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anti-national - Page 1197

  • La Syrie, la Russie et la France

    La Syrie, la Russie et la France"La Russie, qui est le principal obstacle pour une intervention efficace afin d'arrêter les combats et les meurtres, est en train de perdre".

    Ces propos absolument stupéfiants sont ceux tenus par Bernard Kouchner, l’ancien ministre des Affaires Etrangères françaises, dans une interview sur Europe 1 le 13 décembre dernier. Celui-ci rajoutera dans l’interview qu’il aurait: "préféré une intervention militaire" et que "les français sont avec les anglais le moteur politique pour le départ du dictateur Assad".

    Cette déclaration intervient alors qu’une fois de plus le mainstream médiatique a complètement occulté la réalité pour tenter de faire porter à la Russie une responsabilité qui n’est pas la sienne. Les grands médias se sont en effet jetés sur une annonce qui n’en était pas une pour affirmer que la Russie "lâchait Bashar", "abandonnait Bashar", "envisageait la défaite de Bashar", "perdait confiance", "envisageait une victoire de l’opposition" quand elle ne faisait pas simplement "marche arrière". Les médias se basaient sur une déclaration faite par le vice-ministre des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov aurait reconnu la "possibilité d'une victoire de l'opposition syrienne". Malheureusement la seconde partie de la phrase a été oubliée (volontairement sans doute) par les correspondants du mainstream médiatique et cette seconde partie était: "… Si elle est soutenue de l’extérieur", ce qui on en conviendra change le sens de la phrase.

    Ce n’est pas la première fois que la Russie est prise à partie dans cette guerre médiatique contre la Syrie et c’est la seconde fois que Michael Bogdanov est pris à partie par des medias. En aout dernier, un journal Algérien avait en effet affirmé que celui-ci émettait des doutes sur l’avenir du président Assad, ce qui avait été démenti de la même façon: le vice ministre n’avait donné aucune interview. Un mois plus tôt, c’est l’ambassadeur de Russie en France Alexandre Orlov qui s’était vu attribuer une phrase totalement sortie de son contexte et qui avait été démentie tant par le ministère syrien de l’information que par l’ambassadeur lui même.

    Il n’a pas fallu 24 heures pour que le Ministère des affaires étrangères russe clarifie la situation et rappelle de nouveau les journalistes à la réalité et aux faits: "nous voudrions noter que monsieur Bogdanov n'a fait dernièrement aucune déclaration officielle ni donné d'interviews spéciales aux journalistes". Pas de chance donc pour les journalistes français, qui se sont une énième fois totalement trompés : la Russie ne compte pas infléchir sa position sur la Syrie. La position de la Russie reste ferme en plus elle vient de recevoir le soutien du Brésil, qui consolide un regroupement diplomatique Russie/Chine (BRIC) opposé a une intervention militaire, et qui cette fois ne devrait vraisemblablement pas laisser se répéter le scenario Libyen.

    Il est difficile d’imaginer les futurs développements en Syrie. La pression sur le régime Syrien n’a jamais été aussi forte, pendant que le front intérieur s’est inexorablement déplacé vers le centre politique du pays, tout en tournant de plus en plus à l’affrontement anarchique entre communautés. Pourtant, si la montée en puissance des groupes Islamistes radicaux et des mercenaires Djihadistes étrangers est évidente au sein de l’opposition, le recours croissant au terrorisme prouve sans nul doute leur impuissance face à l'armée syrienne qui a remporté tous les affrontements urbains d’Alep à Damas.

    On peut quand même se demander ce qui pourrait se passer si ces affiliés d’Al-Qaïda venaient à bénéficier d’un affaiblissement majeur, voire total du pouvoir Syrien, et à s’emparer de sites chimiques ou d’une quantité d’armes importantes, que l’on pourrait retrouver impliquées dans des actes terroristes contre des pays européens. Les images des islamistes du Front Al Nosra en train de faire des tests chimiques sur des animaux après la prise d’un centre de recherche (serait ce celui de la base Souleimane?) devrait faire réfléchir les commentateurs, analyses et décideurs occidentaux. Que dire de cette interview de leur commandant qui présente ses recrues étrangères et dit être prêt au Djihad contre les pays de l’Ouest y compris et l’Amérique ?

    De nombreux radicaux islamistes qui combattent en Syrie (et ont capturé la journaliste Ukrainienne Anhar Kotchneva qu’ils menacent d’exécuter) viennent en outre officiellement d’appeler à "ce qu’aucun citoyen russe, Ukrainien ou Iranien ne sorte vivant de Syrie" et à des attaques contre les ambassades de l’Ukraine et la Russie. Une déclaration de guerre contre la Russie qui fait suite aux récents appels hostiles de leaders Islamistes radicaux contre la Russie, qui vont dans le sens des discours prononcés par les tenants de cet Islam radical en Turquie, lors de la visite de Vladimir Poutine le mois dernier, ou encore de ceux des nombreux islamistes étrangers qui combattent en Syrie.

    Dans ce contexte on peut se demander si les propos de Bernard Kouchner ont une quelconque utilité. Pour l’instant l’Armée Syrienne empêche la situation de virer à un chaos dont on peut se demander ce qu’il pourrait amener dans la région et même au delà. Si en Syrie certains se battent pour le départ d’Assad, d’autres se battent pour l’établissement d’un émirat Islamique (sur le modèle des Talibans comme expliqué ici) et près de la moitie de la population se bat simplement pour la survie des minorités. Michael Bogdanov ajoutait dans sa déclaration que "La lutte va devenir de plus en plus intense et la Syrie va perdre des dizaines – peut-être des centaines – de milliers de civils". Alors que l’Onu parle elle d’envoyer 10.000 hommes sur le terrain, une chose semble aujourd’hui certaine si la situation internationale reste en l’état: cette guerre ne fait peut être que commencer.
    Alexandre Latsa http://www.voxnr.com

  • Leur Europe n’est pas la nôtre !

    La formule est restée célèbre,  le général De Gaulle disait que la politique de « la France ne se fait pas à la corbeille », soulignant par là que l’économique doit être subordonné au politique. Avec une classe politicienne elle,  largement inféodée à l’idéologie du mondialisme, après 40 ans d’abandon de souveraineté, de soumission aux diktats supranationaux et ultra-libéraux de l’Europe de Bruxelles, on peut encore douter de l’actualité de la devise gaullienne dans la France contemporaine.  

