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international - Page 1247

  • Etats-Unis : une paire d’invertis avait acheté un bébé conçu par GPA pour l’abuser et l’exploiter sexuellement

    Une histoire horrible, telle qu’il risque d’en arriver de plus en plus souvent en France…

    « Mark Newton et de son petit ami australien Peter Truong. Voulant, selon leurs dires, éprouver les « joies de la paternité », ils avaient en 2005, après de longues démarches, obtenu en Russie pour la somme de 8000 dollars un enfant conçu par GPA (gestation pour autrui) avec les gamètes d’un des deux hommes.

    A l’age de 22 mois, le petit garçon a commencé a être abusé sexuellement, et quotidiennement, par ses « parents » et par au moins huit autres adultes en Australie, en France, en Allemagne et aux États-Unis.

     

    Le degré d’exploitation sexuel avait atteint un tel niveau que l’enfant a grandi croyant que les agissements dont il était victime étaient la vie normale. Il était même coaché sur la façon de nier si jamais on lui posait des questions.

    Les enquêteurs ont découvert un journal méticuleusement tenu par les deux hommes relatant toutes leurs activités.

    Quand les deux hommes ont commencé à être soupçonnés, ils ont accusé les autorités de les stigmatiser en raison de leur orientation sexuelle.

    En 2010, interviewés par une radio australienne, le couple avait voulu donner l’image d’une « famille comme les autres ». Pour les enquêteurs, il apparait clairement qu’ils ont achetés l’enfant dans l’unique objectif de l’exploiter sexuellement.

    La « famille comme les autres » vivait à Los Angeles, États-Unis. Le dénommé Newton vient d’être condamné à 40 années de prison. Le dénommé Truong attend toujours que sa peine soit prononcée. »

    Source   http://www.contre-info.com

  • Gérard Depardieu : « Que Dieu bénisse l’âme de Vladimir Poutine »

     

    Gérard Depardieu : <em>« Que Dieu bénisse l’âme de Vladimir Poutine »</em>

    MOSCOU (NOVOpress) – Dans le cadre du festival de film de Moscou, Gérard Depardieu a de nouveau fait l’éloge de Vladimir Poutine : « Je suis très fier d’être ici. J’ai sauté sur l’occasion pour accepter ce passeport. On ne peut pas changer de nationalité, mais on peut choisir un Etat, une vie, une liberté et une démocratie comme je l’entends », a déclaré l’inoubliable interprète de « Cyrano de Bergerac » en présentant le film de clôture « Raspoutine », dont il joue le rôle-titre.

     

     

    L’acteur, se présentant comme un « esprit hooligan qui plaît beaucoup à Poutine », a ajouté : « Quand je leur parlais de démocratie en Russie, tous les autres pays ont ri. Je les laisse rire. Ici il y a 5% de chômage alors qu’en France il y en a 12% ». Gérard Depardieu, qui vient de traiter une journaliste russe de « salope »  pour un reportage orienté sur Ramzan Kadyrov, le président de la Tchétchénie, est persuadé que « Poutine est très fort, c’est cet homme dont la Russie a besoin. Que Dieu bénisse son âme », a lancé l’acteur.

     

    Gérard Depardieu s’est vu octroyer la nationalité russe en janvier par le président russe, après une polémique avec Jean-Marc Ayrault. Le Premier ministre français avait qualifié de « minable » sa décision de fuir vers la Belgique pour des raisons fiscales. Le comédien avait à cette occasion affiché son amour pour la Russie en la qualifiant de « grande démocratie ». Il est vrai que le plein emploi, l’identité ou encore la sécurité sont des libertés précieuses, mais inconnues sous le régime de François Hollande.

