est devenu un groupe de réflexion international et se réunira au moins une fois par an dans le but de développer des stratégies géopolitiques, idéologiques et économiques alternatives.

    En deux ans d’existence, notre réseau s’est développé jusqu’en Iran et en Afrique, nous sommes parvenus à mettre en place une solide coopération entre différents médias, et nous participons à de grands événements internationaux. Dans ce contexte, en tant que principal organisateur du Chisinau Forum, je suis convaincu que mes collègues de l’étranger me soutiendront lorsque le moment sera venu de collaborer activement avec le nouveau mouvement de Steve Bannon.

    Nos ressources médiatiques www.flux.md et www.altermedia.md (Moldavie), www.geopolitica.ru (Russie), www.tvlibertes.comwww.lesakerfrancophone.frwww.egaliteetreconciliation.fr (France), www.zuerst.de (Allemagne), www.gandeste.orgwww.estica.eu (Roumanie), www.geopolitika.rs (Serbie), tout comme un certain nombre d’autres organes de presse avec qui nous collaborons, constituent une excellente opportunité pour promouvoir nos idées, mais également pour se soutenir mutuellement.

    La position géographique de Chisinau, la capitale de la Moldavie, en fait un lieu idéal pour nos réunions internationales. À cela s’ajoute le fait que les citoyens de l’Union européenne, des États-Unis, du Canada, de la Russie et des pays de l’ex-URSS sont exemptés de visa. Organiser avec succès divers événements et entretenir des relations étroites avec nos partenaires a permis à notre équipe d’acquérir une expérience solide. Il est nécessaire que cette expérience soit réinvestie, afin de contribuer à renverser le système dominant actuel – ploutocratique et mondialisé –, à reconstruire les États-nations, et à harmoniser les relations internationales de manière à ce qu’elles servent les intérêts de tous les peuples.

    Nous, peuples de l’ex-URSS, avons énormément appris en participant au démantèlement de l’ancien régime totalitaire. Aucun d’entre nous n’aurait pu prévoir, il y a trente ans de cela, que le jour viendrait où nous aurions à revivre le « triomphe des nations », où nous aurions à refaire la décolonisation de peuples captifs, victimes d’une corporatocratie mondialisée ayant anéanti la souveraineté de tous les pays et provoquant des déséquilibres sociaux et économiques considérables. De la même façon que la chute de l’URSS fut possible, la fin du nouvel empire miniature et totalitaire de l’Union européenne (massivement infiltrée par les tentacules de George Soros et qualifiée, à juste titre, de système le plus corrompu au monde par le Premier ministre hongrois Viktor Orbàn) l’est tout autant, et son besoin se fait urgemment sentir.

    Suite à l’élection de Donald Trump, deux pouvoirs semblent se faire face aux États-Unis : d’un côté, un président populiste guidé par le principe de « l’Amérique d’abord ! », et de l’autre côté, « l’État profond », qui privilégie l’accumulation de profits au détriment des intérêts du pays. Tout patriote se retrouve dans le message proposé par Steve Bannon. Ce principe devrait être suivi par tout le monde, et par toute élite politique qui se respecte : « Mon pays avant tout ! »

    Luttons ensemble pour préserver nos traditions, nos cultures et nos religions, pour protéger nos économies nationales face aux attaques du capitalisme mondialisé, pour contrecarrer l’invasion de nos pays par des vagues de migrants clandestins, et pour cesser d’inonder leurs pays de requins spéculateurs capitalistes. L’issue de cette confrontation historique dépend de notre solidarité.

    J’invite notre réseau d’amis à travers le monde à donner leur avis sur une participation active des membres du Chisinau Forum pour soutenir et élargir l’organisation de Steve Bannon The Movement. Vos réactions seront publiées dans nos médias dans différentes langues.

    Je souhaiterais conclure en paraphrasant une autre célèbre citation marxiste :

    Populistes de tous les pays, unissez-vous !