    La nouvelle a fait moins de bruit que la  guéguerre Fillon-Copé et la recension habituelle des petites phrases, hier, Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE), a apporté son soutien à la proposition du ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble. Au milieu du mois, ce dernier avait annoncé son souhait de voir se  créer un poste de « commissaire aux Affaires monétaires » pour la zone euro, doté de supers pouvoirs lui permettant de passer par-dessus la tête des exécutifs nationaux.

    M. Schäuble souhaite ainsi que ce commissaire ait le pouvoir de rejeter les budgets nationaux qui ne sont pas conformes aux critères de l’union monétaire. En janvier 2011, depuis le Forum économique mondial de Davos et en présence de Nicolas Sarkozy, ce ministre allemand avait déjà expliqué, devant un auditoire conquis,   que pour consolider le système européiste, il était indispensable d’aller plus loin dans la fuite en avant, dans l’effacement de la souveraineté des nations européennes.

    L’appui apporté à Wolfgang Schäuble  par  un antinational aussi caricatural que Mario Draghi n’est pas pour étonner, lui  qui comme son collègue,  le président du Conseil européen, Mario Monti, est un ancien cadre de premier plan de la tristement célèbre banque new yorkaise  Goldman Sachs.

    Mais avouons que nous sommes toujours un peu surpris  lorsque nous voyons un souverainiste proclamé apporter son soutien à des dirigeants qui ont défendu et acté les différents traitées européistes, de Maastricht au traité budgétaire européen.

    Ainsi en est-il du député UMP des Yvelines, Jacques Myard, souvent très proche des positions  du Front National. Ce dernier, qui accessoirement a choisi de  voter  François Fillon pour la présidence de l’UMP, a précisé qu’il défendra la motion de la Droite populaire, pour «reconquérir la maîtrise économique et monétaire de notre destin face à une Union européenne dévoyée qui est devenue une machine infernale dévastatrice ».

    Machine infernale à laquelle  le parti sarkozyte ne s’est guère opposé quand il était au pouvoir. Et le 9 octobre, il s’est trouvé seulement à l’Assemblée dite nationale   17 députés UMP (sur 195…) pour voter  contre le traité budgétaire européen, ce qui semble démontrer que les préoccupations de M. Myard ne sont guère partagées chez les amis de MM. Fillon et Copé…

    S’il n’y a pas  de souveraineté populaire sans indépendance de l’Etat, sa survie  dépend aussi de ceux qui en ont la charge. Les têtes d’affiche  des partis dits de gouvernement sont-ils encore   persuadés que l’Etat  reste un modèle viable, un cadre naturel, une structure nécessaire pour le développement,  l’épanouissement et la protection de notre peuple ?

    Si l’on s’en tient aux faits, la réponse à cette question est non, nos  gouvernements successifs s’étant méthodiquement employés à abaisser notre Etat-nation au nom d’un travers intellectuel qu’Aymeric Chauprade a bien analysé.

    « La crise de la souveraineté frappe avant  tout les Etats dont les élites dirigeantes se sont convaincues que le monde entier s’éloignait de la doctrine classique de l’Etat. Dans l’Union Européenne relève M. Chauprade,  certaines puissances semblent penser pouvoir compenser un insupportable  abaissement de puissance, par une transformation radicale de la souveraineté : l’abandon de la souveraineté nationale au profit de la construction d’une souveraineté  européenne, sorte de substitut de puissance face à l’hyper-puissance américaine »

    « L’union européenne est  cependant le seul exemple, dans le monde, d’une dynamique régionale ayant opté  pour l’abaissement des souverainetés nationales. Partout ailleurs, la régionalisation prend la forme de coopérations interétatiques, de synergies économiques (…) ».

    Bruno Gollnisch l’a souligné à son tour à de très nombreuses reprises, et c’était l’objet il y a quatre ans déjà de son intervention lors de l’UDT du FN à Evian,  l’Europe bruxelloise de l’UMPS, des cénacles euromondialstes, cette « union soviétique européenne »  n’est que la grotesque caricature de la civilisation et  du génie européens.

    Les nationaux sont conscients de « la réalité géographique, humaine et culturelle de l’Europe », et favorables à « des  formes de coopération européenne ». Mais nous sommes  résolument « contre l’escroquerie qui consiste, sous le couvert de cette coopération, à édifier un Super-Etat destructeur de nos identités particulières, de nos souverainetés, de nos libertés »

    Et cela, « sans même pour autant édifier un ensemble véritablement européen, mais un espace euro-mondialiste ouvert à tous les vents, à tous les flux de personnes, de marchandises et de capitaux. »

    Une folle politique du laisser faire-laisser passer  « même quand ces personnes sont l’avant-garde d’une colonisation de peuplement venue d’autres continents, d’autres races, d’autres cultures, même quand ces marchandises ont été fabriquées à vil prix par les nouveaux esclaves des temps modernes, dans quelque pays asiatique, par des ouvriers surexploités ne disposant d’aucun droit social ou syndical.»

     « Et même enfin quand ces capitaux sont des instruments de domination et de contrôle de ce qu’il nous reste d’industrie aux mains de puissances étrangères ou de fortunes anonymes et vagabondes. »

    Nos compatriotes devront choisir  ”l’Europe” qu’ils veulent pour leurs enfants . Rapidement car il en va largement de notre survie.

    http://www.gollnisch.com

  • Le parti de l’étranger : bonjour les dégâts…

    A l’heure ou Texas Instruments a annoncé qu’il allait supprimer 517 des 541 postes de son site de Villeneuve-Loubet, au moment ou le président de la République et le gouvernement encouragent comme leurs prédécesseurs désindustrialisation et délocalisations , François Hollande a choisi l’Algérie pour annoncer une politique encore plus libérale de visas…et faire la morale aux Français. Du socialisme hollandiste dans toute sa splendeur : hier, après avoir annoncé quelques heures auparavant qu’il ne se livrerait à aucun exercice de repentance et d’excuse, François Hollande a flétri sans mesure l’œuvre de la France en Algérie. Il a fustigé devant les parlementaires algériens à majorité FLN, une France qui « pendant 132 ans a (soumis) l’Algérie à un système profondément injuste et brutal : ce système à un nom : la colonisation (…) je reconnais ici les souffrances que cette colonisation a fait subir au peuple algérien. »

    Aucune mise en balance dans ce discours avec les aspects positifs de cette colonisation (voir notre article publié hier). Un « colonialisme » dont on est d’ailleurs en droit, plus globalement, de critiquer de nombreux aspects problématiques. Et le FN qui défend résolument, au nom de la philosophie politique qui est la sienne, les identités et les indépendances nationales, ne s’est jamais privé de le faire. Mais François Hollande n’a pas fait dans la dentelle et comme cadeau de Noel nos compatriotes, et plus spécialement les pieds-noirs, ont donc eu droit à un crachat présidentiel lancé au visage de leurs aînés et de leurs ancêtres.

