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magouille et compagnie - Page 1853

  • Éric Zemmour : « Manuel Valls n’attend même pas que les jeunes soient dans la rue pour être foutu… »

    Sur RTL, Éric Zemmour livre son analyse sur la manifestation prévue le 9 mars à laquelle sont invités les jeunes.

    La loi sur la réforme du marché du travail a été précipitamment retirée par le gouvernement. L’appel à manifester lancé par les syndicats aurait-il fait peur à Manuel Valls ?

    Éric Zemmour livre une critique sans concession du gouvernement :

    Chirac est foutu, les jeunes sont dans la rue, Rocard est foutu, les jeunes sont dans la rue, Baladur est foutu, les jeunes sont dans la rue, Villepin est foutu, les jeunes sont dans la rue. La rime était riche, mais un brin répétitive. Elle avait besoin d’être renouvelée. On attendait beaucoup de ce nouveau gouvernement, on n’a pas été déçus”

    Pour l’éditorialiste, Manuel Valls « se prend pour Clemenceau, mais on surnommait Clemenceau “le Tigre”. Valls est un tigre de papier. Il n’attend même pas que les jeunes soient dans la rue pour être foutu. Avant, nos dirigeants se couchaient dès qu’ils apercevaient plus de trois boutons d’acné boulevard Saint-Germain. »

  • La France inerte ? La France réduite au silence

    La France semble inerte si on regarde ce qui se passe chez nos proches voisins.

    Les manifestations contre l’immigration ou l’islamisme sont rares et rassemblent beaucoup moins de monde qu’en Allemagne, alors même que notre pays a été la cible d’attentats islamistes à répétition. A la différence de l’Espagne on ne descend pas non plus dans les rues pour protester contre le chômage ou la pauvreté. A la différence de l’Angleterre on n’entend plus les eurosceptiques. A la différence des Russes on ne défile pas dans les rues pour honorer les Anciens Combattants.

    En France il ne se passe plus rien.
    Car nous ne vivons plus en démocratie mais en post-démocratie oligarchique

    La France muselée

    La France est avant tout inerte parce que les libertés politiques n’ont cessé de se réduire.

    François Hollande ne parvient pas à assurer la sécurité des Français mais, par contre, il a mis en place un arsenal, au prétexte de la « lutte contre le terrorisme », de surveillance de la population et de répression politique sans précédent sous la Ve République et avec la complicité de toute la classe politicienne.

    Un système policier et judiciaire à deux vitesses s’est instauré dans notre pays : laxiste vis-à-vis des allogènes et extrêmement répressif vis-à-vis des autochtones, comme on vient encore de le voir à Calais par exemple.

    L’idéologie du « vivre-ensemble » sert aussi de prétexte à la mise en place d’un ordre moral particulièrement obtus : ordre moral qui repose :

    – sur l’action conjuguée des médias de propagande ;
    – sur des législations liberticides ;
    – sur la surveillance exercée par les associations « bien-pensantes » ;
    – sur la répression judiciaire et policière.

    Sans oublier les mouvements d’extrême gauche, « forces spéciales » du Système qui sont toujours là pour justifier le risque de « troubles à l’ordre public », qui permet aux préfets d’interdire les manifestations non politiquement correctes menacées par… ces mêmes gauchistes.

    Il devient pour cette raison de plus en plus difficile de contester publiquement et donc politiquement l’action du Pouvoir.

    La France totalitaire

    S’inquiète-t-on de l’islamisation ? On se rend coupable d’islamophobie. Conteste-t-on l’immigration de peuplement ? On est raciste. Est-on patriote ? On est xénophobe. Conteste-t-on la politique israélienne ? On est antisémite. Veut-on manifester ? C’est qu’on est d’extrême droite. Proteste-t-on contre la censure ? On estfacho. Montre-t-on des images des crimes commis par les islamistes ? On est accusé de… propager l’incitation à la haine.

    Et une liberté essentielle, celle de manifester, est désormais extrêmement restreinte dans notre pays dès lors qu’il ne s’agit pas de complaire au Pouvoir. Si l’on veut manifester, alors les interdictions, comme les coups et les garde-à-vue, pleuvent. Comme dans n’importe quel pays totalitaire.

