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Europe et Union européenne - Page 371

  • Il est temps de revenir a une politique plus réaliste avec la Russie

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    Par Hubert Védrine *

    Propos recueillis par Eugénie Bastié et Guillaume Perrain

    Le 19 aout, Emmanuel Macron recevra Vladimir Poutine à Brégançon, avant le G7 de Biarritz. Comment analysez-vous ce geste ?

    Hubert Védrine. – C’est une tentative très  utile pour sortir la France et si possi­ble l'Europe d'une impasse, d'une guerre de positions stérile engagée depuis des années, avec des torts partagés des deux côtés, notamment depuis le troisième mandat de Vladimir Poutine, et qui a abouti à une absurdité stratégique : nous avons des rapports plus mauvais avec la Russie d'aujourd'hui qu'avec l'URSS pendant les trois dernières décennies de son existence! Ce n'est pas dans notre in­térêt. Essayer d'entamer un processus différent m'apparaît très justifié, même s'il ne faut pas attendre de cette rencontre des changements immédiats. La date choisie par Emmanuel Macron pour ce geste est très opportune : il reçoit Vladi­mir Poutine juste avant le G7 de Biarritz, qu'il préside. Le G7 était devenu G8, mais la Russie en a élé exclue en 2017 à la suite de l’annexion de la Crimée. Tout cela aurait pu être géré autrement. La volonté américaine d’élargir l’Otan à l’Ukraine était malencontreuse, mais il faut regarder l’avenir.

    Certains évoquent une « complaisance du président français à l’égard d’un autocrate ?

    Ce genre de propos ne conduit à rien. L'Occident a été pris d'une telle arrogan­ce depuis trente ans, d'une telle hubris dans l'imposition des valeurs au reste du monde, qu'il faut réexpliquer le b.a.-ba des relations internationales: rencontrer ce n' est pas approuver; dis­cuter, ce n’est pas légitimer ; entretenir des relations avec un pays. œ n'est pas être «amis » C'est juste gérer ses intérêts. Il faut évidemment que la France entretienne des relatiions avec les dirigeants de toutes les puissances, surtout quand est en jeu la question cruciale de la sécurité en Europe, alors que les grands accords de réduction des armements conclus à la fin de  la guerre froide par Reagan puis Bush et Gorbatchev sont abandonnés les uns après les autres et ne sont encore remplacés par rien. Cette rencontre n'indigne que de petits groupes enfermés dans une attitude de croisade antirusse. Ils ne proposent aucune solution concrète aux problèmes géopolitiques et se contentent de camper dans des postures morales inefficaces et stériles.

    « L’idée libérale est devenue obsolète », a déclaré Poutine au Financial Times. Que pensez de pareille déclaration ?

    Depuis le début de son troisième mandat, Vladimir Poutine aime les provocations, assez populaires dans son pays. Durant ses deux derniers mandats il avait tendu la main aux occidentaux qui ont eu le tort de ne pas répondre vraiment. Même Kissinger pense ça ! Poutine est loin d’être le seul à contester l’hégémonie libérale occidentale. D’autres l’ont théorisé avant lui, notamment plusieurs penseurs asiatiques de la géopolitique. Eux considèrent même, à l’instar du Singapourien Kishore Mahbubani, que nous vivons la fin de la « parenthèse » occidentale.  Je préfère quant à moi parler de la fin du « monopole » occidental sur la puissance et les valeurs. Par ailleurs, on ne serait pas aussi vexé et ulcéré par les déclarations de Poutine si les démocraties occidentales n’étaient pas contestées de l’intérieur par les populismes, sous-produit de la perte de confiance des peuples dans les élites qui ont la mondialisation et l’intégration européenne. Poutine ou pas, il faut trouver à ce défi des réponses chez nous, par nous-mêmes.

    Plusieurs centaines d’opposants ont été arrêtés lors de manifestations réclamant des élections libres. N’est-ce pas le signe d’un durcissement préoccupant ?

    Les Occidentaux se sont fait des illusions sur une démocratisation rapide de la Russie, illusions comparables à celles qu’ont eues les Américains sur l’entrée de la Chine à l’OMC en 2000, qui allait selon eux apporter mécaniquement la démocratie libérale. Ce n’est pas ce qui s’est produit : loin de se transformer en démocrates scandinaves, les Russes sont restés… russes. On leur en veut pour cela. Ce n’est ni un un régime démocratique à notre façon ni une dictature comme avant. Une partie der l’opinion occidentale enrage, mais, c’est ainsi : nous ne changerons pas la Russie, elle évoluera d’elle-même, à son propre rythme et selon sa manière. Nous nous sommes beaucoup trompés : il est temps de revenir à une politique plus réaliste tout en souhaitant publiquement un meilleur  respect des règles électorales et démocratiques. Cela ne devrait pas empêcher, au contraire, un dialogue musclé avec Vladimir Poutine sur toutes ces questions et tous les sujets de désaccord ou d’inquiétude. Mais, pour cela, il faut qu’il y ait un dialogue régulier.

