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insécurité - Page 572

  • Imaginez ce que nos médias diraient si c’étaient Poutine ou Orbán qui réprimaient ainsi des manifestants

    Imaginez ce que nos médias diraient si c’étaient Poutine ou Orbán qui réprimaient ainsi des manifestants

    Jean-Yves Le Gallou analyse les violences qui émaillent les manifestations des gilets jaunes.

    Il y a dans toute manifestation un potentiel de violences. Parce que des manifestants veulent souvent aller un peu plus loin que ce que leur autorise la police. Et que celle-ci dispose du monopole de la violence légitime dont il peut lui arriver de faire un usage disproportionné. Il y a eu des violences en 1968, en 1986 (contre la loi Devaquet), en 2006 (contre le contrat première embauche), en 2013/2014 (contre la loi Taubira) et aujourd’hui avec les gilets jaunes.

    Quelles sont les différences, alors ?

    La première différence tient au traitement médiatique ! Généralement, les médias se focalisent sur les « violences policières » contre les manifestants et, le cas échéant, les journalistes, et sont moins diserts sur les provocations des manifestants. Ce fut le cas en 1968, 1986, 2006. Avec les gilets jaunes comme pour la Manif pour tous, ils insistent beaucoup plus sur les « violences des manifestants ». Par parti pris idéologique particulièrement visible lors de la Manif pour tous, qui fut pourtant très policée – pour ne pas dire davantage – mais dont le moindre « débordement » était dénoncé, y compris par les… organisateurs de LMPT.

    Avec les gilets jaunes, n’y a-t-il pas davantage de violences de la part des manifestants ?

    Oui, bien sûr. Pour plusieurs raisons. Ce sont des manifestations spontanées sans service d’ordre. Et où des éléments radicaux peuvent donner un ton offensif. De nombreux manifestants ont aussi le sentiment d’être méprisés et comme beaucoup sont des hommes jeunes, pas toujours assis derrière une chaise, cela donne des manifestations plus « physiques ». Ajoutons à cela les consignes provocatrices du gouvernement.

    Qu’entendez-vous là ?

    Le gazage massif de foules pacifiques… ce qui peut les rendre – légitimement – « haineuses ». En voulez-vous un exemple ? À l’acte II sur les Champs-Élysées (le 1er décembre), la police a engagé les canons à eau dès 10 heures du matin et a gazé les Champs–Élysées sur 1,5 kilomètre. Ce qui a énervé des gens tranquilles situés à plusieurs centaines de mètres des barrages de police. Cette pratique s’est étendue aux grandes villes de province. C’est ce qui a radicalisé beaucoup de gilets jaunes, parfois entraînés par des éléments plus aguerris venus souvent de l’extrême gauche. Mais cela ne justifie pas les violences policières qui se sont multipliées.

    Rappelez-nous les chiffres.

    Plus de 5.000 interpellations, des milliers de gardes à vue, des centaines de mandats de dépôt et d’incarcérations, près de 2.000 blessés, des dizaines de fractures faciales, 12 éborgné(e)s, des fractures du crâne, et ce, dans le silence quasi total des grands médias français… Imaginez ce qu’ils diraient si c’était Poutine ou Orbán qui réprimait ainsi des manifestants chez eux ! Ce serait 20 minutes au 20 heures tous les soirs. Imaginez ce qu’ils diraient si les victimes venaient des quartiers de l’immigration ! Souvenez-vous du battage fait autour du mythomane escroc Théo, prétendument victime d’un viol à Aulnay. Mais là, cela ne compte pas : les victimes sont, pour l’essentiel, des Français ou des Françaises de souche. Vous parlez, quelle importance !

    Mais il faut bien que la police se défende et maintienne l’ordre.

    Certes. Mais c’est à se demander si les consignes qu’elle reçoit du trio infernal Castaner-Philippe-Macron – et qu’elle exécute – ne sont pas des consignes de guerre civile !

    Vous n’exagérez pas un peu ? Qu’est-ce qui vous permet de dire cela ?