    Iurie Roşca
  • Les esclaves oubliés de l’histoire : la traite des Irlandais

    Ils sont venus comme esclaves ; de vastes cargaisons humaines transportées sur de grands navires britanniques à destination des Amériques. Ils furent expédiés par centaines de milliers et inclurent des hommes, des femmes, et même les plus jeunes enfants. Lorsqu’ils se rebellaient ou même désobéissaient à un ordre, ils étaient punis de la pire des manières. Les esclavagistes pendaient leur propriétés humaines par les mains et mettaient le feu à leurs pieds ou à leurs mains en guise de punition. Ils étaient brûlés vifs et leur tête était placée sur un pieux au marché comme avertissement pour les autres captifs. Nous n’avons pas besoin de détailler tous les détails sanguinaires, n’est-ce pas ? Nous connaissons tous trop bien les atrocités de la traite négrière. Mais parlons-nous de l’esclavage en Afrique ? 
    Les rois James II et Charles Ier se sont aussi efforcés de manière continuelle à mettre en esclavage les Irlandais. Le célèbre britannique Oliver Cromwell perpétua cette pratique de déshumanisation de son voisin
    Le commerce d’esclaves irlandais commença quand James II vendit 30 000 prisonniers irlandais comme esclaves au Nouveau Monde. Sa proclamation de 1625 ordonnait que les prisonniers politiques irlandais fussent envoyés outre-mer et vendus à des colons anglais des Caraïbes. Au milieu du XVIe siècle, les Irlandais étaient les principaux esclaves vendus à Antigua et à Montserrat. À cette époque, 70 % de la population totale de Montserrat était composée d’esclaves irlandais
    L’Irlande devint rapidement la plus grande source de bétail humain pour les marchands anglais. La majorité des premiers esclaves du Nouveau Monde étaient en réalité des Blancs. 
    De 1641 à 1652, plus de 500 000 Irlandais furent tués par les Anglais et encore 300 000 furent vendus comme esclaves. La population irlandaise chuta de 1,5 million à 600 000 en une seule décennie. Des familles entières furent déchirées car les Britanniques interdisaient aux pères irlandais de prendre avec eux femmes et enfants à l’autre bout de l’Atlantique. Ceci créa une population sans défense faite de femmes et d’enfants sans-abris. La solution britannique fut de les vendre aux enchères eux aussi
    Durant les années 1650, plus de 100 000 enfants irlandais entre 10 et 14 ans furent arrachés à leurs parents et vendus comme esclaves dans les Caraïbes, en Virginie et en Nouvelle-Angleterre. Pendant cette décennie, 52 000 Irlandais (surtout des femmes et des enfants) furent vendus aux Barbades et en Virginie. 30 000 hommes et femmes irlandais furent aussi transportés et vendus au plus offrant. En 1656, Cromwell ordonna que 2 000 enfants irlandais soient emmenés en Jamaïque et vendus comme esclaves à des colons anglais
    De nombreuses personnes aujourd’hui évitent de nommer les esclaves irlandais pour ce qu’ils étaient vraiment : des esclaves. Ils utilisent des termes tels que « serviteurs à contrat » pour décrire la condition des Irlandais. Cependant, dans la plupart des cas du XVIIe au XVIIIe siècle, les esclaves irlandais n’étaient ni plus ni moins que du bétail humain. 
    Par exemple, le commerce d’esclaves africains venait juste de commencer durant cette même période. Il est bien établi que les esclaves africains, pas entachés de la théologie catholique alors méprisée et plus onéreux à acheter, étaient souvent bien mieux traités que les esclaves irlandais
    Les esclaves africains étaient très coûteux à la fin des années 1600 (50 sterlings). Les esclaves irlandais étaient bon marché (pas plus de 5 sterlings). Si un planteur fouettait ou battait un esclave irlandais à mort, ce n’était jamais un crime. La mort d’un esclave était un revers financier, mais revenait bien moins cher que de tuer un africain plus onéreux. Les maîtres anglais commencèrent rapidement à se reproduire avec les femmes irlandaises autant pour leur plaisir personnel que pour augmenter leurs profits. Les enfants d’esclaves étaient eux-mêmes des esclaves, ce qui agrandissait la force de travail gratuite des maîtres esclavagistes. Même si une femme irlandaise devenait libre d’une quelconque manière, ses enfants restaient esclaves de son maître. En conséquence, les mères irlandaises, malgré cette émancipation fraîchement acquise, abandonnaient rarement leurs enfants et restaient en servitude
    Avec le temps, les Anglais pensèrent à un meilleur moyen d’utiliser ces femmes (dans de nombreux cas, des filles jeunes de douze ans) pour augmenter leur part de marché : les colons commencèrent à faire se reproduire des femmes et des filles irlandaises avec des hommes africains pour produire des esclaves avec un teint distinct. Ces nouveaux esclaves « mulâtres » revenaient à un prix plus élevé que le bétail irlandais et, de même, permirent aux colons de faire des économies plutôt que d’acheter de nouveaux esclaves africains. Cette pratique consistant à croiser des femmes irlandaises et des hommes africains se prolongea sur plusieurs décennies et était si répandue que, en 1681, une loi fut votée « interdisant la reproduction de femmes esclaves irlandaises avec des hommes esclaves africains dans le but de produire des esclaves pour la vente »En résumé, elle fut stoppée seulement parce qu’elle interférait avec les profits d’une grande compagnie de transport d’esclaves
    L’Angleterre continua à expédier des dizaines de milliers d’esclaves irlandais sur plus d’un siècle. Les archives historiques montrent que, après la rébellion irlandaise de 1798, des milliers d’esclaves irlandais furent vendus en Amérique et en Australie. Il y eut des abus atroces faits sur des captifs autant africains qu’irlandais. Un navire britannique jeta même dans l’Atlantique 1 302 esclaves pour que l’équipage gardât ses réserves de nourriture
     
