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magouille et compagnie - Page 1854

  • La vie d’immigré payée par le contribuable français

    Une famille de neuf réfugiés roumains vit depuis plus de cinq ans dans une résidence hôtelière : 5 300 euros par mois payés par le Samu social, donc le contribuable. Au plus grand bénéfice du propriétaire, qui touche avec toutes les familles « relogées » dans sa résidence plus de deux millions d’euros par an. Extrait d’Envoyé spécial du 25 février 2016. Un document à ne pas montrer aux agriculteurs…


    Envoyé spécial. Logés à l'hôtel depuis plus de 5 an pour 5 300 euros par mois.
    Envoyé spécial. Logés à l’hôtel depuis plus de 5 an pour 5 300 euros par mois.

    http://www.medias-presse.info/la-vie-dimmigre-payee-par-le-contribuable-francais/50037

  • Leurs leçons de bon goût ? On en a marre !

    C’est ce mardi que Marine Le Pen passe toute la journée au Salon de l’Agriculture, notamment pour des rendez-vous avec des professionnels du secteur, où, sauf provocations orchestrées ou téléguidées en sous-main, elle devrait y recevoir, comme les années précédentes, un accueil des plus chaleureux. Les partis du Système s’inquiètent de la montée en puissance  du vote FN chez les agriculteurs. Et ce, lien de cause à effet,  au moment  ou la FNSEA est désavouée par un grand nombre d’entre eux,  le monde paysan prenant enfin largement conscience que la PAC et l’Europe de Bruxelles ne sont pas la solution  mais bien le problème. Le site de BFM rappelle que le FN progresse fortement  dans ce segment de la population -soit un million de Français, familles incluses, 8% du corps électoral. «Selon un sondage BVA pour la revue agricole Terre-Net, 36% des agriculteurs se disent prêts à voter Marine Le Pen en 2017. C’est presque deux fois plus qu’en 2012. La candidate avait alors obtenu 19,5% des voix paysannes, soit 1,5 point de plus que son score national, toutes catégories socio-professionnelles confondues, et six points supplémentaires que son père à la présidentielle de 2007.»

     Pour faire bonne (mauvaise) mesure, cet article donne notamment la parole à Bernard Lannes,président de la Coordination rurale,  qui affirme que «même si (le monde agricole, NDLR) souffre énormément de la PAC, qu’on se retrouve dans une impasse avec un marché aux mains d’ultra-libéraux, on est et on reste fondamentalement européen. La politique agricole nationale, prônée par le FN, c’est de l’idéologie et une pure utopie. On ne peut pas fermer les portes et les fenêtres de la France». Ce qui n’est pas le projet du FN mais sa caricature très simpliste, qui laisse penser que M. Lannes,  qui peut être lucide et objectif sur les problématiques agricoles, n’a pas lu le programme du FN,  ni écouté les propos de Marine Le Pen.

    Pareillement, M. Lannes croit pertinent (?) de préciser «que les agriculteurs ne sont pas devenus racistes du jour au lendemain, ils n’adhèrent toujours pas aux fondamentaux du Front National». Faut-il de nouveau  expliquer à ce monsieur que le «racisme» ne fait pas partie des «fondamentaux» du FN, mais plus prosaïquement la défense de notre identité et souveraineté nationales?  Figure  en effet au cœur du programme frontiste  le refus de l’immigration de peuplement,  aujourd’hui d’ailleurs de plus en plus dispersée en zone rurale, qu’un agriculteur  comme un  citadin est parfaitement en droit de contester;  a fortiori au regard de la déferlante qui s’abat actuellement sur l’Europe…toujours sans frontières ?

    Des Européens et des Français qui doivent  faire plus d’efforts pour accueillir les vagues migratoires et lutter contre l’intolérance qui menace le vivre-ensemble. C’est en tout cas l’avis, relayé par l’Afp et de nombreux médias, des «experts de la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI), dans un (nouveau) rapport qui dénonce la banalisation des discours racistes en France, y compris de la part de responsables politiques, «l’accroissement des violences racistes, antisémites et islamophobes» mais «également l’homophobie et les discriminations anti-Roms».

    «Le discours de haine, de par sa banalisation dans la sphère publique, demeure un sujet de préoccupation, a commenté le secrétaire général de l’organisation paneuropéenne, Thorbjorn Jagland. Il a appelé les responsables politiques à s’abstenir de tenir des propos qui stigmatisent des groupes déjà vulnérables et attisent les tensions dans la société française.»

    «L’ECRI demande aussi aux autorités de légiférer pour que le racisme ou l’homophobie constitue une circonstance aggravante de toute infraction pénale ordinaire (…). Ils (les«experts», NDLR)  déplorent également une inflation de discours de haine sur internet et les réseaux sociaux, malgré les efforts des autorités pour endiguer ce phénomène, mais aussi lors des manifestations contre l’instauration du mariage homosexuel, début 2013. A cette occasion le «discours de haine homo/transphobe s’est cristallisé en France.»

