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écologie et environnement - Page 195

  • Génération Identitaire Lorraine rend hommage à Pascal, SDF mort dans sa

    Ce dimanche matin, une dizaine de militants de Génération Identitaire Lorraine se sont rendus dans la ville de Boulay (Moselle) afin de rendre hommage à Pascal. Pascal était SDF et vivait depuis le mois d’octobre dans sa voiture. Son corps a été retrouvé sans vie le lundi 25 février. C’était un travailleur français, et pourtant la rue l’a tué.

    Dans leur discours, les militants ont tenu à faire preuve de leur émotion quant à cette tragédie tout en exprimant leur souhait de continuer à venir en aide aux SDF français à travers leur campagne Génération Solidaire.

    Les jeunes de Génération Identitaire ont ensuite déposé une gerbe de fleurs là où Pascal est mort.

    Les militants ont également pu discuter et compatir avec la sœur de la victime, qui a tout notre soutien dans cette douloureuse épreuve.

    Génération Identitaire Lorraine dénonce le manque de volonté des pouvoirs publics et juge inacceptable que des clandestins puissent être relogés quand des SDF français sont laissés à l’abandon dans nos rues.

    Joint avant la cérémonie, le maire de Boulay nous avait assuré de sa présence, mais ce dernier n’est pas venu.

    Les nôtres avant les autres.

    Génération Identitaire, Génération Solidaire !

    3 mars 2013 http://www.generation-identitaire.com/

  • Le gaz de schiste : bulle spéculative ou solution miracle ?

    Un peu partout dans le monde, des voix s’élèvent pour dénoncer le mythe du gaz de schiste. Outre la bulle spéculative qu’elle est en train de produire, cette escroquerie ne sera pas sans lourdes conséquences pour les États-Unis. En effet, l’Administration Obama s’est auto-persuadée que le pays se dirigeait vers une indépendance énergétique durable.

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    Avec un beau graphique, c’est très convaincant

    Il n’y a pas de débat sur le gaz de schiste ; s’agit-il d’un miracle de la technologie US, comme nous le crient sur tous les toits les médias anglo-saxons, ce qui relèverait d’un exploit prométhéen, ou bien d’une vulgaire bulle spéculative gonflée par les tenants de la gouvernance financière, thèse défendue par le centre de réflexion géostratégique DeDefensa.org, qui a son siège à Bruxelles [1] ?

    Or ce débat a tout lieu d’être, puisque c’est de sa conclusion que dépend la nouvelle place imprenable à laquelle aspirent les USA : puissance énergétique globale capable de rivaliser avec la Russie et l’OPEP, si la manne gazière se confirme, ou tentative publicitaire piteuse pour retarder la décadence de la jadis superpuissance unipolaire ?

    Un ami banquier haut placé qui demande à garder l’anonymat est d’avis que le fracking (la fracturation de la roche à 4 000 m de profondeur, grâce à une énorme quantité d’eau) est une autre opération d’intox, car ce n’est absolument pas viable. Il ajoute que les investissements en fracking sont un gouffre, et que les liquidités générées par la vente de pétrole ne suffisent pas à financer la croissance nécessaire à cette nouvelle industrie, parce que les puits ouverts par fracking s’épuisent très vite ; pour une production soutenue à un certain niveau, il faut ouvrir constamment de nouveaux puits. C’est indispensable et ne suffira guère qu’à maintenir un niveau de production donné.

    « Ce procédé n’offre pas les avantages de la production traditionnelle de pétrole, qui a été source prodigue de liquidités nettes, servant à l’expansion de la production ou à l’investissement dans d’autres secteurs. Non, le fracking dévore toutes les ressources ; il lui faut des emprunts gargantuesques, et un jour, cela provoquera une crise. Au final, cela s’avèrera être tout juste une nouvelle manœuvre de Wall Street pour attirer les petits investisseurs, qui cherchent désespérément des placements rentables, et se jetteront sur le miroir aux alouettes. »

    Le raisonnement est fort convaincant, d’autant plus qu’Aubrey McClendon, fondateur de Chesapeake Energy, le plus grand producteur de gaz naturel aux US, vient de se voir obligé de démissionner, par ses investisseurs, faute de produire des bénéfices, tandis que l’entreprise s’est gravement endettée ; c’est un effondrement financier qui découle de la chute des prix du gaz naturel, et du manque de liquidités [2].