    Il fait peu de doute que les Irlandais subirent les horreurs de l’esclavage autant (sinon plus au XVIIe siècle) que les Africains. Il fait aussi peu de doute que ces visages basanés que vous observez dans vos voyages aux Caraïbes sont très probablement un mélange d’ascendances africaine et irlandaise. En 1839, la Grande-Bretagne décida finalement seule de mettre fin à sa participation à la descente aux enfers satanique et arrêta le transport d’esclaves. Alors que cette décision n’empêcha pas les pirates de faire comme bon leur semblait, la nouvelle loi mit lentement fin à ce chapitre cauchemardesque de la misère irlandaise. 
    Mais si quiconque, noir ou blanc, pense que l’esclavage fut seulement une expérience africaine, alors il a tout faux. L’esclavage irlandais est un sujet qui mérite qu’on le garde en mémoire, qu’on ne l’efface pas de nos esprits. 
    Mais où sont nos écoles publiques (et privées) ? Où sont les livres d’histoire ? Pourquoi est-ce si rarement discuté ? La mémoire de centaines de milliers de victimes irlandaises ne mérite-t-elle pas plus que la mention d’un auteur inconnu ? 
    Ou leur histoire deviendra-t-elle fidèle à ce que voulaient les pirates anglais : une histoire (contrairement au récit africain) irlandaise intégralement oubliée, comme si elle n’avait jamais existé
    Aucune des victimes irlandaises ne put rentrer sur sa terre natale pour raconter son calvaire. Ce sont les esclaves perdus ; ceux que le temps et les livres d’histoire biaisés ont commodément oublié.

