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anti-national - Page 1197

  • Vladimir Poutine accorde la citoyenneté russe à Gérard Depardieu

     

    Le président Vladimir Poutine a accordé jeudi la citoyenneté russe à l'acteur français Gérard Depardieu, qui a menacé récemment de renoncer à son passeport français pour protester contre les augmentations d'impôts visant les plus riches.

    "Vladimir Poutine a signé un décret accordant la citoyenneté russe au Français Gérard Depardieu", a précisé le Kremlin dans un communiqué.

    Gérard Depardieu, star du cinéma français, avait annoncé dimanche que la décision du Conseil constitutionnel français de censurer la taxation à 75% des contribuables les plus aisés "ne changeait rien" à son installation en Belgique.

    Le gouvernement français a cependant annoncé son intention d'aller de l'avant pour augmenter la pression fiscale sur les personnes gagnant plus d'un million d'euros par an, en adoptant de nouvelles mesures pour que ce projet soit conforme à la Constitution.

    Le président Poutine avait déjà annoncé en décembre qu'il était prêt à accorder un passeport à Gérard Depardieu si celui-ci le souhaitait. "Si Gérard veut vraiment avoir un permis de séjour ou un passeport russe, c'est une affaire réglée, et de manière positive", avait-il dit lors d'une conférence de presse.

    Peu après les déclarations du président russe, le Premier ministre, Dmitri Medvedev, avait réitéré l'invitation faite à l'acteur français de s'installer en Russie, en l'assurant qu'il ne risquait pas d'augmentation d'impôts dans ce pays.

    En Russie, l'impôt sur le revenu est de 13% pour tous.

    Une polémique a éclaté en France après que le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a qualifié l'exil fiscal de l'acteur français âgé de 64 ans d'"assez minable".

    Se sentant "injurié" par ces propos, Gérard Depardieu, qui a acheté une propriété à Néchin, un village proche de la frontière française connu pour abriter de riches expatriés français, avait annoncé vouloir "rendre" son passeport français et envisager de prendre la nationalité belge.

    Célèbre en Russie, Depardieu apparaît régulièrement dans diverses publicités. En novembre dernier, il en a tourné plusieurs pour la banque Sovietski, pour une marque de ketchup et pour un magasin d'alimentation.

    Il assiste également souvent à des festivals de cinéma en Russie. Il a notamment déjà été membre du jury du festival du film de Moscou.

    En octobre dernier, il a participé à des célébrations officielles à Grozny, capitale de la Tchétchénie, au cours desquelles il avait lancé: "Gloire à la Tchétchénie, gloire à Kadyrov", en s'affichant aux côtés de Ramzan Kadyrov, numéro un de cette république, accusé de multiples exactions par les ONG de défense des droits de l'homme.

    Ce dernier s'est d'ailleurs dit prêt à accueillir l'acteur dans cette république instable du Caucase.

    Un porte-parole de M. Kadyrov a indiqué jeudi que cette invitation tenait toujours.

    "Nous confirmons que si Depardieu veut s'installer en Tchétchénie, cela sera très apprécié", a déclaré ce porte-parole Alvi Karimov à la radio Echo de Moscou.

    "Les conditions nécessaires pour une vie agréable et un travail créatif seront mises en place", a-t-il ajouté.

    Source: Yahoo

    http://partinationalfrancais.hautetfort.com/

  • Vivement le « mariage pour tout » ! Pourquoi arrêter le Progrès ?

    En matière de morale, deux principes philosophiques structurent notre vision du monde. Platon a résumé ces deux principes par les figures d’Hermogène et de Cratyle dans le dialogue platonicien qui porte le nom de ce dernier.

    Dans un de ses maître-ouvrages1, Renaud Camus signale à juste titre que le premier incarne la gauche, et le second la droite ; l’un le progrès, l’autre le conservatisme. Nôtre monde est sans doute du côté d’Hermogène, et le « mariage pour tous » que Hollande revendique comme un progrès l’exemple type d’une notion acceptée comme une convention sociale, qui se trouve à la merci d’un changement de définition sous l’effet d’un consensus nouveau. Car quoi de commun entre le mariage catholique, qui constitue le raccommodage de la plaie liée au péché originel ainsi que le rachat de la misère humaine par l’immortalité de substitution que lui offre la procréation, et le « mariage » pour tous ? Rien sinon les sept mêmes lettres qui dans un cas disent « cataplasme » et dans l’autre profèrent « droit » et « égalité »…

    Cependant, du strict point de vue d’Hermogène, on peut se demander pourquoi s’arrêter subitement au « tous » ? Loin de nous l’idée de vociférer avec les intégristes de tout poil et d’assimiler ce « mariage pour tous » à d’éventuelles perversions criminelles, comme l’inceste et la pédophilie. [...]

