Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

anti-national - Page 828

  • Julien Dray ruine les efforts de Najat Belkacem contre la rumeur

    Lu sur Le Lab :

    "Najat Vallaud-Belkacem a beau dire, répéter, et répéter à nouveau qu'il n'y a aucun projet d'introduction de la "théorie du genre" à l'école, visiblement, certains socialistes ont du mal à le comprendre. Julien Dray, ancien député socialiste de l'Essonne, parle en effet dans les colonnes de l'Express du 5 mars, de la "théorie du genre" et estime qu'il faut trouver sa source aux États-Unis :

    La théorie du genre à l'école, c'est la conséquence de l'influence d'un féminisme qui s'est radicalisé. Najat [Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, NDLR], elle, est sur la ligne des féministes ultras américaines, qui sont en train d'émasculer les sexes !"

    Michel Janva

  • Accueil de Ayrault à Nantes le 28 février : dictature socialiste

  • Mariage homosexuel : François Fillon toujours égal à lui-même !

    On ne l’avait pas vu beaucoup dans la rue lors de manifestations et il fait partie de ces personnalités UMP qui ont pris leur distance avec le mouvement de mobilisation qui s’était opposé à la légalisation du « mariage » homosexuel. François Fillon s’est encore illustré sur la question du « mariage » homosexuel, qui continue de gêner au sein de l’UMP.

    Dans une interview au journal La Croix, François Fillon a donné sa position pour le moins alambiquée quant à la loi Taubira sur le mariage homosexuel. Pour lui, il s’agira de réécrire la loi et non de l’abroger. On aurait ainsi le mariage hétérosexuel et de l’autre l’union civile homosexuelle. Cette dernière se verrait supprimer la filiation dans le but de restreindre les possibilités d’adoption par les homosexuels. C’est ainsi que la PMA devrait être réservée aux couples hétérosexuels ne pouvant avoir d’enfants. D’autre part, il souhaite l’abrogation de la circulaire Taubira qui facilite la transcription en France de l’état civil des enfants conçus à l’étranger par GPA.

    On comprend donc bien que cette position de ni oui ni non ne satisfera personne, opposants comme partisans de la loi Taubira. On ne peut rester éternellement indécis dans le but de ménager l’un et l’autre dans une démarchee pour le moins électoraliste. Mais venant de François Fillon, on est loin d’être étonné !

    http://medias-presse.info/mariage-homosexuel-francois-fillon-toujours-egal-a-lui-meme/7161

  • BHL, alpha et oméga de la politique internationale française !

    Supprimons cette petite chose inutile qu’est le ministère des Affaires étrangères puisque nous avons un BHL perpétuel.

    Qu’on se le dise, BHL est de retour en Ukraine. Dimanche, l’écrivain philosophe, du haut d’une tribune, est venu haranguer les foules sur la place Maïdan. En fond, on entendait quelques maigres applaudissements. Là-bas, on devait se pousser du coude en le montrant du menton : « Ben, c’est qui, ce gars-là ? », comme devant l’interprète pour sourds-muets de l’enterrement de Mandela : « D’où il sort pour parler au nom de tout l’Occident réuni ? » Ah, inutile de nous regarder comme ça ! Nous autres, Français, n’en savons pas plus que vous. Personne ne l’a jamais élu, personne ne l’a jamais nommé, mais il est là, un point c’est tout. Comme l’alpha et l’oméga de la politique internationale française. Les gouvernements passeront, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande, mais ses paroles ne passeront point. Car les messies arrivent toujours un peu comme ça, ex nihilo.

