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économie et finance - Page 594

  • Appelons un chat, un chat

    Avant-hier les commissions affaires économiques, marché intérieur et commerce du Parlement européen ont approuvé la désignation du socialiste Pierre Moscovici au portefeuille  «Affaires économiques», certainement pour le féliciter de ses échecs retentissants à la tête de son ministère sous la présidence Hollande. Les Bruxellois ne se sont pas arrêtés en si bon chemin puisque au nom du deal  habituel de partage des postes  entre euromondialistes de «gauche» et de  «droite», quelques heures auparavant c’est le lobbyiste pétrolier et « conservateur » espagnol Miguel Arias Canete qui était nommé au portefeuille… « Climat et Energie »…ça ne s’invente pas !

     Le même jour, l’élue écolo-gauchiste («Verte») autrichienne Ulrike Lunacek avait invité avec d’autres groupes de gauche son compatriote travesti  Conchita Wurst, vainqueur de l’Eurovision, pour un concert  devant le Parlement européen de Bruxelles.  Une prestation placée sous le signe   de « la tolérance»,  de la lutte  « contre les discriminations », « le racisme », en faveur de«l’égalité des droits», du  « mariage» des paires homosexuelles et de «l’adoption » par les mêmes. C’est  beau, sensible, délicat, original et intelligent comme du Xavier Dolan, mais si vous savez,  le «jeune prodige canadien» …  Ce raout  (coût : 17 000 euros)  n’a réuni qu’environ 200 aficionados et  autres joueurs du « Club de rugby gay » de la capitale belge.

    La veille,  ce sont des Kurdes du PKK, mouvement marxiste-léniniste, indépendantiste à ses débuts mais réclamant aujourd’hui officiellement  simplement l’autonomie pour le peuple  kurde de Turquie,   qui manifestaient au Parlement européen.  Hébergé un temps par la Syrie d’Hafez-el-Assad et soutenu par la Grèce jusqu’à la fin des années 90 pour contrecarrer Ankara,  le PKK est toujours placé sur la liste officielle des organisations terroristes  par l’UE  et les Etats-Unis notamment. Le PKK est aussi connu pour financer ses activités par le trafic d’héroïne et l’extorsion de fonds, mais ce mouvement ne fait pas vraiment  l’unanimité au sein de la population  kurde.

    Sur tweeter, Bruno Gollnisch a jugé ce débarquement intempestif des Kurdes au Parlement particulièrement  déplacé : « Ils feraient mieux de prendre un fusil et d’aller défendre leur pays contre les Djihadistes.»

    Un avis partagé par le sous-préfet de police de Marseille, Gilles Gray, enregistré secrètement  par trois Kurdes qu’il avait convoqué pour les sermonner. M. Gray entendait leur signifier qu’il réprouvait leur  organisation sans  autorisation  d’une  manifestation,  sur le Vieux-Port le 2 octobre,  de soutien aux Kurdes de Syrie et d’Irak en lutte contre l’État islamique.

    Le site du Point rapporte les propos de M. Gray  et notamment ceux-ci :  « Je ne comprends pas, vous êtes Kurdes, c’est un grand peuple, le peuple kurde, vous avez vos frères là-bas et vous êtes en train de mettre la merde à Marseille, mais vous n’y êtes pas (en Syrie, en Irak, NDLR). C’est comme la communauté juive. Moi, je suis juif. Enfin, si j’étais juif à Marseille, pensant à mon peuple et à mon pays, ben, je serais dans l’armée israélienne, pas à Marseille (…). Franchement, ne croyez pas que les gens s’intéressent à votre cause ! C’est pas un jugement de valeur, c’est un constat (…) Pourquoi on vous traiterait mieux que les autres ? Vous avez une tête comme ça, vous, les Kurdes. Vous croyez que vous êtes les rois du monde ? Vous êtes des gâtés. On vous a gâtés un peu trop d’ailleurs.»

    Contacté par Le Point.fr, «l’entourage du ministre» de l’intérieur a confirmé  qu’ «il  y aura forcément des suites » après la divulgation de cet enregistrement fait à l’insu du sous-préfet. « Il ne se fait guère d’illusions sur les explications que pourrait lui fournir M. Gilles Gray. Lequel peut commencer à faire ses cartons ». Les piégeurs hors-la-loi auront donc la peau du serviteur de l’Etat.

    Personne ne minore la situation dramatique à laquelle sont  confrontés de nombreux Kurdes face à l’EI en Syrie et en Irak. Pour autant, M. Gray a tenu, certes de manière bien peu diplomatique, sans langue de bois, et sur un mode passablement  énervé, des propos dont la teneur générale  est partagée par la très grande majorité de nos compatriotes. Des Français  qui en ont plus que  marre en effet  de  ces minorités gâtées  à nos frais sur notre sol,  et qui ne sentent pas (toujours) obligées de respecter nos lois,  nos coutumes, nos mœurs. Et il n’est pas difficile de comprendre qu’à Marseille  le sous-préfet Gray en a vu  de toutes les couleurs…

    Un fait divers emblématique de cet Etat  sous domination de l’idéologie cosmopolite  qui entraîne la France dans sa chute et ne recule jamais devant le ridicule.

    Nous  l’avons vu une nouvelle fois avec l’amende infligée mardi au député UMP Julien Aubert, au motif que respectant notre langue et l’Académie française, il avait appelé la socialiste présidant la séance, Sandrine Mazetier, « madame le président » en lieu  et place de l’incorrect «madame la présidente»   que veulent imposer les  progressistes.