  • HARCÈLEMENT DE RUE ET PROTECTION DES MINEURS : LA MASCARADE SCHIAPPA

  • Françoise Nyssen, un ministre qui s’est longtemps cru tout permis

    francoise-nyssen-culture-scandale-588x330.jpg

    Par Françoise Monestier, journaliste pour Présent 

    Avec ses rares cheveux filasses, son museau de souris épuisée et ses tenues de religieuse sécularisée, on aurait envie de lui faire la charité. Sauf que Françoise Nyssen pèse lourd dans le monde français de l’édition  avec un chiffre d’affaires de plus de 67 millions d’euros en 2016 et un important patrimoine immobilier composé de plusieurs bâtiments situés dans le secteur sauvegardé d’Arles, classé au Patrimoine mondial de l’humanité.

    L’aisance financière du couple Nyssen-Capitani (le mari devenu PDG d’Actes Sud quand son épouse endossa le costume de ministre de la Culture) et la domination « culturelle » qu’ils exercent sur la ville d’Arles, notamment au moment des Rencontres photographiques de la ville, peuvent-elles justifier le peu de cas qu’ils font des règles du patrimoine architectural quand ils décident de faire des travaux ?
    Et que dire du « jemenfoutisme » total dont ils font preuve quand ils refusent — plus de sept ans durant ! — de se conformer aux remarques des architectes des Bâtiments de France, qui avaient cependant autorisé des travaux qu’ils n’auraient pas tolérés de la part du péquin moyen désireux de faire les mêmes transformations dans ce secteur classé, qui a ses règles bien précises ? Ainsi aura-t-il fallu la nomination de l’Arlésienne (d’adoption : elle est native d’Etterbeek, en Belgique) à Paris pour découvrir le pot aux roses.

    Un sacré machin culturel

    Révélé par les journalistes Hervé Liffran et Christophe Nobili dans le Canard Enchaîné du 20 juin dernier, le scandale architectural serait resté lettre morte si Macron avait fait un autre choix pour la Rue de Valois. Le maire communiste d’Arles joue maintenant les vierges offensées mais, il s’est contenté pendant sept ans d’envoyer des petites missives au couple Capitani « pour se plaindre de leurs constructions ». Soit. Mais n’oublions pas qu’Actes sud est un des gros contribuables de la commune et entretient avec elle une sorte de connivence culturelle avec son centre culturel Méjean et les quelque trois cents emplois générés par la maison d’édition elle-même et toutes les activités annexes.

    En 2011 donc, Nyssen et son mari décident d’agrandir leur espace vital. Un espace qui passera de 180m2 à 636m2  pour la seule librairie, une fois les travaux terminés, et qui comprend, en outre, le siège des éditions, trois salles de cinéma, un bar, un restaurant, la salle d’exposition Espace Croisière entièrement dédiée aux Rencontres d’Arles et un hammam dans lequel  Mireille, l’héroïne de Mistral, se serait sentie très mal à l’aise.

    Très rapidement, une commission de « sécurité  pour les risques d’incendie et de panique » inspecte la nouvelle librairie et note l’absence d’autorisation de travaux et de permis de construire. Pire, cette même commission  donne un avis défavorable  pour accueillir du public, « des risques d’incendie et de panique pouvant mettre en péril les personnes ». Le couple Nyssen-Capitani ne tiendra aucun compte de cet avis et la fermeture de ces locaux inflammables ne sera jamais ordonnée. La mairie ne voulait évidemment pas se fâcher avec de tels compagnons de route qui, en plus, sont pleins aux as.

    Un drôle de revirement

    Visiblement secouée par les révélations du Canard Enchaîné et gênée aux entournures, la mairie communiste a décidé de dégainer et s’aperçoit soudain que Capitani n’a déposé aucune demande pour aménager l’Espace Croisière mis depuis des années à la disposition du festival arlésien de la photographie. Il se serait contenté de déposer deux poutres en bois pour renforcer le bâtiment qui est devenu un haut lieu de l’événement avec un bar temporaire et des salles d’exposition. La querelle entre les intéressés montre surtout le degré de perméabilité entre une municipalité qui su fermer les yeux au moment opportun et un clan familial qui a su faire son trou dans la ville. La querelle actuelle n’est qu’une querelle de façade destinée à donner le beau rôle à la ville.

