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géopolitique - Page 532

  • Ils ont choisi de rester fidèles au Christ jusqu’à la mort en refusant d'embrasser l'islam

    Lu ici :

    6a00d83451619c69e201b8d227402b970c-320wi.png"En février 2015, le monde entier était en état de choc au vu des images effroyables de l’exécution de vingt-et-un chrétiens coptes égyptiens sur une plage de Libye. La vidéo qui montre le groupe d’hommes revêtus d’un uniforme orange, sur le chemin de la mort, est devenue un symbole de la cruauté et de la lâche sauvagerie des terroristes de l’État islamique. Les scènes étaient précédées d’un titre menaçant : « Un message signé avec du sang à la nation de la Croix ».

    Selon Jacqueline Isaac, militante des droits de l’homme, les médias du monde ont occulté un message essentiel de la vidéo en la diffusant. Et pas nécessairement pour censurer des scènes d’une violence inouïe, mais pour éviter de montrer le moment où les victimes refusent d’embrasser l’islam par la force.

    Certains des chrétiens martyrs ont récité devant les caméras leur dernière prière. Sur le point d’être décapités, tous ont crié en choeur « Ya Rabbi Yassu », une invocation commune aux chrétiens coptes égyptiens et qui signifie « Oh, mon Seigneur Jésus ». Ce que confirme le répugnant sous-titrage de la vidéo : « Ils supplient celui qu’ils adorent et meurent de leur paganisme. »

    Walid Shoebat, auteur spécialisé dans le terrorisme, résume : « Ils leur ont donné le choix entre se convertir et mourir. Et tous ont choisi de rester fidèles [au Christ] jusqu’à la mort »."

    Philippe Carhon

  • Et ce serait Donald Trump le fou furieux...

    Voici ce que viennent de déclarer deux hauts responsables de l'armée américaine dont le chef suprême est encore Barack Obama du parti démocrate :

    6a00d83451619c69e201bb0940eeef970d-320wi.jpg"William Hix, un général de l'armée américaine, tire la sonnette d'alarme. "Dans un avenir proche, il y aura une guerre qui impliquera plusieurs grands pays comme les États-Unis, la Chine et la Russie. Elle sera extrêmement rapide et dévastatrice", a prévenu William Hix lors d'une réunion organisée à Washington DC.

    "À plus long terme, ce seront les machines qui prendront des décisions plus rapides. Les soldats doivent apprendre une approche différente avec cette technologie", a-t-il précisé. Il ajoute: "Des pays comme la Russie et la Chine forment d'énormes armées et améliorent leurs troupes avec toutes sortes de gadgets. C'est la raison pour laquelle il faut se préparer au plus grand conflit armé en 60 ans."

    Le son de cloche est identique pour Mark Milley, chef d'état-major des forces terrestres américaines. "Une guerre est quasiment garantie", alerte-t-il dans The Daily Mail. "C'est juste une question de temps."

    Jusqu'à preuve du contraire, Hillary Clinton se présente sous les couleurs démocrates... 

    Philippe Carhon

  • Arnaud Raffard de Brienne dénonce le TAFTA et le TTIP

    Discours d’Arnaud Raffard de Brienne, écrivain, à la table ronde sur l’identité, à la 10ème journée nationale et identitaire, organisée par Synthèse Nationale le dimanche 2 octobre 2016 à Rungis.

    http://www.altermedia.info/france-belgique/

  • Le FMI redoute une montée du protectionnisme

    Le FMI prévoit une croissance mondiale de 3,1% cette année, de 1,7% dans la zone euro et de 1,3% en France, une croissance trop lente qui pourrait alimenter le protectionnisme. Les perspectives des pays émergents s’améliorent légèrement alors qu’elles tendent à s’essouffler dans les économies avancées.

    Les nouvelles prévisions de croissance économique pour l’ensemble des 191 pays membres du Fonds monétaire international ne sont guère enthousiasmantes. «Prise comme un tout, l’économie mondiale avance comme un crabe», estime Maurice Obstfeld qui a présenté ce mardi à Washington sa copie. Par cette expression imagée, l’économiste en chef du FMI exprime les déceptions à répétition de l’organisation financière internationale qui passe au peigne chaque semestre, au printemps et à l’automne, les perspectives économiques de la planète.

