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Une facture salée pour dire adieu à ses proches – Thibault Bastide
C’est un scandale de plus en cette période de crise sanitaire. Depuis le 3 avril dernier, un hall du marché de gros de Rungis dans le Val-de-Marne a été réquisitionné pour accueillir les cercueils. Une décision du préfet de police de Paris, Didier Lallement, pour faire face à la tension qui persiste sur l’ensemble de la chaîne funéraire. Ainsi, des dizaines de cercueils sont entreposés dans ce hall excentré et isolé des autres pavillons dans l’attente de leur crémation ou leur inhumation. Problème : les proches des défunts doivent payer 250 euros pour cette disposition. Et la facture peut très vite grimper. En effet, pour pouvoir se recueillir auprès du défunt, un espace est mis à disposition pour 55 euros de l’heure. Un prix à payer difficile à avaler pour les familles déjà privées de visites lors des derniers instants de leurs proches.
Cependant, pour Didier Kahlouche, le co-Président de la Confédération des Pompes Funèbres et de la Marbrerie, cette facture se justifie par le coût technique de l’opération. Il a précisé, par ailleurs, que ce genre de dispositif à déjà été mis en place en 2003 lors de la canicule, avec les même dispositions.
Suite à la colère des familles, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, a réclamé un contrôle de cette morgue provisoire à propos des tarifs controversés pratiqués par l’opérateur privé qui la gère qualifiant la situation d’anormale.
Thibault Bastide
https://www.tvlibertes.com/actus/une-facture-salee-pour-dire-adieu-a-ses-proches-thibault-bastide
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Confinement, déconfinement : le gouvernement totalement dépassé
Il y a une semaine, alors qu’il nous expliquait par ailleurs que la France n’avait toujours pas atteint le fameux pic de l’épidémie de coronavirus, le Premier ministre abordait malgré tout pour la première fois devant l’Assemblée la question du déconfinement et disait même vouloir « présenter des éléments d’une stratégie de déconfinement pour (…) les jours qui viennent de façon à pouvoir (…) donner une perspective à nos concitoyens ». Or, nouveau coup de théâtre mardi, interrogé par le député du Morbihan Paul Molac (LT) lors de la séance des questions au gouvernement, Edouard Philippe a lancé : « Le déconfinement, ça n’est pas pour demain » !
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Autopsie du panier de la ménagère – Pierre Bergerault
L’addition est-elle plus salée à la caisse ? Avec le confinement, les Français affirment dépenser davantage pour leurs courses de nourriture. Y a-t-il une réelle hausse des prix ou s’agit-il d’une impression ?
Selon l’Iri, institut spécialisé dans l’analyse des données de produits de grande consommation, l’inflation est à -0,15%. Mais un certain nombre de facteurs montrent bien pourquoi l’addition est plus chargée.
D’abord, avec l’annonce du confinement, les marques distributeurs ayant été dévalisées, le consommateur doit maintenant se rabattre sur les produits les plus chers restés en rayon. Ensuite, il n’y a plus de promotion actuellement, pour des raisons d’approvisionnement et les codes-barres des promos étant différents, cela nécessiterait un travail supplémentaire.
Par ailleurs, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a lui-même reconnu une hausse du prix des fruits et légumes pour soutenir les producteurs face au manque à gagner depuis la fermeture des restaurants, des cantines d’écoles et des marchés. Conséquence de ces fermetures, les foyers achètent en plus grande quantité car tout le monde se nourrit chez soi. En témoigne l’explosion du volume moyen d’un caddie : +87% fin mars alors que la fréquentation des grandes surfaces a diminué de 47%.
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La Petite Histoire : L’exode de 1940, un traumatisme national
En 2020, certains médias ont choisi de titrer sur l’« exode des parisiens » à la veille du confinement décrété par le gouvernement en pleine crise sanitaire. Et si Emmanuel Macron a affirmé que nous étions en « guerre » contre le coronavirus, cette situation qui voit les urbains fuir vers les campagnes n’a pourtant rien de comparable avec le terrible exode de juin 1940. Ce dernier, en pleine avancée allemande, a jeté quelques 8 millions de Français sur les routes, sous le feu des bombardiers et dans le chaos le plus total. Retour sur un traumatisme national souvent passé sous silence dans l’histoire de la Seconde guerre mondiale.
https://www.tvlibertes.com/la-petite-histoire-lexode-de-1940-un-traumatisme-national
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Viré ! Ah, quand même…
Il faut savoir reconnaître ses erreurs. Hier, nous écrivions que Christophe Lannelongue, directeur de l’agence régionale de santé Grand Est, n’avait pas été limogé après ses propos qui ont soulevé un véritable tollé, la semaine dernière. Eh bien, c’est chose faite, le haut fonctionnaire a été débarqué au Conseil des ministres de ce mercredi. Ah, quand même !, a-t-on envie de dire. Cela ne règle pas les problèmes de fond, cela ne soulage pas ceux qui souffrent, mais cela met un peu de décence là où il y en a si peu actuellement.
