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lobby - Page 2182

  • Frigide Barjot vs La Manif pour Tous

    Suite aux attaques à répétition de Frigide Barjot à l'encontre de LMPT et à ses tentatives de créer la zizanie, et suite à une tentative de conciliation hier soir qui a échoué, LMPT communique :

    "Frigide Barjot avait annoncé en direct à la télévision, le 26 mai dernier, que « La Manif Pour Tous a fait son temps », au moment même où des centaines de milliers de personnes manifestaient pour dire NON à la loi Taubira. Elle ne s’est pas rendue, par ailleurs, aux invitations ultérieures de La Manif Pour Tous (Conseil d’administration et Assemblée générale de l’association, proposition de rencontre informelle « au vert » au cours de la 2e quinzaine d’août). Une discussion a simplement eu lieu ce jeudi 5 septembre, dans un climat de confiance et de franchise.

    Nous constatons que des points de convergences importants existent entre La Manif Pour Tous et L’Avenir Pour Tous (mouvement fondé par Frigide Barjot fin mai 2013), en particulier le refus de l’ouverture de la PMA aux couples de même sexe et de la légalisation des mères porteuses.

    Nous constatons également des points de divergences significatifs dans les nouvelles prises de position publiques et médiatiques de Frigide Barjot. Outre sa volonté répétée de promouvoir une union civile pour les couples de même sexe – pourtant écartée lors du débat parlementaire et qui n’est pas d’actualité compte tenu de l’absence de tout dialogue et du mépris affiché par le gouvernement –, elle se disait favorable à l’adoption simple et déterminée à garantir les droits pour les couples de personnes de même sexe à l’éducation des enfants ou « homo-éducation. » Ces interventions marquent ainsi une rupture avec le positionnement de La Manif Pour Tous depuis son lancement il y a près d’un an.

    La Manif Pour Tous regrette par ailleurs les critiques injustifiées dont elle a été la cible de la part de Frigide Barjot au cours de l’été, dans la presse ou sur les réseaux sociaux. La Manif Pour Tous précise notamment que son ancienne porte-parole, Frigide Barjot, n’a jamais été « virée », contrairement à ce qu’elle a pu affirmer, mais qu’elle a librement décidé de poursuivre son action en dehors de La Manif Pour Tous et ce, dès le 26 mai. La Manif Pour Tous regrette d’ailleurs aussi les critiques de Frigide Barjot sur le mouvement des Veilleurs auquel La Manif Pour Tous renouvelle toute sa sympathie et son soutien.

    La Manif Pour Tous, qui n’a pas changé dans ses objectifs et messages depuis sa création, continue et continuera à se mobiliser contre la loi Taubira, dont elle demande toujours l’abrogation, contre son fondement qu’est le concept du genre, contre ses conséquences logiques - l’ouverture de la PMA aux couples de même sexe, la légalisation des mères porteuses - et contre l’absence de reconnaissance de l’objection de conscience pour les officiers d’état civil forcés de célébrer des mariages Taubira.

    La Manif Pour Tous rappelle que le mariage ne peut être conclu qu’entre un homme et une femme. Elle réaffirme, en rappelant qu’elle condamne toute forme d’homophobie, qu’un enfant ne peut qu’être reconnu issu d’un homme et d’une femme et que, dans la mesure du possible, il a le droit d’être élevé par un père et une mère (Convention internationale des droits de l’enfant). Il ne peut être délibérément privé de père ou de mère, de racines familiales, ni d’altérité sexuelle dans son éducation.

    La Manif Pour Tous est profondément reconnaissante à Frigide Barjot pour l’immense travail qu’elle a réalisé et le rôle qu’elle a joué pour contribuer à l’émergence d’un grand mouvement, aux côtés des autres initiateurs, porte-parole, volontaires et sympathisants de La Manif Pour Tous. Unis dans leur diversité, ils poursuivent tous ensemble leur action commune au service de l’homme, de la femme, de l’enfant, de la famille et du bien commun.

    Au regard des points de convergences importants qui existent, nous proposerons volontiers à Frigide Barjot de s’associer aux événements de mobilisation que La Manif Pour Tous organisera dans le futur contre les projets contraires au bien commun tels que, par exemple, celui de l’ouverture de la PMA aux couples de même sexe."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Non, Robespierre n’était pas un aimable tendron !