    Il me semble que ce sont des consignes implicites. Si les policiers ne se sentaient pas « couverts », ils seraient beaucoup plus prudents. Et d’après de nombreux témoignages de policiers (policiers en colère, notamment), c’est la hiérarchie qui donne les ordres d’utiliser les tirs tendus. Or, la hiérarchie, c’est le ministre, le préfet puis le commissaire et/ou l’officier de gendarmerie.

    La répression actuelle s’éloigne totalement des règles habituelles du maintien de l’ordre à la française :
    – par l’usage massif du canon à eau,
    – par l’engagement de blindés,
    – par la venue des forces de l’ordre au contact des manifestants,
    – par des passages à tabac,
    – par le rétablissement des équipes de voltigeurs,
    – par l’usage massif des grenades lacrymogènes, y compris sur des foules éloignées des forces de l’ordre (depuis les toits, voire – à vérifier – par hélicoptère),
    – par l’usage injustifié de grenades de désencerclement,
    – par la banalisation des tirs par lanceurs de balle de défense dont l’usage est, théoriquement, interdit en manifestations,
    – par les tirs tendus de grenades.

    Oui, mais c’est sans doute nécessaire.

    Exceptionnellement, sans doute. De manière systématique et disproportionnée, sûrement pas !

    Je vais vous citer le cas de la jeune Fiorina, éborgnée le 8 décembre. Elle manifestait pour la première fois avec son fiancé. Castaner avait annoncé que les Champs-Élysées seraient accessibles… pour mieux les fermer. Quand Fiorina a vu que la situation se tendait, elle a cherché à en sortir. Elle en a été empêchée par un cordon de gendarmes. Elle est restée bloquée plus d’une heure. Quand il y a eu des échauffourées sur le versant sud des Champs-Élysées, elle est passée sur le versant nord comme beaucoup de manifestants pacifiques. Les CRS ont alors grenadé ces manifestants pacifiques qui s’éloignaient d’eux. Fiorina a perdu l’œil gauche et a eu la mâchoire fracturée par un tir tendu. Malheureusement pour Castaner, toutes les vidéos confirment ce point de vue. C’est lui qui devra rendre des comptes un jour, et pas seulement le CRS qui a tiré.

    C’est un cas particulier ?

    Non, des éborgnés, il y en a plus d’une dizaine, dont au moins deux jeunes femmes, et des mâchoires ou des membres fracturés, des dizaines d’autres. Et pour beaucoup, il s’agit de manifestants pacifiques. J’ai recueilli de nombreux témoignages, notamment de jeunes femmes, qui montrent que la doctrine de répression est la suivante : créer des nasses (pour faire du chiffre d’interpellations) et canarder des manifestants pacifiques pour les dissuader de revenir.

    Comment est-ce possible ?

    Grâce à la complicité des médias qui mettent en exergue les violences de certains manifestants, souvent en les sortant du contexte, comme pour le « boxeur » ou les « voltigeurs » en haut des Champs-Élysées. Et surtout en faisant le silence ou en minorant les violences policières. Avec les médias, c’est toujours deux poids deux mesures : d’habitude, tout contre les « violences policières » ; là, tout contre les « violences des manifestants ». […]

    https://www.lesalonbeige.fr/imaginez-ce-que-nos-medias-diraient-si-cetaient-poutine-ou-orban-qui-reprimaient-ainsi-des-manifestants/

  • Justice de classe ?

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    Christophe Dettinger, le boxeur de la passerelle Léopold-Sédar-Senghor, a été mis en détention provisoire en attendant son procès, le 13 février. 

    Jugé en comparution immédiate, Christophe Dettinger aurait pu connaitre sa sentence le jour-même mais son avocat a demandé le report de son procès pour préparer sa défense. D’où la détention provisoire, que le parquet a justifié notamment par « un risque de réitération ». Soit.

    Chacun est dans son droit, à la fois au sens légal et au sens moral. Il est normal que l’avocat puisse demander un délai pour préparer la défense de son client, et il est normal que certains prévenus soient mis en détention provisoire en attendant le procès. Je ne conteste pas le principe. Je ne conteste même pas que les actes commis par Dettinger mériteraient, dans une société civilisée, une sanction assez lourde.