    Une simple négligence

    La patronne dela Rue de Valois a mis du temps à réagir, se contentant de parler d’une simple négligence. Elle a surtout eu le toupet d’affirmer que l’affaire n’avait rien de « politique ». Comme si cela allait de soi qu’un ministre en charge du patrimoine, et qui s’est allègrement affranchie des règles et du code de ce même patrimoine quand elle était présidente du directoire  d’Actes sud, ne prenne pas la défense de ce patrimoine tellement mis à mal. De fait, cette affaire tombe bien mal au moment où Emmanuel Macron tente de faire passer la loi ELAN qui supprime les règles régissant la profession d’architecte et tend à réduire le pouvoir des architectes des Bâtiments de France. Ces derniers auraient moins leur mot à dire sur les monuments en péril  et ne pourraient plus s’opposer à certains aménagements sur des sites protégés. Enfin, leur diagnostic ne serait plus prioritaire s’agissant de bâtiments anciens en péril qui seraient purement et simplement détruits sans autre forme de procès. Vent debout contre cette loi, de nombreux architectes ont d’ailleurs publié une tribune au vitriol dans Le Monde. Elle a visiblement laissé de marbre Françoise Nyssen qui vient de se voir privée, par décret ministériel, de toutes responsabilités relatives au livre et à l’édition. Un an pour découvrir qu’il pouvait y avoir conflit d’intérêts avec Actes sud dont son mari est président c’est presque aussi long que la gestation d’une mère éléphant.

    Françoise Monestier 09/08/2018

    Source : Présent

    Crédit photo : Didier Plowy/Ministère de la Culture et de la Communication [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons

    https://www.polemia.com/francoise-nyssen-ministre-culture-tout-permis/

  • Portés disparus à l'Elysée : 32 oeuvres et 625 meubles

    La Cour des comptes rend public aujourd'hui son rapport sur les comptes et la gestion des services de la présidence de la République. Une partie a tout particulièrement attiré notre attention : celle relative au patrimoine mobilier des résidences de la présidence. Intitulé relativement sobrement en jargon administratif, "des récolements très tardifs et l’absence de cadre juridique pour le patrimoine", les faits évoqués sont proprement hallucinants.
    On y apprend que 32 oeuvres appartenant aux musées nationaux et 625 meubles du Mobilier national ont "disparu", c'est-à-dire qu'ils ont été prêtés à la présidence et qu'aujourd'hui elles ont disparu des salons de l'Elysée.
    "L’absence de récolements disponibles à jour ne permet pas de savoir celles de ces « disparitions » qui sont récentes et celles qui sont plus (voire très) anciennes", précise la Cour des comptes.
    L'inventaire n'ayant pas été réalisé depuis plusieurs années (2012 pour être exact), le bilan pourrait être encore plus salé. D'autres oeuvres se sont peut-être "égarées" entre temps.
    La Rue Cambon regrette par ailleurs que le bilan des "récolements", c'est-à-dire des inventaires, ne soit publié que des années après leur réalisation.
    Par exemple, avant son départ de l'Elysée en 2012, Nicolas Sarkozy et son équipe ont fait un "état des lieux", mais les résultats de celui-ci ne seront disponibles ... qu'à l'automne 2014, soit plus de deux ans après sa réalisation.  
    Enfin, la Cour des comptes s'inquiète qu'aucun encadrement juridique n'existe sur le mobilier des résidences présidentielles.
    "Les objets dont elle demande à bénéficier ne constituent pas, comme c’est le cas pour tous les autres bénéficiaires publics, des « dépôts », mais des « envois », que le Président et ses collaborateurs peuvent en principe solliciter sans limite et sans conditions formalisées, selon un dispositif qui est l’héritier direct du Garde-meuble et du service de la Maison du roi", explique-t-elle. De vieux restes monarchiques somme toute. 
    Vous pouvez télécharger l'ensemble du rapport ici .

