« Les Justes meurent comme des chiens, les crapules ont leur chance. C'est un monde totalitaire déserté par toute transcendance. Le Mal n'y est pas un scandale mais la règle commune. » (Commandant Hélie Denoix de Saint Marc, officier putschiste du 1er REP).
Le 21 avril 1961, il y a tout juste un demi-siècle, éclatait à Alger ce que l'on a appelé le « putsch des généraux » (Salan, Challe, Jouhaud et Zeller), auxquels se ralliaient plusieurs régiments dont le célèbre 1er REP - légionnaires parachutistes - et le 18e RCP chasseurs parachutistes commandé par le colonel Georges Masselot. Mal préparé et mal compris d'une opinion métropolitaine lobotomisée par la propagande gaulliste, ce sursaut qui, circonstance à souligner, ne fit aucune victime échoua faute de soutiens mais, sur place, il devait donner un grand élan à la résistance à l'abandon de l'Algérie, symbolisée par l'Organisation Armée secrète ou OAS.
Dès lors, la lutte contre l'OAS s'intensifiant et se confondant désormais avec celle contre la population européenne tout entière, le gouvernement gaulliste décida, à l'appui d'innombrables escadrons de gendarmerie mobile (gendarmerie rouge) et de Compagnies Républicaines de Sécurité, d'envoyer en Algérie une nouvelle race de "policiers".