    De proche en proche toute contestation se trouve diabolisée, judiciarisée, censurée et progressivement interdite.

    La France ahurie par les médias de propagande

    La France est aussi rendue inerte par l’abrutissement médiatique dont elle est l’objet.

    Les médias de propagande déversent en moyenne plus de 4 heures par jour leur message débilitant et politiquement correct sur nos concitoyens : « Accueillons les pauvres réfugiés », « Poutine est dangereux », « Le Front national menace la démocratie », « L’islam est compatible avec les valeurs de la République », « Les Français sont racistes », etc.

    Cette propagande, digne du « bourrage de crânes » de la Grande Guerre, se déverse par une multiplicité de canaux : la publicité, les télévisions allumées partout, les journaux « gratuits » que l’on trouve partout, les radios, les quotidiens ou les hebdomadaires. Sans oublier, bien sûr, le cinéma et le monde de l’édition, autres vecteurs du politiquement correct et de la censure bien-pensante.

    Mais le bourrage des crânes prépare le bourrage des urnes.

    Car curieusement nos concitoyens, qui d’après les sondages expriment pourtant en majorité des opinions contraires à l’idéologie du Système, finissent toujours par voter pour… les candidats du Système. Cherchez l’erreur.

    La France en panne d’hommes d’Etat

    La France est enfin inerte car elle est dramatiquement en panne d’hommes d’Etat.

    Les médias de propagande, soucieux de nous faire croire que nous vivons encore en démocratie, scénarisent une opposition gauche/droite devenue factice depuis que les socialistes se sont ralliés au néo-capitalisme et que la droite a capitulé devant le politiquement correct – et que tous ont abandonné notre souveraineté au profit de l’Union européenne, c’est-à-dire des banques, des entreprises mondialisées et des Etats-Unis.

    A 500 jours de la présidentielle de 2017, la France croule donc sous les candidats, sous les primaires et les revenants de toute sorte. Tous interchangeables car elle n’a plus d’hommes d’Etat : le magma post-démocratique et le régime des partis ont réussi à les empêcher d’apparaître.

    Mission accomplie, le Système n’a pas à s’inquiéter : il produit non pas des hommes d’Etat susceptibles de se dresser mais des politiciens qui savent se courber, comme le dit si bien le roi des Perses au traître Ephialtès, dans le film 300 de Zack Snyder.

    2017 : un jeu d’échecs annoncé

    L’élection présidentielle de 2017 s’annonce déjà comme une gigantesque partie d’échecs nationale.

    Car si rien ne change, les électeurs n’auront d’autre option que de choisir une nouvelle fois entre ceux qui ont déjà échoué : comme président, comme premier ministre, comme ministre ou comme chef de parti. Choisissez « démocratiquement » votre loser préféré !

    On comprend que cette belle perspective rende nos concitoyens encore plus inertes.

    Et encore plus dissidents ceux qui sont restés lucides.

    Michel Geoffroy, 25/02/2016

    http://www.polemia.com/la-france-inerte-la-france-reduite-au-silence/

  • Julien Sanchez : « Ils veulent dissoudre l’identité française »

    Julien Sanchez, maire de Beaucaire, est poursuivi par la Ligue des droits de l’homme pour avoir osé mettre une crèche dans l’hôtel de ville en 2014 et en 2015. Il réagit au micro de Boulevard Voltaire.

    http://www.bvoltaire.fr/juliensanchez/ils-veulent-dissoudre-lidentite-francaise,242666

  • Pour l'association Entraide solidarité, Martial Roudier s'est rendu à Calais pour rencontrer les familles des inculpés

    Il nous raconte son séjour à Calais :

    Quand vous débarquez dans une région différente de la vôtre, les « locaux » ont à cœur de vous faire découvrir les particularités locales, bâtiments historiques, bonnes tables… À Calais, la première chose qu’on vous fait visiter c’est la Jungle ! Ambiance surréaliste : des grillages recouverts de barbelés, des camions de CRS à chaque carrefour, des gyrophares bleus dans la nuit, un no man’s land de 80 mètres de large établi au bulldozer entourant les habitats de fortune des « migrants », des hordes de clandestins déferlant dans les rues de Calais où un couvre feu pèse sur les habitants…

    La première soirée est consacrée à de la veille internet et à de la surveillance des événements liés aux migrants. « Est ce que ça bouge ? » Tout le monde est prêt à se déplacer pour faire de la vidéo afin de témoigner de la réalité. Le gouvernement souhaiterait que personne ne sache ce qui se passe mais aujourd’hui la lutte passe par les réseaux sociaux. Chaque femme se soutient moralement en attendant le retour des « maris ».