  • Immigration et trafic d'êtres humains : le nouvel esclavagisme

    Un vaste réseau d'esclavagisme moderne vient de tomber entre l'Espagne et la France : plus de 350 immigrés clandestins, en provenance d'Afrique de l'Ouest, ont été acheminés principalement en France ces derniers mois par l'intermédiaire d'une filière qui vient d'être démantelée par la police espagnole. Les enquêteurs ont ainsi fait tomber un réseau particulièrement bien organisé qui revendait ces migrants à d'autres organisations criminelles.

    Les trafiquants promettaient l'eldorado français à des hommes du Mali, du Sénégal, de Côte d'Ivoire ou de Guinée mais très vite, le piège se refermait sur les candidats au départ. Les trafiquants leur fournissaient de faux papiers, organisaient leur transfert jusqu'en Espagne par de petits bateaux, mais au moment d'arriver enfin en France, les clandestins étaient revendus à d'autres réseaux.

    Ensuite, des gens en France, en Grande-Bretagne, en Allemagne, vont acheter quatre, cinq, sept personnes africaines et ils les envoient devant les portes des églises, des supermarchés pour mendier ou bien ils les font travailler dans des écuries.

    Evidemment, les immigrationnistes, qu'ils soient politiciens, associations, clercs, se rendent complices de ces trafics d'être humains en appelant à l'accueil systématique de ces immigrés.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Alain de Benoist : « L’ultra-droite en France ? Ne refait pas la Fraction armée rouge qui veut ! »

    L’affaire Benalla l’a un peu fait oublier, mais on a récemment démantelé un « réseau d’ultra-droite » en France. Son meneur est un retraité de plus de 60 ans. Xavier Raufer, spécialiste reconnu des questions de sécurité, assure que ce n’est pas à cet âge qu’on débute une carrière de terroriste. Tout cela est-il bien sérieux ?

    Même sans les remous soulevés par les agissements d’Alexandre Benalla, cette histoire aurait rapidement été oubliée, tant elle manquait de sérieux. Elle n’a été médiatisée que dans l’espoir d’établir une fausse symétrie entre le terrorisme islamiste et les projets fumeux de quelques conspirateurs d’opérette : d’un côté 250 morts en trois ans, de l’autre des propos de comptoir. Personne ne pouvait s’y laisser prendre. Comme le terrorisme, la clandestinité ne s’improvise pas. C’est un choix de vie difficile, où il n’y a pas de place pour les pieds nickelés, les branquignols et les charlots. Elle exige une discipline féroce, des nerfs à toute épreuve, de la rigueur dans tous les domaines, un sens aigu de l’appréciation des situations. Ne refait pas la Fraction armée rouge (RAF) qui veut – surtout à une époque où les moyens de surveillance et d’investigation policières sont plus perfectionnés que jamais.

    Cela dit, il y aura toujours aussi des esprits fantasques, mais surtout un peu limités, pour rêver d’Anders Behring Breivik et de sa logique imparable : je trouve qu’il y a trop d’immigrés en Norvège, donc je tue 70 Norvégiens « de souche ». Mais Breivik a agi seul, ce qui est rarement le cas de ceux qui rêvent de guerre civile sans réaliser qu’ils l’ont déjà perdue. Ce genre de mythomanes paranos, les asiles en sont pleins. Je suis même étonné qu’il y en ait si peu qui passent à l’acte.