    Nicolas Sarkozy à Constantine, avait évoqué en 2008 un « système colonial profondément injuste » M. Hollande a été plus loin. Il a donc tenu l’engagement qu’il avait pris envers Abdelhamid Si Atif, un des dirigeants du FLN, qui raconte que lors de son passage en Algérie en 2010, en tant que candidat aux primaires socialistes, M. Hollande avait promis que « s’il devenait président , il dénoncerait les méfaits du colonialisme », comme M Sarkozy l’avait lui-même promis « en 2001.»

    Editorialiste au quotidien algérois El Watan, Nadja Bouzeghrazme s’est félicité de ce que François Hollande ait dit que « c’est toute la colonisation qui est en cause, pas seulement l’administration ou l’armée. Le fait qu’on dise que l’Algérie s’est arrachée à la France va être entendu par les Algériens. Car ce n’est pas la France qui a donné son indépendance à l’Algérie, c’est elle qui l’a conquise ». Certes, chaque nation repose sur des mythes fondateurs, une mythologie nationale fédératrice, mais la vérité commande tout de même de dire que la France avait militairement gagné sa lutte sur le terrain contre le terrorisme et que le FLN s’est imposé par la terreur. De nombreux Algériens ne sont pas dupes.

    Rappelons ici l’avertissement lancé par un homme politique alors trentenaire, un certain Jean-Marie Le Pen qui avait prédit : « vous ne voulez pas de l’Algérie française, vous aurez la France algérienne »…

    La nature a horreur du vide et Bruno Gollnisch l’a constamment souligné, et encore en cette période de Noël dans son dernier billet d’humeur, un peuple qui ne fait plus d’enfants, ne respecte plus son héritage, « la terre et les morts », et se coupe (ou est volontairement coupé) de ses racines est un peuple condamné à brève échéance.

    L’excellent site Polemia rappelait dernièrement à ses lecteurs l’essai publié en 1998 par l’universitaire genevois Éric Werner , L’Avant-guerre civile. « Il développait la thèse d’une stratégie délibérée par laquelle la nouvelle classe dirigeante européenne, structurée autour du triptyque : libéralisme, américanisation, mondialisme, a établi son pouvoir en favorisant la dislocation des anciens cadres sociaux et en suscitant des antagonismes internes à la limite de la guerre civile. Antagonismes d’âge, de sexe, de statut social, de culture, de religion, d’ethnie… ».

    « Parmi ces antagonismes, l’immigration de masse extra-européenne jouait un rôle décisif. Éric Werner posait la question : pourquoi cette immigration de masse a-t-elle été voulue et encouragée par les gouvernements et classes dirigeantes européennes alors que ses conséquences nuisibles sont évidentes ? Réponse: s’ils favorisent cette immigration c’est qu’elle leur profite. En attisant les antagonismes et la défiance mutuelle, elle paralyse les réactions et défenses de la population. Pour une classe dirigeante corrompue, une société balkanisée est plus facile à contrôler qu’une société homogène. L’insécurité née de l’immigration devient même une arme formidable de gouvernement. »

    « En laissant les délinquants agir à sa place explique M. Werner, le pouvoir fait d’une pierre deux coups. L’ordre se défait, mais le désarroi même qui en résulte débouche paradoxalement dans une relégitimisation du pouvoir, car le pouvoir apparaît comme l’ultime rempart contre le désordre triomphant. Le pouvoir tire ainsi argument de l’insécurité pour que les citoyens se résignent à l’abandon de leurs droits, comme la légitime défense. » Une légitime défense qui passe aussi par le bulletin de vote, ce que l’on ne saurait trop rappeler aux très nombreux abstentionnistes qui en renonçant à leur droit à la parole, favorise un Système UMPS qu’ils condamnent légitimement…

    A cette aune, il n’est pas anodin de souligner que si réveil identitaire il y a, et on le constate effectivement dans le raidissement en France et en Europe des peuples devant l’invasion à laquelle ils sont confrontés, il est aussi flagrant chez les jeunes musulmans issus de l’immigration. Le sociologue Hugues Lagrange, directeur de recherche au CNRS dont nous avons déjà cité quelques analyses décapantes fera paraître l’année prochaine une étude sur la pratique de l’islam en France. Synthétisant les enquêtes du ministère de l’intérieur, du Centre de recherches politiques de Sciences Po, de l’Institut national des études démographiques, de l’Institut des sciences sociales du politique et du WVS (World Values Survey), il enregistre une poussée de l’« affirmation musulmane » chez les Français de 18-25 ans issus de l’immigration du Maghreb, du Sahel et de Turquie.

    Nous rappelions le 12 octobre dernier, le résultat de ce sondage IFOP, qui soulignait qu’ en 1961, 92 % des Français étaient baptisés et seuls 5 % d’entre eux n’envisageaient pas de faire baptiser leurs enfants. Aujourd’hui, 80 % se disent encore baptisés mais 25 % d’entre eux n’ont pas l’intention de transmettre cet héritage à leurs enfants. Les moins de 35 ans sont encore moins nombreux à se dire baptisés (68 %) et plus nombreux (30 %) à ne pas souhaiter baptiser leurs enfants. Selon la Conférence des évêques de France, quelque 35 % des enfants d’une classe d’âge sont baptisés (un indicateur aussi du poids démographique de l’immigration « non chrétienne » dans cette tranche d’âge) et seuls 6 % se font confirmer. En 2012, 35 % de la population et 63 % des 18-24 ans se disent « sans religion. »

    A contrario indique Hugues Lagrange, les jeunes musulmans respectent à 90 % les prescriptions alimentaires et le ramadan. La présence régulière à la prière atteint 30 % chez les 21-25 ans alors qu’elle est inférieure à 20 % pour les plus de 40 ans. Quant à « l’importance accordée à l’éducation religieuse », comme au mariage religieux, elle augmente chez les 21-25 ans, plus encore chez ceux qui sont nés ou arrivés jeunes en France.

