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Europe et Union européenne - Page 367

  • Italie : Salvini recule… pour mieux revenir ? – Journal du jeudi 29 août 2019

     

    Italie : Salvini recule… pour mieux revenir ?

    Comme évoqué dans nos précédentes éditions, c’est bien
    un retournement d’alliance qui s’opère en Italie. Le mouvement populiste 5 étoiles se jette dans les bras du centre gauche… laissant Matteo Salvini sur le bas-côté au moins pour l’instant.

    Boris Johnson : un Brexit coûte que coûte

    A deux mois de la date fatidique du Brexit, la suspension du Parlement britannique est présentée par les médias et l’opposition comme un coup d’Etat constitutionnel. Une décision qui permet surtout de faire monter la pression sur l’appareil bruxellois.

    Moix, moche et méchant !

    L’arroseur arrosé ! Donneur de leçon, vilain critique de tout, Yann Moix est rattrapé par un passé qu’il n’assume pas. C’est à l’occasion de la parution d’un ouvrage autobiographique de l’individu que la polémique a pris forme boostant d’abord les ventes de l’auteur avant de, probablement, le condamner au silence.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/italie-salvini-recule-pour-mieux-revenir-journal-du-jeudi-29-aout-2019

  • Le “grand remplacement” en question

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    Par Olivier Maulin

    Pour la majorité des médias et des hommes politiques de ce pays, l’affaire est entendue: la théorie selon laquelle on assisterait en en France à un “grand remplacement” de population, qui trouve de plus en plus d’écho dans la société, est un fantasme d’extrême droite reposant sur une peur irrationnelle de l’Autre, une « sinistre farce » (Hervé Le Bras) qui tire son origine dans le nationalisme de la fin du XIXe siècle et son « vieil imaginaire de purification de la société de ses éléments allogènes » (Nicolas Bancel). Et d’ailleurs « jusqu’où faut-il remonter pour être considéré faisant partie du peuple français? », questionnait la démographe Pascale Breuil, interrogée par le Monde sur ce sujet en janvier 2014, avant de conclure qu’il était « très difficile de définir qui est ou non d’origine française ». Très difficile dans les laboratoires de l’Insee, serions-nous tenté d’ajouter, car sur cette question l’homme ordinaire, guidé par son instinct, éprouve beaucoup moins de difficulté à définir les choses, et ne s’embarrasse ni de concepts, ni d’idéologie, ni même de documents administratifs dûment estampillés, et pas plus de biologie, de « race » ou de « pureté » imaginaires: est français celui qui a la nationalité française, bien sûr, pourvu qu’il vive selon les mœurs françaises.

    Le vrai fossé entre le peuple et ses élites est là, et explique largement la différence de perception de l’immigration: le premier se voit encore comme appartenant à un peuple uni par un imaginaire, des mœurs et des croyances, en dépit des origines, quand les secondes ne s’attachent plus qu’au caractère juridique de la nationalité. Pour le dire plus crûment: une femme voilée de la troisième génération issue de l’immigration musulmane sera française aux yeux des démographes (et des statisticiens), mais demeurera largement « étrangère » dans la conscience d’une grande partie des Français, posant, à une certaine échelle, le même problème que celui de l’immigration stricto sensu : la destruction progressive d’une civilisation et d’un mode de vie au profit d’une autre civilisation et d’un autre mode de vie; c’est le « grand remplacement » théorisé pour la première fois par l’écrivain Renaud Camus en 2010, lequel y voit « le choc le plus grave qu’ait connu notre patrie depuis le début de son histoire puisque, si le changement de peuple et de civilisation, déjà tellement avancé, est mené jusqu’à son terme, l’histoire qui continuera ne sera plus la sienne, ni la nôtre ».

    Le problème, c’est que certains partisans de cette théorie sont dans un tel état de fébrilité qu’un petit vade-mecum d’aide et de conseils juridiques aux migrants trouvé chez des militants associatifs devient pour eux la preuve irréfutable du complot visant à nous « grand-remplacer »! Bref, entre les partisans du « tout va très bien madame la marquise » et ceux du « tous musulmans dans quinze ans », il est difficile de s’y retrouver.