     

    Crédit photo : Tom Lee KelSo via Flickr (cc) http://fr.novopress.info/

  • L’Allemagne, un colosse aux pieds d’argile

    A force de se reposer sur ses lauriers, l’Allemagne hypothèque son avenir. C’est en substance ce que pointe une étude publiée par l’Institut allemand pour la recherche économique (DIW) et relayée par « Der Spiegel ». Ce rapport souligne que la propension des Allemands à épargner plutôt qu’à investir risque bien d’affaiblir la première économie de la zone euro. Et le pays, dont la bonne santé économique contraste avec la situation de ses voisins européens, pourrait connaître des lendemains qui déchantent.

    « Malgré tous les succès des dernières années, l’Allemagne n’a pas créé de socle d’investissement pour assurer une croissance solide », écrivent les chercheurs berlinois, qui soulignent que la part du PIB consacrée à l’investissement diminue d’année en année.

    L’étude dénonce un manque chronique de dépenses dans les infrastructures, les équipements industriels, l’énergie et l’éducation, aussi bien de la part des autorités publiques que du secteur privé. Elle cite par exemple l’état du réseau routier, estimant que 20 % des autoroutes et 40 % des routes fédérales ont besoin de réparations. Ou encore les dépenses dans l’éducation, très inférieures à la moyenne des pays de l’OCDE.

    L’Allemagne, qui vise l’équilibre budgétaire en 2014 et enregistre une hausse de ses recettes fiscales, aurait pourtant les moyens de combler ces manques. Mais, comme le rappelle « Der Spiegel », en pleine campagne pour les élections de septembre, l’heure est plus aux cadeaux électoralistes qu’aux ambitions de long terme.

    Les Echos  http://fortune.fdesouche.com/

  • Pas beau, le Nobel

    Chronique de Hervé Kempf
    Monsieur le Président du comité Nobel, j’ai l’honneur de vous demander respectueusement de retirer le prix que vous avez attribué en 2009 au sieur Obama.
    Ledit individu, en sa qualité de président des Etats-Unis, s’est en effet livré depuis quatre ans à diverses activités bellicistes qui démentent les espoirs que l’on avait mis en lui, et qui avaient justifié la remise de votre prix. Usage intensif de drones assassins en Afghanistan et au Pakistan, incapacité à fermer la prison de Guantanamo, extension d’un programme de surveillance des communications électroniques des citoyens sont autant de témoignages du caractère inapproprié de l’attribution de votre prestigieuse distinction.
    De surcroît, monsieur le Président, l’action sur le changement climatique promise par l’impétrant avait été un des arguments essentiels conduisant à votre choix, un mois avant la conférence de Copenhague sur le climat en 2009. Or, l’individu susnommé n’est pas étranger, loin de là, au sort funeste qu’a connu cette conférence en laquelle le monde mettait tant d’espoir. Et depuis, l’action du lauréat sur le climat n’a pas été brillante. Il a échoué, comme dans bien d’autres domaines, à imposer le marché des émissions dans lequel il croyait si fermement, et ne compte guère à son actif qu’une norme de réduction de la consommation des véhicules neufs.
    M. Obama est certes un beau parleur, un comédien hors pair. Le discours qu’il a délivré avec solennité le 25 juin est truffé d’images et de paroles capables de faire frémir ses auditeurs. Mais comme au théâtre où les hallebardes brandies avec énergie se révèlent en carton-pâte, l’emphase dudit individu recouvre des pas si modestes qu’ils sonnent comme un nouveau recul.
    Car enfin, monsieur le Président du comité Nobel, qui peut croire que l’annonce d’un “mémorandum” demandant à l’Agence de protection de l’environnement de prévoir de nouvelles normes d’émissions des futures centrales électriques est à la mesure de l’immense problème climatique, où le rôle des Etats-Unis est si important ? Que quelques mesures sur l’efficacité énergétique ou un soutien compté aux énergies renouvelables changeront la donne ? On est au point où il n’est pas même certain que les Etats-Unis atteindront en 2020 l’objectif adopté à Copenhague de réduire de 17 % leurs émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2005. Quant à les diminuer de 80 % à l’horizon 2050, comme le recommandent les climatologues, il n’est même plus évoqué dans le discours, tant il paraît fantasmagorique dans les conditions actuelles.
    En fait, Barack Obama ne montre aucun désir de réfréner véritablement la consommation énergétique de son pays ; il salue l’exploitation polluante de son pétrole de schiste ; il néglige les émissions de méthane engendrées par l’extraction de gaz de schiste. Un authentique Prix Nobel de la paix engagerait ses concitoyens sur les voies de l’avenir et de la transformation. Un politicien standard ne fait que les conforter dans leur conservatisme. Sa prudence prépare les douloureux chocs à venir.