    Malgré son passé de collaborateur à L’Humanité, j’aime beaucoup monsieur Cardoze. Sa plume est alerte, vivace, parfois primesautière mais toujours bien guidée par un français de bonne souche aquitaine. C’est aussi un historien érudit (ils ne le sont pas tous), et je lui ai largement pardonné une erreur de jeunesse après la lecture de son livre sur Jeanne d’Arc...

    ...où il nous livre un beau poème de Christine de Pisan, écrit du vivant de Jeanne.

    En revanche, et après avoir grandement apprécié son évocation d’Olympe de Gouges dans sa dernière livraison « Ça se bouscule au portillon du Panthéon », j’ai sursauté en lisant ce qu’il dit de Robespierre. Je le cite : « Ce pauvre Robespierre mérite mieux, par exemple, que la haine commode dont il fait l’objet souvent (c’est plus commode de lui mettre tout sur le dos et d’en faire le précurseur de Staline. Quelle blague ! [...]). »

    Paul Véglio - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net

  • Quelle hypocrisie ! par Alain de CHARENTE

    La communauté internationale s'est émue d'apprendre que dans le conflit qui oppose pro et anti Assad, des armes chimiques ont été utilisées contre une population innocente et désarmée puisque bien entendu il a été décidé d'office que le responsable de ce massacre était forcément le dirigeant Syrien.
    Avec pour « preuve » des images largement diffusées et présentées comme étant irréfutables pour accuser le pouvoir en place, mais qui ne convaincront cependant que les plus naïfs, car insuffisantes pour attribuer sans risque d'erreur une quelconque responsabilité, certains ayant bien compris que la guerre par l'image, même fabriquée de toute pièce, peut être autrement plus efficace que des échanges de tir pour convaincre les plus crédules, ceux qui ne demandent qu'à se laisser berner par la propagande.....
    La France par la voix de son chef des armées, notre « Rambo » national a donc décidé de « punir » le responsable de cette attaque chimique en engageant notre pays dans une guerre de représailles pour sanctionner cet acte « inqualifiable » que la France et les États-Unis ont défini comme étant une « ligne rouge » qui aura été franchie par le président Syrien, acte répréhensible qui ne peut rester sans réponse.....
    Devant cette attitude va-t-en-guerre précipitée, basée sur des éléments dont il est possible de mettre en doute l'objectivité, deux questions se posent qui d'ailleurs n'ont pas été abordées par les médias complices qui ont déjà désigné et condamné l'agresseur :
    1)  Dans le groupe « d'experts » dépêchés par l'ONU pour établir la responsabilité de l'utilisation d'armes chimiques, y avait-il des Chinois, des Russes, des Iraniens..., bref, les alliés de la Syrie de Bachar !...
    2)  Si il devait être formellement prouvé que c'est finalement l'opposition au régime qui a utilisé ces armes, le président Français aurait-il eu la même réaction émotionnelle et larmoyante et aurait-il décidé de bombarder les positions tenues par les rebelles afin de les « punir »......., la réponse est bien entendu NON puisque à l'évidence, il faut que le coupable soit obligatoirement Bachar-El-Assad qui est le méchant loup, les opposants au régime étant de paisibles agneaux en route vers l'abattoir…..
    Mais, pour en revenir à l'utilisation de ces armes dites « chimiques », il faut en déduire que pour supprimer son adversaire en respectant une bienséance de bon aloi, admise et autorisée, il est possible de le cribler de balles de kalachnikov, de le déchiqueter à l'aide de roquettes, de le carboniser au lance-flammes, de l'égorger à l'arme blanche, de le démembrer, de l'éviscérer, de le pendre, de l'écarteler, de le découper en rondelles..., mais surtout pas de l'éliminer via un gaz neurotoxique car ça, c'est formellement prohibé et la preuve d'un manque d'élégance caractérisé car non reconnu dans l'art de la guerre telle qu'elle est conçue dans les salons feutrés des cabinets ministériels... Il y a donc là une incontestable hypocrisie qui ne semble pas chagriner outre mesure ceux qui s'en  rendent complices…..
    C'est vraiment prendre les gens du pays France pour des imbéciles que de laisser croire que l'utilisation d'armes chimiques serait le seul motif de notre implication dans cette guerre, alors que ce conflit ne nous concerne en rien, qu'il s'agit d'un pays souverain, indépendant, qu'il doit être assez grand pour régler seul ses problèmes de cohabitation, et que, au pire, si engagement d'une force armée il devait y avoir, ce devrait être exclusivement dans le cadre d'une résolution du conseil de sécurité de l'ONU, chaque État membre étant dûment mandaté sur la base d'un consensus ultra majoritaire, ce qui est loin d'être le cas…..
    Que les États-Unis souhaitent s'accoquiner avec les opposants au pouvoir en place est bien sûr compréhensible car un engagement militaire en Syrie servira d'écran de fumée et d'alibi pour dissimuler le véritable objectif des Américains qui est de bombarder l'Iran, ce qui deviendra possible et légitimé lorsque Téhéran en réponse aux frappes occidentales sur Damas prendra parti et soutiendra militairement Bachar El Assad, mais par contre, la position de la France reste incompréhensible et irraisonnée car nous le savons, notre pays a choisi une fois de plus de se ranger du côté de la rébellion au système en place, malgré que l'on sache pertinemment que si le président Syrien doit être éliminé, ce sont les religieux musulmans fondamentalistes, intégristes, radicaux, hostiles à l'Occident qui prendront la direction du pays pour le ramener vers le moyen-âge et créer toutes les conditions pour qu'une guerre civile, ethnique et religieuse s'installe durablement dans toute cette région et s'étende comme une tache d'huile aux pays voisins avec le risque quasi-certain d'un embrasement généralisé même au-delà du proche et moyen orient…..
    Il est ahurissant de constater que malgré des précédents pourtant récents qui auraient dû amener à une plus grande réflexion et surtout beaucoup moins de précipitation, avec le résultat calamiteux et même catastrophique du bilan des « Printemps Arabes » qui ont fait long feu, nos dirigeants, qu'il s'agisse de l'actuel ou de celui qui l'a précédé, persistent et signent pour éradiquer toute présence laïque et moderne dans cette région au profit de régimes intégristes, obscurantistes, pires encore que ceux qu'ils ont évincés.....
    http://www.francepresseinfos.com/2013/09/quelle-hypocrisie-par-alain-de-charente.html#more