    Précisément, comment devraient évoluer les relations entre l’Europe et la Russie ? La France a-t-elle un rôle particulier à jouer ?

    L’objectif très juste, formulé à plusieurs reprises par Emmanuel Macron, est de « réarrimer la Russie à l’Europe » et donc de corriger la politique occidentale inconséquente des dernières années qui a poussé la Russie vers la Chine. Notre relation doit être exigeante et vigilante sans être vindicative et prosélyte. Il faut établir, ou rétablir, de bons rapports de force dans les domaines militaires, spatial et numérique. Mais aussi redevenir pragmatiques car nous aurons toujours à gérer les relations de voisinage avec la Russie. Et donc parler, discuter, négocier, faire des propositions. L’urgence est celle de la sécurité : il faut rebâtir, en repartant presque de zéro, une politique de contrôle des armements et de désarmement équilibrée. Je pense que nous avons bien d’autres terrains de coopération : la lutte contre le terrorisme islamiste, mais aussi l’écologisation de nos économies, enjeu principal du 21e siècle. Macron essaye, et il a raison. S’il arrive à déclencher un processus, d’autres pays européens suivront, et il pourrait y avoir un effet d’entraînement plus large. Il faut réinventer nos rapports avec la Russie sans attendre Trump, qui, s’il est réélu, réenclenchera une dynamique entre les Etats-Unis et la Russie sans tenir aucun compte des intérêts de l’Europe.

    (*) Hubert Védrine est l'ancien ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de Lionel Jospin de 1997 à 2002. Il a été secrétaire général de l'Elysée de 1991 à 1995. 

    Source : Le Figaro 17/08/2019

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Dans l’ex-RDA industrielle, la peur du déclassement nourrit l’extrême droite

    « On est en train de mourir ici, et personne ne nous écoute », se désole Heidemarie Liebo, retraitée à Heinersbrück, village de 600 âmes du sud du Brandebourg, en ex-RDA, frappé par l’exode et la désertification. (…)

    « Nous n’avons pas d’étrangers ici et aucun problème de racisme », explique à l’AFP dans sa salle communale au décor désuet Horst Nattke, maire d’Heinersbrück et retraité de l’usine à charbon.

    Dans sa commune, l’école, le supermarché, la boulangerie, le musée d’histoire locale et les heures de consultation hebdomadaire du médecin de campagne ont déjà disparu.

    La piste cyclable, qui permettrait d’éviter la nationale et son ballet incessant de camions pour faire ses courses dans la ville voisine, se fait attendre depuis 25 ans.

    La fermeture prévue de la centrale inquiète également : « que va-t-on nous proposer à la place? », s’interroge M. Nattke.

    « Ils veulent développer la 5G, nous n’avons toujours pas de réseau ! Eux roulent en e-scooter, nous on doit arrêter de rouler en diesel. Mais sans voiture, comment fait-on? », s’exclame Mme Liebo, responsable d’une association, « on ne voit pas d’alternative, on se dit qu’il faut essayer autre chose ». (…)

    En plein essor, l’AfD mobilise les abstentionnistes. Son programme électoral parle de participation citoyenne, des services publics de proximité ou encore de l’augmentation du salaire minimum. Les questions liées à l’immigration arrivent loin derrière. (…)

    Yahoo Actualités

    http://www.fdesouche.com/1249367-dans-lex-rda-industrielle-la-peur-du-declassement-nourrit-lextreme-droite

  • Après le TAFTA, Danièle Favari décrypte le CETA (2/2)

    Après le TAFTA, Danièle Favari poursuit son œuvre de service public avec l’analyse du CETA. Capitalisant sur son décryptage des trop nombreux et peu connus mécanismes qui protègent les multinationales des choix politiques des Etats, elle décrit comment ces accords dits de libre-échange affaiblissent la démocratie et mettent en place un véritable ordre oligo-libéral.