    Hervé Kempf, Le Monde.fr 29.06.2013 http://www.polemia.com/

  • Prism : l’Union européenne a fait partie des cibles de la NSA

    L’Union européenne a fait partie des «cibles» de l’Agence nationale de sécurité américaine NSA, accusée d’espionner les communications électroniques mondiales dans le cadre du programme Prism, écrit l’hebdomadaire allemand Der Spiegel à paraître dimanche [30 juin 2013].

    Der Spiegel fonde ses accusations sur des documents confidentiels dont il a en partie pu avoir connaissance grâce à l’ancien consultant américain de la NSA Edward Snowden, à l’origine des révélations sur Prism.

    Dans l’un d’eux, daté de septembre 2010, classé «strictement confidentiel», la NSA décrit comment elle espionnait la représentation diplomatique de l’Union européenne à Washington.

    Il s’agissait non seulement de micros installés dans le bâtiment, mais aussi d’une infiltration du réseau informatique qui lui permettait de lire les courriers électroniques et les documents internes. La représentation de l’UE à l’ONU était surveillée de la même manière, toujours selon ces documents, dans lesquels les Européens sont explicitement désignés comme des «cibles à attaquer».

    La NSA avait même étendu ses opérations jusqu’à Bruxelles. Il y a «plus de cinq ans», écrit Der Spiegel, les experts en sécurité de l’UE avaient découvert un système d’écoutes sur le réseau téléphonique et internet du bâtiment Justus-Lipsius, principal siège du Conseil de l’Union européenne, et qui remontait jusqu’au quartier général de l’Otan dans la banlieue de Bruxelles.

    En 2003, l’UE avait confirmé la découverte d’un système d’écoutes téléphoniques des bureaux de plusieurs pays, dont la France et l’Allemagne. Mais il est difficile de savoir s’il s’agit de cette affaire dont parle l’article du Spiegel.

    Der Spiegel a également recueilli sur son site internet des réactions de personnalités européennes, comme le président du Parlement européen, l’Allemand Martin Schulz, qui estime que «si cela se confirme, il s’agit d’un immense scandale». «Cela nuirait considérablement aux relations entre l’UE et les Etats-Unis», ajoute-t-il.

    Pour le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselbron, «les États-Unis feraient manifestement mieux de surveiller leurs services de renseignement plutôt que leurs alliés».

    L’espionnage américain est «hors de contrôle», juge-t-il, soulignant que si les activités de renseignement «sont justifiées par la lutte contre le terrorisme (…) l’UE et ses diplomates ne sont pas des terroristes».

    Toujours sur le site du Spiegel, le député européen écologiste Daniel Conh-Bendit appelle à une rupture immédiate des négociations sur le traité de libre-échange transatlantique, tant qu’un accord n’a pas été signé avec les États-Unis sur la protection des données. Des négociations en ce sens, lancées en 2011, n’ont toujours pas abouti.

    Mercredi, l’Union européenne avait demandé aux États-Unis de lui fournir «aussi rapidement que possible» des réponses à ses questions sur le programme de surveillance américain Prism.

    AFP (via Libération) http://fortune.fdesouche.com

  • Syrie : pourquoi pas une solution chrétienne ?