    Il est piquant de voir aujourd’hui le député filloniste Eric Ciotti dénoncer dans cette affaire  la «police de la pensée» socialiste  lui qui, courageux mais pas téméraire, n’a vraiment jamais levé le petit doigt en faveur de la liberté d’expression quand celle-ci est attaquée de manière beaucoup  plus  fondamentale .

    Il est également tout aussi  facile de constater, pour rester dans ce simple registre sémantique, que l’UMP a pris toute sa part de cette involution. On se souviendra, exemple parmi d’autres, que c’est sous le  gouvernement Fillon et la présidence de Nicolas Sarkozy, sans la moindre réaction des élus et dirigeants de l’UMP, que la case « mademoiselle» fut  supprimée (début 2012)  des documents administratifs.

    La « droite » au pouvoir s’était rangée à l’avis des groupuscules de gauche  Osez le féminisme! et des Chiennes de garde  qui avaient lancé en septembre 2011 une campagne pour la suppression de la case en question , estimant qu’il s’agissait d’une discrimination à l’encontre des femmes, ainsi contraintes de faire état de leur situation matrimoniale !

    Répétons-le une nouvelle fois avec Bruno Gollnisch, les luttes politiques sont des luttes sémantiques . Celui qui impose à l’autre son vocabulaire lui impose ses valeurs, sa dialectique et l’amène sur son terrain, à livrer un combat inégal. Nous citions en  février dernier  l’académicien Jean Clair qui s’indignait  de la«novlangue ahurissante», du «langage maniéré, précieux et stupide des administrations d’Etat», de  «cet avilissement de la langue ».  «L’état dépressif » de notre pays «se lit dans le déclin de la langue. La langue, c’est le raisonnement, la logique. La grammaire c’est Dieu (…) sans cette rigueur de la syntaxe et des mots, on dit n’importe quoi ».

    Laissons le(s) mot(s) de la fin à George Orwell qui dans son roman d’anticipation  1984 (publié en 1949), évoque ce concept de   novlangue (Newspeak), langue officielle d’Océania, en des termes qui sonnent terriblement justes à nos oreilles contemporaines:

    « Ne voyez-vous pas que le véritable but du novlangue est de restreindre les limites de la pensée ? À la fin, nous rendrons littéralement impossible le crime par la pensée car il n’y aura plus de mots pour l’exprimer.

    Tous les concepts nécessaires seront exprimés chacun exactement par un seul mot dont le sens sera délimité. Toutes les significations subsidiaires seront supprimées et oubliées. (…) Le processus continuera encore longtemps après que vous et moi nous serons morts.

    Chaque année, de moins en moins de mots, et le champ de la conscience de plus en plus restreint. Il n’y a plus, dès maintenant, c’est certain, d’excuse ou de raison au crime par la pensée.

    C’est simplement une question de discipline personnelle, de maîtrise de soi-même. Mais même cette discipline sera inutile en fin de compte. La Révolution sera complète quand le langage sera parfait. (…)

    Vous est-il jamais arrivé de penser, Winston, qu’en l’année 2050, au plus tard, il n’y aura pas un seul être humain vivant capable de comprendre une conversation comme celle que nous tenons maintenant ? ».

    http://gollnisch.com/2014/10/10/appelons-un-chat-un-chat/

  • « Les Français ruinés par l’immigration » de Gérard Pince (rediff)

    « Ce livre […] confirme pour l’essentiel les conclusions auxquelles était parvenu le Prix Nobel d’économie Maurice Allais. »

    Gérard Pince est docteur en économie et spécialiste de l’économie du développement ; il a publié en 2013 un petit livre intitulé Les Français ruinés par l’immigration (éditions Godefroy de Bouillon). Dans cet ouvrage assez aride Gérard Pince a résumé ses analyses de la comptabilité nationale destinées à évaluer l’impact des populations immigrées sur notre économie. Les sources de toutes les données chiffrées utilisées par l’auteur sont disponibles dans les annexes ; ce rapport est vérifiable par tous les amateurs d’arithmétique.

    Les bases du calcul

    A la différence d’autres rapports, celui de Gérard Pince ne prend pas en compte tous les étrangers et leurs descendants de la première génération mais seulement les étrangers d’origine extra-européenne parce que, selon lui, l’impact positif des étrangers d’origine européenne sur nos comptes nationaux masque l’impact négatif des étrangers originaires des pays tiers. Par ailleurs et à la différence de rapports qui ont conclu au faible impact de l’immigration sur notre économie, celui-ci prend en compte la part des dépenses régaliennes qui sont imputables à ces étrangers (les premiers n’intègrent que les recettes).

    Selon l’étude de l’INSEE de 2012, il y avait en France, en 2008, 5,3 millions d’immigrés et 6,7 millions de descendants directs de ces immigrés, soit un total de 12 millions de personnes dont 7 millions d’origine extra-européenne ; soit encore 4,1 millions d’immigrés extra-européens et 4 millions de descendants en 2011 après correction. Rappelons que les populations vivant en France à la fin de 2011 comprenaient, selon une évaluation, un total de 65,4 millions de personnes ; la part des étrangers représentant 18,4% du total et celle des étrangers non-européens 12,4%. En 1946, 88% des étrangers installés en France étaient d’origine européenne tandis qu’aujourd’hui, ces derniers n’en représentent plus qu’un gros tiers ; il y a bien une modification profonde de la nature de l’immigration.

