lobby - Page 2144
-
La Chronique d'Eric Zemmour : L'Europe se gave des budgets nationaux
-
Hollande et les chrétiens de Syrie : confusion mentale ou moquerie ?
Sous le titre "Hollande aux côtés des chrétiens syriens. Défunts", un article italien écrit au vitriol, traduit par Benoît-et-moi, s'en prend à François Hollande. extraits :
"Il y a des nouvelles qui laissent sans voix et nous forcent à nous demander si nous rêvons ou s'ils nous prennent pour des imbéciles. Lundi, le président français, François Hollande, a «exprimé sa préoccupation sur le sort des chrétiens d'Orient, notamment en Syrie, et dit la volonté de la France de se tenir à leurs côtés». C'est ce qu'on peut lire dans un communiqué publié par l'Elysée après la rencontre avec le nouveau président de la Conférence épiscopale française, Georges Pontier, archevêque de Marseille.
Des mots qui suscitent la perplexité quand on considère le soutien total et inconditionnel que Hollande a fourni et continue de fournir aux rebelles syriens, en majorité des groupes salafistes djihadistes, qaïdistes, mais aussi des «modérés» (en admettant que l'on puisse être islamiste et modéré) avec quelques petits mouvement d'inspiration laïque mais sans influence et qui de toute façon, ne se sont jamais distingués dans leur inquiétude sur le sort des chrétiens. On peut se demander si le locataire de l'Elysée a eu un moment de confusion mentale lors de la rencontre avec l'archevêque ou s'il a décidé de se moquer de tout le monde. Le plus probable est que ses affirmations sont le résultat de cet opportunisme dialectique qui, de simple instrument, semble être devenu le seul contenu de la politique étrangère, non seulement française, mais de l'ensemble de l'Europe. [...]
Le président socialiste a également souligné l'importance qu'il attache au «dialogue constant entre les autorités publiques et les représentants religieux», mais il lui a probablement échappé que la plupart des civils qui fuient la Syrie et font route vers l'Europe sont des chrétiens, unis aux Coptes d'Egypte et aux chrétiens d'Irak en une diaspora déterminé non pas par la pauvreté et pas tellement par la guerre, mais par la persécution religieuse. Un véritable nettoyage ethnique mené par les milices sunnites dont la France est complice consciente. [...]
À ce rythme, Monsieur le Président, la seule façon que vous aurez de rester aux côtés des chrétiens d'Orient, ce sera d'aller à leurs funérailles."
-
La remise en cause de l’ordre monétaire mondial
Par Jacques Sapir
Le G-20 qui s’est tenu en septembre dernier à Saint-Pétersbourg a été largement dominé par la question de la situation en Syrie. Il est plus que regrettable que l’on n’ait pas retenu, aussi, des avancées significatives dans le domaine de la constitution d’une monnaie internationale de réserve, avancées qui ont été le fait des pays du groupe des BRICS.
Cela fait maintenant plus de vingt ans que l’on spécule sur l’effondrement du Dollar comme monnaie compte ou de transaction et sur son possible remplacement par une autre monnaie. L’Euro, à sa naissance, a porté ces espoirs. Mais, ils ont été sérieusement douchés tant par la crise de l’Euro que par la réalité des transactions internationales. Pourtant, avec la crise financière qui s’est déclenchée en 2007 et qui, des États-Unis à contaminé le monde entier, le rôle du Dollar est revenu sur le devant de la scène.
La contestation du système monétaire international a pris une nouvelle force. Il est vrai qu’elle s’appuie désormais sur l’émergence de nouveaux acteurs, comme la Chine, l’Inde et le Brésil, et sur le retour de la Russie après la dramatique parenthèse des années 1990.
Cette contestation de l’ordre monétaire international est en réalité multiple. Elle est le fait tout autant des acteurs privés, inquiets pour leur patrimoine, que des États. De fait, l’usage des matières premières comme monnaie de réserve est aujourd’hui de plus en plus avéré. Pour clarifier le débat, et établir que l’Euro n’est pas une alternative au Dollar, mais en réalité une béquille de ce dernier, il faut revenir sur plusieurs problèmes.
Les fonctions internationales de la monnaie
Le premier consiste, bien entendu, à comprendre qu’est-ce qui fait l’usage d’une monnaie dans les transactions mais aussi comme réserve de valeur. On constate rapidement que ce ne sont pas les mêmes facteurs qui influent sur ces différents usages.
Pour l’usage comme monnaie de transaction, il faut une monnaie dont la liquidité est parfaite, ou s’en approche le plus possible. Il faut aussi que cette monnaie soit globalement acceptée et, enfin, on aura tendance à n’utiliser qu’une seule monnaie (quelle qu’elle soit) de manière à pouvoir instantanément comparer les divers prix en cette monnaie.
Ce dernier argument est important mais relève en réalité de la « coutume ». La fonction d’unité de compte est en réalité distincte de celle d’instrument de transaction. Mais, sur les marchés mondiaux, il faut que les prix des différents biens et services soient exprimés, autant que faire se peut, de manière homogène si l’on veut être capable d’arbitrer rapidement entre les produits considérés.
Ceci est devenu d’autant plus important que l’usage des marchés financiers s’est répandu et que ces marchés se sont globalisés. Ainsi, du moment que des prix sont exprimés en une monnaie, cette monnaie tend à voir son usage se répandre. De fait, c’est ainsi que le Dollar a supplanté progressivement la Livre Sterling. Ceci renvoie en réalité aux deux premières raisons évoquées.
Il faut donc que la monnaie soit aussi liquide que possible. Cela veut dire qu’elle puisse être empruntée et détenue avec les taux les plus bas. À cet égard, les avantages du Dollar sont évidents. La situation d’importateur net des États-Unis depuis la fin des années 1950 et la politique de la réserve fédérale ont diffusé le Dollar à travers le monde de manière massive.
L’Euro, qui est rattaché à une pseudo-entité (la « zone Euro ») qui est soit exportatrice soit à l’équilibre et qui est soumis à une politique restrictive de la part de la Banque Centrale Européenne n’avait pas l’ombre d’une chance de remplacer le Dollar (USD).
