Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lobby - Page 2143

  • Vincent Peillon interpellé

    ... par une mère de famille à Caen :

    "J’arrive au carrefour avec la rue de la Délivrande, bloquée par un cordon de CRS, mes drapeaux coincés dans mon jean et une bannière rose pliée à la main. Je reconnais un des RG et le salue. Une femme de la police, accompagnée d’un collègue, m’ordonne alors de manière très agressive de partir tout en me prenant par les épaules. Je m’indigne et tente de discuter avec eux. Rappliquent alors 5 CRS casqués qui me repoussent avec leurs boucliers. Je freine des pieds, perds mes chaussures… et prends les passants à témoin de la brutalité des forces de l’ordre. A 7 contre une, forcément…

    Je suis finalement “raccompagnée” jusqu’à ma voiture, sous le choc mais très énervée, maintenant plus déterminée que jamais à entrer dans l’amphithéâtre où V. Peillon tient sa conférence.

    Je me faufile discrètement par une entrée (oubliée ?), me repère, aperçoit le ministre en pleine interview télé. Que dois-je faire ? Un esclandre, l’aborder simplement, sortir mon drapeau de ma poche ?

    Finalement, l’arrivée du Préfet devant moi décide de la suite : je monte sur mon banc et apostrophe le ministre : “Monsieur Peillon !” Panique chez les RG… Il n’a d’autre choix que de se diriger vers moi, il me prend la main pour me faire descendre et je commence à expliquer combien la “théorie” du genre est néfaste pour les élèves, surtout en CP à l’âge de la construction de l’identité sexuelle !

    “Comment oser dire à un petit garçon : “Non, tu n’es pas un garçon” ? Ou à une petite fille : “Ton corps n’est qu’un instrument de plaisir, en relation avec d’autres corps, dont le sexe biologique ne compte pas !” ? J’explique la nécessaire complémentarité homme-femme en m’appuyant sur mon expérience de mère. Il a beau me répliquer que c’est “inexact”, je prends les étudiants à partie, tous très attentifs : “Quand vous serez père ou mère de famille, soyez très vigilants !”

    “Et vous, monsieur le ministre, écoutez les gens de La Manif Pour Tous, ils ont des choses à dire ! Pourtant il est impossible de dialoguer avec le gouvernement ou ses représentants !”

    A la fin de notre échange, resté calme et serein, je lance au ministre : “Au fait, vous me promettez que je peux rentrer chez moi sans passer par la garde à vue ?” Sourire en coin et hochement de tête du ministre…

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Ghouta : les surprenantes révélations de Mère Agnès-Mariam…

