Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lobby - Page 1587

  • A lire ! ! Yanis Varoufakis sur l’Eurogroupe et sur sa démission

     

    Source : Mediapart
    Une passionnante interview-fleuve de l’ex-ministre des Finances Grec, qui donne un éclairage précieux car vraiment renseigné sur le fonctionnement dictatorial de l’eurogroupe et la volonté allemande de casser la Grèce. A lire, puis enchainer sur sa tribune expliquant pourquoi il a voté “non” à “l’accord” entre la Grèce et l’Eurogroupe et le même accord annoté par lui. 

    Interview de Yanis Varoufakis (traduit par MONICA M. pour Mediapart) accordée à la revue Newstatesman avant que Tsakalotos et Tsipras ne partent à Bruxelles négocier avec les créanciers de la Grèce.
    Cette interview est édifiante et instructive à plusieurs égards. Elle montre le fonctionnement proprement insupportable de l’UE et de la Zone Euro, et elle révèle que Varoufakis avait un autre plan que la majorité du gouvernement pour affronter l’Hydre, ce qui l’a conduit à démissionner après le référendum.

    Harry Lambert : Alors comment vous sentez-vous ?

    Yanis Varoufakis : Je me sens au dessus du monde – Je n’ai plus à vivre à travers un agenda de folie, qui est absolument inhumain, juste incroyable. J’ai dormi deux heures par jour pendant cinq mois. Je suis aussi soulagé de ne plus avoir à subir cette incroyable pression de devoir négocier pour une position que je trouve difficile à défendre, même si je me suis arrangé pour forcer l’autre partie à acquiescer, si vous voyez ce que je veux dire.

    HL : A quoi cela ressemblait-il ? Aimiez-vous quelque aspect de tout ça ?

    YV : Oh oui beaucoup de choses. Mais l’information qui arrive, qui confirme vos pires craintes…voilà qu’il est en votre “pouvoir” que cela vous soit dit directement, et que ce soit comme vous le redoutiez – la situation était pire que vous l’imaginiez ! Ainsi, ce fut bon après de n’être plus aux premières loges.

    HL : De quoi parlez-vous ?

    YV : L’absence complète de tous scrupules démocratiques, de la part des supposés défenseurs de la démocratie européenne. La très claire compréhension d’autre part que nous sommes sur la même course analytiquement – bien sûr cela n’arrivera plus à présent. Avoir ces vraies figures de pouvoir qui vous regardent dans les yeux et disent “Vous avez raison dans ce que vous dites, mais nous allons vous croquer de toute façon.”

    HL : Vous avez dit que les créanciers vous contestaient parce que vous avez parlé économie dans l’Eurogroupe, ce que personne ne fait. Qu’est-il arrivé lorsque vous l’avez fait ?

    YV : Ce n’est pas que ça n’allait pas – c’est qu’il y avait un refus total de s’engager dans des argumentations économiques. Refus total. … Vous avancez un argument sur lequel vous avez réellement travaillé – pour être sûr que c’est logiquement cohérent – et vous rencontrez des regards vides. C’est comme si vous n’aviez pas parlé. Ce que vous dites est indépendant de ce qu’ils disent. Vous auriez pu aussi bien chanter l’hymne national suédois – vous auriez eu la même réponse. Et c’est saisissant, pour quelqu’un qui est habitué aux débats académiques. … D’ordinaire l’autre partie participe toujours et là il n’ y avait aucune participation du tout… Ce n’était même pas de l’ennui, c’est comme si personne n’avait parlé.

    HL : Quand vous êtes arrivé, début février, il n’a pas pu y avoir une position commune ?

    YV : Il y avait des personnes qui étaient sympathiques à un niveau personnel – ainsi, vous savez, derrière les portes fermées, sur une base informelle, notamment avec le FMI [HL : "Aux plus hauts niveaux ?" YV : " Aux plus hauts niveaux, aux plus hauts niveaux "]. Mais ensuite dans l’Eurogroupe, quelques mots gentils et c’est tout, retour derrière le parapet de la version officielle.
    [Mais] Schäuble était d’une grande cohérence. Son option était “Je ne suis pas en train de discuter le programme – il a été accepté par le précédent gouvernement et nous ne pouvons pas permettre à une élection de changer quoi que ce soit. Parce que nous avons tout le temps des élections, nous sommes 19, si à chaque fois qu’il y a une élection quelque chose change, les contrats entre nous ne voudraient plus rien dire”.
    Aussi à ce point il ne me restait plus qu’à me lever et à dire : “Bon peut-être que nous ne devrions plus jamais organiser des élections dans les pays endettés”, et il n’y a pas eu de réponse. La seule interprétation que je puisse donner c’est “Oui, ce serait une bonne idée, mais elle serait difficile à mettre en application. Donc soit vous signez sur la ligne en pointillé, soit vous sortez.”

    HL : Et Merkel ?

    YV : Vous devez comprendre que je n’ai jamais rien eu à faire avec Merkel, les ministres des finances parlent aux ministres des finances, les premiers ministres parlent aux chanceliers. De ce que je comprends, elle était très différente. Elle tentait d’apaiser le Premier Ministre (Tsipras) – elle disait “Nous trouverons une solution, ne vous inquiétez pas, je ne veux pas qu’il arrive quelque chose de d’horrible, faites juste votre travail et travaillez avec les institutions, travaillez avec la Troïka ; il ne peut pas y avoir d’impasse ici.”

    Ce n’est pas ce que j’entendais de la part des mes interlocuteurs – à la fois de la tête de l’Eurogroupe et du Dr Schäuble, ils étaient très clairs. A un certain point il me fut signifié sans équivoque “C’est un cheval et soit vous l’enfourchez, soit il est mort”.

    HL : Quand était-ce ?

    YV : Au début, au tout début (ils se sont rencontrés la première fois début février)
    Source : Lire la suite sur Mediapart

    http://fr.novopress.info/

  • Stop ou encore ?