    Ce n’est pas faute pourtant des autorités françaises et de ses relais culturels de propager  la bonne parole sur la «diversité». En témoigne la liste des nominations, et encore plus le palmarès, toujours tres (méta)politique des films finalement primés lors de cette cérémonie des Césars 2016. En cette période troublée, les minorités ont été mises à l’honneur. Sans préjuger de la qualité de ces  films que nous n’avons pas vu, des prix ont été ainsi attribués à «Nous trois ou rien» de Kheiron Tabib; «Fatima» de Philippe Faucon (prix Louis-Delluc 2015) qui en engrange trois, dont celui dumeilleur film et  le César du meilleur espoir féminin pour la franco-jamaïcaine Zita Hanrot; «Mustang» de Deniz Gamze Ergüven, déjà primé dans d’autres festivals et en lice pour les Oscars a raflé quatre prix, dont celui du meilleur scénario et du meilleur premier film.

    Pour la petite histoire, notons la grosse bourde de l’officine communautariste Cran ( Conseil représentatif des associations noires de France), qui a annoncé que Zita Hanrot était la première femme noire récompensée aux Césars, alors qu’Euzhan Palcy, réalisatrice martiniquaise,  avait remporté le prix de la meilleure première œuvre en 1984 avec Rue Cases Nègres. En 2012 déjà,  le Cran s’était trompé dans le même registre en  désignant Omar Sy  comme le premier acteur noir primé, oubliant au passage le César du meilleur espoir décerné  en 1987 à Isaac de Bankolé.

    La question ethnique qui préoccupe nos élites  est aussi en partie d’importation américaine. Elle a agité la cérémonie des Oscars 2016, avec la polémique sur l’absence ou le faible nombre d’afro-américains dans la liste des acteurs et/ou réalisateurs susceptibles d’être «oscarisés.»

    Les médias français se sont aussi attardés sur le « choix surprise» de «Spotlight», réalisé par Tom Mc Carthy,  film déjà célébré par la critique et dans d‘autres festivals, qui a remporté six Oscars, dont la récompense reine de meilleur film et celle du meilleur scénario original. «Spotlight» raconte l’enquête menée, au début des années 2000,  par des journalistes du Boston Globe sur des prêtres catholiques de Boston  dont les actes pédophiles ont  été (en partie)  couverts par leur hiérarchie. Ce récit  n’est pas une charge brutale, grossière contre l’Eglise catholique et fait preuve de nuances dans son propos. Un récit  nettement plus intelligent et fin note Bruno Gollnisch,  que  «Le nom de la Rose» (1986)  réalisé par Jean-Jacques Annaud. Un film anticatholique, intellectuellement et historiquement très délirant,  faux, caricatural et malhonnête, car  tiré du roman éponyme  de feu Umberto Eco,  qu’Arte diffusait hier soir en hommage à l’écrivain  italien disparu.

    Les crimes pédophiles qui ont particulièrement éclaboussé le clergé nord-américain, ne furent pas niés par le Vatican.  Benoît XVI  donna notamment  l’obligation aux évêques de signaler à la justice locale les cas d’actes de pédophilie, qui furent aussi utilisés pour le déstabiliser et attaquer l’institution catholique. Bien  sûr, il serait stupide et injurieux pour les victimes d’occulter la réalité de cette pédophilie, ni son caractère particulièrement monstrueux quand elle est le fait de prélats qui usent de leur aura, de leur magistère pour souiller un enfant.

    Rappelons cependant, comme nous  l’avons déjà fait sur ce blogue,  que  ce type de  crime reste extrêmement marginal au sein de l’Eglise. Selon une étude indépendante du John Jay College of Criminal Justice de la City University of New York, sur une période  comprise entre 1950 et 2000 , si 100 prêtres ont été condamnés pour des faits de pédophilie aux Etats-Unis,  6000 professeurs d’éducation physiques et d’entraîneurs sportifs l’ont été dans la même période.

    Plus globalement, le journal italien l’Avvenire (édition du le 13 mars 2010), indique qu’ont été déposées ces 9 dernières années dans le monde 3000 plaintes contre des prêtres, dont 10% pour des attirances envers des « mineurs impubère». Depuis 2001 le nombre des prêtres accusés de pédophilie s’établit donc environ à 300 pour des faits s’étendant sur les 50 dernières années. Si l’on rapporte ce chiffre aux 405 000 prêtres dans le monde, nous arrivons au pourcentage suivant:0,074% des prêtres ont été accusés (et non pas condamnés) de pédophilie.