    Le blogue Comité Valmy a publié le 27 septembre la retranscription en français d’un entretien accordée par la Mère Agnès-Mariam de la Croix à la chaîne de télévision en langue arabe Al Mayadeen. Cette chaîne, lancée en juin 2012 pour contrer l’influence de chaînes comme Al Jazeera (du Qatar), émet depuis Beyrouth. Ses financiers sont inconnus. Si la direction de la chaîne soutient que ses actionnaires sont des hommes d’affaires arabes, d’autres sources occidentales insinuent qu’elle serait une propriété conjointe entre les Iraniens et un cousin de Bachar Al-Assad… Comme d’usage, dans cette situation moyenne orientale où l’épineux le dispute au mystérieux, il convient de recevoir les propos de la supérieure du couvent Saint-Jacques le Mutilé (Syrie) avec bienveillance et prudence. Ils reviennent sur l’affaire du bombardement chimique de Ghouta – l’oasis de terres cultivées qui entourent au sud et à l’est la ville de Damas – et apportent des informations plus que surprenantes. Les voici…
    « Les habitants de la province de Lattaquié m’ont informée avoir vu leurs enfants dans les vidéos sur la Ghouta, filmées par les miliciens armés », a-t-elle dit dans une interview avec la chaine de télévision al-Mayadeen [la religieuse accompagnait l’équipe des inspecteurs de l’ONU lors de leur deuxième visite à Damas] « le premier motif de son action était au début humanitaire, et la veille de l’attaque chimique dans la Ghouta nous étions à Damas. Nous avons vu de nos propres yeux ce qui a eu lieu à Maadamiya. Donc, s’il y avait eu des morts, des victimes et des blessés, on aurait remarqué ceci immédiatement. Mais cette nuit, aucun mouvement inhabituel n’a été enregistré. Les gens ici sont tous des voisins et se connaissent. Les habitants de la Ghouta qui se sont déplacés vers Damas n’ont pas été paniqués par un événement de cette ampleur, surtout que les informations de presse ont fait état de 1 400 morts et de 10 000 blessés dans une petite zone. Nous n’avons pas entendu non plus les ambulances. Tout était calme cette nuit (…) Telles étaient mes premières remarques, et lors de mon voyage en Malaisie, j’ai été en contact permanent avec les habitants de Lattaquié. Le 4 aout, les groupes armés ont ravagé 11 villages dans la province de Lattaquié. Les médias occidentaux ont parlé d’une avancée de l’opposition syrienne, alors qu’un véritable carnage avait eu lieu. Nous avions dressé des listes comprenant les martyrs de la province de Lattaquié et les disparus. Les groupes armés avaient kidnappé 115 personnes dont 65 enfants de moins de 15 ans. Au cours de mon voyage, j’ai appris que des parents de la province de Lattaquié ont reconnu des enfants enlevés de la même région qui sont apparus dans les images diffusées sur les victimes des armes chimiques présumées dans la Ghouta.  Les Américains ont choisi 13 films parmi les vidéos présentées par les groupes armés et les ont qualifiés de sûrs (…) « J’étais en contact avec des journalistes allemands, je leur avais dit que je suis incapable de déterminer la date et le lieu de chaque film. Ils m’ont envoyée une liste de 43 films dont les premières vidéos. Ma surprise était grande à la vue des mêmes enfants repris dans au moins quatre ou cinq vidéos. Je me suis dit que ce qui se passe est anormal. Quand je me suis approfondie dans l’étude de toutes les vidéos sur des attaques chimiques présumées, je me demandais à chaque fois : d’où cherchent-ils tous ces enfants ? Où sont leurs parents ? Est-ce possible qu’une mère abandonne ses enfants ? Il est normal qu’un ou deux enfants disparaissent, mais perdre ce grand nombre d’enfants ceci suscite des interrogations (…) Toutefois, j’ai une bonne nouvelle : les enfants étaient anesthésiés, la preuve en est que tous les enfants étaient calmes à l’exception d’un enfant qui pleurait. On aurait administré à ces enfants plusieurs types d’anesthésiants pour donner l’impression qu’ils sont morts. Quant aux jeunes tués, je pense qu’ils sont des éléments des groupes armés qui ont joué le rôle de comparse. S’ils étaient morts, on aurait vu ce nombre élevé de victimes enterrées dans les tranchées énormes creusées pour contenir entre 300 à 400 dépouilles. Mais seules 8 corps y ont été enterrés. Nous n’avons pas vu ceux qui enterrent. S’il y avait vraiment 1500 corps, où seraient-ils alors ? Nous sommes de plus en plus convaincus que ces vidéos n’ont pas été filmées le 21 aout. Elles ont été postées sur internet en ce jour et ceci nécessite plus de preuves ».
    Source : Comité Valmy
    http://www.christianophobie.fr/document/ghouta-les-surprenantes-revelations-de-mere-agnes-mariam

  • 500 millions d’euros par an pour les demandeurs d’asile

    (extraits) Un rapport sur la situation des demandeurs d’asile a été rendu public sur le site du ministère de l’Intérieur. Le constat dressé est inquiétant : la France n’a plus les moyens d’assumer ses ambitions de terre d’asile. Et pour cause, entre 2007 et 2012, le nombre de réfugiés a flambé de 72 %.

    Face à cet afflux, les préfectures ne parviennent pas à tenir la cadence et à respecter les délais administratifs.

    Faute de places suffisantes dans les centres d’hébergement, l’État est contraint de louer des chambres d’hôtel. Montant de la facture en 2012 : 125 millions d’euros. Ajoutée au coût des centres d’hébergement et à celui des aides versées, elle grimpe à 500 millions d’euros.