    Simplement, je lis dans la presse le même jour le fait divers suivant : un homme de 19 ans soupçonné de trois cambriolages a été arrêté à Vénissieux. Il aurait déjà à son actif 54 antécédents judiciaires (tout en gardant bien à l’esprit que la justice ne connait jamais qu’une partie des méfaits commis par ce genre de multirécidivistes). « Lors de sa garde à vue », précise le journal 20Minutes, « le suspect a reconnu les faits. Laissé libre, il devra s’expliquer devant la justice le 17 septembre prochain ».

    Ai-je besoin d’en dire plus ?

    D’un côté un homme au casier judiciaire vierge, « risque de réitération ». De l’autre côté un délinquant chronique, connu pour tel, qui reconnait les faits pour lesquels il a été arrêté, mais là, apparemment, pas de risque de réitération. Donc pas de détention provisoire. Et à votre avis, à quoi va s’occuper ce charmant jeune homme en attendant son procès (si tant est qu’il s’y présente, bien sûr) ? Vous croyez qu’il va vivre de la vente de crayons et de cartes postales ?

    Coupons court : je dirais en substance exactement la même chose que ce que j’ai dit lors du procès d’Esteban Morillo et Samuel Dufour : « une sévérité en elle-même justifiée devient absolument insupportable lorsqu’elle apparait comme une exception au milieu d’un océan de laxisme et de mépris pour la vie humaine de la part de la « justice » française. »

    Comment voulez-vous que le procès à venir de Dettinger, tout comme celui de Morillo et Dufour, n’apparaisse pas comme un procès politique ? Comme l’expression d’une odieuse justice de classe ? On voudrait hâter une révolution sanglante qu’on ne s’y prendrait pas autrement.   

    Aristide Renou

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/01/14/justice-de-classe-6120509.html

  • Campagne choc des Gilets jaunes

    Campagne choc des Gilets jaunes
  • Acte 9 : la mobilisation des Gilets jaunes en hausse aux quatre coins de la France

     

    Selon des chiffres de la presse régionale, du réseau France Bleu et de différentes préfectures, diffusés dans la soirée du 12 janvier par France Info, au moins 92 000 manifestants se sont mobilisés pour l'acte 9 des Gilets jaunes dans le pays. 

    Un chiffre que les internautes n'ont pas manqué de commenter et d’interpréter. «Quelle farce !», a par exemple estimé un utilisateur de Twitter visiblement pro-Gilets jaunes, jugeant ces chiffres trop en-deçà de la réalité, au regard des 80 000 membres des forces de l’ordre mobilisés.

    Un autre internaute, se revendiquant quant à lui partisan de La République en marche (LREM), a décidé de pointer le faible ratio qui découle de ce comptage, proportionnellement à la population française. «92000 au Max sur 67000000 ! Soit 0,13% de la population...», commente-t-il.

    Les autorités avaient fait état, de leur côté, de de 84 000 participants.

    https://francais.rt.com/france/57770-gilets-jaunes-quelle-mobilisation-pour-acte-9

  • Le local parisien des jeunes identitaires attaqué

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    Jeudi soir dans le XVe arrondissement de Paris, 10 nervis de l'officine terroriste intitulée "antifas" ont essayé de détruire le local où se réunissent les jeunes de Génération identitaire. Heureusement, les dégâts se limitent à l'extérieur du bâtiment. 

    Face aux agissements criminels de ces miliciens à la botte des intérêts du Parti de la Finance mondiale que sont les "antifas", petits valets de Castaner et de Mélenchon, il est temps d'envisager une véritable riposte patriotique d'envergure afin d'exiger la mise hors la loi de ces bandes ultra violentes. 

    De plus, nous sommes (relativement) étonnés que ni Madame Hidalgo, ni Madame Pécresse, se soient rendues sur le lieu de l'attentat pour s'indigner face à de tels agissements.

    S.N.