    Pourcentage que l’on pourrait comparer, si cela était possible, au nombre des  pédophiles occupant ou ayant occupé des fonctions éminentes au sein d’autres confessions religieuses,  ou membres d’associations humanistes, laïques,  de groupes de pression… Pour ne  rien dire  des  cinéastes ou des  hommes politiques,  jamais  avares quand il  s’agit de  donner des leçons de mondialisme,   de  bon goût et de progressisme à nos compatriotes…qui en ont marre !

    http://gollnisch.com/2016/03/01/leurs-lecons-de-bon-gout-on-en-a-marre/

  • « Targeter », « value », « input » : j’ai découvert la novlangue d’HEC

    Imaginez l’étonnement d’un étudiant qui, après deux ou trois ans d’études axées sur la pratique typiquement française de la dissertation, assiste pour la première fois à un cours dans l’enceinte d’HEC.  
    Tandis que des concepts et des mots étrangers valsent rapidement sur un Power Point squelettique, vaguement assorti de schémas aussi complexes qu’inutiles, il craint de ne pas tout comprendre. Mais la voix rassurante de son professeur résonne aussitôt : « Vous avez tous un login ? Je vous forwarde les slides à la fin de l’heure. » 
    On croirait à une blague si l’emphase et le sérieux n’accompagnaient pas doctoralement ces mots.
    Dire qu’une entreprise se « rationalise over-time » est-ce plus convaincant ou plus consistant qu’une entreprise qui se rationaliserait au cours du temps ? Vaut-il mieux « targeter » que cibler ? Pourquoi faut-il « implementer » une stratégie, plutôt que de la mettre en œuvre ? Est-ce plus efficace d’« incentiver » des employés que de les stimuler ou de les motiver ? L’externalisation s’avère-t-elle plus coûteuse que l’« outsourcing » ? La « willingness to pay » du consommateur a-t-elle plus à nous dire que sa propension à dépenser ? 
    En somme, ces signifiants sont-ils plus simples, plus courts, plus percutants ? Quelle est la plus-value sémantique ou fonctionnelle de ce patois managérial qu’HEC semble avoir pour mission de répandre ? 
    Camoufler un discours vide 
    Voici ce que dira un professeur de stratégie, par ailleurs consultant chez McKinsey, au sujet d’une chaîne de cinéma : « Cette entreprise a tout intérêt à se rationaliser over-time en targetant de nouveaux prospects. » Cette phrase est vide de sens dans la mesure où elle peut s’appliquer à n’importe quel contexte. 
    Bien plus qu’une prosternation ridicule et puérile devant la langue originelle du management, cet abandon systématique du français manifeste donc la volonté de saupoudrer un discours superficiel d’une couche de modernité et de précision. Mais ce n’est pas tout. 
    Assommer d’un argument d’autorité
    Les écoles de commerce n’ont pas vocation à garantir le respect scrupuleux des usages linguistiques, et rien n’est plus normal que de familiariser les futurs managers aux tournures langagières de l’entreprise. Néanmoins, plus qu’une langue vouée aux échanges commerciaux, ce jargon dissimule des enjeux de puissance où l’anglicisme inutile fuse comme un argument d’autorité qui donne nécessairement raison à celui qui l’emploie. 
    Tel le « novlangue » inventé par Georges Orwell dans son roman « 1984 », il se compose de notions toutes faites, aboutissant à un appauvrissement de la pensée. Des expressions comme « business model », « dead line », « stakeholders », « process », « short term », « value », « data », « focus », « checker », « suppliers », « business unit », « input », affluent par milliers de la bouche des consultants : autant de termes péremptoires qui n’appellent aucun examen critique du signifié. 
    Sur le « marché linguistique », pour employer une expression propre à Bourdieu, certains ont le monopole d’un certain jargon investi d’un pouvoir magique qui assure leur domination. L’anglo-saxon donne l’illusion d’un surplus sémantique et culturel auquel seront sensibles le locuteur et son destinataire. 
    Celui qui parle se sentira valorisé par l’emploi de termes neufs et opaques ; celui qui l’écoute acquiescera pieusement. 
    Se rassurer par un discours d’appartenance 
    On fait finalement dire aujourd’hui dans un dialecte mystificateur ce qu’on pourrait tout aussi bien désigner dans un français correct. Si l’anglais est utilisé dans les échanges commerciaux, pourquoi ne pas utiliser simplement cette langue dans la majorité des enseignements, plutôt que d’employer un français maltraité ? 
     
    Peut-être parce que ce langage utilisé pour enseigner la finance, le contrôle de gestion, la comptabilité, la communication ou encore la stratégie a précisément pour objectif de donner aux futures élites économiques les moyens de se retrouver entre elles autour d’un même système de signes, qui définit leur appartenance à une identité commune. 
    Une méthode appliquée par les élites 
    Les résultats sont visibles au plus haut sommet de la sphère politique et du CAC 40. La plupart des anciens d’HEC délaissent ou malmènent le français avec un sens aigu de la communication. 
    François Hollande, en pleine campagne, se laisse tenter par une obamisation de sa candidature en choisissant un slogan foudroyant : « H is for Hope ». Il rejoint ainsi le tout aussi persuasif « Yes we Kahn » de l’ancien directeur du FMI, passé par la même école. Ou encore certaines déclarations récentes de Nicolas Sarkozy sur la fermeture éventuelle d’une centrale nucléaire : « Si Fessenheim avait été insecure, je l’aurais fermée. Fessenheim est secure, on la laissera ouverte ». What else ?
    Source

    http://www.oragesdacier.info/2016/02/targeter-value-input-jai-decouvert-la.html

  • Edelman : la défiance dans les médias est plus accentuée en France que dans le reste du monde

