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lobby - Page 1978

  • Ces craquements qui annoncent l'effondrement de l'UE

    Lu dans Le Bulletin d'André Noël :

    "Pour une fois, nous sommes d’accord avec le député écolo-européiste et agitateur politico-médiatique Daniel Cohn-Bendit, à propos du referendum helvète : « Si on avait organisé en France un référendum comme celui qui s’est déroulé en Suisse, ça aurait été pire, 60% pour le oui. » Mais, voilà ! On ne laisse pas la parole aux citoyens français pour leur demander s’ils veulent redevenir maîtres chez eux. C’est à mettre, certes, au débit de nos dirigeants successifs mais aussi à celui de Bruxelles qui pose une chape de plomb sur les velléités d’émancipation des peuples, en exerçant un chantage à la subvention. Mais cela n’empêchera pas le couvercle de sauter ; la colère monte de partout…

    C’est ainsi que « le début de la fin » de l’empire soviétique s’est enclenché: par des craquements de plus en plus sonores dans les pays satellites qui aspiraient chaque année davantage à l’indépendance et à la liberté. Et puis, un jour, tout a craqué ; l’empire s’est effondré comme un château de cartes. Loin de nous l’intention d’assimiler Bruxelles à Moscou et l’Union européenne à l’URSS ! Mais, par-delà les régimes et les époques, il y a toujours une volonté des peuples de se libérer d’une tutelle étrangère, même si on tente de leur expliquer qu’elle n’est là que pour leur bien !

    Outre le cas de la Suisse que nous venons d’évoquer et qui ne fait pas partie de l’Union, lorsqu’on met bout à bout tous les signaux qui se manifestent, force est de constater que l’Union entre dans les convulsions de l’agonie et l’euro avec elle. Ainsi, la Finlande préfère se préparer à sortir de l’euro plutôt qu’à payer les dettes des autres pays de la zone, a déclaré la ministre des Finances Jutta Urpilainen, ajoutant : « La Finlande ne s’accrochera pas à l’euro à n’importe quel prix et nous sommes prêts à tous les scénarios, y compris à abandonner la monnaie unique européenne. »

    En Grande-Bretagne, le parti du Premier ministre David Cameron a déposé une proposition de loi qui garantit la tenue d'un référendum d’ici 2017, pour ou contre l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union. Selon un premier sondage réalisé depuis cette annonce, 40% des personnes interrogées voteraient en faveur d'une sortie et 37% accepteraient d'y rester. Extrapolant le vote des 23% d'indécis, le sondage réalisé par l’institut Populus pour le Times estime que 53% des Britanniques sont favorables à une sortie de l'U.E., contre 47% qui veulent rester en son sein.

    Partout, en Europe, l’euroscepticisme croît. Les peuples n’ont plus confiance : on leur avait promis la prospérité, la croissance et l’emploi ; ils constatent une hausse de la misère, du chômage et de la récession. Même les pays nouvellement adhérents n’y croient déjà plus ! La Lettonie a adopté l’euro au 1er janvier dernier ; or, selon l’institut SKS, 25 % des Lettons approuvent le passage à l’euro et 50 % sont contre. C’est leur gouvernement qui les y a conduits à marche forcée, sous la férule de Bruxelles. En Pologne, l’euro devait faire son apparition en 2015 ; face à la crise de la zone euro, son gouvernement a demandé à Bruxelles l’autorisation de différer son adoption.

    La fin de l’Union et celle de l’euro sont inscrites en filigrane dans ces faits. On le constatera également dans le résultat du scrutin européen qui ne permettra plus aux fédéralistes de faire ce qu’ils veulent face à une importante minorité de blocage. La seule question est de savoir si nous allons subir cet effondrement dans le désordre et les convulsions ou si nous allons l’accompagner dans l’ordre, selon un calendrier maîtrisé. Bruxelles, hélas! par son aveuglement semble avoir choisi la politique du pire."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/02/ces-craquements-qui-annoncent-leffondrement-de-lue.html

  • PMA et GPA, libération ou libéralisation ?

    Le gouvernement, à la suite de l’hostilité apparue en réaction à la question de la PMA et de la GPA dans le débat public, a décidé, de manière stratégique, d’annoncer qu’aucune loi sur la famille ne serait débattue en 2014. Il s’agit de reculer pour mieux sauter.

     

    Ces divers projets sociétaux, comme l’était le Mariage pour Tous (demain la question de l’Euthanasie pour Tous ?), sont la raison d’être de la Gauche. Pour elle, les immondes hordes de manifestants ­dignes héritiers du 6 février 34 (On aurait remplacé le colonel La Rocque par Béatrice Bourges, les camelots par des enfants brandissant des drapeaux roses ?)­, n’ont fait que retarder le processus républicain de l’Égalité. Ce n’est que partie remise, car l’inégalité et les préjugés sont encore et toujours vivaces dans la vieille France sclérosée.

     

    Car il est, pour le militant de Gauche, uniquement question ici d’égalité et de liberté. Grâce à l’accès des couples homosexuels à l’institution du mariage, ces couples sont les égaux des couples hétérosexuels. Il est donc anormal que la procréation et l’éducation des enfants soient l’apanage d’un seul type d’organisation familiale, excluant les autres formes légales d’unions hors du droit.

     

    Inégalité dites­-vous ? Les champions de la Gauche sociétale ne peuvent bien entendu laisser passer cet affront à la République, et à l’égalité entre tous les citoyens. Les carcans traditionnels familiaux occidentaux, mais également les lois de la génétique* ­forcément réactionnaires et contre le progrès de l’humanité­ empêchaient jusqu’à présent la réalisation de la structure de la parenté homosexuelle.