    Cette année le PIB mondial devrait progresser globalement de 3,1% , et de 3,4% en 2017. De tels rythmes peuvent sembler certes fort satisfaisants à l’aune des taux de croissance que connaît par exemple l’Europe depuis une dizaine d’années. Sauf qu’ils se rapportent à l’économie mondiale dans son ensemble. Or compte tenu du rattrapage des pays émergents et des besoins des économies en développement, les experts considèrent qu’en deçà d’un taux de 2,5%, l’économie mondiale est quasiment en récession.

    Il est donc essentiel de bien distinguer les 39 pays avancés (États-Unis, Europe, Japon, etc) qui devraient pour leur part progresser de 1,6% en 2016 (et de 1,8% en 2017), alors que les 151 autres économies, de la Chine à l’Afrique, afficheront cette année une augmentation globale de leur PIB de 4,2%. Le FMI rappelle par ailleurs que ce second groupe – les émergents ou «en développement» – pèse désormais 57,6% de l’économie mondiale, contre 42,4% seulement pour les pays avancés.

    Croissance du PIB américain revue à la baisse

    Or c’est principalement pour ces derniers que les perspectives ne cessent de décevoir, non seulement les experts, ce qui n’a guère importance en soi, mais surtout leurs populations. «Le spectre d’une stagnation persistante, particulièrement dans les économies avancées, pourrait nourrir les appels populistes et les restrictions des échanges sur le commerce et l’immigration», reconnaît Maurice Obstfeld.

    Le FMI a ainsi été amené à revoir en forte baisse, à 1,6%, la croissance du PIB américain en 2016, au lieu des 2,4% envisagés en avril dernier. La raison tient semble-t-il à la faiblesse des investissements des entreprises. Pour l’Europe la situation n’est guère plus souriante. La reprise qui avait atteint 2% dans la zone euro en 2015 tend à s’essouffler, retombant à 1,7% cette année et 1,5% l’an prochain. Au passage on remarque que la France se situe en deçà de la moyenne européenne, avec un taux de croissance d’à peine 1,3% pour les trois années 2015-2016 et 2017. Quant au Royaume-Uni, plutôt bien loti ces dernières années (2,2% de croissance en 2015), le FMI prévoit que le Brexit commencera réellement à mordre l’an prochain, ce qui l’a amené à diviser par deux sa prévision de croissance pour l’économie britannique en 2017 (1,1%).

    Pour les pays émergents ou en développement, l’horizon tend en revanche à s’éclaircir. «La croissance va s’accélérer pour la première fois depuis six ans, à 4,2% en 2016, et l’an prochain elle est attendue à 4,6%». La Chine continue d’enregistrer une légère baisse de régime du fait de son évolution délibérée d’une économie hyperindustrielle vers une société mieux orientée sur les services. Le PIB chinois qui avait progressé de 6,9% en 2015, devrait croître de 6,6% cette année et de 6,2% en 2017. L’Inde continue de caracoler en tête de tous les «grands pays» (terme du FMI) avec un taux de croissance de 7,6% pour les trois années sous revue.

    Le tableau reste fort contrasté sur les autres continents. La Russie sort péniblement de la récession (1,1% de croissance 2017), tout comme le Brésil (0,5%) . Mais le Nigeria voit son économie se contracter de 1,7% cette année , l’Afrique du Sud stagner (+0,1%), et le Venezuela s’enfonce dans la dépression , son PIB aura plongé de 10% en 2016 .

    Les pays pétroliers continuent de souffrir (1,1% de croissance à peine en Arabie Saoudite), même si la stabilisation des prix du pétrole laisse entrevoir des jours un peu meilleurs. De même le paysage est disparate dans l’Afrique saharienne pénalisée par la chute des matières premières. Quelques pays s’en tirent toutefois plutôt bien, l’Éthiopie, le Kenya et le Sénégal parvenant à croître de plus de 5% l’an.