    Marine Le Pen s’est élevée hier contre le projet de loi sur le droit des étrangers dont l’examen débutait le même jour devant l’assemblée nationale, simple transposition des très laxistes  directives européennes. En l’espèce le deuxième volet d’une « folle dérive immigrationniste », qui va inciter « les étrangers à rester durablement et à s’installer en France, notamment par une nouvelle carte de séjour pluriannuelle ». Quant à la question de l’immigration clandestine, « l’angélisme prévaut, qui aura pour conséquences d’un côté la multiplication des drames en Méditerranée et de l’autre, la saturation de notre système d’accueil et tous ses problèmes en matière de sécurité et de santé (…). Le Front National, lui, veut faire tendre vers zéro le nombre d’entrées légales chaque année en France, alors qu’il se maintient à 200.000 depuis les années Sarkozy ». Cela n’étonnera que les plus naïfs, il n’est pas étonnant dans ce contexte  qu’une majorité d’Européens, dont près de sept Français sur dix, soit favorable à la suppression des accords de Schengen. C’est ce qui ressort nettement d’un sondage exclusif Ifop-Le Figaro sur Les Européens et la gestion des flux migratoires publié le 8 juillet.

     Comme le notait au même moment Le Bulletin d’André Noël, à l’heure ou  des dizaines de milliers  clandestins «débarquent sur les côtes italiennes, la  solution  trouvée par l’Union européenne ne consiste pas à les en empêcher mais à les répartir dans les différents Etats, acceptant donc le fait accompli, ce qui ne peut que susciter de nouveaux flux d’immigrés clandestins. Répartition illusoire puisque, selon les accords de Schengen, tous ceux qui se trouvent dans son espace peuvent circuler et s’installer librement là où ils le veulent ».

     Et de relever encore que « selon les prévisions de l’ONU – qui a pourtant l’habitude de minimiser ces phénomènes pour ne pas susciter de réactions  xénophobes  – on prévoit qu’en 2015, 500.000 autres pourraient débarquer ! (…). Une des raisons de cette invasion c’est que le verrou libyen a sauté avec le renversement de Kadhafi à cause de l’intervention des occidentaux. L’accord signé par l’Union européenne avec le dictateur libyen en 2009 assurait le contrôle des flux migratoires vers le Vieux-Continent ».

     « Un certain nombre de pays étaient prêts à exclure la Grèce de l’union européenne» poursuit l’article. Ils ne voyaient pas plus loin que leur plan comptable. Or la Grèce est en première ligne de l’espace Schengen, elle doit protéger ses frontières qui sont un lieu stratégique pour contenir l’invasion. Elle est à un carrefour entre les clandestins venant des Balkans et ceux arrivant de Syrie, en face de la Grèce. Elle le fait avec efficacité, grâce à une armée importante qui vaut mieux que le gouvernement Tsipras ; elle accomplit son devoir pour le pays et pour l’Union. Mais si, demain, elle était exclue de l’Union européenne, elle ne serait plus liée par les accords de Schengen et son gouvernement serait trop content de laisser le libre passage à ces immigrés pour éviter qu’ils ne s’installent sur son propre territoire ! ».

     L’exclusion de la Grèce de la zone euro n’est pas, n’est plus d’actualité pour le moment, depuis l’accord signé la semaine dernière, avec un nouveau plan d’aide à la clé validé en France par les députés RPS et dénoncé comme , « inutile », « contreproductif » et « tyrannique » par le Front National qui y voit  «la volonté des peuples écrasée ». Une aide, évaluée à 85 milliards d’euros sur trois ans, qui ne permettra pas de sauver une monnaie unique « condamnée » et qui représente « une charge financière colossale sur les épaules des contribuables français ».

     Hier, rapportait Le Monde, «avec finalement trois semaines de retard, Athènes est parvenu à s’acquitter de ses arriérés de paiement auprès du Fonds monétaire international (FMI). La Grèce a désormais de nouveau accès aux financements et prêts du Fonds, qui participe aux côtés de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne au renflouement du pays. Le pays a aussi remboursé les 4,2 milliards d’euros dus à la Banque centrale européenne ce lundi ».

     « Mais grâce à un nouveau plan d’aide européen – le troisième depuis 2010 – Athènes a reçu un prêt d’urgence de 7,16 milliards d’euros. Ce prêt a été englouti immédiatement par deux remboursements : les 4,2 milliards d’euros dus à la Banque centrale européenne ce lundi, ainsi que le règlement au FMI. Il n’en restait donc plus grand-chose lundi soir, car la Grèce a aussi remboursé dans la journée un prêt de 500 millions d’euros à la Banque de Grèce, arrivé à échéance fin juin ».

     « L’humiliation pour les Grecs dure depuis plus de cinq ans » a rappelé de son côté  L’Express, « depuis que, incapables de financer seuls leur dette, privés de tout accès aux marchés, ils doivent se soumettre aux purges décrétées par l’Union européenne, sa banque centrale, ou le FMI. A ce régime depuis des années, ont aurait pu croire les Grecs habitués. Mais en votant majoritairement pour le parti Syriza en janvier dernier, ils ont déjà crié leur ras-le-bol de l’austérité ».

     « Six mois plus tard, la croissance grecque est de nouveau en berne et la dette est repartie à la hausse (…). Non contents d’avoir voté pour rien le 5 juillet dernier, les Grecs ont vu leur gouvernement parapher un accord stipulant que toute réforme doit être soumise à Bruxelles avant même d’être discutée à Athènes au Parlement. En outre, la liste longue comme le bras de mesures exigées pour discuter d’un nouveau plan d’aide, constitue un arsenal intrusif jamais vu, que même le FMI n’aurait pas osé imposer à un Etat souverain, résumait, la semaine dernière, Charles Wyplosz ».

     « Pour l’économiste François Cabau (…) l’ensemble des mesures prévues par l’accord grec coûtera bien plus cher à l’économie du bonnet d’âne de la zone euro. (La consommation) des ménages était déjà faible avant le plan. La Grèce est le seul pays d’Europe où les ventes au détail ont baissé au premier trimestre 2015, malgré le recul des cours du pétrole. Les mesures du plan – (principalement les hausses de TVA et les diminutions de certaines pensions de retraite) ne peuvent qu’aggraver les choses. Sa conclusion est sans appel: La chute de la croissance, entamée fin 2014, devrait donc s’accélérer. L’économiste de chez Barclays parie même sur un recul de l’activité de 6 % à 8 % en rythme annuel ».