    Samedi matin, Séverine reçoit une lettre de Christophe, incarcéré depuis plus de 15 jours et me la lit avec beaucoup d’émotion dans la voix. C’est la première fois que ces familles sont confrontées au monde carcéral et elles sont désemparées. Je sais que cette situation ne va pas durer, puisqu’il n’y a aucun élément dans le dossier et je tente de la rassurer. C’est une femme forte.

    Christophe lui raconte sa petite vie de « taulard ». Ça se passe bien pour lui car il n’est pas considéré comme un « vrai délinquant » par les matons. Il est seul en cellule mais a dû montrer qu’il ne se laisserait pas faire aux autres détenus qui ont tenté de lui « mettre la pression ». Heureusement pour lui, c’est un grand gaillard qui impose naturellement le respect.

    Espérons que ça se passe bien pour les autres gars, dispersés dans 6 maisons d’arrêt différentes.

    Dans le jardin un drapeau français flotte bravement.

    J’apprends qu’il y a eu des blessures importantes pendant l’interpellation. Christophe a 2 côtes cassées, Stéphane en a 3 plus un œil tuméfié. Son fils, Jefferson a un traumatisme important au niveau du tympan. Les jours d’ITT sont nombreux. Tous ont des blessures un peu partout suite à un tabassage en règle alors qu’ils s’étaient laissés arrêter et qu’ils étaient menottés au sol.

    J’apprends également que le Parquet a obligé les inculpés à prendre un avocat chacun au motif que leurs déclarations étaient contradictoires. C’est bien la première fois que j’entends parler de ce genre de choses !

    Dans l’après-midi je rencontre les familles des personnes incarcérées. Les femmes sont angoissées et les enfants sont maintenus dans une ignorance du sort de leur papa. Alice, 14 ans, n’est pas dupe et sait très bien que quelque chose de pas normal est en train de se passer. Nous mangeons les gâteaux que j’ai aidé à préparer le matin avec la femme de Christophe, le soi-disant « meneur ». J’ai hâte de le rencontrer, il a l’air de quelqu’un de bien. Il fait partie des « Voisins Vigilants » et est une figure de son quartier: bricoleur, serviable…

    Corinne la femme de Nino ne peut pas se joindre à nous car elle habite loin et la police a placé les véhicules de nos patriotes sous scellés. Elle ne peut pas se déplacer…

    15 jours après l’incarcération, personne n’a encore d’autorisation de parloir.

    Je transmets un chèque de 250€ à chacun de la part d’Entraide Solidarité pour que les détenus puissent cantiner le minimum nécessaire pour le premier mois.

    J’explique que la situation ne peut pas s’éterniser puisque le dossier est vide. Lorsqu’elles partent, les familles me remercient pour le geste et le soutien et semblent rassurées quant à la suite des événements.

    Bien évidement je n’ai pas résisté à la tentation de me rendre à l’intérieur de la « Jungle ». C’est réellement impressionnant. J’y ai vu des magasins, des restaurants, des centres de soins, un homme se faisant soigner une dent sur un banc. J’ai assisté à une distribution de nourriture. Je ne me sentais pas trop en insécurité car il y avait beaucoup d’européens. Ces derniers font partie des « bénévoles » des nombreuses associations qui travaillent à l’intérieur de la Jungle. Beaucoup d’anglais parmi ces derniers. C’est d’ailleurs l’anglais qui est la langue commune ici. Ce sont ces bénévoles blancs qui ramassent les déchets que les migrants laissent partout. Je ne peux m’empêcher d’imaginer l’état de la Jungle et les problèmes d’hygiène si ces bénévoles ne s’occupaient pas de la propreté des lieux. Mais ça fait un choc !