    De son côté, le site DeDefensa.org annonce la fin du mythe de la révolution par le gaz de schiste d’ici à 18 ou 24 mois au grand maximum. Il a déjà créé une rubrique « shalegas-gate » et considère la production de puits comme « l’arme de destruction massive » [qui viendra à bout des USA], en revenant sur le retentissant échec de Chesapeaky Energy. Bref, les EUR (estimated ultimate recovery), dividendes finaux estimés, ont été très surestimés [3].

    Les pétrogéologues et géophysiciens indépendants qui ont dénoncé le mirage des EUR ont bien entendu été évacués des grandes conférences internationales sur le thème Pétrole et Gaz. Mais la chasse aux sorcières n’a pas suffi à faire taire les sceptiques, et le New York Times a été contraint d’avancer l’idée que peut-être les chiffres de l’industrie gazière étaient manipulés [4].

    On a assisté à une énorme production de gaz naturel aux États-Unis ces dernières années, ce qui a rendu possible une analyse affinée de la production des puits perforés, et l’on découvre que la production a été bien inférieure aux pronostics.

    Le géologue Arthur Berman, qui a travaillé pour Amoco (société pétrolière de Chicago, l’ex-Standard Oil) pendant 25 ans, a analysé trois domaines historiques : Barnett, Fayetteville et Haynesville ; il dévoile l’hyperinflation que connaissent les EUR, et que l’on cache aux investisseurs éblouis à souhait par les banquiers, et qui ne connaissent rien aux subtilités du gaz de schiste.

    Aux antipodes, on a un rapport de l’Agence Internationale pour l’Énergie — qui a été plusieurs fois surprise à mener des opérations de désinformation — qui annonce tout de go que les grandes exploitations de gaz associée au pétrole à Eagle Ford, Utica, Marcellous et Bakken doivent permettre aux USA de devenir le premier producteur de pétrole en 2017, avant l’Arabie saoudite [5].

    Mais DeDefensa cite à son tour l’ingénieur géologue texan Gary Swindell, qui divise par deux la production des fabuleux puits d’Eagle Ford [6].

    Et l’agence britannique Reuters quant à elle émet des doutes sur le fabuleux secret de l’Utah, les champs miraculeux d’Utica [7].

    Quoi qu’il en soit, et malgré les faits probants, l’industrie gazière dédaigne les experts isolés qui osent s’en prendre à l’infaillibilité de l’AIE.

    Pourtant, comme le souligne DeDefensa l’agence gouvernementale US Geological Survey a publié en août 2012 un rapport qui corrobore les découvertes des sceptiques, qui accèdent désormais au rang de réalistes [8]. En fait, DeDefensa, fort pessimiste, doute des capacités techniques à l’œuvre, et non plus seulement des chiffres allègrement empilés par le chef de l’AIE, Fath Birol, l’économiste discutable qui a annoncé le 12 novembre 2012 qu’en 2017 les US seraient le premier producteur mondial de pétrole.

    Le gaz de schiste fera donc sans doute partie du panier énergétique états-unien, mais ce ne sera pas un perturbateur du jeu géopolitique, car les USA n’exporteront pas de GNL (gaz naturel liquéfié). La Russie ne va pas se voir menacée sur le marché européen, et les projets australiens de gaz naturel liquéfié pourront être menés à leur terme.

    Qui plus est, le gaz de schiste ne sera pas bon marché, de sorte que ses prétentions à révolutionner la donne stratégique vont peut-être faire du Mexique néolibéral (représenté par un gouvernement incapable de recul) le dindon de la farce.

    Alfredo Jalife-Rahme http://www.egaliteetreconciliation.fr

    Traduction : Maria Poumier

    Source : La Jornada (Mexique)

    Notes

    [1] DeDefensa.org est le site internet de la revue DDE Crisis, disponible sur abonnement 22, rue du Centenaire, B-4624 Fléron, Belgique. Tél. : + 32 4 355 05 50, Fax : + 32 4 355 08 35.

    [2] « Breakingviews : SEC goes where Chesapeake board feared to tread », par Christopher Swann, Reuters, 1er mars 2013. « La SEC a assigné à comparaître l’ex-patron de Chesapeake », AFP, 1er mars 2013.

    [3] « Gaz de schiste : à la “bulle” nul n’échappera... », I, II, III, DeDefensa.org, 16 novembre 2012, 11 et 16 janvier 2013.

    [4] Le 26 juin 2011, le New York Times a mis en ligne quantité de documents officiels posant de sérieux doutes sur les espoirs mis dans le gaz de schiste.

    [5] World Energy Outlook 2012, Agence Internationale pour l’Énergie, 12 novembre 2012.

    [6] Cité in « $8 Natural Gas : We’re Right On Schedule », par Richard Finger, Forbes, 14 octobre 2012.