    Huit ans après la grande récession de 2008-2009, «la reprise mondiale reste faible et précaire», estime le FMI. Il en appelle les gouvernements à mener «des politiques coordonnées», et surtout à ne pas fermer leurs frontières. «Il est vital de défendre les perspectives d’intégration dans le commerce mondial», recommande Maurice Obstfeld, l’économiste du FMI dont les bureaux se situent à quatre blocs de la Maison Blanche à Washington.

    Le Figaro

    http://www.voxnr.com/4163/fmi-redoute-montee-protectionnisme

  • Message russe au sujet de la Syrie

    Alors que les Etats-Unis et leurs supplétifs européens font monter la pression contre la Russie et la Syrie, en saisissant tout prétexte pour diminuer la portée des récents succès de ses derniers contre l'internationale terroriste islamiste, la Russie, par la voix du porte-parole du ministère de la Défense, avertit qu'elle utilisera tous les moyens de défense anti-aériens qu'elle a déployés sur le théâtre pour prévenir les "erreurs" de la coalition, comme celle qui, il y a quelques semaines, a entrainé la mort de plusieurs dizaines de soldats syriens à Deir es Zor, et favorisé, c'est ballot, un succès tactique de Daesh. Ci-dessous l'intervention du porte-parole, sous-titrée dans un anglais très accessible.

    Paula Corbulon http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La destruction de la Syrie: une entreprise criminelle concertée

    par Diana Johnstone

    Ex: http://www.leblancetlenoir.com

    Tout le monde claironne qu’il veut la fin de la guerre en Syrie, et restaurer la paix au Moyen-Orient.

    Enfin, presque tout le monde.

    « C’est comme un match éliminatoire où vous avez besoin que les deux équipes perdent, mais qu’au moins l’une d’entre elles ne gagne pas – nous nous satisferons d’un match nul, » disait Alon Pinkas, un ancien Consul-Général d’Israël à New York, au New York Times en septembre 2013. « Laissez-les saigner tous les deux, se vider de leur sang jusqu’à la mort: c’est la pensée stratégique qui a cours ici. »

    Efraim Inbar, directeur du Centre Begin-Sadat pour les Études Stratégiques, soulignait les mêmes idées en août 2016:

    L’Occident devrait chercher à affaiblir davantage l’État Islamique, mais pas à le détruire… Laisser des sales types tuer d’autres sales types a l’air très cynique, mais c’est utile et même moral de le faire si ça occupe les sales types et les rend moins capables de faire du mal aux types bien… De plus, l’instabilité et les crises contiennent parfois les présages de changements positifs… L’administration américaine ne semble pas apte à reconnaître le fait que l’EI puisse être un accessoire utile pour miner l’ambitieux plan de Téhéran pour la domination du Moyen-Orient.

    D’accord, pas tout à fait tout le monde.

    Mais le site humanitaire Avaaz, lui, veut assurément mettre fin à la guerre et restaurer la paix.

    Ou pas?

    Avaaz fait actuellement circuler une pétition qui a recueilli plus d’un million de signatures et en vise maintenant un million et demi. Elle va probablement les atteindre, avec des termes comme ceux-ci:

    100 enfants ont été tués à Alep depuis vendredi dernier.

    Maintenant ça suffit!

    Avaaz poursuit pour déclarer: « il n’y a pas de moyen d’arrêter cette guerre, mais il n’y a qu’un seul moyen d’empêcher cette terreur qui vient du ciel – les gens réclament partout une zone d’exclusion aérienne pour protéger les civils. »

    Zone d’exclusion aérienne? Ça ne vous rappelle rien? C’est le stratagème qui a été utilisé pour détruire les défenses aériennes de Libye, et qui a ouvert le pays au changement de régime en 2011. Il avait reçu un soutien zélé de la part de Hillary Clinton, dont le goût pour ces mêmes méthodes en Syrie a été dûment enregistré.

    Et quand l’Occident annonce « exclusion aérienne », cela signifie qu’en fait il y en a certains qui peuvent voler, mais pas d’autres. Avec la zone d’exclusion aérienne en Libye, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis ont pu voler tout leur soûl, tuant d’innombrables civils et détruisant les infrastructures, laissant les rebelles islamistes se tailler plusieurs tranches du pays.

    La pétition Avaaz fait la même distinction. Certains devraient pouvoir voler, mais pas d’autres.