    Depuis plus de deux années, la Syrie s’autodétruit chaque jour un peu plus. Près de cent mille morts, des millions de réfugiés et de déplacés, un patrimoine historique et architectural multiséculaire détruit. Des atrocités sans nom commises tant par les forces du régime que par les groupes armés de l’opposition. Une guerre civile qui ressemble de plus en plus à une guerre de religion entre musulmans sunnites et musulmans chiites et alaouites. Une montée en puissance, au sein de l’opposition armée, des groupes extrémistes, financés et armés par des monarchies arabes rétrogrades. Une implication croissante de la milice chiite libanaise Hezbollah, soutenue par l’Iran, avec tous les risques que cette intervention aux côté du régime de Damas fait courir à la fragile stabilité du Liban voisin.

    La communauté internationale, profondément divisée entre États-Uniens, Européens, Russes, Chinois, Turcs et Arabes, s’est montrée impuissante et incapable de trouver un début de solution. Et ce n’est pas la décision de certains États occidentaux, dont la France, d’armer les rebelles qui permettra à la Syrie de sortir de la crise.

    Certes, le régime des Assad Père et Fils était, et reste, dictatorial. Oui, ce régime a massivement et durablement violé les droits de l’homme. Ce régime est effectivement contrôlé par un clan issu d’une minorité religieuse, celle des alaouites. Mais une telle situation est-elle unique dans le monde arabe ? L’Arabie saoudite et le Qatar, qui ont juré la perte du régime de Damas, sont-ils des exemples de démocratie et de respect des libertés ? À Bahreïn, le régime en place n’est-il pas, lui aussi, issu d’une minorité religieuse et n’a-t-il pas réprimé son « printemps arabe », dans l’indifférence internationale ? Que dire de la situation prévalant en Irak, « libéré » depuis dix ans de sa dictature ? Y meurt-on aujourd’hui moins qu’à l’époque de Saddam ? Les droits des minorités religieuses ou ethniques y sont-ils moins bafoués ?

    Les chrétiens, qui sont les plus anciens habitants de la Syrie mais qui ne représentent que 10 % de la population, assistent impuissants à la destruction de leur patrie. De plus en plus, ils sont victimes de ce conflit inter-musulman dans lequel ils ne souhaitent pas prendre parti. Soupçonnés de soutenir le régime en place par les uns, de ne pas dénoncer la rébellion par les autres, ils sont suspects aux yeux de tous. Nombre d’entre eux préfèrent quitter ce pays dans lequel ils vivent depuis deux millénaires.

    Ces chrétiens pourraient contribuer à sortir le pays du gouffre. Une personnalité chrétienne irréprochable, acceptable tant par l’opposition que par le régime, pourrait être désignée pour diriger un gouvernement de transition inclusif. Le fait d’être chrétien permettrait à une telle personnalité de ne pas être perçue comme une menace, ni par les sunnites, ni par les alaouites. Cela contribuerait aussi à rassurer la communauté chrétienne quant à sa place au sein de la société dans la Syrie de demain. Une telle solution pourrait aussi être acceptable tant par les puissances occidentales que par la Russie. Elle aurait en outre l’avantage de mettre un coup d’arrêt aux ambitions des groupes les plus radicaux, qui ont pour but d’imposer leur ordre religieux au détriment de la majorité de la population loin de partager leur obscurantisme.

    Une solution irréaliste ? Aujourd’hui, nul n’est en mesure de l’emporter militairement. Fort heureusement, la victoire militaire d’un camp ne serait en effet que le début d’une nouvelle tragédie.

    Hervé Cheuzeville dans Boulevard Voltaire

    http://fr.altermedia.info/

  • Brésil, la colère sans retour

    Depuis le 13 juin dernier, les protestations ne cessent d’agiter le Brésil et les analystes les plus fins patinent. Par son apparente soudaineté, son ampleur nationale, sa diversité, son caractère polymorphe, le phénomène sidère et glisse entre les doigts des commentateurs les plus avisés.