    Encore une fois, le problème principal n’est pas dans ce retour à la « tradition » des jeunes issus de l’immigration musulmane que l’abandon des leurs par les « de souche ». Cela nous invite surtout à nous interroger sur les « valeurs », le modèle de société qui est promulgué par l’hyper-classe explique Bruno Gollnisch. Comment pourrait-on assimiler la jeunesse musulmane à notre communauté, leur inculquer une fierté nationale, l’amour de la patrie, de notre civilisation (et non de son hideuse caricature), alors que les dirigeants de ce pays, VRP du parti de l’étranger, s’emploient à la dissoudre dans le magma euromondialiste, fustigent notre histoire, nos traditions, culpabilisent les Français invités à battre leur coulpe ?

    http://www.gollnisch.com

  • 1er novembre 1954 : «Toussaint rouge» en Algérie

    Le 1er novembre 1954, en Algérie, le FLN (Front de libération nationale) fait sa première apparition publique et commet plusieurs dizaines d’attentats : récoltes incendiées, gendarmerie bombardée, attaques de militaires et de civils, européens et musulmans, qui font dix victimes. C’est la «Toussaint rouge».

    «Des Flandres au Congo, il y a la loi, une seule nation, un seul Parlement. C’est la Constitution et c’est notre volonté». (François Mitterrand, ministre de l’Intérieur, 12 novembre 1954)

    On compte au total dix morts. Les deux premières victimes, assassinées la veille de la Toussaint, sont deux Français d’Algérie : un chauffeur de taxi de confession juive, Georges-Samuel Azoulay et Laurent François, libéré depuis 6 mois du service militaire. Les autres victimes l’agent forestier François Braun, l’agent de police Haroun Ahmed Ben Amar et quatre appelés : le soldat Pierre Audat et le brigadier-chef Eugène Cochet, tués en pleine nuit dans le poste de Batna, dans le massif des Aurès, ainsi qu’André Marquet et le lieutenant Darneaud. Sont également tués le caïd Ben Hadj Sadok et Guy Monnerot, qui voyageaient ensemble.

    La mort de ce dernier émeut plus particulièrement l’opinion. Ce jeune instituteur est venu de la métropole avec son épouse pour instruire les enfants du bled. Leur autocar est attaqué dans les gorges de Tighanimine. Ils sont extraits du véhicule ainsi que les autres passagers et touchés par une rafale de mitrailleuse destinée au caïd Hadj Sadok. Guy Monnerot succombe sur le champ mais sa femme Jeanine survivra à ses blessures.

    Les meurtriers des deux Français auraient enfreint l’ordre de ne tuer que le caïd, membre de l’élite musulmane francophile. Ils auraient été plus tard sanctionnés par leurs chefs.

    Le ministre de l’Intérieur, François Mitterrand, promet de mettre tout en oeuvre pour arrêter les «hors la loi». […]

    Hérodote

  • « Un livre qui devrait faire scandale » Par Alain Besançon

    En septembre 2009, Polémia signalait sur son site la parution d’un livre aux Etats-Unis, remontant à juillet de la même année, sans qu’il ne fût traduit en français, alors qu’il traite précisément les questions qui sont dans toutes les têtes et que soulève l’immigration en Europe.

    Christopher Caldwell, dans son ouvrage Reflections on the Revolution in Europe: Immigration, Islam and the West, décrit la progression de l'immigration musulmane en Europe et s’interroge sur la question de savoir si les Européens peuvent conserver la même Europe avec des gens différents.

    Serait-ce dû au problème de l'inscription de l'islam dans le contexte européen, et particulièrement dans l'identité française – notre grand sujet du moment ? Il semblerait en tous les cas qu’aujourd’hui, bien que il ne soit toujours pas traduit en français, le livre de Caldwell intéresse. La revue Commentaire, dans son n°128, hiver 2009-2010, a publié une chronique du Professeur Alain Besançon, membre de l'Institut, pour qui « Le vrai sens du livre est donné par son sous-titre Can Europe be the same with different people in it ? » (L'Europe peut-elle rester la même avec en son sein des peuples différents ?). Polémia la livre à ses lecteurs.

    Polémia

    Le vrai sens du livre est donné par son sous-titre Can Europe be the same with different people in it ?

    L'Europe peut-elle rester la même avec en son sein des peuples différents ?

    Caldwell est à ma connaissance le premier à poser la question dans toute son étendue et dans toute sa complexité. Est-ce parce qu'il a le courage d'ouvrir un dossier que les Européens s'efforcent de tenir fermé depuis des dizaines d'années, bien que sans l'ouvrir, ils en sachent déjà parfaitement le contenu ? Le livre devrait faire scandale. Mais parce qu'il détruit des clichés imposés, auxquels personne ne croit plus, et parce qu'il porte au jour des pensées qu'on n'ose plus formuler publiquement, il est possible qu'il soit enterré dans une fosse profonde entourée d'une palissade. On verra s'il est bientôt traduit.

    L'exposé est remarquablement clair. Chapitres et sous-chapitres sont si bien ordonnés qu' on en saisit l'idée dés qu'on a lu les titres. C'est parce que nous savions déjà ces choses au fond de nous-mêmes que leur cohérence éclate maintenant qu'elles sont mises sous nos yeux.

    L'Europe doit faire face à deux problèmes qui sont distincts bien qu'ils se recouvrent partiellement et qu'on les confondent souvent volontairement, pour ne pas en prendre conscience. Le premier est celui de la capacité de l'Europe à assimiler les immigrants, le second est celui de la difficulté qu'elle rencontre avec l'islam.

    L'Europe avait-elle besoin d'autant d'immigrants ? Au lendemain de la guerre, il le semblait, et nul ne songeait à élever des barrières institutionnelles. Il ne faut pas comparer le phénomène à la récente immigration hispanique aux États-Unis, qui se produit dans une économie post-industrielles, mais plutôt à l'immigration noire des États du Sud, au début du XX é siécle vers les industries du Nord, en besoin de main-d'oeuvre. Encore une fois, l'Europe avait-elle vraiment besoin de tous ces immigrés ? L'argument "capitaliste" est que cette main d'oeuvre a sauvé beaucoup d'industries. En fait c'était des industries condamnées. L'immigration a retardé les gains de productivité, et au prix de coûts latéraux dont le calcul n'a jamais été fait. L'argument "socialiste" est que le rajeunissement général provoqué par l'immigration, avec son taux élevé de natalité, a permis de sauver le Welfare State. Mais il est devenu évident qu'elle ponctionne ce Welfare State plus qu'elle ne lui apporte. Il est donc facile de refuter ces deux arguments. Mais si on ne le fait pas, si on n'ose pas le faire, c'est à cause du second problème : la difficulté que rencontre l'Europe avec l'islam. En effet l'Europe a cru importer de la "main-d'oeuvre", pour prendre un terme abstrait et général, une population passive, un simple facteur de production. Elle s'est aperçue qu'elle importait des êtres humains, doués d'une volonté propre.