Il faut, enfin, que cette monnaie soit universellement acceptée. Ceci renvoie moins à des facteurs économiques qu’à des facteurs politiques. En détenant ou achetant du Dollar c’est la puissance, économique et surtout militaire, des États-Unis que l’on détient. Mais il faut aussi que cette confiance subsiste ; non pas tant quant à la « valeur » de la monnaie.
Une transaction effectuée en Dollar peut voir son résultat transformé en seulement quelques minutes en une autre monnaie sur les marchés des changes. Il faut que la confiance dans la « puissance » du pays se maintienne. Aujourd’hui, alors que les problèmes tant internes qu’externes s’accumulent pour les États-Unis cette confiance est érodée.
Mais, cela ne profite pas à l’Euro car la « zone Euro » n’existe pas du point de vue d’une acteur extérieur. L’Euro n’est, en réalité, qu’un arrangement technique entre pays dont les politiques restent différentes et parfois divergentes. La crise à propos de la Syrie l’a bien montré qui a vu l’Union Européenne et les pays de la zone Euro incapables de définir une position commune.
La question des réserves de change
Reste maintenant l’usage comme réserve de valeur. Cet usage peut être public et il concerne alors les Banques Centrales et les gouvernements ou il peut être privé. En ce qui concerne l’usage public, les évolutions depuis le milieu des années 1990 sont extrêmement intéressantes.
Dans la période qui précède immédiatement l’introduction de l’Euro comme monnaie scripturale (pour les comptes bancaires et dans les Banques Centrales), soit de 1995 à 1999, la part du Dollar augmente fortement. Elle le fait en partie contre le Deutsch Mark et le Franc Français mais surtout contre le groupe des « autres monnaies », groupe qui inclut le Yen et la Livre Sterling (BP).
En fait, c’est ce groupe qui se réduit le plus durant cette période. Il perd environ 12% dans le total des réserves dans les quatre années qui précèdent l’entrée en opérations de l’Euro (1995-1999), ce qui correspond aux gains du Dollar.
L’introduction de l’Euro ne s’est pas faite en réalité contre le Dollar mais contre les « autres monnaies ». L’introduction de l’Euro à transformé ce qui était un oligopole en un duopole. Par la suite, la part du Dollar va se réduire, et celle de l’Euro augmenter, mais le Dollar conserve une importance plus grande dans les réserves qu’avant la création de l’Euro. Un fait qui gêne beaucoup tous ceux qui présentent l’Euro comme un concurrent du Dollar. À la suite de la crise financière, on constate que le Dollar et l’Euro ont vu leurs parts diminuer, et cette fois-ci au profit des autres monnaies.
Tableau 1
Composition du groupe des « autres monnaies »
Livre Sterling Yen (JYP) Dollar Canadien
(DCAN)Dollar Australien
(DAUS)Franc Suisse Autres Total 2007 4,70% 2,90% 0 0 0,20% 1,80% 9,60% 2008 4,00% 3,10% 0 0 0,10% 2,20% 9,40% 2009 4,30% 2,90% 0 0 0,10% 3,10% 10,40% 2010 3,90% 3,70% 0 0 0,10% 4,40% 12,10% 2011 3,80% 3,60% 0 0 0,10% 5,40% 12,90% 2012 4,00% 4,00% 1,50% 1,50% 0,30% 3,30% 14,60% Source : FMI
Au sein de ce groupe, la part de la Livre est restée stable tandis que le Yen a légèrement augmenté. Ce qui est impressionnant est l’émergence de « nouvelles » monnaies, dont seulement deux sont clairement identifiées (les Dollars canadiens et australiens DCAN et DAUS), mais auxquels on peut ajouter le Dollar de Singapour. Que la double crise du Dollar et de l’Euro profite aux « autres monnaies » indique à la fois que cette crise va durer (car aucune de ces « autres monnaies » ne peut remplacer à court terme le Dollar (USD)) mais aussi qu’elle est profonde et qu’elle marque la désintégration du duopole que nous connaissons actuellement.
Bien entendu, cette situation a des conséquences sur les agents privés, qui eux aussi détiennent des montants plus ou moins importants. Suivant les régions du monde cependant les habitudes de détention sont assez différentes. Ainsi, en Asie, on détiendra beaucoup d’or et d’argent (en lingots mais aussi en objets précieux). En Amérique Latine, la détention de fortune est essentiellement faite en Dollar. Néanmoins, il est clair qu’il y a une désaffection par rapport au Dollar, phénomène qui ne profite nullement à l’Euro mais qui a perturbé profondément les marchés des différentes matières premières.
Une monnaie de réserve internationale ?
Ceci a profondément perturbé le commerce de certains pays émergents. Par ailleurs, les fluctuations erratiques du Dollar et de l’Euro ont eu d’autres conséquences néfastes pour leur commerce. La crise de l’Euro se présente d’ailleurs comme la première phase d’une crise du Dollar car il est clair que le jour où la zone Euro explosera le Dollar se trouvera directement exposé à la spéculation internationale.
Il n’était donc pas surprenant que, depuis 2010, entraînés par la Russie et par la Chine, se soit fait jour un mouvement de contestation de l’ordre monétaire international. Une monnaie de réserve internationale qui ne soit pas liée à l’un des États mais qui soit d’emblée un « bien commun » est quelque chose qui a du sens depuis longtemps.
Pour l’instant, on en était resté aux grandes proclamations d’intention, mais un tel projet n’avait pas connu d’ébauche de réalisation. Certes, à l’échelle régionale, l’idée d’une monnaie commune aux pays de l’ALBA a été défendue par le Venezuela. Mais, ce projet est pour l’heure resté embryonnaire.
Ce qui a changé depuis le mois de juin dernier est que l’on est passé des paroles aux actes. La constitution d’un Fond doté de 100 milliards de dollars par la Chine et la Russie a pour objet de constituer progressivement les conditions d’une émergence d’une nouvelle monnaie.
Cependant, la route sur ce chemin sera longue. Si l’on peut imaginer assez facilement que cette monnaie soit adossée à un panier de matières premières et de biens manufacturés, une idée qui n’est nullement neuve et qui avait été déjà avancée par Keynes en 1944, l’usage de cette monnaie internationale passe par l’émission de dettes qui seront libellées dans cette monnaie.