    Le mot appartient à un poète, Carlito Azevedo, qui l’a posté sur son blog : «Qui n’est pas déconcerté n’est pas bien informé.» Depuis le 13 juin dernier, les protestations ne cessent d’agiter le Brésil et les analystes les plus fins patinent.

    Par son apparente soudaineté, son ampleur nationale, sa ­diversité, son caractère polymorphe, le phénomène sidère et glisse entre les doigts des commentateurs les plus avisés. Ceux qui tentent de s’en saisir, de le réduire à des explications, en d’autres mots, de lui imposer un contrôle, fût-il intellectuel, se trouvent rapidement disqualifiés dans la rue et sur les réseaux, théâtres de discussions passionnées. Le mouvement appartient à tous : qui veut crier sa rage crie, qui décide d’énoncer une revendication particulière ou universelle défile dans la rue avec son calicot, qui veut casser et vandaliser y va bon train. Tout n’est pas permis mais personne n’en a cure.

    La colère s’enflamme, au point qu’elle a atteint – mais attention, les chiffres ont du retard – plus de 438 villes de l’immense Brésil. Dans 27 cités du monde, on a manifesté par solidarité avec la population soulevée. Des leaders ? Aucun ou bien des inconnus qui se profilent un peu puis s’effacent aussitôt. La révolte, qui a mobilisé deux millions de personnes dans l’ensemble du pays, possède des visages et des mots qui émeuvent, qui suscitent le rire aux éclats et aux larmes, et dont la force, la pertinence, la lucidité réconfortent. Comme l’apostrophe de cette brunette à la mèche rouge, étudiante carioca de 19 ans, qui tourne sur la Toile. Aux fauteurs de troubles encapuchonnés et aux «Guy Fawkes» cachés derrière le célèbre masque d’Anonymous qui font dégénérer les cortèges, elle enjoint : «Montre ton visage.»

    Et elle explique : «Nous votons au préalable et, toujours, l’action pacifique, avec banderoles et mots d’ordre, fait l’unanimité. Les confrontations avec la police se produisent seulement lorsque nous sommes attaqués. Nous avons tenté de dissuader les anarcho-punks de commettre des actes de violence mais ils décident arbitrairement et seuls. Le mouvement appartient à tous ; pour réduire le poids de cette minorité, rejoignez-nous, venez renforcer nos rangs !»

    Mayara Duarte de Moraes habite Duque de Caxias, une grosse ville industrielle et populeuse, pauvre et violente, de la région métropolitaine de Rio de Janeiro. Son père est chauffeur de camion blindé, sa famille vit sur un revenu de 2.000 réais (864 francs environ). Pour se rendre quotidiennement à l’université, située à Niteroi, de l’autre côté de la baie de Guanabara, elle doit changer de moyen de transport trois fois dans chaque sens. Elle ne reçoit aucun argent de poche, étudie beaucoup, ne sort pas, lit énormément et s’engage dans des actions communautaires pour autant qu’elle n’y perçoive aucune trace d’esprit doctrinaire, précise-t-elle.

    Elle milite dans le Movimento pelo passe livre (mouvement pour le libre passage), le fameux MPL par qui la vague des manifestations a commencé et qui reven­dique le «tarif zéro» pour les ­transports collectifs. «Car l’augmentation du prix des tickets illustre à l’échelle nationale les abus en matière de services publics, à la fois excessivement chers et mauvais, que subissent surtout les pauvres. C’est pourquoi notre action s’est focalisée sur cette question. Mais quand nous manifestons, ce n’est pas pour chasser nos dirigeants. C’est pour les mettre en état d’alerte, comme de mauvais employés menacés de licenciement. Il faudrait parvenir à maintenir la pression de la rue. Je n’hésite pas à généraliser : aujourd’hui, au Brésil, aucun politicien ne gouverne bien. Cette perception est très généralement partagée dans les villes comme au fin fond des campagnes. Nous avons atteint les limites de la patience. Ces politiciens détournent notre démocratie, durement conquise par les générations précédentes. C’est là que réside le danger.» Elle ajoute : «La rue est à nous. Habituons-nous à descendre dans la rue. N’ayez pas peur, ne nous craignez pas, venez exercer votre droit de l’occuper.»

