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économie et finance - Page 822

  • Marcela Iacub, Kerviel du sexe ?

    Si l’on se permet de revenir sur la récente « performance » de Marcella Iacub – comme dit Libération, qui l’a portée en couverture en compagnie du Nouvel Observateur – alors que tout ce qu’il fallait en dire a été dit et bien dit, en particulier par la justice, c’est parce que sa dimension éditoriale et journalistique a occulté sa dimension idéologique, beaucoup moins surprenante. Et pas moins intéressante. Ce n’est en effet pas un hasard total que cette entreprise (au sens économique du terme) ait été conduite par Marcela Iacub et sponsorisée par Le Nouvel Observateur et Libération.

    Avec cette opération minutieusement préméditée d’essorage de DSK dont la seule finalité était de « faire de l’argent », comme l’a bien diagnostiqué sa victime, Marcella Iacub s’est en effet investie elle-même en modèle d’une proposition politique qu’elle développe depuis des années : l’extension du néo-libéralisme aux affaires du corps, notamment par la financiarisation du cul. Que cela soit dans ses livres, ses articles ou ses chroniques hebdomadaires dans Libération, cette juriste n’a qu’une obsession : que le droit soit nettoyé pour se conformer au rôle de simple facilitation technique du marché, afin de « faire du sexe une liberté comme celle du commerce » et de le monnayer sous toutes ses formes.

    Marcela Iacub considère ainsi que la prostitution doit être organisée comme une activité professionnelle banale à intégrer dans la vaste gamme des services à la personne. « Au lieu de vendre son corps comme caissière à Auchan, on peut aussi bien le vendre à un mec », explique-t-elle avec simplicité. Cette normalisation, qui serait sans conteste bénéfique au PIB national, aurait de plus la vertu de contribuer à la baisse du chômage, les compétences nécessaires à ce nouveau statut professionnel étant assez limitées pour offrir des débouchés importants aux jeunes des deux sexes en échec scolaire.

    Sur les « mères porteuses », Marcela Iacub a ainsi trouvé bien timorés les audacieux qui proposent leur légalisation sous le régime du bénévolat. Elle ne comprend pas « pourquoi les partisans de la gestation pour autrui en France tiennent tant à la gratuité de cette technique (sic) alors qu’ils sont favorables à ce qu’on paye de manière convenable les femmes de ménage, les nounous, les coiffeuses et les masseuses  ». Elle explique que cette « limitation de la relation marchande » néglige « les bénéfices à tirer en confiant toutes les grossesses à des femmes spécialement formées, heureuses d’être enceintes et particulièrement bien payées (…) pour les risques qu’elles courent et les dérangements de tout type que provoque une grossesse (…) On créerait ainsi un nombre considérable d’emplois féminins et ce serait une occasion formidable de redistribution de l’argent entre les riches et les pauvres ».

    Avec la mise en vente d’une tranche de la vie sexuelle de DSK, dans laquelle elle s’est introduite avec méthode et préméditation, Marcela Iacub a mis en pratique, à son profit, cette même logique de rentabilisation financière du cul qu’elle défend depuis longtemps. Virginie Despentes a bien recadré la nature de l’opération en réduisant Marcela Iacub à ces « meufs du 6e arrondissement qui s’agitent volontiers sur les queues qui peuvent leur rapporter de l’argent ». Mais il faut reconnaître que cette dernière a innové pour démultiplier le profit attendu de son investissement destiné, dès le départ, à usiner un best-seller. Car la vraie « performance » ne réside pas dans le fait de parvenir à coucher avec DSK – on sait qu’il est plutôt accueillant en la matière – que de le raconter en piétinant le respect de la vie privée auquel tout le monde (DSK compris) a, jusqu’à nouvel ordre, droit.

    Marcela Iacub illustre ainsi le stade sexuel des «  furies de l’intérêt privé », comme Karl Marx appelait ces « passions les plus vives, les plus mesquines et les plus haïssables du cœur humain » face auxquelles « tout ce qui avait solidité et permanence s’en va en fumée, tout ce qui était sacré est profané ». On le constate de plus en plus, de Christine Angot à Johnny Halliday, l’exhibitionnisme à prétention littéraire ou biographique profanant sa propre vie privée permet de faire de l’argent. Marcela Iacub a compris qu’on pouvait faire encore plus d’argent en profanant la vie privée des autres, à condition de bien les choisir. Et ensuite de trouver des idiots utiles pour justifier que ce qui était sacré – la vie privée, précisément – soit piétinée en toute bonne conscience.

    Marcela Iacub n’a guère eu de difficulté à les trouver pour justifier son délit : ils se bousculent au sein de la grande académie des briseurs de tabous. La seule justification que Laurent Joffrin — le directeur du Nouvel Observateur qui a servi de lancement marketing à son livre – a trouvée fut ainsi la défense de « la provocation » et de la « transgression ». Libération, sans doute frustré de n’avoir pas eu la primeur de cette grande avancée anti-moralisatrice en a rajouté en saluant dans ce « livre joyeusement et éperdument politique » une offensive bienvenue contre les « fabricants de vertus ». Et en félicitant son auteur, « unique dans le paysage passablement figé des idées françaises », qui « fait sauter l’idée même de seuil (des convenances, de la bonne éducation, des idées raisonnables) qu’il ne faudrait pas franchir ».