Or, pour l’instant, il n’en est pas question, ni en Russie ni en Chine. Dès lors, la liquidité de cet instrument ne peut être que réduite et son usage dans les transactions fortement limité. Il faudrait que la Chine et la Russie se décident à utiliser cet instrument pour financer les investissements tant publics que privés. Telle sera la prochaine étape.
Il est néanmoins clair que ce projet à l’avenir pour lui. Le monde a trop longtemps vécu sous la coupe du Dollar. Pourtant, il faudra nécessairement en passer par l’éclatement de la zone Euro comme prémisse de l’effondrement du Dollar.
http://fortune.fdesouche.com/327461-la-remise-en-cause-de-lordre-monetaire-mondial#more-327461
-
Égypte : Le Wall Street Journal souhaite l’émergence d’un Pinochet
On ne pouvait trouver meilleur indice pour confirmer nos soupçons d’un lien éventuel entre la stratégie du choc menée par les USA au Chili via Pinochet et les événements actuels en Égypte.
Comment ? via le Wall Street Journal lui-même. Lequel, en début juillet, affirmait ni plus ni moins qu’il fallait « un Pinochet en Egypte ».
Manière en quelque sorte d’indiquer que les théories des Chicago Boys et de Mielton Frideman pourraient être appliquées à l’heure actuelle en Égypte, dans une stratégie du choc ? … laquelle permettant une meilleure acceptation de nouvelles règles économiques par les populations « choquées ».
En vue – au final – d’ouvrir la voie à un libéralisme accru, et à la privatisation des richesses du sol et sous-sol – voire off-shore – du pays. Et ce, alors même que d’immenses réserves gazières viennent récemment d’être découvertes au large de ses côtes, ressources sur lesquelles Chypre et Israël semblent vouloir afficher leur suprématie, au grand dam, des pays environnants tels que Egypte, Liban, Syrie, Turquie …
En tout état de cause, rappelons que le 4 juillet dernier, le Wall Street Journal affichait en guise d’éditorial – non signé – que « «Les Egyptiens seraient chanceux si leurs nouveaux généraux s’avéraient être de la trempe d’Augusto Pinochet au Chili, qui arriva au pouvoir en plein chaos mais engagea des réformateurs libéraux et instigua une transition démocratique. Si le général Abdel Fattah al-Sisi essaie de restaurer l’ordre de Moubarak, il souffrira au bout du compte du même destin que Morsi.»
Il est vrai qu’à la mort de Pinochet lui-même, en 2006, Forbes s’insurgeait contre la nécrologie du New York Times jugée trop sévère. Regrettant de devoir « vraiment chercher » dans l’article du New York Times « pour trouver un mot sur le fait que Pinochet a sauvé le Chili du chaos économique infligé par son prédécesseur socialiste, Salvador Allende.»
Lequel éditorial rappelait que le général Pinochet avait pris le pouvoir le 11 septembre 1973 lors d’un coup d’Etat sanglant qui a renversé le gouvernement marxiste du président Salvador Allende. Précisant qu’il avait « ensuite mené le pays dans une ère de croissance économique ». Mentionnant tout de même au final que « sous sa présidence plus de 32.000 personnes ont été exécutés ou ont disparu et des milliers d’autres ont été détenues, torturées ou exilées.»
Dans son ouvrage intitulé « La stratégie du choc. La montée d’un capitalisme du désastre », la journaliste canadienne Naomi Klein fournit quant à elle les éléments détaillés d’une enquête édifiante sur le dévoiement du capitalisme depuis plus de trente ans. Naomi Klein remontant tout d’abord aux années 50, période durant lesquelles, un universitaire américain de Chicago, Milton Friedman avait mis au point une doctrine économique reposant sur un capitalisme sans entrave, que l’Etat, les services publics et même la volonté politique ne pourraient freiner.
Cette doctrine ne pouvant néanmoins être mise en œuvre qu’à la « faveur » d’un « choc » émotionnel et brutal, volontaire ou non, frappant les peuples et offrant une voie royale pour l’émergence d’un libéralisme sauvage dans tous les sens du terme.
Milton Friedman devra ainsi attendre 1973 pour voir sa doctrine confrontée avec la réalité économique et politique d’un pays en voie de développement … le Chili. Rappelons que le 11 septembre 1973, le général Augusto Pinochet arrivait au pouvoir dans le pays, à l’issue d’un coup d’Etat militaire. Renversant alors la sociale-démocratie du président élu démocratiquement, Salvador Allende.
Si certes le gouvernement déchu dérangeait quelque peu les intérêts de Washington, le coup d’Etat aura offert l’opportunité à une équipe de jeunes économistes sud-américains formés à l’école de Milton Friedman de s’implanter au plus haut sommet du pays. Lesquels, surnommés les « Chicago Boys » mettaient alors les bouchées double pour appliquer leur nouveau credo néolibéral basé sur la privatisation, la déréglementation et la réduction des dépenses sociales.
Cette recette économique allait toutefois se trouver rapidement indigeste pour la population chilienne, entraînant des dégâts considérables pour l’économie du Chili : inflation des prix de presque 400%, flambée des prix des denrées alimentaires de base, privatisation des entreprises publiques au profit de multinationales …. souvent américaines, sans condition de réinvestissement dans le pays ni obligation d’embaucher de la main-d’oeuvre locale, explosion du chômage, délabrement des services comme la fourniture d’eau potable et d’électricité, mais également médecine et hôpitaux publics …
Le principe de base ? Le chaos économique et social résultant de l’application de la doctrine des « Chicago Boys » n’aurait jamais pu se faire sans le soutien d’un régime dictatorial, ce dernier faisant usage de ses moyens militaires et policiers sa force pour soumettre les citoyens à la nouvelle politique. Les syndicats et les mouvements de gauche étant réprimés férocement, leur opposition au diktat des conseillers économiques d’un nouveau genre leur ayant été fatale.