    Une autre vision de l’immigration

    La plupart des commentateurs de l’immigration pensent, ou feignent de penser, que les immigrés vivant en France participent à l’économie nationale au même titre que les nationaux, ce que les chiffres donnés par le gouvernement lui-même ne permettent pas de vérifier. En 2011, le taux de chômage national était de 9,1% (2,6 millions sur un total de 28,4 millions de « personnes actives »), celui des nationaux et des étrangers originaires de l’Union européenne de 7,8% et celui des étrangers extra-européens de 20,7% (600.000 sur un total de 2,9 millions de « personnes actives »). La part des personnes « occupées » parmi l’ensemble des personnes en âge de travailler n’était que de 40% au sein de la population d’étrangers extra-européens tandis qu’il était de 64% dans l’ensemble rassemblant les nationaux et les immigrés d’origine européenne. De plus, cette situation ne s’améliore pas avec le temps ; la première génération d’immigrés extra-européens a un taux de chômage de 20% tandis que celui de la suivante atteint 23% ! Des études faites à partir des recensements de 1975, 1982 et 1990 montrent que le taux de chômage des jeunes issus de l’immigration maghrébine augmente régulièrement. Contrairement à tout ce que nous serinent les médias, le temps n’améliore pas les choses dans ce domaine.

    Contrairement à une antienne récurrente, les étrangers extra-européens n’occupent pas tous les emplois pénibles dont les natifs ne veulent plus ; si 11% d’entre eux travaillent dans la construction (6% des autres), ils ne sont par contre que 1% dans l’agriculture (3% des autres) et 10% dans l’industrie (14% des autres). Enfin 80% des étrangers non-européens occupent des emplois souvent mal payés du tertiaire mais il en est de même pour les natifs peu qualifiés. « Cette importante mise au point relativise l’argument compassionnel (les immigrés ont reconstruit la France après l’avoir libérée !). Elle montre surtout que les natifs sont substituables aux immigrés. Comme nous le verrons plus loin, certains contestent cette évidence afin de nier la responsabilité de l’immigration dans le chômage des autochtones et le déclin de leurs salaires. »

    La présence d’immigrés en surnombre par rapport aux besoins réels de notre économie crée, outre une pression importante à la baisse sur les salaires offerts pour les emplois peu qualifiés, une part du chômage des natifs que Gérard Pince a calculée. Il ressort de son calcul que le surnombre des immigrés en provenance du tiers-monde a pour conséquence le chômage de 1 million de natifs et de 500.000 de ces immigrés ! Contrairement à ce que les gens des médias nous disent et écrivent en permanence, l’immigration crée du chômage, ce que Maurice Allais écrivait déjà en 1998.

    L’immigration en provenance du tiers-monde nous a ruinés

    La part de la population des immigrés extra-européens et de leurs descendants de la première génération représentait 12,4% de la population de notre pays en 2011 mais sa part dans le PIB n’était que de 7,3% ; le PIB par tête de cette population était de 17.900€ quand celui des populations d’origine française ou européenne était de 32.300€.

    Il faut ajouter que la présence des immigrés nous contraint à investir dans des logements sociaux et des infrastructures (écoles, hôpitaux…) ; Maurice Allais estimait que, lorsqu’un travailleur supplémentaire s’installe en France, les infrastructures nécessaires coûtent quatre années de son salaire annuel, soit pour 200.000 entrées annuelles un coût total de l’ordre de 16 à 20 milliards d’euros par an. Les ressources financières immobilisées dans ces infrastructures sont autant de ressources qui ne sont pas investies dans l’appareil de production du fait que ces travailleurs ne sont pas nécessaires à notre économie parce que nous disposons de réserves considérables de main-d’œuvre inemployée (2,6 millions de chômeurs en 2011 mais plus de 3 millions aujourd’hui) et mobilisable en revenant à la semaine de 39 heures (plus de 2 millions d’équivalent temps plein), sans parler de l’inéluctable allongement de la vie professionnelle. Sachant que le chômage minimal se situe aux alentours de 4% de la population active, soit environ 1.000.000 de chômeurs, il apparaît très clairement que nous n’avons pas besoin d’immigrés supplémentaires et qu’il y en a déjà beaucoup trop. Dans cette histoire il y a, bien sûr, des perdants (les travailleurs autochtones peu qualifiés dont les salaires tendent à baisser ou qui sont contraints au chômage, les contribuables et les capacités d’investissement) mais il y a aussi des gagnants, dont les entreprises de génie civil qui construisent les logements et les infrastructures (Francis Bouygues fut le premier des grands patrons à plaider en faveur de l’immigration et du regroupement familial), la grande distribution et les privilégiés qui peuvent disposer de domestiques dociles et peu exigeants. Cela dit, la facture est salée parce que le coût annuel de la présence de ces quelque 8,1 millions de personnes se monte à 115 milliards d’euros selon Gérard Pince, soit le double du déficit budgétaire de l’Etat ! Leur présence coûtait 2.000€ par an en 2011 à chacun d’entre nous soit 8.000€ par an pour une famille de quatre personnes. La dette de la France qui approche les 2.000 milliards d’euros semble donc être, pour l’essentiel, une conséquence d’une immigration insensée qui ne nous enrichit pas, bien au contraire.