    L’entreprise hautement rentable de Marcela Iacub et la complicité béate du Nouvel Observateur et de Libération illustrent à merveille cette division du travail bien analysée depuis longtemps par le philosophe de tradition socialiste Jean-Claude Michéa : « Si la logique du capitalisme de consommation est de vendre n’importe quoi à n’importe qui, il lui est indispensable d’éliminer un à un tous les obstacles culturels et moraux (tous les “tabous” — dans la novlangue libérale et médiatique) qui pourraient s’opposer à la marchandisation d’un bien ou d’un service (…) Le libéralisme économique intégral (officiellement défendu par la droite) porte en lui la révolution permanente des mœurs (officiellement défendue par la gauche), tout comme cette dernière exige, à son tour la libération totale du marché ».

    Marianne  http://www.actionfrancaise.net

  • Portugal : Marée humaine contre l’austérité

    Une marée humaine a déferlé samedi sur le Portugal, Lisbonne en particulier, à l’appel d’un mouvement citoyen apolitique très actif sur les réseaux communautaires, nommé “Que la Troïka aille se faire voir” qui a réalisé ainsi une mobilisation exceptionnelle contre les mesures d’austérité, exigées par les créanciers du pays, sous assistance financière.

    La troïka et le gouvernement dehors“, “le Portugal aux urnes“, “élections maintenant“, “démocratie participative“, “qui s’endort dans la démocratie, se réveille dans la dictature“, “Bandits, rendez-nous notre argent” clamait de petites affiches. “Aujourd’hui je suis dans la rue, demain ce sera toi“.pouvait-on lire sur les banderoles portées par les manifestants.

    Quelque 500.000 personnes ont défilé dans la capitale où le cortège avait démarré au son de l’hymne de la Révolution des Oeillets de 1974 qui a permis l’instauration de la démocratie. “Grândola Vila Morena” a ainsi été reprise en cœur par les manifestants, la voix tendue d’émotion.

    La manifestation de samedi a ainsi donné une nouvelle dimension au mécontentement populaire contre les mesures d’austérité mises en œuvre par le gouvernement de centre-droit, en contrepartie du plan de sauvetage international de 78 milliards d’euros accordé au Portugal en mai 2011.

