Marc Rousset
L’argent bon marché des banques centrales et les aides des États en milliards ne peuvent que soulager les effets de la crise ; ils ne combattent pas la cause de l’épidémie. On est en présence d’un choc économique de l’offre et d’un choc partiel de la demande (tourisme, transports aériens) tout à fait comparable, par son intensité, à celui de 2008, même s’il est de nature complètement différente. La réponse monétaire des banques centrales n’est pas appropriée : les baisses de taux ne sont faites que pour enrayer l’effondrement des marchés boursiers. La Fed – signe de pessimisme à long terme – a surpris, mardi, en réduisant ses taux de 0,5 % et programme une baisse supplémentaire de 0,5 % pour la mi-mars ; mais seul un vaccin de l’Institut Pasteur serait efficace. La Fed tire ses dernières munitions, tout comme la BCE, et n’aura plus aucune marge si la crise empire.