    Rémi Lélian - La suite sur Causeur

    http://www.actionfrancaise.net

  • Rompre avec l'antiracisme, le « communisme du XXIe siècle

    « Gouverner, c'est prévoir ».
    Les gouvernants d'hier qui se sont succédé depuis plus de trente ans n'ont pas prévu les conséquences de la poursuite continue d'une immigration non européenne, de l'échec inéluctable de l'intégration de populations de plus en plus nombreuses, venues de plus en plus loin ; ils n'ont pas davantage prévu les effets des déséquilibres démographiques et sociaux qui en ont résulté ; ils n'ont pas vu, non plus, les dangers de la multiplication des zones de non-droit et du développement d'une économie de rente dans les banlieues immigrées. Les émeutes du ramadan 2005 sont la conséquence de cet aveuglement ; mais elles ne sont que le premier soubresaut des conflits à venir.
    Les gouvernants d'aujourd'hui peinent à voir que l'immigration noire africaine dont le flux s'intensifie risque de créer dans l'avenir des problèmes encore plus graves que ceux déjà observés. Ils ne veulent pas davantage accepter l'idée que l'installation de l'islam dans les structures nationales et locales de la République débouchera sur des revendications sans cesse croissantes d'adaptation des lois et des coutumes françaises. Ils ne prévoient pas davantage la menace que fait peser sur la sécurité – des aéroports, des centres d'affaires, des centres commerciaux, des grandes surfaces – le fait de la sous-traiter à des sociétés qui ont souvent partie liée avec les bandes des cités.
    Les gouvernants croient conjurer le mauvais sort en focalisant la perception des risques sur le danger terroriste, qui ne peut venir que d'une minorité qu'ils pensent pouvoir isoler du reste de la population. Ils se trompent : le danger terroriste est sans doute le plus spectaculaire que fait courir à la France l'islam militant mais il n'est pas le seul et il n'est peut-être pas le plus grave.
    Un autre danger infiniment plus profond et plus diffus existe : celui du séparatisme intérieur.
    Séparatisme territorial de basse intensité qui conduit des pans entiers du territoire à échapper à la loi commune.
    Séparatisme territorial de haute intensité qui pourrait déboucher sur des revendications politiques visant à donner des lois différentes aux communes et aux départements où les populations issues de l'immigration sont en passe de devenir majoritaires : ainsi l'hypothèse d'une République islamique de Seine-Saint-Denis pourrait passer pour fantaisiste si elle n'était inscrite dans les courbes démographiques ; et le cahier des revendications de ceux qui s'appellent « les indigènes (sic) de la République » est déjà prêt.
    Ce séparatisme territorial pourrait s'appuyer sur un séparatisme social : la révolte des damnés des sous-sols ; ceux qui assurent aujourd'hui – dans ces lieux modernes et vulnérables que sont les aéroports et les centres d'affaires – la sécurité, la propreté et la logistique ; ces travailleurs-là proviennent généralement de populations issues de l'immigration et bien souvent sont dirigés par des cadres islamiques.
    Bien sûr, le pire n'est pas certain, mais il est possible, et il est singulier, que le seul domaine dans lequel le principe de précaution ne soit pas appliqué soit celui des politiques d'immigration.
    Il y a à cela, comme à l'aveuglement des gouvernants, une raison de fond justement dénoncée dans un moment de lucidité par Alain Finkielkraut : « L'antiracisme est le communisme du XXIe siècle » et il fonctionne à la perfection comme idéologie aussi totalitaire qu'incapacitante.
    En ce sens, il ne peut y avoir de vrais changements dans la conduite des politiques nationales et européennes sans rupture avec les paradigmes dominants.
    1. Reconnaître les différences et affirmer son identité
    Le capitalisme partage avec le socialisme l'idée que les hommes se réduisent à des consommateurs et des producteurs ; ce qui conduit à sous-estimer, voire à nier, les différences de mentalités liées à la diversité des origines et des appartenances civilisationnelles ; en ce sens, croire que les populations musulmanes ont vocation à penser et à agir comme les Occidentaux est une erreur ; tout comme celle qui consiste à nier les valeurs particulières de nos racines européennes et chrétiennes.
    2. Refuser la culpabilité et assumer la fierté d'être soi-même
    La culpabilisation assourdissante de la France et de l'Europe est à la fois injustifiée et incapacitante ; les Français doivent se réapproprier leur histoire – qui leur est aujourd'hui volée – et ne pas se laisser imposer la seule mémoire culpabilisante des minorités ethniques ou religieuses.
    3. Respecter les libertés individuelles mais aussi réaffirmer la souveraineté nationale
    La politique de l'immigration est aujourd'hui abordée sous le seul angle des droits (qui vont bien au-delà des libertés) individuels : droit au séjour, droit aux aides sociales, droit aux soins, droit au logement ; et ce au détriment de la souveraineté nationale qui doit fixer les règles collectives : droit d'entrée et de rester ou non sur le sol national. Un rééquilibrage est manifestement nécessaire.
    Cela suppose évidemment une rupture claire avec l'idéologie « antiraciste » qui nie les différences tout en rendant impossible l'exercice collectif de la souveraineté nationale.
    Jean-Yves Ménébrez
    © Polémia
    05/03/06

  • Plan national d'action contre le racisme et l'antisémitisme : un totalitarisme poisseux

    Les tueries (islamistes) de Toulouse et Montauban ont débouché sur un festival de bobards et d’intoxication « antiraciste », dans l’esprit de ce qui s’était passé à la suite des attentats contre la synagogue de la rue Copernic et de la rue des Rosiers : un phénomène sans surprise, quelques jours après la publication par le gouvernement de son plan d'action contre le racisme et l'antisémitisme pour les années 2012-2014.

    Pierre Milloz analyse ce plan pour Polémia.

    Le gouvernement vient de publier son Plan d'action contre le racisme et l'antisémitisme pour les années 2012-2014.

    Comme on pouvait s'y attendre, il expose l'idéologie dominante, celle dans laquelle baignent les médias de l’oligarchie, celle des gouvernements et de la plupart des partis politiques.

    Limiter la liberté d’expression au nom de l’antiracisme

    Alors que l'opinion publique conteste de plus en plus la passivité des gouvernements face à un courant migratoire qui menace de submerger la nation, le Plan a pour objet de combattre cette contestation en invoquant les principes universalistes et en la qualifiant de « raciste ». Pour autant, il prétend en l'espèce n'avoir nulle intention de limiter la liberté d'expression. Il fait seulement valoir que celle-ci n'est garantie par la loi de 1881 que dans le respect de l'ordre public. Or, dit-il (page 9), l'extériorisation du racisme est attentatoire à l'ordre public, donc la liberté d'expression n'est pas menacée. (Il suffisait d'y penser.) Merci Orwell !

    Orienter la répression vers la population majoritaire

    Le Plan porte donc évidemment un jugement extrêmement favorable sur cette immigration : « L'apport des populations étrangères a constitué une chance pour la France », dit-il (p. 91), et, comme dans tous les régimes totalitaires à pensée unique, il entend en persuader les enfants : « Les programmes d'histoire doivent permettre aux enfants de le comprendre. » Cette chance pour la France se manifeste de diverses manières.

    D'abord, les immigrés ne sont pas racistes (ce qui implicitement oriente la répression vers ce que le Plan appelle la population majoritaire – 76% du total) : « Il faut noter l'émergence récente de quelques cas de racisme dirigés contre des Blancs, mais cela reste pour l'instant relativement rare » (p. 53). Apparemment le ministre de l'Intérieur n'a pas eu connaissance de cet incident que son collègue chargé de l'immigration dénonçait en mars 2011 : « Quand, après le match de football Algérie-Egypte où la France n'est même pas concernée, 20.000 jeunes Marseillais, étrangers, français d'origine étrangère vont sur la Canebière brûler les drapeaux français, n'est-ce pas l'indice d'une difficulté ? » Mais le ministre de l'Intérieur est pardonnable, tant il est vrai que cet incident est passé relativement inaperçu, les médias n'ayant pas jugé bon de s'appesantir sur lui. Mais rien n'interdit d'imaginer le retentissement qu'aurait eu un incident au cours duquel 20.000 jeunes Français, d'origine française, seraient allés sur les Champs-Elysées brûler les drapeaux algériens…

    Promouvoir la diversité à l’école : une démarche totalitaire ?