    De nombreux obstacles juridiques

    Pour mettre un terme à ces dépenses qui ruinent notre pays, il est évident que la première des mesures qui devrait être prise consisterait à mettre un terme à l’entrée de nouveaux migrants extra-européens (67% des Français considèrent qu’il y a trop d’immigrés et 59% sont même partisans d’une limitation de l’immigration en provenance des pays de l’Union européenne), ce qui impliquerait la mise en place d’un contrôle des frontières nationales et la suspension des Accords de Schengen. Par ailleurs, le Conseil constitutionnel et la Cour européenne des droits de l’homme s’opposeraient à la suppression du regroupement familial, et la limitation du droit d’asile serait en contradiction avec les traités en vigueur. Seul le rapatriement des étrangers extra-européens au chômage ou en situation irrégulière ne poserait pas de problème juridique.

    Gérard Pince estime que pour lever tous ces obstacles et imposer la volonté de la majorité des Français, il n’y a pas d’autre solution que le recours au référendum. Mais ce ne sera possible qu’à la faveur de l’élection d’un président de la République vraiment décidé à s’attaquer au problème essentiel qu’est l’immigration.

    Ce livre est, certes, aride, mais sa lecture est d’un très grand intérêt parce qu’il remet en cause tous les poncifs diffusés par les médias et confirme pour l’essentiel les conclusions auxquelles était parvenu le « Prix Nobel » d’économie Maurice Allais.

    Bruno Guillard, 26/02/2014

    Gérard Pince, Les Français ruinés par l’immigration, éditions Godefroy de Bouillon, 2013, 120 pages

    http://www.polemia.com/les-francais-ruines-par-limmigration-de-gerard-pince/

  • Les familles ont un coût, mais leur contribution n’a pas de prix

    Communiqué de Bruno Retailleau, président du groupe UMP au Sénat, suite à la menace du gouvernement sur les Allocations familiales :

    "En proposant de mettre sous conditions de ressources les allocations familiales, le Parti Socialiste commet une faute très grave car il s’agit :

    • D’un nouveau coup porté aux familles parce qu’après les avoir matraqué fiscalement, la gauche va les étrangler financièrement. Alors que des millions de familles se serrent la ceinture pour faire face à la crise, la gauche propose de leur faire les poches plutôt que de faire des économies ! Au lieu d’avoir le courage de s’attaquer aux vrais privilèges, comme les régimes spéciaux par exemple, les socialistes s’en prennent à ceux qui donnent le plus et reçoivent le moins : les classes moyennes, les couples avec enfants qui travaillent dur.
    • D’un nouveau coup porté à la politique familiale parce que c’est une remise en cause du principe d’universalité des allocations familiales qui est d’abord et avant tout un principe de justice : il s’agit d’aider toutes les familles qui ont la charge d’élever des enfants mais aussi d’offrir la possibilité à chacun de fonder une famille et d’être parent. Certes, les familles ont un coût, mais leur contribution n’a pas de prix: c’est notre dynamisme démographique, le seul indicateur de croissance et de confiance qui ne soit pas encore passé dans le rouge. C’est d’autant plus absurde que la branche famille n’est déficitaire que parce que, depuis 2011, elle reverse chaque année 4,4 milliards d’euros aux caisses de retraite, ce qui permet de sauver notre régime par répartition.
    • D’un nouveau coup porté au pacte social français. Depuis Léon Blum, puis le général de Gaulle, la politique familiale fait l’objet d’un consensus national : la famille n’est ni de droite, ni de gauche. Il est profondément regrettable que les socialistes fassent de la famille un sujet de division à l’heure où les Français ont au contraire besoin de se rassembler.

    Si cette proposition socialiste devait être examinée au Parlement, il est bien  évident que le groupe UMP au Sénat s’y opposera."

    Michel Janva

  • Ségolène Royal recule sur l’écotaxe

    Ségolène Royal vient d’annoncer le report « sine die » de l’écotaxe. La ministre de l’environnement avait pourtant tenté de relancer cette nouvelle taxe, appelant même les routiers « à se calmer » ; elle a dû finalement reculer devant la menace d’une mobilisation forte et déterminée – qui avait été menée par le mouvement des bonnets rouges – que le gouvernement craint particulièrement vu son impopularité.

    Ce dispositif n’est pas une fabrication de la gauche mais avait été imaginé et voté par le gouvernement Fillon. Car là aussi, le dispositif avait été imaginé en dépit du bon sens, taxant une profession aux marges déjà très faibles et soumise à une concurrence féroce d’entreprises étrangères n’ayant pas les mêmes contraintes fiscales et sociales et qui plus est, payant déjà des niveaux de taxes records via le carburant.

    LIre la suite

  • Depuis 2012, "plus de 4 milliards d'euros ont été enlevés aux familles"

    François Hollande n'aurait "pas retenu" l'idée de moduler les allocations familiales en fonction des revenus, une piste avancée ce matin par des députés socialistes comme alternative à la réduction du congé parental pour les mères. Mais le principe serait toujours "en discussion". Comprenne qui pourra.

    Quoi qu'il en soit, le gouvernement maintient son objectif d'économiser 700 millions d'euros sur le dos des familles. 700 millions ? François Fondard, président de l'Union nationale des associations familiales (Unaf) a fait le calcul :

    "Quand on additionne toutes les mesures depuis 2012, plus de 4 milliards d'euros ont déjà été enlevés aux familles. Elles ont déjà payé le prix fort. Si on voulait faire perdre confiance aux jeunes familles, il ne faudrait pas s'y prendre autrement."