     Or, et c’est cette fois Bertrand Riasse qui le soulignait dans Minute (numéro en  date du 8 juillet), « depuis le début de la crise, le chômage a augmenté de 160% en Grèce, prés de 3,5 millions d’employés travaillent pour soutenir 4,7 millions de chômeurs et d’inactifs. Seulement 15% du 1,4 million de chômeurs reçoivent des prestations. Les transferts sociaux devraient être réduits de 18% cette année. Le budget de la santé a été réduit de 11,1 % entre 2009 et 2011. Aucun pays de l’OCDE n’a réalisé une coupe aussi importante sur ce budget. La pension moyenne de base se monte à moins de 700 euros, et depuis 2010, elle a été réduite d’un quart. Il est prévu que ce montant soit encore réduit de moitié  sur les prochaines années. Pour 48,6 % des ménages, la pension est la principale source de revenus »

     « Selon une étude de l’Université d’Athènes, 12,3% des Grecs souffrent de dépression clinique ; ils n’étaient que 3,3% en 2008. Environ 800 000 personnes vivent sans accès aux soins de santé (…). On note aussi une augmentation de 21% du nombre d’enfants mort-nés, attribuée aux restrictions d’accès aux soins prénatals. La mortalité infantile a augmenté de 43% entre 2008 et 2010.»

     Alors stop ou encore ? Si l’avenir des 11 millions de Grecs restent toujours suspendus au bon vouloir de ses créanciers, c’est bien ce Système eurobruxellois sous influence qui a été dénoncé plus largement par « Yanis Varoufakis, l’ancien ministre des Finances grec, remercié par Alexis Tsipras au lendemain de la victoire du non au référendum ». Sur le site de Marianne le 14 juillet, Bruno Rieth a publié un article évoquant l’entretien accordé dernièrement au magazine britannique New Statesman par M. Varoufakis. Dans celui-ci,   il fustige  « l’absence totale de scrupules démocratiques de la part des défenseurs supposés de la démocratie en Europe ».

     «  Pis, se souvient-il, dans les discussions avec les partenaires européens, il explique qu’« il y avait un refus pur et simple de livrer des arguments économiques. (…) Vous mettez en avant un argument que vous avez vraiment travaillé — pour vous assurer qu’il est logique et cohérent — et vous êtes juste face à des regards vides. »

     « Dans notre cas, il est clair que notre Parlement grec a été traité comme de simples ordures. Surtout, Varoufakis est frappé par la place prédominante de Wolfgang Schaüble, l’austère — dans tous les sens du terme — ministre des Finances allemand. « (L’Eurogroupe) est comme un orchestre très bien réglé et (Schaüble) est le directeur. (…) Il y aura des moments où l’orchestre est désaccordé, mais il l’organise alors et le remet dans la ligne. »

    « Dès le début, ces pays ont bien précisé qu’ils étaient les ennemis les plus énergiques de notre gouvernement. Car leur plus grand cauchemar était notre succès : notre réussite à négocier un meilleur accord pour la Grèce, aurait évidemment anéanti leur politique (d’austérité), ils auraient eu alors à justifier devant leur peuple pourquoi ils n’avaient pas négocié comme nous l’avions fait.  Une analyse politique qui éclaire d’un jour nouveau tous les reportages, que certains médias se sont empressés de réaliser, sur l’absence de soutien de la Grèce par les pays les plus pauvres de la zone euro… ».

     « Et la France dans tout ça ? François Hollande, lors de son intervention du 14 juillet, a déclaré que la France avait  joué pleinement son rôle . Reste à savoir lequel. Car si Michel Sapin, selon Varoufakis,  a fait des bruits qui étaient différents de la ligne allemande, ces bruits étaient  très subtiles  :  On sentait bien qu’il utilisait un langage très judicieux, pour ne pas être vu comme s’opposant. Car en dernière analyse, quand Doc Schäuble répondait efficacement et déterminait la ligne officielle, le ministre des Finances français, à la fin, pliait et acceptait toujours. »

     Et bien c’est à cette soumission là que le FN veut mettre fin, comme plus généralement à tous les diktats d’une Europe de Bruxelles décidemment bien étrangère au véritable esprit et génie européens affirme Bruno Gollnisch.

    http://gollnisch.com/2015/07/21/stop-ou-encore-5/

  • Canicule : on n’est plus dans le bobard mais dans le bourrage de crâne

    Difficile de trouver une définition générale du terme météorologue de canicule. Parce que l’Organisation Mondiale Météorologique a pris soin de faire en sorte que la chose reste suffisamment floue  pour qu’on en puisse faire ce qu’on veut au gré des circonstances.

    Théoriquement il s’agit « d’une période prolongée de fortes chaleurs diurnes et nocturnes pouvant être accompagnée d'un niveau d'humidité élevé, ce qui accroît la sensation de chaleur », selon Wikipedia. Mais aucun chiffrage géographique de la température n'est prescrit. La période dite caniculaire doit s'étendre au moins sur 72 heures d'affilée. Et selon que l’on se trouve dans le nord de l'Europe ou en Afrique on acceptera que les niveaux de chaleur soient différents ainsi que la durée du phénomène. Ce qui est décrété comme canicule en Suède n'est en Afrique qu'une température élevée. En France on s'en prévaut à 33° dans la journée et 18° pendant la nuit à Lille. A Toulouse elle commence à 36° et 21° On voit donc ce que cela peut avoir d'aléatoire pour ne pas dire de fantaisiste dans l'expression  météorologique quotidienne et d'insupportable dans l'utilisation médiatique qui en est faite par les péronnelles qui nous gavent de consignes superfétatoires dès que le mercure approche des limites "estivales ». Ce qu'elles mesurent dans la différence ressentie entre la fraîcheur de leurs studios climatisés et l'atmosphère des rues chauffées à blanc par la seule réverbération des murs et le coffrage des immeubles qui augmente considérablement l'impression de chaleur. Se perdant dans des considérations dont elles ne comprennent rien. On entendit parler de « thermomètres qui affichent des températures caniculaires au soleil ». Telle autre, accompagnant un médecin en tournée d'urgence, évoque cet enfant de douze ans qui a des difficultés respiratoires.
    On apprend ainsi qu'il fait 30° dans la maison... inondée de soleil, dont les fenêtres à double vitrage  sont hermétiquement fermées mais les persiennes grandes ouvertes !

    A cela il faut ajouter la surenchère absurde à laquelle se livre cette petite coterie devenue à la fois l'une des plus puissantes en matière d'audimat et des plus admirées par le téléspectateur de base avachi devant son petit écran et qui gobe mécaniquement la logorrhée du réchauffement climatique devenue envahissante, à mesure que l’on s’approche de la foire de la CP21. Certes les prévisions météos sont exprimées en fourchettes. Mais il revient à chacun et chacune de choisir de celle qui s’accorde le mieux à sa démonstration.