    Source : OJIM
    Depuis 2001, l’agence de communication et de gestion des relations publiques Edelman (une des plus grosses du monde) mène une enquête annuelle sur l’état de la confiance de l’opinion publique dans le monde. Les conclusions de son enquête pour 2015 sont à présent disponibles et sont intéressantes autant par les chiffres bruts que par leur évolution sur les dernières années, notamment lorsqu’on s’intéresse à la France. En substance, la population de l’hexagone se montre de plus en plus méfiante vis-à-vis des médias et des politiciens…

    Le premier point que soulève l’enquête réside dans la différence de comportement existant entre le public informé (il s’agit en gros des diplômés de 25 à 65 ans, dans le dernier quartile de revenus, et qui indiquent clairement se tenir informés) et le reste de la population : l’enquête montre que les premiers accordent plus facilement leur confiance aux « vecteurs » d’information (les médias et les politiciens), et cette différence est en France parmi les plus grandes observées. Autrement dit, il y a un décalage important entre le public informé (ou qui se déclare tel) qui conserve un niveau de confiance élevé dans les informations qui lui sont délivrées, et le reste du peuple, qui n’y croit pas.

    Pire : l’enquête montre en plus que cette confiance s’érode nettement d’année en année et que l’écart de comportement observé entre le public informé et le reste de la population s’accroît, plaçant même la France dans les pays où le décalage croît le plus.
    Le constat est sans appel : alors que le reste du monde semble accorder un regard confiant envers ses institutions et ses médias, les Français, au contraire, montrent tous les jours plus de défiance vis-à-vis d’eux. Mais peut-on réellement les blâmer ? …
    La perte de crédibilité des journalistes provient probablement d’un mélange de plusieurs facteurs, qu’on peut analyser comme suit.
    D’une part, à force sans doute de copier-coller de l’AFP qui donnent un aspect unanime aux informations dans tous les organes de presse qui se prétendent concurrents, cette notion même de concurrence et donc de recherche de l’information la plus juste s’est progressivement évanouie. Les Français comprennent confusément qu’il s’agit d’une concurrence de pacotille puisque justement, beaucoup de médias dépendent de subventions (et donc du contribuable pour vivre).
    Les médias actuels sont l’exemple type d’une industrie en économie administrée, même s’ils ne veulent pas l’admettre, ce qui biaise énormément la concurrence. Il devient d’ailleurs difficile de ne pas voir au moins une corrélation entre la baisse de crédibilité et la baisse de lectorat (la bonne question étant de savoir laquelle des deux entraîne l’autre).

    D’autre part, l’aspect « milieu fermé » du journalisme joue beaucoup. Les analyses, les éditos « enflammés », les buzz médiatiques semblent un peu tous formatés sur le même moule. Or, de la même façon que l’ENA a largement contribué à une pensée unique en politique, les écoles de journalisme et Science Po ont certainement concouru à formater le discours médiatique, voire à l’orienter carrément. Par exemple, on ne compte plus les études qui montrent assez clairement le franc biais à gauche du journalisme français. Le traitement francophone du réchauffement climatique est presque caricatural : force est de constater que le discours sceptique a été longtemps et systématiquement tourné en dérision dans les médias français traditionnels, qui ont clairement fait le choix de n’accorder de crédit qu’à la thèse d’un réchauffement climatique anthropique.
    On assiste par exemple à l’habituelle déferlante annuelle d’articles sur « l’année la plus chaude jamais enregistrée », sans aucune remise en perspective des informations fournies : non seulement, l’année 1998 a été plus chaude que l’année 2015, non seulement, le terme « enregistré » est trompeur, mais l’effet El Niño de 2015 est considéré comme plus fort que celui d’alors, pour un résultat moindre ce qui tend à confirmer qu’on est loin de maîtriser réellement les phénomènes derrière les températures mondiales, et, par voie de conséquence, encore moins de pouvoir prétendre les corriger, dans quelque sens que ce soit. Cet exemple du réchauffement n’est évidemment pas le seul, mais illustre assez bien le propos : la concurrence a, pour ainsi dire, disparu.

    En outre, difficile de ne pas factoriser aussi le décalage perçu par les individus entre ce qu’ils découvrent par les réseaux sociaux et ce que les médias leur relatent. Ainsi, le journalisme traditionnel semble toujours en retard sur les informations des réseaux sociaux. Ceci est parfaitement logique, le journalisme ne pouvant s’affranchir de recouper, vérifier et mettre en contexte les informations, ce qui demande du temps dont les réseaux sociaux ne s’embarrassent pas. À ce décalage s’ajoute cependant celui, moins évident à justifier, de l’intérêt porté par les uns à des sujets dont les autres ne s’occupent pas forcément, voire oublient carrément.
    On peut illustrer ceci avec deux faits diamétralement opposés : le premier, ce fut la noyade du petit Aylan dont la médiatisation a été essentiellement obtenue par le journalisme traditionnel, les réseaux sociaux servant très largement d’amplificateur de l’information. Inversement, les attaques à caractères sexuels de Cologne ont été d’abord relatées par ces réseaux sociaux et il a fallu un buzz médiatique sur les principales plateformes pour qu’enfin, les médias traditionnels s’occupent du phénomène, avec un temps de retard très au-delà de ce que l’habituelle vérification et collecte d’informations justifiaient.