     

    Fort heureusement le militant de Gauche, le lecteur de Libération, des In­rocks, et parfois du Monde Diplomatique, ne fonctionne pas avec des œillères réactionnaires. Il est pour la liberté et l’égalité. De quel droit le mariage, institution sociale et civilisationnelle, ne pouvait pas autoriser le mariage pour tous, entre deux hommes, ou deux femmes, qui s’aiment ? Aujourd’hui, de quel droit empêcherait­-on les couples homosexuels mariés, victimes (?) d’une stérilité sociale (sic) d’avoir accès à l’adoption ?

     

    Pourquoi les femmes homosexuelles mariées, biologiquement et physiologiquement aptes à concevoir, ne peuvent pas avoir le droit, comme toutes les femmes stériles (stérilités médicales cette fois…) à une assistance médicale à la procréation ? (Les lois de la génétique, elles aussi, sont impénétrables…) Il est également totalement injuste et insupportable, car source d’inégalité, que les couples homosexuels masculins ne puissent concevoir biologiquement leur descendance. Il est donc tout à fait normal que le droit à la gestation pour autrui leur soit accordé, afin de passer outre cette inégalité biologique. Il ne s’agit pas d’un privilège communautaire, mais d’une juste avancée du progrès moral, de l’égalité entre tous les citoyens et des valeurs de la République. Les homosexuels sont ainsi, enfin, les égaux des autres citoyens. Rien de plus. La Gauche, le PS, toujours à la pointe du progrès social, a encore une fois fait reculer les barrières infamantes de la Tradition et des stéréotypes.

     

    C’est donc au nom des valeurs du socialisme, et pour créer une société plus décente, plus humaine, plus rationnelle, que ces champions de l’humanité travaillent. Dormez braves gens, tout est sous contrôle.

     

    La problématique me semblerait être totalement autre.

     

    Liberté ou liberté du marché ?

     

    « Nous ne pouvons pas faire de distinction dans les droits, que ce soit la PMA, la GPA ou l’adoption. Moi je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? C’est faire un distinguo qui est choquant. »

    Pierre Bergé

     

    Sous couvert de liberté, d’égalité, d’amour, la Gauche est le meilleur vecteur du libéralisme triomphant. Le parti Socialiste actuel, n’est rien d’autre que la forme nouvelle des Radicaux de Gauche et du Centre Gauche de la troisième République.

     

    Comme exemple flagrant on citera l’ouvrage au titre révélateur de Manuel Valls : Pour en finir avec le vieux socialisme et enfin être de Gauche (2008) :

     

    « Tu dis bien « tout détruire » ? Il faut tout remettre en cause, oui. Et d’après moi jusqu’au nom du parti. Parti socialiste, c’est daté. Ça ne signifie plus rien. Le socialisme, ça a été une merveilleuse idée, une splendide utopie. Mais c’était une utopie inventée contre le capitalisme du XIXe siècle ! Cela ne signifie rien aujourd’hui, dans la globalisation, l’économie virtuelle, la crise écologique ! Nous n’avons plus de Terre promise idéologique, acceptons-­le… Tu détestes vraiment ce mot, socialisme, et ce parti ? C’est exactement le contraire. Si je détestais ce parti, je n’y serais pas depuis plus d’un quart de siècle. Et c’est pour le prolonger que je veux le faire renaître. Quant à ce mot, socialisme, il réveille toujours en moi des trésors d’émotion. Mais cette émotion est trompeuse, si elle obère l’action. J’ai besoin d’un parti et d’une idéologie pour les hommes et les femmes d’aujourd’hui. Je suis un politique du XXIe siècle, et c’est à cette aune que je prétends être jugé. »

     

     

    Le vieux parti radical abandonne enfin le masque usurpé, depuis la fin du 19ème, du socialisme pour enfin assumer son héritage philosophique et historique global et cohérent.

     

    Pour rappel, l’idéologie libérale est de Gauche, fille de la philosophie des Lumières. Bien que découlant lui aussi, en partie, des mêmes sources philosophiques, le Socialisme naît des conséquences du libéralisme concret et de ses applications (en France que l’on peut faire naître avec le décret Allarde et la Loi le Chapelier de 1791) et est pensé comme une alternative radicale à celui­-ci. Gauche et Socialisme originels sont donc des courants de pensée autres et rivaux, au même titre que la Droite anti­libérale d’un René de la Tour du Pin.

     

    Le 19ème siècle n’est que l’histoire de la récupération et du phagocytage des courants de pensée autres, tout d’abord les milieux conservateurs de Droite puis secondairement le Socialisme à partir de la deuxième Internationale des travailleurs (1889). La matrice idéologique libérale de la Gauche, le Progrès, (tout progrès est bon en soi) va alors contaminer l’idéologie socialiste (le Français Jules Guesde n’y est pas pour rien), cassant la radicalité critique du Socialisme originel, pour en faire une composante alternative du projet libéral. La mort réelle du Socialisme, suite à ses nombreuses compromissions, sera le ralliement et l’alliance à la Gauche, lors de l’affaire Dreyfus, source de la confusion actuelle qui veut que Gauche = Socialisme.