    [7] « Insight : Is Ohio’s "secret" energy boom going bust ? », par Edward McAllister et Selam Gebrekidan, Reuters, 22 octobre 2012.

    [8] Variability of Distributions of Well Scale Estimated Ultimate Recovery for Continuous (Unconventional) Oil and Gas Resources in the United States, U.S. Geological Survey Oil and Gas Assessment Team. Document téléchargeable.

  • « La croissance n’est pas la solution, c’est le problème »

    Par Jean Gadrey, économiste et membre en 2008-2009 de la « Commission Stiglitz ». On nous dit que, sans croissance, c’est la régression sociale, on ne peut pas réduire les dettes, ni le chômage, ni la pauvreté, et l’on n’aura pas les moyens d’engager la transition écologique. Pourtant, je propose de dire « Adieu à la croissance », qui est le titre de mon livre, dont ont peut lire les bonnes feuilles ici. Il serait temps que les économistes, s’ils veulent être « responsables », prennent en compte les risques écologiques et qu’ils se posent les questions suivantes : et si ce culte de la croissance relevait d’un aveuglement des élites économiques et politiques ? Et si la quête de la croissance, fondée sur des gains de productivité sans fin, était l’un des facteurs de crises, voire la plus grave des menaces à terme pour l’humanité ? Et si, quoi que l’on fasse, la croissance ne revenait jamais dans les pays « riches » ? Et si une « prospérité sans croissance » était possible et nécessaire pour sortir de la nasse où nous sommes ? Et si notre pays était immensément riche sur le plan économique, ce qui permettrait de faire face à tous les défis, sans croissance, dans le cadre d’une transition ambitieuse ? Ces hypothèses sont de plus en plus crédibles. Le graphique joint représente l’évolution, depuis 1949, des taux annuels de croissance. On ne peut certes rien en conclure sur les évolutions futures, mais cela pourrait au moins faire réfléchir les dévots de la croissance. Les causes du plongeon Bien des raisons expliquent cette baisse spectaculaire. La poursuite de la croissance se heurte d’abord à différentes limites sociales. Elle n’est plus depuis longtemps un facteur de mieux vivre, vu qu’elle est définie comme la progression quantitative d’un « truc technique », le PIB (Produit intérieur brut), lequel n’a pas été fait pour enregistrer la qualité de la vie individuelle et collective, les dommages écologiques, les inégalités, le temps libre, le bénévolat, le travail domestique, etc. Comme le disait en mars 1968 le sénateur Robert Kennedy, quelques mois avant son assassinat, « le PIB mesure tout, sauf ce qui fait que la vie vaut d’être vécue ». C’est à un constat semblable qu’est parvenue la « Commission Stiglitz » quarante ans plus tard ! Mais la raison qui va devenir la plus importante est écologique. Elle est résumée par cette citation d’un grand économiste américain, Kenneth Boulding : « Celui qui pense qu’une croissance exponentielle infinie est possible dans un monde fini est soit un fou soit un économiste. » La finitude des ressources naturelles se manifeste notamment par les premiers effets du pic du pétrole et de bien d’autres pics (le « peak all », le pic de tout), qu’il s’agisse de ressources non renouvelables, extraites du sous-sol, qui s’épuisent et dont le prix va grimper sans cesse, ou de ressources en principe renouvelables mais tellement surexploitées qu’elles ne parviennent plus à se renouveler : climat, eau, biodiversité, forêts, terres arables… Les avocats de la croissance à perpétuité font penser à de mauvais médecins qui jugeraient la santé d’une personne par la croissance de sa taille et de son poids alors qu’elle a atteint un âge où son développement qualitatif, individuel et social, devrait primer. C’est pour cela que nous vivons sous un régime d’obésité consumériste, au demeurant très inégalitaire. Et le chômage dans tout ça ? Mais alors, si la croissance prend fin dans les pays riches, et s’il faut le souhaiter pour diverses raisons, en particulier pour préserver ou restaurer des patrimoines naturels vitaux aujourd’hui endommagés, le chômage ne va-t-il pas poursuivre son envolée ? La fin de la croissance