    Echappant donc au reproche éventuel de racisme, les immigrés confirment qu'ils sont une chance culturelle pour la France. Cet atout offert à notre pays résulte aussi de leur effort incessant et inlassable pour la France : « les artistes, les écrivains, mais aussi les citoyens venus d'ailleurs ne cessent d'enrichir le patrimoine culturel de la France » (p. 99). N'est-il pas indiqué dès lors que l'on se tourne à nouveau vers les enfants pour les en persuader et seuls les esprits pervers feront à nouveau le rapprochement avec la propagande des régimes totalitaires dans les établissements scolaires : « la diversité à l'école » figure au programme national de pilotage qui « permettra de mieux prendre en compte la diversité » (p. 28).

    Aider les étrangers même en situation irrégulière

    En conséquence, les immigrés doivent être accueillis et aidés et, indépendamment des mesures nationales en leur faveur, on peut noter que le Plan rappelle (p. 85) que les étrangers même en situation irrégulière ont un droit à l'hébergement, qu'apparemment ils peuvent faire valoir en saisissant une commission de médiation (mais dans ce cas on distingue mal les conséquences sur leur présence en France. Peut-être l'obtention d'un hébergement vaut-elle titre de séjour ?).

    La « diversité » contre l’assimilation

    Les notations qui précèdent ont présenté l'attitude générale de bienveillance du ministre de l'Intérieur dans ce Plan. Cette attitude conduit à un paradoxe évident : d'une part, conformément à la doctrine officielle, le document insiste sur l'unicité du peuple français et le refus des communautés intermédiaires et, d'autre part, ne préconisant pas l'assimilation des étrangers, il entend « promouvoir la diversité ». Et de fait la défense et la promotion des diversités au sein de la nation française forment le leitmotiv du Plan, en réponse aux contempteurs de celles-ci, accusés de racisme.

    Les caractéristiques de la population autochtone n’intéressent personne

    En contrepoint on ne trouvera pas dans tout le document les mots : traditions françaises, population française, ethnie française, Français d'origine ou de souche. Bien sûr, on peut objecter que là n'est pas le sujet du Plan : pourtant, puisqu'il s'agit de populations étrangères dont il faut protéger les caractéristiques, ne serait-il pas normal que le document se préoccupât en même temps des caractéristiques des populations autochtones, celles qui reçoivent ? Il n'en fait rien, bien sûr.

    Le défenseur des droits : des pouvoirs accrus par rapport à la HALDE

    Telle est la tonalité du Plan. Si on en vient maintenant aux mesures, on notera que le document fait un rappel de toutes les décisions déjà prises dans le passé et propose pour les trois années à venir diverses mesures nouvelles dont la principale est la nomination d'un défenseur des droits. Ce haut fonctionnaire aura la charge d'ensemble du dossier et sera donc appelé, d'une part, à revigorer certaines des mesures existantes et, d'autre part, à mettre en œuvre quelques autres, qui intéressent surtout les domaines de l'interdiction et de la répression, sujets auxquels on va venir maintenant.

    En la matière, les pouvoirs publics s'autorisent toutes sortes de facilités et d'approximations, dont la description suscitera nombre d'observations critiques.

    La Constitution en son article 1 est invoquée à l'appui de l'idée selon laquelle les habitants du territoire français ne peuvent faire l'objet que d'un traitement uniforme. C'est à tort : il est exact que la Constitution « assure l'égalité devant la loi sans distinction d'origine, de race ou de religion », mais elle réserve cette prescription aux seuls citoyens, c'est-à-dire aux nationaux, et, contrairement à ce que prétend abusivement le Plan (p. 7), elle n'interdit nullement un traitement différencié des étrangers. Elle l'autorise même par sa rédaction.

    Les pouvoirs exorbitants et liberticides du… défenseur des droits

    Des pouvoirs exorbitants sont conférés à une nouvelle institution : le défenseur des droits. Ce haut fonctionnaire peut procéder à des vérifications sur place (le document ne prononce pas le mot de perquisition…) et à des visites inopinées, sous le contrôle du juge des libertés, il est vrai (p. 32). Il a le pouvoir d'enjoindre à une administration ou à « l'organisme en cause » (sa compétence s'étend donc au-delà de la sphère publique, tout comme celle d'un service de police) de réformer une décision (mais aucun service de police ne dispose d'un tel pouvoir !) (p. 33).

    Si le cas dont le défenseur des droits saisit « l'organisme en cause » est de nature à justifier des poursuites disciplinaires et si celles-ci ne sont pas engagées, ledit organisme doit justifier son abstention auprès du défenseur. Là encore on rencontre une disposition extraordinaire qui limite de fait la liberté d'une autorité privée d'exercer ou de ne pas exercer son pouvoir disciplinaire (p. 33).

    Une nouvelle dialectique de la preuve : à l’innocent de prouver qu’il l’est !

    D'autres règles juridiques habituelles sont « adaptées » à la matière. Sauf en matière pénale, lorsque des faits laissent supposer qu'un acte discriminatoire (et pas seulement de nature raciste) a été commis, l'autorité qui s'en inquiète n'a pas à faire la preuve de l'infraction : c'est au suspect qu'il appartient de prouver son innocence ! Le Plan qualifie pudiquement cette innovation de « nouvelle dialectique de la preuve » (p. 8) !!!

    La répression de ce genre de délit mérite une attention toute spéciale. Elle doit s'exercer dans la presse, les films, les objets et insignes. Les préfets doivent renforcer leur collaboration avec les « associations engagées », avec les directeurs d'école (« pour prévenir et sanctionner dans les établissements et leurs abords »). Des magistrats « référents » en la matière sont institués au sein du parquet, comme une centaine de « référents sûreté » sont formés au sein de la police et de la gendarmerie.

    Favoriser la dénonciation : « La République récompense les dénonciateurs » (1793)

    Le Plan, en effet, regrette la « difficulté récurrente de faire émerger des plaintes » et en conséquence il consacre un paragraphe entier (4.2.2) à « Favoriser l'émergence des plaintes ». Dans cet esprit, des conventions ont été passées (on n'en connaît pas le coût) avec des associations comme la LICRA et SOS-Racisme dont le rôle est notamment de « contribuer à la dénonciation des faits les plus graves ». Par ailleurs, « des cellules de veille ont été mises en place destinées à trouver les moyens de permettre aux victimes de discrimination de porter plainte ». Autrement dit, la dénonciation devient l'un des moteurs de la répression et l'appel aux associations engagées et à la délation pourrait ouvrir une période la plus sombre de notre histoire.