Milton Friedman nia quant à lui jusqu’au bout ses responsabilités dans la mise en place d’un Etat fasciste. Estimant parallèlement que Pinochet ne fut pas assez dur dans l’application de sa doctrine économique, ce dernier changeant de cap au final, le chaos économique menaçant son propre régime.
Lien permanent Catégories : actualité, économie et finance, géopolitique, international, lobby 0 commentaire -
La charte de la laïcité à l'école : une idée du grand-maître du Grand Orient
Proposition de Jean-Michel Quillardet, chargé d’enseignement de la laïcité à l’université d’Évry-Val d’Essonne, ancien Grand Maître du Grand Orient de France, publiée sur son blog "République, justice, franc maçonnerie", le 5 septembre 2012 dans un article intitulé "Note sur la laïcité dans l'école de la République :
"Concevoir une charte de la laïcité au sein de l’école de la République, à l’image de la charte des services publics, qui pourrait être annexée au règlement intérieur de l’établissement, affichée dans les locaux de l’établissement scolaire et, au début de chaque année, lue et commentée par le professeur des écoles pour les écoles primaires et le professeur principal pour les lycées et collèges."
Discours du Ministre de l'éducation nationale, Vincent Peillon, le 11/12/2012 :
"Si nous voulons faire vivre la laïcité, il faut l’enseigner, et pour l’enseigner, il est nécessaire de la connaître. Or, elle est aujourd’hui trop méconnue. Ainsi, outre mon attachement à la diffusion de la charte de la laïcité dans les services publics, notamment dans les établissements scolaires où elle n’est pas assez présente, je souhaite, conformément à une proposition inspirée et soutenue par Jean-Michel Quillardet, qu’une charte de la laïcité soit rédigée à l’attention des élèves. La demande est forte dans les écoles.. Cette nouvelle charte devra notamment s’attacher, par des définitions simples et courtes, à expliciter les notions de laïcité et de citoyenneté dans un langage compréhensible pour les élèves. Elle sera affichée dans chaque établissement et pourra être jointe au règlement intérieur. A travers la découverte de la laïcité, mon objectif est de rebâtir du commun entre tous les élèves de France. Ce sera mon travail, mon obsession, en tant que Ministre de l'éducation nationale."
A quand la séparation de la maçonnerie et de l'Etat ? (via)
Lien permanent Catégories : actualité, anti-national, France et politique française, lobby 0 commentaire -
Rythmes scolaires, gender à l’école : nos enfants ne sont pas des cobayes !
Communiqué du Printemps Français :
"Rythmes scolaires, gender à l’école : nos enfants ne sont pas des cobayes !
C’est le message affiché cette nuit par le Printemps Français devant les écoles primaires des vingt arrondissements parisiens. Le Printemps Français appelle à résister contre la pénétration de l’idéologie dans les écoles. Vincent Peillon prétend aménager les rythmes scolaires, mais il vise à détruire les rythmes familiaux. Vincent Peillon prétend favoriser la tolérance, mais il veut imposer le gender à l’école. NON, nos enfants ne sont pas de cobayes ! Pas question de nous voir imposer une réforme qui nie les rythmes biologiques des enfants pour en faire des zombies. Pas question de nous voir imposer l’enseignement d’une idéologie qui nie la différence entre garçons et filles, pour créer une société de robots indifférenciés. L’objectif de la réforme Peillon est clair : il s’agit de casser le rythme biologique des enfants pour les épuiser et les rendre malléables à tout endoctrinement, et de les arracher à leur famille en systématisant des activités extra-scolaires encadrées par les syndicalistes de l’Education Nationale. Créer un mouvement de jeunesse obligatoire a toujours été une priorité dans les dictatures. Avec ses changements de rythme, son enseignement de l’idéologie du genre et sa religion laïque à l’école, la réforme Peillon prépare-t-elle le terrain à la « Hollande Jügen » ? Hier, la constitution de la République Française a été mise à l’épreuve d’une tentation dictatoriale : peut-elle interdire une clause de conscience aux officiers d’Etat Civil opposés à la dénaturation du mariage ? Cette question engage notre démocratie. Aujourd’hui, après la circulaire Valls menaçant de prison les maires opposés au mariage unisexe, c’est la réforme Peillon qui s’attaque aux familles. Les apprentis dictateurs avancent leurs pions. Le Printemps Français appelle à leur résister. Tous avec le Printemps Français, pour la Liberté, la Justice et la Vérité ! On ne lâche rien !"
-
C’est le système politique qui est idéologique et pervers
De Hilaire de Crémiers dans Politique Magazine du mois d'octobre :
"La conscience politique des Français peut-elle arriver à maturité ? C’est toute la question. Des politiciens qui vivent de la République, ont tout intérêt à les maintenir dans cet état d’infantilisme qui les empêche de porter sur la politique le regard franc et direct qui s’impose aujourd’hui.
La popularité de François Hollande est au plus bas. Les politologues se penchent gravement sur le cas. Mais il n’est pas besoin d’être grand clerc pour en saisir les raisons. Cet homme n’est pas à sa place ; mais alors pas du tout ! Aucune épaisseur historique, aucune sincérité psychologique, aucune hauteur de vue, aucune droiture de vie, aucun jugement de fond, le type même du politicien tel que la République française l’a toujours façonné et dont la médiocrité est à l’image du système dont il vit. Il a réussi ses concours, dit-on ; oui, en débitant des ritournelles idéologiques qui servent de principes au système. Il a gagné les élections, ajoute-t-on ; oui, mais en utilisant avec ruse toutes les ressources d’un système qui tourne en rond sur lui-même. Sérieusement, ce n’est pas pour ça qu’il est le meilleur. C’est une très fausse idée que le régime actuel impose, selon laquelle le candidat qui gagne, a pour lui, avec le pouvoir qu’il acquiert, l’intelligence, la sagesse, la perspicacité, le courage que ce même pouvoir requiert. L’illusion des Français sur ce point est totale. D’où leur déception récurrente. [...]
Pourquoi donc la France s’enfonce-t-elle dans son déclin ? Question d’hommes, pense-t-on ? L’équipe au pouvoir ne serait qu’un ramassis d’incompétents, d’idéologues, de pervers. [...]