    Les mots sont les mots pourtant et les définitions les définitions. Le 3 juillet au matin les pintades lectrices de bulletins de propagande météorologiques sur toutes les radios françaises — Laurent Cabrol emmenant le troupeau surexcité qui rivalisait d'imagination dans l'emphase et l'hyperbole — répétaient à satiété la consigne émanant sans doute de la COP 21 « Au quatrième jour de canicule... ». Or, le matin même dans la plupart des régions de France la température étant tombée en dessous de 20° et la veille au moins la moitié Ouest du pays qui avait connu deux journées de fortes chaleur, ayant quitté la zone caniculaire, celle-ci, de ce fait, réduite à deux journées, ne pouvait en aucun cas être invoquée. En d'autres termes les 30 juin et 1er juillet n'ont pas connu de canicule. Non plus d'ailleurs que le lendemain dans la partie Est, à son tour retrouvant pour 24 heures des conditions de simple chaleur. Le vendredi 3 juillet, certes, une nouvelle bouffée de chaleur remontée du sud en chassant les vents océaniques allait relancer le baromètre vers un nouveau pic. Mais il dura moins d'une journée et la qualification de "caniculaire" ne pouvait se justifier.

    UNE CANICULE QUI TOMBE À PIC

    Pourquoi donner tant d'importance à un phénomène aussi dérisoire ? Parce que justement les pouvoirs publics et l'instance gouvernementale mondiale depuis quelques années ont fait du Réchauffement Climatique et des instruments de propagande de la Météorologie les vecteurs principaux de leur action de transformation des sociétés traditionnelles. Une fois * de plus Météo France a servi de catalyseur à l'immense machination climatologique, plus que jamais d'actualité avec l'opération de propagande planétaire onusienne de la COP 21. On voit bien qu'il s'agit de faire pénétrer dans l'opinion publique, par le pilonnage des esprits, le sentiment qu'en effet, et ce fut clairement exposé en d'innombrables circonstances, un épisode météorologique supposé d'une exceptionnelle magnitude, doublé d'une précocité qui ne pouvait s'expliquer que par le dérèglement climatique, s'était abattu sur la France.

    Aucune radio, au cours de ces journées, ne s'abstint plus de 5 minutes de rabâcher les consignes de sécurité dont on ne cessa de nous rappeler que le non-respect, il y a douze ans, aurait été la cause de milliers de morts de personne âgées. Nous avions montré à l’époque que la plupart de celles-ci n’avaient pas été victimes d’imprudence mais de la criminalité architecturale responsable des habitations de verre et de béton transformées en four asphyxiant. Combien de décès parmi les milliers de personnes très âgées des campagnes, protégées par des écarts de température dans leur maison de pierre aux ouvertures réduites ?

    Il n'y a donc eu aucune séquence caniculaire en France entre le 30 juin et le 5 juillet si ce n'est quelques bouffées de chaleur diurnes, largement causées par des vent de sud-est montés d'Afrique du Nord, alors que les nuits demeuraient suffisamment fraîches, autour de 20°, pour ne pas perturber le sommeil. Au point qu'on n'a guère entendu l'habituelle litanie des records de chaleur battus aux quatre coins de l'hexagone. En revanche durant quelques jours un déferlement médiatique tympanisa les auditeurs récitant sur tous les tons le mot canicule. Avec comme but de convaincre le plus grand nombre qu'en effet le climat se transforme dans le sens d'un réchauffement global dont les prémices laisseraient augurer un avenir terrifiant.

    A partir du 4 juillet, notamment dans le nord-est du pays, de fortes températures se maintinrent, et en quelques rares régions ont pu atteindre trois jours de suite des niveaux caniculaires. Mais ces derniers ne concernèrent pas l'immense majorité du territoire français. Profitant de l'aubaine, Météo-France s'empressa de maintenir pendant plusieurs jours entre 30 et 50 départements en vigilance orange/canicule. De sorte que toutes les radios, tous les commentateurs, y compris dans les émissions n'ayant aucun rapport avec la climatologie, sacrifièrent, heure après heure, à l'obligatoire mention du mot canicule ou de son adjectif. Un bruit de fond dont on a bien compris qu'il servait à la fois de caisse de résonance à la COP 21 et à la nouvelle religion civique du Réchauffement Climatique. Tandis que le lobby des Ministères se rengorgeait d'avoir triomphé de cette terrifiante situation sans hécatombe.

    Europe 1, osant même qualifier la nuit du 3 au 4 juillet de plus chaude de la séquence, mit en place un programme spécial afin de laisser l'antenne ouverte à tous ceux qui souffriraient de la chaleur.

    En tout cas on peut être assuré que, quoi qu'il arrive en août et en septembre, le mois de juin 2015 ne saurait tarder à être proclamé comme le plus chaud depuis 1823. Ainsi d'ailleurs que le second trimestre de cette année. Tout va bien, l’agit prop' climatique continue à fonctionner admirablement. Merci Orwell...

     

    René BLANC. Rivarol 9 juillet 2015

  • Epidémie ? Ce n’est qu’un début

     Il m’a été reproché, par des représentants de la sacro-sainte légalité républicaine, d’avoir écrit que nous étions en guerre. Il paraît que cela constitue même une « incitation à la haine raciale » (sic). Ce qui soulève un léger problème – et va compliquer la tâche de mes éventuels persécuteurs – c’est que l’illustre Manuel Valls n’a pas dit autre chose, ainsi que l’ont répercuté les media, ce que tout un chacun peut vérifier. A vrai dire, il ne s’alignait pas sur les élucubrations d’un méchant fasciste mais n’exprimait là, tout bonnement, qu’une évidence.

    En effet l’actualité apporte régulièrement un lot d’informations qui sont autant de confirmations de nos analyses. Prenons quelques exemples :

    - Les trois individus arrêtés le 13 juillet (tiens ! La veille du 14… ça tombait bien pour le plan com du locataire de l’Elysée…) ont un « profil » qui « a de quoi interpeller » (Le Monde, 17 juillet). Agés de 17, 19 et 23 ans ils ont avoué préparer l’assassinat, filmé, des militaires présents sur le site de Port-Vendres (Pyrénées Orientales), en décapitant (c’est une manie chez les djihadistes) un officier du Centre national d’entraînement de l’armée de terre (CNEC). La tête pensante du groupe (un type de 17 ans, prénommé Ismaël) s’est dit « hypnotisé » par les vidéos djihadistes diffusées sur le Net. L’un de ses voisins a déclaré à la télévision qu’il « avait l’air d’un bon garçon » (ben voyons…). Quant à l’individu de 23 ans, un certain Djebril, c’est un ancien matelot de la marine française. Il illustre un phénomène capital dans le recrutement des djihadistes : ceux-ci peuvent facilement trouver des adeptes dans les rangs de l’armée compte tenu de la politique officielle de recrutement des militaires, qui privilégie les candidats « issus de la diversité » au nom de l’idéologie du « vivre ensemble ». C’est tout bénéfice pour les djihadistes que de trouver de nouveaux combattants bien formés sur le plan militaire, qui savent où il faut aller pour se procurer armes, munitions, tout en ayant repéré des cibles symboliques. Fait caractéristique : faute de pouvoir partir faire le djihad en Syrie ou ailleurs (car l’un d’eux était repéré par les services de renseignement) les trois terroristes ont voulu frapper sur le sol français, en application des consignes de l’Etat islamique adressées à ses partisans.