    C’est dire tout l’intérêt du dernier livre de Jean-Paul Gourévitch qui a décidé de prendre au sérieux cette théorie, de la confronter à des chiffres sourcés et à des faits avérés et « d’expliciter les enjeux des deux questions majeures qui sont le support de la théorie du “grand remplacement”: les migrations et l’islam », le tout sans passion et sans parti pris, laissant in fine le lecteur se forger sa propre opinion. Les collègues de ce spécialiste de l’islam et des migrations feraient bien de s’inspirer de l’objectivité de son approche qui apporte un peu d’air frais à une époque où, comme le dit Renaud Camus, il ne s’agit plus de se poser la question « est-ce vrai ? » mais « a-t-on le droit de le dire ? ».

    S’intéresser sérieusement à la question du « grand remplacement » nécessite bien entendu de commencer par s’arrêter aux chiffres de l’immigration et c’est là que tout se complique. Le problème des statistiques, on le sait, c’est qu’on leur fait dire ce que l’on veut (« Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées », disait Churchill), mais c’est aussi et surtout qu’elles ne procèdent pas des mêmes critères selon qu’elles sont produites par les instituts officiels français sur l’immigration (Insee et Ined), les organismes internationaux (Eurostat, Frontex...) ou les organisations non gouvernementales spécialisées (Migrinter, Migration Watch, Migration Policy Group...), si bien qu’il faut les confronter à d’autres études pour se faire une idée du pourcentage d’immigrés vivant dans notre pays. Gourévitch en profite pour dénoncer les grossières manipulations de l’Insee et les approximations de nombreux journalistes qui s’emmêlent les pinceaux avec les chiffres, volontairement ou non.

    Après avoir analysé et critiqué les données disponibles, l’auteur retient les chiffres de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Offi) publiés en octobre 2018 et établissant à 11 % de la population résidente la part des immigrés en France, 25 % si on prend en compte les enfants de la seconde génération issue de l’immigration. À quoi il faut ajouter l’indicateur conjoncturel de fécondité établi à 1,88 enfant par femme en 2017, moins de 1,8 pour les femmes descendantes d’autochtones, 2,02 pour celles descendantes d’immigrés et 2,73 pour les femmes immigrées.

    Un quart de la population en lien direct avec l’immigration et une dynamique démographique, ce n’est plus tout à fait le fantasme dénoncé par la presse bien-pensante, mais ce n’est pas non plus le « grand remplacement ». La vraie question à ce stade est de savoir si cette minorité n’exerce pas un pouvoir d’attraction supérieure à sa représentativité; autrement dit, si elle n’est pas dans une dynamique culturelle propice à imposer sa culture et ses mœurs à la culture et aux mœurs des Français autochtones.

    Parmi les immigrés ou fils d’immigrés résidant en France, Gourévitch estime entre 7,5 millions et 9 millions le nombre de musulmans, avec une population plus jeune de treize ans en moyenne; 41 % d’entre eux se déclarent croyants et pratiquants, 34 % croyants mais non pratiquants et 25 % d’origine musulmane ou sans religion, les deux tiers pratiquant néanmoins le ramadan.

    Pour les historiens de l’immigration Patrick Weil et Gérard Noiriel, les différentes vagues d’immigration ont toutes créé des tensions et suscité des peurs avant de se fondre dans le “creuset français” et il n’y a aucune raison pour que cela change. Pourtant, il est possible que cette certitude orgueilleuse concernant l’attractivité du modèle républicain “universel” et la croyance en une condamnation inéluctable de la religion par la modernité soient le péché originel des politiques d’immigration. Ils finiront par mettre leur religion en sourdine et par s’intégrer, nous répète-t-on depuis quarante ans. Sur le terrain, c’est pourtant l’inverse qui s’observe, avec une affirmation de plus en plus forte de « l’identité musulmane » et un fossé de plus en plus béant entre les modes de vie des immigrés et personnes issues de l’immigration récente, et ceux des autochtones. Dans les territoires où ils sont majoritaires, les musulmans ont tendance à s’affranchir des lois de la République et à imposer leurs coutumes et leurs modes de vie, ce qui a valu cette célèbre mise en garde du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, le jour où il quittait son ministère : « Je suis allé dans tous ces quartiers [...], la situation est très dégradée et le terme de reconquête républicaine prend là tout son sens. Aujourd’hui, c’est la loi du plus fort qui s’impose, celle des narcotrafiquants et des islamistes radicaux, qui a pris la place de la République. [...] Dans la périphérie parisienne, on ne peut plus continuer à travailler commune par commune, il faut une vision d’ensemble pour recréer de la mixité sociale parce qu’aujourd’hui on vit côte à côte et je crains que demain on ne vive face à face. » Un face-à-face qui n’attendra qu’une étincelle pour se transformer en affrontement et qu’un homme d’État digne de ce nom devrait tout faire pour éviter.