     

    Le Mariage pour Tous, la PMA, la GPA s’inscrivent totalement dans cette démarche libérale. Ces signes font sens. Sous le couvert de l’« égalité citoyenne », de la « lutte contre toutes les inégalités » (seraient­-ce les « inégalités » biologiques, avec le concept surréaliste de stérilité sociale) et contre « toutes les discriminations » (réflexions qui sont toujours plus en rapport avec le domaine de l’émotionnel, qu’avec avec un raisonnement logique, réellement soucieux de l’égalité réelle, et n’ayant que peu conscience que chaque avancée du progrès, chaque mutation sociétale, a des avantages, mais aussi un prix à payer), la Gauche se montre comme étant le bras armé du libéralisme victorieux et conquérant. La bonne foi de la majorité des individus pro-­mariage homosexuel, pro-­GPA, pro­-PMA, n’est pas ici remise en cause. Cette population est favorable car elle assimile ces « avancées créatrices d’égalité » au Bien. C’est en toute bonne foi qu’elle participe au combat « émancipateur ». Démarche honnête mais naïve. Naïve car ne voyant pas que ce qu’on leur vend comme étant un progrès de la liberté (projet qui en soi n’est pas contestable), est en réalité, selon le bon mot de Jean-Claude Michéa, une libéralisation :

     

    « De même en effet que l’hédonisme partout célébré dans le Spectacle, n’est qu’un substitut pathétique de tout hédonisme réel, de même que le triomphe présent de l’esprit « libertaire » a peu de chose à voir avec ce qu’on entendait autrefois sous ce nom. Il suffit simplement pour comprendre cet aspect des choses, de ne plus confondre les progrès de l’autonomie individuelle avec ceux de l’atomisation des individus, ni la libération effective des « mœurs » avec ce qui n’en a constitué jusqu’ici que la seule libéralisation. »

     

    Le libéralisme, historiquement et philosophiquement attaché aux valeurs de Gauche (qui rappelons­-le encore une fois n’a rien à voir avec le projet socialiste originel) a besoin de détruire les valeurs du système dans lequel il s’inscrit. On se libère toujours de quelque chose, par rapport à quelque chose. La liberté en soi ne veut rien dire. Or la référence à une liberté ontologique fantasmée, but ultime du projet libéral, n’est pas compatible avec les valeurs traditionnelles. Dans les mondes de la Tradition, où le vivre­ ensemble ne passe pas uniquement par l’interface de l’intérêt privé ni de l’acte marchand, tout ne s’achète pas, tout ne se vend pas. Des pans entiers de la société sont ainsi préservés de la notion de valeur d’échange et valeur d’usage, et sont ainsi mis hors du domaine de la marchandise. Bien loin d’être l’outil de domination de la classe bourgeoise, ces valeurs sont un des freins à l’extension de la sphère libérale, qui sans elles, plongerait le monde, selon la formule de Karl Marx, « dans les eaux glacées du calcul égoïste ».

     

    Au nom de la liberté et de la libération des mœurs, la Gauche sape les derniers barrages qui limitaient, au sein des classes populaires, propagation terminale de l’idéologie libérale. Ce qu’Orwell appelait la common decency, ce fond de décence commune, où règne la logique du Don (Donner ­Recevoir et Rendre), est mis à mal. La bourgeoisie libérale-­libertaire, ­selon l’excellente formulation d’un Michel Clouscard­, très bien représentée par la clique de bobos parisiens canalplusiens (de gôch’ bien entendu), prétend ainsi lutter contre les vieux relents réactionnaires. La Gauche anti­capitaliste, l’extrême-Gauche (à ne jamais confondre avec un socialisme radical), les anti­fa’ (qu’Orwell a bien identifié dans Hommage à la Catalogne comme étant toujours, en dernière instance, les meilleurs alliés objectifs du Capital, souvent à leur insu) pensent être engagés dans une lutte héroïque contre un des piliers de la domination capitaliste et traditionnelle, intrinsèquement fasciste (tout est fasciste pour un anti­fa). Or, Karl Marx et Engels l’avaient parfaitement identifié, dès 1872, la bourgeoisie est la classe par excellence qui modifie les rapports sociaux pour développer son système de domination. La bourgeoisie prédatrice est l’ennemie à la fois du prolétariat et des valeurs traditionnelles antérieures à son règne.

     

    Qui a parlé d’idiots utiles ?

     

    Loin d’être un appel à un retour à l’Ordre Moral, à la criminalisation de l’homosexualité (qui en tant qu’histoire d’un vécu individuel n’est pas condamnable) le refus de ces « avancées citoyennes », selon la novlangue libérale, est un appel humaniste.

     

    Non tout ne se vend pas, tout ne s’achète pas, n’en déplaise à M. Pierre Bergé. La PMA, la GPA sont des extensions de la sphère et de la logique libérale et marchande au corps humain. Les enfants ­et par-la même, la vie humaine­ deviennent une marchandise comme une autre, qui subira les lois de l’offre et de la demande, ainsi que celle de la spéculation. Autrefois hors de la logique du primat de l’intérêt privé, l’Homme et sa gestation voient leurs caractères sacrés rabaissés au même niveau que toute autre activité ou produit humain mesurable à l’échelle de l’échange marchand monnayable.

     

    Les « gestatrices » professionnelles qu’appellent certains de leurs vœux, rentreront dans le marché du travail, au même titre qu’un plombier, un gardien de prison ou un avocat. Elles vendront un savoir-­faire, gérant leur « entreprise et capital corps ». Il est bien entendu que, loi du marché oblige, les lois de la concurrence, feront que l’on délocalisera la « production », afin de satisfaire une « demande », en Chine ou au Nigeria, où des « usines à bébés » ont déjà vu le jour. (Peut­-on imaginer des périodes promotionnelles ? ­50% sur les filles !). On pourra « consommer français », ou bien faire le choix de la production étrangère « low cost ». Il en ira de même pour l’achat de sperme afin de satisfaire les demandes en PMA. La demande, le contrôle qualité, seront à l’origine d’une nouvelle forme d’eugénisme (tel couple voudra un garçon, l’autre une fille, l’autre d’origine africaine etc. créant par là un marché de la procréation, une mode de la procréation. Cet hiver les asiat’ seront top tendance). Le meilleur des mondes on vous dit ! L’incroyable opportunité qui sera offerte aux couples, homosexuels ou non d’ailleurs ­mais toujours appartenant aux groupes pouvant s’offrir le « luxe » de se payer un enfant­, se fera bien évidement par une augmentation des conditions de l’aliénation marchande sur les classes les plus fragiles. On voit bien ici tout le mensonge de cette prétendue égalité et liberté nouvelle. Encore une fois la liberté est toujours relative.