    La démocratie grignotée par un droit envahissant
    Comme pour le TAFTA, Danièle Favari revient longuement sur les RDIE, qui mettent en place les tribunaux d’arbitrage. L’objectif du traité est officiellement de favoriser les investissements en assurant une plus grande certitude et une meilleure prévisibilité, outre le fait de lever les obstacles à l’investissement étranger, tels que les plafonds de participation étrangère, tout en offrant un mécanisme de résolution des différends comme les tribunaux d’arbitrage, qui sont moins à la main des États. Le RDIE (Règlement des Différends Investisseur-État) permet à un investisseur de poursuivre un État devant une instance internationale, plutôt que des mécanismes alternatifs qui leur sont moins favorables.
    Elle note que le RDIE « fait obstacle à l’effectivité du droit primaire et secondaire de l’UE, notamment dans le contexte de son marché intérieur, (…) permettant, en effet, aux investisseurs étrangers d’annuler les amendes et les autres sanctions financières imposées en application des traités de l’UE (…) introduisant une voie de droit spéciale pour les investisseurs étrangers (…) un avantage par rapport aux entreprises françaises  ». Elle pointe le « risque majeur du conflit d’intérêt et, plus généralement, de la partialité des arbitres  », avec une élite de quinze arbitres, tous anglo-saxons ou liés à des cabinets anglo-saxons, est impliquée dans 55% du total des différends. Il faut rappeler ici que même The Economist avait apporté de l’eau au moulin de la critique de ces mécanismes d’arbitrage
    Elle ajoute que le traité « porterait aussi atteinte aux conditions essentielles d’exercice de la souveraineté nationale », à travers les transferts de compétence vers des organes ne faisant pas partie de l’UE. Enfin, « le CETA ne prévoierait aucune mesure à même de respecter le principe de précaution  », une commission d’évaluation ayant alerté le premier ministre sur « l’absence de garanties sur les farines animales, les antibiotiques comme activateurs de croissance, l’étiquetage des produits OGM et le type et les niveaux de pesticides autorisés  ». Pire, l’UE a recours à une « mise en application provisoire » qui accélère son application partielle, y compris de dispositions relatives à la protection des investissements, qui resteraient en virgueur pendant 20 ans après une éventuelle dénonciation !
    Danièle Favari nous apprend que dans le cadre du CETA, l’UE et le Canada ont prévu de mettre en place un Organe/ Forum pour la Coopération Réglementaire (OCR/ FCR) qui vise à « déterminer les approches permettant de réduire toute conséquence néfaste des divergences existantes de la réglementation sur le commerce et l’investissement bilatéraux ». L’auteur rappelle que, pour la Commission, « le terme de coopération réglementaire décrit, en effet, le processus d’alignement des réglementations existantes des deux côtés de l’Atlantique ; son objectif est d’assurer que les biens produits d’un côté de l’Atlantique puissent être exportés de l’autre, et visent à éviter la duplication des lois de part et d’autre  ». Pire, « il a pour objet de faire converger un champ de normes sectorielles plus large que celui que les Etats européens ont accepté de transférer à la Commission européenne (…) L’OCR donnera tous pouvoirs à des experts d’évaluer les règlements existants et futurs des deux côtés de l’Atlantique afin de s’assurer qu’ils sont ‘compatibles’ et ne portent pas atteinte à des intérêts commerciaux. Il leur permettra ainsi d’arrêter ou d’affaiblir les réglementations et les normes, et ce en dehors des circuits habituels de prise de décision démocratique des deux côtés de l’Atlantique et donnera aux lobbies d’affaires davantage de pouvoir pour influencer les projets de lois et de réglementations publiques  ».
    Elément très intéressant, elle rapporte qu’au Canada « un traité signé et ratifié par l’exécutif doit quand même être intégré au droit national pour être exécuté à l’échelle du pays. La transformation d’un texte juridique international en un texte juridique interne n’est pas un processus automatique au Canada  ». Si le Parlement a adopté le traité par 408 voix pour et 254 contre, seuls 16 des 74 eurodéputés français ont voté pour. Mais le CETA impose l’accord de tous les Etats car, selon la CJUE, « les dispositions de l’accord relatives aux investissements étrangers autres que direct ainsi que celles relatives au règlement des différends entre investisseurs et Etats ne relèvent pas de la compétence exclusive de l’Union  », clause qui avait empêché la conclusion de l’accord de libre-échange avec Singapour.
    Bref, pour comprendre tout ce qui est en jeu avec le CETA, je vous encourage à lire le livre de Danièle Favari, qui développe une expertise très enrichissante sur ces traités dits de libre-échange, et qui sont en réalité des coins enfoncés profondément dans nos démocraties. Un grand merci pour ce travail, qu’elle a mis à jour avec un nouvel ouvrage « Pour tout comprendre aux accords de libre-échange de nouvelle génération : JEFTA, Mercosur, ALENA, TAFTA, CETA  ».

    Source : Danièle Favari, « L’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada  », L’Harmattan

    https://www.agoravox.fr/actualites/international/article/apres-le-tafta-daniele-favari-217287

  • Après le TAFTA, Danièle Favari décrypte le CETA (1/2)

    Après avoir éclairé nos lanternes sur le TAFTA dans son précédent livre, Danièle Favari poursuit son œuvre de service public avec le décryptage du CETA dans son livre suivant. Un livre à lire pour démonter la propagande grossière du gouvernement, que le Mondedénonce avec le cas du bœuf cannibale canadien, nourri aux farines animales, que le CETA fait entrer en Europe

    Le diable est dans les innombrables détails…

    L’accord prévoit une élimination de la quasi-totalité des droits de douane. Plus de 90% des lignes tarifaires sur les produits agricoles seront supprimées en 7 ans. La Coordination rurale a noté que 50 substances chimiques utilisées au Canada sont interdites en Europe et que le CETA provoquera « un affaiblissement de la réglementation sanitaire et environnementale au profit des multinationales ». Sur les 1400 AOP européennes, seulement 174 sont mentionnées. En somme, la colère actuelle des agriculteurs est plus que légitime après les réformes de la PAC et les autres traités qui accentuent la concurrence déloyale dont ils sont les victimes depuis maintenant des décennies. Elle rapporte des études pour lesquelles le CETA va détruire 300 000 emplois en Europe, dont 45 000 en France, peser sur les salaires et les recettes publiques, pour un impact global négatif sur le PIB, notamment en France (-0,65%).