    Quoiqu'il en soit rappelons que l'association identitaire Paris fierté organise aujourd'hui :

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    En savoir plus cliquez là

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Gilets jaunes : la version du commandant Didier Andrieux mise à mal par de nouvelles videos

    Gilets jaunes : la version du commandant Didier Andrieux mise à mal par de nouvelles videos
    © Capture d'écran YouTube @Mediapart
    Le commandant Didier Andrieux face aux Gilets jaunes à Toulon, le 5 janvier.

    La défense Didier Andrieux avait dénoncé la «violence» des manifestants, produisant une vidéo dans laquelle on le voit à terre, roué de coups. Mais d'après des vidéos révélées par Mediapart, le commandant aurait été le premier à frapper.

    Filmé en train de boxer un individu près de la gare, puis de s'en prendre violemment à un autre lors de l'acte 8 de la mobilisation des Gilets jaunes à Toulon, le commandant Didier Andrieux était déjà aux prises avec les manifestants quelques heures plus tôt dans la journée du 5 janvier.

    Son avocat avait en effet transmis une vidéo à France 3, largement diffusée, sur laquelle on voit le commandant à terre, frappé par des manifestants, avant qu'il ne reçoive l'aide de ses collègues. Par ces images, l'avocat du commandant entendait souligner la «violence inouïe» des manifestants contre la police, et montrer que Didier Andrieux avait été le premier à subir des violences, ce qui pouvait expliquer les interpellations polémiques du commandant décoré de la Légion d'honneur, pour lesquelles deux enquêtes ont été ouvertes.

    Mais cette version des faits est désormais mise à mal par des vidéos que s'est procuré le site d'investigation Mediapart, qui montrent le déroulé des événements avant cette scène. Sur celles-ci, le commandant, casque de moto sur la tête, est filmé en train de s'en prendre à un manifestant qu'il frappe sans raison apparente, alors que la situation semble plutôt calme. Il s'en prend ensuite à un autre, avec ses pieds et avec ses mains.

    Lire la suite sur RT France

  • Gilets jaunes : « La police s’est enfermée dans une logique d’escalade et d’affrontement »

    Le journaliste indépendant David Dufresne, spécialiste de la question du maintien de l’ordre dans la police, recense depuis début décembre. Il en a aujourd’hui 253, qu’il a tous notifiés, via Twitter, au ministère de l’Intérieur. Interview.

    […] On fait des effets d’annonces et dramatiser en annonçant un déploiement inouï de policiers – comme l’a fait Edouard Philippe lundi en annonçant 80.000 forces de l’ordre pour samedi –, on envoie des policiers au front qui ne sont absolument pas formés et entraînés au maintien de l’ordre. Ils ont l’habitude d’être gardiens de la paix, policier de l’anti-gang ou de la Brigade anti-criminalité (BAC). Ils viennent avec leur culture, leurs méthodes, leurs appréhensions, ils ne sont pas du tout préparés à se retrouver face à une foule de manifestants. […]

    Quelle serait, selon vous, la réponse policière proportionnée face aux manifestants violents, pour certains dotés de bombes artisanales ou autres ?

    Question insidieuse : aucun des blessés graves n’était porteur de menaces dont vous faites état. La question est, comme le dit un syndicat puissant de commissaires, de sortir du côté match de foot manifestants vs. policiers. C’est à l’arbitre – le politique – de donner une réponse proportionnée. Elle sera politique, sociale, économique. Pas répressive.

    Vos signalements ne concernent pas seulement des violences physiques.

    En effet. Certains portent sur des manquements potentiels à la déontologie. Briser le téléphone portable d’un manifestant qui filme n’est pas physiquement violent, mais ça reste illégal. Idem quand un policier arrache un gilet jaune. Ou quand les canons à eau visent, comme à Toulouse samedi dernier, des secouristes volontaires. […]

    Le problème, c’est qu’on a des chiffres extrêmement précis concernant les forces de l’ordre, mais pas concernant les manifestants. Les chiffres varient, on serait entre 1.200 et 1.700 blessés côté manifestants. Tout le monde n’est pas blessé au Flash-Ball bien sûr, mais ces chiffres sont considérables. L’omerta sur ces chiffres est tout proprement incompréhensible. […]

    Le Nouvel Obs

    http://www.fdesouche.com/1139707-gilets-jaunes-la-police-sest-enfermee-dans-une-logique-descalade-et-daffrontement

  • Gilets jaunes et casseurs : pas d’amalgame !