    Pire, avec 80 % de déboutés, le système fabriquerait 37 000 sans-papiers par an.

    Le gouvernement tente de désenclaver les grandes villes en répartissant les demandeurs d’asile dans des communes rurales.

    Boulogne-sur-Gesse est un petit village tranquille de Haute-Garonne. Il accueille plusieurs familles de réfugiés politiques.

    Le maire fait part de son incompréhension : « Le sous-préfet m’a averti que des appartements vides (des HLM, NDLR) étaient réquisitionnés. »

    Le premier édile n’en saura pas plus. Tout juste se murmure-t-il que cette opération a pour objectif de faire des économies. Les familles concernées étaient jusqu’alors logées dans des hôtels.

    « Nous avons pu en savoir davantage lors des inscriptions à l’école », précise Pierre Médevielle. Au fur et à mesure des informations glanées ici et là, le maire apprend que sa commune accueille une mère israélienne et son enfant, une famille togolaise et une famille serbe.

    À Hauteville-Lompnes (dans l’Ain), l’afflux de demandeurs d’asile a conduit à la démission du maire PS Bernard Maclet. En octobre 2012, le Préfet de l’Ain, réquisitionne un immeuble pour accueillir 120 demandeurs d’asile dans le cadre du plan hivernal. (…)

    Au coeur de l’hiver, Hauteville-Lompnes accueille 200 demandeurs d’asile, soit 5 % de sa population.

    Dans une lettre adressée aux conseillers municipaux, Bernard Maclet livre la réaction de certains de ses administrés. En voici quelques bribes :

    « Moi Français, j’en ai marre de toute cette invasion », « Je pense qu’il y aurait beaucoup moins de chômage, d’insécurité, sans tous ces étrangers en France qui POURRISSES (sic) NOTRE PAYS »,  » C’est bien triste de voir notre pays partir en vrille ».

    Craignant une rupture des équilibres humains et sociaux, Bernard Maclet démissionne de ses fonctions.  (…)

    Le Point

    http://www.fdesouche.com/412543-le-maire-ps-moi-francais-jen-ai-marre-de-toute-cette-invasion-et-des-etrangers-qui-pourrissent-notre-pays#more-412543

  • Génocide : sous les lambris de la République, une chape de plomb est en train de sauter

    De Jeanne Smits dans Présent :

    "Etonnante par le lieu, et non par le contenu : Reynald Secher était mardi soir l’invité de la mairie du 7e, à Paris, où devant une salle archicomble (il a fallu ouvrir une salle supplémentaire et un couloir pour accueillir tout le monde), il a présenté la réalité de l’histoire : le génocide des Vendéens sur ordre du Comité de Salut Public en 1793.

    Rachida Dati, maire du 7e, l’avait invité. Premier sujet d’étonnement. Le deuxième : l’adjoint à la culture qui a accueilli Reynald Secher a indiqué que la date avait été spécifiquement choisie pour marquer les 220 ans de l’ordonnance d’extermination de la Convention datée du 1er octobre 1793.

    Puis – troisième surprise – Rachida Dati est venue faire un discours dénonçant les « systèmes liberticides », affirmant le droit de la France de revendiquer son héritage judéo-chrétien ; un beau discours sur le devoir de vérité en histoire. Pourquoi ? Est-elle en campagne ? Eh bien, si ce thème-là mobilise, c’est encourageant. Est-ce la Beurette qui parle, et qui veut indirectement dénoncer le rôle de la France en Algérie ? On peut l’imaginer aussi, mais reste le fait : sous les lambris de la République, il y a une chape de plomb qui est en train de sauter.