    Pour l’auteur, « Les accords de nouvelle génération se distinguent par le fait qu’ils ne se contentent pas de diminuer les droits de douane mais qu’ils tentent aussi d’amoindrir toutes les entraves existantes au commerce et concernent donc également les services, les marchés publics, la protection de la propriété intellectuelle, etc… Ils tendent également vers une harmonisation des normes, qu’elles soient sanitaires, sociales, techniques ou environnementales pour une plus grande facilitation des échanges  », harmonisation par le bas évidemment. Elle rappelle que « cet accord est climaticide, selon la fondation Nicolas Hulot  » et « le bilan carbone dû au transport transatlantique ».

    Ce livre vaut particulièrement pour son éclairage sur certains aspects peu connus, comme la « méthode de la liste négative, (…) principe (qui) sous-tend que tout ce qui ne se trouvera pas dans les annexes négociées sera couvert par l’accord, y compris ce qui viendrait à exister dans le futur  ». Les anglo-saxons parlent de « list it or lose it (…) tu listes ou tu as perdu  ». Autre mécanisme hautement problématique, la « clause de statut-quo  », selon laquelle « aucune mesure nouvelle jugée non conforme ne doit être adoptée par un organisme membre d’une organisation internationale  ». Puis, il y a la « clause à effet de cliquet », selon laquelle, « si un gouvernement décide de privatiser un service, ce traité interdira de revenir sur cette privatisation » pour « permettre à un investisseur de protéger la valeur de son investissement  ». Par exemple, pour Danièle Favari, ces clauses « empêcheraient le retour vers une remunicipalisation de la distribution de l’eau potable en France  ».

    Comme avec le TAFTA, elle revient sur les Règlements des Différends entre Investisseurs et Etats, RDIE, qui comportent des tribunaux d’arbitrage, ces mécanismes présents depuis 1959 dans les Traités Bilatéraux d’Investissement (TBI), Sur les 3300 en place aujourd’hui, 93% incluent un RDIE. Elle note que pour brouiller les pistes, la commission a proposé de substituer aux tribunaux d’arbitrage une cour permanente, l’ICS « Investment Court System  ». Elle rappelle que, « quel que soit le système, la saisine ne va que dans un seul sens : investisseur versus Etat et les investisseurs conserveront le privilège de pouvoir attaquer des décisions publiques sans que l’inverse soit possible ». Pour elle, « concrètement, avec l’instauration de ce mécanisme, trois personnes privées sont ainsi investies du pouvoir d’examiner, sans la moindre restriction, toutes les actions du gouvernement, toutes les décisions des tribunaux, et toutes les lois et règlements qui émanent du Parlement et la liste exhaustive d’actions gouvernementale contre lesquelles les investisseurs sont protégés ». Elle montre que le nombre de plaintes s’est envolé depuis la fin des années 1990 et rapporte des exemples plus effarants les uns que les autres, tel Vattenfall qui demande 4,7 milliards d’euros à l’Etat Allemand pour la fermeture de deux centrales.

    Un grand merci à Danièle Favari pour ce livre de service public, qui peut s’acheter ici, à lire pour comprendre les enjeux qui se cachent derrière la signature du CETA. Derrière les beaux discours de la majorité, un nouveau moyen de défendre les intérêts de l’oligo-libéralisme.

    Source : Danièle Favari, « L’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada  », L’Harmattan

    https://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/apres-le-tafta-daniele-favari-217071

  • Migrants : Salvini revendique une baisse de 80% des arrivées

    Salvini.jpgAprès avoir été critiqué par Giuseppe Conte sur sa prétendue “obsession” pour les migrants, le ministère italien de l’Intérieur a répondu par les chiffres.
    C’est avec fierté que Matteo Salvini a annoncé, lors d’une conférence de presse, que les arrivées de migrants avaient baissé de 80% depuis un an. 
    « De toute évidence, mon obsession a servi à quelque chose », a-t-il glissé, taclant ainsi le chef du gouvernement, qui avait affirmé dans une lettre ouverte que la position du président de la Ligue se réduisant « à la formule ‘ports fermés’ ».
    « La baisse de l’immigration est de 80 % sur un an, nous avons diminué le nombre des morts et des disparus, nous avons diminué le nombre de demandes d’asile en suspens », s’est donc félicité Matteo Salvini, ajoutant que les économies réalisées allaient permettre d’« embaucher 8 000 hommes et femmes dans les forces de l’ordre ».
    [...]
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  • La Pologne catholique résiste à la peste arc-en-ciel

    La Pologne catholique résiste à la peste arc-en-ciel

    Samedi, Jakub Baryła, 15 ans, armé d’un crucifix, est resté au milieu de la rue alors qu’arrivait la gay pride de Płock (vidéo ici).