  • Les points faibles d'une intervention en Syrie

    Du sénateur Bruno Retailleau :

    "« Terribles sont les points faibles de la force » écrivait le poète polonais Stanislaw Jerzy Lec. Des mots qui sonnent comme un avertissement alors que la France, presque deux ans après la fin de l’opération militaire en Lybie, est de nouveau confrontée à la question du  recours à la force dans cet « Orient compliqué » que nous aimons autant qu’il nous inquiète.

    Des points faibles, l’usage de la force en Syrie n’en manque pas.

    Le premier, et non des moindres, c’est le droit. Parce que la preuve est la condition préalable à toute sanction, rien ne doit être décidé avant les conclusions des inspecteurs de l’ONU. Après la désastreuse aventure irakienne, ce principe de présomption est un principe de précaution : on ne déclenche pas une opération sans certitude absolue. S’il est avéré que le gouvernement syrien a délibérément utilisé l’arme chimique contre son peuple – ce qui n’a rien d’impossible au regard de la nature et des agissements du régime sanguinaire de Damas – la communauté internationale doit naturellement réagir, mais dans le cadre de l’ONU. Car c’est ce cadre que nous avons choisi pour assurer ou restaurer, y compris par la force, la sécurité des peuples et la paix du monde. C’est également dans ce cadre que les solutions politiques doivent être trouvées, dans un dialogue constant avec les puissances aux intérêts parfois différents des nôtres. Avons-nous épuisé toutes les voies de la diplomatie avec la Russie ? La question est d’autant plus légitime que la réunion du G20 à Saint Pétersbourg, est une véritable opportunité pour enrayer la crise syrienne avec le concourt du Kremlin. Parce que la Russie est un acteur incontournable sur le dossier syrien, le Gouvernement Français doit donner toutes ses chances à la négociation plutôt qu’à l’intervention.