    Lire la suite

  • Sécurité européenne. Le danger n’est pas la Russie, c’est l’Otan

    Dans l'espèce de frénésie qui s'empare ces jours-ci des médias français, face aux évènements d'Ukraine, pour condamner les réactions de défense de la Russie, pourtant menacée d'encerclement, personne le souligne que le plus grand danger pour la sécurité de l'Europe ne sont pas « les chars russes », mais l'offensive menée depuis des années par l'Otan pour faire reculer l'influence de la Russie, voire la dissuader militairement.
    Il y a deux jours c'était le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, qui appelait la Russie « à la retenue » autrement dit qui la menaçait d'une réaction militaire de l'Otan. C'est le même qui écoute sans réagir les appels à intervention venant de l'actuel gouvernement occidental de l'Ukraine. C'est le même qui depuis des mois travaille à consolider, en Europe même, des bases de missiles (le BMDE ou Ballistic Missile Defence in Europe) lesquelles sont directement tournées vers la Russie pour désarmer une frappe en retour de celle-ci en cas d'agression. Ce sont, avec le soutien implicite du Secrétaire général, les plus anti-russes des membres de l'Otan, qui multiplient les intrusions, au coeur même de la Russie, par le biais d'associations et d'organisations visant à mener une véritable guerre civile interne contre les institutions.
    Mais l'Otan, cela ne fait de secret pour personne, a toujours été le faux- nez européen des Etats-Unis. Ce faut nez était peut-être acceptable pour les Européens du temps où le stalinisme menaçait l' « Occident ». Aujourd'hui, cette menace, contrairement aux propos des va-t-en guerre, n 'existe plus. Cependant, pour l'Amérique du lobby militaro-diplomatique, la Russie, nous l'avons souvent écrit ici, continue à être présentée comme un danger, du fait qu'elle possède l'arme nucléaire. Les Etats-Unis voudraient être les seuls à disposer de la bombe, au service de leur entreprise pour dominer le monde. Il leur faut donc, quels que soient les risques pour l'Europe, placée en première ligne, provoquer de plus en plus la Russie dans l'espoir qu'elle finira par envoyer les chars, non seulement en Ukraine, mais dans les pays de l'Union européenne limitrophes. Alors les Etats-unis pourront anéantir militairement la Russie, prétendument en toute légitimité.
    Dans l'immédiat, Obama, fort de l'appui des gouvernements européens membres de l'Otan, menace aujourd'hui la Russie de rétorsions économiques. Il invite ces gouvernements, au mépris de leur intérêt évident, à boycotter le prochain G8 devant se tenir à Sotchi et à ne plus acheter de pétrole aux Russes (?). Il fait par ailleurs tout ce qu'il peut pour pousser les membres de l'Otan à refuser le dialogue avec Moscou, à soutenir les plus extrémistes des européophiles en Ukraine et en Crimée, à refuser à tous prix une partition de l'Ukraine qui serait pourtant le seule solution pour ramener le calme dans ce pays divisé. Bien tranquille à Washington, Obama peut le faire sans risques. Ce serait moins risqué pour lui qu'affronter en Asie le nouvel ennemi que s'est donné le lobby militaro-diplomatique américain, la Chine.
    Mais pourquoi les quelques voix clairvoyantes qui avaient demandé, en France comme dans d'autres pays européens, une sortie de l'Otan, ne sont-elles pas plus écoutées ? Pourquoi ces mêmes voix qui demandent, en substitution au prétendu parapluie de l'Otan, la mise en place d'une véritable force de défense européenne, pouvant permettre à l'Union de choisir ses alliées et ses adversaires en toute indépendance, sont-elles de plus en plus inaudibles ? Pourquoi en France le gouvernement socialiste ne se distingue-il aucunement des autres dans l'acceptation de la servilité ? Parce que l'Amérique ne le veut pas, et aussi parce que, dans l'Union européenne, les intérêts politiques et économiques inféodés au grand allié atlantique se sont donné pour mission, avec un esprit collaborationniste qui devrait évoquer des souvenirs dans les pays de Vichy et de Sigmaringen, de suivre en tous points ce que demande Washington.

  • Jacques Sapir : Urgence UKRAINE

    (1) Le mouvement de contestation du pouvoir du Président Ianoukovitch, mouvement dont la base était une révolte contre la corruption bien plus qu’une volonté d’adhésion à l’union Européenne, a été débordé par des éléments ultra-nationalistes, dont certains appartiennent à des groupuscules fascisants.