sera en effet un drame pour l’emploi si l’on prolonge la trajectoire productiviste symbolisée par les Trente Glorieuses, car les gains de productivité détruisent l’emploi s’il n’y a pas assez de croissance. Sauf – c’est une première piste à exploiter – si l’on réduit la durée du travail. Je suis favorable au passage assez rapide et négocié en France aux 32 heures ou à la semaine de quatre jours à la carte. Mais ce n’est pas la seule piste. En effet, rien ne nous condamne à viser toujours plus de productivité, surtout quand on mesure les dégâts humains et écologiques que cela entraîne, mais aussi la dégradation de la qualité dans bien des cas, dont des cas récents dans l’agriculture et l’alimentation. Il faut s’orienter vers des gains de qualité et de durabilité (le « toujours mieux » à la place du « toujours plus »), qui ont déjà été dans le passé des sources de création d’emplois et qui devraient l’être beaucoup plus à l’avenir : agroécologie, construction et isolation thermiques, énergies renouvelables, circuits courts, relocalisation, mobilité douce, services de bien-être, etc. Par exemple, on a besoin d’environ 30% d’emplois en plus dans l’agriculture biologique pour produire les mêmes quantités, donc sans croissance quantitative. On est là dans une logique vertueuse favorable aussi bien à l’environnement qu’à la santé publique, à l’emploi et au sens retrouvé du travail. C’est vrai dans bien d’autres activités. La soutenabilité écologique et sociale n’est pas l’ennemie de l’emploi, et donc de la protection sociale, contrairement au productivisme. Encore faut-il des politiques résolues pour cette grande bifurcation, et une réduction des inégalités. Des scénarios de très bonne qualité existent, il faut les mettre à l’agenda politique. Ils ne sont nullement régressifs, bien au contraire. 5% du PIB part en dividendes Privés de croissance, reste à savoir comment les pouvoirs publics pourraient dégager les financements nécessaires à la protection sociale et à la transition écologique sans creuser la dette. En réalité, on cherche les clés sous le réverbère de la croissance et pas là où elles se trouvent, du côté des inégalités, des privilèges, du pouvoir économique d’une infime minorité, et de la maîtrise du crédit. En termes économiques, les Français sont environ deux fois plus riches qu’au début des années 1970. En fait, les « marges de manœuvre » financières de gouvernements qui chercheraient les clés au bon endroit sont considérables. Voici trois exemples. D’abord, depuis les années 1980, le partage de la richesse économique (la « valeur ajoutée ») a évolué en faveur des profits (principalement les dividendes) et en défaveur des salaires, dans des proportions énormes. Le graphique 2 représente les dividendes versés par les entreprises aux actionnaires depuis 1949 en pourcentage de la masse salariale. Il se passe de commentaires. Aujourd’hui, 100 milliards d’euros annuels, soit 5% du PIB, partent en dividendes. Il faudrait cinq fois moins que ce montant pour éradiquer la pauvreté ! Ensuite, selon un rapport du député UMP Gilles Carrez, les niches fiscales représentent au bas mot 100 à 120 milliards d’euros par an de manque à gagner pour l’État. Certaines sont justifiées, mais plus de la moitié ne le sont pas et sont jugées inefficaces par la Cour des Comptes. Enfin, l’évasion fiscale et la fuite dans les paradis fiscaux, plus la fraude fiscale, représentent elles aussi plusieurs dizaines de milliards d’euros de pertes sèches qui ne peuvent servir ni les objectifs sociaux ni les finalités écologiques. Ajoutons à cela le fait qu’en se privant de la création monétaire par leur propre banque centrale (c’est-à-dire de la maîtrise du crédit), les États de la zone euro se sont privés d’un instrument majeur de réorientation écologique des investissements. Il faudrait, comme le demandent la Fondation Nicolas Hulot, le « collectif Roosevelt » et d’autres associations, récupérer cet outil pour financer la transition. Quand il s’agit de « sauver l’humanité », ne pourrait-on pas faire ce qu’on a fait pour « sauver les banques » ? Terra Eco http://fortune.fdesouche.com