    http://fortune.fdesouche.com/

  • KEYNÉSIENS ET MONÉTARISTES

    Il semble de plus en plus insupportable à une majorité de Français qu'un pays comme le nôtre avec son niveau économique, scientifique, technologique, ainsi qu'agricole, connaisse le marasme et le chômage comme actuellement.
    Les raisons en sont une immigration qui continue et s'aggrave ainsi que la construction européenne due au traité de Maastricht. L'INSEE prévoit encore une forte augmentation du chômage en : 2008. Il faut savoir aussi que derrière cette construction européenne toute possibilité de politique économique nationale a été abandonnée.
    Le principal débat entre les différentes théories ou visions économiques du monde a été celui qui a opposé keynésiens ou néo-keynésiens et monétaristes. Dans ce débat théorique les keynésiens semblent avoir abdiqué mais les faits et résultats sont pourtant là pour démontrer la validité de leur vision du monde.
    Même lorsque cela est caché, on applique en fin de compte une politique de relance keynésienne. Ainsi la reprise américaine en 1982 a-t-elle été obtenue par un déficit budgétaire financé par création monétaire.
    Le monétarisme, lui, est une version infantile du scientisme pour qui le réel se trouve dans des équations mathématiques ou une théorie, le budget de l'État se gérant comme un porte-monnaie individuel. On a, là, le raisonnement le plus naïf pour ne pas dire niais que l'on puisse avoir.
    Ce n'est sans doute pas un hasard si le Ministre de l'Économie actuelle qui s'est rallié aux thèses monétaristes a une formation de comptable (un sou est un sou), toute idée de déficit budgétaire ne pouvant que le traumatiser.
    Soulignons au passage la mesure la plus grave et la plus dramatique prise par son prédécesseur Edmond Alphandery, c'est-à-dire la fin du lien entre la Banque de France et le gouvernement. Pour la première fois dans son histoire, la France perdait sa souveraineté économique qui dans un deuxième temps se trouvera à Frankfort. En «bon» monétariste Edmond Alphandery a pris cette mesure car c'est écrit ainsi dans les livres d'économie qui se réfèrent à ce courant.
    La pensée keynésienne ne se prétend pas être le réel mais un modèle opératoire pragmatique où l'économie est analysée en termes de circuit et où sont intégrés tous les phénomènes psychologiques, humains, sociaux et même affectifs (confiance, audace d'entreprendre ou d'investir, projection dans le futur... ) propres â toute activité économique faite par des hommes. Pour Keynes les agents économiques ne sont pas tous égaux puisque l'activité économique dépend avant tout des entrepreneurs et de leurs états d'âme (qui ont comme conséquence leur anticipation dans les projets escomptés d'où vient la décision d'investir).
    Toujours est-il que, sous la pression de l'Allemagne, la théorie monétariste avec comme conséquence l'aggravation du chômage a été adoptée avec un intégrisme stupéfiant. On donne plusieurs explications, plus psychologiques que rationnelles, à la préférence des Allemands pour la théorie monétariste. Ils ont, en effet, connu l'inflation de la République de Weimar, et sans doute aussi, même si on réveille un tabou, la seule politique keynésienne parfaitement réussie que l'on connaisse a été effectuée par les nazis au début du 3e Reich, alors que le livre majeur de Keynes, « La théorie générale de l'emploi de l'intérêt et de la monnaie » n'avait même pas été publié, ce qui d'ailleurs laisse à penser que les idées suivent plus souvent la pratique que l'inverse.
     Cette politique keynésienne sous l'impulsion de Schacht, ministre de l'économie sous Hitler, s'est faite avec un programme de grands travaux et une injection monétaire massive dans l'économie, grâce à un système de traites (MEFO) garanties par l'État, remises par les industriels à leurs fournisseurs et qui circulèrent comme une véritable monnaie.
    Les résultats ont été foudroyants. En quelques années l'Allemagne est passée de 6 millions de chômeurs à un nombre négligeable. Ceci a été réalisé grâce â un contrôle des changes et une économie fondée sur l'AUTARCIE. Cette autarcie ne s'est pas faite sans mal puisque l'agriculture n'était pas très développée en Allemagne. L'industrie chimique a fabriqué de l'essence synthétique pour obtenir une indépendance énergétique. Pour ce qui est du domaine commercial, on a eu recours au clearing : à toute importation de l'étranger doit correspondre une exportation de même valeur dans le pays intéressé. L'Allemagne, en plus de son chômage résorbé, est devenue la deuxième puissance industrielle du monde. Le réarmement n'est surtout intervenu qu'après, de façon importante, une fois la machine économique remise en route.
    La question fondamentale qui se pose est la suivante : pourquoi l'économiste Schacht sous le 3e Reich a si bien réussi et que les socialistes français lorsqu'ils sont arrivés au pouvoir en 1982 ont échoué ? Pour la raison très simple que la contrainte extérieure n'existait pas au temps de l'Allemagne n..., à cause du rétablissement du contrôle des changes et d'une économie tendant à l'autarcie.
    Si la France veut de nouveau créer les conditions d'une politique keynésienne réussie, il faudra le maintien d'une monnaie nationale et le contrôle par l'État de la Banque de France afin de pouvoir donner les impulsions économiques nécessaires. Le rétablissement de la notion de frontière sera une priorité. Une frontière au sens moderne n'est pas une muraille de Chine mais une membrane vivante qui permet de réguler (vis à vis de cet organisme qu'est la nation) le plus intelligemment possible, en fonction des intérêts du pays et du moment, les flux des biens et des personnes. Un protectionnisme éclairé permettra d'obtenir cet objectif d'une balance commerciale équilibrée auquel devra s'ajouter un contrôle strict des flux migratoires.
    Un député UDF avait écrit qu'il fallait accepter la dure loi du libre échange et de la concurrence totale car autrement la France retournerait au Moyen âge ou serait dans la même situation que l'Albanie. Il faut comprendre tout ce qu'il y a de mensonger et d'hypocrite dans cette affirmation lorsque l'on sait que les deux pays capitalistes actuels les plus puissants et les plus modernes au monde (États-Unis et Japon) sont dans la pratique dans une situation économique de quasi autarcie vu le très faible pourcentage de leurs importations du à un système de protectionnisme déguisé.
    Toutes ces mesures dans le fond relativement simples permettraient à notre pays de résorber son chômage dans un délai assez court. Lorsque l'emploi sera de nouveau suffisant, le protectionnisme pourra être allégé au fur et à mesure de la situation. La construction européenne maastrichienne actuelle, basée sur le monétarisme et la non intervention de l'État, est d'autant plus traumatisante et déstabilisante pour la France, vu son passé et sa tradition en ce domaine. C'est par une politique résolument nationale qui sorte de la spirale mortifère de Maastricht que la France résoudra la plus grande tragédie qui se pose à elle actuellement.
    par Patrice GROS-SUAUDEAU (remis à jour en 2007)

  • Les États-Unis commencent à couper dans les dépenses publiques

    Faute d’accord entre républicains et démocrates, le « séquestre » est entré en vigueur hier soir. Barack Obama reçoit les leaders du Congrès aujourd’hui.

    Ca y est, le « séquestre » est entré en vigueur, hier, à minuit. Faute d’accord sur la réduction du budget entre démocrates et républicains, des coupes automatiques de 85,3 milliards de dollars, d’ici à fin septembre, vont commencer à entrer en application.

    Avec une liste impressionnante de conséquences négatives potentielles, pour les Américains comme pour les touristes du monde entier qui se rendent aux États-Unis : du chômage technique pour des centaines de milliers d’Américains, notamment pour les civils qui travaillent pour le Pentagone, des horaires restreints pour l’accès aux parcs nationaux, des files d’attente plus longues aux aéroports par manque de personnel, à la fois aux contrôles de sécurité et dans les tours de contrôle, des aides à la recherche d’emploi suspendues, des intoxications alimentaires en hausse par manque d’inspecteurs sanitaires…

    Barack Obama a constamment cherché à dramatiser les conséquences des coupes automatiques, au cours des derniers jours, dans l’espoir que les Américains les imputeront aux républicains. Il s’est, par exemple, rendu sur les chantiers navals de Huntington Ingalls, à Newport News, en Virginie, pour donner un exemple. Les coupes dans la défense (voir page 7) pourraient empêcher la Navy d’y envoyer des navires à l’entretien, ce qui toucherait non seulement l’entreprise en question, mais aussi ses fournisseurs, dans tout le pays.