    Ces éléments ont délibérément cherché l’affrontement, en tirant sur les forces de sécurité, faisant prendre des risques inconsidérés aux autres manifestants qui étaient pris en otage. Ces militants portent une large part de responsabilité dans les morts de la place Maidan. Leur nombre oscille entre 10000 et 20000 ; ils étaient minoritaires dans le mouvement de protestation, mais ils sont devenus politiquement dominants au fur et à mesure que la situation se dégradait et que montait la violence des affrontements. Ce sont eux qui ont cherché à prendre d’assaut le Parlement, provoquant la réaction des forces de sécurité, et déclenchant la séquence des événements qui a conduit à la fuite de Ianoukovitch.

    (2) Il faut ici rappeler que le Président et le Parlement ont été régulièrement élus. Mais, ces élections (2010) avaient permis de mesurer combien la politique ukrainienne était marquée par une division entre des populations russes (et russophones) regroupées à l’est du pays et des population ukrainophonnes, dont une partie habite les régions qui, avant 1914, étaient soit dans l’empire Austro-Hongrois soit étaient en Pologne. L’Ukraine est un pays neuf, dont l’existence est fragilisée par ces divisions. Ces dernières ont été renforcées par les évolutions économiques de ces dix dernières années, qui ont vu les relations avec la Russie se développer rapidement. L’Ukraine de l’Est, russophone, vit mieux que l’Ukraine de l’Ouest. Pour cette dernière, l’Union européenne représente un pôle d’attraction important, même s’il est probablement imaginaire compte tenu de la situation économique actuelle de l’UE. [...]

    La suite sur RussEurope

  • Ukraine: mise au point de Sergeï Lavrov

    Déclaration du ministre russe des Affaires étrangères :

    "Je réitère que nous parlons ici de la protection de citoyens et de compatriotes, de la protection du plus fondamental des droits de l'homme - le droit de vivre, et rien de plus".

    "Ceux qui essaient d'interprêter la situation comme un acte d'agression, nous menacent de sanctions et de boycott, sont les mêmes partenaires qui ont constamment et vigoureusement encouragé les pouvoirs politiques qui leur sont proches, à lancer des ultimatums et à renoncer au dialogue, à ignorer les préoccupations du Sud et de l'Est de l'Ukraine, et en conséquence à polariser la société Ukrainienne."

    Lavrov a précisé que la Russie n'utiliserait pas ses forces militaires pour obtenir des gains géopolitiques sous prétexte de protéger les droits de l'homme. Toute allusion à certaines politiques, des champions auto proclamés de la démocratie universelle, et à un certain nombre de campagnes en conséquence (Bosnie, Kosovo, Irak, Libye, Syrie, au suivant, tiens justement, parlons de l'Ukraine, ...) serait  purement fortuite.

    "Les droits de l'homme sont trop importants pour en faire un outil de marchandage dans les affrontements géopolitiques, pour imposer sa propre volonté aux autres; encore moins pour instiller un changement de régime."

    "Une intervention en force sous le prétexte de protéger les civils entraine le contraire, multiplie les souffrances des citoyens pacifiques, et les prive du droit humain fondamental: le droit à la vie."

    D'autres éléments ici, en anglais.

    Par ailleurs, cet article peut aider à comprendre comment la Russie perçoit son environnement, et notamment ses "partenaires" occidentaux.

    Paula Corbulon

  • La police : un nid de franc-maçons, un exemple avec le haut gradé et corrompu Jean-Yves Adam,

    Le contrôleur général de la police Jean-Yves Adam a été mis en examen, le 7 février, pour « corruption, violation du secret professionnel, banqueroute et abus de biens sociaux  ». Rien que ça.

    Ayant débuté sa carrière aux renseignements généraux, il fut notamment directeur du premier district de la Direction de la Sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) de la Préfecture de police de Paris (avec 2000 policiers sous ses ordres).
    Comme l‘a indiqué l’Express (7 fév. 2014), « il a pu échapper aux poursuite judiciaires pendant plusieurs années grâce à ses « amitiés fraternelles » . Autrement dit, grâce à des complicités nouées avec des policiers franc-maçons. »
    Immatriculé sous le numéro 59022 à la Grande Loge Nationale Française, ce membre de la loge Les noces de Cana puis de la très secrète Loge zéro, il en était jusqu’à ces jours derniers l’un des puissants dirigeants en tant qu’« Assistant Grand Porte-Glaive de la GLNF » (c’est-à-dire le procureur de la justice maçonnique ! ).