    Construisons un appel mondial sonore et fort pour Obama et d’autres dirigeants, afin qu’ils résistent à la terreur de Poutine et d’Assad. C’est peut-être notre dernière chance pour aider à mettre un terme à ce massacre en masse d’enfants sans défense. Ajoutez votre nom.

    Donc en fait c’est une affaire de massacre en masse d’enfants sans défense, et pour y mettre un terme il faudrait que nous en appelions à Obama le « roi des drones », afin de faire cesser la « terreur qui vient du ciel. »

    Et pas seulement Obama, mais aussi d’autres « bons » dirigeants de pays membres de l’OTAN:

    Au Président Obama, au Président Erdogan, au Président Hollande, au Premier Ministre May, et aux autres dirigeants mondiaux: en tant que citoyens horrifiés de par le monde par le massacre d’innocents en Syrie, nous en appelons à vous pour imposer une zone d’exclusion aérienne au nord de la Syrie, comprenant Alep, pour que cesse le bombardement des civils syriens et pour garantir que l’aide humanitaire atteigne ceux qui en ont le plus besoin.

    Le moment de parution de cette pétition est révélateur. Elle tombe exactement alors que le gouvernement syrien fournit l’effort pour mettre fin à la guerre en reconquérant la partie orientale de la ville d’Alep. Elle fait partie de l’immense campagne de propagande actuelle qui vise à réduire la connaissance du public de la guerre en Syrie à seulement deux facteurs: les enfants victimes et l’aide humanitaire.

    Dans cette perspective, les rebelles ont disparu. Tout comme tous leurs soutiens extérieurs, l’argent saoudien, les fanatiques wahhabites, les recrues de l’EIIL tout autour du monde, les armes US et le soutien français. La guerre n’est que la conséquence de l’étrange fantaisie d’un « dictateur », qui se distrait en bombardant des enfants sans défense et en bloquant l’accès à l’aide humanitaire. Cette perspective réduit la guerre de cinq ans en Syrie à la situation telle qu’elle avait été dépeinte en Libye, pour justifier la zone d’exclusion aérienne: rien de plus qu’un vicieux dictateur qui bombarde son propre peuple.

    Pour un public qui aime consommer les événements mondiaux sous forme de contes de fées, tout cela se tient. Signez une pétition sur votre ordinateur et sauvez les enfants.

    La pétition Avaaz ne cherche pas à mettre un terme à la guerre ou à restaurer la paix. Elle cherche clairement à gêner l’offensive du gouvernement syrien pour reprendre Alep. L’armée syrienne a subi de lourdes pertes en cinq ans de guerre, et ses recrues potentielles ont dans les faits été conviés à se soustraire au péril du service militaire par un voyage en Allemagne. La Syrie a besoin de puissance aérienne pour réduire ses propres pertes. La pétition Avaaz appelle à paralyser l’offensive syrienne, et donc à prendre parti pour les rebelles.

    Attendez – mais cela signifie-t-il qu’ils souhaitent que les rebelles l’emportent? Pas exactement. Les seuls rebelles à priori suffisamment forts pour l’emporter, c’est Da’esh. Et personne ne souhaite vraiment cela.

    La vérité brute c’est que pour mettre fin à cette guerre, comme avec la plupart d’entre elles, il faut qu’il y ait un gagnant et un perdant. Quand il devient clair lequel des deux va l’emporter, alors vient le temps où des négociations peuvent avoir lieu, menant par exemple à des amnisties. Mais cette guerre ne peut pas être « cessée par des négociations ». C’est le genre d’issue que les États-Unis ne peuvent soutenir qu’à la condition que Washington soit à même d’employer les négociations pour imposer ses propres marionnettes – pardon, des exilés pro-démocratie installés en Occident. Mais à l’heure actuelle, ils seraient rejetés comme des traîtres par la majeure partie des Syriens qui soutiennent le gouvernement, et comme des apostats par les rebelles. Donc, il faut que l’un des deux belligérants remporte cette guerre. L’issue la moins pire serait que le gouvernement Assad vainque les rebelles, afin de préserver l’état. Pour cela, les forces armées syriennes ont besoin de reprendre la partie orientale d’Alep, occupée par les rebelles.