    Le lobby mondial LGBT a cru pouvoir monter une grosse opération de propagande suite aux propos de l’archevêque de Cracovie, Mgr Marek Jędraszewski, contre la « peste arc-en-ciel » qui remplace la peste brune et la peste bolchevique. Mais il n’a pu mobiliser qu’une centaine de militants qui sont allés brailler devant l’archevêché. En revanche, samedi (au moment de la gay pride de Płock) ils étaient 3.000 devant le même archevêché pour soutenir l’archevêque.

    Une déclaration a été lue :

    Depuis ce lieu, nous en appelons à nos prêtres polonais : n’ayez pas peur de prêcher la vérité selon l’Évangile, dénoncez les dangers pour nos enfants, nos familles, notre Église, qui est également pour la Pologne et ses valeurs chrétiennes! Sous nos yeux, l’hydre à multiples têtes de l’anticléricalisme féroce se lève et attaque les catholiques, et les prêtres en particulier, non seulement par la parole mais aussi en actes. Nous assistons à des agressions contre des prêtres et à des blasphèmes et des profanations atroces lors des prétendus « défilés pour l’égalité ». Nous pouvons voir que les opinions catholiques sont ignorées et retirées d’Internet et des espaces publics. Nous ne pouvons rester indifférents face à la montée de la haine contre les catholiques et nos lieux de culte. L’année dernière, plus de trente églises, chapelles et cimetières catholiques polonais ont été profanés! Cette année, les attaques contre les prêtres ont également commencé ! Nous ne devons pas permettre que cela se produise !

    Youtube a supprimé la vidéo de l’homélie de Mgr Jędraszewski… puis l’a rétablie…

    Un dominicain polonais a cru bon de demander d’envoyer des lettres pour demander la démission de l’archevêque. Il a été envoyé dans un monastère pendant trois semaines…

    Interrogé par un journaliste, l’évêque de Włocławek, Mgr Wiesław Mering, a répondu : « Après tout, l’archevêque n’a rien dit d’autre que ce qu’une personne normale, saine, doit penser, qu’elle soit laïque, prêtre ou évêque. » Et il a exprimé son « admiration » pour le « courage » manifesté par l’archevêque.

    Mgr Stanisław Gądecki, archevêque de Poznań et président de la conférence épiscopale, a déclaré que les attaques contre Mgr Jędraszewski sont un symptôme du « totalitarisme idéologique » LGBT.

    Le cardinal Zenon Grocholewski, préfet émérite de la congrégation pour l’éducation catholique, a envoyé une lettre à l’archevêque de Cracovie :

    Pour ma part, je ne vois rien d’inapproprié dans le contenu de cette homélie, mais bien au contraire une interprétation réaliste de la réalité et un sens des responsabilités qui vous ont guidé dans la défense de la vérité, du bien, de la justice et de la loi de Dieu contre l’idéologie actuellement imposée. Au nom de cette idéologie, on se permet des offenses extrêmement vulgaires vis-à-vis des choses les plus saintes pour nous : l’Eucharistie, la Bienheureuse Vierge Marie et le sacerdoce. (…) Cher Archevêque Marek, veuillez accepter mes sincères remerciements pour votre ministère pastoral intelligent et dévoué.

    Sur son site internet, le cardinal Dominik Duka, archevêque de Prague, a déclaré que l’archevêque de Cracovie s’était opposé à « l’idéologie LGBT » liée à « un programme athée et sataniste », et a appelé ses homologues slovaques et hongrois à le soutenir.

    Sans surprise, notre ineffable quotidien La Croix « informe » ses lecteurs que Mgr Jędraszewski a « tenu des propos très controversés » et que « la Pologne est divisée »…

    https://www.lesalonbeige.fr/la-pologne-catholique-resiste-a-la-peste-arc-en-ciel/

  • Pourquoi ouvrons-nous toutes grandes nos portes à des migrants venant de pays qui ne sont pas en guerre ?

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    Ce que j’estime être d’un cynisme injustifiable, c’est l’indifférence internationale qui se manifeste devant les massacres qui se développent actuellement, sous nos yeux, dans différentes parties de notre univers.

    Inutile de les citer tous, il y en a tellement, sans compter ceux à venir dans un proche futur ! On se focalise, en tous les cas tous les médias et la majorité de nos « élites », sur la politique anti-migratoire de Donald Trump, qui entend préserver son pays de l’arrivée massive de centaines de milliers d’étrangers.

    Mais Donald Trump ne tue personne, il ferme la porte à des migrants qui viennent de pays qui ne sont pas en guerre, des migrants qui fuient la misère certes, mais une misère dont sont seuls responsables les gouvernements auxquels ils ont donné le pouvoir.

    La situation n’est-elle pas identique de notre côté ? N’ouvrons-nous pas toutes grandes nos portes à des migrants venant de pays qui ne sont pas en guerre, des migrants uniquement économiques qui, comme ceux des Amériques, fuient la misère.

    Et ces migrants ne sont-ils pas également responsables des gouvernements qu’ils ont élus ? Je parle de l’Algérie, du Maroc, de la Tunisie et des territoires subsahariens ?

    Elle est belle notre humanité ! La bonne conscience que s’offrent tous ses « intellectuels » de gauche, et certains même de droite, qui se laissent manœuvrer par ceux qui n’ont comme seul objectif que la fin de notre monde occidental, l’invasion de l’Afrique et l’implantation par la ruse et la force de l’islamisme !