    Le Grand Remplacement, réalité ou intox ?de Jean-Paul Gourévitch, Pierre-Guillaume de Roux, 252 pages, 23 €.

    Source : Valeurs actuelles 29/08/2019

  • Je suis marin et je l’affirme : les migrants ne sont pas des naufragés !

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    Je suis marin et donc très sensible au devoir d’assistance à des personnes ou à des bâtiments en difficulté appelant à l’aide. Les bâtiments les plus proches doivent se dérouter pour porter assistance et les moyens de sauvetage sont automatiquement mis en œuvre, quelquefois au péril de la vie des sauveteurs.

    Ce n’est absolument pas le cas de « migrants » qui se mettent volontairement en danger en appareillant sur des embarcations de fortune incapables de les conduire à bon port.

    Il n’y a pas, dans ce cas, droit à assistance tant que les personnes ne sont pas en danger, c’est-à-dire tant que les migrants ne sont pas devenus des naufragés dont la vie est immédiatement menacée.

    Tout bateau est, dans ce cas, tenu de porter assistance aux naufragés dont ils sont proches.

    Je voudrais, à ce sujet, faire une remarque que je n’ai lue nulle part : la route maritime allant de Suez à Gibraltar est très fréquentée par tous les bateaux se rendant en Europe occidentale ou en venant, en particulier par la Manche et la mer du Nord. Ce trafic dessert de très grands ports – Le Havre, Anvers, Amsterdam, Hambourg -, sans parler des ports méditerranéens – Gênes, Marseille, Barcelone. Chaque jour, des dizaines de cargos et de navires à passagers passent au nord de la Libye et au sud de la Sicile. Or, jamais, au grand jamais, on n’a appris qu’un de ces bateaux s’était dérouté ou avait récupéré des naufragés. Ceci signifie que, pour les capitaines de ces bateaux, les migrants qui s’exposent volontairement ne sont pas des naufragés.

    Les bateaux des ONG qui vont à la recherche de migrants au large de la Libye et de la Tunisie ne sont pas là pour sauver des naufragés mais pour transférer des migrants en Europe. Dans ces conditions, les États riverains n’ont aucune obligation d’accueillir ces migrants. Les ONG exercent un chantage qui a pour effet d’augmenter le flux des migrants dont le but unique est de débarquer en Europe. Quand on sauve un ou des naufragés, on les débarque dans le port le plus proche, qui peut être en Tunisie, en Algérie, voire en Égypte, d’où ils sont reconduits vers leur pays d’origine.

    C’est ce qui se passe pour les migrants tentant la traversée de la Manche : ils sont ramenés en France.

    Dans le cas actuel, les migrants, une fois débarqués en Europe, deviennent des demandeurs d’asile quel que soit leur pays d’origine et acquièrent des droits à des aides, et si leur statut de demandeur d’asile ne leur est pas reconnu, ils disparaissent dans la nature et deviennent des clandestins souvent inexpulsables.

    Si on veut tarir ce flux, il faut que tous les pays d’Europe aient la même politique de fermeté et refusent à céder au chantage des ONG, dont il serait intéressant de savoir qui les finance.

    François Jourdier

    https://www.bvoltaire.fr/je-suis-marin-et-je-laffirme-les-migrants-ne-sont-pas-des-naufrages/

  • Fraude électorale en Allemagne : « Mon cœur bat à gauche », explique l’assesseur coupable

    Un jeune assesseur du Brandebourg a reconnu avoir fraudé lors des élections communales [26 mai 2019] dans le Brandebourg. Selon l’enquête, il a attribué lors du dépouillement plusieurs voix AfD aux Verts. Il assure avoir falsifié au moins 50 voix.

    Comme motif pour cette fraude, le jeune homme a avancé ses opinions politiques. « Mon cœur bat à gauche », a-t-il déclaré […] Il n’a pas pu supporter que le parti populiste de droite ait obtenu une adhésion aussi forte. […]

    (Traduction Fdesouche)

    Focus

    https://www.fdesouche.com/1252203-fraude-electorale-en-allemagne-mon-coeur-bat-a-gauche-explique-lassesseur-coupable

  • Italie : vers une coalition sociale-démocrate étoilée.