    Le second point faible d’un usage de la force en Syrie, c’est l’efficacité. En 1998, Bill Clinton avait fait tirer des missiles de croisière sur des cibles en Afghanistan et au Soudan pour affaiblir les groupes terroristes islamistes, puis en Irak suite au refus de Saddam Hussein de se conformer  aux résolutions de l’ONU sur le programme d’armement irakien. Ces opérations n’ont rien empêché : ni le développement d’Al Qaeda en Afghanistan et au Soudan, ni le déclenchement de la troisième guerre du Golfe quelques années plus tard, avec les résultats que nous connaissons. La vérité, c’est qu’ajouter des armes aux armes ne constitue pas, en soi, une solution efficace et pérenne. Pire, le recours à la force armée peut être contre-productif, en radicalisant les opinions et en alimentant le discours de tous ceux qui espèrent un « choc de civilisations ».[lire la suite]"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Le Bon, Maurras et notre impayable éducation républicaine

    Il faut en finir avec la plus sournoise
    mais la plus odieuse oppression
    intellectuelle qui ait pesé sur un pays.

    Charles Maurras

    Quand un personnage l’exaspérait, Bernanos disait qu’il était impayable (par exemple « l’impayable tzigane » pour Esterhazy). Je trouve que le terme convient très bien à notre éducation nationale soviétiforme (mais au moins l’Armée Rouge était respectée !) qui est à la fois impayable par ses résultats et impayable par le prix de revient de ses services : premier budget de l’Etat pour 30 % de chômeurs chez les jeunes et 80 % d’exilés chez les élites jeunes diplômées ! Tout le monde ne sait pas jouer aux cartes comme le fils Fabius pour s’acheter un loft à sept millions !

    Consolons-nous : les merveilleux résultats de notre éducation républicaine, avec son chômage de masse, son inefficacité cyclique et sa prodigieuse propagande humanistique, ont toujours inspiré les bons esprits depuis les lois Ferry. Naguère puissance prestigieuse et mimétique, avec il est vrai une vocation (comme disaient Nietzsche ou Bainville) surtout aristocratique, la France est devenue une puissance de second ordre au milieu du siècle passé avant de sombrer dans le ridicule de nos jours.

    Je trouve ces bonnes affirmations dans la "Psychologie de l’Education" de notre cher et catastrophé Gustave Le Bon, auteur qui d’ailleurs était devenu la référence du président Théodore Roosevelt :

    « On trouverait en France des milliers de personnes capables de reconnaître l’état lamentable de notre enseignement, mais je doute qu’il en existe dix aptes à formuler un projet utile de réformes universitaires. »

    Le Bon a une bonne et rassurante vision des choses puisqu’il sait que la France républicaine est et restera incurable :

    « Il faut donc se résigner à subir l’Université. Elle restera une grande fabrique d’inutiles, de déclassés et de révoltés jusqu’au jour, probablement fort lointain, où le public suffisamment éclairé et comprenant tous les ravages qu’elle exerce et la décadence dont elle est cause, s’en détournera définitivement ou la brisera sans pitié. »

    Comme disaient les bons vieux Shadocks de mon enfance en 1972, quand il n’y a pas de solution, c’est qu’il n’y a pas de problème !

    A l’époque déjà de son livre, publié avec les années 1890, l’Allemagne fait l’admiration de tous les bons esprits par son éducation professionnelle, sa maîtrise de la civilisation industrielle et son faible chômage des jeunes. En voici les raisons :

    « En Allemagne, nous l’avons dit, il y a des établissements spéciaux pour chaque genre d’enseignement, gymnases, réal-gymnases, écoles réales, écoles techniques ; rien n’est mêlé et chaque genre d’enseignement a ses sanctions et débouchés propres ; c’est là le secret du succès des Allemands. En France, au contraire, on veut ouvrir toutes les carrières à tous, en dépit des différences d’instruction et d’éducation, par conséquent de capacité générale. »

    Voilà pour l’aspect technique. Mais il y a aussi l’aspect politique. On peut ici citer Maurras et son beau texte de 1926, "l’Ecole laïque contre la France" (laïcité, que de bêtises on commet en ton nom !). Maurras présente ainsi sa philosophie :