    Ruse et force que cette religion a toujours utilisée au cours des siècles et des siècles pour s’approprier des territoires appartenant à la chrétienté.

    Nos portes se sont-elles ouvertes largement pour accueillir les chrétiens d’Orient ? Notamment ceux d’Irak et de Syrie exterminés par l’Etat Islamique.

    Nos portes s’ouvrent-elles pour accueillir les chrétiens massacrés et persécutés dans le monde entier, et notamment au Congo, devant l’aveuglement de celui qui devrait être le premier à les défendre, le Pape ?

    Avons-nous la mémoire si courte qu’elle nous fait oublier que toutes les Nations concernées du monde ont refusées de recueillir les juifs, menacés par le nazisme, qui avait déjà entamé leur extermination bien avant la guerre, lors de la « Conférence de la Honte », en 1938, y compris bien entendu la France ?

    Ne nous semble-t-il pas que la responsabilité de toutes ces Nations a été engagée lors de la disparition de six millions de juifs dans les camps de concentration ?

    Nos portes ne s’ouvrent pas à qui elles devraient s’ouvrir en toute priorité, or elles s’ouvrent largement pour se laisser envahir par les musulmans, et même par des musulmans qui, mais nous le savons parfaitement, sont des assassins et pénètrent chez nous sous le couvert des migrants clandestins et des demandeurs d’asile.

    Ce n’est pas nous qui le disons, mais l’Etat Islamique lui-même, qui s’en félicite, tout en poursuivant ses persécutions au proche-Orient.

    Une grande partie de l’Afrique est déjà musulmane, le proche-Orient est musulman, qu’ils soient sunnites, chiites ou alaouites et seule Israël émerge et subsiste encore mais qui, aujourd’hui, peut s’avancer à pronostiquer que dans un siècle ou deux Israël existera encore ? Et même que l’Europe existera toujours ?

    Je crains fort que ce ne soit pas le réchauffement climatique qui soit le plus grand danger pour notre planète. Lui nous pouvons à la rigueur le combattre, (et même ce combat nous ne le gagnerons pas contre le peu d’importance que lui accordent l’Asie et les Amériques), mais que pouvons-nous contre la démographie galopante et les douze milliards d’êtres humains de demain ? Que pouvons-nous contre l’Islamisme conquérant ?

    Cette Europe qui, au lendemain de la guerre, et pendant un quart de siècle, a été un rêve et une espérance, avant de se transformer en cauchemar.

    Une Europe ou la France a perdu la place privilégiée qu’elle occupait et qu’elle ne retrouvera plus.

    Une Europe qui, aujourd’hui, inquiète bien davantage qu’elle ne rassure mais qui, finalement, ne compte que pour bien peu dans l’avenir du monde !

    Quel serait son pouvoir si, demain, éclatait un conflit nucléaire ? Si le fou d’un pays qui la possède déjà, ou qui la possédera bientôt, ou même qui pourra l’acheter avec ses milliards, appuyait sur le bouton ?

    Y aura-t-il un miracle pour nous sauver de l’abîme qui nous guette ?

    © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

    https://www.alterinfo.ch/2019/08/15/pourquoi-ouvrons-nous-toutes-grandes-nos-portes-a-des-migrants-venant-de-pays-qui-ne-sont-pas-en-guerre/

  • Suisse: Selon l'UDC, « 60 % des personnes accusées de viols en 2018 étaient des étrangers »

    viol.jpgEn Suisse comme dans de nombreux pays européens, la question des violences faites aux femmes est un sujet d’actualité. Mais le lien entre ce phénomène et l’immigration extra-européenne est un tabou que de peu de responsables politiques osent évoquer. Toutefois, l’UDC déroge à cette loi du silence…
    L’UDC (Union démocratique du centre) affûte ses armes pour les prochaines élections fédérales suisses qui se tiendront au mois d’octobre prochain.
    Lors d’une conférence de presse donnée à Berne mardi 13 août, la formation politique de tendance conservatrice et nationaliste a décidé de remettre la question sécuritaire au cœur des débats.
    Dans cette optique, l’UDC a choisi un slogan sans ambiguïté : 

    « La criminalité porte un nom : l’immigration démesurée. » 