    Bref : décalage des traitements, milieu fermé, ersatz de concurrence, ces éléments jouent très naturellement contre le journalisme traditionnel, et en France particulièrement où la remise en question n’a toujours pas eu lieu, même après les événements de plus en plus marquants dans le pays.

    Une presse de plus en plus coupée du peuple, des politiciens qui se nourrissent, à l’ancienne, des analyses de cette presse qu’on sent maintenant bien trop déconnectée… Tout ceci ne peut pas bien se terminer.

    Source h16free in #Médias Alain Vizet

    http://fr.novopress.info/198821/edelman-defiance-les-medias-accentuee-en-france-reste-du-monde/#more-198821

  • Sondage, sondage, dis-moi si Christian Estrosi est le plus beau

    Les « puissants » disposent de plusieurs méthodes pour savoir ce que l’on pense en bien – forcément – d’eux. Tout d’abord, la méthode dite de la marâtre. Il s’agit, pour cela, de se procurer tout simplement, auprès d’une bonne fée, un miroir magique. Ce n’est pas donné mais, au final, c’est assez efficace. Le puissant, chaque matin, après s’être rasé, avoir noué le nœud de sa sempiternelle cravate bleue et ajusté ses poignets mousquetaire comme Fernandel avant de chanter« Un dur, un vrai, un tatoué », interrogera ledit miroir selon la formule consacrée et bien connue des fans de Walt Disney : « Miroir, miroir, dis-moi que je suis le plus beau. » Résultat assuré tant que Blanche-Neige ne vient pas l’embêter. Qu’elle apparaisse, il devient imbuvable et fera tout pour lui empoisonner la vie.

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  • La tentation totalitaire de Hollande

    Les masques « démocratiques » et « républicains » tombent. Hollande s’est déclaré favorable à la suspension des pays européens gouvernés par « l’extrême droite ».

    C’est un tout beau tableau totalitaire que nous dessine notre « président » : sur le plan intérieur, c’est la restriction tous azimuts des libertés publiques : loi anti-terrorisme, réforme du Code pénal, État d’urgence prolongé ad nauseam, campagne de propagande « anti-conspirationnisme »… Des mesures prise au prétexte de lutte contre le terrorisme, mais qui frappent avant tout les opposants de tous bords au régime, aussi bien les militants écolo-gauchistes opposés à la COP21 qu’un des blogs les plus pertinents contre le discours communautaire musulman.

    Sur le plan extérieur, c’est encore plus clair : Hollande a émis la possibilité de suspendre un État membre de l’Union européenne si un gouvernement d’extrême-droite arrive au pouvoir. « Un pays peut être suspendu de l’Union européenne », a déclaré François Hollande sur France Inter le 18 février. « L’Europe a les outils juridiques pour empêcher un pays de violer les principes démocratiques », a-t-il ajouté.
    « Quand la liberté des médias est en jeu ou quand les constitutions et les droits de l’Homme sont menacés, l’Europe ne peut pas simplement agir comme un filet de sécurité. Elle doit mettre en place des procédures pour suspendre les pays. Cela pourrait aller aussi loin que cela », a poursuivi le président.

    À ce jour, aucun pays n’a été suspendu de l’Union européenne pour cette raison ou pour une autre. Pour François Hollande, des « vérifications » pourraient être nécessaires pour surveiller les changements proposés en Pologne.
    Des propos à mettre en perspective avec ceux de notre Premier ministre, qui déclarait être « prêt à tout » pour empêcher le FN d’arriver aux responsabilités.
    Décidément, cette gauche aux affaires a une notion bien particulière de concevoir la démocratie…

    C.D.

    http://fr.novopress.info/

  • Du bon usage (électoral) de la torture des statistiques

    Dr Bernard Plouvier

    Notre bon Président – qui aura passé son séjour élyséen en tourisme de tous types, sexuel, gastronomique et intercontinental – l’a promis : il ne briguera un second mandat que si le chômage décroît… sinon il enverra le sémillant premier ministre au casse-pipes.

    D’un autre côté, tout le monde connaît, depuis le milieu du XIXesiècle – soit l’époque où les statistiques des États évolués sont devenues moins imprécises qu’auparavant – le dicton quelque peu agaçant pour un scientifique : « On peut faire dire n’importe quoi aux statistiques »… à quoi l’honnête homme répond en ajoutant : « à condition de les truquer », ce qu’un mathématicien « libéral » (entendre « de gauche ») corrige en parlant « d’interprétations innovantes ». En ce glacial mois de février 2016, nous sommes en pleine interprétation « innovante » (variante : surréaliste ; en plus simple : franchement malhonnête) des derniers chiffres du monstre dénommé CHÔMAGE.