    Louise Tudy

     
  • Les liens France-Qatar-Espagne-Arabie Saoudite

    Joachim Véliocas analyse les liens France-Qatar-Espagne-Arabie Saoudite pour le quotidien polonais Nasz Dziennik, article du 27 septembre 2014,

    « La mansuétude de nombreux politiciens français, et non des moindres, envers les prétentions des Etats orientaux ayant l’islam pour religion officielle se lit à la lumière des enjeux économiques et des partenariats géostratégiques. Si la France n’a pas de liens aussi étroits que les Etats-Unis avec l’Arabie Saoudite, ses grandes entreprises y sont fortement implantées et la dimension des contrats impressionne. »

    « L’Arabie Saoudite demeure notre premier client sur la période 2003-2012 », indique le dernier rapport au Parlement sur les exportations d’armement de la France. Sur les dix dernières années, elles se sont élevées à 7 milliards d’euros. Depuis la déstabilisation de la région suite aux révolutions arabes, les commandes n’ont jamais été aussi élevées. Ainsi, six frégates vont être vendues ces prochaines années au royaume wahhabite pour un montant de 15 milliards d’euros, et une aide de 3 milliards au Liban va pouvoir permettre à ce dernier de moderniser ses équipement dans un contexte de tensions avec ses voisins.

    On comprend donc à cette lumière l’engagement matériel de la France aux côtés de l’Armée syrienne libre (ASL), officialisé cet été par François Hollande alors que la presse internationale avait depuis longtemps évoqué ce partenariat. Loin d’être islamiquement modérée, l’ASL comprend des brigades jihadistes avérées, s’appelant Muawiya, Yazid, Abou Ubayda Jarrah, Ibn Taymiyya, Ibn Kathir, la brigade turkmène « Yavuz Sultan Selim » du nom du sultan-calife ottoman qui, au XVIe siècle, massacra alévis, alaouites et chiite. La plus grosse composante de l’ASL est la brigade al Farouq, dont la cruauté n’a rien à envier au Jabhat al Nosra.

    La France siège à une operation room confidentielle en Jordanie, dirigée par les Saoudiens, avec les Etats-Unis, coordonnant l’appui matériel aux djihadistes de l’ASL, selon le reporter du Figaro sur place Georges Malbrunot.

    C’est dans ce contexte de pluie de contrats potentiels que Nicolas Sarkozy reçut, le 8 octobre 2002, le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale, Abdallah Turki, qui vint Place Beauvau pour obtenir un feu vert sur le financement de mosquées en France. Peu importait apparemment que cette Ligue soit le bras financier et prosélyte de l’Arabie Saoudite, où le wahhabisme d’Etat est la mouture la plus extrême de l’islam. Nombreuses mosquées sont financées par l’état wahhabitte en France ; Lyon et Evry sont les plus monumentales. Celle de Cannes, inaugurée cet été par le maire UMP sur un terrain municipal, a été financée par le propriétaire de la chaîne islamique Iqraa, Saleh Abdullah Kamel. Iqraa (lire en arabe) est  le nom donné à la mosquée inaugurée par le maire David Lisnard entre un drapeau saoudien et algérien.

    L’Espagne a encore des meilleures relations que la France avec l’Arabie Saoudite. « J’entretiens une profonde et forte amitié avec le roi Juan Carlos », affirma le prince héritier Bin Abdulaziz al Saud durant son voyage en Espagne en 2006. Ainsi, Alstom encaissa un coup dur quand le consortium hispano-saoudien Talgo/Renfe emporta le projet de TGV la Mecque-Médine, obtenu en octobre 2011 par le truchement du roi d’Espagne. Un projet à 6,7 milliards d’euros.

    En mai 2014, Juan Carlos alla voir son ami en Arabie Saoudite et accéléra la vente de plus de 250 chars de combat Léopard fabriqués en Espagne.

    On comprend mieux pourquoi la monumentale mosquée Omar de Madrid n’eut aucun encombre à édifier son imposant minaret avec des fonds saoudiens. Elle fut inaugurée par le roi Fadh (1923-2005) et le roi Juan Carlos en 1992. Wahhabite, elle est considérée comme trop radicale par nombre de musulmans maghrébins de la ville. Pour la petite histoire, ma femme de ménage marocaine refuse d’y mettre les pieds pour cette raison, et préfère fréquenter la mosquée syrienne du quartier Lavapies (1).

    Nicolas Sarkozy, lui, privilégia le Qatar à l’inverse de son prédécesseur Jacques Chirac. Ce pays a obtenu un véritable tapis rouge pour ses investissements en France. Non seulement ses OPA et prises de participation dans les sociétés stratégiques françaises n’ont jamais été contrecarrées, mais il bénéficie d’exemptions fiscales notamment sur les plus-values, sur décision de Sarkozy.

    Le fonds souverain du Qatar Investment Autority (QIA), doté de 210 milliards d’euros, est actionnaire de groupes stratégiques comme Lagardère (13% des parts, Lagardère possède elle-même 7,5% d’EADS), Veolia environnement (4,7%), Suez Vinci (5,5%), Total (3%). Le fonds Qatar Sports Investments détient 30% du club de foot PSG, et Qatar Luxury Group détient 1% de LVMH ainsi qu’une participation dans Le Tanneur.

    Il faut dire que les grandes entreprises françaises Total, GDF-Suez, EDF, Veolia, Vinci, Air Liquide, EADS, Technip ont raflé des contrats importants au Qatar.