    Stéphane a pu sortir suite à un appel sur la décision de placement en détention. Entraide Solidarité lui a proposé de changer d’avocat car son « commis d’office » était favorable aux migrants, on ne sait jamais. Ce matin c’est au tour de Jefferson de quitter les murs de sa maison d’arrêt. Signe que l’affaire commence à se dégonfler, mais c’est surtout grâce au travail des avocats et à la mobilisation de tous !

    Je repars de Calais avec l’assurance que les familles restent soudées et tiennent le choc. Il faut maintenant travailler la « Justice » au corps pour qu’elle relâche les 5 autres gars, que l’ensemble des 7 soient relaxés et que nous arrivions à faire condamner les policiers auteurs du passage à tabac! Rude boulot…

    Vous pouvez aider Entraide solidarité en cliquant ici ou par chèque en précisant « soutien aux 7 de Calais » au dos à : Entraide Solidarité - BP4-7187 - 30914 Nîmes Cedex

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Des élèves entendus par la gendarmerie pour savoir ce que leur prof avait dit "au sujet de la Russie et de Vladimir Poutine"

    Oui, nous sommes dans la France sous Hollande :

    "Ce professeur d’histoire et de langue bretonne du collège Sainte-Anne à Sainte Anne d’Auray – en Bretagne – n’en revient toujours pas. Revenant de vacances, Pascal G. a appris avec stupéfaction que ses élèves de troisième année de collège avaient été auditionnés par la gendarmerie. Motif de l’enquête ? La façon dont l’enseignant aurait présenté la Russie contemporaine durant ses cours".

    Lahire

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le « label bio » dans le viseur de l’Union européenne et des lobbys ?

    C’est la santé de nos enfants qui est désormais en cause.

    L’Union européenne s’apprêterait à « assouplir » sa législation en matière d’agriculture biologique. Autrement dit, introduire une brèche au sein d’un label économiquement porteur, vers lequel un nombre croissant de nos concitoyens se tournent en dépit de son coût, susceptible de peser sur de nombreux foyers. Ou comment la technocratie pourrait détourner les efforts de la société civile, au sein de laquelle croît pourtant la volonté d’un changement.

    Alors que les produits issus de l’agriculture biologique représentent en moyenne un surcoût de 57 %, l’Agence BIO note une spectaculaire augmentation de près de 20 % de leur consommation entre 2012 et 2014. C’est dire qu’une profonde transformation des mentalités est en cours, susceptible de porter la reconversion de nombreuses exploitations et de renforcer l’économie nationale. Risquant pourtant de se heurter aux intérêts des lobbys et au manque de vision des élites de l’Union, susceptibles de court-circuiter d’une directive et d’une loi les aspirations populaires.

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  • La France sous Hollande, médaille d'argent... des pays les plus taxés.

    Pour celui qui se disait parti en guerre contre la finance,le résultat est plutôt bien nul : 

    6a00d83451619c69e201b8d1a72541970c-300wi.png"Aussi, un bon exemple vaudra mieux que de longs discours.

    Partons de l’hypothèse suivante : un débutant décide de réaliser son premier investissement immobilier. Son choix s’arrête sur un bien présentant les caractéristiques suivantes :

    • prix d’achat de l’appartement : 60 000 euros
    • frais d’agence : 5500 euros
    • frais de notaire : 6000 euros
    • financement de l’opération : fonds propres, ce qui, évidemment, est à proscrire !
    • loyer : 500 euros
    • base du calcul : 20 ans

    Dans cet exemple, vous allez voir que celui qui gagne facilement de l’argent n’est pas celui que l’on croit !

    Notre investisseur est plutôt content de son acquisition qui lui permet de dégager une rentabilité d’environ 10 % brute : il conserve donc cet appartement durant 20 ans.

    Durant ce laps de temps, voici ce que cette opération va rapporter au fisc :

    • TVA sur commission d’agence = 1078 euros (si TVA à 19,6%)
    • frais de notaire (part du fisc) =  3 900 euros, soit environ 65 % des frais dits « de notaire »
    • taxe foncière = 550 euros / an soit 11 000 euros au bout de 20 ans
    • impôts sur les revenus locatifs + prélèvements sociaux = 1200 euros par an ; partant du principe que notre investisseur laissera environ 20 % de ses revenus locatifs en impôts, soit 24 000 euros. Ceci sera évidemment fonction de la composition du ménage, des autres revenus, des éventuels crédits et réductions d’impôts…
    • taxe d’habitation 500 euros par an soit 10 000 euros, réglée par le locataire

    Soit au total près de 50 000 euros ! À 10 000 euros près, c’est le prix de l’appartement ! C’est pourtant bien l’investisseur, personne privée, qui a pris le risque !!!