  • Pesticides : Dangers pour les ouvriers viticoles et pour les riverains

    Une enquête publiée ce mardi démontre, par des analyses capillaires, la forte exposition aux pesticides chez les salariés viticoles mais aussi chez les riverains vivant au coeur ou à proximité des vignes bordelaises.

    Pour François Veillerette, porte-parole de Générations Futures, pas de doute: “le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, doit prendre le taureau par les cornes”. Cette association spécialisée dans la question des pesticides a demandé au laboratoire Kudzu Science, localisée à Strasbourg, d’analyser les mèches de cheveux de 25 personnes.

    Du poison dans les vignes par Wakeup-

    Il s’agissait de comparer le taux d’exposition de 15 salariés viticoles du Médoc avec 10 salariés non viticoles, dont 5 riverains des vignes, et 5 autres témoins vivant loin des vignobles.

     

    Les résultats sont “extrêmement nets”. L’enquête Apache (Analyse de Pesticides Agricoles dans les CHEveux) publiée ce mardi, démontre une présence de pesticides plus élevée chez les salariés viticoles et les riverains vivant au coeur des vignes bordelaises.

    Tous les salariés viticoles testés ont des résidus de pesticides présents dans les cheveux. 11 fois plus que chez les non professionnels habitants loin des vignes.

    Chez 4 des 15 salariés viticoles, le laboratoire comptabilise même 10 pesticides différents.

    Pire, selon les résultats de cette enquête menée en octobre-novembre 2012, les riverains non professionnels présentent 5 fois plus de résidus de pesticides que ceux habitant loin des vignes.

    Lire la suite de l’article sur L’Express.fr

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  • Y a-t-il trop d’avions dans le ciel ?

    L’Union européenne prévoit que le nombre d’avions aura doublé d’ici 2020. Notre planète peut-elle supporter une telle augmentation ? Si elle n’est responsable que de 2 % du total mondial des émissions de CO2, l’aviation commerciale sait qu’il va falloir faire mieux.

     

    Identifiez les couloirs aériens au dessus de chez vous – flightradar24.com

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  • La pollution court tout le long de la Loire

    Le point commun entre le balbuzard-pêcheur, la loutre, l’anguille, l’écrevisse de Louisiane, le poisson-chat et la corbicule ? Tous ont été les acteurs d’une étude écotoxicologique sans précédent, menée sur l’ensemble du bassin de la Loire. Au terme de trois ans de collectes et d’analyses, ces travaux montrent qu’aucun individu d’aucune espèce, quel que soit le lieu où il vit, n’échappe à la pollution des eaux ligériennes.

    Par son étendue comme par la variété de ses habitats, le bassin de la Loire constitue un hydrosystème fluvial unique en France, beaucoup plus sauvage que celui de la Seine et du Rhône. Pour déterminer son état, les auteurs de l’étude, Charles Lemarchand et Philippe Berny, respectivement écotoxicologue et vétérinaire-toxicologue à VetAgroSup (campus vétérinaire de Lyon) et René Rosoux, directeur scientifique du Muséum d’Orléans, se sont fondés sur le taux de substances toxiques retrouvées chez des animaux qui, par leur fonction prédatrice, jouent le rôle de “biocapteurs” de contaminants.

    Dans les bassins du Rhône et du Rhin, des travaux similaires ont été menés sur les poissons, qui ont montré une contamination importante par les PCB (polychlorobiphényles, interdits en France depuis 1987). Mais jamais une telle variété d’espèces n’avait été sondée. Trois superprédateurs piscivores (balbuzard-pêcheur, grand cormoran et loutre), deux poissons migrateurs (anguille et mulet porc), trois poissons polyphages, trois crustacés et trois bivalves filtreurs… De quoi appréhender les phénomènes de pollution à différentes échelles spatiales : station permanente pour les bivalves, aire de manoeuvre de quelques kilomètres (poissons et loutre), échelle intercontinentale (oiseaux migrateurs).

    DES PRODUITS TRÈS RÉMANENTS DANS L’ENVIRONNEMENT

    Des têtes de bassins à l’estuaire en passant par les plaines alluviales, neuf sites de prélèvements ont été retenus. Sur chacun d’entre eux, et pour chaque espèce, la concentration de PCB a été analysée, ainsi que celle des pesticides organochlorés et organophosphorés, des métaux lourds et des herbicides anticoagulants. Au total, 54 polluants ont été recherchés.

    Les conclusions sont en demi-teinte.

    Les contaminants les plus nocifs sont aussi ceux qui ont été détectés avec la plus grande fréquence.

    Comme “les pesticides organochlorés de la famille du DDT, les PCB dont les effets sur la faune sauvage sont désastreux, et, enfin, le mercure“, détaille René Rosoux. Ces produits, de moins en moins employés (l’usage du DDT est interdit depuis 1972), se révèlent donc très rémanents dans l’environnement. Bonne nouvelle en revanche, les pesticides les plus récents sont plus rares chez les superprédateurs, situés au sommet de la chaîne trophique.

    Si aucun représentant de la faune n’est épargné par ces toxiques, aucune des espèces étudiées ne semble menacée à court terme par cet empoisonnement. Le paysage s’éclaircit donc pour la loutre ou le balbuzard-pêcheur, qui étaient menacés d’extinction par les pesticides organochlorés il y a encore vingt ou trente ans.