    Ce tableau économique impressionnant étant posé, on comprend comment le bras armé du Qatar concernant l’investissement dans les mosquées françaises, la Qatar Charity Foundation, s’en donne à cœur joie. Principal soutien des Frères musulmans dans le monde, l’émirat a sans surprise orienté ses fonds vers les mosquées de l’UOIF, branche des Frères musulmans en France. Ainsi, les mosquées de Mulhouse, Reims, Nantes ont reçu des financements directs, et les projets des Grandes Mosquées de Bordeaux et de Marseille sont en passe de recevoir leur contribution. La fondation contribue même au budget de fonctionnement de l’historique mosquée de Paris à hauteur de deux millions d’euros.

    Nombre de politiciens français défilent à Doha. Tous les ministres de Sarkozy s’y pressèrent. Côté socialiste, nombreux y ont été reçus, de Manuel Valls à Ségolène Royal qui fut reçue en 2007 dans le cadre d’un « voyage d’étude » pour un « Forum sur la démocratie » (intitulé assez incongru dans cette dictature islamiste) accompagnée à l’époque par Najat Vallaud-Belkacem. Cette dernière, actuellement ministre de l’Education nationale, pourtant en pointe sur le féminisme, affirma lors d’une émission sur LCP en 2012 :

    « A propos du Qatar, il y a des inquiétudes que je ne comprends pas. L’investissement du Qatar c’est du business et rien d’autre », à propos des subventions qatari aux banlieues musulmanes, dont les représentants associatifs reçus à Doha en novembre 2011 rappelèrent que leur hôte, l’émir en personne, les invita à créer des écoles coraniques car elles sont les « meilleures institutions pour apprendre correctement l’arabe littéraire et l’histoire du monde (2) ».

    L’ambassade du Qatar à Paris cible depuis 2003 les populations issues de l’immigration musulmane, et cherche à se constituer un fichier d’affidés manipulables. Une tentative de doubler le Conseil français du culte musulman, trop lié au Maroc et à l’Algérie, prit forme en 2009 avec la création du Conseil représentatif des institutions musulmanes, sur le modèle du Crif pour les juifs. La main ouvrière du projet fut Malika Benlarbi, à l’époque sous-préfète et ancienne du cabinet de Brice Hortefeux alors ministre de l’Intérieur. Ce projet avorta faute de représentativité, et surtout car Nicolas Sarkozy, annoncé pour le gala de lancement, changea d’avis à la dernière minute. Le Qatar adore lancer des dîners et forums en France ; en mars 2008, le ministre de l’Education nationale Xavier Darcos lança les Assises de l’enseignement de la culture et langue arabes, au sein même de l’Assemblée nationale, événement parrainé par le Qatar.

    « Partenaire principal » (3) des révolutions arabes selon le chef des Frères musulmans tunisien Rached Ghannouchi, le Qatar ne se contente pas de financer les partis politiques liés à la confrérie, mais arme aussi les djihadistes en Syrie et en Libye. La guerre de Libye a d’ailleurs été entreprise par la France sous pression du Qatar. Sur le dossier syrien, les hommes politiques français les plus liés à l’émirat réclamèrent des frappes contre Damas en soutien aux djihadistes : en 2013, Alain Juppé réclama une ingérence sur le modèle du Kosovo en 1999, alors que Nicolas Sarkozy, rapportent ses proches au Figaro, aurait souhaité frapper Damas sans même l’aval de l’Assemblée nationale (4) !

    Affaiblie économiquement, la France n’ose pas fragiliser son partenariat stratégique avec les royaumes wahhabites orientaux, l’industrie de l’armement en France étant un des rares secteurs encore florissant, dont les exportations ont augmenté de 40% pour la seule année 2013.

    Cependant, l’extrême radicalité de l’islam diffusé par ces pays choque l’opinion et donc les sympathisants des partis politiques. Ainsi, Nicolas Sarkozy fut contraint de décrocher son téléphone en mars 2012 pour demander à l’émir du Qatar de retenir le cheikh Yussuf al Qaradawi, invité du congrès annuel de l’UOIF (branche française des Frères musulmans) : ses déclarations concernant le châtiment des apostats, des homosexuels et des juifs avaient du mal à passer inaperçus à l’ère des réseaux sociaux et des médias internet. Six autres conférenciers étrangers invités pour l’occasion virent leur autorisation de séjour suspendue, un mois après la tuerie de l’école juive de Toulouse par Mohamed Merah ; les options idéologiques antisémites de ce petit monde faisait désordre. D’autant que l’élection présidentielle se déroula en mai de la même année !

    Pour autant, localement, les maires UMP continuent de soutenir les mosquées de l’UOIF. A Beauvais, Metz, Nice, Bordeaux, Cannes, les élus de droite soutiennent activement leur implantation en trouvant parfois eux-mêmes les terrains, toujours au nom de la laïcité et de la liberté religieuses, notions pourtant clouées au pilori par la doctrine des Frères musulmans !

    Dans les prochaines décennies le maillage territorial des islamistes, tant au niveau des mosquées qu’au niveau des écoles, aggravera le communautarisme déjà bien enkysté dans les grandes agglomérations françaises.

    L’Europe de l’Ouest vieillit et a depuis longtemps baissé la garde quant à la défense de ses valeurs traditionnelles. Le « changement de civilisation », réclamé par la gauche française dans une vision post-chrétienne et nihiliste d’un homme nouveau déraciné, est mis en place par tout l’arc politique français. C’est aussi en ce sens qu’il faut comprendre le succès du Front national dans les urnes, et plus généralement celui des autres partis national-conservateurs d’Europe.