    Mardi soir, une manifestation symbolique réunissait devant le Palais du Luxembourg des personnes réclamant l’abrogation des lois d’extermination d’août et octobre 1793 ; cela n’a jamais été fait, et une proposition a été déposée en ce sens aussi bien devant l’Assemblée que devant le Sénat."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Des enseignants dénoncent le lobbyisme LGBT à l'intérieur de l'Education nationale

    Dans notre pays en pleine déliquescence, où le pouvoir politique socialiste croit pouvoir régner en maître en détruisant nos traditions séculaires contre la volonté du peuple, il arrive parfois quelques signes : les enseignants, soutien traditionnel des socialistes et de leurs alliés, semblent se réveiller. 3 exemples nous montrent qu'il subsiste, parmi les professeurs, des consciences et des résistances à faire connaître :

     

    1. La bronca qu'a déclenchée la réforme des rythmes scolaires montre que les enseignants ne sont plus prêts à subir n'importe quoi de la part du PS, même si ce dernier leur offre des dizaines de milliers de postes pour tenter d'acheter leur coopération dans des réformes délirantes,
    2. Le "Collectif Racine", qui rassemble "les enseignants avec Marine Le Pen", connaît un succès de plus en plus important. Henri Dubost, dans son émission "Le libre journal de l’Identité" sur Radio Courtoisie, a même rappelé que les enseignants constituent "un vivier" de voix important pour Marine Le Pen.
    3. Un syndicat, le Snalc, appelle à lutter contre la théorie du genre, et va jusqu'à mettre en cause nommément Thomas Hollande, le fils du président. Emmanuel Protin, qui est l'attaché de presse du syndicat, membre du bureau national, et ancien vice-président du Snalc-Créteil, a en effet fustigé la théorie du gender sur Radio Courtoisie. Il a dénoncé "le lobbyisme à l'intérieur de l'éducation nationale" de la part des LGBT et de leurs soutiens, qui cherchent à imposer à nos enfants des théories comme celle du gender.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • DANSE DU SCALP AUTOUR D’UNE PAGE DE COUVERTURE

    La page de couverture qui fâche

    La dernière page de couverture de l’hebdomadaire Valeurs Actuelles a suscité de vives réactions confinant à l’hystérie dans les milieux pro immigrationnistes. Des réactions qui visent tout simplement à interdire tout débat autour de l’immigration et à priver la presse du droit d’informer sur une réalité à laquelle les français se disent de plus en plus sensibles. Le titre « Naturalisés, l’invasion qu’on cache », illustré par une photo montrant Marianne, le visage recouvert d’un voile islamique, se voulait sans doute trop explicite à propos d’une réalité dont les évolutions passaient de moins en moins inaperçues aux yeux de nos compatriotes. On a donc vu à peine l’encre séchée de cette « une » les associations les plus en pointe en faveur de l’immigration monter au créneau pour en dénoncer le caractère néfaste. L’UEJF (L’Union des Etudiants Juifs de France) a aussitôt porté plainte contre la publication. Valeurs Actuelles, par la voix de son directeur, Yves de Kerdrel, a répliqué en décidant à son tour de porter plainte avec constitution de partie civile contre l’UEJF pour dénonciation calomnieuse, diffamation et atteinte à la liberté d’expression. Le MRAP qui n’a pas tardé à entrer dans la danse, a cru voir dans la couverture de VA qualifiée de « Une haineuse », « une injure raciste à l’égard des musulmans de France ». S.O.S Racisme comme il fallait s’y attendre n’a pas manqué de mêler sa voix à celle du MRAP et de l’UEJF en stigmatisant des idées prétendument d’extrême droite véhiculées par valeurs Actuelles. Après une première vague d’indignations suscitée en Août dernier par sa page de couverture titrant « ROMS L’OVERDOSE », Valeurs Actuelles relance la polémique autour de l’immigration d’origine musulmane, un sujet qui s’il déplait aux lobbies anti racistes qu’on en parle, n’en demeure pas moins un sujet d’inquiétude pour nos compatriotes, qui partant méritent d’être informés, à moins d’être déjà considérés par certains comme des citoyens de seconde zone.

    Michel Dantan http://www.national-hebdo.net/DANSE-DU-SCALP-AUTOUR-D-UNE-PAGE

  • La répression continue !