    Le président américain se montre intransigeant dans ce dossier. Comme l’ont démontré, d’abord, son discours d’investiture en janvier, puis son discours sur l’Etat de l’Union en février, il ne veut faire aucun cadeau aux républicains, à qui il ne pardonne pas leurs pratiques d’obstruction au cours de son premier mandat. La Chambre des représentants est contrôlée par le G.O.P., qui a en outre la possibilité, au Sénat, de retarder ou saboter des lois via la procédure du « filibuster ». Depuis des semaines, les deux camps sont restés dans un dialogue de sourds pour savoir comment réduire le déficit.

    Les démocrates veulent augmenter les recettes fiscales en supprimant nombre d’exonérations favorables au « big business ». Les républicains estiment qu’ils ont déjà consenti à des hausses d’impôts pour les Américains les plus aisés en janvier et que c’est désormais aux démocrates d’accepter leurs demandes de coupes dans les programmes sociaux.

    Aujourd’hui a lieu à Washington une réunion de la dernière chance : Barack Obama reçoit les leaders républicains et démocrates des deux Chambres, John Boehner et Mitch McConnell pour le G.O.P, Nancy Pelosi et Harry Reid pour les démocrates. Mais cette réunion intervient singulièrement tard. Ce qui a fait déclarer à l’attaché parlementaire d’un élu républicain : « pourquoi le président organise-t-il une réunion vendredi alors que le séquestre doit s’appliquer jeudi à minuit ? Soit il faut que quelqu’un achète un calendrier à la Maison-Blanche, soit c’est une plaisanterie. Ils (les démocrates) devraient au moins faire semblant d’essayer ». Le ton est donné.

    Reste à voir quel sera le véritable impact du séquestre. Les démocrates ont, volontiers, aligné les prévisions sombres : une amputation de 0,6 % de la croissance pour 2013, c’est plus de 750.000 emplois menacés, à un moment où le chômage refuse obstinément de descendre sensiblement de la barre des 8 %, selon le bureau du budget du Congrès. Le FMI a, lui, estimé, hier, que la croissance américaine pourrait être en 2013 inférieure de 0,5 % à ce qu’elle aurait été sans les coupes. Il estime qu’il « y aura un impact sur la croissance mondiale. Les pays les plus affectés seront ceux qui ont les liens commerciaux les plus profonds avec les États-Unis ». Le syndicat AFL-CIO a, lui aussi, poussé un coup de gueule, estimant que le séquestre allait toucher, en priorité, les Américains les moins bien payés et aurait un impact sur la consommation.

    D’autres voix s’élèvent pour relativiser. D’abord, les coupes se feront sentir progressivement. Les mises à pied ne peuvent intervenir qu’après un préavis de 30 jours. Selon Alan Blinder, de l’université de Princeton, il s’agit « seulement d’un ralentisseur » sur la route de la croissance, rien de majeur. L’agence de notation Fitch a déjà prévenu que l’entrée en vigueur du séquestre ne la conduirait pas à dégrader sa note souveraine (AAA).

    Ce qui préoccupe plus, désormais, les conjoncturistes, c’est l’approche d’une nouvelle échéance potentiellement plus dangereuse : le 27 mars. C’est à cette date que le texte provisoire sur lequel est basée l’exécution du budget, actuellement, expire. Il faut donc en voter un nouveau, et les républicains semblent vouloir partir sur une base minimaliste. Une nouvelle bataille pourrait donc s’engager au cours du mois de mars. Avec, dans l’éventualité d’un échec, un gel pur et simple de l’appareil fédéral.

    Les Échos  http://fortune.fdesouche.com/

  • U.E : Nouvel article

    Le 4 décembre dernier, j’informais les lecteurs de Boulevard Voltaire de l’existence de deux nouveaux règlements européens renforçant la discipline budgétaire européenne.

    L’un d’eux prévoit notamment l’obligation des États membres de communiquer à la Commission leur projet de loi de finances («  plan budgétaire  »). Si celle-ci estime que ce plan présente un « manquement particulièrement grave », elle pourra en demander la révision. Un droit de véto sur les budgets nationaux en quelque sorte, puisque les États seront soumis à des sanctions financières s’ils refusent de voter des budgets respectant les recommandations européennes.

    Ces deux règlements seront présentés au vote des eurodéputés lors de la prochaine séance plénière de mars. Les trois institutions européennes sont en effet parvenues à un accord mercredi 20 février.

    Depuis plusieurs mois, des négociations se tenaient régulièrement afin de trouver un compromis entre la Commission européenne, les États (Conseil européen) et les parlementaires, dont certains souhaitaient contraindre la Commission à proposer un projet de « fonds de rédemption » (prise en charge commune de la dette). Les eurodéputés de gauche et du centre ont obtenu la création d’un groupe d’experts chargé « d’approfondir l’analyse des avantages, risques, obligations et obstacles éventuels d’une substitution partielle de l’émission nationale de la dette en vue d’une émission conjointe sous forme de fonds de rédemption et d’euro-obligations. » Le groupe d’experts externes présentera ses conclusions d’ici mars 2014 et la Commission sera invitée à les évaluer et, si nécessaire, à présenter des propositions avant la fin de son mandat.