    - Etats-Unis : quatre militaires américains ont été tués, le 16 juillet, dans une base située à Chatanooga (Tennessee). Le tireur s’appelle Mohammad Youssef Abdulazeez. C’est « un Américain d’origine koweitienne » de 24 ans. Les autorités américaines se sont dépêchées d’affirmer qu’il serait « prématuré » de spéculer sur les raisons de la fusillade… Aux Etats-Unis comme en France et en Europe règne la même lâche hypocrisie : il ne faut surtout pas « stigmatiser » une certaine population.

    - 11 juillet : le premier ministre serbe, qui cherche à tout prix à être bien vu des Eurocrates, a voulu faire acte de repentance en se rendant à Srebenica. Il a été lapidé par les musulmans de Bosnie au cri de « Allah Akbar ! ». Le ministre de l’intérieur serbe a parlé d’une « tentative de meurtre ». Certes. On aimerait apprendre à ces repentants la chanson « Ah il fallait pas, il fallait pas qu’il y aille, ah il fallait pas, il fallait pas y aller ».

    - Nuit du 5 au 6 juillet : vol de nombreux détonateurs et pains de plastic sur le site militaire de Miramas (Bouches du Rhône). A quelques kilomètres de là, à Berre-l’Etang, le 14 juillet, trois cuves d’hydrocarbures du site pétrochimique étaient visées par des dispositifs explosifs, dont deux ont provoqué un énorme incendie. Le ministre de l’intérieur Cazeneuve a affirmé devant l’Assemblée nationale qu’il s’agissait, certes, d’un « acte criminel » mais dont « la motivation n’est pas établie ». S’il le dit…

    - 14 juillet : cette fête bien française et franchement républicaine a été agrémentée d’incendies et de destructions multiples et variées. Bien entendu, silence des media, qui préfèrent parler du tour de France.

    Pierre VIAL

    NDLR : 17 commissariats ou gendarmeries attaqués en moins de 15 jours

    http://www.fdesouche.com/628583-france-plus-de-17-commissariats-ou-gendarmeries-attaques-en-moins-de-15-jours#

    PS : Le psychodrame grec est lourd de signification. Tsipras a dû passer sous les fourches caudines : « Le leader de la gauche radicale, épuisé, humilié, a dû accepter une liste de réformes d’une dureté qui heurte même les fonctionnaires européens – ils évoquent une mise sous tutelle de la Grèce. « C’est le catalogue des horreurs » écrit le magazine Der Spiegel. Le tout imposé à un chef de gouvernement élu sur un programme anti-austérité, anti- « troïka » - Commission de Bruxelles, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international -, anti-« diktat de Bruxelles » (Le Monde, 14 juillet). Une photo vaut parfois mieux que tous les discours : sur celle publiée par le quotidien que je viens de citer (page 6), on voit Christine Lagarde, patronne du FMI, passer derrière Euclide Tsakalatos, le ministre grec des finances, lors d’une séance à Bruxelles, et lui jeter un regard de haine. Mais la Grèce n’a peut-être pas fini de gâcher les nuits des Eurocrates de Bruxelles…

    http://www.terreetpeuple.com/282-reflexion/actualite/1267-epidemie-ce-n-est-qu-un-debut.html

  • Quand François Hollande oublie la bombe israélienne…

    "Si l’Iran accédait à l’arme nucléaire, l’Arabie Saoudite, Israël, d’autres pays voudraient également accéder à l’arme nucléaire », a déclaré le président de la République lors de son entretien télévisé du 14 juillet, ajoutant que « ce serait un risque pour la planète tout entière. " Fichtre  ! Le chef de l’Etat s’est un peu emmêlé les pinceaux dans son plaidoyer contre la prolifération nucléaire.

     

    Car Israël possède bel et bien l’arme atomique – et depuis près d’un demi-siècle. Les premières bombes y ont été assemblées au printemps 1967, juste avant la Guerre des Six Jours. Cet arsenal a, dans un premier temps, été développé en étroite coopération avec la France, l’ancien président Shimon Peres jouant un rôle important dans cette affaire. Selon les estimations du Bulletin of Atomic Scientists, un groupe indépendant américain, l’arsenal israélien serait aujourd’hui d’environ 80 têtes nucléaires, pas forcément toutes opérationnelles. L’Etat juif est le seul pays doté de l’arme atomique au Moyen-Orient.

    En droit international, Israël se trouve dans une situation assez paradoxale. Le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) de 1968 opère en effet une discrimination légale entre les Etats « dotés » de l’arme nucléaire (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni et France) et les Etats « non dotés », qui s’engagent à ne pas acquérir l’arme atomique, en échange d’une aide des premiers au développement du nucléaire civil. L’Iran, signataire du TNP, fait partie de cette seconde catégorie. [....]

    La suite sur Secrets Défense

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Quand-Francois-Hollande-oublie-la

  • La machine à exclure

    La République n'est pas un système de gouvernement, c'est une idée. Et cette idée a littéralement pris possession de la France depuis le XVIIIe siècle, produisant ce que l'on peut appeler non une démocratie mais une Idéocratie. Une idée... Mais quelle idée ? demande Hubert Champrun... L'idée d'un nouveau commencement... qui périme tout ce qui n'est pas lui.

