
Nous en parlions début février, voilà que l’information est confirmée. Macron propose Richard Ferrand pour remplacer Fabius à la tête du Conseil Constitutionnel. Le journal Le Monde s’est récemment ému de cette éventualité, allant même jusqu’à souligner le caractère scabreux de cette proposition, jugeant que le côté impartial de la fonction serait compromis, doux euphémisme quand on lit le CV de l’impétrant. Il l’était déjà avec Fabius, c’est la continuité du macronisme que de verrouiller les principaux rouages de l’Etat pour s’assurer la docilité et la complicité des plus hautes instances, donnant à l’inconstitutionnalité des actes une légalité, donc une légitimité incontestable. Le cynisme de l’opération ne heurte que les spécialistes du droit, ou plus humblement les défenseurs de l’équité. Mais que vont faire nos chers députés face à cette provocation du prince qu’ils protègent avec une servilité qui en dit long sur les rapports qu’ils entretiennent avec le pouvoir et l’esprit de justice ?