    Les parlementaires européens ont également obtenu des avancées en matière de contrôle « démocratique » des nouveaux pouvoirs confiés à la Commission :

    - les partenaires sociaux et les organisations de la société civile pourront « exprimer leurs points de vue concernant les recommandations de la Commission, et être davantage impliqués dans la formulation des politiques ».

    - les pouvoirs de la Commission découleront d’une sorte de « mandat », renouvelé tous les trois ans, que le Parlement ou le Conseil aurait la possibilité de révoquer.

    Enfin, la Commission s’est engagée à évaluer les budgets nationaux en s’assurant que « que les coupes budgétaires ne soient pas réalisées au détriment des investissements dans le potentiel de croissance ».

    Rendez-vous en mars pour connaitre la teneur exacte des deux textes et la position de chacun de eurodéputés. Les textes devront ensuite être validés par les chefs d’États européens pour pouvoir entrer en vigueur. Une entrée en vigueur qui se fera sans l’accord des Parlements nationaux puisque, s’agissant de règlements européens, ils sont uniquement approuvés par les eurodéputés et les gouvernements. Notez qu’aujourd’hui, la plupart des parlementaires français ignore l’existence de ces textes.

    Magali Pernin, le 2 mars 2013

    Boulevard Voltaire

  • Le mensonge du « gros » au peuple : 30 ans après, rien n’a changé

    Le président Hollande

    2012, victoire épineuse du socialisme mitterrandien au souvenir de ses 110 commandements. 75% et l’attaque des riches, une loi sur la spéculation financière en défiance du CAC 40, réforme bancaire, nouveau traité franco-allemand, euro-obligations, parité sociale : un discours de mots radicalement cinglant sur la politique européenne, pour finir à la laisse budgétaire de l’alliance anglo- allemande tel un hommage àla bataille de Camerone et l’armée mexicaine.

    Outre le vote anti-Sarkozy, les 51,8 % sont tombés dans la fantasmatique d’un dogme avec comme ogre une finance qu’il fallait tuer, un Bourget aux couleurs PCF au rythme d’incantation à la Waldeck Rochet. « Mon ennemi c’est le monde de la finance ! » L’appel du « petit » contre les « gros », le candidat normal contre le président des riches et se retrouver à la City pour suivre les pas de Tony Blair ! On a vu mieux en régulateur des marchés.

    2013, entre interventionnisme de la puissance publique, 150 000 emplois d’avenir, 60 000 postes supplémentaires dans l’éducation, l’encadrement des loyers, retour sur les allégements de l’impôt sur la fortune, la mythologie de gauche est confrontée à la réalité pragmatique d’un monde en vitesse accélérée. Mais comme un renvoi aux sources du premier sacre on achète l’approbation des fonctionnaires via une prime de quelques centaines d’euros avec ce fameux secteur tertiaire largement acquis à la cause de Mitterrand en 1981 et ses 62 % de votant au second tour. Cher prix de la transmission d’un patrimoine en dispersion. Plutôt cohérent si on se réfère à la volonté d’alourdissement de la fiscalité sur les successions.

    Mais la réalité est tout autre. Depuis l’éclatement du vote populaire, socle du parti socialiste dans les années 80-90, c’est maintenant le système qu’incarnent François Hollande avec toute la classe politique de gauche comme de droite qui est la cible du « petit » peuple.  À voir le profil des nouveaux adhérents au Front National, des encartés syndicalistes en mal de reconnaissance lassés de la paupérisation et la politisation du combat ouvrier, les dés sont relancés. Alors on accepte la stratégie du think-tank Terra Nova de faire du vote musulman un socle électoral pérenne, jusqu’au laxisme par rapport aux drapeaux maghrébins place de la bastille. Communautariste avez-vous dit ?

    Le premier opposant de François Hollande se situe à sa gauche en la personne de Mélenchon. Jamais les grands patrons, ces barons du grand capital, n’ont eu de pouvoir d’ingérence à s’afficher en une des journaux nationaux et voir débarquer dix membres du gouvernement au congrès du MEDEF. François Hollande et ses ouailles se réinventant un destin de Social-démocratie dans les pas de Delors ou Mendès France, avec le réformisme Rocardien masquant l’inévitable : la politique de gauche est antinomique avec le XXIème siècle, il faut recentrer. Le normalien Hollande est devenu la cible « gros » du peuple de gauche.

    À relire Charles Millon dans son ouvrage « Pour redressez la France, l’alternance vérité », constat d’une analyse des atermoiements socialistes de l’époque :
    « Le piège du budget de 1986 : La loi de finances de 1986 votée par les socialistes en décembre 1985 en est l’illustration la plus évidente. Ce budget de 1986 a les apparences d’un budget de rigueur. Hélas il est truffé de chausses trappes : Il repose sur des hypothèses économiques optimistes, il comporte un déficit accru, bien qu’artificiellement réduit, il est marqué par l’électoralisme, il accroît les déficits sociaux. On prévoit un taux de croissance de 2,1% en volume. Ce n’est pas très élevé dans l’absolu, mais cette hypothèse n’est en rien étayée. »C’était en 1986.

    12 février 2013, le pouvoir en place confirme la non-tenue des engagements initiaux des 3% de déficit public avec l’impossibilité d’une croissance à 0,8. Quand l’écran de fumée malien, en guise de guerre du général Sérillon, ne sauve plus les apparences, le bal des cocus est de complaisance avec la langue de bois. François Hollande et sa compagne préfèrent migrer en terre inconnue pour laisser la décadence de notre politique intérieure à la charge de ses « poilus » de première ligne.