    LICRA, SOS-Racisme : un soutien financier justifié

    De façon générale, la contribution des associations « justifie », selon le Plan, « le soutien financier qui leur est apporté par l'Etat et les collectivités territoriales ». Le contribuable, toujours inquiet, aimerait connaître le coût de ce soutien, et il est d'autant plus inquiet que le Plan parle du « foisonnement des initiatives associatives »… (p. 36). Mais on ne le lui dira point.

    Il s'inquiétera aussi, mais cette fois en tant que citoyen, de voir ces associations, de droit purement privé, chargées de mission de service public qu'à première vue on verrait plutôt assurées par l'administration. Il n'est pas normal, par exemple, que la LICRA soit chargée de contribuer à la formation des gendarmes et des policiers (!) (p. 38) ou qu'un établissement public comme l'ACSE (Agence pour la cohésion sociale et l'égalité des chances) « soutienne les services juridiques des associations LICRA, SOS-Racisme, MRAP, LDH » (p. 35) dont le plan donne une liste impressionnante des activités, y incluse la « capitalisation » (?).

    La lutte dite « antiraciste » n'a pas à souffrir des restrictions budgétaires

    La lutte dite antiraciste n'a pas à souffrir des restrictions budgétaires. Y participent, pour le seul échelon central, sept comités, un haut conseil, un défenseur des droits, deux délégués interministériels, un délégué ministériel, un secrétariat général, une agence, deux offices et quatre observatoires. Cette énumération à la Prévert pourrait passer pour bouffonne. Pourtant elle ne fait que récapituler l'effort du gouvernement pour résoudre ce qu'il semble considérer comme le problème majeur de la France dans la compétition internationale actuelle : dans un tel cas, pour lui l'argent ne compte pas.

    Il faut ajouter à l'énumération ci-dessus un nombre indéterminé d'observatoires régionaux de la jeunesse et des sports et les COPEC. Les COPEC sont des commissions départementales pour la promotion de l'égalité des chances et la citoyenneté. Elles bénéficient de soins particuliers puisqu'elles ont non pas un mais trois présidents : le préfet, l'inspecteur d'académie et le procureur. Dans chaque département elles coordonnent l'action de la lutte antiraciste. Il convient aussi de mentionner que l'un des offices cités plus haut dispose de 29 directions territoriales et de 12 délégations (p. 25).

    Les statistiques sur le racisme mobilisent 800 policiers

    Enfin, il n'est pas possible de passer sous silence l'effort financier qu'a consenti l'administration de la police pour avoir une connaissance statistique précise des discriminations. Il est apparu en effet que dans de nombreuses affaires pénales le motif raciste pouvait exister et n'avoir pas été pris en compte. Aussi a-t-il paru nécessaire de reprendre toutes ces procédures une à une par un traitement manuel, pour mieux qualifier les faits : à cette tâche, ce sont « environ 800 fonctionnaires de police qui ont été formés dans les services statistiques de terrain » (p. 40). Il y aura comme toujours (mais comment l'éviter ?) des malveillants pour avancer que tous ces policiers auraient mieux été utilisés pour le maintien de l'ordre dans certaines banlieues.

    Toutes ces notations auront à plusieurs reprises inquiété le lecteur, curieux de connaître le coût de toutes les opérations dont le présent compte rendu n'évoque que les parties les plus caractéristiques. Sa curiosité malheureusement ne sera pas satisfaite car, arrivé à la dernière page du Plan, il apprend – hélas ! – que « l'Etat ne dispose pas des outils lui permettant d'évaluer l'ampleur de son engagement financier dans la lutte contre le racisme et l'antisémitisme ».

    Une vision totalitaire

    C'est là une constatation extrêmement regrettable dans les circonstances actuelles. Pourtant, l'impression générale qu'on tire de la lecture du document conduit à une conclusion encore plus regrettable : celle qu'on a affaire à une vision totalitaire : une vision où la surveillance de la population par une multitude d'organes et l'érection de la délation comme un moyen de gouvernement sont caractéristiques d'un totalitarisme poisseux.

    Pierre Milloz http://www.polemia.com
    24/03/2012

    L’intégralité du Plan en PDF cliquer ici 

    et

    http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_la_une/toute_l_actualite/ministere/plan-national-d-action-contre-racisme

  • Quand l’élite participe activement à la crise

    Le président d’Invest banlieues stigmatise le “pantouflage” et des pratiques qui ne favorisent guère l’expansion économique.

    La promotion Voltaire de l’ENA, avec Jean-Pierre Jouyet, François Hollande, Ségolène Royale, Renaud Donnedieu de Vabre et Dominique de Villepin

    Notre société va très mal, « l’élite de l’élite » qui détient en grande partie le pouvoir suprême en France, nous dicte sa loi et sa vision à tous niveaux: économique, administratif, politique, financier… et verrouille le système par ses réseaux d’influence qui étouffent dans l’œuf tous les germes du changement!

    Notre système élitiste a fabriqué et raffiné de décennie en décennie des générations entières d’autistes. Ces grandes écoles qui les forment et distillent en sélectionnant tous les ans les plus brillants cerveaux cartésiens de France, dégagent en raffinant ces produits, l’élite de l’élite, le zéro défaut du zéro défaut : les grands Corps administratifs et techniques de l’Etat. Loin d’être le temple du génie achevé, certains seraient débarrassés de toutes leurs impuretés et d’autres resteraient sous l’aspect brut ! L’épreuve d’initiation subie, on appartient à jamais à un monde clos, et on n’affrontera jamais la remise en cause de son statut. C’est le corporatisme dévastateur !

    Forbes Insights et Société Générale Private Banking ont passé au crible les 1200 plus grandes fortunes dans le monde. Dans cette étude les français sont les plus âgés et les moins méritants pour un pays industrialisé comme le nôtre. Plus des deux tiers doivent leur fortune à l’héritage, alors que 80% des britanniques et 68% des américains sont des self-made-men ! Cela nous montre bien à quel point nous avons consommé nos richesses passées et que nous n’en créons pas de nouvelles.

