Arnaud Raffard de Brienne
Avec près de 300 000 commerces en difficulté dont une bonne partie ne pourra échapper à la faillite, une dégradation accélérée des dépenses publiques, un chômage (officiel) en voie de repasser le seuil symbolique des 10%, un endettement surpassant tous les records – les prêts non remboursés pourraient atteindre 1 400 milliards d’euros en 2021 –, les Bourses reprennent des couleurs, le CAC 40 progresse et Wall Street connait des journées de folie. L’économie financière, dopée aux injections massives de liquidités, se moque bien de l’économie réelle au bord du collapsus. Mais les grands gagnants, au moins à titre personnel pour le moment, sont les dirigeants des multinationales américaines de chimie pharmaceutique engagées dans une course au vaccin contre la Covid-19 dont les enjeux financiers s’avèrent colossaux et sans commune mesure avec toute autre découverte pharmaceutique. Dans les rêves les plus fous de leurs dirigeants, ce serait un ou plusieurs vaccins par an pour l’ensemble de la population mondiale. L’affaire se compte en centaines et même milliers de milliards.
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