    Le travail d’Avaaz est d’amener l’opinion publique à s’opposer à cette opération militaire, en la dépeignant comme rien de moins qu’une entreprise conjointe russo-syrienne pour massacrer des civils, et en particulier des enfants. Pour cela, ils en appellent à une opération militaire de l’OTAN pour abattre (c’est ce que signifie « exclusion aérienne ») les avions syriens et russes qui fournissent un appui aérien à l’offensive de l’armée syrienne.

    Même des mesures aussi dramatiques ne visent pas à faire cesser la guerre. Elles sont conçues pour affaiblir le belligérant qui a le dessus afin de l’empêcher de gagner. Cela signifie – pour employer l’expression absurde devenue populaire pendant la guerre en Bosnie [aux USA et en anglais US, NdT] – « mettre les joueurs sur le terrain sur un pied d’égalité » [« create a level playing field », NdT], comme si la guerre était un événement sportif. Cela signifie la poursuite de la guerre jusqu’à ce qu’il ne reste rien de la Syrie, et que ce qui reste de la population syrienne remplisse des camps de réfugiés en Europe.

    Comme le New York Times le rapportait depuis Jérusalem en septembre 2013, « la synergie entre les positions d’Israël et des États-Unis, si elle n’est pas explicitement articulée par les dirigeants de l’un ou l’autre pays, pourrait être une source cruciale de soutien pour M. Obama tandis qu’il cherche l’accord du Congrès pour des frappes chirurgicales en Syrie. » Ils ont ajouté que « les préoccupations d’Israël à propos de sa sécurité nationale jouissent d’un large soutien dans les deux grands partis à Washington, et l’American Israel Public Affairs Committee [AIPAC, principal lobby pro-israélien aux USA, NdT] est venu mardi apporter le poids de son soutien à l’approche de M. Obama. » (C’est à l’époque où Obama projetait de « punir le Président Bachar al-Assad pour l’emploi d’armes chimiques sans utiliser la force, afin de l’évincer du pouvoir » – avant qu’Obama choisisse plutôt de se joindre à la Russie pour démanteler l’arsenal chimique syrien, un choix pour lequel il continue de subir les foudres du lobby pro-israélien et de la faction belliciste à Washington.) La déclaration de l’AIPAC « ne disait rien, cependant, de l’issue souhaitée à la guerre civile… »

    En effet. Ainsi que l’article de Jérusalem en 2013 poursuivait, « comme l’espoir de voir émerger une force rebelle modérée et laïque, à même de forger un changement démocratique et un dialogue constructif se réduit, du côté d’Israël, une troisième approche attire l’attention: laissez les sales types s’entretuer. ‘La perpétuation de ce conflit sert à tout point de vue les intérêts d’Israël,’ a affirmé Nathan Thrall, un analyste basé à Jérusalem pour l’International Crisis Group. »

    La vérité toute simple est que la Syrie est la victime d’une Entreprise Criminelle Concertée de longue date pour détruire le dernier état nationaliste arabe laïque au Moyen-Orient, suite à la destruction de l’Irak en 2003. Alors qu’il avait été attribué à la répression gouvernementale de « manifestants pacifiques » en 2011, le soulèvement armé avait été préparé depuis des années et était appuyé par des puissances étrangères: l’Arabie Saoudite, la Turquie, les États-Unis et la France, entre autres. Les motivations françaises demeurent mystérieuses à moins qu’elles ne soient liées à celles d’Israël, qui voit la destruction de la Syrie comme un moyen d’affaiblir son grand rival dans la région, l’Iran. L’Arabie Saoudite possède des ambitions similaires d’affaiblissement de l’Iran, mais pour des motifs religieux. La Turquie, l’ancienne puissance impériale de la région, possède des ambitions territoriales et politiques qui lui sont propres. Le découpage de la Syrie peut tous les satisfaire.

    Cette conspiration flagrante et entièrement ouverte de destruction de la Syrie est un crime international majeur, et les États mentionnés plus haut sont tous des conjurés, des coupables complices. Ils sont rejoints dans cette Entreprise Criminelle Conjointe par des organisations ostensiblement « humanitaires » comme Avaaz, qui diffusent de la propagande de guerre déguisée en protection des enfants. Cela fonctionne parce que la plupart des gens ne peuvent tout simplement pas croire que leur gouvernement ferait de telles choses. C’est difficile de surmonter cette foi réconfortante. C’est plus naturel de croire que les criminels sont des gens malveillants dans un pays dont, en réalité, ils ne comprennent rien.