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    L'avis de Jean-François Touzé
    Les populistes en peau de toutou du Mouvement 5 étoiles qui ont goûté aux joies des privilèges et au faste des palais nationaux, sont évidemment prêts a tout pour conserver le pouvoir y compris s'allier avec la sociale démocratie.
    Ceux qui en France rêvent encore de possibles convergences entre les Insoumis et les nationaux doivent enfin rompre avec leurs chimères. Les pourris de la gauche supposée rebelle reviendront toujours à ce qui est leur famille de raison sinon de cœur. C'est une question de gènes, pour ne pas dire une question d'odeur. Asinus asinum fricat...
    Salvini finira par gagner. C'est écrit et ne se discute pas. Ce sera dans quelques semaines ou dans quelques mois, mais son arrivée aux responsabilités est inéluctable. Et plus l'attente sera longue, plus les solutions à mettre en œuvre devront être radicales.
    Pour la France et les Français, c'est malheureusement en années qu'il nous faut compter. Mais notre temps viendra.
    Et quand il sera venu, ce n'est pas en termes de réformes que nous exprimerons, puis appliquerons sans que notre main ne tremble les éléments impératifs de notre politique. Ce sera en termes de révolution nationale.

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  • Une élève anglaise disqualifiée pour opinion anti-halal… puis réintégrée

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    Touche pas à mon halal. Les autorités anglaises traquent l’islamophobe. Tapette à souris en main, ils le guettent, l’attendent au virage. Il peut surgir à tout moment. Dans la rue, un journal, à la télé, dans un texte, un discours… Et même à l’école ! C’est affreux. Horribeul.

    Une élève de 16 ans, nous rapporte le Sun du 18 août, qui passait un examen s’est rendue coupable du fameux mal qui ronge l’Angleterre et même l’Europe tout entière. En tant que végétarienne convaincue, la jeune dévergondée s’est saisie de son stylo à bille et a écrit les mots insoutenables que nous reproduisons ici entourés de guillemets en béton armé : « Je trouve l’idée de la viande halal dégoûtante. » En 2019, oser affirmer que le halal… Ah non… Le meuglement de la vache qui agonise dans de terribles souffrances durant de longues minutes n’est-il pas doux à nos oreilles de correcteurs ? Oh yes it is! Et le bêlement du mouton égorgé sans étourdissement préalable ne nous rappelle-t-il pas les vocalises de Joe Cocker ?

    Cheveux droits sur la tête, gravement traumatisé, le jury s’empressa de disqualifier la candidate impie. L’islamophobie était flagrante, le racisme consommé. Le mot « obscène » fut extirpé du dictionnaire. Après s’être excusés d’avoir un jour existé, les correcteurs rentrèrent chez eux se cacher sous la moquette, honteux d’avoir lu de telles ignominies.

    Aggravation de cette douloureuse affaire, l’histoire se déroule dans une région d’Angleterre dont le nom mériterait à lui seul d’être dénoncé pour atteinte aux valeurs morales de l’islam : le Sussex. Une véritable incitation à la débauche. Une impudeur caractérisée. Le cas sera examiné ultérieurement.

    Revenons donc à nos moutons anglais. Revenus de leur séjour expiatoire sous la moquette, les membres du jury s’entendirent arguer par la partie plaignante, à savoir la mother de l’islamophobe en jupette plissée, que son dégoût pour le halal provenait d’un végétarisme forcené et non, ô surtout pas, d’une quelconque aversion pour la sainte religion musulmane. « Mais qu’allez-vous penser, darling ? Elle préfère les carottes râpées, les poireaux vinaigrette. Elle n’a rien contre la religion qui prescrit les égorgements d’animaux sans étourdissement. Il se pourrait même qu’elle adore ! »

    Face à l’argumentation, les chochottes de la bien-pensance firent demi-tour. Éviction de l’élève annulée. « Nous admettons qu’au départ, nous n’étions pas parvenus à la bonne conclusion et que nous étions trop sévères. » Au nom de l’autre cause sacrée du progressisme, la fautive fut amnistiée. Le végétarisme excuse la candidate impie. De ce verdit, il faut donc déduire que les carnivores anglais n’ont pas le droit d’émettre une opinion défavorable au halal. La raison du rejet se doit d’être en conformité avec l’idéologie du moment.