    Et à travers le retour du véritable « gros », c’est tout un système d’énarque qui revient au premier plan afin d’en tirer les ficelles du pouvoir dans l’ombre de la frustration. La revanche des défroqués, cette omnipotence du corps intermédiaire au garde à vous. 27 ans après, la Cour des Comptes vient de délivrer son verdict, cruel : la gauche n’a pas évolué depuis trois décennies.

    Julien Martinez http://www.lebreviairedespatriotes.fr

  • françois Hollande: le "géant" qui va dans le mur au ralenti et sans bling-bling

    Billet d’humeur de Michel Geoffroy.

    La presse conventionnelle ne se prive pas de brocarder le président de la République et de s’interroger sur ses réels projets de politique intérieure ou extérieure. Elle constate avec une certaine lassitude, semble-t-il, qu’il a pour préoccupation première des réformes d’ordre social ou sociétal qui peuvent paraître d’une moindre urgence et d’une moindre nécessité, compte tenu de la situation générale du pays.
    Michel Geoffroy, observateur avisé du monde politique et analyste distingué des réactions de ses concitoyens, peint avec humour un portrait caustique de François Hollande.

    Les Français devraient montrer un peu plus de fierté vis-à-vis de leur François national : ne va-t-il pas recevoir bientôt un prix de l’UNESCO pour son action en faveur de la paix au Mali ? Quel homme, ce François !

    D’ailleurs les médias ne le montrent plus que serrant les mâchoires. Normal puisqu’il est devenu un « chef de guerre » au service de la paix. Et la situation au Mali ou au Cameroun le démontre amplement : partout on respecte la voix de la France et les intérêts français. Avec une redingote et un petit chapeau, François ressemblerait  presque à Napoléon.

    Bientôt il recevra sûrement le prix Nobel d’économie, n’en doutons pas : ne promet-il pas de réaliser l’impossible ? C’est-à-dire de retrouver la croissance tout en redressant les comptes publics en augmentant les impôts, les cotisations, les tarifs et les taxes, sans réduire les dépenses ? ou, mieux encore, de réindustrialiser la France tout en maintenant les frontières économiques grandes ouvertes et tout en sauvegardant l’euro ?

    François est un géant. Rien qu’à le regarder on s’en doute.

    Rien ne lui résiste : ni les plus mauvais sondages d’opinion de la Ve République, ni les manifestations dans les rues, ni la croissance zéro que la Commission européenne promet à la France. Il va changer en mieux notre quotidien : bientôt le mariage pour les homosexuels, la fin des prisons, l’égalité entre l’homme et la femme et la mort douce pour nos vieux si malades. Sans parler de notre sécurité qui va s’améliorer, comme les policiers le voient tous les jours. Car François a le sens des priorités : il sait faire notre bien malgré nous. Les Français ne le savent pas : ils n’ont pas élu un président mais un géant, un guide et un démiurge.

    D’ailleurs, François parcourt le monde pour apporter sa bonne parole et sa bénédiction, tel un nouveau pape. N’a-t-il pas eu des mots si tendres pour ces pauvres Grecs sacrifiés sur l’autel de l’euro ? ou pour vanter en Inde le caractère accueillant de la France aux investisseurs étrangers ? ou pour rappeler en Algérie les fautes de la colonisation ? Quel homme courageux notre François : il ne mâche pas ses mots, il a le sens du verbe. Et l’on voit que tout le monde l’écoute et le respecte. Comment n’en serions-nous pas fiers ?
    Et puis il sait si bien s’entourer que cela rassure.

    Prenez par exemple son premier ministre : il respire tellement la confiance et la joie de vivre. Rien qu’à le voir, on sent qu’il sait où il va. Et en tant que professeur d’allemand, quand on connaît les performances de l’Education nationale en matière d’enseignement des langues, il parle certainement d’égal à égal avec l’Allemagne. Comme il est fort, Jean-Marc !

    Voyez aussi sa ministre de la justice que nos médias, si objectifs vis-à-vis du pouvoir, présentent comme la révélation du quinquennat. Pensez : elle a fait voter le projet de loi sur le mariage homosexuel par une Assemblée nationale à majorité socialiste : quelle intelligence, quelle habileté ! Et que dire de son ministre du redressement productif, qui sait si bien répondre aux patrons américains, et défendre les syndicats, ce qui améliore tellement l’emploi des Français. Sans parler de Ségolène comme vice-présidente de la Banque publique d’investissement : on sent tout de suite que l’on va bien employer l’argent de nos gros impôts.

    Comment ne pas voir enfin que, comme président, François diffère profondément de Nicolas. Avec lui nous allons dans le même mur, mais cette fois normalement, comme au ralenti et sans trop de bling-bling. C’est tout de même plus agréable !

    Bon je vous quitte : je dois rentrer à l’hôpital psychiatrique pour suivre mon traitement.

    Michel Geoffroy, 23/02/2013

    Correspondance Polémia – 2/03/2013

  • Un million d'emplois détruits en 2012 .