    Gilets jaunes et casseurs : pas d’amalgame !

    A la grossière manipulation gouvernementale visant à faire l’amalgame entre Gilets Jaunes et casseurs, les gilets jaunes répondent astucieusement : ils seront à la manifestation contre la violence du 27 janvier… qui ne pourra donc pas être vue comme une manifestation pro Macron.

    Manifeste Pour La France@ManifesteF
     

    Les Gilets Jaunes sont aussi contre la violence. Nous nous mobiliserons massivement lors de la manifestation de foulards rouges. Comptez bien sur nous http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2019/01/08/01016-20190108ARTFIG00168-les-foulards-rouges-preparent-leur-mobilisation-du-27-janvier-a-paris.php 

    Les «foulards rouges» préparent leur mobilisation du 27 janvier à Paris

    L'ingénieur toulousain qui avait lancé l'idée d'une manifestation parisienne «de soutien à la République» s'est associé avec le mouvement des «foulards rouges» pour protester contre les violences...

    lefigaro.fr 
    Voir les autres Tweets de Manifeste Pour La France 

    https://www.lesalonbeige.fr/gilets-jaunes-et-casseurs-pas-damalgame/

  • Étrangers terroristes, fichiers, décision

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    Xavier Raufer est criminologue, essayiste, expert en questions de terrorisme Il a publié des ouvrages consacrés à la criminalité, au terrorisme et à l'insécurité urbaine.

    Il participe régulièrement à diverses publications de presse ou émissions télévisées.

    On lira avec intérêt les réflexions, informations, explications et détails évidemment intéressants, qu'il a publiés récemment. LFAR

    Par  Xavier Raufer 

    9772656.jpgL'appareil d'Etat français dispose de nombre de fichiers administratifs  judiciaires ou de renseignement, voués à cibler et suivre tous types de criminels, terroristes, escrocs, aliénés, etc. En vrac : STIC (système de traitement des infractions constatées), Fichier des personnes recherchées (FPR) dont les « Fiches S » sont une subdivision ; Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) ; Fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions terroristes (FIJAIT), etc. 

    Répondant à divers besoins, gérés par maintes instances du continuum régalien de l'Etat, ces fichiers lui donnent la cruciale profondeur stratégique en matière de menaces et permettent le suivi d'individus problématiques ou dangereux. 

    Or ces fichiers sont immenses : FPR, environ 400 000 individus, Fiches S, 25 000, dont un peu moins de 10 000 pour les  djihadis-salafis, FSPRT, environ 20 000, etc. Ils sont aussi complexes : les fiches S comportent 16 catégories, pour autant de profils. Ainsi, le récent terroriste de Strasbourg, Cherif Chekatt, était-il fiché S11 (surveillance basse). 

    Le premier danger est donc ici de retomber dans un travers ainsi décrit, vers 1968, par des humoristes : « La France compte 20 000 gauchistes, dont 100 000 fichés par la police ». 

    De plus, ceux qui garnissent ces fichiers retiennent souvent d'impalpables297155448.jpg critères de sélection, comme la radicalisation qui, dans la tête d'un individu, va du raptus sans lendemain à l'engagement d'une vie. Il est donc délicat de décider du sort d'un individu ciblé sur la seule inscription, plus ou moins durable, dans un fichier visant d'abord à la surveillance et l'alerte, et moins ou pas du tout, à évaluer une dangerosité. Admettons cependant que le criblage fin de tous ces fichiers révèle un socle récurrent de quelques milliers de fanatiques résolus et dangereux. Qu'en faire ? 