     

    L’homme et sa « production » (sic) devient une marchandise comme une autre, au même titre que du café, des sex­toys ou des voitures familiales. Bien sûr on rétorquera que la PMA et la GPA seront des actes marginaux, que la majorité de la population continuera à avoir des enfants de manière classique (devrait-on plutôt dire avoir des enfants de manière non ­socialement discriminatoire ?) et que l’opposition à ces projets sont le fait de réactionnaires qui feraient bien mieux de s’occuper de leurs affaires.

     

    Ce qu’il faut faire remarquer c’est qu’un acte a une cause, mais aussi des conséquences. Que si la Gauche se pare de nobles idéaux, cela ne doit pas nous cacher la réalité des modifications profondes, anthropologiques et sociales, que ces réformes portent en elles.

     

    Ici cela sera la transformation de la place et du caractère de l’Humain, quelle que soit la marginalité de ces actes. Le devenir-­marchandise de l’Homme intéresse par conséquent la totalité de l’espèce humaine.

     

    * : Bien plus que les chromosomes X et Y, marqueurs chromosomiques du sexe génétique, il existe des marqueurs moléculaires sexuels rendant impossibles, même par intervention humaine en laboratoire, de croiser le patrimoine génétique de deux individus de même sexe, rendant indispensable la procréation à partir de deux individus de sexe différents.

    Léo Goumert

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/PMA-et-GPA-liberation-ou-liberalisation-23506.html

  • Pourquoi diaboliser l’Internet ?

    Le ton de la presse et de certains politiques concernant l’Internet et les réseaux sociaux est devenu bien grave ces derniers temps. Pourtant il n’y a pas si longtemps l’enthousiasme était de mise : ils étaient vus comme des outils de communication modernes indispensables dans une société ouverte et libre. Mais depuis l’affaire Dieudonné en particulier, nous assistons à un étrange mouvement de diabolisation. L’Internet serait dangereux. L’Internet devrait être contrôlé. Et déjà les paroles se traduisent en actes.

    Des philosophes comme Alain Finkielkraut se sont également exprimés, s’emportant dans les médias sur ce qu’il appelle « la malédiction Internet » et déclarant : « C’est quand même un monde sans foi ni loi », ou encore : « Internet devient un immense cloaque où les sphincters de la liberté ne cessent de déverser leurs productions innombrables. » Christophe Barbier, l’inénarrable écharpe rouge de l’Express, en vient même à déclarer sans sourciller : « Internet ça se régule ! Les Chinois y arrivent bien ! »

    Une campagne de diabolisation de l’Internet auprès de l’opinion publique semble donc engagée. De manière à peine subliminale, on installe dans les esprits l’idée que l’Internet est un outil certes utile mais qui, sans régulation, est dangereux pour la société et sa cohésion.

    Pourtant, tant que l’Internet était une plateforme de « divertissement », un relai de la société de consommation, un espace où fleurissaient la violence et la pornographie, personne ne semblait s’émouvoir. Mais il est peu à peu devenu une voie alternative d’accès à l’information. Une multiplication des sources et des opinions a ainsi eu lieu, des voix discordantes se sont affirmées, se confrontant directement avec celles véhiculées sur les canaux grand public.

    L’Internet leur offre un support, les réseaux sociaux, et par leur caractère viral, de la visibilité. Ainsi des questions complexes mais néanmoins centrales, totalement esquivées voire galvaudées par les médias traditionnels, prennent place sur la toile. Les problématiques liées à la création monétaire, le système de la dette et la loi de 1973, ou encore les traités européens sont désormais librement évoqués, suscitant un fort intérêt de la part du public.

    Mais dans un contexte de fortes turbulences économiques où les crises passées ont prouvé les excès et les défaillances d’un système à bout de souffle, la tolérance vis-à-vis de la libre (ré)information est un luxe que le pouvoir n’est plus en mesure de s’offrir. Il se tend d’autant plus que la crise et surtout sa soumission à Bruxelles et aux banques l’obligent à imposer aux Français des politiques de plus en plus visiblement contraire à leurs intérêts.

    Il n’est donc pas étonnant de voir journalistes et politiques feindre de s’offusquer pour un geste potache qui s’est développé grâce à la viralité des réseaux sociaux, mettre au pilori un humoriste qui doit en partie sa notoriété à internet, ou encore lâcher des cris d’orfraie pour chaque tweet injurieux. Le tout en insistant lourdement sur un retour du populisme des années trente et de ses dangereuses conséquences.

    L’idée sous-jacente est bien de décrédibiliser l’ensemble du contenu Internet dissident, y compris les réflexions socio-économiques alternatives, et de construire une légitimité à une future répression sur l’Internet. Cette répression se caractériserait par des prises en compte effectives et structurées des dénonciations, par des ingérences systématiques du pouvoir dans les plateformes de diffusion libre de contenus, et par à un nouvel arsenal législatif sur mesure.