    Il n’y a pas la moindre chance que cette entreprise criminelle retienne l’attention des procureurs de la Cour Pénale Internationale, qui comme la plupart des grandes organisations internationales est complètement contrôlée par les USA. À titre d’exemple, le Sous-Secrétaire Général des Nations Unies pour les Affaires Politiques, qui analyse et cadre les sujets politiques pour le Secrétaire Général Ban Ki Moon est un diplomate étasunien, Jeffrey Feltman, qui était l’un des pivots de l’équipe Clinton au State Department pendant qu’elle œuvrait pour le changement de régime en Libye. Et les complices de cette entreprise criminelle incluent toutes les organisations pro-gouvernementales « non-gouvernementales » telles qu’Avaaz, qui poussent l’hypocrisie vers de nouvelles abysses en exploitant la compassion pour les enfants dans le but de justifier et de perpétuer ce crime majeur contre l’humanité et contre la paix dans le monde.

    Diana Johnstone | 4 octobre 2016 | Counterpunch.org

    Traduit par Lawrence Desforges pour Reseau International

    http://arretsurinfo.ch/la-destruction-de-la-syrie-une-ent...

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Paul Craig Roberts – Nous sommes entrés dans la phase de pillage du capitalisme

    Après avoir utilisé avec succès l’UE pour conquérir le peuple grec en transformant l’ « aile gauche » du gouvernement grec en un pion des banques allemandes, l’Allemagne doit maintenant faire face au FMI qui l’empêche de piller la Grèce dans l’oubli général.
    Les règles du FMI empêchent l’organisation de prêter aux pays qui ne peuvent pas rembourser le prêt. Le FMI a conclu sur la base de faits et d’analyses que la Grèce ne peut pas rembourser. Par voie de conséquence, le FMI refuse de prêter à la Grèce l’argent destiné à rembourser des banques privées.
    La position du FMI est que les créanciers de la Grèce, dont beaucoup ne sont pas des créanciers, mais ont tout simplement acheté de la dette grecque bon marché dans l’espoir de faire des profits, doivent effacer une partie de la dette grecque afin de réduire celle-ci à un montant compatible avec l’état de l’économie grecque.
    Les banques ne veulent pas que la Grèce soit en mesure de rembourser sa dette, parce qu’elles ont l’intention d’utiliser l’incapacité de la Grèce à rembourser pour dépouiller le pays de ses actifs et de ses ressources et pour démanteler le filet de sécurité sociale mis en place au cours du 20e siècle. Le néolibéralisme a l’intention de rétablir la féodalité : un petit nombre de seigneurs prédateurs et une multitude de serfs. Les 1% contre les 99%.
    Le point de vue de l’Allemagne est que le FMI est censé prêter à la Grèce l’argent nécessaire au remboursement des banques privées allemandes. Ensuite le FMI se fera rembourser en forçant la Grèce à réduire ou supprimer les pensions de vieillesse, à réduire les services publics et l’emploi et à consacrer les recettes ainsi dégagées au remboursement de sa dette.