    Face aux manifestations de masse du premier semestre 2013, le gouvernement socialiste a pris peur et a répondu par la violence. Tabassages de manifestants, privations de liberté et détentions arbitraires, les moyens n’ont pas manqué pour faire pression. Plus d’un millier de jeunes ont été victimes d’arrestations arbitraires.

    Trois jeunes gardés à vue, qui étaient parmi les fameux 67 1, ont alors lancé Solidarité pour tous afin d’aider toutes les personnes victimes de persécutions policières et judiciaires. En trois mois, Solidarité pour tous a rendu service à près de 70 personnes en leur permettant de payer les honoraires de leurs avocats, les frais de justice et tout ou partie des frais engendrés par les procès.

    Anne-Laure Blanc - La suite sur Boulevard Voltaire

  • GPA : Christiane Taubira ne veut pas retirer sa circulaire frauduleuse

    Le député UMP Philippe Houillon a posé une question aujourd'hui à l'Assemblée à propos de la circulaire relative aux enfants de Français, nés à l’étranger d’une PMA ou GPA :

    H"Le 25 janvier dernier, madame la garde des sceaux, vous adressiez aux parquets et aux greffiers de métropole et d’outre-mer une circulaire enjoignant la délivrance de certificats de nationalité française aux enfants nés à l’étranger de Français, lorsqu’il apparaît – je reprends vos termes – « avec suffisamment de vraisemblance, qu’il a été fait recours à une convention portant sur la procréation ou la gestation pour le compte d’autrui », reconnaissant donc de fait une pratique interdite en France. Nous avions appelé votre attention sur le fait que votre circulaire ne pouvait rendre légal ce qui était proscrit par un texte de loi. Mais vous aviez évidemment méprisé cette observation.

    [...] Or la Cour de cassation a rendu, le 13 septembre dernier, deux arrêts en matière d’état civil, aux termes desquels elle refuse de donner effet à une convention de gestation pour autrui conclue à l’étranger par un Français, convention qui, rappelle-t-elle, est nulle d’une nullité d’ordre public fût-elle licite à l’étranger. Dans son avis préalable l’avocat général, visant expressément votre circulaire, reprend ce principe selon lequel une circulaire, émanation du pouvoir exécutif, ne peut pas dans une démocratie, encourager les fraudes à la loi, quand celle-ci est d’ordre public et la priver de son effectivité sans empiéter sur le pouvoir législatif. « Fraude à la loi », « processus frauduleux » : ces termes employés par la Cour de cassation sont clairs et nous amènent forcément à vous poser la question de l’abrogation immédiate de votre circulaire… [...] …dont il n’est plus besoin de démontrer qu’elle prend appui sur une infraction et qu’elle détourne un principe d’ordre public."

    Le ministre délégué chargé de la famille, Dominique Bertinotti, a répondu à côté de la plaque.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Les nouveaux chiens de garde

    Marine Le Pen attirait dernièrement notre attention sur le film-documentaire intitulé Les nouveaux chiens de garde qui, malgré une diffusion restreinte, mais grâce notamment au réseau des salles indépendantes, dépassa les 200 000 entrées en 2012. Réalisé par Gilbert Balbastre et Yannick Kergoat, Les nouveaux chiens de garde se nourrit très largement de l’ouvrage éponyme à succès de Serge Halimi (paru en 1997 et réactualisé en 2005 ). Un titre faisant lui-même référence au livre de Paul Nizan « Les chiens de garde » (1932), qui explorait (déjà) les collusions entre pouvoir politique, monde des affaires et journalistes.

     Ce tableau est ici dressé par des personnes se réclamant de la gauche  dite antilibérale. Serge Halimi (qui a pris part à l’élaboration de ce film-documentaire) est ainsi membre de l’équipe de rédaction du Monde diplomatique depuis 1992, et occupe depuis mars 2008 le poste de directeur de ce mensuel. Les réalisateurs du film soulignent pour leur part ce qu’ils doivent aussi à une structure comme Acrimed (acronyme d’« Action critique Médias ») qui se situe  clairement dans la mouvance altermondialiste.

      Les critiques et constats élaborés ici, n’en sont pas moins très souvent pertinents. Ils rejoignent, recoupent les analyses et études effectuées à l’autre bout de l’échiquier politique. Nous pensons ainsi aux écrits d’Emmanuel Ratier sur le club Le Siècle.