    On le constate aisément : dès qu’une grande réforme pouvant nuire à leurs privilèges est proposée, elle est immédiatement étouffée par de puissants lobbies ou par d’obscures querelles intestines mêlées à des rivalités de carrière. Le cybermonde court-circuite les modèles traditionnels, connecte les cultures et les économies, alors que, pendant ce temps, les hiérarchies formelles de nos élites, qui sont rarement de réelles hiérarchies de compétences, verrouillent jalousement le système. Cette caste privilégie ses relations incestueuses au détriment de la logique économique. Leurs membres ont tous été élevés dans le culte de la pyramide, bercés par leurs diplômes, ce sont des technocrates qui utilisent leurs armes suprêmes : la norme, le règlement, l’ordre, la hiérarchie, le calibrage, le corporatisme et plutôt que de s’adapter à l’environnement et avoir du bon sens, ils le normalisent pour obtenir un réductionnisme de la réalité. L’échec est souvent au rendez-vous puisqu’ils sortent tous du même moule avec des caractéristiques immuables dans le temps. Ils se ressemblent comme une oeuvre d’art aux traits identiques ; lorsqu’il s’agit d’exprimer en langage ordinaire des idées simples, ils argumentent un discours par des citations, ou bien parlent pour ne rien dire. Leurs brillants discours cachent souvent bien des carences lorsqu’ils s’expriment en langage incompréhensible par le monde extérieur.

    Dans ces écoles, tout ce qui est flou est rejeté, tout ce qui ne peut pas donner lieu à un classement est considéré comme inutile. La compétition est aussi intense pour y entrer mais aussi pour en sortir au meilleur rang possible. On n’apprend pas dans ces écoles à être des meneurs d’hommes, à gérer les conflits, à prendre des décisions, à guider et à animer une équipe, à déléguer et à partager. C’est toujours la sélection sur la seule capacité intellectuelle qui exclut le potentiel humain et l’imagination qui font en général la différence. Nous connaissons tous, c’est vrai, un fils d’ouvrier ou d’instituteur PDG sorti d’une prestigieuse école élitiste, mais ce n’est qu’une coulée marginale qui permet d’assurer la survie de l’espèce en lui donnant l’apparence d’équité. Mais ce n’est qu’une apparence car le concours pour accéder à ces écoles est jonché d’inégalités.

    Ce système unique au monde et qu’aucun pays performant ne nous envie est responsable d’un raisonnement dépassé qui, par ailleurs, paralyse le changement en France. Très prestigieux dans notre pays, ce modèle qui distille les grands corps, a du mal à s’exporter et les étrangers envoient plutôt leurs ethnologues ou leurs historiens pour faire leur thèse sur cette élite, comme si notre système était une curiosité et non pas un modèle. Encore une exception française !

    Corporatisme et « pantouflage »

    Le corporatisme génère deux phénomènes bien connus : la solidarité du corps et la technique du parachutage.

    L’appartenance au même clan et tout ce qui confère à l’ancienneté des traditions, la solidarité des anciens élèves, le réseau pour conquérir les places, contribuent à repousser les problèmes de société et le changement par l’existence et la cooptation au sein d’un même clan. L’élite descend de l’élite et seuls les enfants de mandarins connaissent les codes secrets pour franchir les barrières du pouvoir. C’est notre système élitiste qui, avec le temps, a dévié de ses objectifs. On naît donc membre de cette élite plus qu’on ne le devient. L’aristocratie du mérite cache mal la noblesse héréditaire et pour cette élite il y a de bonnes places à prendre et chacun fait valoir son titre.

    Au premier rang les grands corps, autrement dit les ducs, les marquis, les comtes et les simples barons. Les heureux élus seront choisis dans leurs rangs. Tous tremblent de peur de déplaire et de tenir à l’extérieur des propos imprudents car l’élection dépend de la faveur du prince. Toujours cette logique de sélection qui pousse au corporatisme et qui élève des barrières intangibles entre les corps. L’individu n’est rien sans son corps : sa promotion, son prestige, ses marques de statuts, son pouvoir, ses réseaux.

    Quant au « pantouflage », il consiste à geler le poste pendant l’indisponibilité de l’un d’entre eux qui préfère momentanément faire de la politique ou administrer une grande entreprise. Même en cas d’échec dans ses nouvelles fonctions, celui-ci est sûr de retrouver son confortable poste avec son titre et ses attributions. On peut aisément imaginer le choc psychologique ressenti par le personnel d’une entreprise lorsqu’un dirigeant parachuté à son poste annonce qu’il va procéder à des licenciements alors que lui-même bénéficie de la sécurité de l’emploi. Tous ces artifices ne suscitent pas une élite au courage à toute épreuve. Dans ce beau monde consanguin, de nombreux dirigeants issus de cette élite siègent dans plusieurs conseils d’administration, se répartissent les postes pour que personne ne soit lésé, fréquentent les mêmes endroits huppés, échangent des informations, postulent aux mêmes distinctions, font courir des bruits dans des lieux où l’argent mesure les degrés de la réussite. Chacun se rend des petits services, se renvoie l’ascenseur et cela devient très vite une pratique courante.

    Notre système élitiste devient non seulement dépassé, mais en plus extrêmement dangereux. Une source unique de pouvoir est porteuse de danger et il semble évident que les talents venus d’horizons professionnels et culturels différents répondent mieux à la complexité du monde d’aujourd’hui. Il faut toutefois le reconnaître, parmi cette élite, une très faible proportion a su sortir de son moule, rejeter certaines méthodes et émerger parmi les personnalités les plus brillantes.

    Malheureusement, nos grands corps et les écoles qui les distillent, comme toutes les organisations hermétiques et cloisonnées, défendent avec acharnement leurs prérogatives et leurs statuts. Elles sont tellement bien enracinées dans les mécanismes de décision en France qu’il paraît difficile d’envisager une profonde transformation. Comment demander de scier la branche sur laquelle ils sont assis sans contrepartie ? Sans faire preuve de défaitisme, qui osera, parmi les politiques de droite ou de gauche, où cette caste est très puissante et nous a donné plusieurs Présidents de la République, affronter ce dinosaure inadapté au monde du troisième millénaire ?

    La Tribune  http://fortune.fdesouche.com

  • Les Identitaires étaient 70 et ne sont que des amateurs…Eux étaient 300 ont tout cassé et nont pas été inquiétés

    Les Identitaires ne sont que des amateurs…

    Quel message, une fois de plus, envoyé mardi dernier ! 

    300 jeunes débarquent à Nogent, petite ville de l’Oise, et s’installent pour la nuit dans un hôtel en attente de reconversion.