    « Mais l’école laïque a supprimé le catéchisme. Elle l’a remplacé. Elle a substitué au catéchisme le manuel de morale laïque. Elle a substitué à la morale catholique ce stoïcisme germanique de Rousseau et de Kant, qu’il est bien permis d’appeler le dégoût solide et durable de toute raison, l’écoeurement fondamental de toute intelligence claire et de tout esprit bien constitué, le haut-le-coeur essentiel du simple bon sens. »

    Comme s’il annonçait Chevènement et son sauvageon, Maurras décrit les effets de notre belle éducation sur les esprits et les manières :

    « Au total, une fois sur dix, éducation pervertie, neuf fois sur dix, néant d’éducation, d’où il résulte que le "petit sauvage" demeure inéduqué et qu’il se produit un formidable développement de criminalité dans l’enfance et dans la jeunesse. De là, un prodigieux abêtissement. »

    Maurras, qui passe pour un homme d’ordre est surtout un défenseur de la liberté traditionnelle des anciens régimes, quand les CRS ne tapaient pas sur les mères de famille. Cela le rend éternellement moderne.

    « Tout le régime d’enseignement désigné sous le nom de laïcité représente un système complet d’embrigadement et de domestication des intelligences et des consciences populaires. Hors du peuple, dans les classes aisées, moyennes et supérieures, il y a des voies ouvertes toutes grandes pour échapper à cette trituration administrative des cervelles et des coeurs selon le procédé de Rousseau et de Kant qu’imposa la bande des huguenots sectaires et des kantistes bismarckiens qui entouraient Jules Ferry vers 1880 ! »

    Comme s’il avait vu un de nos beaux ministres se pointer inspiré en tablier maçonnique, Maurras décrit très bien l’arrière-cour idéologique de la cour d’école inefficace et anarchique :

    « Ce régime, cet Etat, est un régime de théocratie ou de sacristie, tous les mots d’ordre secret y sont d’ordre religieux et une dogmatique implicite y est imposée à ses adhérents de coeur et d’esprit, à ceux, qui ont véritablement reçu l’initiation aux derniers mystères, ou qui doivent voir, comme ils disent, la lumière du trente-troisième appartement. »

    Le gauchisme, comme on ne dit pas encore, est déjà caricatural dans notre éducation ; et notre auteur de rappeler très bien les faits suivants et de poser la grande question :

    « Si, comme on le prétend, sur 150 000 instituteurs publics, il y en a 15 000 de communistes, n’ayant de patrie qu’à Moscou, c’est tout d’abord un grand malheur dont il faut demander compte au mode de formation de ces fonctionnaires publics. Comment s’y est-on pris pour qu’une élite populaire chargée d’enseigner au peuple l’Etat et la Nation, se soit ainsi tournée contre l’Etat et contre la Nation ? »

    Comme tout honnête homme qui se respecte, Maurras défend les contribuables, associés ou pas. Car pourquoi accepter de financer une telle gabegie ?

    « Mais ces ennemis de la communauté n’auraient pas été fabriqués au nom de l’Etat, organe central de la communauté : les contribuables qui n’aiment pas l’anarchie n’y auraient pas été de leur poche. »

    Maurras fait déjà un bilan qui n’est pas rassurant. Mais Bis repetita placent.

    « Et cette école a donné les affreux résultats dont témoignent : 1° l’état d’esprit d’une forte minorité d’instituteurs socialistes et communistes ; 2° le développement de la criminalité ; 3° la baisse de la natalité et tous les fléaux publics dont ce pauvre Hervé tient le registre plaintif après les avoir aggravés, jadis et naguère, tant qu’il a pu. »

    Comme on sait la baisse de la natalité a été brillamment compensée, et par qui de droit, à Issy (les Moulineaux) ou ailleurs ! Enfin Maurras, comme Cochin, rappelle l’essentiel : la démocratie moderne est une couverture, un prétexte pour quelques-uns, pour notre élite hostile qui s’est arrogée le droit de refaire l’humanité à son goût (ou à son dégoût) :

    « Mais on pourrait négliger ce fait, d’ailleurs patent, que cette école est une très mauvaise école. Du point de vue de la justice, il suffit pour condamner cette école que, enseignant la doctrine de quelques-uns, elle soit payée par tous et obligatoire pour tous, en particulier pour ceux qui n’ont aucun moyen de se défendre contre ses inventions, ses conjectures, ses frénésies et ses fanatismes. »

    Et le reste est littérature.

