
Christophe Castaner, ancien ministre de l’Intérieur, a rejoint voici quelques mois Shein, le géant de la fast-fashion chinoise, en tant que lobbyiste à peine déguisé. Il rejoint, dans le camp des intérêts de l’empire du Milieu, Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre et défenseur, depuis bien longtemps, des intérêts de Pékin. Ce défenseur du « yes » à la constitution européenne est un habitué des allers-retours en Chine avec des industriels français, et entretient d’excellentes relations avec le PCC, bien qu’il se soit défendu de recevoir le moindre salaire. Un lobbyiste gratuit, en quelque sorte : une espèce rare. La gratuité, en revanche, n’est pas dans les habitudes de Dominique de Villepin, qui travaille pour d’importantes familles saoudiennes et monnaie ses interventions au Qatar, où, très proche de la famille régnante, il se rend régulièrement (en « first class », précise Michaël Prazan avec un brin de malice dans un vieil article de la revue Franc-Tireur : Dominique de Villepin : chevalier servile).