Mais l’erreur serait de croire que c’est cette clique qui seule est mauvaise et que là résiderait la cause de tous nos maux. C’est évidemment ce que veulent faire croire les opposants, ceux qui prétendent prendre ou reprendre la place, le pouvoir, ce pouvoir toujours à conquérir, la maladie française par excellence, pire que chez tous les autres peuples civilisés, et qui donne à notre monde politique français ces mœurs de tribus primitives en luttes intestines perpétuelles. La vraie question qu’il serait judicieux de se poser, serait plutôt la suivante : que peut valoir un système politique qui permet l’accession au gouvernement de tels hurluberlus aussi peu en adéquation avec une conception de la France digne de ce nom ?
[...] Car c’est le système politique qui en France est idéologique et pervers dans son idéologie ; personne n’y échappe, ni les Fillon, ni les Copé, ni les Marine Le Pen, ni aucun des autres. Un « bon », un supposé « bon », peut-il faire le bien dans un tel cadre ? Et peut-il même envisager de parvenir au pouvoir sans donner un gage audit système. [...]
Ce système est tellement outrageant pour le peuple français qu’il exprimera son rejet profond aux prochaines élections municipales et européennes. Ceux qui vivent du système en ont peur mais ils savent aussi que leur système a été jusqu’ici toujours assez fort pour surmonter de telles crises… Jusqu’au jour où, tout à coup, ce seront les institutions mêmes dudit système qui s’effondreront. C’est dès aujourd’hui ce qu’il faut prévoir. En travaillant à la seule et véritable relève."
-
Éducation : ces professeurs tentés par le Front national
« Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au dessus d’eux l’autorité de rien ni de personne, alors c’est là en toute beauté et en toute jeunesse le début de la tyrannie. » (Platon, République, VIII, 562b-563e.)
Un certain « collectif Racine » (le français est, paraît-il, la langue de Racine, mais c’est aussi celle de Céline ou de San-Antonio), composé d’enseignants qui soutiennent Marine Le Pen, me cite volontiers parmi ses centres d’intérêt. Parallèlement, le FN m’emprunte un certain nombre d’arguments dans son programme. Est-ce à dire, comme me l’a demandé jeudi dernier un journaliste de La Croix, que je suis, moi aussi, un gars de la Marine ?
Et si le FN déclarait demain que la Terre tourne autour du Soleil, faudrait-il supposer que Galilée cotise au parti de Jean-Marie ?
Des couplets chevènementistes dans les incantations du FN
Les constats du FN, repris par le « collectif Racine », sont à peu près tous corrects. Et cela chatouille ou gratouille les enseignants qui ont voté Hollande (et quelques autres), navrés de voir Peillon ne rien toucher aux programmes, ni aux méthodes, ni à la mainmise sur l’École des pédagogistes les plus fumeux, recyclés dans les ESPE après avoir sévi dans les IUFM. Navrés aussi de voir des syndicalistes les plus bornés, membres de droit de la future Commission des programmes qui se met aujourd’hui en place afin de réduire encore, si se peut, les savoirs transmis aux élèves (1). Choqués d’apprendre la présence, dans la future Commission des programmes, des spécialistes auto-proclamés les plus fourbus.
Les profs pleurent sur leurs forums. Mais ils sont bien forcés de constater que le FN énonce quelques vérités premières : oui, l’École va mal ; oui, les parents ne sont pas contents ; oui, c’est l’ignorance que l’on enseigne ; oui, la République a mal à l’École, symptôme fatal de son sentiment de perdition ; et oui, il y a des couplets quasi chevénementistes dans certaines incantations du FN, et ce n’est pas tout à fait un hasard (Florian Philippot, vice-président du FN était chevènementiste, NDLR). Pas un hasard non plus si un vrai républicain comme Nicolas Dupont-Aignan tient aujourd’hui un discours quasi identique.
Quand le FN cite Platon
Mais si ce sentiment existe, c’est que la Gauche a abandonné les enseignants en rase campagne, persuadée qu’ils voteront quand même pour elle, en cas de duel Marine / François. Ah oui ? Eh bien s’ils comptent sur un 2002 à l’envers, ils se trompent : combien d’enseignants, malgré les mauvais coups de Chatel, se sont abstenus en 2012…
Que dit le FN (2) ? Que « l’élitisme républicain, qui repose sur une exigence collective et sur l’effort individuel, est le meilleur levier pour assurer l’égalité des chances » : oui. Que « le laxisme scolaire enferme les plus défavorisés sur le plan culturel et social et permet la reproduction héréditaire des élites » – c’est évident, même si les têtes molles du SGEN et du SE-UNSA, si actives rue de Grenelle, croient toujours que les incantations sur le collège unique « toujours pas accompli » et la carte scolaire « à réactiver de manière rigide » suffiront à améliorer une situation dont ils sont pleinement responsables.
Et le Front de citer Platon : « Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au dessus d’eux l’autorité de rien ni de personne, alors c’est là en toute beauté et en toute jeunesse le début de la tyrannie. »
17 % d’élèves en perdition en 6e
Je n’ai pas à prouver que je ne suis pas un pilier du FN, je me suis déjà expliqué sur ce point avec une clarté dont certains pourraient s’inspirer (3). Je suis fondamentalement irrécupérable…
Alors, entendons-nous. Je ne ferai pas un faux procès au FN pour savoir si ce parti (qui désormais porterait plainte dès qu’on le qualifie d’extrême droite) pense ou non ce qu’il écrit. Je ne me fie qu’à ce qui se fait effectivement.
Et que fait le gouvernement socialiste ? Il entérine, sur de nombreux points, ce qui s’est fait sous Sarkozy, à l’Université, par exemple : Fioraso, c’est Pécresse moins l’intellect – lire ici et là. Il se lance dans un projet fumeux d’aménagement des rythmes scolaires sans voir (sans vouloir voir) que ce qui manque aux enfants, aujourd’hui, ce n’est pas une initiation à la bourrée auvergnate ou au chapeau rond des Bretons, ton-ton, mais une vraie maîtrise du français, des maths, de l’histoire, des sciences – bref, une réduction de ce taux aberrant de 17 % (chiffre officiel) d’élèves ne maîtrisant rien, mais alors rien, à l’entrée en sixième. Une demi-journée de plus, oui, mais pour y distiller des savoirs, et non du divertissement démobilisateur.