    Le projet républicain fiançais est d'emblée universaliste. C'est bien la France qui change, mais cette transformation se veut radicale au point d'être une métamorphose; ses promoteurs entendent qu'elle soit fondatrice d'un ordre nouveau qui doit étendre son empire sur toutes les nations. Le nouvel État qui naît est sans doute français, mais l'adjectif désigne bien plus ce qui vient de naître - et bien plus sûrement ce qui va advenir qu'une quelconque continuité historique. On pourrait débattre de la proclamation effective de la Première République, de la Convention nationale, etc. : retenons que le projet républicain tel qu’il est immédiatement mis en œuvre est fondé sur la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (un des textes fondamentaux de notre actuelle Constitution), avec fameux premier article, « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits », qui abolit, il la suite du 4 août, quelques siècles de vie commune et quelques millénaires de civilisation: clergé, noblesse, métiers, villes et provinces ne sont plus rien. La Déclaration universelle des droits de homme, de 1948, reprendra la formule dans son :1e premier: « Tous les êtres humains naissent et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués raison et de conscience et doivent agir les uns les autres dans un esprit de fraternité. »

    Le premier Empire, agent révolutionnaire du dépassement des nations

    Ce que pose la déclaration de 1789 est valable déjà, pour toute l'humanité, et les révolutions ont bien en tête de prêcher à tout l'univers.

    les nations demeurent dans les discours, c'est qu'elles paraissent alors être les formes naturelles et insurpassables du vivre ensemble, les corps intermédiaires que sont les provinces étant déjà balayés et les formes d'organisation politique étrangères (principautés et autres duchés) déjà condamnées. Le premier empire, puis l'expansion coloniale du XDC% sauteront aisément le pas et dépasseront le cadre national pour proposer d'étendre un empire raisonnable sur tous les territoires qui accepteraient, volens nolens, d'être illuminés. Le territoire n'est donc plus une réalité traditionnelle mais une contingence historique : la France est un projet salvateur de l'humanité, et ses frontières ne sont pas tant celles qu'un long usage a plus ou moins consacrées, au hasard des guerres et des alliances, que le théâtre administratif de son gouvernement éclairé; mieux, ses peuples ne sont pas forcément ceux qui résident en ces territoires mais la collection des individus qui adhèrent au projet républicain. On pourrait bien sûr examiner la xénophobie évidente des révolutionnaires et de leurs épigones de plus en plus lointains : c'est oublier que la nation est d'abord un projet purement contractualiste, et que la destruction des Français et les massacres opérés par les armées révolutionnaires et impériales sont d'abord des opérations politiques nécessaires d'épuration. Ce que proclame la République nouvelle, c'est l’abolition de tous droits préexistants à ceux qu'elle reconnaît: les frontières n'ont pas d'existence, le vocabulaire n'est pas fixé, les langues doivent disparaître, les coutumes s'abolir, les êtres se réincarner en d'autres eux-mêmes, transfigurés par la foi républicaine, transmutés de sujets en citoyens, etc.

    Tout est déjà là qui animera toute la vie politique française : ne jamais réellement reconnaître au passé la moindre valeur que celle qui, ponctuellement, permet de légitimer la disparition de tout ce qui n'est pas purement républicain - toutes traditions (des manières de se tenir à table aux dogmes du catholicisme, de l'enseignement du latin au maintien d'une armée) confondues dans une même détestation.

    Et cette exigence d'adaptation permanente n'a jamais quitté la pensée des républicains qui ont gouverné la France et son empire - et encore moins les intentions de ceux qui ont jeté la France, logiquement, et avec ferveur, sur la voie de l’européanisation et de la mondialisation. La république française veut que chacun porte le projet républicain : le règne universel d'un individu parfaitement égal à tous les autres, absolument indifférencié, quitte à être perpétuellement redéfini et requis d'adhérer à sa redéfinition, sous peine d'être... au mieux exclu, au pire éliminé. Le rêve réel de la République française n'est pas l'empire mondial qu'elle régenterait mais la dissolution absolue de la France une fois obtenue l'unanimité planétaire. Cas unique, et prodigieux ! d'un régime qui ne poursuit que son anéantissement et ne consent à exister que comme moyen subordonné à sa cause.

    « Le rêve réel de la République est la dissolution de la France »

    Le pur et délirant amour d'une humanité théorique conduit ainsi la France républicaine, aujourd'hui, à nier les genres après avoir aboli ses frontières, renoncé à sa monnaie, abandonné sa législation, dissous son peuple, détruit sa religion, bref réalisé la tabula rasa la plus radicale qui soit, en pouvant avec orgueil mettre en avant qu'elle n'en tire réellement aucun profit, sinon d'être encore et toujours le phare d'une humanité nouvelle. La République française n'est ni une tyrannie, ni un totalitarisme, ni un absolutisme - même si elle en a tous les traits roides, intolérants et brutaux : elle est ce régime singulier porté par une chimère dont seuls les communistes ont rêvé, l'annihilation de toute différence, au prix de sa propre disparition. Aucun moyen n'est immoral rapporté à cette fin - et la République française s'attache donc à disparaître totalement, et son peuple avec elle. Héroïque vertu.

     

    Hubert Champrun monde & vie   10 juin 2015 

  • L'Etat islamique choisit la Bosnie pour installer son premier cap d'entraînement en Europe

    BoQue fait l'UE? que fait François Hollande?

    Se souvient-on seulement que la Bosnie est à 900 kms et 10h de voiture de la France et qu'elle a une frontière quasi-commune avec la Hongrie (via la Croatie), membre de l'espace Schengen?

    "L’ennemi est dans nos murs. Selon le Daily Mirror, l’Etat islamique possède désormais son premier bastion sur le sol européen, en Bosnie plus précisément. Toujours selon le quotidien britannique, le groupe djihadiste acquière en ce moment, et de manière secrète, des propriétés dans un village situé à 100 km de Sarajevo. But de l’opération immobilière : établir un camp d’entrainement en Occident.

    Le village en question, qui porte le nom d’Osve, est idéalement placé puisqu’il est proche de la mer Adriatique et, par conséquent de la mer Méditerranée. De plus, la Bosnie est à un carrefour qui convient parfaitement aux djihadistes : proche de la Serbie et donc de la Turquie, pays par lesquel circulent les terroristes.

    Difficile d’accès, le village n’est pas marqué sur les cartes GPS. 12 combattants de l’EI y ont déjà été formés avant de rejoindre la Syrie, 5 d’entre eux auraient été tués. "Nous entendons régulièrement des coups de feu provenant des bois, à chaque fois pendant des périodes prolongées. Cela arrive chaque semaine", a déclaré un villageois au journal.

    L’un des propriétaires des habitations d’Osve serait un dénommé Harun Mehicevic, sympathisant de l’EI vivant sur le territoire australien. Jasin Rizivic, Osman Kekic et Izet Hadzic, tous proches du groupe djihadiste, feraient également partie des acquéreurs (suite).