    Un tel discours et les banderoles qui fleurissent, d’une inventivité réjouissante, désorientent au plus haut point les dirigeants brésiliens issus du Parti des travailleurs (PT) d’origine principalement syndicale, dont la rue a été le lieu et le moyen d’expression et qui voudraient, maladroitement, les conserver. D’où quelques mésaventures, comme lorsque des militants «petistes» et syndicalistes, se plaçant en tête d’un cortège à São Paulo pour tenter de le conduire, se font expulser sans ménagements. Aujourd’hui, qui se risque à circuler vêtu du t-shirt rouge du PT risque de se faire prendre en course…

    Comment le parti du président Lula, ce «fils du peuple» si charismatique, porté au zénith au Brésil comme à l’étranger, en est-il arrivé là ? Dix ans de pouvoir et la volonté de conserver les commandes sans partage ont émoussé sa capacité de percevoir le ras-le-bol général. Et celle de comprendre qu’avec la satisfaction des besoins élémentaires, la frustration s’accroît. Car la possibilité de consommer ne comble pas l’exigence de dignité de citoyens qui ne se sentent pas entendus. La vie politique brésilienne, telle que relatée jour après jour par la presse et la télévision, semble réduite aux marchandages d’influence et à la chronique des faits divers. Affaires de corruption, scandales en tout genre, obstructions entre exécutif et judiciaire constituent le pain quotidien.

    Un pamphlet qui circule depuis le 15 juin en appelle ironiquement à voter Dilma Rousseff à la présidentielle de 2014, «car vous obtiendrez de surcroît et en prime, un José Sarney, un Fernando Collor, un Renan Calheiros, un José Dirceu et même un Paulo Maluf». Ces personnalités puissantes autant que douteuses, condamnées par l’opinion et, pour certaines, par la justice, sont celles avec lesquelles le régime a pactisé et dont il ne sait plus se dépêtrer. Aujourd’hui, difficile de dire qui est l’otage de qui. Le PT, qui ne compte que 87 députés sur 513 à la Chambre et 14 sénateurs sur 81, a choisi d’établir sa base d’appui parlementaire à coups d’alliances contre nature et de trocs. L’affaire du mensalão (la grosse mensualité) a révélé un trafic de voix au Congrès impliquant des membres du parti proches du président Lula. Or les peines prononcées lors de ce retentissant procès n’ont toujours pas été exécutées et plusieurs des condamnés restent très influents.

    Les Brésiliens ont troqué un président charmeur contre une Dilma austère et sévère, dont les crises d’autorité et le doigt souvent pointé, façon maîtresse d’école, font la joie des humoristes. D’abord prudente, à mesure que les protestations enflaient – elle a déclaré «la voix de la rue doit être entendue» – elle s’est rendue de Brasilia à São Paulo le 18 juin pour une rencontre discrète avec son prédécesseur et mentor Lula, et avec le préfet de cette ville, Fernando Haddad, celui qui a mis le feu aux poudres en annonçant la hausse du prix des transports. La rumeur veut que le responsable de la campagne électorale de Dilma ait été également présent… «Cela m’insulte !» s’exclame, indignée, Célia, sympathisante du mouvement.

    Le 21 juin, Dilma sort enfin d’un silence pesant ; les passants s’attroupent devant les vitrines où des écrans transmettent son pronunciamento. Que déclare la dame en jaune ? Elle aligne consciencieusement les promesses : les services publics, la mobilité urbaine, la santé, l’éducation seront améliorés et la corruption combattue. Elle dilue la responsabilité du gouvernement fédéral quant aux dépenses consenties pour la Coupe du monde de 2014 et demande aux Brésiliens d’accueillir avec respect l’hôte sportif étranger. «Calmez-vous, nous nous occuperons de tout», demande en substance la présidente. «Elle n’a rien compris», estiment de leur côté les manifestants pas calmés du tout. Ce discours paraît vague, laborieux, dilatoire ; il déçoit.