     Au moins huit membres du gouvernement Ayrault sont passés par le Club Le Siècle qui comme le rappelait M. Ratier,  regroupe « les principaux hommes politiques (de l’UMPS), patrons de journaux et présentateurs de télévision, grands hommes d’affaires et financiers. Ils représentent la quintessence du pouvoir oligarchique français, concentrant entre leurs mains l’essentiel du pouvoir et sans doute près de 90% du PIB français. »

     Dans le film-documentaire qui nous occupe ici est mise en lumière la réalité disséquée par Serge Halimi dans son livre. D’abord l’emprise croissante des grands groupes financiers et industriels sur l’information. Les Bolloré, Bouyues, PPR, Dassault, Rothschild et autre Lagardère détiennent les principales chaines de  télévision et de radio, les principaux magazines et journaux.

     Ensuite,  le développement d’un « journalisme de révérence » d’une «  pensée de marché »,« la prédisposition des journalistes à accompagner les choix économiques et sociaux de la classe dominante », de la caste acquise au mondialisme dirions nous.

     Bref, dans un univers médiatique dans lequel la publicité joue un rôle croissant, la généralisation d’un « univers de connivence », dissimulé derrière la multiplication des chaines et des canaux dits d’informations mais délivrant les mêmes messages formatés…

     Sociologue au CNRS, François Denord souligne dans le film la proximité sociologique des  « milieux journalistiques et politiques »,  le rôle de  « journalistes vedettes »   proches des politiciens  par leur cursus : «  même milieu, même formation des stars de l’info » qui ont fait  « science po ou HEC.

     Rédacteur en chef sur France 3, Michel Naudy note pareillement que si  le système « rejette tout ce qu’il ne peut pas récupérer » – « On ne reste jamais à l’antenne impunément »- c’est aussi parce que « le milieu politique et journalistique est un monde unique, un seul et même monde ». Ils partagent « les mêmes valeurs, le même mode de vie, les mêmes amitiés, fréquentent  les mêmes hôtels passent les vacances dans les mêmes lieux. C’est une famille réellement. »

     Un monde de la finance qui n’a pas investi dans les médias « pour qu’ils nuisent à leurs intérêts ».Au-delà du groupe Bouygues (TF1), Dassault (Le Figaro), Rothschild (Libération), est particulièrement mis en exergue comme exemple de  cette dépendance  des  principaux médias français au pouvoir économique le cas  Arnaud Lagardère.

     Celui-ci possède non seulement  Europe 1, mais de huit chaînes de télévisions, une vingtaine de magazines (Paris-Match, Marie-Claire…), le réseau  de distribution Relay et ses 1000 points de vente…

     Cet intérêt des  groupes industriels à investir et  à  posséder des médias répond à une  double démarche : non seulement  « faire des profits » mais aussi   «  disposer d’un levier politique évident ».

     Or , «  les intérêts des gens qui de fait détiennent ce pays les poussent a soutenir ceux qui défendent leurs intérêts financiers et idéologiques (…). Ces gens changent de cheval comme ils changent de chemise, et l’intérêt c’est qu’il y a des candidats à droite, mais aussi à gauche… » (M. Naudy).

     Le film s’arrête ainsi longuement sur le fameux club Le Siècle, « club privé dont les membres sont regroupés par cooptation », réunissant « le gratin du monde  de la finance, de la politique se et du journalisme », « intellectuels, hauts fonctionnaires… ». « Rien de ce qui se dit à l’intérieur ne doit se répéter à l’extérieur. »

     Pour Fréderic Lordon, économiste directeur de recherche au CNRS, entrer dans ce type de cercle pour un journaliste, un chroniqueur, se traduit « par des pertes de liberté de parole, des pertes de sens critique, des effets de normalisation, d’adaptation , d’ajustement,  d’auto censure ». «  Rapidement  tu sais bien ce que tu peux dire et ce que tu ne  peux plus dire , les questions, que tu as le droit de soulever et celles qu’il faudra mieux taire…».