Le République trahie
Retour au programme du FN. « L’école doit être un sanctuaire, mettant à l’abri des modes et des lubies l’exigence de transmission des savoirs, des connaissances et du goût de l’effort. Les méthodes et l’état d’esprit pédagogistes n’y ont plus leur place. » Que Marine Le Pen cite Jean Zay sans le nommer est tout de même signe de quelque chose – de l’abandon, de la trahison des idéaux républicains par la Droite comme par la Gauche.
Cela étant dit, parler d’UMPS, comme le fait le FN, n’apporte rien si l’on ne condamne pas explicitement le libéralisme, dont les uns et les autres se réclament. Le libéralisme s’accommode fort bien de ce que les imbéciles béats appellent la démocratie, ce qui lui permet d’évacuer la république. Et si le FN est aujourd’hui le seul à adopter un discours républicain, à qui la faute, sinon à ceux qui ont galvaudé les idéaux de 1793 et de 1905 pour faire de la place aux idéologies pédagogiques les plus délétères, au communautarisme, au relativisme des savoirs, noyés dans les « savoirs transversaux » et le « savoir-être” » cette nouvelle tarte à la crème destinée à camoufler les ratés de la transmission ?
L’extrême se nourrit de désespoir
Les enseignants font ce qu’ils peuvent pour faire leur boulot – en faisant le gros dos, comme d’habitude, devant les réformateurs de tout poil et les incitations à modifier leurs pratiques. Mais il s’agit là des enseignants en place : quid de ceux que l’on recrute, et que l’on endoctrine d’autant plus facilement que leurs compétences disciplinaires sont de plus en plus faibles ? Aujourd’hui, les moyennes du CAPES sont relevées par les jurys, comme de vulgaires notes du Bac, pour camoufler le niveau stupéfiant de certains étudiants, particulièrement dans les matières scientifiques. Et cela fait longtemps que l’on se contente de hausser les épaules quand les copies des candidats au concours d’enseignement se révèlent truffées de fautes – ils apprendront plus tard l’accord du participe, n’est-ce pas…
Que le FN surfe tranquillement sur l’actuelle gabegie de l’Éducation nationale, rien d’ahurissant. Que Jean-François Copé, qui a soutenu l’une des pires politiques éducatives jamais lancées en France, ironise sur le chaos né de la réforme des rythmes scolaires, rien d’étonnant non plus : Peillon a donné le bâton pour se faire battre.
Soit le gouvernement change radicalement de politique, soit les enseignants iront voir ailleurs qu’à gauche – ou à droite. L’extrême se nourrit de désespoir – et le ministère aujourd’hui nourrit ce désespoir. Si désormais le FN est le seul à poser les bonnes questions et à avancer des réponses crédibles, « ce n’est pas ma faute.
Jean-Paul Brighelli, Le Point.fr, 4/10/2013
Voir aussi :
Jean-Paul Brighelli, La fabrique du crétin : la mort programmée de l’école,, Édition : Jean-Claude Gawsewitch, 22 août 2005, 221 pages
Notes de l’auteur :
(1) Selon des sources bien informées, le ministre de l’Éducation nationale pourrait nommer au futur Conseil supérieur des programmes (CSP) : Roger-François Gauthier (IGAENR), Denis Paget (prof de lettres, ancien co-secrétaire général du Snes), Agnès Van Zanten (sociologue de l’éducation), Cédric Villani (mathématicien, directeur de l’Institut Henri Poincaré, médaille Fields 2010). On parle aussi de la nomination de Laurence Parisot… Alain Boissinot, ancien recteur de l’académie de Versailles, présidera le Conseil. Vieilles barbes et chevaux de retour. Le seul enseignant dont le nom est cité n’a pas vu un élève depuis des lustres. Bravo à Vincent Peillon.
(2) Je ne poserai pas la question de la sincérité de Marine Le Pen : elle fait de la politique – comme tous les autres, dont on devrait aussi, de temps en temps, interroger la crédibilité, au vu de leurs réalisations dès qu’ils arrivent au pouvoir.
(3) J’y disais en particulier sur le FN « il se pare des plumes du paon en se faisant le chantre de l’école républicaine – jusqu’à ce qu’on s’aperçoive que sous le plumage dont il s’habille, la volaille est déjà plumée, le chèque-éducation en place et le privé confessionnel aux commandes. »
http://www.polemia.com/education-ces-professeurs-tentes-par-le-front-national/ -
Emploi : la préférence étrangère (arch 2009)
La discrimination positive a été inventée aux États-Unis sous prétexte de compenser des injustices passées : en France, elle vise à favoriser l'immigration.
En quarante-huit heures, une violente offensive a été déclenchée contre l'emploi des salariés français et européens. Coup sur coup, un rapport du Haut Conseil à l'intégration, suivi d'une communication en conseil des ministres de la pétroleuse Aubry, ont gravement mis en cause l'égalité des demandeurs d'emploi. Des mesures discriminatoires sont annoncées, visant à restreindre l'accès au travail des Français d'origine européenne, et plus généralement des Européens. Pour la première fois, il ne s'agit plus seulement de pratiques officieuses, mais bien de textes officiels, destinés à entrer en vigueur dès le début 1999.
L'affaire a été astucieusement montée. Le but, avoué, consiste à supprimer toute possibilité de « préférence nationale » dans le choix par l'employeur de ses salariés, et au delà d'instaurer une authentique « préférence étrangère et ethnique ». L'opération a été montée en deux temps, parfaitement articulés. Premier temps, la remise du rapport annuel du Haut Conseil à l'intégration à Jospin. Le dit Conseil affirme en cent six pages qu'il y aurait «une montée» des discriminations à l'embauche des étrangers et des « Français d'origine étrangère », expression signifiant en réalité « titulaires de la carte d'identité nationale d'origine africaine ou asiatique », et ne recouvrant pas les Français d'origine d'autres pays européens.