    “L’EFFET COCKTAIL DES SUBSTANCES TOXIQUES”

    L’étude montre aussi incidemment que les loutres vivant sur les contreforts du Massif central se sont révélées plus contaminées que celles de la zone estuarienne et des grands marais de l’Ouest où les sources de pollution sont bien plus grandes. “Cela casse un peu le mythe du Massif central “château d’eau” de la France mais cela n’a rien d’étonnant, explique M. Lemarchand, les toxiques voyagent dans l’atmosphère et les pluies abondantes dans cette région, les entraînent avec elles dans le lessivage des sols.

    Dans leurs conclusions, les chercheurs restent prudents : “Nous connaissons encore mal l’effet cocktail des substances toxiques“, résume Philippe Berny. Or celui-ci pourrait se révéler détonnant. Pour au moins deux raisons.

    La première est qu’aux toxiques incriminés s’ajoutent diverses substances pharmaceutiques et hormonales, sur lesquelles les chercheurs – qui viennent de recevoir du plan “Loire Grandeur Nature” le financement nécessaire pour poursuivre leurs travaux jusqu’à la fin 2014 – vont maintenant se pencher.

    La seconde est le réchauffement climatique. “Il faut s’attendre dans les années à venir à une augmentation des sécheresses estivales, ce qui entraînera une concentration des polluants présents dans l’eau“, prévoit Charles Lemarchand. De même, des crues hivernales plus intenses risquent de remobiliser plus largement les contaminants piégés dans les sédiments des rivières ou des barrages. Un contexte incertain, donc, dans lequel l’étude actuelle pourrait servir de référence au “temps zéro” de la biodiversité ligérienne.

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    Des méthodes à part pour les espèces menacées

    Les analyses menées sur les espèces menacées – loutre, balbuzard-pêcheur et grand cormoran – n’ont été effectuées que sur des individus trouvés morts, pour des raisons à la fois “légales, pratiques et éthiques“.

    Pour le balbuzard, les oeufs non éclos et les jeunes morts avant l’envol ont été récupérés – sur autorisation ministérielle – lors des opérations de baguage au nid. La collecte d’oiseaux retrouvés morts à la suite de noyade, de tirs illégaux ou d’électrocution sur les lignes à haute tension a complété l’échantillonnage. L’étude de la loutre, espèce sédentaire et farouche, a impliqué la collecte systématique des cadavres trouvés sur les routes du centre-ouest atlantique et du Massif central. Quant aux grands cormorans, qui viennent en hiver survoler le bassin ligérien, ils ont été récupérés lors d’opérations de tirs de régulation encadrés, destinés à limiter les déprédations des oiseaux sur les bassins et les étangs de pisciculture.

    Le Monde

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  • Vive les négationnistes… du réchauffement climatique !

    Un peu d’humour dans cet océan de bêtise climatique, mondial et tout particulièrement européen…

    Comme vous le savez, un redoutable virus, le delirium carbonum, a frappé les neurones d’un nombre impressionnant de personnes (en respectant toutefois la parité H-F), tout particulièrement à l’ONU, l’UNEP (Programme des Nations unies pour l’environnement), l’OMM (Organisation météorologique mondiale), l’UE, ainsi que les politiques, les médias et les écologistes radicaux. Seuls quelques irréductibles Gaulois (accompagnés de Belges, de Suisses et de Canadiens…) teigneux, gavés de potion magique, résistent encore et toujours à ce virus envahisseur.

    Ce virus génère des bouffées délirantes, dont la plus symptomatique est le mythe de la Planète Mère (Terra Mater) qu’il faut sauver des méchants humains (« Sauvons la Planète »).

    D’autres symptômes assez sérieux ont été relevés :
    – la conviction que le terrifiant CO2 anthropique a une action réchauffante non maîtrisable et que nous allons tous griller ou nous noyer sous l’eau des océans qui auront tout submergé (l’enchaînement de ces effets est encore en discussion dans les cénacles GIECquiens (1)) ;
    – la croyance aveugle dans les projections des modèles numériques du GIEC ;
    – la confiance totale accordée à cette étrange structure politico-scientifique (plus politique que scientifique) qu’est le GIEC ;
    – la perte totale de sens critique, qui fait croire que des hypothèses, répétées sans cesse par une propagande lyssenkiste, deviennent, comme par magie, des vérités gravées dans le marbre ;
    – les accusations de négationnisme pour les impies qui osent soulever des objections, fussent-elles pertinentes ;
    – le refus de prendre en compte les données d’observation qui ne sont pas conformes aux prévisions des modèles numérique (non mais alors, cette Nature, de quel droit ne se rallie-t-elle pas à nos modèles qui sont par essence parfaits ? Il va falloir la mettre au pas!).