    À droite, la tentation de l’« action directe » n’a rien de nouveau. Mais, de la Cagoule au réseau en question, tout en passant par l’OAS, on ne saurait prétendre que tout cela ait véritablement fait un jour trembler qui que ce soit…

    D’une façon générale, la droite est assez légaliste (« la police avec nous ! »), ce qui explique qu’elle hésite toujours à remettre en question l’ordre en place – même si celui-ci, comme le disait Mounier, n’est jamais qu’un désordre établi. On pense à ce que Lénine disait de certains révolutionnaires allemands : quand ils sont chargés de commettre un attentat dans une gare, ils commencent par acheter un ticket de quai. Lorsque la droite s’engage dans l’illégalité, c’est en général sous le coup de l’enthousiasme ou de l’indignation, avec parfois le goût du panache et un certain dandysme, le goût du défi et des beaux « coups », mais surtout avec une imprudence, une naïveté et un amateurisme confondants, bref, sans grand sérieux. Sous l’Occupation, combien de réseaux de résistance ont-ils été démantelés suite à des indiscrétions, des bavardages, des rivalités, des trahisons liées à des histoires de sexe ?

    Vous citez l’exemple de la Cagoule. Il est révélateur. Le 11 septembre 1937, les « cagoulards » font sauter, rue de Presbourg, à Paris, le siège de la Confédération générale du patronat français, l’ancêtre du MEDEF. Deux gardiens de la paix sont tués. Les comploteurs n’ont pas du tout agi par anticapitalisme, mais parce qu’ils pensaient que l’armée, scandalisée par cette attaque contre le patronat, l’attribuerait aux communistes et se soulèverait pour renverser le Front populaire ! On voit le niveau politique de ces gens-là. Quant à l’OAS, comme disait quelqu’un qui savait de quoi il parlait, elle était certes armée, mais très mal organisée et encore moins secrète. Là encore, les Filochard du quai des Orfèvres n’ont pas eu grand mal à ramasser tout le monde, ou peu s’en faut. Allez donc demander à des gens sérieux comme les anciens chefs de l’Armée révolutionnaire irlandaise (IRA) ce qu’ils pensaient de leurs émules du continent…

    Et l’affaire Benalla ?

    C’est le feuilleton de l’été (plus de 25 articles ou billets sur Boulevard Voltaire !), ce qui permet de se désintéresser de tout ce qui se passe d’important dans le monde. Au-delà des démonstrations de vigueur musculaire de l’intéressé, place de la Contrescarpe et sans doute ailleurs, qui ne sont quand même pas l’affaire du siècle, la vraie question qui se pose est de savoir comment Alexandre Benalla a pu, dans l’ombre d’Emmanuel Macron, bénéficier d’une carrière météorique qui lui a donné autant de privilèges exorbitants du droit commun.

    Comment un Rambo de supermarché, apparemment incapable de contrôler ses poussées de testostérone, et aujourd’hui suspecté d’avoir voulu mettre en place un réseau de sécurité indépendant des pouvoirs publics officiels (en clair, une police parallèle), a-t-il pu se rendre indispensable au point de pouvoir injurier et humilier gendarmes et policiers pendant des mois sans s’attirer de sanctions autres que symboliques ? Comment a-t-il pu se sentir couvert aussi longtemps au plus haut niveau de l’État ? Macron est-il totalement incapable d’évaluer ceux qui l’entourent, ce qui serait déjà inquiétant, ou y a-t-il une autre raison ? Question subsidiaire, à laquelle on attend toujours une réponse : qui a fait fuiter cette affaire par le truchement de la presse ? Pour punir qui et pourquoi ? Bien d’autres hommes politiques ont accordé leur confiance dans le passé à des individus douteux, voire à des voyous dont ils appréciaient l’« efficacité » ou les capacités à jouer les « intermédiaires » dans des affaires délicates. Ils s’en sont toujours mordu les doigts.

    Alain de Benoist

    http://www.bvoltaire.fr/alain-de-benoist-lultra-droite-en-france-ne-refait-pas-la-fraction-armee-rouge-qui-veut/