    Lahire

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Exploités agricoles

    Dans l'élevage, beaucoup a été fait en termes de mécanisation, mais il sera plus difficile de s'y passer de l'homme.

    Des ouvrages de science-fiction nous laissent entrevoir des mondes où les processus de production sont totalement automatisés, et où les hommes n’ont plus qu’à se laisser vivre ; ce qu’ils font avec plus ou moins de bonheur, généralement plutôt moins. C’est sans doute ce monde dont rêvaient ceux qui ont mis en place les 35 heures.

    Il faut dire qu’on peut aujourd’hui, grâce aux progrès techniques, envisager que les tracteurs partent seuls dans les champs, fassent le travail programmé, sans doute avec plus de précision et d’efficacité qu’un chauffeur moyen, et revienne « à la ferme » pour y rapporter la récolte, faire le plein ou subir réparation ou entretien.

    Lire la suite 

  • Aris Chatzistefanou : « Si la rébellion contre l’austérité persiste, ils joueront la carte du fascisme »

    Le réalisateur a signé les documentaires « Debtocracy », « Catastroïka » et « Fascism Inc. ». Il est aussi cofondateur du magazine critique Unfollow. Retour sur une défaite grecque aux conséquences incertaines.

    Comment jugez-vous l'accord imposé à Alexis Tsipras par les créanciers et ratifié par la Vouli malgré le « non » massif exprimé par le peuple grec lors du référendum du 5 juillet ?

    Aris Chatzistefanou. Pour moi cet accord est une capitulation totale, je n'ai pas d'autre mot. Pour la première fois depuis quarante ans, le peuple grec avait enfin la possibilité de s'exprimer, de décider de son futur et ce gouvernement a finalement décidé de tourner le dos à l'expression de la volonté populaire en reprenant des négociations menant à la même impasse qu'avant le référendum. C'est à se demander s'ils voulaient vraiment gagner ce référendum, s'ils n'espéraient pas un résultat plus serré pour se revendiquer d'un mandat trop confus pour aller à la confrontation. Cela crée une situation de danger, pas seulement pour la Grèce, mais pour toute la gauche en Europe. Walter Benjamin disait du fascisme qu'il prospère sur les décombres des révolutions perdues. En ce sens, si la gauche grecque perd cette bataille, cela enverra un message négatif à tous les partis progressistes et à tous les militants de gauche en Europe mais surtout, cela libèrera l'espace pour les nazis d'Aube dorée, qui sont les héritiers en ligne directe des collaborationnistes grecs durant l'occupation allemande. Ils auront l'opportunité de se présenter comme les seuls représentants d'une ligne anti-système, anti-austérité. Dans la nuit de la ratification de l'accord, leur chef, Nikolaos Michaloliakos, s'est approprié un vocabulaire de gauche pour critiquer le capitalisme, l'Union européenne, la zone euro. Nous sommes face à un sérieux danger.

    Cette capitulation tient-elle seulement à la volonté du Premier ministre grec, du gouvernement Syriza ? Que dites-vous de l'odieux chantage des créanciers, des institutions européennes, des autres chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro ?

    Aris Chatzistefanou. Il ne s'agit pas seulement de chantage. Nous avons assisté à un coup d'État. De la même façon, la Banque centrale européenne était intervenue en 2011 pour renverser le gouvernement Berlusconi en Italie. Peu importe ce qu'on pense de Berlusconi : c'était un coup d'Etat financier. La BCE s'était alors employée à faire monter délibérément les taux d'intérêts de la dette, pour faire tomber un gouvernement élu. George Papandréou a subi le même sort, il a été remplacé par un banquier non élu, Lucas Papademos, incarnation d'une dictature de la finance. Je ne le nie pas : le gouvernement Tsipras a été pris au piège et s'est retrouvé dans une position très dangereuse. Mais cela tient aussi à leurs erreurs. Ces vingt dernières années, au sein de Synaspismos, puis de Syriza, il y avait cette confusion entre attachement à l'Europe et tabou de l'euro. Exprimer de la méfiance vis à vis de l'euro faisait de vous, à leurs yeux, un nationaliste tournant le dos aux autres peuples d'Europe. Mais l'Union européenne, ce n'est pas une famille de nations ! C'est juste un instrument au service des grandes puissances financières. La direction de Syriza n'a jamais voulu ouvrir les yeux là dessus. Si vous allez à des négociations sans être prêt à envisager le défaut, la sortie de la zone euro et la nationalisation des banques, il n'y a aucun espace de négociation pour vous. Il était évident que dans cette position, sans autres options, les négociateurs grecs se mettaient à la merci du chantage. Il y avait à la fois ce terrible chantage et les erreurs fatales du gouvernement Tsipras.

    Vos films décrivent le saccage démocratique qui a accompagné les politiques d'austérité imposées au peuple grec. La dette est-elle devenue un régime politique ?

    Aris Chatzistefanou. Absolument. Leur stratégie n’est plus celle de l’intervention militaire. Ils se contentent de dicter leurs choix en contrôlant, via la Banque centrale européenne, les flux de capitaux en direction des pays endettés. Pour l'instant, nous n'avons pas d'armes pour répondre à ce genre d'agression. C'est la même chose que d'envoyer des chars ou des troupes au sol. Vous n'avez pas besoin de tuer des gens, quoique... On le voit en Ukraine, l'UE n'a aucun problème à coopérer avec des fascistes qui tuent mais ça, disons que c'est le dernier stade. Avant, il y a tout une panoplie de mesures de coercition, ils les ont utilisées en Grèce. Dans les années 70 et 80, la dette est devenue le mécanisme principal par lequel ils ont pris le contrôle de nombreux pays d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine. Pour la première fois nous voyons, depuis cinq ans, que ce mécanisme s'applique à des pays de l'Union européenne.

    Dans cet accord, quels aspects vous paraissent les plus préoccupants, les mesures d'austérité ou les abandons de souveraineté?

    Aris Chatzistefanou. Ces deux aspects sont indissociables. Ils savent que ces mesures d'austérité, que ces privatisations ne pourront s'imposer sans perte de souveraineté, sans attaque directe contre la démocratie, contre la liberté de la presse. Pour rappel, nous avons perdu, au gré des programmes d’austérité, cinquante places dans l'indice établi par Reporters sans frontières, ce qui nous ravale au rang des dictatures ou des pétromonarchies du Golfe.