    Il y aura encore une taxe sur la plus-value si, au bout de 20 ans, il décide de revendre, les biens n’étant exonérés de cette taxe qu’au bout de 22 ans et de 30 ans pour les prélèvements sociaux. Tout dépendra du prix de revente, de la plus-value réalisée, des éventuels travaux à déduire… Complexité fiscale oblige !"

    Lahire

  • Nous sommes en plein coup d'État

    De la disparition soudaine de nos libertés, du changement constitutionnel à la carte blanche donnée aux forces de police pour la répression. 
    NOUS SOMMES EN PLEIN COUP D’ÉTAT !!!

  • Agriculture : « mensonge et compromis, les deux mamelles de la France »

    La FNSEA pourrait avoir la décence de ne pas présenter d’excuses pour un fait que l’ensemble des acteurs agricoles devraient soutenir.
    La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) a présenté des excuses pour les insultes jetées « en touffe » au Président, lors de sa visite du Salon de l’agriculture. « Ça n’est pas respectable, ni pour la fonction, ni pour la personne », a dit Xavier Beulin, le patron du syndicat agricole français. Le Salon a, en effet, résonné des quolibets comme « connard », « fumier » ou le classique – mais néanmoins efficace – « bon à rien » !
    Il n’y a que l’oligarchie dominante pour s’offusquer d’une telle grossièreté, elle qui, depuis près de soixante ans, insulte les agriculteurs en leur faisant miroiter de fausses promesses, de faux marchés et de faux profits. La Ve République aura vu et provoqué la mort du petit exploitant agricole face aux grosses exploitations, en favorisant très largement les grandes surfaces et en s’intéressant plus à la politique agricole commune qu’aux producteurs français.

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  • La réalité derrière l’arc-en-ciel de l’Afrique du Sud

    Lorsque le 5 décembre 2013, le gouvernement sud-africain annonce officiellement la mort de « Madiba Nelson Mandela », c’est un hommage quasi-unanime que rend la communauté internationale à celui qui avait contribué par son combat quotidien,  à la chute du système de ségrégation raciale (apartheid), mis en place en 1948. Mais derrière ce manichéisme, dont la presse nous abreuve depuis des décennies, la réalité est moins multicolore qu’elle n’y paraît sous l’arc-en-ciel sud-africain. Décryptage d’un pays qui s’enfonce lentement vers l’explosion.

    Le 27 avril 1994, les premières élections législatives multiraciales portent au pouvoir l’African National Congress (ANC) de Nelson Mandela qui remporte 63% des suffrages loin devant les 20% du très blanc National Party de Frederik de Klerk et  du zoulou Inkhata Freedom Party avec 11% des voix. Après avoir passé 18 ans sur l’île-prison de Robben Island où il était enfermé depuis le procès de Rivonia en 1964, 6 ans dans une prison près de Paarl et ses 2 dernières années en résidence surveillée,  Nelson Mandela prête enfin serment comme le premier Président noir de l’Afrique du Sud. C’est le dernier pays de l’Afrique, dirigé par des blancs (afrikaners), a enfin avoir accordé à sa majorité noire le droit de vote après le Zimbabwe en 1980 et la Namibie en 1990. Avec son arrivée au pouvoir, le pays peut désormais oublier ses 3 ans de guerre civile (1991-1994) qui ont précipité les ethnies les unes contre les autres, les noirs contre les afrikaners ou divisé tous les partis politiques sur les alliances à adopter. L’ANC avait alors basé le programme de sa campagne sur une Afrique du Sud non raciale, sociale et égalitaire.