    Lors de ce rendez-vous, le parti a présenté un document stratégique mettant en lumière ses principaux axes de réflexion. L’UDC entend ainsi dénoncer « l’état d’anarchie vers lequel s’achemine le pays ». Ce plongeon dans l’abîme serait une conséquence de « l’immigration incontrôlée, des frontières ouvertes, de l’espace Schengen, de l’Union européenne et de la justice laxiste ». Selon les mots utilisés par l’UDC, la Suisse serait devenue « la Mecque des criminels étrangers ».
    Quant à l’adhésion à l’Espace Schengen, le parti a donc un regard critique : celle-ci fait dorénavant apparaître la Suisse comme un État où la criminalité est élevée. Une situation à laquelle l’UDC veut mettre un terme, afin que ce pays à l’image paisible ne devienne pas un « eldorado des criminels de tous bords ».
    Suisse : violences faites aux femmes et immigration
    À l’occasion de ces déclarations publiques, l’UDC s’est arrêtée plus particulièrement sur la question des violences commises contre les femmes. Un sujet sur lequel les non-dits sont souvent nombreux, notamment en ce qui concerne le profil des coupables. En se basant sur des statistiques officielles, l’UDC indique que 60 % des personnes accusées de viols en 2018 étaient des étrangers. De plus, le nombre de ressortissants étrangers inculpés pour une violation du Code pénal était en augmentation de 4 % au titre de la même année. Pour le parti, « les migrants sont surreprésentés chez les criminels ».
    Ces mêmes statistiques précisent aussi qu’en 2018, 432 754 violations du Code pénal ont été recensées ainsi que 76 308 de la loi sur les stupéfiants et 38 405 de la loi concernant les étrangers.
    Une fois rappelé ces chiffres éloquents, l’UDC a tenu à dénoncer le rôle de l’État suisse, qui serait plus enclin à s’occuper de thèmes secondaires que de mener à bien sa mission essentielle : la protection de ses citoyens contre l’insécurité. Et tout particulièrement celle frappant les femmes. Pour le président de l’UDC Albert Rösti, « c’est nouveau aussi d’avoir une augmentation de cette violence, que l’on doive avoir peur en sortant ».
    Afin de mettre un terme à cette situation où les femmes suisses voient leur sécurité remise en cause par des migrants extra-européens, l’UDC préconise d’imposer de nouveaux contrôles aux frontières et de stopper l’immigration illégale et l’arrivée de criminels sur le sol du pays. Selon le parti, tous les étrangers criminels et les prétendus « cas individuels » doivent être systématiquement expulsés.
     
    Arthur Keraudren pour breizh-info.com
  • Ce qu'est une politique de reconstruction

    6a00d8341c715453ef0240a4c4a7ec200b-320wi.jpgIl n'est guère d'exemple que le retour de la droite vienne autrement que des échecs sempiternels et inéluctables de toutes les politiques de gauche. Or, quand un nouveau pouvoir conservateur tergiverse trop longtemps, dans la nécessaire liquidation des décombres de l'Utopie, quand il ménage un peu trop ses prédécesseurs, il échoue et par là même il discrédite et décourage les tentatives de redressement pour hélas trop longtemps

    La reconstruction d'un pays passe par des mesures aussi bien spirituelles que matérielles, sociales et économiques, et d'abord par la détermination des dirigeants.

    Se déroulent actuellement sous nos yeux deux expériences, au fond similaires, et comparables au départ : celle de l'Argentine et celle de la Grèce.

    Quand Macri est arrivé au pouvoir à Buenos Aires, en 2015, il succédait à Cristina Kirchner, elle-même catastrophique continuatrice de la démagogie se réclamant du "péronisme". Il n'avait obtenu au second tour de l'élection présidentielle que 51,3 % des voix. Sur cette faible majorité, et ne disposant au parlement élu en 2017 que de 89 députés sur 257, il devait balayer un héritage remontant au retour de Peron en 1973. Âgé de 78 ans, le vieux chef disparut dès 1974. Il laissa la place, sous son étiquette à une série de pseudo-nationalistes de gauche et de militaire putschistes qui conduisirent le pays à une effroyable banqueroute en 2001, jamais redressée depuis lors. Le parti "péroniste" vivait en effet sur le mythe du "justicialisme", version sud-américaine du fascisme mussolinien, inventée par Eva Peron, dans les années 1940.

    De ce régime, liquidé en 1955, les dirigeants argentins, depuis Isabelita de Peron et jusqu'aux époux Kirchner n'avaient conservé que la mobilisation apparente des "descamisados", l'intervention étatiste et la toute-puissance de la CGT. Les élections d’octobre 2019 s'annoncent aujourd'hui très mal engagées. Et un scrutin primaire organisé ce 11 août confirme les inquiétudes que l'on peut nourrir pour le souriant président Macri. N'ayant pas voulu, ou pas pu, porter le fer dans la plaie, ses difficiles négociations avec le FMI, pour sortir le pays du marasme se retournent contre lui et préludent d'un retour aux manettes des responsables du désastre.

    Je crois et j'espère, au contraire, que le nouveau gouvernement choisi par la Grèce au lendemain des élections du 7 juillet, ne suivra pas cette voie faussement conciliatrice que lui recommandent trop de bons apôtres empêtrés dans les idéologies de la décadence et de la complaisance. En cinq semaines, sous la conduite de Kyriakos Mitsotakis il a lancé tous azimuts l'application de son programme de liquidation de l'héritage de 4 ans de Tsipras et de la nuisance créée par le PASOK remontant aux années 1980, soit près de 40 ans.

    Disposant d'une majorité parlementaire claire, il serait d'ailleurs inexcusable de ne pas ltenir ses promesses.

    Le détail de ce qui a été lancé depuis le 8 juillet donne des raisons de croire à sa détermination. Ne comptez pas sur les médias parisiens pour s'y intéresser.