Manipulations des statistiques
Le rapport n'hésite pas à baser cette thèse très discutable sur des éléments tronqués, et des contrevérités assénées en vérités d'Évangile. Ainsi est-il énoncé sans rire que « placées en situation de concurrence par la crise, les personnes d'origine étrangère souffrent des réflexes de préférence nationale de l'employeur ». En guise de preuve, une «étude» menée sur trois cent soixante grandes entreprises regroupant 1,5 million de salariés permettrait d'établir qu'entre 1979 et 1987, l'emploi «étranger» y aurait été réduit de 41 % alors que les effectifs globaux, dans le même temps, n'auraient diminué que de 12 %. On se sera rarement autant moqué du monde. La « préférence nationale » n'a rien à voir avec cette évolution, qui semble au demeurant avoir été très grossie par les réalisateurs de «l'étude», qui n'ont sans doute pas tenu compte de données allant à l'encontre de leur théorie.
Les grands industriels ont fait venir massivement en France, au début de la Ve République, des immigrés, en pratiquant une « préférence étrangère », reconnue par tous les sociologues et statisticiens. Leur volonté était de privilégier un certain type d'embauche plutôt que d'investir dans de nouvelles machines et de comprimer les salaires des ouvriers français. Tous les syndicats, tous les partis de gauche, en tout état de cause, le proclamaient à l'époque, et ce n'était pas faux. En revanche, la solution proposée par ces syndicats et partis était mauvaise, mais ce n'est pas notre propos. Les changements technologiques, la pression de la concurrence internationale ont diminué les effectifs, d'abord parmi les personnes les moins qualifiés, c'est-à-dire les immigrés. Il n'y a pas une once de « préférence nationale » dans ce phénomène, mais un problème très classique de qualification. Si elles avaient le sens de leurs responsabilités sociales, les directions des entreprises visées devraient exiger du Haut Conseil à l'intégration une rectification. Par ailleurs, il convient de signaler que beaucoup de ces immigrés ont été naturalisés français, ce dont «l'étude» ne paraît pas tenir compte, et qu'ils ne sont pas repartis dans leur pays pour la plupart mais sont toujours en France, soit retraités, soit commerçants, soit employés dans des PME-PMI.
De la même façon, une autre «étude» du rapport se focalise sur le chômage des «jeunes», l'estimant révélateur. S'il y a révélation, elle concerne surtout le caractère peu scientifique d'un rapport tordu. On nous informe donc que « 42 % des 22/29 ans dont les deux parents sont nés en Algérie sont touchés par le chômage contre 11 % pour les Français de souche. A niveau bac ou plus, il est le double de celui des jeunes Français ». Il convient de signaler que ces éléments ont été relevés - comment ? - dans un seul endroit (frontalier) du territoire français, qu'ils n'ont pu être collationnés que par des procédés illégaux et aléatoires (il n'est pas licite de faire des recherches sur l'origine de parents de chômeurs) et que, s'ils s'avéraient exacts, il faudrait les compléter par, entre autres, le taux de criminalité de l'échantillon retenu, donnée indispensable à traiter lorsque l'on s'interroge sur les capacités d'intégration, et sur l'économie parallèle éventuelle d'un tel groupe (travail au noir, existence de trafics, etc, susceptibles d'expliquer une telle singularité).
«L'étude» du Haut Conseil aux méthodes et conclusions pour le moins scabreuses, se basant sur des chiffres sortis de leur contexte, aboutit à des conclusions forcées, destinés à justifier un a priori politique :
- 1) les employeurs exercent une discrimination envers les étrangers et certains Français d'origine étrangère comprendre : non européenne) ;
- 2) c'est intolérable, il faut changer cela «sans délai» (l'expression se trouve dans le rapport). Comment ? En « instaurant un débat public », « en créant les instruments permettant de mieux connaître le phénomène » .
Aubry verrouille
En vingt-quatre heures, la journée séparant la remise du rapport à Jospin de la tenue d'un conseil des ministres, le Haut Conseil à l'intégration obtenait satisfaction totale. Ce qui prouve, soit dit en passant, que la remise du texte n'était qu'un geste formel, les «études» ayant été réalisés d'ordre et pour le compte politique du gouvernement, et très précisément de Martine Aubry, ministre de l'Emploi. Laquelle avait cité des semaines auparavant des passages du rapport, sans indiquer sa source.
Néanmoins, Aubry n'a pas accepté toutes les demandes du Haut Conseil, elle en a reporté une, celle réclamant que « seule une autorité administrative indépendante » remplisse trois missions de sensibilisation de l'opinion » (propagande), «observation» (délation serait peut-être plus approprié comme terme) et « étude des dossiers ». «Indépendante» signifie autonome par rapport au pouvoir en place, et Aubry tient à avoir sous sa coupe la nouvelle institution.
René-Louis DUVAL national Hebdo -
Démagos, menteurs, escrocs intellectuels : la tolérance dans tous ses états
Les députés européens ont observé lundi, à l’ouverture de la séance plénière à Strasbourg, une minute de silence à la mémoire des centaines de migrants illégaux africains (360 selon certaines sources), qui ont trouvé la mort jeudi au large de l’île italienne de Lampedusa. «J’espère que cette minute de silence pourra constituer un tournant dans la politique de l’Union européenne» en matière d’immigration (…). Dans le silence de cet hémicycle, on entend des cris d’enfants, on voit leurs parents se noyer » a déclaré toute honte bue le président socialiste du Parlement, Martin Schulz, fustigeant les Etats européens qui «parlent de chiffres et se demandent combien va coûter» l’accueil des immigrés.
«Nous, citoyens de l’UE, nous sommes riches par rapport à ces gens qui veulent atteindre notre sol et y trouver de l’aide», a ajouté Martin Schulz, estimant que «cette richesse devrait être pour nous une obligation de protéger ces personnes ». Les dizaines de millions de pauvres vivant dans les pays de l’UE apprécieront.