    Il va sans dire que la jeune Abigail Ward aurait recueilli les félicitations du jury si elle s’était insurgée contre la corrida. « Oui, mais si le toréador est musulman ? » dit une voix au fond de la classe… « Que dire ? Bien ? Pas bien ? » Pfff… l’examen devient too much compliqué.

    Jany Leroy

    https://www.bvoltaire.fr/une-eleve-anglaise-disqualifiee-pour-opinion-anti-halal-puis-reintegree/

  • Grande puissance agricole mondiale pendant longtemps, la France est désormais en déclin dans ce domaine. Voici comment elle en est arrivée là.

     En 2023, la France importera davantage de produits agricoles qu’elle n’en exporte.
    En 2023, la France importera davantage de produits agricoles qu’elle n’en exporte. (Reuters) 
    Il semble bien loin le temps où la France était la grande puissance agricole et agroalimentaire mondiale, aux côtés des États-Unis.
    De deuxième exportateur dans les années 1990, le pays est passé à la quatrième place, derrière les États-Unis, l’Allemagne et les Pays-Bas, voire à la sixième aujourd’hui, hors produits transformés.
    À ce rythme, en 2023, la France importera davantage de produits agricoles qu’elle n’en exporte, pointe un récent rapport du Sénat.
    Même tendance dans l’agroalimentaire.
    Pour la première fois depuis la guerre, notre balance commerciale avec les pays européens a été négative en 2018!
    Comment expliquer un tel recul? 
    Le déclin de notre compétitivité est une des réponses. 
    Les charges salariales ont bondi ces dernières années, tandis que des distorsions de concurrence majeures se sont instaurées avec nos voisins. 
    Dans le secteur de la viande, l’Allemagne n’avait pas de salaire minimum jusqu’en 2015. 
    Grâce à la main-d’œuvre bon marché, le pays s’est hissé en tête de la production européenne en quinze ans, reléguant la France au huitième rang, souligne le cabinet Xerfi. 
    Même phénomène pour les fruits et légumes, avec l’Espagne, devenu le champion dans ce domaine. Résultat, pour compenser leurs coûts, les Français ont coupé dans les investissements, entraînant retards techniques et absence d’innovations. Un cercle vicieux.
    Un manque de stratégie
    Ce déclin s’explique aussi par un manque de stratégie. 
    Longtemps, les Français n’ont pas eu de politique à l’export, se contentant de vendre le surplus de leurs productions sans se soucier des attentes. 
    Dans le secteur du porc, la France est restée sur du milieu de gamme, quand le marché s’est tourné vers le premium. 
    Le Danemark est devenu leader du bio, tandis que l’Espagne a misé sur le haut de gamme avec le jambon ibérique ou pata negra. 
    Les vins et spiritueux, les céréales et le sucre sont encore notre force à l’international.
    Mais pour combien de temps ? 
    Depuis peu, nos vins souffrent à l’export, pâtissant de leurs appellations complexes et de leurs prix élevés, nos blés font face à une redoutable concurrence des pays de la mer Noire et notre production de betteraves sucrières sera amputée de quatre usines l’an prochain.
    lejdd

  • Quelque chose de Soljénitsyne chez Viktor Orban

    Quelque chose de Soljénitsyne chez Viktor Orban

    Viktor Orban, Premier ministre de la Hongrie, tient chaque année et paraît-il depuis 30 ans un discours de philosophie politique à l’université d’été de Bálványos en Transylvanie (Roumanie)  – région anciennement hongroise, dont certaines parties sont toujours peuplées majoritairement de hongrois.

    Chaque année, il y a développé différents thèmes, tels que le concept de démocratie illibérale, l’importance du V4 (groupe de Visegrád, groupe informel réunissant Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie), la nécessité de défendre la civilisation chrétienne ou encore de combattre l’immigration massive et illégale ainsi que les réseaux Soros.

    Le 29 juillet 2019, il a détaillé la période récente passée et les combats à venir. Ce faisant, il a repris beaucoup des thèmes qui avaient été développés par Alexandre Soljénitsyne lors de son fameux discours appelé Discours de Harvard (Le déclin du courage Les Belles Lettres. Préface de Claude Durand) en juin 1978.