    Sans doute pour s’occuper, les malheureux cassent tout, se battent, se déchaînent sur les voitures de la rue, obligent les voisins à passer la nuit de la Saint-Sylvestre terrés tous feux éteints et terrorisés, contraignent 80 gendarmes et policiers à descendre en urgence de Paris… 

    Au petit matin, ils sont rapatriés par le RER dont ils cassent quelques vitres, histoire de finir l’aventure dignement…

    Et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, selon le commissaire adjoint de Creil, puisqu’il n’y a ni blessés graves ni… gardés à vue. 

    Quelle leçon de choses pour les 70 Identitaires montés déployer une banderole sur le toit d’une mosquée en construction, à Poitiers ! 

    Des amateurs qui se sont retrouvés placés en garde à vue — 48 heures pour quelques-uns —, qui risquent amendes et peines de prison, et dont les responsables sont interdits de sortie de leur département ! Qu’ils en prennent de la graine !

    Pour bénéficier de l’impunité la plus totale, et ne même pas être placé en garde à vue :
     

    - Il suffit d’être 300 et non pas seulement 70.
     

    - Il suffit de tout casser, au lieu de déployer paisiblement une banderole réclamant un referendum sur islam et immigration. 

    - Il suffit de s’enivrer et de se battre toute une nuit, de pourrir le réveillon de paisibles citoyens, au lieu de prendre la peine de grimper, avec une échelle de corde, au petit matin, sur le toit d’une mosquée en construction. 

    - Il suffit de casser les voitures des riverains au lieu de rappeler le souvenir de Charles Martel et de sa victoire de 732 qui a sauvé la France des bienfaits de la religion d’amour, de tolérance et de paix.

    - Il suffit de casser les vitres d’un train au lieu d’exposer à la pluie 3 tapis de prières — dont on se demande ce qu’ils faisaient sur un chantier de construction. 

    2012 est mort. 

    Vive 2013 dans la France de Hollande, Valls et Taubira !

    Un pays où des jeunes qui alertent paisiblement leurs compatriotes sur l’islamisation de leur pays sont traînés dans la boue, insultés par la majorité des médias. 

    Un pays où les Mélenchon-Dray-Desir réclament la dissolution de leur mouvement… 

    Un pays où l’on ne demande même pas leurs papiers d’identité à d’autres « jeunes » qui cassent tout, ne fut-ce que pour leur faire payer les dégâts dont ils sont responsables. 

    Des dégâts que Depardieu ne paiera plus…

    Christine Tasin, le 2 janvier 2013    /   FRANCE REVOLUTION  http://france.revolution.over-blog.com/

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  • Grande-Bretagne : Le pays va t-il quitter l’Europe ?

  • Droit de vote des étrangers : quand Hollande demande des manifs à Poutou

    Philippe Poutou, reçu le 7 décembre en tant qu’ancien candidat à la présidentielle du NPA, avait déjà raconté au Lab les doutes présidentiels sur une réforme constitutionnelle introduisant la proportionnelle.

    On apprend dans L’Express ce mercredi que François Hollande lui a confirmé qu’il lui paraissait « compliqué » de faire appliquer sa promesse de permettre aux étrangers hors Union Européenne de voter en France aux élections locales :

    Je suis vraiment pour, mais c’est compliqué, à cause de la droite. Ce serait utile, pour appuyer cette réforme, qu’il y ait des mobilisations dans la rue.

    Le Labhttp://www.fdesouche.com/

  • Syrie : les bobards qu’on nous raconte…

    Tribune libre de Robert Ménard*

    « Sous le porche, deux gamins trafiquent des munitions comme des billes et jouent aux “martyrs”, la nouvelle mode des cours de récréation qui consiste à s’écrouler à terre, comme fauchés au combat en s’écriant “Allah akbar”. » raconte Florence Aubenas dans Le Monde.

    Que se passe-t-il réellement en Syrie ? Derrière les chiffres diffusés par l’Observatoire syrien des droits de l’homme – en fait, une ONG liée à l’opposition – qu’en est-il des violences, de leurs auteurs, de leurs alliés ? La fable que nous content la plupart des médias – un peuple pacifique opposé à un dictateur sanguinaire – a-t-elle un quelconque rapport avec la réalité ?

    Reprenons.

    Oui, le régime de Bachar el-Assad porte une immense responsabilité dans la situation actuelle.

    Oui, le fils du despote Hafez, continuant à privilégier ses proches ainsi que ses coreligionnaires alaouites, a déçu tous ceux qui, au début des années 2000, ont cru au « printemps de Damas ».

    Oui, le régime toujours en place est d’une rare brutalité, ses milices ne reculant devant aucune exaction, ses hommes multipliant les massacres.

    Non, il n’est pas le seul à recourir à une violence aveugle : un vrai djihad est aujourd’hui à l’œuvre, loin, très loin des revendications populaires de 2011.

    Non, l’Armée syrienne libre n’est ni libre, ni syrienne. Elle est aidée, financée, assistée par les Occidentaux et, surtout, par les monarchies du Golfe. Elle compte dans ses rangs de plus en plus de volontaires islamistes venus des quatre coins du monde musulman.

    Oui, une bonne partie des opposants à Bachar el-Assad rêve d’imposer un régime où, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne fera pas bon vivre pour les femmes et les minorités religieuses. Alors que, jusqu’ici, bon an mal an, laïcité et égalité hommes/femmes prévalaient.

    Oui, la politique des Occidentaux est incompréhensible. Comme s’ils n’avaient tiré aucune leçon des lendemains du « Printemps arabe » en Tunisie, en Libye et en Égypte…

    Oui, nous jouons avec le feu. À soutenir une opposition gangrenée par les islamistes, à fermer les yeux sur l’ingérence des pires des régimes de la région, à refuser de prendre en compte les inquiétudes de la Russie, nous pourrions installer demain à Damas un régime qui nous ferait regretter la famille el-Assad. Un comble !