    Parler de l’actualité politicienne en France ? Certes, il le faut. Mais par quelle nouvelle commencer ? Le cumul des mandats peut-être ? Bien que le Conseil d’Etat prône son application pour 2017, Harlem Désir veut accélérer le tempo. Pourtant, selon le Conseil d’Etat, « il serait impossible de mettre en pratique la réforme dès 2014, sous peine de violer les principes juridiques de la non-rétroactivité et de non-remise en cause du mandat acquis ». Le pathos juridique n’a pas toujours une filiation directe avec la langue de Racine ou de Voltaire. Néanmoins cet avis paraît suffisamment clair pour toute personne sachant lire le français.

    Mais foin du Conseil d’Etat ! S’asseyant sur les recommandations de celui-ci, le premier secrétaire du PS plaide pour que le non-cumul des mandats, « engagement pris par les socialistes depuis 2010 » à l’instigation de Martine Aubry, soit concrétisé dans l’urgence, c’est-à-dire avant les élections municipales de mars 2014. Quitte donc à violer, avec l’ensemble des députés socialistes les plus à gauche – une tournante dans les sous-sols de l’Assemblée ? – les « principes juridiques de la non-rétroactivité ».

    Le PS n’en fera rien, bien sûr et Harlem Désir le sait bien. Mais ce discours plaît aux électeurs, dont une grosse majorité est, parfois avec raison d’ailleurs, partisan du non-cumul. Alors « plaidons », la main sur le cœur, pour le non-cumul immédiat tout en sachant qu’il n’aura pas lieu. En quelque sorte un engagement du même tonneau percé que la promesse de François Hollande de réduire la baisse du chômage ? Au bal des faux-culs socialistes Harlem Désir joue en quelque sorte les Valentin le désossé. Avec le président de la République comme chorégraphe et le Premier ministre comme maître de ballet.

    La gauche parle à la gauche

    Dans la rubrique « Du rififi chez les hommes de gauche », il y a bien sûr Jean-Luc Mélenchon, qui menace de « tordre le bras de Hollande » sur la loi d’amnistie syndicale. Il s’agit, pour le judoka du Front de gauche, de défendre, « contre les forces injustes de la loi », des syndicalistes, coupables de violence et de déprédations et condamnés (à diverses amendes) par la justice sous le précédent quinquennat. Mélenchon, avec le sens de la mesure qui le caractérise, dénonce « une répression du mouvement social » et clame : « L’amnistie sociale, nous devons l’arracher, elle ne sera pas concédée. » Et d’avertir les parlementaires de gauche : « Ceux qui ne votent pas la loi ne sont pas de gauche, mais des suppôts du Comité des Forges. » Et des deux cents familles que fustigeait la gauche sous le Front populaire dont Mélenchon semble être, intellectuellement du moins, le contemporain. « Feu sur les ours savants de la social-démocratie », recommandait alors Louis Aragon entre une ode aux yeux d’Elsa et une autre à la gloire du Guépéou. Un mot d’ordre que semble vouloir reprendre (verbalement) le camarade Mélenchon. Et aussi d’ailleurs, mais d’une façon moins tonitruante, le PCF, dont le secrétaire national, Pierre Laurent, répercutait lundi soir le même message revendicatif sur la scène d’un théâtre parisien. Le Grand Guignol révolutionnaire est de retour, mais dans une version de comiques troupiers un peu lourds. 

    L’UMP en ordre de bataille ?

    Question rififi, les balles sifflent également à l’UMP, où certains accusent Jean-François Copé de « parasiter » le meeting de François Fillon. « L’entourage de l’ancien Premier ministre n’en revient pas que leur adversaire ait invité des cadres du parti à participer à une “audio-conférence”, mardi 26 février, au moment même où s’exprimait François Fillon, lors de son grand meeting de rentrée… ». Comme dans Le Grand Métingue du Métropolitain, l’immortelle chanson d’Eoudard Mac Nab, Fillon, qui « voulait mettre sur le tapis » la question de sa candidature à la présidentielle 2017, aurait subi une tentative de sabotage de sa réunion, perpétrée par son adversaire ? « C’est d’une bêtise absolue ! Pourquoi faire ça ? A quoi ça sert ? » se lamente-t-on du côté Fillon. Mais chez Copé, on ricane plutôt, en jugeant « l’énervement » des fillonistes « excessif ».

    Encore un coup de ce genre et le « bastringue » risque de se déclencher de nouveau à l’UMP. « D’un grand de poing, j’y renfonç’ son chapeau »… Et je le lui fais manger ! Comme le lendemain du scrutin interne, du 18 novembre dernier ?

    Cette colère qui monte

    Cette agitation politicienne paraît bien dérisoire, pour ne pas dire indécente, au regard de certains chiffres. Par exemple celui-ci : « En 2012, un million d’emplois détruits en zone euro »… Et l’hécatombe continue. Les experts nous annoncent : « D’une manière générale la situation devrait se dégrader encore cette année. Tandis que la crise des dettes connaît un répit prolongé ce sont les difficultés de l’économie réelle qui plombent le marché du travail européen. » Un taux de chômage qui ne cesse en effet de grimper, atteignant en moyenne « 11 % de la population active des vingt-sept pays de l’Union et 12,2 % de ceux de la zone euro ». Dans ces Olympiades du chômage, la France bat ses propres records. Records qui tombent les uns après les autres. Sans oublier notre médaille d’or de la fiscalité. Chômage, fiscalité… Deux disciplines dans lesquelles la France, avec toutes ces prothèses perfectionnées d’imposition, aligne de véritables Oscar Pistorius ;