    De toute façon, il vient trop tard et ne répond pas aux questions précises posées par voie de calicots : «Pourquoi la Coupe du monde de 2014 coûtera-t-elle au Brésil plus que les trois dernières Coupes réunies ?» «Combien d’écoles sont-elles contenues dans le stade national Mané Garrincha de Brasilia ?» Ce stade qui a coûté 1,6 milliard de reais (693 millions de francs) aux caisses publiques et que les manifestants ont surnommé le Stade national de la honte. Ils ironisent : «Si ton fils tombe malade, amène-le au stade.» Et proclament : «La Coupe, je m’en passe, je veux de l’argent pour la santé et l’éducation.» Il est vrai que les conditions dans lesquelles les équipements sportifs se construisent, les retards puis la hâte, l’opacité des attributions, les malfaçons et les dépassements de budget exaspèrent une population qui souffre d’équipements désuets, de graves carences sanitaires, d’insuffisances en tout genre en matière scolaire, et n’en peut plus des inégalités brutales, de l’impunité des puissants et de l’insécurité au jour le jour.

    Le spectacle qu’offre le pouvoir n’a rien pour rassurer. Dilma consulte, hésite, renvoie la balle au Congrès. Les jours se succèdent et sa cote de popularité, d’abord élevée, chute. Elle paraît désemparée alors que se joue, sans doute, sa réélection. Annonces précipitées et contradictoires ; mesures proclamées puis retirées : les gouvernants abondent dans le sens des protestataires sans que cela suffise à désamorcer leur colère. Le régime «petiste» cédera-t-il à cette vieille tentation, le dialogue direct avec la rue, par-dessus un parlement décrié, ce qu’il appelle la démocratie directe ? Lula silencieux, évasif, prépare-t-il un retour ? Sous quelle forme ? Est-il encore temps ? Est-il vraiment désiré ? Quel est son état de santé ? La crédibilité de la classe politique, tous partis confondus, est réduite à zéro.

    Alors, lorsque Dilma annonce l’engagement de 10.000 médecins étrangers pour pallier le déficit de soignants dans les régions isolées, la rue rétorque : «Puisque nous importerons des médecins cubains pour améliorer les services sanitaires, je veux des politiciens suédois pour en finir avec la corruption !» Justement, voici que ce jeudi, le parlement s’est brusquement attaqué à la question et a adopté un projet de loi qui fait de la corruption un «crime hideux», très durement punissable. Tentative de confondre le mal et le remède qui n’échappe à personne mais éloigne encore davantage de tout apaisement. En effet, nul n’ignore la corruption effrontée qui règne au parlement ni les graves défaillances en matière d’intégrité de celui-là même qui porte le projet, le président du Sénat, Renan Calheiros.

    Entre-temps, les manifestations ne faiblissent pas mais changent de caractère : moins imposantes, plus diffuses, organisées autour d’une myriade de revendications particulières. Elles varient en intensité selon le lieu et la discipline des forces de l’ordre, plus violentes à Rio, plus contenues à São Paulo. Les syndicats convoquent à une journée de protestation le 11 juillet. Peuvent-ils encore mobiliser fortement ? Les réseaux sociaux qui, de leur côté, appellent à la grève générale pour ce lundi 1er juillet parlent, eux, le langage de demain. Que préparent ceux qui se sentent menacés dans leurs prérogatives ? Nul ne sait prédire la forme que prendra le mouvement ni ses effets, mais chacun éprouve le puissant souffle de l’irréversible.

    Le Temps   http://fortune.fdesouche.com/

  • Russie/propagande homosexuelle: Poutine signe la loi

    Le président russe Vladimir Poutine a signé la loi interdisant la propagande homosexuelle auprès des mineurs, le document ad-hoc étant publié dimanche sur le site officiel de l'information judiciaire.