    *Robert Ménard est journaliste et fondateur de l’association Reporters sans frontières. Il vient de lancer le portail Boulevard Voltaire.

    http://www.ndf.fr

  • Comment la gauche a organisé l'immigration clandestine (arch 1996)

    Le 17 avril dernier, Jean-Pierre Philibert député UDF du Loir-et-Cher, remettait à Alain Juppé le rapport que la commission d'enquête parlementaire qu'il préside a rédigé sur l'immigration clandestine et le séjour irrégulier des étrangers en France. Après six mois de travail et 72 heures d'audition qui lui on permis de recueillir le point de vue de 39 personnalités diverses, la commission préconise 46 mesures susceptibles d'endiguer le flot des immigrés clandestins dans notre pays. « Ce rapport parlementaire, déclarait Jean-Marie Le Pen sur Europe 1 va indubitablement dans le bon sens dans la mesure où il constate une situation que niaient jusqu'à présent les pouvoirs publics... mais nous sommes encore très loin de ce qu'il faudrait faire pour résoudre ce grave problème. » En fait le mérite essentiel de cette enquête c'est qu'elle met en évidence la faillite de la politique gouvernementale en matière d'immigration, et l'échec des lois Pasqua de 1993.
    Premier constat. Il est impossible aujourd'hui de chiffrer le nombre d'immigrés clandestins en France. Personne n'est en mesure de dire combien ils sont! Même pas les députés-enquêteurs qui admettent « qu'il n'existe pas de statistiques de la population immigrée clandestine ou en situation irrégulière. »
    Un appel d'offres lancé il y a trois ans auprès de chercheurs universitaires aux fin de définir une méthode d'évaluation des clandestins est resté infructueux. Il faut donc s'en tenir à des hypothèses. En 1989, des rumeurs de régularisations dans certains départements ont permis de faire sortir de l'ombre des clandestins. Ils représentaient environ 5 % de la population étrangère y résidant en situation régulière. Combien ne se sont pas montrés ? On l'ignore. De son côté, M. Francis Lott, directeur de l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides (OFPRA), a fait état d'au moins 120 000 déboutés du droit d'asile depuis 1991. Il n'a pas estimé invraisemblable un chiffre proche de 200 000 déboutés continuant à résider en France. De son côté le Bureau international du travail estime à 350 000 le nombre des migrants illégaux dans notre pays. Un nombre nettement sous-évalué.
    M. Gérard Moreau, qui est directeur de la population et des migrations au ministère de la Ville et de l'intégration, pense qu'entre 50 000 et un million de clandestins, il est impossible de se prononcer. Le deuxième chiffre est bien entendu plus proche de la réalité que le premier.
    Mais à défaut de pouvoir quantifier le phénomène, les enquêteurs parlementaires ont mis en lumière un certain nombre de failles juridiques et de dysfonctionnements dans notre législation qui font que les clandestins peuvent toujours pénétrer en France et y subsister.
    ✑ Certificats d'hébergement bidon
    Rien ne peut empêcher les étrangers de venir dans notre pays. Pour cela rien de plus facile que de demander un visa de court séjour, en vue d'une visite familiale ou privée. Afin, d'être sûr qu'il s'agit bien d'une visite temporaire, on a pensé prendre une garantie en exigeant un certificat d'hébergement signé par la personne qui accueille l'étranger. Ce certificat pour être valable doit être visé personnellement par le maire ou l'un de ses adjoints.
    Aucun contrôle ne pouvant être exercé par la municipalité, l'expérience a prouvé que les cas de fraude étaient innombrables. De plus, aucune disposition ne permet de contrôler que l'hébergé a quitté le territoire national à l'expiration de son droit au séjour.
    Comme si cela ne suffisait pas, les exceptions ne manquent pas, ainsi pour les ressortissants d'Algérie, du Maroc et de la Tunisie, le conjoint et les enfants mineurs d'un titulaire d'une carte de résident ou d'une carte de séjour temporaire sont dispensés de ce fameux certificat.
    Pour supprimer tout risque d'immigration clandestine grâce à l'obtention des certificats d'hébergement, c'est tout le système de la délivrance de ce document qui est à revoir de fond en comble.
    ✑ Frontières passoires
    Autre source importante d'immigration clandestine, les frontières passoires. La tâche de la Diccilec (Direction centrale du contrôle de l'immigration clandestines), chargée de surveiller les entrées du territoire, est extrêmement difficile à accomplir. En effet, comment contrôler des frontières qui n'existent plus depuis le 26 mars 1995 pour les huit Etats signataires de la Convention de Schengen (France, Allemagne, Belgique, Pays-bas, Luxembourg, Espagne, Portugal, et Italie) ? En ce qui concerne l'Italie, les contrôles subsistent car le comité exécutif a jugé que ce pays ne remplissait pas un certain nombre de conditions préalables. Jusqu'à quand ?
    Aux postes terrestres, la nécessité de préserver la fluidité du trafic rend impossible les contrôles systématiques. Sans compter qu'en de nombreux endroits, ces postes peuvent être contournés facilement. Dans le département du Nord, il existe 240 point de passage carrossables sans contrôle. A l'autre bout de la France, à Vintimille, il suffit que le clandestin change de quai pour échapper aux policiers.
    Par exemple, le contrôle de certains accès maritimes relève de la mission impossible. Ainsi à Marseille, pour surveiller 100 kilomètres de quais et 4 000 bateaux de gros tonnage qui arrivent chaque année, la Dissilec ne dispose que de 89 fonctionnaires. En 1995, des contrôles ont permis de découvrir 502 immigrés clandestins, contre 334 en 1994. Par ailleurs, la découverte de passagers clandestins pose des véritables casse-tête aux fonctionnaires. Accepter le débarquement contraint les policiers à remettre en liberté ces clandestins, s'ils ne peuvent pas les reconduire rapidement dans leur pays d'origine. Ce qui est pratiquement toujours le cas.
    Ce problème est encore plus ardu en Guyane, où le quart de la population est en situation irrégulière. Les immigrés en provenance du Surinam n'ont aucun mal à traverser le fleuve Maroni. Ceux qui viennent du Brésil font la même chose sur le fleuve Oyapock. Un escadron de gendarmes mobiles et une compagnie du 9e RIMA, en poste depuis 1992 et janvier 1995 n'ont pas résolu le problème.
    ✑ La filière des réfugiés politiques
    La commission parlementaire pose la question : « Le droit d'asile (cher à Mitterrand et aux socialistes) est-il détourné et sert-il l'immigration clandestine ? »
    Après avoir été multiplié par trois entre 1981 et 1989, le nombre de demandes d'asile a été depuis divisé par deux (61 422 en 1989, 54 813 en 1990, 47 380 en 1991) En 1995, ce nombre s'est élevé à 20 016 demandes. Le taux d'acceptation est passé de 28,14 % en 1989 à 16,76% en 1995. C'est tout de même environ 200 000 personnes (majeurs et mineurs) qui bénéficient actuellement du statut privilégié de réfugié au titre du droit d'asile. Sur ce nombre, combien de réfugiés bidon ?