    L'idée d'Europe ? Idée d'origine élitaire, avait une dimension morale. Il était cru comme un dogme, dans ce milieu, que les cultures étaient d'égale dignité, ce qui revenait à dire qu'elles se valaient. L'idéologie de tolérance descendit dans les masses et se durcit en tolérance intolérante. Les lois mémorielles criminalisent non plus des faits, mais des opinions et des croyances. L'Allemagne, la Suisse les adoptèrent après la France. Une peur vague de penser ce que l'on pense se répandit.

    Pendant de nombreux siècles, en Europe, l'islam avait été ressenti, avant tout examen, comme l'ennemi inconditionnel. Cet instinct immémorial, qui dispensait de le connaître, avait été documenté et justifié au XIXe siècle par les premiers savants islamistes, qui à l'instar de Renan le tenaient en peu d'estime. Le fanatisme qu'on lui attribuait n'était pas pourtant perçu comme un danger, bien moins en fait que le fanatisme religieux que l'europe avait nourri en elle-même et que les Lumiéres continuaient de redouter. L'islam était extérieur et au loin.

    Mais il ne l'est plus. Il y a probablement plus de 20 millions de musulmans installés en Europe, 5 en France, 4 en Allemagne, 2 en Angleterre. Ils approchent de la majorité à Amsterdam et Rotterdam, à Marseille, à Duisbourg et Cologne, dans maintes villes anglaises. Leur taux de fécondité est supérieur. En Autriche, par exemple, il est de 2,34 contre 1,31 pour les catholiques et 0,82 pour ceux qui se déclarent sans religion. A Bruxelles, où 57 % des nouveaux-nés sont musulmans, les sept premiers prénoms qui sont donnés aux garcons sont Mohamed, Adam, Rayan, Ayoub, Mehdi, Amine et Hamza (en 2006). Dans certaines banlieues, il forme une société paralléle, autoségrégée, créant des espaces pour la Charia, construisant des mosquées, capable même de "désassimiler" ceux qui avaient auparavant progressé dans l'"assimilation". Ces faits méritent d'autant plus d'attention que le jus soli à la française est plus ou moins adopté en Allemagne, en Espagne, et que de toute façon personne ne pense plus que ces populations pourraient repartir, encore moins être expulsées.

    C'est alors que fleurissent les mythes providentiels de la diversité et du métissage. Ils sont encore une manière de transfigurer une inquiétude qu'on ne veut pas s'avouer. Caldwell produit des faits qui indiquent, selon lui, que l'islam constitue une supra identité et que les jeunes musulmans se sentent tels prioritairement avant de se déclarer français, allemands ou anglais. Il n'y aurait pas, affirme Caldwell, un islam de France, malgré ce dont nos médias veulent nous persuader, pas plus qu'il n'y aura un deutscher islam, un islam italiano. Mais il existe déjà une contre-culure islamique, plus ou moins paneuropéenne, qui se cherche encore et qui prend souvent ses modèles dans la robuste American Black Culture.

    Nous en arrivons à un chapitre qui est, selon moi, décisif, mais le plus délicat à traiter : le rapport entre l'islam et le monde chrétien où il a pris domicile. Sachant que les musulmans restent substantiellement fidèles à leur religion, qu'en est-il des chrétiens qui délaissent la leur à vive allure ? Qu'en est-il du fameux dialogue interreligieux ? Caldwell note que jusqu'ici il demeure un voeu pieux et parfaitement unilatéral. Les musulmans n'en ont cure. Pour les non-croyants, les deux confessions n'ont aucune raison de ne pas être mises sur le même pied. L'agnostique, ou le "laïc", comme on dit en France, tiendra sa position pour plus élevée, plus intelligente, plus libre, ce qui est bien naturel. Beaucoup d'entre eux, cependant, estiment que "tant qu'à faire", le christianisme est préférable... Jean-Paul II, selon l'auteur, pensait que le sentiment religieux reunissait les chrétiens, les musulmans, les bouddhistes et les rendaient plus proches les uns des autres que les athées. Benoit XVI, lui, met l'accent sur la raison commune et accepte tous ceux qui se laissent conduire par elle. A Regensbourg, il a critiqué en revanche l'irrationalisme d'une religion, l'islam, qui s'affirme pourtant rationnelle de bout en bout. 

    … L'auteur me fait le plaisir de citer une mienne formule : "L'islam est la religion naturelle du Dieu révélé." Si le christianisme meurt en Europe, l'islam est un bon candidat pour remplir le vide. Une autre mienne formule avance que l'islam est "une idolâtrie du Dieu d'Israël". En tant qu'idolâtrie, l'islam plaît naturellement à l'homme qui est, disait Calvin, une "boutique à forger des idoles". Le Dieu d'Israël, auquel il n'est pas relié par une alliance, est suffisamment hors de portée pour qu'il ne soit pas connu comme il est, mais assez présent pour garantir et sacraliser cette paradoxale relation idolâtrique. D'un côté, l'islam prend comme elle la nature humaine et lui donne des satisfactions (je saute le chapitre touchant le sexe), de l'autre il exalte un sur-judaïsme et un sur-christianisme. Des deux parts, il offre une tentation.

    Cependant, l'Occident semble paralysé. Il reste sous le remords du "racisme" et des interdits qui se sont associés à lui. Le principal est "l'antiracisme", ce "communisme du XXI siècle". La culpabilité occidentale forme un abri sûr pour les musulmans qui se sont mis sous sa protection.

    Y a-t-il un islam "modéré" ? Mais qui peut proposer une définition d'un islam modéré ? Si, comme beaucoup le pensent, l'islam n'a rien à voir avec le terrorisme, pourquoi, demande Caldwell, aussitôt qu'il y a un attentat terroriste quelque part, tous les gouvernements vont-ils enquêter dans ces milieux ? Je n'ai pas d'opinion sur ce point.

    Avec justesse, Caldwell conclut que l'immigration musulmane de masse procède d'une grappe (cluster) de courants sociaux nombreux et indépendants : la libre économie, l'augmentation de la richesse, les femmes au travail, les inégalités de revenus, le bas taux de fécondité... Ajoutons la crise du christianisme et d'autres courants idéologiques et spirituels. C'est un problème compliqué, immense, auquel on ne voit pas de solution.