    Les statisticiens séparent les chômeurs intégraux (réellement sans travail ou œuvrant « au noir », ce qui est un autre moyen de biaiser les statistiques), des chômeurs partiels et des individus travaillant de façon intermittente ou saisonnière. Dans le ragoût statistique, on mélange tout cela, d’où on exclut les « sans emploi en cours de stage professionnel » (autrefois on pouvait exclure temporairement les jeunes adultes envoyés au service militaire)… et toujours, l’on a joué sur ces volants pseudo-mathématiques, mais de grand intérêt pour la propagande en période pré-électorale.

    Les chiffres du chômage (comme pour n’importe quel autre ingrédient de la cuisine politicienne) sont manipulables au gré et à la fantaisie de chacun ayant intérêt à présenter des résultats partiels, caviardés. Soyons honnêtes, cette situation n’a rien de nouveau : presque toutes les études historiques doivent s’appuyer sur des archives d’État remaniées, des documents partiels et partiaux. Nos politiciens contemporains marchent dans les pas de leurs devanciers. Ils ne sont pas plus à blâmer que tous ceux qui ont trafiqué chiffres et documents ces derniers millénaires. Toutefois, ils pourraient le faire avec un peu plus de subtilité, puisque le public, dans sa frange éclairée, est un peu moins niais qu’autrefois.

    En l’occurrence, le Yo-yo statistique du chômage français (départements métropolitains & exotiques) est amusant à considérer de loin (il n’est nullement réjouissant pour un chômeur de longue durée… qui n’intéresse guère nos politiciens assurés d’être encore payés par l’État quelque temps après avoir été blackboulés).

    Mai 2012, à l’arrivée des néo-socialistes aux apparences du Pouvoir, l’on dénombre en approximation grossière 4,4 millions de chômeurs de tous types (A-B-C, non compris les stagiaires, cf. supra). Fin 2015 : 5,5 millions et notre bel ࣽÉlyséen promet etc. (voir plus haut). Miracle, hurlé sur tous les tons : en janvier 2016, l’hydre a reculé de 0,8% !

    Du côté des statisticiens-fonctionnaires, l’on observe une retenue certaine : ce « recul » est lié au « défaut d’actualisation de la situation de chômeurs en fin de droits »… autrement dit, des sujets, trop désespérés pour croire encore au système étatique de mise en rapport de la demande et de l’offre d’emploi, ne renouvellent pas leur inscription à une structure dont l’inefficacité est devenue proverbiale. Une fois encore, il serait inélégant de reprocher aux « chefs » du jour ce qu’ont fait tous leurs prédécesseurs : truquer, torturer, caviarder les chiffres à des fins électoralistes.

    Que devient la simple morale dans tout cela ? Tout le monde (officiel) s’en moque. Qui s’attaque réellement au problème qui ruine la vie de millions de Français de souche ? Personne. Nous sommes, en France, des minables en matière d’emploi, comparés non seulement aux valeurs sûres (Allemagne et Grande-Bretagne, Danemark et Suède, Belgique et Pays-Bas, Suisse), mais aussi aux États autrefois jugés peu compétitifs comme l’Irlande, la Lettonie, l’Islande.

    Plutôt que de truquer des statistiques, ce qui est à la portée du premier margoulin venu, l’on pourrait mettre en œuvre la politique de préférence nationale – soit en faveur des autochtones et non des naturalisés d’origine extra-européenne – en matière d’embauche, un recours au protectionnisme dans les secteurs sinistrés, la suppression de toute aide aux étrangers inutilement importés, la fin des dépenses absurdes d’un État considéré comme une pompe à subventions par les politiciens et leur clientèle de parasites, la fin des avantages sociaux qui plombent la compétitivité des entreprises… mais nullement la fin des lois sociales équitables, et l’introduction de la véritable participation de tous les travailleurs aux bénéfices des entreprises, au prorata de la quantité et de la qualité du travail fourni par chacun.  

    Il y a de véritables réformes sociales et d’énormes économies à réaliser, ne serait-ce que de rendre au secteur privé une notable partie des 6 millions de fonctionnaires dont chacun connaît la remarquable productivité. L’on n’a nul besoin de truquer les chiffres ou de donner la parole aux démagogues. L’on a besoin de bon sens, de rigueur et d’honnêteté. Cela ne peut se faire que grâce au retour à une véritable indépendance de la Nation française.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Le PS allemand paye des marginaux violents pour empêcher les manifestations d’opposants à l’immigration de masse

    Des documents du dernier congrès des « Jusos », les jeunesses socialistes du SPD, le parti socialiste allemand, font état de dépenses au profit de diverses associations Antifa.
    On peut voir en particulier sur la ligne 6 des dépenses horaires de 45 € par heure pour participer aux manifestations ainsi que des locations de 48 bus pour acheminer ces miliciens.
    On pourra constater ainsi que les Antifas qui se présentent comme des anarchistes ont monté une multitude de sociétés comme Antifa Reisen en charge des déplacements, Antifa Gmbh pour tout ce qui est publication et Antifa Catering pour tout ce qui est nourriture. Le document du congrès indique d’ailleurs que des sandwichs étaient prévus dans les dépenses.