    On peut lire tout Maurras ou presque sur le site exceptionnel <maurras.net>, très bien réalisé par des fidèles de l’immortel maître de Martigues...

    Et l’on peut lire du Gustave Le Bon sur l’excellent - et très ouvert politiquement - site universitaire québécois <uqac.uquebec.ca>.

    Et n’oublions sur <youtube.com> les non moins immortels Shadocks !

    Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info/?p=1493#suite

  • Les Syriens vivent sous la terreur des « rebelles » ! Manuel Ochsenreiter, reporter

    Manuel Ochsenreiter est reporter et rédacteur en chef du mensuel « Zuerst ! » (« D’abord ! ») qui se définit comme « le magazine des intérêts allemands ». On pourrait classer ce journal quelque part entre « Minute », « Valeurs actuelles » et « Éléments ». Il a effectué cette année plusieurs reportages en Syrie (à gauche sur la photo en Une). Revenant de Damas quelques jours avant les accusations d’attaque chimique par le régime de Bachar El-Assad, il nous livre un témoignage particulièrement intéressant. Et Manuel Ochsenreiter n’a manifestement pas vu les mêmes choses que nos nombreux confrères qui savent tout… sans y avoir mis un pied.

    Minute : Vous étiez encore il y a quelques semaines à Damas. Que pouvez-vous nous dire de l’ambiance générale ? Comment la population vit-elle le conflit ?

    Manuel Ochsenreiter : La situation générale paraît assez stable, en tout cas bien plus stable que ce que la plupart de nos médias rapportent. Les habitants de Damas vivent leurs vies et continuent d’aller travailler par exemple. Mais ils font tout cela sous la menace permanente des violences, des crimes et de la guerre.

    A Damas, vous pouvez en tendre les bruits de la guerre au loin. Il y a des affrontements dans plusieurs banlieues de la capitale syrienne. Parfois un obus de mortier tombe quelque part dans la ville, en général dans un quartier chrétien ou un secteur où vivent des Alaouites. Les « rebelles » s’efforcent de maintenir ces zones sous le feu des bombes. Dans la nuit, on peut parfois entendre des accrochages ou des tirs de mitrailleuse. Ce la arrive surtout lorsqu’ils tentent d’entrer dans la ville et attaquent des check-points de l’armée syrienne.

    Mais à Damas ce qui semble encore plus dramatique que la guerre elle-même, ce sont ses effets collatéraux, avec le développement de la criminalité et en particulier des enlèvements. Les bandes locales de criminels profitent de la guerre dans le pays pour kidnapper des gens. Ils « revendent » ensuite leurs victimes aux groupes rebelles qui essaient d’en tirer profit auprès des proches. Parfois les personnes kidnappées sont relâchées… et parfois elles disparaissent.

    Les habitants de Damas sont terrorisés par cette situation. Quasiment tous mes amis ou collègues syriens ont au moins une histoire d’enlèvement dans leur famille ou leur entourage. J’ai eu l’occasion de parler avec un homme qui avait été enlevé par des terroristes et son histoire était déchirante. Il a passé plus de trois semaines entre les mains d’un groupe criminel islamiste se con sidérant comme « l’opposition armée » au pouvoir. Les fameux amis de l’Occident l’avaient kidnappé uniquement pour obtenir une rançon, sans aucun autre motif politique. Il y a des régions de Syrie où cette situation est encore pire, mais là-dessus vous n’entendrez pas de protestations chez les politiciens occidentaux.

    « L’Armée syrienne libre n’existe pas ! » : Que voulez-vous dire ?

    Les habitants d’Alep souffrent du siège imposé par la prétendue « opposition ». Les terroristes ont établi un « blocus de la faim » autour de la ville et ce sont deux millions de civils qui souffrent sous leur joug. Les habitants qui essaient de fuir se font tirer dessus, des bus sont attaqués et – là aussi – des gens sont enlevés. La route pour sortir d’Alep est devenue une véritable route pour l’enfer. Dans la ville d’Al-Raqqa, les « rebelles » ont établi une sorte de petit Etat islamiste et font vivre les habitants dans la terreur.