    Dès le début de sa présidence, Mandela va subir les pressions, non seulement de la part des cadres de l’ANC mais aussi des tenants de l’ancien régime. Les premiers reprochent au héros de la lutte contre l’apartheid et prix  Nobel de la paix d’avoir une attitude trop conciliante vis-à-vis des afrikaners quand ces derniers lui reprochent à leur tour de tenter de supprimer la culture boer. Au sein du gouvernement multiracial qui a consacré la nomination de 2 vice-présidents (Thabo Mbeki pour l’ANC et De Klerk pour le NP), c’est la crispation. Il éclate en juin 1996 après la proclamation de la nouvelle constitution. Aucune des demandes du NP n’a été satisfaite, de l’enseignement libre en afrikaans au droit des patrons de fermer leurs usines en cas de grève. Marginalisé, le NP va se dissoudre en 2004 et laisser ses membres les plus conservateurs, rejoindre le Freedom Front. Ce parti d’extrême-droite de l’afrikanerdom qui avait accepté de rejoindre in extrémis les élections contre la vaine promesse d’un référendum sur la création d’un volkstaat (état)  blanc.

    La mise en place de l’Affirmative action, qui impose un certain quota de blancs, noirs, indiens dans les entreprises, va jeter dans les rues des milliers de petits blancs que l’ancien système protégeait à outrance. Si le gouvernement accélère la construction de centaines de milliers de logements avec accès à l’eau potable, la réforme agraire de redistribution des terres tarde à venir et le programme social est rapidement abandonné au profit d’un choix économique plus libéral. La corruption entre de plein fouet dans le gouvernement avec ce scandale qui va forcer Winnie Madikezla-Mandela à démissionner de son poste de vice-ministre de la Culture, seulement quelques mois après sa prise de fonction. L’épouse de Nelson Mandela est sulfureuse, suspectée d’avoir organisé le meurtre d’un opposant au sein de l’ANC et tient régulièrement un discours très radical qui plaît aux noirs issus des townships mais qui déplaît fortement à l’ANC. La politique étrangère du pays sera un échec palpable qui écornera l’image de Mandela. Lors de son départ du pouvoir (1999), sa présidence est jugée internationalement plus que mitigée. On est loin de l’image édulcorée voulue par le film « Invictus », produit par l’acteur Clint Eastwood, montrant copieusement un Nelson Mandela réussissant à rassembler pacifiquement les ennemis d’hier sous son aile. Les tensions raciales demeurent présentes comme les inégalités sociales qui ont renforcé le pouvoir des principaux syndicats de gauche comme la COSATU.

    L’après-Mandela a vu se succéder le falot Thabo Mbeki (1999-2008)  dont la présidence rejeta  systématiquement en bloc la thèse selon laquelle le syndrome d’immunodéficience ne serait pas lié au VIH, accusant les groupes pharmaceutiques de se faire de l’argent sur le dos de l’Afrique et refusant tous traitements anti-rétroviraux (l’Afrique du Sud a été toutefois  le premier pays d’Afrique à légaliser l’homosexualité).  Puis le fantasque et controversé Jacob Zuma  qui incarne aujourd’hui  « l’appétit insatiable d’enrichissement et de pouvoir qui règne parmi les cadres de l’ANC ». Avec 42% de jeunes de moins de 30 ans, la hausse constante des prix, une croissance en berne,  le népotisme qui frappe le gouvernement,  cette mosaïque d’ethnies et de clans qu’est l’Afrique du Sud menace aujourd’hui d’éclater dangereusement.

    De nouvelles velléités indépendantistes ont refait surface avec des rois traditionnels qui ne cachent plus leur volonté de recouvrir ces indépendances acquises du temps de l’apartheid et qui les avaient érigés en bantoustans autonomes. Une partie de l’électorat noir s’est de nouveau radicalisé (notamment parmi les étudiants qui n’hésitent pas à s’attaquer aux statues représentant des figures du panthéon afrikaner) et a rejoint les rangs du populiste de gauche Julius Malema, dont le mouvement est devenu le second parti d’opposition noir lors des élections de 2014. Expulsé de l’ANC, cet ambitieux politicien, toujours coiffé d’un béret rouge révolutionnaire, ne cache pas son admiration pour Robert Mugabe, président du Zimbabwe (qui a ruiné économiquement son pays), ni sa haine des afrikaners à qui il a promis à chacun une balle. Sa verbe fait mouche auprès des déçus de l’ANC qui peine à réduire ces fameuses inégalités et les townships qui restent encore une mauvaise vitrine de l’Afrique du Sud post-apartheid. Pourtant le pays reste encore très attractif pour ses voisins avec un revers de médaille. L’immigration en masse, notamment dans les régions minières, a provoqué de fortes tensions l’année dernière avec des émeutes anti –migrants ou des grèves qui se sont terminées dans le sang comme avec la répression de Marikana en 2014 (34 morts, 78 blessés).