    Étant donné que ces montants seront insuffisants, des mesures d’austérité supplémentaires sont imposées, obligeant la Grèce à vendre ses actifs nationaux – tels que les sociétés publiques d’eau, les ports et les îles grecques protégées – à des investisseurs étrangers, principalement aux banques elles-mêmes ou à leurs principaux clients.
    Jusqu’à présent, les soi-disant «créanciers» ont seulement promis à une certaine forme d’allégement de la dette, pas encore décidée, d’ici deux ans. D’ici là, la fraction la plus jeune de la population grecque aura émigré et aura été remplacés par des immigrants fuyant les guerres menées par Washington au Moyen-Orient et en Afrique, ce qui fera exploser le système de protection sociale sous-financé de la Grèce.
    En d’autres termes, la Grèce est en train d’être détruite par l’UE qu’elle a intégrée avec autant de confiance que d’imprudence. La même chose se passe au Portugal et est également en cours en Espagne et en Italie. Le même genre de pillage a déjà dévoré l’Irlande et la Lettonie (et un certain nombre de pays d’Amérique latine) et est en cours en Ukraine.
    Les titres des journaux actuels stipulant qu’un accord avait été conclu entre le FMI et l’Allemagne sur la réduction de la dette grecque à un niveau supportable sont mensongers. Aucun «créancier» n’a encore accepté d’effacer un seul centime de la dette. Tout ce que le FMI a obtenu des soi-disant «créanciers» est une vague «promesse» de diminution de la dette d’un montant non précisé qui pourrait intervenir dans deux ans.
    Les titres des journaux ne sont qu’un tissu d’âneries destiné à fournir un prétexte au FMI pour céder à la pression et violer ses propres règles. Il permet au FMI de dire qu’un effacement (futur et non précisé) de la dette permettra à la Grèce de s’acquitter du reste de sa dette et que, par conséquent, le FMI peut prêter de l’argent à la Grèce pour rembourser les banques privées.
    En d’autres termes, le FMI est devenu une autre institution occidentale sans loi dont la charte ne signifie rien de plus que la Constitution des États-Unis ou que la parole du gouvernement américain à Washington.
    Les médias persistent à appeler le pillage de la Grèce un «plan de sauvetage».
    Appeler «plan de sauvetage» le pillage d’un pays et de son peuple est proprement orwellien. Le lavage de cerveau est un tel succès que même les médias et les politiciens de la Grèce livrée au pillage appellent «plan de sauvetage» l’impérialisme financier auquel est soumis leur propre pays.
    Partout dans le monde occidental un grand nombre de mesures, prises à la fois au niveau des entreprises qu’au niveau du gouvernement, ont abouti à la stagnation de la croissance du revenu. Afin de continuer à afficher des bénéfices, les méga-banques et les multinationales se sont lancées dans le pillage. Les systèmes de sécurité sociale et les services publics – et aux États-Unis, même le système de sécurité des transports aériens – sont devenues des cibles pour la privatisation. Et l’endettement décrit si précisément par John Perkins dans son livreLes Confessions d’un assassin financier est mis en place pour préparer le pillage pays entiers.
    Nous sommes entrés dans la phase de pillage du capitalisme. La dévastation en sera le résultat.