     

    Source Faits & Documents n°372

    http://www.contre-info.com/

  • Ukraine : un scénario à la yougoslave?

    On surveillait les djihadistes caucasiens, or c’est par les bobos ukrainiens que le coup est venu. Occident-Russie: 1-1.
    L’écrivain serbo-croate Slobodan Despot relève de nombreuses similitudes entre la crise ukrainienne et le conflit qui a déchiré la Yougoslavie. Il dénonce le jeu trouble de l’Occident qui place ses pions à l’Est sans souci des réalités locales.
    Loin d’instaurer la trêve qui a motivé jadis leur création, les Jeux olympiques sont des périodes à haut risque pour Vladimir Poutine. Il dut abandonner dare-dare l’ouverture des JO de Pékin en août 2008 pour diriger personnellement la contre-offensive en Ossétie du Sud, attaquée subitement par la Géorgie avec le soutien de l’OTAN. A Sotchi, où il était l’hôte, il n’eut pas le loisir d’enfiler son treillis. Les Russes sont orgueilleux jusqu’à l’enflure de leur grandeur sportive, et donc vulnérables lorsqu’ils ont l’occasion de la manifester. Résultat: l’effondrement de leur misérable allié Ianoukovitch a éclipsé la magnifique cérémonie de clôture. On surveillait les djihadistes caucasiens, or c’est par les bobos ukrainiens que le coup est venu. Occident-Russie: 1-1.
    Seuls des journalistes-anesthésistes payés pour ne surtout pas réfléchir auront omis de relever ces drôleries du calendrier. Les mêmes continueront de prétendre sans ciller que le renversement de régime à Kiev ne fut rien d’autre qu’une révolte populaire spontanée que l’UE et les Etats-Unis auront suivie avec une légitime compassion, mais nullement suscitée et encore moins dirigée. Il s’agit là d’un axiome idéologique qu’aucun fait ne peut ébranler, pas même l’enregistrement des conversations entre l’ambassadeur américain en Ukraine et la secrétaire d’Etat adjointe Victoria Nuland – Madame « Fuck-the-EU! » –, d’où l’on peut conclure que nos libérateurs de 1945 considèrent l’ensemble du Vieux Continent comme un vulgaire échiquier dont ils manipulent à la fois les pions et les règles du jeu. Quel Etat européen, déjà, a rappelé ses diplomates suite à cette insulte ? Aucun ? C’est que la poltronnerie va de pair avec le déni de réalité et que les dirigeants européens eux-mêmes sont prêts à « baiser l’Europe » si leurs patrons américains leur suggèrent de le faire.
    Dans une autre vie, j’eusse pris cette comédie cum grano salis en observant le ratorium universel prophétisé par Alexandre Zinoviev, le premier à avoir compris que le totalitarisme n’était pas un accident de notre civilisation mais sa finalité. Mais dans la vie qui est présentement la mienne, j’ai vu la même comédie, la même bêtise, la même sentimentale partialité incendier le grand pays où je suis né, la Yougoslavie, et l’émietter en une poussière de baronnies ethno-ridicules rappelant l’Allemagne du temps des frères Grimm ou l’Italie du Décaméron.
    Le « fuck » de Mme Nuland, cela ne vous rappelle rien ? Moi si. Suite aux accords péniblement mis sur pied par les Européens et leur ambassadeur Cutilheiro à Lisbonne au printemps 1992 en vue d’une partition pacifique de la Bosnie, il aura suffi d’un coup de fil et d’une promesse gratuite de l’ambassadeur US à Belgrade à Alija Izetbegović, le président fondamentaliste de la partie musulmane, pour lui faire retirer sa signature encore humide et déclencher du même coup la guerre civile. « Fuck Europe, Alija! Nous, on te donne toute la Bosnie ». C’est revendiqué tel quel, ou presque, dans les Mémoires du susnommé, Warren Zimmermann. Des Mémoires qu’aucun journalo-moraliste européen n’a lus ni cités, bien entendu.