    Prix Nobel de littérature, expulsé d’Union Soviétique en 1974 au début de la parution des trois tomes de L’Archipel du Goulag, arrivé depuis deux ans aux USA, Alexandre Soljénitsyne n’était pas encore sorti de son silence. A l’invitation de l’Université de Harvard, il prononce en juin 1978 le discours solennel pour la fin des cours. Et à la surprise de ses auditeurs, il ne s’acharne pas sur le communisme mais détaille une dénonciation du système occidental.

    Quatre convergences majeures se dégagent de l’analyse comparée des deux discours, à quarante ans de distance (1978-2019).

    1° Une même remise en cause du libéralisme démocratique comme sens ultime de l’histoire 

    A.Soljénitsyne comme V.Orban mettent à nu ce sentiment de supériorité, cette sorte d’arrogance ontologique, de l’Occident pour le premier, de l’Union européenne pour le second, amenant ces ensembles à considérer qu’ils apportent au monde et à l’humanité tout entière le salut, la paix et le bien-être.

    Pour V.Orban,

    https://www.lesalonbeige.fr/quelque-chose-de-soljenitsyne-chez-viktor-orban/

  • Vague populiste : un rêve qui s’achève ?

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    « Le populisme menace nos démocraties », « L’Europe face à la montée populiste » : certains parlant même de lèpre, vous l’aurez compris, pour nos élites intellectuelles, médiatiques, économiques, culturelles et politiques, la menace existentielle n’a d’autre nom que cet adjectif méprisant la volonté populaire de plusieurs pays occidentaux. Mais que ce beau monde se rassure, le cauchemar est peut-être en passe de se terminer.

    En effet, le 24 juillet dernier, Boris Johnson accédait au 10 Downing Street ; parallèlement, le ministre de l’Intérieur et vice-président du conseil italien Matteo Salvini annonçait, le 8 août dernier, son souhait de revenir aux urnes. À ce moment précis, tous les voyants semblaient au vert, Johnson étant en passe d’accomplir sa promesse, à savoir mener à bien le Brexit le 31 octobre. De l’autre côté des Alpes, la Lega culminant à 38 % d’intentions de vote, le mouvement Fratelli Italia à 8 %, les deux partis franchissant à eux deux la barre des 40 %, celle-ci accordant une prime majoritaire, pour la première fois depuis 1945, un pays d’Europe se dirigeait vers un gouvernement 100 % « extrême droite ».

    Mais depuis, rien ne s’est passé comme prévu, une législative partielle au Royaume-Uni ayant amoindri la majorité de Boris Johnson à seulement une voix. Une partie des députés Tories étant opposés à un Brexit sans accord, notamment l’ex-chancelier de l’Échiquier Philip Hammond, ou encore la désormais simple députée… Theresa May. Autrement dit, face à la volonté des parlementaires de stopper un Brexit sans accord, l’opposition n’a besoin que de quelques défections au sein de la majorité pour faire tomber le gouvernement, ce qui, avouons-le, mènerait tout droit à un report du Brexit aux calendes grecques ou bien à pas de Brexit du tout.

    La bataille perdue outre-Manche, à Rome, Matteo Salvini ayant sous-estimé ses anciens alliés du M5S, ces derniers pourraient se diriger vers une coalition avec le Parti démocrate susceptible de durer jusqu’à la fin de la législature soit… 2023. Une catastrophe pour la droite italienne, qui verrait alors probablement son capital de popularité s’effriter, un récent sondage Gpf Poll attribuant seulement 31 % à la Lega, soit une perte de sept points en seulement un mois. Pendant ce temps, la nouvelle coalition s’inscrirait dans un agenda résolument pro-européen, rouvrant ses portes aux migrants, nommant un commissaire européen parfaitement europhile, et réformant la loi électorale, supprimant ainsi la prime majoritaire. Le rêve de Matteo Salvini d’obtenir « seul » une majorité, voire avec ses amis de Fratelli Italia, s’arrêterait net, d’autant que la prochaine élection présidentielle de 2022 accoucherait d’un président hostile à la Lega (tel est le cas actuellement).

    Les rêves de Johnson et Salvini qui s’amenuisent, la récession qui menace outre-Atlantique, pouvant annihiler une potentielle réélection de Donald Trump, sonneraient la défaite historique du « populisme », achevant ainsi le cycle entamé en 2016.