    Quel avenir ? Caldwell voit deux modèles possibles. Le premier est celui de la société multi-ethnique, type États-Unis. Il le juge peu plausible. L'autre est celui de l'Empire ottoman avec son système du millet, c'est à dire la formation d'une mosaïque de communautés plus ou moins autonomes, sous le contrôle d'un Etat impérial. Ce dernier modèle est plus vraisemblable. Mais, si l'Empire ottoman a vécu sous le régime du millet, à la longue il en est mort, quand les forces centrifuges ont échappé à son contrôle.

    On espère que l'ouvrage de Caldwell sera traduit, lu et discuté. Il en vaut la peine.

    Alain Besançon, Membre de l’Institut

    Commentaire n°128, hiver 2009-2010

    Correspondance Polémia

    23/01/2010

    Voir : http://www.polemia.com/article.php?id=2380

  • ALGÉRIE : LA HONTEUSE REPENTANCE DE FRANÇOIS HOLLANDE

    Cela n’a ni le goût de la repentance ni la couleur de la repentance, mais est bien de la repentance !

    Car il ne suffit pas de changer les mots pour travestir la vérité !

    François Hollande, se sachant surveillé par les Français au cours de son déplacement à hauts risques en Algérie, avait pourtant déclaré, hier, dès son arrivée à Alger, qu’il n’était venu ni faire repentance ni présenter des excuses pour le passé, c’est-à-dire pour 130 années de présence française sur cette terre qui, avant notre arrivée, n’était ni unie ni souveraine. Avant 1830, faut-il le rappeler ?, l’Algérie n’existait pas.

    Il était donc venu tenir un discours de vérité.

    Or, la vérité, il l’a surtout déguisée pour plaire tant aux caciques du FLN qu’aux islamistes qui, d’ailleurs, avaient boudé son discours devant le Parlement algérien.

    Monsieur "Reconnaissance Lucide" — telle est l’expression hollandaise pour « repentance » — a ainsi déclaré : « Nous devons la vérité à tous ceux pour qui notre histoire commune reste douloureuse, blessée, avec des cicatrices qui peinent, 50 ans après, à se refermer. Pendant 132 ans, l’Algérie a été soumise à un système profondément injuste, brutal et destructeur. Rien ne peut justifier les agressions commises contre la population algérienne. Je reconnais ici les souffrances que le système colonial a infligées au peuple algérien [...] Nous devons le respect à toutes les mémoires. Et donc la vérité sur la violence, sur l’injustice, sur la torture », a-t-il conclu.

    Louant ensuite la mémoire des porteurs de valises, qui, en armant les terroristes, tiraient dans le dos de nos soldats, ou celle des intellectuels qui désarmaient moralement les Français, François Hollande, applaudi par un parlement hostile à la France, a ainsi montré dans quel camp il se situait. Avant d’aller rendre hommage au communiste Audin, arrêté en 1957 pour sa complicité avec le FLN.

    Certes, Sarkozy avait déjà évoqué en 2007 à Constantine, « les crimes du système colonial », s’engageant sur la pente glissante de la repentance, mais il n’était pas allé aussi loin dans la négation de l’œuvre économique, structurelle et humaine accomplie par la France en Algérie ni, surtout, dans la négation des souffrances subies par les Algériens fidèles à la France — 100 000 harkis torturés et assassinés —, et par les milliers de pieds-noirs et les centaines de soldats du contingent, disparus et assassinés, eux aussi, surtout après la signature des accords d’Evian. Manifestement, « le respect [dû] à toutes les mémoires », « la vérité sur la violence, sur l’injustice, sur la torture » est, aux yeux du chef de l’Etat, à géométrie variable : il oublie tout simplement, devant leurs bourreaux ou leurs enfants, d’y inclure ses compatriotes !

    Hollande est venu mentir, en Algérie, mentir au détriment du pays qu’il est censé représenter, tuant une seconde fois, par cet oubli prémédité, les victimes françaises de la guerre d’Algérie, quelles qu’aient été leurs origines ou leurs confessions.

    Il est venu aussi, en guise de "réparation", ouvrir grandes les portes de la France à une Algérie pressée de se débarrasser de sa jeunesse à laquelle un Etat indépendant et corrompu est devenu incapable d’assurer un avenir.

    Le Chef de l’Etat français vient de porter, délibérément, un mauvais coup à la France.

    L’ACTION FRANÇAISE - Jeudi 20 décembre 2012 à 15 heures 15.

  • "La Chronique d'Eric Zemmour" : Gérard Depardieu, pas patriote


    "La Chronique d'Eric Zemmour" : Gérard... par rtl-fr

  • Colonisation de l’Algérie… La fierté de la France !

    [tribune libre] « L’Afrique, c’est une terre donnée par la providence à la France. Faites-là connaître à tous les méchants avocats qui nous marchandent 100 000F quand nous leur donnons un monde… » (Alexandre Dumas au Maréchal Bugeaud, fin 1846)

    Depuis le vote de la loi du 23 février 2005 disposant que « les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer », de nombreuses voix –issues du corps enseignant, d’intellectuels et d’élus de gauche- se sont élevées pour demander, avec véhémence, son abrogation au motif que cette loi serait de nature à menacer gravement la nécessaire neutralité de l’enseignement de l’histoire.

    A pareille époque, le président algérien Bouteflika, fort de l’appui que lui assure en toutes circonstances cette même intelligentsia progressiste, réitérait ses provocations en comparant la période française en Algérie au nazisme et exigeait que la France demandât pardon. Et il s’est trouvé, dans notre pays, des Français pour cautionner cette « repentance »

    Ces derniers, avec l’appui de médias partageant leur idéologie, dans un esprit de culpabilité congénitale outrancier et suivant la tendance islamolâtre qui est la leur depuis un demi-siècle, ne cessent depuis lors, de déverser une littérature foisonnante et pullulante, identique à celle qui s’était déjà proposée de révéler aux Français de la Métropole, la vie coloniale sous tous ses aspects.

    C’est ainsi que l’œuvre colossale des premiers pionniers et tout ce qui a été fait par leurs enfants, n’est qu’un tissu d’abomination et de crimes. Elle dépeint le misérable peuple musulman comme abêti, vivant dans le plus dur des esclavages, mais avec le soulèvement et la valeureuse lutte du FLN pour l’indépendance de l’Algérie, c’est le despotisme qui a été vaincu, c’est la liberté conquise, c’est la dignité retrouvée, c’est le bien-être et le progrès intellectuel et moral…

    Ainsi décrivent-ils encore aujourd’hui l’Algérie française comme ayant été uniquement peuplée de colons richissimes sans cœur et de misérables petits Arabes courbant l’échine sous le joug de l’impérialisme.