    On peut en avoir une petite idée en observant que les réfugiés de Roumanie, alors que ce pays n'est plus sous la botte de Ceausescu depuis plus de six ans, sont en augmentation constante ( ils représentaient 6 % du nombre de demandes en 1990, 8 % en 1992, 10 % en 1993, et 15 % en 1994 !)
    ✑ Fraudeurs polygames
    Depuis 1993, le regroupement familiale polygame n'est plus acceptable en France, ce qui n'empêche pas un certain nombre de musulmans polygames, habilement conseillés, de tourner la loi.
    Il suffit pour cela après un divorce de complaisance de demander à bénéficier d'un second regroupement au bénéfice de la seconde épouse. Pourtant la loi avait prévu, pour éviter cet écueil, d'exiger de l'étranger un délai de deux ans à compter de la dissolution ou de l'annulation du mariage avant de voir faire venir un nouveau conjoint.
    Mais le Conseil constitutionnel présidé aujourd'hui par Roland Dumas, l'ancien ministre de Mitterrand, avait jugé que cette disposition méconnaissait le droit de mener un vie familiale normale.
    D'où les abus constatés par la commission parlementaire.
    Autre constatation des députés, faite depuis longtemps par les élus du Front national, si notre pays attire autant les immigrés clandestins, c'est parce qu'ils savent qu'une fois sur notre sol, et même en situation irrégulière, « ils sont assurés de trouver chez nous des moyens d'existence et des conditions de vie moins mauvaises que dans leur pays d'origine... »
    ✑ Vivre aux frais de la Sécu
    Enquête faite, la Commission tire la conclusion que « les avantages dont peuvent bénéficier légalement les étrangers en situation irrégulière vont bien au-delà de ce qu'exige la prise en compte des considérations humanitaires. »
    C'est notamment le cas en matière d'accès aux soins médicaux et à certaines prestations sociales.
    Ainsi, contrairement à des idées fausses que font volontairement courir certains professionnels de la charité-business, actuellement la prise en charge au titre de l'aide médicale hospitalière d'un étranger en situation irrégulière n'est en aucun cas subordonnée à l'existence d'une situation d'urgence médicale. Ainsi tous les frais qui se rattachent à la consultation et la prescription par le médecin hospitalier, dans le cadre d'une hospitalisation ou d'une consultation externe, frais d'analyses et d'examens de laboratoires, frais pharmaceutiques et d'appareils, frais de soins et de prothèses dentaires, frais d'intervention chirurgicale, frais de transport, forfait hospitalier sont pris entièrement en charge par la Sécurité sociale. Toutes ces prestations sont accordées sans condition de délai de résidence sur le territoire français ni de régularité de séjour. Bien entendu, l'étranger en situation irrégulière étant insolvable, l'Etat n'a aucun moyen de se faire rembourser. Ce qui n'est pas le cas pour un Français de souche qui se trouverait démuni. La Sécu obligera ses ascendants ou ses descendants à régler la note, y compris en récupérant les sommes dues lors d'une succession.
    ✑ Détenus privilégiés
    Autre disposition aberrante et paradoxale de notre législation : la protection sociale appliquée aux détenus étrangers.
    La loi du 18 janvier 1994, permet aux détenus étrangers d'être affiliés aux assurances maladie et maternité du régime général à compter du jour de leur incarcération, même (et on ose dire surtout) s'ils sont en situation irrégulière. Ce qui veut dire qu'un clandestin en liberté n'a pas droit aux prestations de la Sécurité sociale, sauf s'il est malade comme on vient de le voir, mais qu'il y a droit s'il se trouve incarcéré!
    « De plus, ont relevé les parlementaires, le système génère des effets pervers, La carte d'assuré social délivrée au détenu le jour de son incarcération a une validité d'un an, quelle que soit la durée de la détention. Si celui-ci est libéré avant la date d'expiration de sa carte, il continuera à bénéficier indûment mais légalement des prestations de la Sécurité sociale... Si l'étranger fait l'objet d'une mesure d'éloignement avant la date d'expiration de sa carte d'assuré social, celle-ci est généralement monnayée dans son pays d'origine, de façon à permettre à un autre irrégulier d'obtenir indûment le remboursement de dépenses de santé... »
    Egalement sans que la loi soit détournée, un ou une immigré(e) clandestin(e) peut même percevoir des allocations familiales pour des enfants en situation irrégulière. L'article L 515-2 du code de la sécurité sociale subordonne pourtant ces prestations à la justification de la régularité des conditions d'entrée et de séjour du bénéficiaire ainsi que des enfants. Mais aucune exigence n'est posée à l'égard du conjoint ou concubin. Il est donc possible à un allocataire étranger en situation régulière de percevoir des prestations familiales au titre d'enfants (dont il ne serait pas le père ou la mère) de son conjoint(e) ou concubin(e) dont il assumerait la charge.
    ✑ La multiplication des neveux et des nièces
    La commission parlementaire note qu'il est impossible de déterminer le nombre de personnes qui se trouvent dans cette situation, puisque précisément les caisses d'allocations familiales n'ont pas à connaître de la situation du conjoint du concubin de l'allocataire et que la notion d'enfants à charge ne repose pas nécessairement sur l'existence d'un lien de filiation. Par ailleurs, les caisses d'allocations familiales ne sont pas fondées à vérifier la régularité du séjour d'un enfant étranger dès lors qu'il est à la charge d'un allocataire français qui demande à bénéficier des prestations familiales au titre de cet enfant. Un allocataire français peut donc légalement percevoir des prestations familiales pour un enfant étranger qui aurait été introduit de manière irrégulière en France. C'est sans doute la raison pour laquelle un grand nombre de jeunes enfants étrangers, surtout africains, sont hébergés chez leur oncle ou chez leur tante. La commission aborde ensuite le dispositif juridique qui permettrait de lutter contre l'emploi illégal d'étrangers. Car il est bien évident qu'une politique de lutte contre l'immigration clandestine passe par la suppression du travail clandestin. Mais il ne faut pas se tromper de priorité. Ce n'est pas, comme on a pu le voir ces derniers temps, le démantèlement de quelques ateliers clandestins qui mettront fin à l'immigration clandestine.
    En revanche l'inverse a toutes les chances d'être vrai. S'il n'y avait plus d'étrangers en situation irrégulière dans notre pays, existerait-il encore des ateliers clandestins ?
    Jean ROBERTO National Hebdo Semaine du 25 avril au 1er mai 1996