    Les heures et jours à venir seront probablement déterminants : qui sait, la coalition s’annonçant en Italie ne verra peut-être jamais le jour et, dans ce cas, le palais Chigi serait occupé par Matteo Salvini d’ici deux mois ! Le Brexit étant devenu une réalité, Boris Johnson, rapatriant les électeurs déçus partis au Brexit Party de Nigel Farage, deviendrait alors maître des lieux pour au moins dix ans. La réussite britannique entraînerait alors un effet domino au sein de l’UE et la fin de l’organisation multilatérale la plus hostile aux États Nations qui subsiste actuellement. Un an après ces péripéties, le président américain sortant ayant anticipé la récession à venir par des baisses d’impôts, accompagné de taux directeurs avantageux serait alors triomphalement réélu, le populisme devenant alors non pas une parenthèse de l’histoire, mais bien la fin de la « Fin de l’histoire » et le retour à l’histoire. L’avenir du monde occidental, qui se joue probablement dans les prochains mois, s’annonce palpitant.

    Pierre Louis

    https://www.bvoltaire.fr/vague-populiste-un-reve-qui-sacheve/

  • Il faut sauver nos campagnes !

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    Il n’y aura pas de “gilets verts” après les “gilets jaunes” », affirme Christiane Lambert, la présidente de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA). Les agriculteurs ne monteront pas de barricades à la rentrée, pas plus qu’ils ne viendront, sur leurs tracteurs, dire leur colère à Paris. Et pourtant. Les difficultés s’accumulent et la matière à explosion sociale existe. L’inquiétude est là, qui grandit et trouvera en son temps une forme d’expression, qui surprendra les politiques et les Français dans leur ensemble. Comme toutes les incompréhensions, mal perçues, mal analysées, mal traitées. Ou trop tard.

    Le climat dans les campagnes s’est considérablement détérioré. Et pas seulement la météo. Les relations sociales entre agriculteurs et leurs voisins atteignent parfois des niveaux d’exaspération encore peu connus.

    Les intrusions dans les exploitations agricoles, les actes de vandalisme, les insultes, les discussions houleuses qui tournent mal et qui vont jusqu’à l’agression physique se multiplient. Parfois sur la base de mauvaises interprétations des activités auxquelles se livrent les agriculteurs, violemment attaqués parce que leurs voisins pensaient qu’ils étaient en train d’épandre des pesticides. Des cartes stigmatisant les élevages de porc en attente de feu vert à leur agrandissement ont été publiées sur Internet. Les mises en cause verbales se font aussi dans les magasins ou sur les marchés.

    Climat délétère

    Sécheresse et canicule sont arrivées dans ce climat délétère. Des mois sans eau ont jauni les campagnes, asséché les réserves d’eau et engagé les éleveurs dans une course épedue à la recherche de fourrage pour le bétail. Au total, 86 départements ont été frappés par le manque d’eau. Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, a autorisé 69 départements à utiliser les jachères pour nourrir les bêtes. « Tout cela arrive trop tard, commente Christiane Lambert. Les prairies sont marron. Cela casse le moral des éleveurs. » Le déficit hydrique et le manque de nourriture ont ralenti la croissance des animaux. La mortalité des volailles dans les poulaillers a atteint des niveaux très élevés. Les trésoreries souffrent.

    Des aides viendront. Mais à quelle hauteur ? Et quand ? Dans le meilleur des cas pas avant des mois, car les arbitrages ne seront rendus qu’en octobre. Les agriculteurs réclament moins de rigidité dans les règles de l’irrigation et de la création de réserves d’eau. La Hongrie et la Pologne ont accru leurs capacités de stockage de 13 %. L’Espagne de 29 %. En France de... 1,9 %. Les exploitants ne comprennent pas l’acharnement de l’administration tricolore à toujours exiger plus que ne le demande l’Europe.

    Les distorsions de traitement au sein de l’UE sont ressenties comme autant d’injustices et de freins inopportuns alors que l’agriculture française perd en compétitivité. Tout comme l’ouverture des frontières à des centaines de milliers de tonnes de viande en provenance du Canada, via l’accord du Ceta, et du Brésil, via le Mercosur. L’idée que la France accepte de faire entrer des denrées si lointaines produites dans des conditions très différentes des attentes des consommateurs, en matière de pesticides, de farines animales, de bien-être, est d’autant plus difficile à admettre pour les agriculteurs que cela intervient en plein débat sur la taxe carbone.

    Source : Les Echos 26/08/2019

    http://synthesenationale.hautetfort.com/