    A Damas, on nomme Al-Raqqa « little Kandahar » (en référence à la capitale spirituelle des talibans d’Afghanistan). Il y a quelques semaines, un massacre de Kurdes y a été perpétré : près de 450 personnes, parmi lesquelles des femmes et des enfants, ont été massacrées par des combattants islamistes. Dans le secteur autour de Latakia, les islamistes ont attaqué plusieurs villages et tué des centaines de civils. Le camp occidental continue de se taire. Manifestement, ni Washington, ni Paris, ni Londres ne voient de raisons de freiner leurs amis armés qui – eux – mènent la guerre au peuple syrien.

    Avez-vous rencontré des hommes de l’Armée syrienne libre ? Comment est-elle organisée ?

    Non, je n’ai pas rencontré de combattants de l’ASL. Mais votre question illustre parfaitement la façon dont l’opinion occidentale perçoit la situation sur le terrain syrien. Nos politiciens et médias traditionnels nous donnent l’impression qu’il y aurait les rebelles « gentils et modérés », avec l’Armée syrienne libre, et les rebelles « méchants et extrémistes », les groupes de combattants islamistes liés à Al-Qaida. La logique occidentale devient donc : « Nous devons armer l’ASL pour qu’elle domine le champ de bataille. » Mais cette idée ne peut pas fonctionner.

    « Je n’ai pas vu l’ombre d’un graffiti réclamant la démocratie » : Pourquoi ?

    Parce que l’Armée syrienne libre n’existe pas ! Nous sommes simplement face à des milices utilisant ce label « ASL », mais le terme d’armée est faux : il n’y a aucune structure ni hiérarchie. Même les communiqués de presse de la fameuse ASL se contredisent. J’ai parlé à de nombreux témoins de la guerre, à des réfugiés et à des soldats de l’armée syrienne régulière. Tous rapportent la même chose : sur le terrain les unités de l’ASL et les « extrémistes » coopèrent étroitement. Des groupes de l’ASL recevant des armes des Etats étrangers n’hésitent pas à les revendre à des extrémistes comme le Front Al-Nosra. Dans des zones contrôlées par l’ASL, ces groupes « modérés » installent des tribunaux coraniques, jugent selon la charia et n’hésitent pas à persécuter les chrétiens, les alaouites, les chiites et même les sunnites jugés désobéissants. Les unités de l’Armée syrienne libre se comportent avec la même agressivité et le même sectarisme que les « extrémistes ».

    A Damas, j’ai rencontré des réfugiés qui étaient pourtant des sunnites conservateurs. Ils avaient fui des zones contrôlées par les rebelles. La population fuit ces zones que l’on nous présente pourtant ici comme « libérées » pour rejoindre des secteurs sous contrôle gouvernemental, c’est-à-dire « dictatorial » selon le vocabulaire employé en Occident.

    Le commandant rebelle que l’on a vu dévorer les organes d’un soldat syrien était un « modéré », pas un « extrémiste »… Après avoir coupé le foie et le cœur sur le cadavre, il a été filmé en tenant les organes dans sa main et s’est adressé à la caméra : « Je jure devant Allah que nous allons manger vos cœurs et vos foies, vous les soldats de Bachar le chien. »

    Une brigade s’appelle « Brigade Oussama Ben Laden », elle appartient au bataillon « Souqour Dimashq » (« les faucons de Damas ») de l’Armée syrienne libre.

    La vérité est simple, peut-être trop simple pour que nos médias traditionnels la relaient : vous ne pouvez pas livrer des armes en Syrie et prétendre que ces armes ne seront utilisées que « pour la bonne cause ». Si vous prétendez cela, alors vous êtes soit un crétin, soit un menteur, soit les deux à la fois.

    Quand j’ai visité des secteurs contrôlés par l’ASL, je n’ai pas vu l’ombre d’un graffiti réclamant la démocratie, la liberté, ou les droits de l’homme. Au lieu de ça, tous les graffitis de l’ASL « informaient » la population sur l’identité des « chiens » : les chrétiens, les alaouites, le président Al-Assad et son épouse Asma et, en fait, tous ceux qui n’embrassaient pas la « révolution ». A côté de ces slogans était peinturluré le drapeau rebelle noir-blanc-vert et ses trois étoiles rouges. Ce sont ces zones que les habitants fuient pour rejoindre celles qui sont sous contrôle de l’armée syrienne. Là encore, les médias occidentaux ont omis d’en parler.