    Ce 15 août ainsi, on a pu retenir symboliquement, à la fois, deux exemples :
    - l'affirmation, d'une part, par le chef du gouvernement, à l'occasion de la grande fête religieuse du milieu de l'été[1] de l'identité chrétienne de la nation. Ceci rompt avec l'odieuse attitude antireligieuse de son prédécesseur.
    - et, d'autre part, la mise en débat, le même jour, de la disparition nécessaire du prétendu droit d'asile universitaire. Ce faux droit entériné jusqu'ici par la loi ouvrait la porte ouverte aux trafics de drogue, à la violence gauchiste, à l'immigration illégale et à la délinquance pure et simple. Il donnait lieu à toutes les destructions, telles qu'on les a connues en France après 1968, et le vote – par une majorité élue par la droite ! – de la loi Edgar Faure. Sa disparition relève tout bonnement de la nécessité sociale et requiert du courage politique.

    Ce n'est ni une naïveté particulière ni une sympathie revendiquée qui obère ici le jugement de votre serviteur.

    Le chantier de la reconstruction d'un pays, cela repose sur des principes forts, historiquement confirmés. La réconciliation joue certes son rôle, à condition de ne pas se paralyser dans d'inutiles concessions. Si l'on enseignait encore, en France, l'histoire et la géographie de manière sérieuse, l'opinion éclairée se souviendrait ainsi des leçons de plusieurs époques analogues, volontairement oubliées de nos lumières éteintes. J'essaierai dans une prochaine chronique d'en rappeler les grands traits.

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] correspondant à la fête catholique de l'Assomption, l'orthodoxie l'appelle Dormition [de la Sainte-Vierge] et le peuple grec la considère comme la fête de la Panaghia, la Toute-Sainte...

    https://www.insolent.fr/

  • Immigration. Antonio Banderas veut aider l’Afrique… avec l’argent des autres

    Open Arms.jpgAprès Richard Gere, c’est au tour de l’acteur Antonio Banderas de prendre position en faveur des migrants embarqués sur le navire Open Arms de l’ONG espagnole Proactiva.
    Va-t-on assister aux complaintes du Tout Hollywood concernant les navires des ONG pro-migrants bloqués par les autorités en Méditerranée.
    À la suite de Richard Gere, Antonio Banderas s’est lui aussi ému du sort des extra-européens cherchant à gagner l’Europe.

    Antonio Banderas : « une horreur » que les migrants ne puissent pas débarquer en Europe

    Dimanche 11 août, tandis qu’il assistait à la conférence de presse de présentation du Gala Starlite, il a déclaré que c’était « une horreur » que le navire Open Arms, affrêté par l’ONG espagnole Proactiva et transportant aux dernières nouvelles plus de 150 migrants, soit bloqué au large de l’île italienne de Lampedusa et ne puisse accoster dans un port de l’UE. 
    Sans surprise, Antonio Banderas s’est aussi fendu du couplet politiquement correct habituel : 

    « Le problème des populismes, de droite et de gauche, réside dans l’impossibilité pour les partis traditionnels de résoudre les problèmes. C’est à ce moment-là que les gens vont aux extrêmes pour voir s’ils trouvent des solutions ».

    Comme chez de nombreuses personnalités du monde du cinéma, le couplet anti-Trump était également de mise pour l’acteur espagnol : « aux États-Unis, il y a un président qui veut construire un mur, c’est la solution qu’il propose ». Rien de nouveau sous le soleil hollywoodien…
    Antonio Banderas veut un plan Marshall pour l’Afrique
    Selon lui, il « existe des solutions réalistes aux problèmes, pas seulement de l’Afrique, mais pour le Nord et le Sud ». Des solutions qui nécessitent cependant « beaucoup de fonds et d’années, probablement des décennies, à la communauté internationale ». De quoi envisager de « planifier un plan Marshall en Afrique, par exemple. »
    Quant aux moyens à employer pour y parvenir, Antonio Banderas estime qu’il faudrait « améliorer les communications, conclure des accords avec les pays, respecter leurs cultures et leurs traditions et, en même temps, injecter des fonds pour vivre ». Avant de préciser qu’un tel programme ne serait pas « populaire » car « nous aurions besoin de fonds qui devraient sortir des poches des citoyens des pays développés. »
    À commencer par les poches du riche acteur et producteur espagnol ? Antonio Banderas est en revanche rester silencieux en ce qui concerne son éventuelle participation financière.
    Pour rappel, dans sa réponse à Richard Gere il y a quelques jours, le ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini avait ouvert, non sans humour, une piste de réflexion concernant l’accueil de ces centaines de migrants extra-européens :

    « Puisque ce généreux millionnaire a fait part de son inquiétude concernant le sort des migrants de l’Open Arms, nous le remercions : il peut ramener à Hollywood tous les gens à bord, dans son jet privé, et les accueillir dans ses villas. Merci Richard ! ».

    Une solution sur laquelle pourrait aussi méditer Antonio Banderas.
    Arthur Keraudren pour breizh-info.com