    La situation est de plus en plus inquiétante. Une mondialisation où, par la faute d’idéologues du mercantilisme libérale, l’Europe fait figure « d’idiot du village planétaire », s’ouvrant sans réticence (et souvent sans réciprocité) aux concurrences les plus déloyales. Et une zone euro « abracadabrantesque » pour reprendre le néologisme que Jacques Chirac avait emprunté à Arthur Rimbaud. En langage plus technocratique, le commissaire chargé des Affaires économiques et monétaires de l’UE, le finlandais Olli Rehn, parle lui « de divergences » entre pays de l’UE, qui « ont atteint une magnitude sans précédent ». Autrement dit proche du séisme. Avec à la clé le carnage accru du monde ouvrier et un nouveau massacre des classes moyennes. Et bien sûr la colère que l’on sent monter autour de nous, comme une eau froide et glaçante…

    En 2008, beaucoup d’économistes nous avaient rappelé le fameux triptyque : une crise financière débouche obligatoirement sur une crise économique, celle-ci pouvant engendrer, comme dans les années trente, une crise politique. Mais, ajoutaient nos augures, nous n’étions plus dans ce schéma-là. Cette crise financière allait fatalement se transformer en crise économique, mais nos institutions démocratiques, et tous les filets de protection mis en place, nous épargneraient la crise politique. Celle-ci était inenvisageable. Nous n’étions plus dans les années trente, cette préhistoire du monde économique.

    Cinq ans plus tard, quelques-uns l’affirment encore. Mais de plus en plus faiblement et d’une voix qui tremble… Les autres, les yeux fixés sur la Grèce et l’Espagne, préfèrent se taire. Et maintenant l’Italie, où le professore Monti, homme lige des eurocrates (10 % des suffrages), se trouve non seulement distancé par le revenant revigoré Silvio Berlusconi (28 %) mais se fait spectaculairement griller par le « Coluche italien », Beppe Grillo (26 %).

    Encore confuse et balbutiante, mais déjà virulente, la colère des peuples trompés est en train de pencher distinctement vers une direction : l’Europe technocratico-libérale et son euro en forme de tunique de Nessus qu’elle nous a mise sur le dos comme un don précieux (elle devait nous apporter la stabilité et la prospérité) et dont nous ressentons de plus en plus douloureusement la brûlure du poison que depuis douze ans elle distille dans nos économies ...

    http://fn56.hautetfort.com/

  • L'Assemblée Nationale roule sur l'or – par Ligne de mire

    Je vous résume ce que j'ai lu il y a deux jours, dans un article de Christelle Bertrand pour VSD. Hé bien figurez-vous  que les huissiers et secrétaires de l'Assemblée gagnent plus que les collaborateurs des députés. Elle n'est pas belle la vie à l'Assemblée.
    Alors que tous les ministères doivent se serrer la ceinture, à les entendre, et les Français aussi doivent se la serrer un peu plus chaque année qui passe, voilà donc que ces messieurs les huissiers et secrétaires qui font partie du simple corps des agents, finissent leurs carrières à plus de 5000 euros. Les secrétaires de services perçoivent 2800 euros net au début et peuvent finir à 5000 euros en fin de carrière.
    Les collaborateurs des députés font figure de parents pauvres : les élus disposent de 9138 euros par mois pour les payer. Chacun d'eux gagne en moyenne 2000 ou 2500 euros net alors qu'ils sortent pour la plupart de science-po. Les deux secrétaires généraux disposent chacun d'un magnifique 400m2.
    Autres découvertes : la politique de « mécénat artistique » pour laquelle 313 188 euros ont été dépensés en œuvres et objets d'art et en 2010.
    Et ce n'est pas fini. Voilà encore à quoi servent nos impôts : aménagement de nouvelles salles de commissions, achat de 55 véhicules et 6 monospaces, 14 véhicules de services, 11 véhicules de réserve garées dans l'un des parkings récemment rénovés pour 4 millions d'euros. Et que dire des facture de taxi ont atteint en 2010 la somme de 1,28 millions d'euros. De plus, l'assemblée règle chaque année à la RATP 230 000  euros pour les « pass navigo ».
    Et ce n'est pas tout chers amis Gaulois. Cette vénérable assemblée réalise chaque année un bénéfice de 26,56 millions d'euros, que le palais Bourbon se garde bien de restituer à Bercy au titre de trop perçu , alors que le trésor public lui verse chaque année plus de 500 millions d'euros en une fois, qui sont placés de suite et qui leurs rapportent plusieurs millions d'intérêts. Au total le Palais Bourbon dispose d'un tas d'or de 300 millions.
    La crise ce n'est pas pour tout le monde, alors que le Français de souche se levant tous les matins pour aller bosser et gagner le SMIC ou à peine et ayant bien du mal à boucler les fins de mois, elle est belle notre démocratie, notre république qui dilapide le fruit du labeur des honnêtes citoyens, permettant à certains de gagner  des salaires au-delà du raisonnable.
    Allez une bonne révolution, histoire de remettre tout cela à plat et de chasser tous ces parasites. Oui car se sont bien des parasites bouffant le gâteau France. Ils sont comparables aux autres allogènes qui ne produisent rien mais qui finissent par nous coûter très cher.
    Allez, les Patriotes il est temps de se réveiller et de se bouger.
    Vive la France et Vive les Vrais Patriotes.