     Joachim Véliocas, 30/09/2014

    Joachim Véliocas est directeur de l’Observatoire de l’islamisation de Paris et auteur de Ces Maires qui courtisent l’islamisme (éditions Tatamis, 2010).

    SourcesNasz Dziennik, Sobota, 27 wresnia 2014 et L’Observatoire de l’islamisation,30/09/20

    Notes :

    (1)  L’auteur de ces lignes vivait encore récemment à Madrid.

    (2)  Propos rapportés dans le livre de Nicolas Beau et Jacques-Marie Bourget, Le Vilain Petit Qatar,, Fayard, 2014, p. 210.

    (3)  Interview au journal qatari Al Arab du 31 décembre 2012.

    (4)  « Syrie : ce que Sarkozy pense mais ne dit pas », Le Figaro, 5 septembre 2013.

    http://www.polemia.com/les-liens-france-qatar-espagne-arabie-saoudite/

  • Céline Lafontaine : “La bioéconomie, c’est le stade ultime du capitalisme”

    Dans son livre “Le Corps-Marché”, la sociologue canadienne Céline Lafontaine, professeure à l’université de Montréal, dénonce la “bioéconomie”, une économie fondée sur la marchandisation du corps.

    S’attachant en particulier à l’industrie biomédicale, Céline Lafontaine délivre une enquête documentée et pragmatique sur les enjeux de la bioéconomie. Elle éclaire les règles d’un marché mondialisé du corps humain, dont les éléments (sang, ovules, cellules, tissus…) sont de plus en plus marchandisés, comme dans l’industrie de la procréation. Par-delà les clivages éthiques que tous ces débats suscitent entre les citoyens – par exemple au sujet de la gestation pour autrui –, elle consigne précisément les enjeux réels de cette bioéconomie souveraine. Un éclairage à partir duquel les positions éthiques de chacun peuvent s’ajuster en fonction de plusieurs conceptions possibles de la liberté et de l’égalité…

    Le monde vivant est devenu aujourd’hui, selon vous, “une mine à exploiter”. Une mine qui définit ce que vous appelez la “bioéconomie” ? Qu’est-ce qui la caractérise ?

    - 1Céline Lafontaine – La bioéconomie, c’est le nouveau modèle de développement économique, promulgué par l’OCDE. La bioéconomie est au cœur du processus de globalisation. L’origine du concept se rattache à l’écologie et au modèle de la décroissance. Face à l’épuisement des ressources naturelles, la bioéconomie, dans sa première version, devait tenir compte des limites imposées par la planète, des limites du vivant. Historiquement, la bioéconomie est directement liée à la crise du pétrole du début des années 70, à l’abandon de l’étalon-or, au moment où le rapport du Club de Rome annonçait l’épuisement de l’énergie fossile.

    Les Etats-Unis ont alors réagi en développant un nouveau modèle de l’économie qui place les processus vivants au centre de tout. Dès le début des années 80, le pays a investi massivement dans les biotechnologies. La bioéconomie, c’est donc un mode de production qui touche tous les secteurs économiques (agriculture, industrie, santé…), qui prend les processus vitaux, au niveau de l’ADN et des cellules, pour les transformer et leur conférer une nouvelle productivité.

    Ces processus biologiques sont à la source d’une nouvelle productivité. Plutôt que d’utiliser la force de travail des ouvriers, la bioéconomie est fondée sur l’exploitation du vivant, la manipulation des gènes, des processus cellulaires et des processus vitaux. La vie elle-même est devenue la source de la productivité économique.[....]

    La suite sur Les Inrocks.com

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Celine-Lafontaine-La-bioeconomie-c

  • Hollande a-t-il tenté d’annuler le redressement fiscal de Mediapart

    Selon Le Canard enchaîné, le chef de l’État aurait multiplié les pressions auprès de Bercy pour « passer l’éponge sur la dette fiscale » du journal en ligne.

    Durant cinq ans, Mediapart s’est en effet appliqué un taux de TVA à 2,1% au lieu de celui, légal, de 19,6%. Le pure player doit ainsi près de 3 millions d’euros au fisc, plus 200 000 euros de frais de retard et 1 million d’euros pour « mauvaise foi », soit la coquette somme de 4,2 millions d’euros.

    Et si l’Assemblée nationale a voté, en février dernier, une loi pour l’égalité fiscale entre la presse papier et la presse en ligne, cette loi, entrée en vigueur le 1er février 2014, n’est évidemment pas rétroactive et ne concerne donc pas la période 2008-2013 durant laquelle Mediapart était de l’autre côté de la ligne jaune.

    En juillet, le site a reçu une notification de redressement fiscal de 4,2 millions d’euros, que François Hollande aurait tout fait pour tuer dans l’œuf. Sans succès. Mais pourquoi le chef de l’État agit-il ainsi envers un site qui n’a de cesse de sortir des « affaires » sur ses ministres ?

    La réponse est simple pour le Canard : Edwy Plenel n’est autre qu’un ami de François Hollande, avec qui il a d’ailleurs déjà écrit un livre… L’amitié plus forte que la créance ? Avec l’argent du contribuable, c’est sans doute plus facile.

    Vu sur ojim.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Hollande-a-t-il-tente-d-annuler-le

  • Quand les allocations familiales financent des jihadistes

    Lu ici :

    "Selon Alain Marsaud [député des Français établis hors de France], les CAF de la région Sud-Ouest compteraient une dizaine de cas de personnes parties faire le djihad en Syrie et qui toucheraient toujours leurs allocations. L'un d'eux continuerait par exemple de percevoir 2.200 euros chaque mois."