  • Alexandre Douguine: « Nous n'avons jamais été aussi proche d'une 3ème guerre mondiale »

    Comme nous l’avons déjà dit à plusieurs reprises, l’aspect principal de cette saison politique ne réside pas pas dans les élections, mais dans la guerre. Mais si les élections ont une importance quelque part, cela ne peut être qu’aux États-Unis où, encore une fois, elles sont étroitement liées à la guerre. Il y a deux jours, le samedi 17, Septembre, la probabilité de cette guerre a grimpé de manière vertigineuse. Comme nous le savons, les troupes américaines, qui n’ont jamais été invitées en Syrie, ont bombardé les positions de l’armée syrienne à Deir ez-Zor. À la suite de l'attaque, au moins 60 soldats syriens ont été tués.

    Cette frappe était extrêmement importante pour les terroristes de l'Etat Islamique, que les États-Unis conseillent et arment de façon officieuse tout en prétendant les combattre. Ceci constitue le franchissement d’une ligne rouge. Bombarder les soldats syriens est une chose, mais cela signifie non seulement une déclaration de guerre contre la Syrie, mais aussi contre la Russie, qui se bat en Syrie du côté du gouvernement syrien légitime d’Assad. Et cela signifie aussi que nous avons atteint un point culminant.
    Bien sûr, le leadership américain a immédiatement signalé que le raid aérien était une erreur et a mis en garde les dirigeants russes afin qu'il n’expriment aucune émotion. Mais les Américains ne peuvent que mentir sur ce point, car la technologie moderne permet aux satellites de voir des objets à partir d’un ordinateur de bureau. Théoriquement, les bombardiers américains ne pouvaient pas se tromper de cibles. Et le plus important est que : si l’on vous avait dit qu’ils se préparaient à vous bombarder, et que vous n’avez dit rien, est-ce que cela veut dire que vous êtes d’accord?
    Il est tout à fait évident que les États-Unis se préparent à lancer une guerre contre la Russie. Les incidents frontaliers représentent des opérations de reconnaissance. Mais comment Moscou, Poutine, et le Kremlin réagiront-ils? Le point de non-retour n’a pas encore été franchi, mais la réaction de Moscou ne  montre-t-elle pas à quel point les russes sont prêts pour une confrontation frontale directe avec les États-Unis et avec l’OTAN?  C’est pour cette raison que l’attaque aérienne a été lancée contre les positions de l’armée syrienne.
    Le leadership globaliste américain ne peut évidemment pas gouverner le monde entier. De plus, Trump représente pour eux une menace pour leur contrôle sur l’Amérique elle-même. Le fait que la marionnette Barak Obama soit toujours en fonction et que la candidate globaliste Hillary Clinton s’effondre à vue d’œil devant les électeurs américains, représente la dernière chance de commencer une guerre. Cela leur permettrait de reporter les élections ou de forcer Trump, s’il devait gagner, à commencer sa présidence dans des conditions catastrophiques. C'est pourquoi, les élites (néo-conservateurs, globalistes) américaines ont besoin de la guerre. Et vite, avant qu’il ne soit trop tard. Si Trump obtient la Maison Blanche, il y aura la paix, et il n’y aura pas une telle guerre, ou du moins pas dans un avenir proche. Et cela signifierait la fin de l’omnipotence des élites maniaques mondialistes.
    Ainsi, sommes arrivé à un stade très, très grave. Les idéologues de l’OTAN et les globalistes américains, tombant dans l’abîme, ont besoin d'une guerre en ce moment, avant les élections américaines. Une Guerre contre nous (ndt: les russes). Pas tellement pour la victoire, mais pour le  processus lui-même. Ceci est la seule façon pour eux de prolonger leur domination en détournant l’attention des américains et du monde entier de leur interminable série d’échecs et de crimes. Le jeu des globalistes a été révélé. Bientôt, ils vont devoir se retirer du pouvoir et comparaître devant les tribunaux. Seule la guerre peut sauver la situation.
    Mais qu’en est-il de nous? Nous n'avons pas besoin d'une guerre. Ni maintenant, ni demain, jamais. Jamais dans l’histoire nous n'avons eu besoin de la guerre. Mais nous avons constamment combattu et, en fait, nous n’avons presque jamais perdu. Le coût des guerres qui nous ont été imposées a été terrible et nos efforts ont été colossaux, mais nous avons gagné. Et nous allons toujours gagner. Si ce n’était pas le cas, alors aujourd’hui nous n’aurions pas un pays tellement immense et sans aucun contrôle étranger.
    Mais dans ce cas, nous avons besoin de gagner autant de temps que possible. Les Américains ont essentiellement attaqué nos positions, comme les Géorgiens à Tskhinvali en Août 2008. Les Russes sont sous le feu ennemi et cela ne peut être ignoré. Notre réaction est extrêmement prudente et équilibrée. Nous avons exprimé ce que nous pensons de cet acte d’agression américaine, mais en des termes très délibérées.
    La fatalité de la situation réside dans le fait que, si Washington décide d’opter pour la guerre maintenant, alors nous ne pouvons pas l’éviter. Si Washington insiste et répète encore et encore la situation du 17 Septembre, alors nous devrons relever le défi et partir en guerre, ou admettre sciemment notre défaite.
    Dans cette situation, le résultat de la lutte pour la paix qui est, comme toujours, pleinement dans notre intérêt, ne dépend pas de nous. Nous avons vraiment besoin de la paix, pour gagner du temps jusqu’au 8 Novembre, et alors tout sera beaucoup plus facile. Mais est-ce que l’effondrement du colosse va nous permettre de gagner ce temps?
    Dans tous les cas, notre objectif est toujours et seulement la victoire. Notre victoire.
    Les Américains bombardent nos gars. Une troisième guerre mondiale n’a jamais été aussi proche.
    Source: Katehon (Alexander Dougine, politologue russe)video en Français ici :https://gaideclin.blogspot.fr/2016/09/lanalyse-de-douguine-la-troisieme.html
    Traduction: Fawkes News