par Émilie Marthe
Au cœur de la forêt de Soignes, dans la longue avenue rectiligne de Tervueren, un large portail dont la grille donne accès, entre deux piliers portant chacun un lampadaire couronné de fleurs de lys dorées, à la demeure d’exil de nos Princes, le Manoir d’Anjou. C’est Philippe VIII qui l’a acquis à la mort de Léopold II de Belgique survenue à la fin de l’année 1909. Pourquoi ce nom me direz-vous ? Il renvoie à « la délicieuse province qui, depuis Philippe-Auguste jusqu’au frère de Louis XIV, tige de la Maison de France actuelle » – que suit avec ardeur, respect et conviction l’Action française depuis les écrits de Charles Maurras –, « lequel en porta le titre avant celui d’Orléans, a été l’apanage de tant de princes de la famille royale », ainsi que l’indique René Brécy dans son article paru dans l’Almanach 1936 d’Action française.Rappelons ici que René Brécy est le nom de plume d’Eugène Langevin, grand critique d’art cotentinois, ayant rédigé de nombreux textes pour le journal L’Action française entre 1931 et sa mort.