    Et pourtant, comment oublier que ce sont les premiers Européens que la France a exilés en Algérie -car jugés « trop rouges »- qui ont asséché les marais, ensemencé les maquis, transformé les douars, les casbahs, les repaires de pirates en paisibles villages, en cités prospères, en ports dignes de ce nom, bâti les écoles, les universités et les hôpitaux, tracé les routes et édifié les ponts, chassé la maladie, la famine, fait jaillir des pierres la vigne généreuse et les orangers ?

    Dans ses nombreux poèmes des Châtiments, Victor Hugo évoquera l’épuration et la destinée de ces premiers pionniers exilés par la Mère Patrie en ces termes : « martyrs, héros d’hier et forçats d’aujourd’hui, jetés par l’Empereur à l’Afrique » (Il s’agissait de Napoléon III). Comment oublier, aussi, que c’est la France, et elle seule, qui a fait jaillir du sable du désert un pétrole et un gaz qui l’auraient doté de l’inestimable richesse des temps modernes ? A cela, qu’ont opposé les tueurs du FLN soutenus par l’intelligentsia progressiste française d’hier et d’aujourd’hui ?… La révolte, le terrorisme, l’abomination.

    Quand un contraste crie, il faut l’entendre, et ce serait être apocryphe en nature humaine, en morale pure, que de nier cette réussite. Sur ce point, quelques années après l’indépendance, Aït Ahmed, chef historique du FLN, déclarera : « L’Algérie, au temps des Français, c’était un paradis ! »

    L’idée que le colonat en Algérie n’était représenté que par des personnes riches à millions facilement gagnés est trop bien ancrée dans l’opinion française. Albert Camus lui-même s’était élevé contre cette idée peu conforme à la réalité en écrivant dans l’Express : « A lire une certaine presse, il semblerait que l’Algérie fût peuplée d’un million de colons à cravache et à cigare montés sur Cadillac… »

    Qu’il est injuste et dangereux de confondre tous les Français d’Algérie sous les mêmes traits de quelques colons qui ont réussi à faire leur fortune. Ceux-là ont existé, certes, mais combien étaient-ils ? Une dizaine peut-être ! Et les autres… les humbles fermiers, le petit peuple… les plus nombreux, tragiques et pitoyables.

    Comme dans toutes les professions, il y avait « là-bas », de même que partout ailleurs, une gradation et, en milieu colon, on allait du « petit colon » qui ressemblait en tout point au modeste agriculteur de France, au « grand colon » que l’on peut comparer au propriétaire de vignobles bordelais ou champenois. Le fait grave, c’est que l’on a tendance –depuis un demi siècle- à assimiler la masse des agriculteurs d’Algérie à ces derniers…

    Il est toutefois un fait à souligner, volontairement occulté par les propagandistes : la plupart de ces « grosses fortunes » étaient étrangères au pays et n’y résidaient pas. Sous des « raisons sociales » camouflées, les propriétaires, français ou étrangers, exploitaient leur domaine de « l’extérieur », laissant sur place une famille de gérants, native du pays, faussant de ce fait les jugements que l’on se faisait en France métropolitaine. Et c’est, précisément, cette population rurale de petits colons et de gérants de domaine qui était la plus atteinte par les assassinats du FLN. Ces gens étaient les plus vulnérables car isolés dans le bled. De plus ils constituaient un obstacle certain pour le FLN, par l’étroitesse de leurs rapports avec les fellahs de la région. Ils étaient de ce fait portés en tête de liste des « éliminations ».

    Par ailleurs, afin d’embrouiller un peu plus les esprits, on mélange savamment les termes de colonialisme et colonisation et, aujourd’hui, ce sont, apparemment, les enfants de ceux qui soutenaient l’action des tueurs du FLN qui crachent à leur tour sur la mémoire de ces défricheurs.

    C’est ainsi que pour les censeurs qui n’ont de cesse de dénigrer l’œuvre civilisatrice de la France, le colon a engendré le colonialisme qui est la honteuse exploitation systématique d’un pays envahi… et se gardent bien d’utiliser un autre mot, plus approprié à la situation : colonisation, qui, elle, est la mise en valeur d’un pays sous-développé. On a donc tendance à confondre facilement ces deux termes et les colons deviennent donc d’infâmes colonialistes…

    Quand on pense à toutes ces déclarations haineuses, à ces pamphlets journalistiques qui ont consisté à enseigner durant les années de guerre que l’avènement du FLN marqua le soir d’un passé de ténèbres et de tyrannie, l’aurore d’un avenir de lumière et de liberté… à faire croire aux jeunes générations musulmanes que leurs pères furent uniquement des esclaves misérables et affamés, soumis, sans droits ni recours, au bon plaisir des colons… j’en frémis et j’ai honte pour toutes ces plumes qui se disent savantes. Et si les guides de l’opinion témoignent d’un tel snobisme et d’une telle nonchalance à l’égard de toute vérité neuve, mais dédaigneuse du maquillage et du charlatanisme, comment veut-on que les Français se montrent plus empressés ou plus perspicaces ?

    Quant à « laisser les historiens en débattre »… c’est-à-dire laisser l’Histoire décider, comme le préconisent nos gouvernants, il y a de quoi s’inquiéter. Comment ne pas frémir à l’idée qu’un Benjamen Stora pourrait faire partie de ces « historiens » ? Aujourd’hui, il ne s’agit même plus d’altérer et de dénigrer l’histoire de l’Algérie française, il s’agit, ni plus ni moins de la supprimer, de faire en sorte qu’elle n’ait jamais existé. A ce sujet, Albert Camus avait d’ailleurs dit : « Quand le destin des hommes et des femmes de son propre sang se trouve lié, directement ou non, à ces articles qu’on écrit si facilement dans le confort du bureau, on a le devoir d’hésiter et de peser le pour et le contre » et Montaigne, déjà, ne se plaignait-il pas que l’histoire était généralement écrite par des hommes de Cabinet qui n’avaient aucune idée ni des âmes ni des choses dont ils parlaient ?

    Depuis deux siècles, depuis la révolution, malgré des efforts prodigieux, des guerres qui ont secoué la planète, la France n’a eu qu’un succès durable et important, parfaitement unique : son œuvre en Afrique du Nord. Tout le reste n’a été que glorieux échecs. Or, une nation, comme un homme, a les yeux fixés sur ses échecs, dont l’injustice la soulève ; elle rêve d’en rappeler. Que les Français n’oublient jamais cela !