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    Ces opérations correspondent en particulier aux violentes contre-manifestations qui avaient eu lieu contre PEGIDA à Dresde et Legida à Liepzig le 9 février 2015. Le gouvernement en avait fait porter la faute sur les « extrémistes » anti-immigration et aucune arrestation d’Antifa n’avait eu lieu.
    Il y avait déjà eu des rumeurs sur ces attaques si bien organisées et l’on pouvait voir un début d’organigramme sur le net où des associations de Demokratie-Vereine « pro-démocratie » financées directement par les autorités publiques redistribuaient ces fonds à diverses sociétés commerciales montées par les Antifas.
    Les « cartels » politiques SPD/CDU/Verts achetaient eux aussi des prestations auprès de ces entreprises estampillées Antifa.
    Ces accusations avaient été qualifiées de pure propagande et l’arrivée massive d’immigrées avait commencé à ce moment-là.

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    Les salaires horaires importants payés à ces délinquants professionnels sont un nouveau pas franchi dans la manipulation étatique. Il y a même un scanner dans les bus pour enregistrer les cartes de membre participants et faciliter le versement rapide de leurs primes.
    Les internautes se sont beaucoup moqué de ces antifas aux ordres des dirigeants du Système.

    Source journalistenwatch ;TAZ via novopress

    http://www.contre-info.com/le-ps-allemand-paye-des-marginaux-violents-pour-empecher-les-manifestations-dopposants-a-limmigration-de-masse#more-41129

  • La Franc-maçonnerie , partenaire officiel du gouvernement.

    Le journal La Croix nous alerte sur la surprenante organisation d’un colloque sur la jeunesse qui aura lieu le 2 avril prochain au Palais Brongniart à Paris par la « Grande Loge de France » placée sous le haut patronage du ministère de l’Education Nationale.

    Depuis plusieurs jours, l’affiche promotionnelle du colloque circule sur les réseaux sociaux sous le hashtag #monavenir. Le logo du ministère de l’éducation nationale est mis en évidence en haut de cette affiche où sourient six jeunes. Ce logo est entouré de ceux de la Grande Loge de France et de la Grande Loge Féminine de France. Ce n’est du reste pas la première fois que l’Education Nationale s’affiche avec ce type de secte, dont parait il la plus grande partie des membres du gouvernements sont les adeptes. Déjà, le 28 juin 2015, … Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale parrainait et assistait en sa qualité de ministre de la République, au siège du Grand Orient de France, une autre obédience, à l’inauguration d’une stèle à la mémoire de Jean Zay. Le ministre précédent, Vincent Peillon,ne faisait pas mystère, lui non plus de son appartenance à l’organisation occulte. Nous n’aimons pas trop prêter attention à ceux qui expliquent les malheurs du monde aux seuls motifs que la franc-maçonnerie tiendrait toutes les manettes. Cependant, il faut reconnaître que le pouvoir socialiste ne cherche pas à faire mystère de cette connivence, qui probablement lui parait très naturelle. Et en effet, cette contre Eglise a beaucoup œuvré aux débuts de la République et comme ferait le diable avec lequel la société aurait conclu un pacte, aujourd’hui elle vient réclamer son dû. [....]
  • A quoi servent encore les médias?

    Ex: http://www.lesobservateurs.ch

    Long reportage sur la Syrie jeudi soir 18 février sur France 2. La Syrie depuis 2011, c’est-à-dire le moment où les puissances occidentales ont déclaré que Bachar al-Assad était, pour reprendre un terme employé par Laurent Fabius, un « assassin ».  Tout de suite, à l’époque, j’ai eu l’impression que quelque chose ne bichait pas. Non pas que j’aie su qu’il ne l’était point, assassin, Bachar, mais que l’emploi de la morale en politique étrangère m’a toujours paru suspect. Il y a la politique et il y a la morale. C’est bête à dire mais si on ne le voit pas, on devient bête soi-même. Poutine un grand méchant loup ? Bachar un monstre ? Obama un ange ? Je n’aime pas qu’on me dise devant qui je dois faire une génuflexion ou m’étouffer d’indignation. Plus on m’explique qui est gentil et qui est méchant, plus j’ai envie de dire le contraire. Mais je ne le dis pas, parce que s’engager sur ce terrain me paraît vain, stupide, sans intérêt. Celui qui hier était porté aux nues est aujourd’hui traîné dans la boue – celui qu’on trainait en enfer est maintenant béatifié. A quoi bon s’exciter ?

    Le reportage de France 2 mettait en évidence deux choses : premièrement que l’idée de démocratie, en politique étrangère, conduit au désastre – deuxièmement que l’idée de droits de l’homme, dans ce domaine, conduit également au désastre. Examinons ces deux idées dans l’ordre.