    Deux cas de figure : ils sont Français, ou étrangers. Pour les étrangers, l'expulsion se peut, s'il y a « menace grave pour l'ordre public ». A fortiori, « très grave ». L'expulsion s'opère alors au cas par cas, et exige des preuves. Le terroriste agissant en réseau avec, par exemple, le Moyen-Orient, peut être aussi jugé en Cour d'assises pour « intelligence avec l'ennemi ». Car bien sûr, le terroriste du terrain préparant un attentat, informe son état-major (disons, al-Qaïda ou l'Etat-islamique) situé dans la zone des combats Irak-Syrie. Ou, si le terroriste est dans l'action directe, on peut le juger pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes ». Mais à titre symbolique, l'intelligence avec l'ennemi est plus redoutable et inquiétante pour le terroriste putatif. Avec l'état d'urgence, elle exprime le conflit grave, lors duquel l'Etat frappe fort et frappe large. 

    Deux obstacles en tout cas : 

    ■ Ces divers processus sont lents et complexes ; certains comme la Cour d'assises, hors de prix. Un haut magistrat a récemment révélé au signataire qu'un procès d'assises coûtait en moyenne 600 000 euros. Ainsi, la France a expulsé vingt fanatiques étrangers - dangereux en 2018. Peut-être irait-on jusqu'à une centaine - mais des milliers, sûrement pas, dans le présent système judiciaire, inadapté et impécunieux. 

     La  justice française vit mal le collectif. Depuis un demi-siècle, la France affronte des criminalités collectives : terrorisme, crime organisé, mais la justice française s'adapte mal à ces nouvelles formes d'hostilité, de prédation ou de conflit « à basse intensité ». Faute de moyens sans doute, mais aussi, de culture criminologique et d'expérience de l'international. Exemple: au fil des ans, le signataire a fréquenté maintes conférences internationales sur le crime organisé, le terrorisme, etc. Or il n'y a croisé qu'une seule fois, un magistrat français s'exprimant couramment en anglais - ou toute autre langue. 

    Venons-en à l'obstacle crucial en matière de lutte antiterroriste : la timidité des dirigeants de la France. Depuis Charlie-Hebdo et l'Hyper-casher, on a vu des gouvernants tétanisés multiplier les actes symboliques, des rites de deuil collectif à l'empilage de lois nouvelles pas toujours utiles. Et hésiter ou renoncer, par bienséance, « antiracisme » mal placé, etc., à prendre des décisions fortes, voire brutales, prouvant à l'ennemi – car ennemi il y a bien - qu'on a fini de rire et que désormais, les coups lâchés font mal. 

    La lâcheté politique s'exprime toujours ainsi : il faut attendre, attendre encore et toujours... il manque un rapport, un article de loi... Tel dispositif est imparfait... Attendre donc, jusqu'au parfait polissage du dernier bouton de guêtre. Or bien sûr, là n'est pas la bonne voie. Mao Zedong, bourreau de son peuple mais grand seigneur de la guerre, a ouvert en la matière deux voies fécondes,  ainsi exprimées « Se lancer dans la guérilla pour apprendre à faire la guerre » et « Oser lutter, oser vaincre ».

    Partant de là, on peut sidérer l'ennemi, lui ravir l'initiative, le refouler hors des frontières.

    Faire jouer à ses dépens le ressort ultime de toute entreprise criminelle, mafieuse ou terroriste : l'effet de déplacement. Quand les braqueurs trouvent les banques trop blindées, ils ne filent pas s'inscrire à Pôle-emploi mais ciblent les supermarchés - ou les particuliers à domicile. Quand les terroristes se brûlent par trop les doigts en touchant à la France, ils ciblent un autre pays - car cette guerre-là est planétaire et donc, frapper les infidèles ici ou ailleurs, peu importe au fond. 

    C'est ainsi que, de 2015 à 2018, domine le sentiment que l'obstacle majeur sur la voie de la victoire contre le terrorisme est l'absence de décision politique forte. Or décider est l'essence même du politique. 

    Alors : expulser des fichés S, ou toute autre catégorie de fanatiques dangereux ? Chasser de France des terroristes, leurs relais logistiques ou propagandistes ? Cibler efficacement les Mohamed Merah et Chérif Chekatt en temps utile - c'est à dire, avant le bain de sang ? Bien sûr ; cela tient à un mot : décider. 