    L’UEJF a montré la voie en attaquant Twitter, pour s’être rendu « complice » des « racistes et des antisémites » en ne livrant pas les informations permettant leur identification. En fin de compte, le réseau social a fini par céder et s’est exécuté [1].

    De même, après avoir obtenu de la justice la censure partielle d’une vidéo de Dieudonné postée sur Youtube, le syndicat étudiant communautaire a proposé à la plateforme de diffusion de « se rapprocher des associations pour voir dans quelles conditions ils respecteront à l’avenir leurs obligations légales », autrement dit, permettre aux organisations communautaires et autres relais du pouvoir de leur dicter des règles de modération [2]. Le gouvernement semble prêt à emboiter le pas, Manuel Valls ayant encore affirmé le 6 février dernier que certains « groupes » avaient une influence décuplée « grâce notamment à Internet » [3].

    C’est donc sous le sempiternelle prétexte de la menace brune que les premières étapes vers le contrôle de la toile sont franchies.

    La récente enquête intitulée « Nouvelles fractures française » [4] réalisée par l’IPSOS souligne un rejet massif des Français du système politique et médiatique. Elle démontre que 77 % des Français n’ont plus confiance en les médias traditionnels et 73 % en l’Assemblée nationale et le Sénat. Il y a le feu, le système l’a bien compris. Internet est devenu une malédiction qu’il est urgent de censurer.

    Ian Purdom

  • GMT : comment les USA vont continuer de dépecer l’Europe…

    Entretien avec Alain de Benoist
    Alors que François Hollande vient tout juste d’annoncer, depuis les États-Unis, une accélération des négociations concernant le Grand marché transatlantique (GMT), Alain de Benoist revient pour Boulevard Voltaire sur les conséquences dramatiques d’un tel Traité…
    Le GMT, gigantesque zone de libre-échange entre l’Europe et les États-Unis, est le grand projet du moment. Mais les médias n’en parlent que fort peu. Pourquoi ?
    Parce que l’opinion est tenue à l’écart, et que les négociations se déroulent à huis-clos. C’est pourtant une affaire énorme. Il s’agit en effet de mettre en place, en procédant à une déréglementation généralisée, une immense zone de libre-échange, correspondant à un marché de plus de 800 millions de consommateurs, à la moitié du PIB mondial et à 40 % des échanges mondiaux. Le projet porte le nom de « Partenariat transatlantique de commerce et d’investissements ». S’ajoutant au « Partenariat transpacifique » également lancé en 2011 par les États-Unis, il vise à créer la plus grande zone de libre-échange du monde grâce à une vaste union économique et commerciale préludant à une « nouvelle gouvernance » commune aux deux continents.
    En créant une sorte d’OTAN économique, l’objectif des Américains est d’enlever aux autres nations la maîtrise de leurs échanges commerciaux au bénéfice de multinationales largement contrôlées par leurs élites financières. Parallèlement, ils veulent contenir la montée en puissance de la Chine, aujourd’hui devenue la première puissance exportatrice mondiale. La création d’un grand marché transatlantique leur offrirait un partenaire stratégique susceptible de faire tomber les dernières places fortes industrielles européennes. Elle permettrait de démanteler l’Union européenne au profit d’une union économique intercontinentale, c’est-à-dire d’arrimer définitivement l’Europe à un grand ensemble « océanique » la coupant de sa partie orientale et de tout lien avec la Russie.
    Ces négociations se font à haut niveau, sans que les gouvernements concernés aient leur mot à dire. Nouvelle défaite du personnel politique ?
    La « libéralisation » totale des échanges commerciaux est un vieil objectif des milieux financiers et libéraux. Le projet de grand marché transatlantique a discrètement mûri pendant plus de vingt ans dans les coulisses du pouvoir, tant à Washington qu’à Bruxelles. Les premières négociations officielles se sont ouvertes le 8 juillet 2013. Les deuxième et troisième rounds de discussion ont eu lieu en novembre et décembre derniers. Une nouvelle réunion est prévue à Bruxelles en mars prochain. Les partenaires espèrent parvenir à un accord d’ici 2015. Les gouvernements européens ne sont pas partie prenante aux discussions, qui sont exclusivement menées par les institutions européennes. Les multinationales y sont en revanche étroitement associées.
    Sachant qu’à l’heure actuelle, quelque 2,7 milliards de biens et de services s’échangent déjà tous les jours entre l’Europe et les États-Unis, la suppression des derniers droits de douane va-t-elle vraiment changer quelque chose ?
    La suppression des droits de douane n’aura pas d’effets macro-économiques sérieux, sauf dans le domaine du textile et le secteur agricole. Beaucoup plus importante est l’élimination programmée de ce qu’on appelle les « barrières non tarifaires » (BNT), c’est-à-dire l’ensemble des règles que les négociateurs veulent faire disparaître parce qu’elles constituent autant« d’entraves à la liberté du commerce » : normes de production sociales, salariales, environnementales, sanitaires, financières, économiques, politiques, etc. L’objectif étant de s’aligner sur le « plus haut niveau de libéralisation existant », « l’harmonisation » se fera par l’alignement des normes européennes sur les normes américaines.
    Dans le domaine agricole, par exemple, la suppression des BNT devrait entraîner l’arrivée massive sur le marché européen des produits à bas coûts de l’agrobusiness américain : bœuf aux hormones, carcasses de viande aspergées à l’acide lactique, volailles lavées à la chlorine, OGM (organismes génétiquement modifiés), animaux nourris avec des farines animales, produits comportant des pesticides dont l’utilisation est aujourd’hui interdite, additifs toxiques, etc. En matière environnementale, la réglementation encadrant l’industrie agro-alimentaire serait démantelée. En matière sociale, ce sont toutes les protections liées au droit du travail qui pourraient être remises en cause. Les marchés publics seront ouverts « à tous les niveaux », etc.
    Il y a plus grave encore. L’un des dossiers les plus explosifs de la négociation concerne la mise en place d’un mécanisme d’« arbitrage des différends » entre États et investisseurs privés. Ce mécanisme dit de« protection des investissements » doit permettre aux entreprises multinationales et aux sociétés privées de traîner devant un tribunal ad hoc les États ou les collectivités territoriales qui feraient évoluer leur législation dans un sens jugé nuisible à leurs intérêts ou de nature à restreindre leurs bénéfices, c’est-à-dire chaque fois que leurs politiques d’investissement seraient mises en causes par les politiques publiques, afin d’obtenir des dommages et intérêts. Le différend serait arbitré de façon discrétionnaire par des juges ou des experts privés, en dehors des juridictions publiques nationales ou régionales. Le montant des dommages et intérêts serait potentiellement illimité, et le jugement rendu ne serait susceptible d’aucun appel. Un mécanisme de ce type a déjà été intégré à l’accord commercial que l’Europe a récemment négocié avec le Canada.
    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier., Le 13 février 2014
    Source : Boulevard Voltaire
    http://www.polemia.com/gmt-comment-les-usa-vont-continuer-de-depecer-leurope/