    Croire qu’il y a un peuple innocent et opprimé qui, quelque part, souffre, est stupide et dangereux. Cette idée est maintenant associée à la démocratie et plus vite on s’en débarrassera, mieux nous nous porterons. Il n’y a pas, quelque part dans une population, un groupe de martyrs qu’il faudrait sauver et, à partir de là, sauver le peuple. Croire cela, c’est plaquer sur les affaires humaines une grille religieuse avec d’un côté les élus, de l’autre les damnés. Or, il n’y a pas, parmi nous, des très purs ou des très impurs. Nous sommes tous pécheurs. Je n’ai pas de remède miracle pour soigner les plaies de l’humanité, mais je sais ce qu’est un poison. Faire de la démocratie une religion est un poison. Ce n’est pas elle qui va nous conduire au bonheur, à une paix perpétuelle, au vivre-ensemble. Mais nos dirigeants ne le savent plus. Ils utilisent le modèle démocratique pour se présenter comme ceux qui, s’ils sont élus par des suffrages, vont tout apaiser et tout réconcilier en politique intérieure et extérieure. C’est une imposture de faux prophètes. Le résultat, on peut le voir aujourd’hui en toute clarté. La Syrie s’enfonce dans la guerre civile et des millions de réfugiés affluent en Europe.

    Quant à l’idée de droits de l’homme, c’est encore pire que l’idée de démocratie en politique étrangère. A force de fonctionner sur la base d’une grande émotion devant un enfant échoué sur une plage, les dirigeants occidentaux ont fait mourir des milliers d’enfants sur les plages de Syrie, de Turquie et de Grèce. Les hommes ne sont pas des hommes parce qu’ils sont des êtres humains, mais parce qu’ils sont les membres d’un corps politique. S’émouvoir sur des drames d’individus, sans comprendre qu’ils appartiennent à ce corps, c’est vouloir soigner un bras cassé comme s’il ne dépendait pas d’un cœur, de veines et d’artères. L’action humanitaire, c’est des chirurgiens aveugles qui opèrent dans la nuit des guerres et des famines. Il y avait des brancardiers dans la Première guerre mondiale. Je ne sache pas qu’ils en aient fait diminuer l’horreur.

    Comme un seul homme les médias ont accusé Bachar al-Assad d’avoir gazé sa population. Là aussi, j’ai tout de suite eu des doutes. Non point que j’attribuasse au président syrien de l’innocence ou de la pureté, mais que le chaos de groupes armés engagés dans une guerre civile me paraissait rendre pour le moins problématique l’imputation de ce crime à tel ou tel. Mon attitude me paraissait relever du bon sens. Qui est responsable d’un jet de pierre dans une énorme bataille de rue ? Ce jet de pierre est-il moral ou immoral ? Je croyais rêver en entendant les médias attribuer souverainement les responsabilités dans cette guerre civile.

    Lors de la récente intervention russe en Syrie, les médias se sont empressés de dire que cette intervention ne visait pas Daech mais les ennemis de Bachar al-Assad. Là encore, le simple bon sens nous faisait poser une question élémentaire. N’y a-t-il pas des djihadistes parmi les ennemis du président syrien ? La réponse est évidemment oui ! Dès lors les frappes russes ne frappent-elles pas Daech au moins en partie ? La réponse, là aussi, est positive.

    L’émission de France 2 signalait enfin la fermeture de l’ambassade de France à Damas en mars 2012, au moment où l’ambassadeur, Éric Chevallier, tentait d’expliquer au gouvernement français qu’il n’y avait pas une très pure opposition démocratique luttant contre le très monstrueux gouvernement syrien. On doit se frotter les yeux et les oreilles lorsqu’on prend note de cette information. Comment l’Elysée, héritier d’une longue tradition diplomatique, a-t-il pu prendre une décision aussi délirante. Une seule explication : l’ambassadeur français n’entrait pas dans les catégories de la bien-pensance. Il menaçait le déni de réalité orchestré par les autorités politiques françaises.

    De 2011 à aujourd’hui la plupart des médias nous auront ainsi roulés dans la farine d’une approche si simpliste et si manichéiste des affaires humaines que nous aurons été mis en présence non de la réalité, mais de la culture hors-sol des puissances occidentales. Comment celles-ci ont-elles pu embobiner les journalistes, difficile à dire ! Mais une chose est sûre : si les journalistes n’ont pas une solide culture politique couplée avec un solide bon sens, on peut leur faire avaler n’importe quoi. Quant aux correspondants étrangers, les pauvres, ils doivent jouer le rôle d’un témoin direct de la réalité et ils en sont évidemment incapables. Ce n’est pas parce qu’on est sur place qu’on voit mieux ce qui se passe. C’est même plutôt le contraire comme l’a montré Stendhal avec Fabrice del Dongo, présent à Waterloo mais ne comprenant rien à ce qui se passait.

    Ce ne serait pas une mauvaise chose de demander aux étudiants en journalisme de commencer avec la Chartreuse de Parme, de continuer avec Guerre et paix de Tolstoï avant de lire des historiens militaires comme Victor Hanson.

    Les médias ne servent presque à rien si nous voulons comprendre ce qui se passe dans le monde. Mais il y a pire. Non seulement ils ne servent à rien mais en plus ils sont devenus les collaborateurs serviles des puissants de ce monde, comme l’étaient les journalistes à l’époque de Staline.

    Mais ne désespérons pas ! Ces réflexions m’ont été inspirées par une émission de... télévision !

    Jan Marejko, 21.2.2016

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2016/02/21/a-quoi-servent-encore-les-medias-5763275.html