    Le 12 juin dernier, la chambre basse du parlement russe a approuvé par une majorité écrasante des voix une loi instaurant des amendes allant jusqu'à un million de roubles (25.000 euros) pour "propagande des relations sexuelles non-traditionnelles auprès de mineurs".

    La loi prévoit des amendes allant de 4.000 à 5.000 roubles (96-117 euros) pour les citoyens, de 40.000 à 50.000 roubles (940-1.170 euros) pour les fonctionnaires, et de 800.000 à un million de roubles (20.000 à 25.000 euros) pour les personnes juridiques.

    Si une telle propagande est effectuée par les médias et internet, les sanctions seront encore plus dures, les amendes allant de 50.000 à 100.000 roubles (1.200-2.400 euros) pour les citoyens, de 100.000 à 200.000 roubles (2.400 à 4.800 euros) pour les fonctionnaires et jusqu'à un million de roubles (25.000 euros) pour les personnes juridiques, accompagné de suspension de leur activité pour un délais de 90 jours.

    http://fr.rian.ru/politique

  • Une armée au service de l'idéologie impérialiste :

     

    Slim Rehouma, Caporal-Chef de l'Armée française et vétéran de la guerre d'Afghanistan, livre un témoignage cru et réaliste de la situation de l'institution et pose un certain nombre de questions. Cette interview va t-elle faire en sorte que les langues se délient au sein des soldats et de l'état-major ?

    Vous pouvez envoyer vos messages à Slim Rehouma à cette adresse: amelie.carlier@yahoo.fr

    http://www.actionroyaliste.com

  • La mobilisation contre la Loi Taubira se poursuit en France vue de Rome

    L’Osservatore romano déplore le matraquage médiatique qui a entouré aux Etats-Unis la décision de la Cour suprême sur le mariage entre personnes de même sexe. Le quotidien du Vatican ironise sur ces pseudos victoires de la liberté qui sont en fait le fruit de campagnes idéologiques qui ne respectent pas ceux qui ne sont pas d’accord. Les adversaires sont considérés comme illégitimes et réduits au silence alors que l’opinion publique est soumise à un véritable conditionnement. Dans le climat de soi-disant nouvelles libertés qui bousculent les fondements anthropologiques de toute société humaine, le débat est devenu impossible – s’indigne le journal.

    En France le mouvement contre la loi Taubira ne faiblit pas malgré la répression policière. A Lyon, comme à Lille, et dans toute la France, des Veilleurs debout manifestent depuis quelques jours dans le calme, sans bruit, sans mouvement, pour dire leur attachement au mariage entre un homme et une femme et leur indignation contre l’emprisonnement du jeune Nicolas, un des leurs, condamné à deux mois de prison ferme. Ils se relaient spontanément pour une protestation immobile.

    Le mouvement ne s'arrête pas

    Le principe est inspiré d’un protestataire turc devenu célèbre. Mardi, à Paris, ils ont été dispersés par la police sans avoir pourtant enfreint le code pénal ni troublé l’ordre public. Ils ont l’impression que les moyens démocratiques leur sont de plus en plus fermés. Selon eux, le nombre des participants est toujours minimisé et les violences exagérées à outrance. Mercredi, deux veillées importantes ont eu lieu à Paris et Strasbourg, signe que le mouvement n’est pas prêt de s’éteindre.

    Le Conseil de l’Europe a lancé un avertissement à la France contre l’usage disproportionné de la force contre les manifestants. En Grande-Bretagne, les manifestants occupent régulièrement le trottoir face à la résidence du premier ministre arborant des pancartes et criant des slogans. Aux Etats-Unis, les manifestations devant la Maison Blanche sont également régulières.

     

    Sources ici

    Lois Spalwer   http://www.lesalonbeige.blogs.com/