L’assassin de Mme Halimi ne devrait pas être jugé parce qu’il subissait des « bouffées délirantes » liées à un excès de cannabis. Le meurtre de Villejuif est confié en revanche au parquet antiterroriste en raison de la préméditation des agressions, de leur modalité et des cibles choisies, de la conversion à l’islam du meurtrier enfin, qui joue un rôle déterminant
Malgré leurs différences et le flottement qui accompagne l’information sur ces affaires comme sur beaucoup d’autres, on y trouve le même couple conceptuel en pas de deux : le terrorisme islamiste et les troubles mentaux, passagers ou persistants. Soit il s’agit d’exonérer la religion en glissant vers la maladie, et on peut suspecter dans cette distinction qui surgit très et trop rapidement une tendance à l’aveuglement volontaire. Soit il y a entre cette religion et les troubles mentaux une connexion pour le moins troublante.