    José CASTANO http://www.contre-info.com

  • Tribalat, la démographe rebelle

    Spécialiste de l'immigration, Michèle Tribalat est en froid avec son milieu professionnel. En cause, la propension de cette chercheuse à préférer les faits à l'idéologie.

    Ces Yeux grands fermés  appartiennent-ils à ceux qui ne peuvent pas voir ou à ceux qui ne veulent pas voir ?

    Insuffisance de l'appareil statistique français

    Michèle Tribalat a donné ce titre énigmatique à son livre (1) par allusion au film de Stanley Kubrick Eyes Wide Shut (1999), dont l'intitulé l'avait marquée. Dans cette fiction, à partir d'un fantasme amoureux, les personnages naviguent entre rêve et réalité. Cet écart entre le réel et l'illusoire, Tribalat le vit à propos de son objet d'étude : l'immigration en France. Les uns déplorent qu'il y ait beaucoup d'immigrés, d'autres s'en réjouissent, mais tous réagissent subjectivement. Or, Michèle Tribalat, incriminant « l'insuffisance de l'appareil statistique français pour étudier l'immigration et les populations d'origine étrangère », voudrait que cet enjeu de société soit discuté à partir de faits vérifiés et quantifiés, et non d'impressions. Cela fait plus de trente ans qu'elle se penche sur la question.

    Dans les années 70, après des études d'économétrie, elle s'oriente vers la démographie. En 1976, elle est recrutée par l'Institut national d'études démographiques (Ined), dont le conseil scientifique veut pousser la recherche sur les flux migratoires : ce sera son domaine d'activité. « Pendant longtemps, se souvient-elle, j'ai travaillé loin de tout écho médiatique. » A la fin des années 80, ayant pris la tête d'une enquête sur les comportements des immigrés et de leurs descendants, elle met en place un outil prenant en compte l'« appartenance ethnique », définie à partir de la langue maternelle, et l'« origine ethnique », fondée sur le lieu de naissance des individus et de leurs parents. Cette référence aux origines, contraire à la pratique des organismes officiels français, ne va pas sans opposition pour obtenir les renseignements nécessaires, mais la publication des résultats, en 1995, ne rencontre pas de difficultés.

    « La démographie française est en passe de devenir un moyen d'expression du racisme »

    Le coup de tonnerre arrive trois ans plus tard, quand Hervé Le Bras, un chercheur attaché à l'Ined, lance la charge. « La démographie française est en passe de devenir un moyen d'expression du racisme », clame-t-il dans Le Démon des origines. Dans cet essai, Le Bras accuse les méthodes de Michèle Tribalat de conduire à la notion de « Français de souche » et, partant, à la « xénophobie ». L'affaire se traitera en justice et amènera l'intéressée à se justifier : une partie de l'opinion regardant comme étrangers des gens qui sont français, le critère de la nationalité ne suffit pas, en science sociale, pour élaborer des remèdes aux réflexes discriminatoires. En somme, comme aux Etats-Unis ou dans de nombreux pays européens, les données ethniques devraient jouer un rôle dans la conception d'une politique d'accueil des migrants. A la même époque, Michèle Tribalat publie, avec Pierre-André Taguieff, un livre destiné à contrer le Front national. Mais rien n'y fait, elle est désormais suspecte aux yeux des bien-pensants. Aujourd'hui, dénonçant « l'antiracisme idéologique (qui) structure l'expression savante et ordinaire sur l'immigration », elle ironise : « Travailler sur l'immigration, c'est partir en mission contre ceux qui pensent mal, mais aussi, pour faire bonne mesure, contre ceux qui doutent. » Nommée au Haut Conseil à l'intégration, elle en démissionne en 2000, reprochant à cette instance de faire le jeu des islamistes. En 2002, avec Jeanne-Hélène Kaltenbach, elle fait paraître La République et l'islam, où l'action des fondamentalistes musulmans est mise en cause. « Pourrions-nous publier un tel livre maintenant ?, s'interroge-t-elle. Nous avons tellement perdu de liberté d'expression sur le sujet. Quand on pense que le livre de Christopher Caldwell (2) ne trouve pas d'éditeur en France... » 

    Placardisée hors unité et sans budget

    Directrice de recherche à l'Ined, Tribalat travaille chez elle, hors unité et sans budget. Autrement dit, elle est placardisée. « Mes articles ne sont même pas cités par les publications de la maison », déplore-t-elle. Avant d'ajouter, comme pour conjurer la tristesse : « Mais je vis très bien comme cela. Après la décennie que je viens de traverser, je suis de fer. » Les Yeux grands fermés n'a rien d'un pamphlet. L'auteur donne les vrais chiffres de l'immigration, soulignant une « très forte croissance après 1996», et considère les effets économiques et démographiques du phénomène. Ce sont des pages nourries de chiffres, un peu arides. La lecture coule mieux quand Tribalat explique comment les droits de l'homme se mettent au service d'une vision du monde où tout devrait s'ordonner aux courants migratoires, jugés inéluctables et bénéfiques par principe. Ou encore quand la démographe analyse le climat idéologique dans lequel s'élaborent les discours sur l'immigration à partir des sondages sur le racisme commandés par la Commission nationale consultative des droits de l'homme. Mais Michèle Tribalat se veut une scientifique : il est difficile de lui tirer un commentaire qui échappe à sa spécialité. Elle n'a pas aimé le débat sur l'identité nationale, pour une raison de forme, parce qu'elle croit que ce genre d'initiative ne doit pas relever de l'Etat. Quant au fond, le concept d'identité ne la choque pas. Elle consent d'ailleurs à observer que le multiculturalisme a conduit à répudier le concept d'assimilation, alors que l'assimilation, précisément, « fait partie de l'identité nationale française ».

    Paru aux Etats-Unis en juillet 2009, l'ouvrage du journaliste Christopher Caldwell, Reflections on the Revolution in Europe : Immigration, Islam, and the West (2) est consacré à la progression de l'islam en Europe et à ses conséquences sur la cohésion politique et culturelle du continent. L'auteur, rédacteur en chef du Weekly Standard et chroniqueur au Financial Times, est un libéral.

    Spécialiste de l'immigration, Michèle Tribalat est en froid avec son milieu professionnel. En cause, la propension de cette chercheuse à préférer les faits à l'idéologie. Tribalat, la démographe rebelle.

    Jean Sevillia http://www.polemia.com

    Le Figaro Magazine

    26/03/2010

    Notes de la rédaction :

    (1) Michèle Tribalat, LesYeux grands-fermés (l'immigration en France), Editeur : Denoël, Collection Médiations, mars 2010, 300 p.

    (2) Un livre qui devrait faire scandale