  • Les mondialistes menacent la Suisse

    Conséquence du vote, le 9 février, en faveur d'une limitation de l'immigration en Suisse, l'agence de notation Moody's estime que cette consultation est négative tant pour la note de crédit du pays, l'un des derniers à bénéficier du triple A, que pour les banques helvétiques. La Suisse, selon Moody's, a bénéficié de l'afflux de travailleurs étrangers qui ont contribué à compenser les effets du vieillissement de la population et de pénurie de main-d'œuvre qualifiée, contribuant ainsi à sa croissance économique et à l'emploi.

    La semaine dernière, l'agence de notation Fitch Ratings avait également pointé que le choix des électeurs suisses allait accroître l'incertitude pour l'économie du pays.

    Michel Janva

  • Comment quitter la Sécurité sociale: Réunion d’information à Annecy

    Comment quitter la  Sécurité sociale ( URSSAF, RSI, CARMF etc.)
    Réunion d’information ouverte aux professions libérales, aux artisans et commerçants, aux salariés
    à Annecy
    le samedi 1er mars 2014 
    à 14 heures
    Novotel Atria Annecy centre
    1 place Marie Curie
    ANNECY
    ( proche de la gare )
    avec le Dr Claude Reichman, président du MLPS, et les représentants du mouvement “Les médecins ne sont pas des pigeons”
    Contact et inscription :
    annecy.qlss@gmail.com
    Une participation de 10 euros par personne est demandée pour la location de la salle, payable sur place

    http://francelibre.tumblr.com/

  • L’UE veut payer des «trolls» pour contrer les eurosceptiques sur les réseaux sociaux

    Deux millions et demi d’euros. C’est la somme que le Parlement européen prévoirait de débourser pour financer des patrouilles de « trolls » (personne pourrissant une discussion sur internet, sur les forums ou dans les commentaires par exemple) .
    D’après le Daily Telegraph, relayé cette semaine par le site français AgoraVox, des équipes de cyber-communicants financées par l’UE seront mises en place d’ici la fin du mois de février pour lutter contre les eurosceptiques qui s’expriment sur les réseaux sociaux. Une traque méthodique des conversations qui devra prouver son efficacité avant les élections européennes de juin 2014.

    «Contrôle de l’opinion»

    Le Daily Telegraph aurait eu accès à des propositions de dépenses confidentielles. D’après le journal anglo-saxon, le document évoque la mise en place d’«outils de contrôle de l’opinion publique». Objectif: «Identifier rapidement les débats à caractères politiques (…) dans les médias sociaux et les blogs, qui ont le potentiel d’attirer les médias et l’intérêt des citoyens.»

    Une fois les lieux des conversations repérés, les «trolls» de l’Europe auront pour mission de les «surveiller», afin de décrypter les sujets les plus commentés, puis de les «influencer», «par exemple en fournissant des faits et des chiffres pour déconstruire les mythes».

    Source et suite

    http://www.contre-info.com/

  • Proposition de loi visant à interdire l'école à la maison (suite)

    Le sénateur UMP des Hauts-de-Seine Jacques Gautier a déclaré à un correspondant qu'il s'était retiré le 6 février de la liste des signataires de cette proposition de loi visant à restreindre de façon drastique la liberté de faire l'école à la maison.

    Il précise par ailleurs que cette proposition avait pour unique objet d’attirer l’attention sur la dimension éducative de la montée du communautarisme dans les cités, notamment dans des communautés musulmanes salafistes et d'essayer d'y répondre. C'est compréhensible mais c'est ce qui s'appelle jouer avec le feu : comment ne pas comprendre que les ennemis de la liberté utilisent les problèmes créés par l'islam pour réduire la liberté des honnêtes gens ?

    Cette proposition n'est plus portée que par 6 représentants ; elle ne sera pas appelée en séance et elle n'est pas portée par l'UMP.

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  • Christophe Tardieu, un cathophobe en campagne à Versailles

    Après avoir démarré sa campagne sous le vocable « 90000 voisins », Benoît de Saint-Sernin a pris pour sa liste le nom de « Versailles nous rassemble » après avoir fusionné avec le mouvement des jeunes versaillais citoyens. Puis il vient de reprendre le nom "90000 voisins" après le départ de 7 colistiers. Il a débauché quelques anciens soutiens d’Etienne Pinte, le précédent maire UMP, des élus de François de Mazières et assure compter sur quelques « noms » comme celui de Christophe Tardieu, un ancien du château aujourd’hui à la tête de l’Opéra de Paris.