     Comme le résume François Denord,  être membre du Siècle «c’est avoir montré qu’on est capable de s’intégrer dans la classe dominante française et une fois qu’on en est membre il faut bien respecter au minimum les intérêts de cette classe, ne pas aller contre ses intérêts politiques et  économiques.»

    Les nouveaux chien de garde s’arrête aussi avec bonheur sur « les experts », les  invités récurrents  des chaînes et des stations. Un cercle restreint, tous médias confondus, « ils sont une trentaine », eux aussi très souvent membres du Siècle, à l’instar d’Elie Cohen, d’Alain Minc, de Jacques Attali, de Nicolas Baverez, de Jean-Hervé Lorenzi, de Christian de Boissieu, Michel Godet (qui n’en fait pas partie) …

     Jean Gadrey, professeur émérite d’économie membre d e la commission Stiglitz s’interroge : « Pourquoi les grands médias font ils silence sur les collusions, les liaisons dangereues entre un certain nombre d économistes  que l’on invitent systématiquement et les milieux d’affaires?».

     « Les citoyens les auditeurs les téléspectateur regarderaient tout autrement un brillant économiste universitaire s’ils savaient que cet économiste est  largement rétribué par les banques, les compagnies d’assurance et les sociétés privées comme administrateur c’est à dire au centre de la gestion de ses entreprises. »

     « Leur fonction est de promouvoir la pensée unique économique, le démantèlement de l’Etat social selon les propres termes de Frédéric Lordon. « Ceux qui refusent  de parler dans le cadre de la pensée unique économique sont éjectés. Bienvenue à ceux qui acceptent de grenouiller dans les limites du bac à sable, mais cela fait une pensée singulièrement atrophiée. »

     D’ailleurs aucun de ces pseudos experts (notamment M. Cohen meilleur économiste de France selon M Minc) n’a vu venir la crise systémique qui a frappé la planète en 2008.  A commencer par Alain Minc qui vantait au début de cette  crise des subprimes la capacité du système  à la réguler, balayer d’un revers de la main  « les risques de dérapage » !

     « La crise a pris  à contre-pied tous ces experts qui pendant 20 ans ont expliqué que la déréglementation était le meilleur des systèmes »(Lordon). Pourtant  ce sont toujours les mêmes  qui sont invités sur les plateaux . Ce sont eux qui ont été invités à venir commenter cette crise, squattant la quasi-totalité des émissions. «Constance dans l’erreur constance dans l’indulgence, ils sont inoxydables » (Lordon).

     Cette domination de la pensée unique néo-libérale  est maintenant complète y compris à gauche, au  Monde, sous l’impulsion alors du triumvirat Plenel-Minc-Colombani, comme à Libération sous celle de l’inénarrable Laurent Joffrin (Le Siècle bien sur), qui se sont ralliés aux thèses libre-échangistes et euromondialistes.

     D’autant que la concurrence entre médias ne garantie pas l’indépendance des journalistes et de l’information. Sont cités ici les cas d ‘Alain Duhamel ou de Michel Field (membres du siècle),  ex militant trotskiste que l’on a retrouvé au meeting de l’UMP pour le oui à la constitution européenne en 2005,  « faisant acclamer Arnaud Lagardère,  son employeur sur Europe 1 ».

     Et ce documentaire bien ficelé de conclure : « trente ans de renoncement à légiférer pour garantir des médias plus indépendants.  Trente ans de soutien à l’appropriation par des groupes industriels  et financiers  d’une bonne partie de la presse écrite des radios et des télévisons. Trente ans de renoncement à un service public de l’information indépendant et de qualité,  à faire des médias une question politique  essentielle ».

     Un film qui permet de comprendre implicitement souligne Bruno Gollnisch (n’en déplaisent pour le coup aux auteurs de ce film), les raisons de l’ostracisme, des attitudes dédaigneuses, méprisantes,  de la partialité  de la caste médiatique à l’endroit du Front National  et de son programme politique.  

    http://www.gollnisch.com/2013/10/04/les-nouveaux-chiens-garde-2/