    Pourquoi le choix de la Grèce comme terrain d'expérimentation de ce néolibéralisme autoritaire?

    Aris Chatzistefanou. Bien sûr ce sont les failles architecturales de la zone euro qui ont crée et aggravé le problème de la dette mais les défauts structurels de l'économie grecque ont fait du pays un maillon faible. Peut être aussi la Grèce a-t-elle été prise pour cible parce que son peuple est enclin à la rébellion. En détruisant l'économie de la Grèce, ils tentent aussi de réduire au silence l'une des sociétés les plus politisées d'Europe.

    D'où vient cette tradition de délibération et de résistance?

    Aris Chatzistefanou. Peut-être que la guerre civile n'a jamais vraiment pris fin. Nous sommes le seul pays d'Europe où les collaborateurs des nazis ne se sont pas retrouvés dans la position des vaincus. Ils ont gagné la guerre civile et sont devenus l'armature de l'appareil d'Etat et de la classe bourgeoise, ils ont pris part à la dictature des colonels. Désormais leurs enfants, leurs petits-enfants sont les complices les plus loyaux de cette dictature financière. La gauche, elle, même réprimée, a su entretenir l'esprit de résistance et garder sa clairvoyance : nous devions survivre dans cet Etat contrôlé par les vieux ennemis de la Grèce.

    Quelles seront les conséquences de cette défaite sur le peuple grec? Est-ce qu'elle annihile ses capacités de résistance ?

    Aris Chatzistefanou. Si vous observez l'humeur des gens dans la rue, vous êtes tentés de dire que le fatalisme va l'emporter. Un tel enthousiasme a accueilli la victoire du « non » au référendum ! Et quelques jours plus tard seulement, découvrir ce nouveau mémorandum était totalement déprimant... Mais je reste optimiste. En fait, je viens de vivre le meilleur mois de ma vie. J'ai découvert un peuple qui, même sous la menace, avec les banques fermées, avec une propagande médiatique lui promettant la mort, a eu le courage de dire « non ». C'est le plus important pour moi. L’autre fois, à Athènes, une jeune couple m’a demandé sa route. L’itinéraire était un peu compliqué. Ils ont réagi en disant, avec humour : « Nous renonçons ! C’est plus simple de retourner à la drachme ! » Peu importe ce que fait la direction de Syriza, je suis sûr à 100% que ce nouveau paquet austéritaire ne pourra être appliqué en pratique. Même le FMI admet que c'est un plan fou. En fait, si je devais garder un instant de ce mois si dense, ce serait le « non » du 5 juillet, qui nous rend fiers et heureux. Ce « non » du peuple grec marquera durablement les consciences, quoi qu’il arrive.

    Comment expliquez-vous la résistance des Grecs à l'austérité, sur une si longue durée?

    Aris Chatzistefanou. Il n'y a pas d'autre choix ! Ce n'est pas seulement la posture de la Pasionaria, « mourir debout plutôt que vivre à genoux ». Certains parlent de « dignité », pour moi ce n'est pas une affaire de dignité, simplement il n'y a pas d'autre solution. Nous avons subi ces cinq dernières années deux mémorandums qui ont détruit l'économie grecque. Nous avons commencé avec une dette à 115% du PIB et après la période dite de « sauvetage », elle est montée à 180% du PIB. Les nouvelles projections évoquent une dette à 200% du PIB avec ce troisième mémorandum. Nous avons perdu un quart du PIB. Il n'y a aucun précédent historique dans un pays qui n'est pas en guerre. Nous avons 1,5 millions de chômeurs. Plus de la moitié de la jeunesse est privée d'emploi. Dire « stop », ce n'est pas une histoire de dignité, c'est une affaire de survie.

    L'opposition entre le « oui » et le « non » au référendum a mis au jour un fort clivage de classe. Cela laissera-t-il des traces ?

    Aris Chatzistefanou. Il est toujours bon de revenir aux fondamentaux, à la lutte des classe. La cartographie électorale du « non » et du « oui » révèle une claire conscience de classe. Mais ceci posé, je crains que la droite et l'extrême-droite ne tirent avantage de cette situation. Le système lui même, s'il constate que cette rébellion du « non » ne s'éteint pas, sera tenté d'instrumentaliser le fascisme pour dévoyer le mouvement populaire. Nous en sommes à ce point très critique. Bien sûr, l'histoire ne se répète pas, si ce n'est sous forme de farce, mais cela me rappelle 1923 lorsqu’Hitler, après l'échec du putsch de la Brasserie, a été mis en prison pour quelques mois. Au fond nous sommes dans la même position, avec toute la direction d'Aube dorée en prison ou en procès.

    Cette victoire des usuriers de la Grèce va-t-elle entraver la montée des forces anti-austérité ailleurs en Europe, en Espagne en particulier ?

    Aris Chatzistefanou. Nous devons attendre et observer la suite des évènements. La montée de Podemos était, c'est vrai, indexée sur celle de Syriza, jusqu'aux élections législatives du 25 janvier. Ils ont aussi profité de la victoire du « non », avant que l'adoption du nouveau mémorandum ne se traduise pour eux par une chute dans les sondages. Personnellement, j'attends de Podemos quelque chose de plus radical. Je ne suis enthousiasmé ni par leurs propositions ni par leur stratégie. Ils sont bien plus modérés que Syriza qui, déjà, est un parti de gauche modéré. Mais c’est une évidence, ce qui se passe en Grèce est déterminant pour le devenir du mouvement contre l'austérité partout en Europe. J'espère que les militants de Syriza, majoritairement opposés à cet accord, ne s'en tiendront pas là et, surtout, que le peuple grec trouvera les ressources pour réagir.

    Entretien réalisé par Rosa Moussaoui

    source : humanite.fr :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuFZupZFuyAnhqAsQR.shtml

  • Droit du sol, un sujet résolument tabou ?

    Pourquoi ne pas enfin donner la parole au peuple de France et lui demander qui sont véritablement ses compatriotes ?

    Un projet de loi relatif aux droits des étrangers entre en discussion à l’Assemblée. Sous le signe de la canicule, les débats devraient être très chauds, tant le sujet est sensible, même – et probablement surtout – pour des Français incomplètement avertis des enjeux véritables.

    L’Élysée présentait ce projet en 2014 en l’éclairant d’une pompeuse et solennelle déclaration : « L’immigration peut être une opportunité pour la France, si elle est maîtrisée, si l’accueil des talents est encouragé et si l’intégration est favorisée. »

    Lire la suite