    Les premiers lecteurs du Salon Beige se souviennent sans doute de l’édition 2006 des Nuits blanches à Versailles, comprenant une exposition blasphématoire dans la chapelle du château. Après avoir annoncé ce scandale sur votre blog préféré, l'agitation, aidant, la chapelle avait été fermée au public.

    TL’un des maîtres de cérémonie de cette exposition n'était autre que Christophe Tardieu, en troisième position sur la liste St Sernin.

    Il a publié ses aventures dans un ouvrage sobrement intitulé Le surintendant de Versailles. Il y règle ses comptes avec ses adversaires, à commencer par l'Eglise. Lorsqu'il était arrivé au Château, il a voulu faire signer une convention au curé de la paroisse Notre Dame. Celui-ci n’obtempérant pas immédiatement, Tardieu lui a envoyé

    « un courrier sec : si la convention n’était pas signée avant l’été, la messe au château serait suspendue. »

    Il n'aime pas non plus les Versaillais, dont il sollicite pourtant les suffrages, les conservateurs de musées et bien sûr ceux qui ont osé contester sa politique à la tête de l’Etablissement public :

    "les Versaillais sont des gens monstrueux. Beaucoup d’ailleurs seraient proches de l’extrême droite, voire crypto-pétainistes (p. 125)."

    Michel Janva

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  • Camus, Goasguen et Gollnisch attaqués : des points communs ?

    Tête de liste FN/RBM dans le 18eme arrondissement de Paris, Philippe Martel sera présent vendredi prochain  à la  la XVIIe Chambre du palais de Justice de Paris où il assistera  au   procès intenté par le MRAP  à l’écrivain et dirigeant du parti de l’In-nocence Renaud Camus. Il est accusé d’incitation à la haine raciale pour le contenu de son discours prononcé le 18 décembre 2010  lors des  « Assises sur l’islamisation » dans lequel il évoquait un changement de peuple et de civilisation, une conquête territoriale en cours dans les pays européens. « Je suis confronté chaque jour aux conséquences dévastatrices d’une immigration non maitrisée régulièrement dénoncée par M. Camus » a souligné dans un communiqué le candidat FN/RBM. Contempteur lucide  de l’immigration de peuplement qu’il a théorisé sous le terme générique de « grand remplacement », M. Camus sera  défendu par notre ami  Me Karim Ouchikh. Les témoins cités pour sa défense  sont l’écrivain et professeur d’origine marocaine Farid Tali, mais aussi, deux personnalités connues pour leur hostilité au FN,  les très controversés  Robert Redeker  et Alain Finkielkraut.

    Peu importe après tout car si Bruno Gollnisch ne partage pas toutes les obsessions  et les tropismes de  Renaud  Camus et de certains de ses amis, il faut encore et toujours défendre la liberté d’expression, que ce soit celle d’un Camus ou d’un Dieudonné. Il faut   saluer le  courage  de cet écrivain qui a osé braver la pensée unique en signant en 2012  une tribune libre dans Le Monde dans laquelle il apportait son soutien à la candidate  Marine Le Pen…ce qui lui a valu par mesure de rétorsion  de perdre dans  la foulée son éditeur.

    C’est aussi la raison pour laquelle il faut se féliciter de l’évolution de certaines figures  du Système, comme Alain Finkielkraut qui affirmait encore  il y a quelques années,  dans un  entretien accordé au  quotidien israélien Haaretz (18 novembre 2005) en parlant de la France que «ce pays mérite notre haine».  Nous le  notions  il y a peu,  il  « n’est plus (systématiquement)  dans l’anathème délirant contre le FN et a tourné radicalement la page du cosmopolitisme à tout crin,   de l’apologie de l’immigration,  du métissage généralisé et de la disparition des Etats nations qu’il célébrait encore dans les années 90   aux côtés des  Jacques Attali,  BHL et autres  Alain Minc. »

    Une prise de conscience qui suscité bien des réactions hystériques. A commencer par celle de la socialiste Naïma Charaï, présidente de l’Agence nationale de la cohésion sociale et l’égalité des chances, laquelle a  saisi le CSA  au motif que M. Finkielkraut,  lors de l’émission « Mots croisés » du 6 février sur France 2,  a eu l’impudence d’utiliser le terme de  «  Français de souche ». Des propos « « inacceptables »,  « en totale contradiction avec la Constitution »  (sic) selon  la citoyenne Charaï. Ce qui est ici faire preuve d’un culot et d’une mauvaise foi assez crasse quand on sait que par le biais notamment  de  son  laboratoire d’idées Terra Nova, ce concept  irrigue implicitement  la plupart de réflexions du PS concernant sa  stratégie électorale  de clientélisation et de communautarisation

    Autre signe de la judiciarisation de plus en plus étouffante et insupportable de la vie politique française,   le  député maire UMP du 16e arrondissement de Paris, Claude Goasguen, est   cité à comparaître au tribunal correctionnel de Nîmes le 7 avril pour diffamation, par  Abdallah Zekri, président de l’Observatoire national de l’islamophobie (une émanation du Conseil français du Culte musulman).

    En mars 2011, alors  chargé de faire de la retape pour le parti sarkozyste  au sein de la communauté mahométane,  M. Zekri , en tant que  président de la fédération régionale du sud-ouest de la Grande mosquée de Paris et chargé de mission au Conseil Français du culte musulman (CFCM),  avait déchiré sa carte de l’UMP devant la caméra d’I-télé,  appelant ses coreligionnaires à faire de même. Il entendait dénoncer l’islamophobie rampante de l’UMP.