    Ici, pour conclure, le rappel philosophique de ce que la décision a de1883060776.jpg redoutable – surtout pour qui l'élude : «Les décisions ne s'obtiennent pas du fait de discourir à leur sujet, mais du fait qu'est créée une situation et que sont appliquées des dispositions, au sein desquelles la décision est inéluctable et où toute tentative pour l'éluder revient en fait à la décision la plus grave ». (Martin Heidegger). 

    Xavier Raufer 

    Docteur en géopolitique et criminologue.

    Il enseigne dans les universités Panthéon-Assas (Paris II), George Mason (Washington DC) et Université de Sciences politiques et de droit (Pékin) 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/01/10/etrangers-terroristes-fichiers-decision.html

  • De quelle violence parlons-nous, Monsieur le Président ?

    De quelle violence parlons-nous, Monsieur le Président ?

    Réflexion de Terre et famille :

    La violence d’un régime qui s’est imposé par un génocide, celui des vendéens ?
    La violence de ceux qui mirent en place les inventaires et la spoliation des biens de l’Eglise à la suite de la loi de 1905, envers et contre le peuple ?
    La violence d’un matraquage intensif des esprits par l’éducation nationale pour désapprendre tout, y compris notre Histoire au profit de la théorie du genre et des « droits sexuels » ?
    La violence des législateurs qui osent décréter la liste des sujets tabous ?
    La violence du mépris de 54.8 % des français contre le traité de Lisbonne lors du référendum du 29 mai 2005 ?
    La violence qui crée le déséquilibre partout et culpabilise ceux qui osent dire que l’immigration est un malheur pour tout le monde ?
    La violence qui consiste à imposer ce qui serait bon pour les familles, à imposer le choix de l’école, les vaccins, le médecin et la médecine… ?
    La violence qui consiste à rendre la vie des petites villes et villages impossible (loi NOTRe) ?
    La violence qui consiste à ignorer, mépriser des millions de français qui manifestent pour le retour du bon sens et contre la loi Taubira ?
    La violence qui consiste à défendre des hystériques aux seins nus (Femen), anges noirs de George Soros, contre des militaires français ou les gardiens de la cathédrale Notre Dame de Paris, fidèles à leur vocation de protecteur ?
    La violence impliquée par la « marchandisation » de la vie à travers la PMA, la GPA, la manipulation génétique sans vergogne ?
    La violence qui consiste à faire passer un chevalier pour un voyou et un voyou pour un chevalier ?
    La violence qui transforme les femmes, « sentinelles de l’Invisible », en porteuses de matraques ?
    La violence qui est hypocritement voilée sous le terme « plan de restructuration » des entreprises et qui masque le chômage et le déclin de l’investissement pour satisfaire les pulsions malsaines de quelques-uns ?
    La violence qui installe la loi du plus gros (Uberisation) contre les petites entreprises ?
    La violence qui détruit le service public ?
    La violence qui est complice de la médecine qui rapporte ?
    La violence qui pousse au suicide nos paysans ou à les faire tuer de deux balles dans le dos parce qu’ils s’opposent à l’industrialisation de l’agriculture, comme Jérôme Laronze le 20 mai 2017 à Sailly ?
    La violence qui taxe à mort le travail pour financer l’idéologie dominante ?
    La violence du soutien aux terroristes d’Al Nosra en Syrie ?
    La violence qui consiste à tout faire plier devant l’argent ?
    La violence qui a eu pour but de contrôler ce qui était vital (politique, économie, énergie, agriculture, santé, éducation, instruction, …) et qui maintenant a pour ambition ultime de contrôler la Vie elle-même ?
    La violence qui finalement vous pousse à votre propre destruction ?

    Si oui, Monsieur le Président, alors nous sommes d’accord, la violence est à combattre de toutes nos forces.

    Stéphanie Bignon

    https://www.lesalonbeige.fr/de-quelle-violence-parlons-nous-monsieur-le-president/