    La révolution « spontanée » de Maïdan ? Encadrée et formée par les spécialistes serbes d’Otpor, qui destituèrent élégamment (avec mon approbation naïve) le président Milošević en 2000 – celui-là même dont Jacques Chirac avait loué la responsabilité et l’esprit de coopération (gare au baiser de Judas !). Des spécialistes eux-mêmes formés par la National Endowment for Democracy et ses théoriciens anglo-saxons de la manipulation aux yeux desquels la révolution non-violente n’est qu’un des moyens – et des moins coûteux – de prise du pouvoir chez autrui. Autrui, c’est bien entendu tout régime moralement compromis sur la scène internationale qui hésitera du coup dans son recours à la force. Car on s’imagine bien ce qu’une démocratie occidentale sûre d’elle eût fait d’une révolte armée dans sa capitale ! Il n’est qu’à voir comment le régime de Paris a traité la Manif pour tous, non violente et bien plus massive que l’insurrection de Kiev où le néonazi s’illustra.
    Les yougo-analogies sont frappantes. Comme en Croatie, au Kosovo et en Bosnie, les héritiers des perdants des deux guerres mondiales sont en train de déboulonner les monuments dressés par les vainqueurs. La résistance au nazisme est déjà assimilée en Ukraine occidentale à l’impérialisme grand-russe. Il est bien évident que les zones russophones du sud-est ukrainien n’accepteront pas le nouveau pouvoir de Kiev. Ils vont donc rompre avec le nouveau pouvoir central comme le firent jadis les Serbes de Krajina rejetant la sécession croate appuyée par l’Allemagne. Avec la prévisible hypocrisie qui les caractérise, les atlantistes dénonceront comme illégale cette sécession, oubliant bien vite qu’eux les premiers ont bafoué le processus démocratique ukrainien et sanctionné le pouvoir de la rue. Comme lors de l’éclatement yougoslave en 1991. Comme lors du renversement de Milošević en 2000.
    Mais la « pédagogie de la mémoire », où la Russie soviétique excella un certain temps, est un art déjà ancien sous nos latitudes. Si les papes putschistes de Rome ont pu évincer de l’histoire ceux, légitimes, d’Avignon, Washington et Bruxelles n’auront aucune peine à convaincre leur opinion que le douteux pouvoir de Kiev est l’avant-poste de la démocratie aux portes des steppes eurasiennes. N’оnt-ils pas réussi à faire passer le général révisionniste croate Tudjman, dont les écrits eussent été interdits en France, pour un phare de civilisation face aux hordes serbes ? L’impudent BHL n’est-il pas allé à Sarajevo glorifier son ami Izetbegović, islamiste vénéré et auteur de la belliqueuse Déclaration islamique ?
    Et c’est ici que mon amusement face au « grand jeu » géopolitique dérobé par un voile humanitaire aux yeux des badauds cède la place à la mélancolie. Je songe aux déconvenues et à l’amertume qui attendent ces Ukrainiens qui dansent aujourd’hui aux portes de l’Europe comme les Belgradois de l’an 2000. La Serbie, depuis sa « révolution colorée », n’a pas vu ses conditions d’existence s’améliorer. En revanche, elle a vu défiler une invraisemblable galerie de potentats, chacun plus obséquieux envers l’Ouest que le précédent, chacun plus incompétent et chacun plus inepte. C’est que les Occidentaux ont pour système de soutenir et de porter aux nues à l’Est des gens qu’ils s’empresseraient de jeter en prison chez eux. Mais, comme Churchill le disait à MacLean lorsque celui-ci s’étonnait de l’abandon de la Yougoslavie aux communistes après la conférence de Téhéran: « Ni vous ni moi n’irons vivre là-bas. Alors ?»
    Slobodan Despot, Le Figaro, 25/02/2014
    Slobodan Despot est écrivain et éditeur. Son dernier roman, Le Miel a été publié chez Gallimard en janvier 2014.
    http://www.polemia.com/ukraine-un-scenario-a-la-yougoslave/