    Ce virus fait fleurir, comme pâquerettes au printemps, une nuée de normes et de règlements contraignants, génère l’apologie et le développement d’un Renouvelable pourtant fort onéreux et intermittent (donc, selon la loi de Murphy(2), en plein match de rugby, au moment le plus palpitant, les caprices du vent vont couper notre alimentation en énergie électrique ?), tout cela aux frais du contribuable qui en subit, résigné, les conséquences pécuniaires.

    Il serait temps que soit enfin lancée une vaste campagne mondiale pour traiter et supprimer cette redoutable pandémie ! La source du virus, le GIEC, devrait être définitivement supprimée, et ses géniteurs, à savoir l’ONU, l’UNEP et l’OMM, devraient faire l’objet d’audits sévères afin de leur rendre — après mise à l’écart des Grand-Prêtres du Dogme du RCA (Réchauffement Climatique Anthropique), désintoxication et débureaucratisation — une virginité au-dessus de tout soupçon…

    Jean-Pierre Bardinet dans Boulevard Voltaire

    1.Le GIEC est le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. ↩
    2.La loi de Murphy fonctionne aussi pour le hockey, le football, le tennis, et même (God save the Queen !) le cricket, sport incompréhensible pour les continentaux, ainsi que le base-ball (tout aussi incompréhensible pour les Européens…). ↩

    http://fr.altermedia.info

  • Jean-Marc Jancovici à l'ENS "Gérer la contrainte carbone, un jeu d'enfant ?"

  • Pour Monsanto et ses semblables le Forum de Davos, c'est le pactole (2011)