    La mort de Nelson Mandela a brisé tous les remparts de tolérance que cette figure tutélaire imposait naturellement à l’Afrique du Sud. Si les tensions raciales n’ont pas encore mené le pays vers une guerre civile, les disparités demeurent. Aucune des communautés ne se mélange encore. Pis les afrikaners se sont réfugiés dans des quartiers résidentiels ultra –sécurisés avec la nouvelle classe émergente de de la bourgeoisie noire (Blacks diamonds) ou dans des villes-forteresse, refusant le moindre contact avec des africains (Orania). Avec 45 meurtres par jour en moyenne, le pays reste l’un des états de l’Afrique australe les plus dangereux.  2000 à 4000 fermiers blancs ont été tués depuis 1994. Démobilisés avec la fin de l’apartheid, les anciens guérilleros de l’aile militaire de l’ANC (Umkonto We Sizwe ou fer de lance de la nation) ou du PanAfrican Congress se sont reconvertis en meurtriers. Pour protester contre ce qu’ils considèrent comme « un génocide », les leaders afrikaners ou des chanteurs connus ont lancé conjointement une campagne appelée « Octobre rouge » (2013). Drapeaux de l’ancienne Afrique du Sud, protection des monuments liés à l’histoire boer, les afrikaners (8% de la population) réclame toujours l’établissement d’un Volkstaat.  Le violent assassinat en 2010 du trublion leader du mouvement de résistance afrikaner (AWB), Eugène Terreblanche, a laissé une extrême-droite orpheline mais néanmoins toujours présente dans la vie politique du pays.  Fracturée en divers groupes, elle a essayé d’organiser depuis 1994 des tentatives de déstabilisation, sans grands succès. Son vote est tout aussi divisé  lors des élections et se reporte majoritairement vers le Democratic Party, qui bien que multiracial et premier parti d’opposition, a placé une afrikaner (Helen Zille) à la tête de la province du Cap depuis 2009.

    Leur situation en Afrique du Sud reste pourtant toujours dominante. 80 % des entreprises sont toujours dirigées par des afrikaners, « le chômage touche plus de 25 % de la population noire, contre environ 5 % chez les Blancs », ils ont accès à un meilleur enseignement  et gagne toujours 6 fois plus qu’une famille noire tout comme la communauté indienne d’Afrique du Sud qui dirige les activités commerciales du pays. Mais pour les plus conservateurs d’entre eux qui restent actifs au Freedom Front ou au National Front, les afrikaners sont victimes « d’un apartheid à l’envers » et craignent que le pays ne devienne un nouveau Zimbabwe.  

    En 2016, le pays va donc devoir faire face à d’importants défis. Acteur majeur des BRICS (organisation composée du Brésil, la Russie, l’Inde et de la Chine), l’Afrique du sud connaît déjà de fortes tensions sociales et raciales (en février des émeutes entre noirs et afrikaners ont éclaté sur le campus de l’université de Pretoria), une monnaie (Rand) qui a chuté  et perdu ¼ de sa valeur face au dollar, un président accusé de corruption et contesté au sein même de l’ANC, déjà victime d’une scission de son parti en 2008. Si le pays reste encore un des géants du continent africain, les espoirs des 1994 se sont définitivement envolés. L’Afrique du Sud est désormais au bord de la guerre civile et les élections municipales prévues en août 2016 vont être déterminantes pour l’avenir du pays.  

    La nation arc-en-ciel a définitivement enterré Nelson Mandela ! Elle écrit un nouveau chapitre de son histoire déjà bien tumultueuse.

    Frédéric de Natal

    http://www.vexilla-galliae.fr/actualites/europe-international/1834-la-realite-derriere-l-arc-en-ciel-de-l-afrique-du-sud