    Il reproche cette fois-ci  à M.  Goasguen, vice-président du groupe d’amitié France-Israël à l’Assemblée nationale, les propos «haineux» qu’il aurait tenu le  2 février au Palais Brongniart (Bourse)  à Paris  lors d’un gala de soutien  à l’Etat hébreu.   «On n’ose plus enseigner (la shoah)  dans les lycées, tant on a peur de la réaction des jeunes musulmans qui ont été drogués dans les mosquées» a ainsi déclaré l’élu UMP au cours de ce rassemblement.

     Une réunion organisée par  une vénérable institution  sioniste,   Keren Kayemeth LeIsrael (KKL, Fonds national juif). Ce fonds  créé en 1901  «  qui possède et gère plusieurs centaines de milliers d’hectares de terres en Israël » et «  s’occupa du rachat de terres en Palestine et de la préparation des futurs pionniers sur le terrain » (wikipedia) est très décrié sur les sites communautaires musulmans. Le KKL est   souvent accusé par les militants pro-palestiniens de participer de la politique d’usurpation et d’expropriation des arabes sur les terres de leurs ancêtres…Bref d’être selon eux  l’un des outils d’une politique de « grand remplacement » en quelque sorte…

    Contacté par l’AFP, Claude Goasguen a  tenté de rattraper le coup et affirmé que«Les propos qui (lui)  sont attribués hors de leur contexte (…) visaient la dérive islamiste qui dénature le monde musulman. J’ai en effet toujours (sic)  dénoncé l’intégrisme religieux, qu’il soit juif, chrétien ou musulman. Mes propos ne visaient en aucune manière l’ensemble de la communauté musulmane française». « Je voulais dire intoxiqués (et non pas drogués)», a-t-il fait valoir.

    Rappelons pour notre part que  M. Goasguen, que ce soit  par conviction profonde, clientélisme   ou par souci  de flatter ses auditoires,   est un habitué des déclarations  stigmatisantes. En mars  2011 il affirmait avec sa  finesse  proverbiale que «  Le FN est un parti de primates et l’on ne discute pas avec les primates. »

     Enfin, le fond du problème ici n’est pas tant  l‘utilisation du terme « drogués » ou  « intoxiqués » mais l’affirmation selon laquelle un jeune et  pieu musulman devient dans les lycées de la république un individu  conditionné et potentiellement  violent lorsque la shoah est évoquée.

     Ce qui ne veut pas dire bien  sûr que cela ne puisse pas être le cas. D’ailleurs les exemples ne manquent pas,  si l’on en croit  de nombreux témoignages de professeurs rapportés dans  les médias ces dernières années, des difficultés rencontrées dans l’enseignement de l’Histoire notamment (et pas seulement  celui de la seconde guerre mondiale),  dans les classes babélisées de nos banlieues plurielles.

    Mais il n’est pas certain  que les élèves les  plus vindicatifs  soient  ceux qui fréquentent le plus les mosquées.  De la  même façon,  les racailles élevés au biberon de la sous-culture des ghettos américains, ceux  qui pourrissent la vie de nos compatriotes,  n’ont que très rarement le profil du barbu décrit dans les films hollywoodiens. M.  Goasguen serait bien inspiré de regarder un peu moins  la télévision, de réfléchir et   de vivre un peu plus dans le réel, un conseil qui s’adresse aussi à beaucoup de ses amis/électeurs.

    Electeurs  Français de toutes confessions qui sont  de moins en moins dupes des grands numéros de tartuffes clientélistes auxquels se livrent les élus de l’UMP ou du PS, qui jouent en général une mi-temps dans chaque camp en espérant gagner sur tous les tableaux.

    Pour ne rien dire des organismes entretenant  fantasmes et  mensonges,  sans assises réelles dans les communautés qu’ils sont censés représenter,  mais décrits comme représentatifs  par les médias et  leurs dirigeants. Cela est vrai aussi   du Conseil représentatif des institutions juives de France ( Crif)   de Roger Cukierman.

    Ce dernier dans un entretien publié  aujourd’hui dans le quotidien  Var matin,   a violemment attaqué Bruno Gollnisch et le FN. Interrogé sur le fait de savoir s’il considérait le Front National comme « un parti antisémite », M. Cukierman a eu cette réponse : « en apparence non mais il recèle certainement  de négationnistes et d’antisémites notoires que ce parti n’a toujours pas exclu. Des gens comme Gollnisch ou d’autres sont connus pour cela ».

    Les   outrances proférées ici, diffamatoires et qui pourraient lui valoir un procès,  s’expliquent aussi par la volonté de faire payer au  FN sa défense de la France et des Français d’abord,  son refus  d’un communautarisme qui lui interdira notamment  toujours d’assister au dîner du Crif.  Roger Cukierman  tente donc  de jouer son rôle habituel de chien de berger en période électorale. Il se trompe lourdement s’il pense empêcher les Français patriotes, même ceux   de confession ou d’origine juive, de voter pour leurs idées.

    D’ailleurs quelle  est encore la crédibilité d’un Cukierman lui qui dans un entretien accordé au quotidien israélien Haaretz au lendemain de la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle de 2002, se félicitait de celle-ci,   affirmant  que « Le score de Le Pen sert à réduire l’antisémitisme musulman et le comportement anti-israélien, parce que son score est un message aux musulmans leur indiquant de se tenir tranquilles ».

    Vérité sur les bords du Jourdain, erreur en deçà ?

    http://gollnisch.com/2014/02/18/camus-goasguen-gollnisch-attaques-des-points-communs/