    « Ceux qui parmi nous ont eu affaire au Forum pendant quelques années savent quel formidable effet de levier est exercé par cette puissante plateforme » Muthar A. Kent, président de Coca-Cola.
    « Il y aura une autre crise », prophétisait à Davos Robert Zoellick, ancien dirigeant de Gold-man-Sachs et président de la Banque Mondiale. Jetant ainsi un froid sur une assemblée qui depuis trois jours tentait de se persuader que le pire était passé. Si toutefois nul ne cachait l'inquiétude suscitée par la flambée des prix alimentaires due au coût du baril de pétrole et à la boulimie des pays en développement. Avec, faute d'une extension des productions et des stocks, cette épée de Damoclès des colères sociales allumées par l'explosion du prix des denrées de base.
    Lors de sa précédente édition, le Forum Economique de Davos (WEF), convaincu que le projet mondialiste pourrait être mis en péril par la colère des populations affamées, un nouveau et ambitieux programme baptisé « Une nouvelle Vision pour l'Agriculture » avait été mis sur les rails. Le maître d'œuvre en est la Communauté des Industries de Consommation qui est un appendice du WEF. Outre l'agriculture, cette communauté supervise trois domaines : la consommation dite durable, l'aménagement des futurs besoins hydrauliques et la santé dans le monde. Lesquels se déclinent en six agendas essentiels à l'avenir de nos sociétés : maladies chroniques, sécurité alimentaire, nutrition, sécurité de l'accès à l'eau, consommation durable et gouvernance des océans. 26 des plus grosses multinationales de l'alimentation, de l'agro-alimentaire, de la grande distribution, de la chimie et des bio-technologies, c'est-à-dire toutes celles qui ont un intérêt financier et économique majeur dans les opérations menées par la Communauté des Industries de Consommation, sont ses partenaires.
    La moitié de ces multinationales se sont par ailleurs investies dans la « Nouvelle Vision pour l'Agriculture » et au cours de l'année 2010 ont participé activement à l'élaboration de ce programme. Ces 17 sociétés méritent d'être citées, ne serait-ce que pour mieux préciser les contours de l'opération en train de se dérouler sous les grandes envolées lyriques et les promesses d'un « monde meilleur »... et durable ! Il s'agit donc de Archer Daniels Midlands (ADM), Bunge et Cargill, les principaux conglomérats céréaliers américains, BASF, DuPont, Monsanto, Syngenta, géants agro-chimiques, Yara International, premier distributeur mondial de nutriments et engrais azotés, Métro AG, Wal Mart pour la grande distribution, et les géants de l'alimentation industrielle Nestlé, Coca-Cola, Pepsi-Cola, Kraft, General Mills, Unilever, SAB Miller, le Sud-Africain, deuxième brassier du monde.
    Cette Nouvelle Vision pour l'Agriculture, qui prétend doubler la production agricole mondiale dans les quarante prochaines années afin de satisfaire la demande de 9 milliards de tubes digestifs et les intérêts bien compris des humanistes cités plus haut, est probablement une des plus belles fumisteries que la Mondialisation ait produite à ce jour. Ses promoteurs ne faisant pas mystère d'y parvenir par une « seconde révolution verte » en tout point aussi néfaste que la première, la seule différence étant que les OGM remplaceront l'hybridation.
    Une stratégie à trois "piliers", supposés être menés de front, permet de satisfaire tout le monde. Le premier traite de la sécurité alimentaire et des besoins nutritionnels du monde. Le second du respect de l'environnement. Le troisième de l'accession au pouvoir économique, notamment dans les pays pauvres.
    LA NOUVELLE VISION POUR L'AGRICULTURE DE MONSANTO
    L'homme qui a été désigné pour présider Nouvelle Vision pour l'Agriculture s'appelle Jerry Steiner. Il est président exécutif de Monsanto, chargé du Développement Durable. Ancien vice-président de Celera Genomics, spécialisée dans le séquençage du génome, il préside également le Conseil Stratégique Biotechnique de Croplife International, qui regroupe 7 sociétés, les « Big Ag » : BASF, Bayer, Dow AgroSciences, DuPont, FMC, géant de la chimie, Monsanto, Sumitomo, conglomérat industriel japonais majeur, Syngenta, spécialiste des OGM. Successivement appelé Groupement International des Associations Nationales de Fabricants de Produits Agrochimiques, puis Fédération en Charge de la Protection des Récoltes, Croplife affirme « se consacrer à la défense de l'agriculture durable par l'innovation dans la protection des récoltes, la biotechnologie des plantes et la production de semences ».
    Jerry Steiner est également président du Council of Biotechnology Information (CBI) composé de BASF, Bayer, Dow, DuPont, Monsanto et Syngenta. Le CBI dispense « une information scientifique sur les avantages et la sécurité offerts par les biotechnologies agricoles et leurs contributions au développement durable ». En réalité une rapide visite sur son site Internet montre qu'il se consacre à peu près exclusivement à la défense des OGM.
    Présidant donc aux destinées de Vision d'Avenir pour l'Agriculture, il explique sur le site de Monsanto Produire plus pour Conserver plus : « Ce sur quoi nous avons travaillé en prévision de Davos est la mise au point d'une stratégie qui permettrait de répondre aux défis associés au doublement de la demande prévu pour 2050. Et le faire de manière... que l'agriculture satisfasse les besoins de sécurité alimentaire et nutritionnelle du monde, ce qui signifie à la fois produire suffisamment globalement tout en augmentant la production là où elle n'est pas suffisante. On atteindra ces 80 à 100 % d'augmentation d'ici 2050 en accroissant la productivité dans ces lieux où la pénurie se fait dramatiquement sentir ».
    C'est ce que ces gens appellent la « seconde révolution verte ». Leur cœur de cible se trouvera en Inde et en Afrique, qui, pour leur plus grand profit, seront appelées à multiplier les apports d'engrais chimiques et de pesticides, à développer l'irrigation et la mécanisation, à généraliser les bio-technologies et singulièrement les OGM.
    La « première révolution verte », si elle a fait la fortune de Monsanto et des autres, a abouti au fiasco écologique désormais observable partout dans le monde avec la stérilisation des terres arables par les engrais chimiques, l'empoisonnement par les pesticides des eaux souterraines, la déstructuration des sols par l'irrigation et la mécanisation et les graves atteintes à la biodiversité animale et végétale dont est responsable le développement massif de l'hybridation. Encore cette hybridation faisait-elle appel à des principes respectant l'ordre naturel des choses. Ce qui n'est nullement le cas des Organismes Génétiquement Modifiés, où l'on mélange les gènes des différents règnes et dont en dépit des affirmations des scientifiques non seulement on ne dispose d'aucune preuve de leur innocuité mais on commence à percevoir de mieux en mieux leur dangerosité. D'autant que l'essentiel de la démarche OGM en agriculture consiste à renforcer les auto-défenses de la plante trafiquée afin de permettre un épandage massif des pesticides qui ont, et cela on le sait parfaitement, des effets absolument catastrophiques sur l'environnement.
    Ainsi les média peuvent autant qu'ils veulent représenter le Forum de Davos comme une réunion sympathique du Gotha mondial politique et industriel. Il est aussi autre chose : là où ceux qui empestent ce monde se retrouvent dans la clandestinité des cabinets afin de mettre au point leurs petites saloperies.
    Petrus Agricola  Rivarol 11 FEVRIER 2011

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