Ce discours irresponsable et démagogique constate Bruno Gollnisch, démontre l’incapacité des donneurs de leçons de la technocratie européiste à comprendre que c’est leur laxisme dramatique et les appels coupables à la tolérance qui sont directement responsables de ce type de drame épouvantable en encourageant au départ des millions d’immigrés…
C’est également au nom de la défense des valeurs des droits de l’homme et de la tolérance que Manuel Valls était hier à Forbach. Non pas tant pour annoncer officiellement la création d’une nouvelle zone de sécurité prioritaire (ZSP) que dans le cadre d’une tournée anti FN avouée par son entourage mais dont il se défend en pleine séance de rétropédalage. Tournée électoraliste organisée avec l’argent des contribuables comme l’a souligné le candidat du FN dans cette ville, Florian Philippot.
C’est encore au nom de la défense des valeurs des droits de l’homme et de la tolérance que mardi l’un des porte-parole des députés socialistes, Thierry Mandon , a affirmé que le FN est «un parti national fasciste ». Il en veut pour preuve proprement délirante le discours de clôture de Marine Le Pen lors de l’université d’été du FN !!!
C’est toujours certainement au nom de la défense des valeurs des droits de l’homme et de la tolérance que l’ex corédacteur du premier programme du FN, Gérard Longuet, sénateur UMP de la Meuse, s’est inquiété hier sur France 3 de ce que le FN est « un parti de ruptures, un parti d’extrémismes, en particulier sur l’euro et la construction européenne ». Il s’est donc félicité que le PS, le PC et les Verts appellent à voter UMP pour faire barrage au FN dans le canton de Brignoles (Var).
C’est aussi sans aucun doute au nom des valeurs de tolérance et de la lutte contre les discriminations que la ville de Paris a obtenu d’être l’hôte de la Xe édition des Gay Games par la Fédération internationale des jeux internationaux homosexuels. Les Gay Games ont été créés en 1982 à San Francisco par le décathlonien américain Tom Waddell.
Le ministre des de Sports, Valérie Fourneyron, le très controversé milliardaire rose Pierre Bergé (président d’honneur des Gay Games), le président de l’exécutif francilien Jean-Paul Huchon , les sœurs jumelles Nathalie Kosciusko-Morizet et Anne Hidalgo (UMPS) ont salué cette nouvelle par des tweets enthousiastes…
La municipalité dirigée par Bertrand Delanoë s’est félicitée de cette attribution qui « contribue à faire de Paris une ville toujours plus ouverte (sic), respectant ainsi la tradition d’une ville aux valeurs humanistes, universelles, de partage et de liberté ». Dans les faits, difficile d’y voir autre chose que la matérialisation de la drague lourde envers les catégories les plus extrémistes du lobby homosexualiste, afin de satisfaire les petits marquis communautaristes, les militants LGBT du ghetto rose du Marais.
Les « Gay Games sont une manifestation sportive et culturelle organisée par et pour les athlètes, artistes, musiciens LGBT, lesbiennes, gaies, bi et transexuels (…). Toute personne peut participer quel que soit sa capacité, son âge, son orientation sexuelle, son sexe, sa nationalité, ses croyances religieuses et politiques, ses origines ethniques et sa séropositivité ou non », écrivait le groupe EELV en septembre 2012.
C’était à l’occasion du vœu énoncé par le Conseil de Paris qui demandait que l’exécutif soutienne la candidature de la ville à l’accueil des Gay Games…dans la négation la plus totale de l’esprit olympique et de ses valeurs, notait alors Bruno Gollnisch. Lequel relève encore que cette opération de propagande sera financée à hauteur de cinq millions d’euros par les impôts des contribuables parisiens…
Un avis partagé notamment par le journaliste et fondateur de Reporters sans frontières Robert Ménard qui a souligné hier que nous sommes là en pleine « dérive communautaire ».
Dérives, mensonges, tropismes communautaristes qui sont aussi consubstantiels aux menées du lobby dit antiraciste qui lui aussi se drape dans les plis de l’indépassable tolérance.
Certes, les Français ne sont pas dupes. Selon le sondage OpinionWay commandé par la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) et rendu public en fin de semaine, ils sont 70% à estimer que les organisations luttant contre le racisme se révèlent inefficaces. 74% des sondés disent « mal les connaître », 86% se désintéressent du rôle de « SOS Racisme » et des autres officines du même acabit.
Pour autant le racisme est considéré comme un « danger » pour 74% des Français, 59% jugent qu’il a plutôt augmenté au cours des 30 dernières années. Une réalité indéniable au vu du quotidien de nombre de nos compatriotes confrontés à l’explosion du racisme anti-français, anti-de souche.
Interrogé par Le Nouvel Observateur, l’inénarrable Alain Jakubowicz, président de la Licra, le confesse mêlant comme à son habitude le vrai et le faux avec son culot légendaire : «Les associations ont commis des erreurs, en restant bloquées sur la grille de lecture des années 80, où le racisme était substantiellement blanc, d’extrême droite et souvent chrétien (…) ». « Désormais, les racistes et les antisémites ont changé sur le fond (nouvel antisémitisme né dans les quartiers) et la forme (propagation des messages sur internet). Les associations souffrent également de la crise du militantisme, et du repli de la société sur elle-même. »
Ce racisme anti-blanc n’est pourtant pas « curieusement » évoqué comme tel dans cette enquête qui pointe encore le fait qu’il serait désormais plus difficile d’être musulman (61%) ou d’origine maghrébine (56%) qu’il y a trente ans. En revanche, elle juge plus facile d’être Noir aujourd’hui (61%), juif (70%) ou d’origine asiatique (79%).
Le président de la Licra prend acte de cette désaffection des Français vis-à-vis des officines antiracistes… si tant est qu’elles aient été populaires un jour au-delà du petit microcosme parisien cher au cœur des amis de Pierre Bergé ou de Julien Dray.
« Nos concitoyens nous envoient un grand coup de pied dans les fesses », commente Alain Jakubowicz. « Dans les années 80, on était un peu les rois des dîners en ville (sic) . Aujourd’hui, il y a un mythe d’associations liberticides, déconnectées des réalités qui pompent l’argent de la société. »
Un mythe qui ne lui en déplaise, n’en est pas vraiment un, contrairement à ceux auxquels lui et ses semblables se cramponnent pour exercer leur chantage mortifère à la tolérance sur les Français.
http://www.gollnisch.com/2013/10/09/demagos-menteurs-escrocs-intellectuels-tolerance-ses-etats/