     Des terroristes venant de plus de 25 pays !
    Dans plusieurs entretiens et articles, vous avez parlé de « guerre par procuration » en Syrie. Il ne s’agit donc pas pour vous d’une révolution ou a minima d’une guerre civile ?

    C’est l’un des points cruciaux. Jusqu’ici, les médias occidentaux évoquent une « guerre civile » faisant rage en Syrie. Les politiciens de leur côté parlent de l’armée syrienne – « les forces d’Assad » comme ils l’appellent – faisant la guerre « contre la population ». Mais la réalité est très différente.

    Des milliers de mercenaires et de djihadistes venant du monde entier combattent l’armée syrienne régulière. Des terroristes venant de plus de 25 nations sont actifs en Syrie ! Les autorités de l’Union européenne estiment que plus de 1 000 combattants viennent de pays de l’Union et plus de 100 terroristes arrivés d’Allemagne se battent actuellement en Syrie [Ndlr : les chiffres sont sensiblement les mêmes pour la France comme l’a confirmé Manuel Valls sur Europe 1 dimanche]. A Alep, ce sont des djihadistes tchétchènes qui sont à l’œuvre.

    En juillet, les talibans afghans ont annoncé que leurs soldats venaient d’arriver en Syrie. Lorsque j’ai visité des soldats blessés à l’hôpital militaire de Damas l’an dernier, ils me disaient : « Le monde entier nous combat ! » Et ces mêmes soldats m’ont évoqué des insurgés ne parlant même pas arabe.

    Nous ne devons pas oublier ce point important : les insurgés ne respectent généralement aucune loi dans la guerre. Par définition, ce sont des criminels. Ils tuent, torturent et terrorisent les populations. Même la pire des armées régulières possède des ressorts et des mécanis mes pour freiner les criminels de guerre dans ses propres rangs. Des standards sont fixés quant au sort des prisonniers ou à la préservation des civils et de leurs biens. Mais aucun mécanisme de cette sorte n’existe dans des groupes comme ces milices liées à Al-Qaïda. Ce sont les « bulldozers » de la guerre, et les pays qui les soutiennent peuvent ainsi se présenter comme « innocents ».

    Venons-en au sujet brûlant : Pensez-vous que le régime de Bachar El-Assad soit à l’origine des attaques chimiques qu’on lui reproche ?

    Les Syriens vivent sous la terreur des « rebelles » ! Manuel Ochsenreiter, reporter

    Diversion

    Ces allégations sont profondément discutables. L’utilisation d’armes chimiques ne présenterait aucun bénéfice militaire ou politique pour l’armée syrienne. C’est en revanche dans l’intérêt des forces « rebelles » et de tous ceux qui espèrent une intervention pouvant faire avancer leur combat contre le pouvoir.

    J’ai suivi la conférence de presse de John Kerry au cours de laquelle il a annoncé détenir la « preuve » que le gouvernement syrien avait perpétré cette attaque chimique. J’ai lu en détails le document « Rapport du gouvernement des Etats-Unis sur l’utilisation par le gouvernement syrien d’armes chimiques le 21 août 2013 ». Vous pouvez le lire en cinq minutes, le document fait quatre pages. Je suis rédacteur en chef d’un magazine : si un auteur osait entrer dans mon bureau avec un article de ce genre, je serais forcé de lui demander s’il ne s’est pas trompé de métier ! Ce rapport est ridicule.

    Celui qui prétend trouver dans celui-ci la preuve d’une attaque chimique par le gouvernement syrien la trouverait alors tout autant dans le manuel d’une machine à laver.

    Propos recueillis par Lionel Humbert http://fr.novopress.info

    Article de l’hebdomadaire “Minute” du 4 septembre 2013 reproduit avec son aimable autorisation. Minute disponible en kiosque ou sur Internet.

    Les Syriens vivent sous la terreur des « rebelles » ! Manuel Ochsenreiter, reporter