Cet inspecteur général des affaires sociales a immédiatement été interviewé par Libération. Déjà, il nous dit qu’il « n’est pas en colère ». Entre nous, on s’en moque un peu. Il ne manquerait plus que ça, d’ailleurs !
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Le muezzin et les cloches
Alors que des mosquées profitent de la crise sanitaire pour faire sournoisement retentir l’adhan, l’appel à la prière du muezzin, il est important de rappeler en quoi cet appel est problématique, et pourquoi il ne peut pas être mis sur le même plan que les cloches des églises.
Depuis quelques jours, de plus en plus de mosquées en France prennent prétexte de la pandémie de Covid-19 pour faire retentir l’adhan, l’appel à la prière du muezzin. Et non, contrairement à ce que d’autres ont prétendu, ce n’est pas une fake news. Et non, malgré le discours officiel, ce n’est pas un « geste de solidarité et de soutien ». Oui, c’est une démonstration de force, une manière de prendre possession d’un territoire, et plus encore d’un espace symbolique. Oui, c’est une provocation.
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Confinement : l’Autriche débloque un fonds de soutien de trente millions d’euros pour soutenir les familles du pays
Vienne – Dans le cadre de la conférence de presse tenue ce matin par trois ministres du gouvernement, la ministre du Travail, de la Famille et de la Jeunesse, Christine Aschbacher (ÖVP) a annoncé des mesures de soutien aux familles touchées par la crise du coronavirus :
« Nous sommes dans la quatrième semaine de la crise du coronavirus qui nous placés, nous tous, face à des défis massifs, que ce soit dans le domaine de la santé, le domaine économique, au travail ou dans notre vie familiale de tous les jours. La combinaison de home office et home schooling […] sont autant de défis énormes pour de nombreuses familles en Autriche. […] »
Un fonds de soutien de 30.000 euros pour les familles
« En plus de ces charges quotidiennes, […] il y a aussi des problèmes financiers qui se font jour. Et c’est pourquoi nous voulons à présent apporter un soutien. Nous ne laissons personne sur le bord de la route. […] Du fait de cette crise internationale du coronavirus, des familles avec des enfants se sont retrouvés [...] en difficulté. […] Nous avons donc établi un fonds de soutien pour la crise du coronavirus [Corona-Härtefonds] de 30 millions d’euros [comme] cela a été décidé le week-end dernier au parlement […] pour pouvoir apporter une aide rapidement et de manière non bureaucratique ».
Pour pouvoir recevoir cette aide non renouvelable compensant une partie du manque à gagner engendré par la crise du coronavirus, il faut que « l’un des deux parents [au moins ait eu] un emploi au moins jusqu’au 28 février et est désormais au chômage ou au chômage partiel en vertu de la crise du coronavirus [et que la famille] touche des allocations familiales ». Les demandes pourront être adressées à partir du 15 avril directement au ministère du Travail, de la Famille et de la Jeunesse. Il y aura un formulaire avec de plus amples informations pour ce faire.
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Justice en quarantaine ?
Nicole Belloubet, la garde des Sceaux, a écrit une tribune récemment sous le titre : "L'Etat de droit n'est pas mis en quarantaine" (Le Monde).
On peut en douter. Je le dis d'autant plus volontiers que, contrairement par exemple à l'excellent François Sureau, gardien intransigeant de nos libertés au point de nous priver d'une défense fiable face aux malfaisances de toutes sortes, j'admets qu'aujourd'hui la lutte contre le fléau du Covid-19, comme hier contre le terrorisme, autorise des dérogations par rapport à l'état de droit classique, voire des brèches dans son corpus fondamental.
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Les chiffres tronqués de l'immigration; purification comptable et blanchiment statistique
L'immigration en France, c'est un peu comme le chômage dans feu l'Empire soviétique. Ça n’existe pas. Sinon dans le cerveau reptilien de Français ataviquement racistes. Un fantasme ! Voyez les chiffres… C'est que les démographes officiels ont un truc, un peu comme les magiciens. Ils font disparaître les immigrés de leurs statistiques. Mais pas de la réalité.
Autruche (politique de l’) : relatif à la politique migratoire de la France. Ou comment ne pas voir que les flux migratoires explosent. Partout. Sauf dans les données officielles, celles que fournissent l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) et l'Ined (Institut national d'études démographiques), où, année après année, ils ne dépassent jamais le seuil dangereux des 10 % de la population. Merveilleuse stabilité.
Il y a une raison à cela. À l'heure de l'antiracisme triomphant, Tartuffe s'est fait statisticien. Couvrez ces immigrés imaginaires que je ne saurais voir, cela fait venir de coupables pensées. Le héros de Molière a donc inventé le blanchiment statistique en proscrivant les critères ethniques des recensements, au prétexte que c'est là - horresco referens - « un moyen d'expression du racisme », comme l'avoue cyniquement Hervé Le Bras, le Lyssenko en chef des études démographiques, l'homme qui traque la bête immonde jusque dans les chiffres.