    Alain Marsaud et Thierry Mariani (député UMP des Français de l'étranger) vont déposer cette semaine une résolution à l'Assemblée pour permettre aux parlementaires d'enquêter, la CAF ayant des moyens très limités pour le faire.

    Louise Tudy

  • Les 4 mensonges du budget 2015

    La commission européenne pourrait retoquer le projet de loi de finance présenté par Manuel Valls. L'analyse d'Eric Verhaeghe.
    En lisant le projet de loi de finances pour 2015, les commissaires européens ont éprouvé une fois de plus la capacité de Manuel Valls à communiquer efficacement - un talent qui manquait cruellement à Jean-Marc Ayrault. Le Premier Ministre parvient en effet à faire croire qu'il baisse les dépenses et les impôts dans des proportions considérables, quand le budget qu'il soumet aux instances bruxelloises incarne tout le contraire. Il est amusant de le prendre point par point pour mesurer l'écart entre la posture et la réalité.
    Premier mensonge: l'Etat n'est pour rien dans l'incapacité de la France à réduire ses déficits. L'un des arts consommés des fonctionnaires, fièrement représentés par Bercy, consiste à soutenir que la gabegie publique n'existe pas. Si les déficits ne se réduisent pas, c'est évidemment la faute aux autres!
    «Les principales révisions proviennent d'un environnement international moins porteur que prévu, de la situation particulièrement dégradée de l'investissement des ménages en matière de logement et de l'atonie prolongée de l'investissement des entreprises», lit-on dans le PLF 2015. Les coupabes ils sont là : les étrangers, les promoteurs immobiliers et les patrons.
    Bien entendu, pas un mot par exemple sur les 50 milliards de l'Education Nationale consommés dans des procédures bureaucratiques à n'en plus finir, pendant que d'autres pays obtiennent de bien meilleurs résultats avec beaucoup moins de moyens.
    ● Deuxième mensonge: les impôts vont baisser. Cette phrase qu'on entend depuis des années est démentie noir sur blanc par le projet de loi de finances. «Le taux de prélèvements obligatoires atteindrait 44,7 % du PIB en 2014, stable par rapport à 2013, puis diminuerait à 44,6 % en 2015», est-il écrit dans le texte. Avec 0,1% de baisse du taux de prélèvements obligatoires, et 0,4% de croissance du PIB, les prélèvements obligatoires augmentent de 0,3% en volume, et reculent de façon marginale dans l'ensemble du PIB. On est loin des déclarations triomphales du Premier Ministre.
    Le même projet de loi ajoute d'ailleurs: «Au total, le taux de prélèvements obligatoires baissera continument sur la période de programmation, passant de 44,7 % du PIB en 2014 à 44,4 % en 2017.» En trois ans, la perspective de baisse des impôts se limitera à 0,3% du PIB (soit, grosso modo, deux milliards d'euros par an). Impressionnant, non?
    ● Troisième mensonge: les dépenses baissent. On cite ici dans le texte le passage savoureux du PLF 2015: «Dès 2015, un premier quantum de 21 Md€ d'économies sera réalisé, soit un niveau inédit qui permettra de ramener le taux de croissance de la dépense publique à 1,1 % (en valeur, hors crédits d'impôt désormais considérés comptablement comme des dépenses).» Bercy est le seul ministère au monde où 21 milliards d'économies permettent une croissance de 1,1% des dépenses.
    On pourrait détailler par le menu sur de nombreuses pages la façon dont Bercy présente des hausses de dépenses comme des baisses. On retiendra cette phrase qui dit tout: «En arrêtant un programme de réforme qui produira 7,7 Md€ d'économie en 2015 et près de 19 Md€ d'économies en 2017 pour l'État et ses agences, le Gouvernement agit avec détermination pour réduire le rythme de progression de la dépense publique.» Encore et toujours, cette logique qui veut que les milliards d'économies servent à «réduire le rythme de progression». Décidément, la haute administration française n'a rien à envier aux mandarins décadents du dix-huitième siècle.
    ● Quatrième mensonge: l'Etat ne crée plus d'emplois de fonctionnaires. Là encore, le PLF se livre à un exercice rhétorique de tout premier ordre. Officiellement, les effectifs sont stables, malgré les créations pléthoriques et absurdes d'emplois d'enseignants. Quand on soulève le tapis, on retrouve toutefois la poussière: les opérateurs de l'Etat (comme les universités et une série d'établissements plus ou moins connus) vont quant à eux créer plus de 5.000 emplois.
    Autrement dit, Manuel Valls s'inscrit dans la longue lignée des Premiers Ministres qui présentent leur budget à l'inverse de ce qu'il est réellement. Un artifice qui ne devrait pas abuser la Commission Européenne, et qui expose la France au risque maximal de devoir reprendre sa copie en urgence.

    Notes : 

    Eric Verhaeghe a été président de l'Apec (Association pour l'emploi des cadres) entre 2004 et 2009. Il est également l'auteur de plusieurs ouvrages publiés chez Jacob-Duvernet: «Jusqu'ici tout va bien», «Au cœur du MEDEF: chronique d'une fin annoncée», et «Faut-il quitter la France?». Retrouvez ses chroniques sur son site  : http://www.eric-verhaeghe.fr/

    source : 

    Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuEkypZEyEeZQQBGrj.shtml